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[FdV] Intronisation du nouveau Grand Ecuyer de France

Mariealice
Large sourire au murmure de la Princesse Cardinale et beaucoup de retenue pour s'empêcher de faire un clin d'oeil en retour tout en continuant de saluer les arrivants.

Je ne doute pas que les festivités me conviennent.

Repérage de siège, hochement de tête et hop, direction sa place pour s'installer et attendre plus confortablement.
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En réfection.
Cristòl
Que d'émotions retenues, que de frissonnements d'échine, sous ces deux mots : Votre Grandeur, sortis de ces lèvres dont il avait craint le verbe sitôt su qu'elles étaient cardinalices, et dont il ignorait la puissance dans les seuls moments où son propre être s'effaçait sous l'homme qui tenait charge, où il n'était que Languedoc et non Cristol de Siarr. Pour survivre à la mort de Margot, il avait dû cloisonner ses sentiments.

Mais ce jour, en ces circonstances, avec à ses cotés sa fille - fruit de l'un des nombreux péchés qu'il n'aurait jamais de toute une vie pour se faire pardonner, et, plus grave, péché bien connu de tout généalogiste qui mettrait cote à cote les registres de Siarr et d'Alanha - et son vassal et beau-fils, il était lui plus que jamais. Il traînait comme des chaines ces deux jeunes gens, la première par l'incarnation même de son péché, puni par le Très Haut d'une héritière difforme, quoique fort aimable par ailleurs, le second par tout ce qu'il avait placé en lui d'espoirs de rédemption ; comment, instituant le fils de LeGueux son héritier, il voulait léguer aux Alanha tout ce qui avait le plus de sens pour lui, Saint-Félix, payant de sa fierté, de l'extinction des Siarr de Saint-Félix, le crime de sang qu'il avait commis ; le père qu'il avait soustrait à l'amour de ses enfants. L'amour de Lop-Guilhem, de Margarida Dulcia, de Magalona Eufrasia, et même d'Aimelina...

Et pour toutes ces raisons, dépourvu en ce jour de chasse de tout masque, il était prompt à voir refluer en son âme les péchés les plus infâmes dont il avait entaché sa vie ; et l'insouciante vie de berger qu'il avait menée dans son enfance, lutinant la bergère, sacrant comme un païen, n'était qu'angélisme au regard de ce que le Monde avait fait de lui.

Dans le miroir des yeux de l'Alhefeldt-Oldenbourg, il vit le monstre qu'il était, et d'un claquement de talons sec, d'un hochement de tête, il se retira, laissant le champ libre à la jeunesse, à ceux qui seraient les vrais acteurs de cette cérémonie, de cette chasse, de l'avenir. Aimelina trouverait, avec son entrain et sa verve, de quoi saluer toute l'assemblée et y introduire son frère ; et Lop-Guilhem apprendrait peut-être à Aimelina quel grand Chevalier était-ce qui arrivait là, quel jouteur de talent, ou peut-être, sous cape, complice et confident, raconterait-il quelque anecdote qu'il avait sue, dévalorisante pour l'un d'eux, et ensemble souriraient-ils de ce petit rien plaisant, de cette information partagée et secrète sans l’être ? De ce genre de choses que l'on fait à cet age, et lorsqu'un père a décidé, troublé en son cœur, de se tenir à l'écart sitôt salué ceux qui ne pouvaient pas ne pas l’être.
Rendu dos à un arbre, en retrait du "salon" de plein air, sans s'y adosser pour mieux garder contenance, et regardant tout le monde, Cristol semblait une proie acculée - ou le prédateur embrassant le troupeau du regard, sûr, d'où il se trouve de n'en pouvoir manquer un seul.
Son regard avait beau pourtant arpenter ce carré de verdure et ces mille visages, dans la rétine du Chevalier, une seule image : le spectre d'une cicatrice maudite, d'une cicatrice dévotement baisée ; les traits durs et puissants du Chandos passé.

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Berenice_de_jeneffe
La poupée rousse avait beau avoir quinze ans, elle n'en était pas moins, sur l'instant, une petite fille accrochée au bras de son Père. Ils avaient perdu une bonne dizaine d'années et elle espérait, au fond, les rattraper naïvement. S'il y a bien une leçon qu'elle aurait du mal à accepter, c'était bien celle qui veut que le temps perdu ne se rattrape pas. Ils continueraient à s'apprendre, à s'apprivoiser et à dompter ce lien du sang qui les unissait irrévocablement, qui leur imposait à tous deux devoirs et obligations que, justement le temps perdu, ne leur avait pas permis d'appréhender. Ainsi, le Chevalier s'efforça t il, en posant une main sur celle de sa fille, de la rassurer un tant soit peu, même s'il se doutait que le geste serait vain tant il devinait la jeune lionne crispée. Et pas qu'un peu car il manquait de peu qu'elle lui plante ses ongles dans l'avant bras. La jeune fille n'en était sûrement pas loin, mais elle ne s'en rendait même pas compte tant elle faisait tout pour rester concentrer.

Mais son regard voguait ici et là, sur l'agencement des lieux, sur les gens déjà présents et qu'elle regardait sans voir. Elle voyait les silhouettes, devinait les couleurs floutées. Il faisait quel temps déjà? Elle n'avait même pas remarqué que le temps avait décidé d'être clément. Il aurait pu pleuvoir et faire un grand orage agrémenté de tonnerre et d'éclairs foudroyants, qu'elle n'y aurait même pas prêté attention. C'était un grand jour pour son paternel, et elle était plus qu'heureuse et fière d'en être spectatrice mais elle se demandait au fond si la cérémonie n'aurait pas pu se dérouler à huis clos. Genre, le vieux et elle. Plus la Reyne parce qu’apparemment elle devait forcément être là. Et celle ou celui qui devait officialiser tout ça. Lorsqu'elle lui avait soumis cette ingénieuse et ô combien infantile idée, le Flamand avait esquissé un sourire amusé et lui avait expliqué que non, Gnépapotib. C'est sûr qu'elle aurait sûrement été plus à l'aise. Mais il lui avait expliqué qu'elle rencontrerait du monde et qu'il lui présenterait encore de ses connaissances. Si elles étaient aussi troublantes que le jeune Flamand aux yeux gris, ce n'est pas que ça l'enchantait guère, mais disons qu'elle ne voulait pas se sentir aussi mal à l'aise et perdue. M'enfin elle n'avait d'autres choix que de s'en remettre à son chevaleresque géniteur.

Toutefois, la nature a cette particularité de reprendre vite ses aises sans que vous lui ayez donné l'autorisation. Et les yeux pers de la poupée à la chevelure de feu, de s'évader, de se faire plus inquisiteurs sur ceux qui lui étaient encore inconnus, cherchant un visage justement connu. Parce que mine de rien, que ferait elle un fois que le Chevalier serait appelé par l'huissier? Elle serait toute seule. Ils semblaient tous se connaitre, ils semblaient tous se cotoyer. Qu'avait elle loupé en étant restée enfermée si longtemps entre les murs du flamand castel? Certainement beaucoup de choses qu'elle voulait découvrir et qu'elle avait bien l'intention de découvrir, si tant est que cela ne l'oblige pas à devoir faire face à ces obligations dites d'adulte. Pour la mener sur ce chemin, le Chevalier veuf devrait y aller à pas calculés, lui qui avait bien du mal à comprendre la gente féminine, surtout dans son dérivé filial.
Qui est-ce? Et là? Si les demandes se bousculaient sous les boucles rousses, elles ne franchissaient pas les lèvres fines de la de Jeneffe. Aussi se contentait elle de s'imaginer les réponses que lui offrirait son Père, avec les noms qu'elle avait déjà entendu. Et dieu sait qu'il y en avait... Mais avouons que mettre des visages dessus, ça ne serait pas du luxe, d'autant qu'elle n'avait pas envisagé de pratiquer un jour le lisage de boule de cristal, bien que l'activité du être fort passionnante et pratique, n'est il pas? Quoique d'un coté, elle n'avait pas non plus prévu de finir en torche humaine.

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En cours de réfection.
Clemence.de.lepine
Elle répondit à la politesse de la Duchesse d'Auxerre par un fin sourire. Elle ne connaissait que trop ces jeux mondains et s'en accommodait tout à fait. Bien entendu, il ne fallait jamais prendre au mot près toutes ces tournures habiles et souvent uniquement machinales, mais il faisait également parti du jeu de feindre d'y croire vraiment et pleinement. Heureuse, donc ? C'était, comme bien des mots, une hyperbole aimable enjolivant l'idée que la Princesse Impériale était somme toute satisfaite de sa présence - au même titre que celle des autres. Non ? Bien sûr, par pur égocentrisme et comme bien du monde, Clémence de l'Epine préféra se figurer qu'on était sincèrement "heureuse" de la voir ici et cela suffit à la rendre "heureuse" à son tour.

Etonnant.

Elle soupira - un soupir plein d'une désinvolte félicité - et croisa alors le sourire de la poupée aux boucles d'or. Un sourire parfait, un sourire amène et sincère comme on en rencontre peu. Et, tandis qu'elle remarquait la mise à l'écart du Chevalier de Siarr avec un sentiment d'amertume qu'elle ne s'expliqua ou ne voulut s'expliquer, elle s'intéressait dans un même temps à cette Altesse qui lui faisait maintenant face, pleine de l'entrain de sa jeunesse. Elle l'avait apostrophée, au même titre que la demoiselle qu'elle reconnut comme étant la jeune Aimelina de Siarr. Cela faisait une bonne raison de rejoindre Elianor et de lui retourner sa fraiche courtoisie, n'est-ce pas ?


Ne doutez pas que le plaisir soit réciproque, Votre Altesse. Il est appréciable de trouver enfin l'occasion de pouvoir faire mieux votre connaissance. Cent fois aperçue, au moins, cent fois manquée. Cette fois-ci, les deux blondes aux belles boucles pourraient peut être faire davantage que se saluer à distance. Demoiselle. Fit-elle alors en guise de salut, à l'adresse de la jeune fille de bleu vêtue elle aussi, le regard légèrement interrogatif de ceux qui ne savent pas vraiment appréhender la différence et qui pèsent avec prudence le poids de leur réaction - la leur et celle de l'autre. Vous êtes charmantes. Fit-elle, complaisante mais sincère, en observant tour à tour les deux demoiselles pour leur signifier que le compliment s'adressait à elles-deux.Et... vous êtes venue avec votre époux... Poursuivit-elle. C'était une simple et inutile constatation. Mais derrière cette banale remarque de l'évidence énoncée sur un ton égal, il y avait de la rancœur et de la haine dissimulées - car bien qu'elle ne connût vraiment le Dauphin, on connaissait par contre celle qu'elle avait plus que tout en amitié, et ceux qui savaient pouvaient aisément faire le lien. Et... ? continua-t-elle sans se départir pourtant de son sourire enjoué, en appuyant son regard bleu sur l'inconnu qui accompagnait également Elianor - rappelons que Clémence n'était pas là quand la jeune femme avait présenté son frère. Cela aussi faisait partie du jeu : présenter et présenter encore pour permettre à ses interlocuteurs d'élargir, selon leur volonté, le carnet mondain qu'ils tentaient de tenir à jour au fond de leur mémoire.
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Actarius
Adamantine lui parut la réponse qu'elle lui servit. Pour la première fois depuis des mois, le sombre et endeuillé Vicomte s'était abandonné. Avec trop d'empressement s'était-il repris, avait-il esquivé, ce Céladon aux rubans bleus, avait-il refusé la noyade s'affranchissant ainsi du sauvetage de la belle néréide à la peau aussi blanche que le lait. Trop ? Le désirait-il vraiment cet abandon ? Il ne posa pas même la question. Car, bien loin de ces vaines considération, ses perles de "Sienne sombre" caressaient ce regard fuyant, "vif et profond, insouciant jusqu'à la folie et rêveur jusqu'à la désolation, un regard vraiment énigmatique. Il irradiait une lueur étrange alors même que sa langue débitait les paroles les plus futiles"*... Cependant que le doute n'avait pas encore atteint cet esprit fragilisé par de funestes cicatrices, le désir sournois, insipide, indolent s'immisçait en son coeur vieilli et aussi emporté que lors de ses premiers émois.

"La beauté n'a pas besoin de vivre éternellement pour être éternelle, il lui suffit d'un instant"*... et cet instant avait surgi. Un seul battement d'ailes archangéliques avait suffi. La Prinzessin était devenu belle et le demeurerait. Amen. D'un hochement de tête le Phénix offrit sa réplique à cette prudente et banale assertion. Son regard se déroba tandis que les pas delphinaux approchaient.


Vos Altesses, votre Grandeur, glissa-t-il dans son oïl à l'accent du sud tout en offrant une élégante révérence, aussi élégante du moins que digne d'un guerrier point encore rompu à la gestuelle de Cour. Pareille à ces noirs nuages qui traînaient l'orage dans leur sillage, cette arrivée ouvrit le bal des salutations. Le Grand Maître de France, la baronne-huissière-aux-biscuits, la Comtesse consort du Languedoc et tant d'autres encore pour lesquels le Grand Chambellan se plia volontiers aux usages de la plus sincère des courtoisies. Mais aucune de ces salutations ne lui offrit autant de plaisir que celle qui fut prononcée en Oc par l'un de ses plus vieux amis encore en vie.

Un plasér partejat, meu vièlh amic. Son oeil pétillant de joie plongea alors dans l'ombre du Chevalier de France. E que vesi ? Quala manhagosa donaisèla ! Aimelina, es un onor de revéser-te... benvenguda en la selva de Vincenas. Puis, cet oeil s'arrêta sur un jeune homme qui ne fut pas sans lui rappeler un homme cher à son coeur, feu son parrain. A la vérité, il lui rappelait également sa marraine tout aussi adulée. Lop Guilhem... Il se souvint de sa naissance sur une route vaunageole, il se souvint d'avoir accueilli en son mas de Saint-Dionisy cet héritier, à peine éclos au monde. Lop Guilhem, crei me, teu paire seriá fersiós de véser qual gojat es endevengut.**

A voir cet enthousiasme réfréné - oui, car l'euphorique Vicomte se retenait bel et bien de ne pas verser dans l'accolade -, à entendre cet oc familier, presque chanté, aucune espèce de doute ne pouvait subsister. Revoir ces trois personnes procurait une grande joie au Pair quarantenaire. Un plaisir qui ne relevait en rien d'une quelconque hypocrisie. Un bonheur qui effaça un temps la beauté ténébreuse tout juste délaissée.





* deux phrases empruntées à Tourguéniev et traduites "maison" il y a déjà quelques années

** Un plaisir partagé mon vieil ami.

Et que vois-je ? Quelle charmante demoiselle ! Aimelina c'est un honneur de te revoir. Bienvenue dans la forêt de Vincennes.

Lop Guilhem, crois-moi, ton père serait fier de voir quel jeune homme tu es devenu

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Beatritz
[Après le lever, après le déjeuner, dans l'ordre des choses : la Reine arrive]

Elle était vêtue d'une luxueuse mais confortable tenue, qui tiendrait le double rôle de tenue de cérémonie et de chasse. Elle quitta le pavillon avec sa suite - quelques pupilles ou dames de la chambre, en somme - et s’arrêta un instant sur le perron pour jouir de l'air frais et du soleil. Elle voyait non loin le carré où s'assemblaient les invités, et elle trouvait cela étrange que tous pussent la voir, et qu'il fallût pourtant l'annoncer avec un huissier. Cérémonial...

Elle avait en tête la plupart des noms des vassaux qu'elle devrait appeler, après l'intronisation du Grand Ecuyer de France, mais quant à leurs visages, c'était une chose qu'elle était bien loin de connaître. Elle se demanda si les déplaisants et détracteurs auraient aussi plié à leur devoir de venir lui présenter ses hommages. Mince sourire de ses lèvres charnues... Et à longues mais dignes enjambées, elle rejoignit l'orée du carré d'herbe coupée ras, et se laissa annoncer et mener à la place qui était la sienne.

La cérémonie commençait.

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HRP - Béa bientôt en arrêt maladie, cf. MDRPRR - Ne se lance plus dans de nouveaux RP - Ville de Paris - Saint Chapelle : Requiem pour le Pape
Tolanhdruth
[ De la chambre a la cérémonie]


Tol regardais tous se beau défiler tous se beau monde faire des aller retour dans le couloir.Une fois la reine prête une sortie dans le couloir,Tol et les autre garde rejoignit la reine et sa cour et les accompagna jusqu'à la cérémonie.Le chemin se passa sans encombre, quand la troupe arriva a la salle il y avait déjà beaucoup de monde d'arriver.Tol aperçus sa capitaine accompagner de son marie, un petit signe que tout aller bien et maintenant fallait attendre qu'un huissier annonce la reine
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Aymeric_de_mistra
Aymeric se sentait un peu perdu parmi autant de monde. Mais il avait l'honneur de pouvoir faire l'annonce de la Reyne, quel plaisir pour lui.
Il n'arrêtait pas de vérifier sa tenue, lorsqu'un cortège arriva. A sa tête se tenait la Reyne, elle était plus majestueuse que sur les portrait qu'il avait pu admirer dans le palais du Louvre. Arrivée à sa hauteur, le jeune huissier fit une première révérence avant de prendre sa plus belle voix et avec la plus grande dextérité d'élocution, le jeune homme déclama afin que tous entendent :

" Damoiselles, Dames et Messires, Nostre Reyne, Sa Majesté la Reine de France Béatrice de Catselmaure-Frayner".

Il se recula tout en faisant sa plus belle révérence afin de laisser place.
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Ricco
Ricco était en train de jeter un regard sur l'assemblée quand la voix du huissier retenti

" Damoiselles, Dames et Messires, Nostre Reyne, Sa Majesté la Reine de France Béatrice de Catselmaure-Frayner".

Plus le temps de rire maintenant, la reine était sur place. C'est maintenant qu'il faillait être vigilant. Un regard rapide sur les gardes déjà en place.
Allez tout vas bien se passer ! C'est juste une cérémonie comme les autres>> pensa-t-il, caressant le pommeau de son épée.
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Faran
C'est une grande joie pour moi que de vous rencontrer enfin, Votre Grandeur, et ce d'autant plus que nous partageons tous deux des intérêts communs en Provence. J'ai déjà eu l'occasion de faire la connaissance de votre vassal, le seigneur de Cavaillon, j'espère que possibilité nous sera donnée de nous entretenir à l'avenir.

Il était bien loin de se douter, le jeune Comte, qu'on aurait déjà entendu parler de lui en si haute sphère. Et pourtant, à l'autre bout du Royaume, en terres étrangères, il partageait un point commun avec cette grande Dame, dans ces terres qui sont un affront à l'Empire. Le plus étrange restait sans doute qu'il n'y avait lui même jamais mis les pieds, et qu'il avait laissé depuis longtemps la gestion des affaires courantes au Seigneur de Cavaillon son vassal.

Ce serait un vrai plaisir de pouvoir m'entretenir avec vous de l'avenir de ces terres ensoleillées de Provence, votre Altesse. Je ne doute pas que vos avis sauront éclairer ma vision de la situation.

Puis, alors que la GCMF se tournait déjà vers les autres invités qui affluaient, il aperçu du coin de l’œil sa soeur Elianor en discussion avec une jeune fille qu'il ne connaissait point. Elle semblait à peine plus âgée et portait les mêmes boucles blondes. En un sens, elles se ressemblaient, et ces traits communs avaient quelque chose de particulier pour le jeune garçon.

Discrètement il s'approcha des deux jeunes femmes, aussi bien pour observer la belle inconnue que pour rejoindre sa soeur, sans laquelle il se sentait un peu perdu dans ce nouveau monde.
Son cœur manqua un battement quand Elle posa le bleu de ses yeux sur lui. D'un coup il ne savait plus s'il devait parler ou non. S'avancer, reculer, se sauver peut-être ?
Avec peine il réussit tout de même à déglutir et à s'éclaircir la voix pour se présenter de lui même. Hors de question de laisser sa soeur l'introduire à chaque fois. Il était bien temps pour lui de se prendre en main. Et, surtout, l'occasion faisait le larron.


Faran de Louvelle, ma Dame, frère cadet d'Elianor. Je... Ravi de faire votre connaissance.
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Ingeburge
La perspective de devoir organiser les festivités voulues par la Reine de France pour ses vassaux d'Ile-de-France en plein air, à Vincennes, avait tout bonnement effaré le Grand Maître des Cérémonies de France, on l'a bien compris, et celui-ci n'avait eu de cesse de prévenir tous les membres de la Maison Royale voulant bien lui prêter une oreille attentive que ce ne serait pas une partie de plaisir et que même tant les préparatifs que les festivités en elles-mêmes constitueraient une véritable gageure. Alors, était-ce par goût du sadisme que la duchesse d'Auxerre avait suggéré que puisque l'on serait à Vincennes et qu'il y aurait une chasse, l'on tenait là une bonne occasion de célébrer en sus l'arrivée d'un nouveau Grand Ecuyer de France en cela que Vincennes était l'un des repaires de celui-ci et que la chasse était l'une de ses attributions? Ou sinon, était-ce par inclination pour les défis à relever qu'elle s'était ajouté des difficultés là où il en existait déjà par nature et dès l'origine? La réponse serait peut-être un jour connue ou bien, elle ne le serait pas et au final, cela importait peu car si l'on s'était présentement décidé à interroger la Prinzessin sur ses sentiments et son état d'esprit, elle aurait pu affirmer sans faillir qu'elle était contente d'être là. Bien sûr, l'on était dehors et la moindre caresse du vent, le moindre bruissement du feuillage ne pouvaient inévitablement manquer de la faire frissonner mais le lieu était, à tous points de vue, enchanteur avec sa luxuriante débauche de verdure et son écrin céleste nullement troublé de traînées blanches. Et puis, l'on se trouvait en petit comité – et en cela elle avait réalisé l'un des souhaits de la souveraine – et non seulement celui-ci se remarquait par sa taille réduite mais il se distinguait aussi par la qualité des personnes le composant. Que du beau monde, et de la plus aimable complexion, et si elle se déclarait ravie à tous, au final, c'était bien vrai car parmi cette société choisie et du meilleur goût, il y avait des personnes pour lesquelles elle avait au minimum le plus profond respect, il y en avait d'autres qu'elle avait plaisir à côtoyer et il y en avait même certaines pour lesquelles elle éprouvait la plus vive affection alors, puisqu'elle était bien heureuse de voir ces dernières, heureuse comme il lui était peu permis de l'être, elle pouvait bien avoir du contentement et du ravissement à distribuer à tous, malgré le lieu, et malgré cette gêne qu'elle ressentait quand elle apercevait le vicomte du Tournel.

Celui-ci semblait s'être décidé à accorder ses faveurs à d'autres et elle en ressentit du soulagement, comme elle se sentit libérée du poids de la présence du comte du Gévaudan tant lui était pénible l'acuité de son regard vairon. Pour autant, elle se gourmanda quelque peu quand elle le vit s'éloigner, craignant d'avoir failli à ses devoirs en se montrant tout juste obligeante avec lui et elle se promit de remédier à la situation dès lors que l'occasion se présenterait. Pour l'heure, elle s'affairait toujours à s'occuper des invités, s'assurant que tous jouissent d'un bien-être et d'un confort sans égal, sa joie ne se démentant pas et son plaisir se laissant parfois deviner dans l'éclat de ses yeux habituellement et constamment morts. Seul un imprévu bouleversant ce qui était prévu et seul un accroc, un raté pourraient entacher sa sérénité et son calme olympien que même les accents occitans qui d'ordinaire lui vrillaient et lui déchiraient le cœur tant ils lui rappelaient la Provence et le passé carpentrassien définitivement révolu ne parvenaient pas à entamer. Le temps aussi pleinement et aussi positivement employé fila sans qu'elle s'en rendît compte et le mouvement habituel et la rumeur caractéristique présidant aux arrivées de la Reine de France la prirent par surprise.

Etait-il possible que Béatrice fût déjà là? Etait-ce vraiment elle qui se présentait? Ce furent là les questions qui agitèrent d'une duchesse d'Auxerre étonnée qui se rappela au bout de quelques secondes que le Grand chambellan étant là, cette arrivée n'était au final pas si surprenante que cela; elle-même en avait fait la remarque, à voix haute. Et si le Grand Maître des Cérémonies de France connut quelques instants de flottement, Aymeric de Mistra, lui, ne faillit nullement. La Castelmaure fut ainsi dûment annoncée, d'une belle voix claire et ferme et Ingeburge se plaça dans le sillage de la souveraine, suivant celle-ci jusqu'au trône. La Bourguignonne d'adoption ne manqua pas d'adresser un léger signe d'assentiment à l'huissier, l'invitant ensuite à prendre sa suite puisqu'il se tiendrait à ses côtés durant le temps de la cérémonie et c'est ainsi que le petit groupe accéda à l'estrade. Finalement, Ingeburge laissa le temps à la reine de s'installer au mieux et elle finit par glisser quelques mots à celle-ci, à voix basse, lui indiquant qu'il lui revenait, en tant que souveraine, d'ouvrir la cérémonie, préambule dont elle pourrait toutefois se dispenser en en laissant le soin à sa chargée des cérémonies si là résidait son souhait.

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Grand Master of Ceremonies of France , oh yeaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Back dans les bacs, wesh!
Shiska
Ah Paris... La capitale du royaume de France a cette capacité à ne laisser personne vraiment indifférent. Les pauvres provinciaux des classes laborieuses imaginent la ville pleine de lumières. De palaces tous plus fastueux les uns que les autres. De riches artisans, de nobles qui sentent bon les eaux du bain, de boutiques hors de prix et de nuit sans nuage. D'autres pensent à la maladie et la famine des quartiers pauvres. Aux bandes de voleurs et autres saltimbanques qui cherchent le gueux à détrousser (ou la gueuse à trousser). Et d'autres voient les bureaux des institutions. Les loooongues réunions pour l'avenir du royaume. Et autres cérémonies protocolaires dont l'intérêt à venir enrobé pour des raisons de coutume rendait certaines louves aigries et ronchonnes...

Mais cette fois ci, point de Louve qui râle parce qu'elle a du enfiler une robe avec laquelle elle n'arrivait pas à se mouvoir. Pas de Loup qui grogne parce qu'il doit participer à une cérémonie où il n'a manifestement rien à faire à par soutenir la louve. Et a vrai dire la pièce dans laquelle se déroulait la cérémonie à laquelle le baron et la baronne de St Angel avaient été cordialement conviés était plutôt bien décorée... Peut être un peu trop mais enfin on va pas en vouloir aux capitalistes (gars de la capitale) de faire un peu de zèle. Mais cette fois ci surtout, c'était en hommage à l'une des personnes les plus importante de leur ordre qu'ils s'étaient déplacés. Et rien que ça ça les mettait de meilleure humeur que d'habitude.

C'est donc une Bess et un Shiska à la mine moins grognarde que d'habitude qui avaient fait leur entrée dans l'enceinte de Vincennes. Tout deux revêtus d'uniformes aux armes de la licorne sur le dos. Ce qui leur permettait, outre le fait d'être parfaitement assorti, d'être plutôt classieux pour des militaires et de ne pas avoir à porter de robe... Enfin pour la principale intéressée parce que lui n'avait aucune raison saine d'esprit de porter une robe.


J'aime bien les bois ici... tu crois qu'ils chassent leur gibier souvent?
_Je n'en sais rien mon loupinounet. Mais ne reste pas là à regarder les oiseaux on va encore arriver en retard...


Grognement de circonstance alors que les Rouben rejoigne les autres invités. Pas encore de sa majesté à l’horizon... bon tant mieux ils sont pas en retard cette fois. Le temps de faire le tour des convives connus et méconnus pour saluer tout le monde. Baises mains de circonstances au gentes dames de la cours. Baiser de circonstance sur la joue de Marie. Puis le Loup s'écarte gentiment de sa louve pour la laisser prendre place parmi ses collègues.
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Bess.scte.merveille
[Avant que Sa Majesté ne soit là]

Le tout n'est pas "que" de ne pas arriver en retard, le tout est d'arriver déjà. Et même si la Bess est une habituée de la Curia... Paris c'est "the" endroit ou on se perd si on n'y prend garde. C'est pour ça que c'est le Loup qui avait tout préparé pour une fois. Même qu'il avait été assez gentil pour pas imposer une robe, c'est déjà ça. Elle avait hésité entre sa tenue de Connestable, ou celle de Licorne, mais bon vu que c'était le Guigui autant pas s'géner, les autres comprendraient pas mais lui sans doute que si.

Bref, donc voilà notre couple tout content, pour une fois ils savent qu'ils seront au moins reconnus par une personne qu'ils connaissent, ça changera des fois où ils savent même pas ce qu'ils font là. Une entrée pas trop remarqué, enfin c'est ce qu'ils espèrent, Sa Majesté n'étant pas encore là ça voulait dire qu'il n'était pas trop tard.

En gros ils ont tout bon ! Sourire de circonstance aux visages connus ou reconnus avant de se caler là où c'est possible. Ne reste qu'à patienter.

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Anthoyne
La cérémonie allait commencer. La Reine avait été annoncée et avait pris place. Les gardes royaux étaient à leur poste comme toujours. Quelle discipline, vous ne trouvez pas ? Anthoyne adorait quand tout fonctionnait à merveille, ce qui était le cas pour le moment. Pas excessivement nombreux mais suffisamment pour assurer une protection digne de ce nom.

Quelques instants auparavant, la Reine avait quitté ses appartements très entourée. Plus entourée que la dernière fois. De jeunes demoiselles l'entouraient. Le garde royal reconnaissait les visages de chaque personne qui les avaient snobés toute la matinée. Quoiqu'il en soit, ce monde autour d'elle était un avantage comme un inconvénient mais il fallait faire avec. Toujours attentif, Anthoyne avait suivi le cortège calmement après avoir lancé un regard à ses camarades.

Maintenant qu'il était en poste, son regard faisait des aller-retours sur toute la scène. La cérémonie allait être longue comme à chaque fois. Grâce à ce poste, il apprenait la patience, on ne peut pas dire le contraire.
Quelques regards sur des visages qu'il n'avait jamais aperçu auparavant. Ce qu'il manquait maintenant, c'étaient des noms. Ca sera pour une prochaine fois... peut-être.

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Beatritz
La Reine remercia le Grand Maitre des Cérémonies de ce gracieux rappel, car il était de notoriété publique que la Castelmaure avait mauvaise mémoire, pour les gens, et dans une mesure moindre mais persistante, pour les choses. On oublie ses rancunes, mais l'on oublie aussi les choses importantes, celles qui ne devraient pas faire défaut...

D'une voix claire, elle parla alors :


-"Gentes et nobles dames, preux sires, vous êtes tous là par la grâce de votre noblesse francilienne ou votre chevalerie. Il nous a plu d'organiser cette rencontre intime pour marquer le plaisir que nous avons à vous avoir comme vassaux et humbles serviteurs.
Ce matin, nous recevrons l'hommage de Guillaume de Jeneffe, Grand Ecuyer de France, pour sa charge.
Après quoi nous jouirons d'une collation et viendra le temps de prononcer vos serments. Il nous plaira ensuite de procéder à quelques récompenses...
Ceux qui le souhaiteront nous accompagneront enfin pour une chasse.

Pour l'heure..."


La Reine regarda tous les présents, depuis les jeunes faisant connaissance, jusqu'au grognon là contre un arbre, à l'écart. Les officiers et gardes toujours à leur place, parfaitement opérationnels...

-"Que Guillaume de Jeneffe s'avance et prête le serment de sa nouvelle charge de Grand Ecuyer de France."
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HRP - Béa bientôt en arrêt maladie, cf. MDRPRR - Ne se lance plus dans de nouveaux RP - Ville de Paris - Saint Chapelle : Requiem pour le Pape
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