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Info:
Le voyage devait être paisible mais partout où Izéa passe la vie trépasse...

[Rp] Dis man’, c’est comment la Bretagne ?

Izea
[Rp] Dis man’, c’est comment la Bretagne ?

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[Au petit matin]


Dis man’, c’est comment la Bretagne ?

Un jeune garçonnet âgé de cinq ans tout au plus se cramponnait avec force aux jupons crasseux et poisseux de sa mère qui s’acharnait tant bien que mal à vendre son poisson sur le marché Brestois.

Bah les pattes Arnaut. Bon diou va aider ton père si t’veux manger c’soir’ !

Une seconde plus tard, la femme reprenait ses égosillements afin d’attirer les badauds vers son étal délaissant totalement son môme. L’enfant quant à lui repartait la mine triste et boudeuse en donnant des coups de pied rageusement dans les cailloux.

Comme à son habitude, chaque matin, la boulangère aux miches généreuses venait déposer ses miches de pains toutes dorées et toutes croustillantes sur le marché. Elle s’apprêtait à tourner les talons et à repartir vers le château où son poste de bailli l’attendait quand elle intercepta la discussion du gamin et de sa mère.

Sa main se posa immédiatement sur son ventre rebondissant. Instinct maternel. Pouaaah et dire qu’elle n’en veut pas de ce môme.


La Bretagne c’est une terre unique et emplie d’histoire !
lança la Blonde en direction du gamin.

L’enfant se retourna subitement et ses yeux s’éclairèrent d’enchantement. Elle lui adressa un petit sourire malicieux accompagnée d’un clin d’œil et quitta le marché.



[Durant l’après-midi]


La plume tournait et retournait entre ses doigts. La Blonde s’appuya contre le dossier de son siège et croisa les doigts, songeuse.

« Dis man’, c’est comment la Bretagne ? » Cette phrase se répétait inlassablement dans sa tête.

Brusquement, elle se redressa prit l’un des parchemins étrangement vierge qui trainait sur son bureau et elle se mit à griffonner à toute allure.



[En pleine soirée]

Une tenue nettement plus dégradante, des cheveux glissant jusqu’à sa chute de rein, l’aguicheuse bien qu’en cloque était de sortie ! Direction les tavernes brestoises of course !

La porte s’ouvrit brusquement et la Blonde survoltée pénétra en trombe dans la pièce sans se soucier de déranger les clients. Où étaient-ils ? Regroupé autour du comptoir forcément !

D’excellente humeur, la Blonde passa de l’autre côté du comptoir pour leur faire face.


J’ai eu une excellente idée ! Un Tro Breizh ! Qui m’aime me suive ! Je vous emmène visiter la Bretagne !

Rusant, sachant pertinemment qu’ils allaient l’assaillir de questions, la tornade blonde prit les devants. Elle sortit de son décolleté le morceau de parchemin qu’elle avait griffonné durant l’après-midi.


On partira demain soir.
Le voyage dura entre 15 jours et … plus de 15 jours !
Il va vous falloir des vivres mais ne vous inquiétez pas on s’arrêtera là où vous le désirerez.
On part à l’aventure et en pèlerinage par la même occasion. Rassurez-moi vous savez ce qu’est un Tro Breizh ?

Stop. Silence. La Blonde se tut attendant les éventuelles questions.
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Aiyenna
Aiyenna était bien tranquillement accoudée au comptoir, comme à son habitude depuis quelques temps déjà, à discuté de tout et de n'importe quoi.
C'est ce moment que choisit Izéa pour faire son entrée, faut dire qu'elle choisit toujours les bons moments, et difficile de passer inaperçue avec ces longs cheveux blonds et son profond décolté ! Surtout qu'en ce moment, son gros ventre n'arrange pas les choses !
La voilà donc, notre blondasse nationale, animée d'une énergie débordante :

Citation:
-J’ai eu une excellente idée ! Un Tro Breizh ! Qui m’aime me suive ! Je vous emmène visiter la Bretagne !


Elle sortie alors d'entre ses seins un petit bout de parchemin et lu :

Citation:
On partira demain soir.
Le voyage dura entre 15 jours et … plus de 15 jours !
Il va vous falloir des vivres mais ne vous inquiétez pas on s’arrêtera là où vous le désirerez.
On part à l’aventure et en pèlerinage par la même occasion.
Rassurez-moi vous savez ce qu’est un Tro Breizh ?


La rousse sourit, décidément, elle avait tout prévu ! Mais elle hésitait, oserai t'elle partir a l'improviste, vers l'inconnu ? Après tout, elle n'avait rien a perdre ! Aiyenna décida donc de se joindre a sa petite aventure, son Tro Breizh. Au fait oui qu'est ce que ca veut dire ?
La rouquine se sentit bête, mais voulant tout de meme s'informer, lanca :

Désolé izéa, mais come a mon habitude, j'ignore tout sur tout !! éclaire moi sur ton fameux Tro Breizh ! Mais sinon, compte sur moi bien sur !
Muffins
Alors qu'elle rentrait chez elle, l'artiste vit sa blonde traverser violemment la rue pour s'engouffrer dans sa taverne. Curieuse de cette démarche elle la suivit malgré tout. Ouvrant la porte elle attrapa quelques paroles :

Citation:
On partira demain soir.
Le voyage dura entre 15 jours et … plus de 15 jours !
Il va vous falloir des vivres mais ne vous inquiétez pas on s’arrêtera là où vous le désirerez.
On part à l’aventure et en pèlerinage par la même occasion. Rassurez-moi vous savez ce qu’est un Tro Breizh ?


Elle s'avança vers le comptoir, voyant sa blonde décidée et engrossée jusqu'aux yeux. Vivement qu'elle abandonne... ça.
Elle voulut en placer une, mais sa voix se fit étrangement timide et fluette.

-Un Tro Breizh ? Breizh veut dire Bretagne alors... Peut être un tour de Bretagne.

Non, décidément elle ne savait pas, la blonde.

-Mais quoi que ce soit, moi, je pars où tu pars.

Elle sourit. Oh que oui qu'elle avait envie de partir.

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Izea
La Blonde appréciait sincèrement peu de personnes sur cette terre. Cependant, Aiyenna & Muffins, deux nouvelles habitantes de Brest par leur innocence, leur insouciance et leur jeunesse avait su charmé l’aguicheuse. La plupart du temps quand elle entrait, au moins l’une des deux se trouvait là. Grâce à elle, Muffins était devenue crieuse de la ville malgré ses réticences et en ce qui concernait Aiyenna, Izéa avait bien une petite idée pour son avenir.
A la la ! Mais qui a osé dire que Brest était une ville morte ?

Pendant qu’ils prenaient connaissance de la carte griffonnée à la va vite durant l’après-midi, l’engrossée remonta ses manches et fit couler le chouchen à flot. Elle remplit plusieurs choppes à ras bord avant de leur tendre et de reprendre.

En perdez pas une goutte c’est précieux le chouchen !

Vous avez encore beaucoup à apprendre mes belles.
Le Tro Breizh est un pèlerinage que doit accomplir chaque Breton. Il doit visiter chaque village de Bretagne. La tradition veut que le voyage se déroule en a peu prêt un mois mais nous on va nuancer cette tradition. Et écoutez-moi bien, il paraitrait qu’avoir effectué un Tro Breizh dans son vivant, ouvrirait les portes du paradis !

Un regard à droite puis à gauche pour observer la réaction sur leurs visages.

Cessez d’être aussi captivés par mes paroles vous allez avaler des mouches ! Buvez donc !

Elle attrapa sa choppe et la fit tinter contre les leur. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Ce voyage allait être parfait, elle le sentait.
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Boost6
boost était ce jour la en taverne, et vit rentrer dame izea, qui était persque a trois cents a l'heure!, elle était toute excité, pressé de nous dire quelque chose.

Izea a écrit:


J’ai eu une excellente idée ! Un Tro Breizh ! Qui m’aime me suive ! Je vous emmène visiter la Bretagne !

On partira demain soir.
Le voyage dura entre 15 jours et … plus de 15 jours !
Il va vous falloir des vivres mais ne vous inquiétez pas on s’arrêtera là où vous le désirerez.
On part à l’aventure et en pèlerinage par la même occasion. Rassurez-moi vous savez ce qu’est un Tro Breizh ?


boost vit tout de suite la une occasion qui ne ce représentera surement pas tout de suite.

faire le tour de Bretagne? je signe ou? plutôt deux fois qu'une que je t'accompagne izea


Aiyenna et Muffins avait l'air très motiver elles aussi.

quelle chance j'ai je vais faire le tour de Bretagne avec trois donzelle !

boost n'attendait maintenant plus qu'une seule chose, le départ!

izea rajouta:

Izea a écrit:
il paraitrait qu’avoir effectué un Tro Breizh dans son vivant, ouvrirait les portes du paradis !


et bien nous allons voir sa !
Koiinzell
Comme à son habitude, Koiinzell arrivât après l'action

Et bien dites donc, il y en a du monde ce soir? qu'est ce que vous mijotez?

Izéa lui fit un récapitulatif rapide, mais pas besoins de plus pour motiver le jeune homme

Evidemment que je vous accompagne, je ne voudrai pas qu'il vous arrive malheur sur la route, et encore moins de rater une telle occasion de faire la fête avec nos voisins !
Izea
[A Brest – La veille]

Doriiiiiiiiiiiiiana, as-tu pensé à mettre ma robe pourpre dans mes valises ?
Oui, Madame
Et la bleu ?
Vous l’a détestez...
Pas faux.
Dorianaaaaaaaaaaaaaaa, as-tu pensé à apporter mon nécessaire de toilette ?
Oui, Madame
Doooooooooooriana, as-tu pensé à acheter suffisamment de denrées pour le voyage ?
Oui, Madame
Doriaaaaaaaaaaaaaaaaaaana
Coupée en plein élan. La domestique maniait avec excellence l’art de contrarié sa maitresse.
Madame, tout est prêt comme vous me l’avez demandé.
Moment de lourd silence.
Bien… Ttention’ s’il me manque la moindre chose à la perle prêt je vous en tiendrais pour entière responsable !
Son index se leva en signe d’avertissement.
Oui, Madame

La Blonde au fort tempérament faillit intervenir de nouveau. On n’avait pas idée de montrer tant d’insolence à sa maitresse ! Bordel ! Où allait donc le monde ? Droit dans le mur mais bon ça on n’était pas censé le savoir à l’époque.

Quelques heures plus tard le long des remparts de Brest…
Le page aida l’engrossée à poser son séant dans la charrette avant d’aller s’installer à l’avant sur le magnifique étalon de sa maitresse.
Tout était fin prêt. Ses compagnons de route terminaient leur paquetage aussi chargés comme des mulets qu’elle. La brestoise reconnut les toiles de l’artiste et eut un sourire soulagé.
Ils pouvaient quitter la ville sereinement.


Madame Madame !

Quoi encore !! Ne me dites pas que vous avez oublié de mettre quelque chose dans mes bagages, incompétente comme vous êtes ?
Une lettre vient d’arriver pour vous.
Vous attendez quoi pour me la donner ? Allez vite je la lirais plus tard.

Une main posée sur le mystérieux pli, l’autre sur son ventre plus qu’enflée, la jeune impétueuse lança un dernier regard vers Brest, le cœur soudainement lourd.


[Aujourd’hui - St Pol de Léon]

L’aguicheuse avait très peu dormi tout le long du voyage. Les ballotements à cause des chemins tortueux ainsi que les hennissements des montures rendaient le sommeil impossible. Seulement un jour de trajet et l’engrossée était déjà épuisée. L’enfant qui devait certainement ne pas apprécier la situation avait repris ses coups de pieds avec vigueur dans le ventre de sa mère. En somme Izéa était particulièrement de mauvaise humeur.

Arrivée au petit matin dans le Léon, la Salaun de Kerkrenv avait ordonné qu’on lui trouve une chambre convenable et confortable dans l’auberge la plus proche. Ses désirs avaient été à peu près satisfait ce qui avait adoucit son humeur. Ouff direz-vous.

Après plusieurs heures de repos agité, la Blonde s’extirpa des draps. En s’étirant, elle remarqua qu’elle n’avait toujours point ouvert le pli posé sur la table de chevet. L’enveloppe en main, avant de l’ouvrir, Izéa l’examina sous toutes ses coutures. Un sceau inconnu… Etrange…

Elle descella la lettre et en parcourut le contenu.


Citation:
De nous : Thais Pendragon de la Duranxie
A vous : Salaun de Kerkrenv

Demoiselle, mes salutations,

Il n'est pas difficile de deviner que cette lettre au mieux vous étonnera, au pire vous agacera mais dans mon âme et conscience, je me devais de vous l'écrire.

Avant toute chose, permettez-moi de me présenter : Thais Pendragon de la Duranxie. Oui Pendragon, vous rêver pas ! Je suis l'une des jeunes sœurs du Corbeau. Et c'est ce lien qui me pousse à vous écrire en ce jour...

Mon frère m'a confié il y a quelques temps déjà vous avoir mise dans une situation très fâcheuse... Bref ! Ne prenons pas de gants, vous avoir mise enceinte!
Je sais qu'il a un temps souhaité vous épouser, mais ses ambitions religieuses et militaires l'ont rattrapé... Enfin! Ne lui cherchons pas d'excuse!

Je tiens en revanche à ce que vous sachiez qu'à défaut d'avoir le soutien du père, vous aurez celui entier de sa famille proche et la mienne en particulier. Et ceux pour tout ce qui touchera de prêt ou de loin à cet enfant...
Même, s'il ne portera peut-être pas notre nom, bien que je le souhaite ardemment, il reste de notre sang !

Donc, considérez qu'à partir de cet instant, notre aide vous est acquise! Et j'espère que vous n'hésiterez pas à en faire appelle si besoin est !

Avec mon plus grand respect,

Thais P. de la D.


Le pli se ferma aussi vite qu’il avait été ouvert. Ainsi le corbac avait une sœur. Voilà une nouvelle réjouissante ! La Blonde mijotait déjà un plan diabolique.

Elle se promit de lui apporter réponse plus tard mais en attendant place aux tavernes du Léon !

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Boost6
c'était la première fois que je quittais Brest,

whaouu, c'est bien de voyager, de voir de nouvelle ville.

le premier jour ils étaient arrivé a st pol de Léon, une ville accueillante.
le voyage c'était plutôt bien passé, a part la donzelle en cloque, qui avaient souvent besoin d'aide. Mais c'était un plaisir de voyager avec elle et les autres brestois qui suivaient la marche.

après le 2 ème jours de voyage, ils arrivèrent dans un nouveau village, Tréguier, tout aussi joli, il y avait un grand port remplit de bateau.
ils allaient rester une petite journée dans cette ville et continué leur voyage.
Koiinzell
Au petit matin, ou plutôt vers midi, Koiinzell se réveilla seul avec un mal de crane mémorable. Mais ou étaient passés les autres Brestois avec qui il était?

Je crois bien que j'ai trop fêté notre arrivée à St pol, j'ai raté le départ pour Treguier.
Je vous rejoins au plus vite, mais ne m'attendez pas, je vais certainement prendre un peut plus de temps que vous.
On se retrouvera à Vannes je pense.
Bonne route mes amis!
Izea
[St Pol – Tréguier – St brieuc - Rohan]

En quatre jours, les Brestois avaient réussi à traverser la première partie de la Bretagne : la pointe. Ils n’avaient effectué aucune halte. La veille, ils avaient abandonné la mer et ses paysages pour découvrir les terres plus profondes de la Bretagne.
Et aujourd’hui, ils étaient arrivés au petit matin dans la ville de Rohan où ils s’arrêteraient pour se reposer et se ravitailler.

Aidée de son page, l’engrossée descendit difficilement de la charrette en tenant fermement son ventre de femme enceinte. Izéa Salaun de Kerkrenv avait bien moins fière allure qu’à son départ de Brest où elle était encore fraiche et pimpante pour ne pas dire sublime. Cependant, depuis leur passage à Tréguier, les douleurs avaient redoublé, les cernes avaient creusé son visage par manque de sommeil, ses seins devenaient également de plus en plus douloureux. La Blonde se sentait affaibli et pourtant battante comme elle était, elle ne lâcherait rien et poursuivrait son chemin. C’était déraisonnable mais seulement avait-t-elle été un jour raisonnable ?


Trouvez-moi une chambre confortable pour la nuit, peu importe la somme que je devrais versée mais du confortable !

Elle congédia son domestique d’un geste las, rien que cela n’était pas normal, la Blondasse avait l’habitude de constamment râler. Son regard se posa sur ses compagnons de voyage.
Muffins… L’artiste à la crinière d’or était là. Elle avait réussi à suivre la cadence. Bien qu’Izéa ne l’ait jamais vue en taverne, elle espérait qu’elle trouvait la Bretagne et ses paysages féériques. C’était beau la Bretagne de l’extérieur, fallait juste pas la regarder de l’intérieur…
Aiyenna… L’une des seules rousses que la Blonde pouvait encore supporter : jeune, pimpante, souriante, charmante. Izéa lui sourit amusé en repensant au rouquin de la veille. Qui sait peut être lira-t-elle dans ses pensées ?
Boost… Le Blond qui vivait depuis plusieurs mois à Brest maintenant. Il était membre de la maison des Salaun de Kerkrenv et conseiller à la pêche, il commençait à lui aussi faire son petit chemin tranquillement mais surement.
Thrandhuil… Ah bah le curé, forcément qu’il était là ! Il avait besoin d’une escorte alors bon on l’avait escorté.

Deux malheureux s’étaient perdus sur les chemins, respectivement Koiinzell et Kieran_clow. L’un devait les rejoindre prochainement à Vannes parce qu’il avait abusé de l’alcool à St Pol, l’autre semblait réellement perdu… La Blonde resta sceptique un instant.


On s’arrête en ville aujourd’hui. Profitez du paysage, travaillez, ravitaillez-vous, découvrez les Rohannais. Bref faites ce que bon vous semble !
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Aiyenna
-Enfin une halte !

La rousse attendait impatiemment de s'arreter pour se dégourdir les jambes,visiter Rohan et, il faut bien se l'avouer, pour travailler ! En meme temps, cela la réconfortait aussi pour Izéa, qui ne supportais pas très bien le voyage ! Quelle idée de partir pour un tro Breizh dans son état ! M'enfin, c'est Izéa et on la changera pas !.
Aiyenna était contente, pour son tout premier voyage, tout se passait bien ! meme si on avait quand meme perdu deux Brestois !
Elle vit Blondie lui sourire et repensa immédiatement a ce roux croisé a la taverne un peu plus tôt. Quel empoté celui la ! on avait pas idée d'embeter Izéa ! et encore moins lorsqu'elle est enceinte ! A la la la la ! Elle sourit de sa bétise ! au moins il se souviendra d'elle !
Muffins
Muffins n'avait pas quitté sa monture. Sa devise était en quelque sorte de rester assise sur sa selle, même jusqu'à la mort, car quand on en descend, on n'y remonte pas dessus d'aussi tôt !
La pauvrette c'est ce qu'elle avait fait ! Aucune halte dans aucune ville, les nuits avaient été longues, mais peu importe. Le cheval qu'on lui avait prêté tenait sauvagement le coup. Il n'était ni beau, ni élégant, mais résistant ! Et franchement... C'est tout ce qui lui importait.
De ça et de là elle fit tout de même des croquis de paysage, des esquisses malmenées au grès des soubresauts de son cheval et de la route. Au moins, sont Tro Breizh ne se perdra jamais ! Tout serait dans ses dessins !

A chaque fois que sa blonde descendait de son perchoir, elle la voyait souffrir de plus en plus. Qu'elle corvée d'être comme ça. Surtout qu'elle n'était pas dans l'état d'esprit "la douleur c'est la vie!". Oui, elle la plaignait !

Un matin, alors qu'ils s'étaient enfin arrêté pour la nuit dans une auberge, elle vit Izéa descendre l'escalier menant aux chambres, avec un immense sourire, mijotant quelque chose en son fort intérieur et serrant une lettre cachetée, de là à la froisser. Hum... Le voyage va être sympathique.

Repartant tous en monture, la blonde décida de s'étirer. Elle fit quelque mouvement, sentit son ossature se craquer et se sentit visiblement mieux. Elle se dégourdit une dernière fois les jambes et monta en selle. Son cheval avait l’œil vif et revigoré. Cette halte lui avait fait du bien. Elle lui caressa le haut de la tête et lui dit deux mots. Après cela, Izéa arriva, s'assit et l'attelage repartit. Ses croquis recommencèrent.

Elle vécu l'arrivée à Rohan plus longue que ce qu'elle croyait. Sa blonde était à bout de force, elle la voyait s'exténuer de plus en plus et ne pouvait rien y faire. Elle se surprit à essayer de trouver des solutions pour la soulager. A voix basse elle énuméra :


"-Un massage fait toujours du bien au dos, par ce temps lourd ses pieds en auraient bien besoin aussi, du baume serait un ingrédient fabuleux pour que son ventre arrête de la faire autant souffrir, et du repos je pense. Elle regarda en l'air, les nuages étaient là. Peut être allait-il faire orage ? ...et essayer de se ménager aussi. Mais ça, c'est impossible."

Même en lui souhaitant tout le bonheur du monde, elle savait que la douleur physique et mentale était là. Avoir un marmot, en plus de ses responsabilités relevait du défi. D'accord, elle aimait les défis sa blonde mais là, Muffins trouvait que ça faisait beaucoup, même pour une coriace comme elle.
Izéa descendit de son gabarit et se dirigea mollement vers l'auberge. Tous la regardèrent, encore sur leur monture, ne l'ayant jamais vu comme cela.
"Je crois que c'est maintenant qu'il faut l'aider" pensa-t-elle. Comme si elle l'avait entendu, sa blonde se retourna, le visage tiré et le corps affaissé et sourit à la cavalcade. C'en était trop. Quitte a se faire refouler, elle descendit prestement de son cheval et arriva au bras d'Izéa. Souriante elle dit, jetant un coup d’œil à l'auberge :

"Ça te dit un bon massage du dos, des jambes et des pieds, en te racontant ce que je pense de Breizh ? Le tout sur un bon lit en plume bien moelleux [ of course ! ] !"

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Izea
[Toujours à Rohan]

Posant ses deux mains sur le bois de la charrette pour s’aider à lever son séant, la fille de l’Enfoiré parvint finalement à s’extirper de son « modeste logis ». Un sourire ravie et fière se détacha de son visage cerné lorsqu’elle posa pied à terre. On aurait dit une masse qui s’effondrait sur le sol. Pouuuah que c’était moche une femme enceinte ! Elle recroisa un instant le regard de ses compagnons et crut y décerner une lueur de soulagement à l’idée de s’arrêter en ville. Le voyage était-il aussi difficile pour elle que pour eux ?

Son domestique ne tarda point à revenir sur ses pas, ce qui la sortit de ses pensées.


La patronne de la Marastaquouère a une chambre pour vous. Elle m’a précisé qu’il n’y avait point de mites.

Arquement de sourcil en entendant le nom de l’auberge.

Bien.

Sa tête se leva vers le ciel et l’un des rayons du soleil l’éblouit au même instant. Grrr. Ses mains s’emmêlèrent dans sa crinière blonde qu’elle secoua vigoureusement pour se réveiller et se dynamiser, une longue journée l’attendait. Après un rapide coup d’œil vers ses bagages, elle ordonna qu’on lui fasse apporter son nécessaire de toilette ainsi qu’une houppelande propre. Rouge évidemment !

Veuillez me conduire dans cette auberge au nom imprononçable.

Ses pas lourds se posèrent lentement mais surement sur le sol caillouteux, dès que le môme aura disparu de son corps, la Blonde se promit de retrouver ses déhanchés sexys et sa démarche légère et sensuelle.
Mais pour le moment la grosse dondon rejoignit son valet quand soudain, une petite furie blonde s’empara de son bras.


Ça te dit un bon massage du dos, des jambes et des pieds, en te racontant ce que je pense de Breizh ? Le tout sur un bon lit en plume bien moelleux.


Passée l’effet de la surprise, Izéa se mit à rire aux éclats détendant ainsi tous les muscles tirés de son visage.

Avec plaisir ma Belle mais je ne te rendrais pas la pareille… Je ne rechigne jamais devant des petits soins. Surtout en ce moment murmura-t-elle.
De plus, j’ai besoin de tes conseils pour une toute autre affaire !

Toujours agrippée à ce bras bienvenu, les deux femmes marchèrent jusqu’à l’auberge où Izéa y réserva deux chambres.

Range tes écus l’artiste, je t’offre le logis pour cette nuit. Je deviens généreuse… ça ne va pas durer !

Elle lui adressa un regard entendu, l’air de dire me conteste pas sinon sa va chier !

Les escaliers grimpés non sans mal, la Blonde fit glisser dans la clé dans la serrure correspondante et ouvrit la porte de ce qui allait lui servir de chambre. Un frisson s’empara de son corps en se remémorant ces soirées passées jadis dans des chambres semblables…

Elle fouilla dans sa besace et en extirpa un pli qu’elle tendit à Muffins.


La sœur du père de mon fils m’a écrite pour m’informer de son soutien. Lis cela, c’est la réponse que je compte lui faire parvenir.

Pendant qu’elle l’abandonnait à sa lecture, la Blonde se rendit vers le meuble où avait été posé un seau d’eau propre et des chiffons. Elle les trempa dedans et se nettoya le visage…

Citation:
De nous : Izéa Salaun de Kerkrenv
A vous : Thais Pendragon de la Duranxie

Demoiselle,

Je n’emploierais pas le mot agacement pour traduire mon état d’esprit en parcourant votre lettre, je suis plutôt amusée bien que son contenu est tout ce qu’il y a de plus sérieux.

Sachez qu’en premier lieu, j’ignorais tout à fait qu’Elicas avait une sœur cependant je suis ravie de l’apprendre.

Ensuite, étant donné que je ne sais ce que votre frère vous a conté sur moi, apprenez que je me nomme Izéa Salaun de Kerkrenv, fille du Duc de Crozon aussi surnommée l’enfoiré de Bretagne. Je suis actuellement bailli de Breizh.

Votre frère ne s’est point trompé en vous disant m’avoir mis dans une « situation très fâcheuse » même s’il est vrai que je l’ai cherché cet ébat, bref, cette discussion ne vous intéressera point. Je suis belle et bien engrossée et toute déformée sa je vous le garantis, je ne vois même plus mes pieds ! J’ignore à combien de mois de grossesse je suis actuellement, Brest ne possède aucun médicastre à mon plus grand dam ! J’ai donc décidé de prendre la route ce soir pour visiter la Bretagne et si je peux dégoter un médicastre.

Votre frère n’est pas encore au courant mais je compte lui faire signer une promesse de mariage. Qu’il se batte est une chose, qu’il se batte pour la religion (même si je doute que la raison pour laquelle il se batte soit celle-ci) en est une autre mais qu’il m’engrosse est nettement plus déplaisant et je me dois d’agir en conséquence. Vous pouvez l’en informer si vous le désirez ou alors je le ferais moi-même, peu importe après tout. S’il l’accepte ce qu’il fera, cet enfant pourra porter le nom de votre famille.

Comme le veulent les règles de bienséances, je vous remercie pour votre soutien et pour votre pli. Je n’hésiterais pas à vous écrire si j’en ressens un besoin particulier.

Recevez mes sincères respects,

Bien à vous,


Izéa Salaun de Kerkrenv


Le début de sa toilette terminé, ses pas la conduisirent directement vers le lit où elle se laissa tomber.

Sais-tu comment on rédige une promesse de mariage ? A vrai dire je n’en ai fichtrement aucune idée…
_________________
Muffins
La Mendoise, toujours au bras de sa blonde, entra dans l'auberge. L'administration faite elles montèrent à la chambre. Izéa lui avait-elle réellement payé la nuit ? La peintre tapa dans ses mains, montrant sa joie.
Une fois passé le pas de la porte, Izéa lui tendis deux plis.
La blonde les lu. Les re lu.
Elle leva les yeux et lança :

-J'espère que le fait que sa famille s'emmêle ne te portera pas tord. Imagine que ils nuisent à... Tes postes à responsabilités, ton image...

Elle réfléchit. Muffins n'était pas du genre... Maternelle. Mais il fallait aussi penser au rejeton !

-Et si tu leurs laissé ton enflure ? Peut être ne seraient-ils que plus heureux ? Et puis le grand père pourrait profité pleinement de ses... droits.

Elle se justifia

-Non parce qu'une blonde pulpeuse, sulfureuse, aux corps sensuel et envoûtant ayant un môme comme boulet derrière... Je ne sais pas trop si ça ne casserait pas un peu le... Mythe ?
T'en pense quoi ?


Réfléchissant encore elle fut sortie de ses pensées par le bruit sourd d'un corps tomba sur le matelas mou

-Mais attend... Toi... Tu veux le garder et l'élever ?


Elle se prit la tête.

-Pourquoi ai je autant de parole malsaines ?! La vie c'est fort bien , donner la vie est un... don et tout le reste n'est que futilité. Oh oui, oh oui, essayait-elle de s'encrer dans la tête.

La religion ne l'a jamais dérangé, elle voulait juste faire ses propres choix de son côté aussi. Mais les autres n'étaient peut-etre pas comme elle. C'était même sur.

-En fait... Fais comme tu veux.

S'asseyant lassement, elle entendit sa blonde dire :


Citation:
Sais-tu comment on rédige une promesse de mariage ? A vrai dire je n’en ai fichtrement aucune idée…


Là encore elle réfléchit puis dis sans la moindre idée :

"-Faudrait-il pas y mettre quelque chose comme "je prête serment" ou encore "en accord de...". Il y a aussi "puisque l'on a voulu cet enfant, et que nous n'avons pas eu le temps d'organiser un quelconque mariage avant, je dis, sur l'honneur, que..." !

...et elle perdit sa phrase. Muff', c'était pas une intellectuelle. Elle les phrases et les discours fallait qu'elle les potasses un moment avant d'en sortir des belles !

-Bon au lieu de t'induire en erreur et de te faire foncer dans le mur, je préfère faire autre chose !

Et elle s'assit à côté de sa blonde pour lui pétrir doucement le dos, de manière a soulager ses nerfs, ses os et ses muscles durs et tendus.

-Ton corps sera comme neuf !

_________________
Izea
[Hier à Rohan]


« Faut que je respire le temps passe à toute allure, et toute la nuit je me pose des questions je doute et puis j’admire le ciel étoilé je me laisse allée je me sens salie. »*

Les mains douces et délicates de Muffins sur son dos endolori et les massages sur ses cervicales crispées réveillèrent en elle des séries de petits frissonnements. Brrr qu’elle reprenne l’imbécile qui lui a dit qu’une femme enceinte était « belle ». Beau ramassis de connerie que voilà encore ! Une femme enceinte s’était une femme déformée, une femme abimée, une femme qui avait perdu toute sa sensualité et son charme !

Sur son constat macabre, le parchemin vierge tournait et se retournait sans cesse entre ses doigts autrefois si soignée et si délicats. Que devait-elle faire ? Le doute persistait alors qu’au plus profond d’elle la voix de la raison lui avait déjà fait comprendre son avenir à ses côtés.

Soudain le discours dur et franc de l’artiste la ramena à la réalité. Etait-elle devenue une folle amoureuse ? L’une de ses pathétiques qui se mettait à rêvasser juste en songeant à leur bien aimé ? Une pauvre éperdue qui se sentait terriblement délaissée ? Mais OUI c’était ça qu’elle était devenue ! « Je ne retomberais jamais dans le piège de l’amour seul le plaisir charnel m’intéressera dorénavant » et voilà qu’elle était retombée à pied joint dans ce trou cruel et sans fin. Les hommes sont des êtres méprisables et faux.

Le papier se froissa grièvement entre ses doigts. Un éclair de fureur parut dans ses yeux. Son regard noir se perdit dans le nulle part.

«Tu as raison. Je détruis moi-même mon mythe et ma personnalité, ça me donne la gerbe tiens !
Qu’ai-je fait pour l’honneur ? J’ai tout fait pour l’amour ! »** s’exclama-t-elle

Elle se leva brusquement en oubliant les douleurs dans son bassin. Ses mains se posèrent sur le rebord de la fenêtre pendant que ses yeux sombres fixaient la nuit noire.


« Je ne lui offrirais pas le plaisir de voir son enfant ! Il ne sera même pas au courant de sa naissance. Qu’il crève en Enfer ! Je ris d’avance que les hérétiques lui transpercent le cœur, sa l’apprendra à aller se battre pour une cause en laquelle il ne croit pas.
Mon enfant saura que son père est mort de … qu’il est mort parce qu’il a eu peur de se battre ! Voilà faisons le passer pour le lâche qu’il est !»

Un rire jaune sortit du plus profond de son être en se remémorant cette discussion. Il n’y a que le pouvoir et le désir d’être connu qui l’intéresse à la rigueur surement la conquête des femmes aussi. Aussi manipulateur et faux que son successeur le célèbre Don Juan. Détruire une famille et se faire la belle, drôlement rusé, non ? Il devait bien savourer sa victoire l’enflure. Et bien qu’il la savoure du moment qu’il était loin de sa personne.

Se détachant de la fenêtre, elle marcha d’un pas virulent vers le bureau où elle attrapa sa besace qu’elle fouilla à la recherche de son trésor : une fiole de prunavampi !

« Je vais écrire à sa sœur de ce pas.»

Un sourire nerveux se dessina au coin de ses lèvres et dans le même instant elle avala tout le contenu de la fiole qui durant sa descente lui brula l’œsophage.

« J’avais oublié que c’était aussi costaud ce truc-là ! »

Du reste du moment passé à Rohan, la sulfureuse s’appliqua à rédiger la plus belle lettre qu’elle n’eut jamais écrite…

Elle disait mot pour mot ceci.

Citation:

De nous : Izéa Salaun de Kerkrenv
A vous : Thais Pendragon de la Duranxie

Demoiselle,

Je prends ma plume pour vous informer des décisions que j’ai prise.

Parce que votre frère m’a mis dans une situation plus que désobligeante et pouvant nuire à mes responsabilités envers le duché de Bretagne, parce que le simple souvenir de sa personne me donne la nausée, parce que son abandon est un acte que moi et ma famille ne pouvons tolérer, je ne l’obligerais pas à faire de moi sa femme et je ne m’obligerais pas à supporter sa compagnie répugnante. J’ai d’autres projets pour lui et pour moi d’ailleurs.

En second lieu, sachez que j’ai également pris la décision de dire à mon enfant, s’entend dès qu’il sera en âge de comprendre, que son père était mort comme un lâche, qu’il a eu peur de se battre devant l’avancée flagrante de l’ennemi et qu’il s’est empoissonné pour ne pas avoir à prendre l’épée. Il ne saura jamais que le sang des Pendragon coule dans ses veines et tant mieux mais qui sait nos chemins seront peut être amené à se recroiser dans de bonnes ou de mauvaises circonstances.

En espérant que vous accuserez bonne réception de ce pli,

Recevez mes sincères respects,


Izéa Salaun de Kerkrenv

PS : Je vous joins un pli que je vous prie de ne pas ouvrir mais de confier à votre frère.


Le pli disait :

Citation:
De nous : Izéa Salaun de Kerkrenv
A vous : Elicas Pendragon

Adieu, mon ange, je t’ai pris avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n’est pas ma faute.***

Izéa Salaun de Kerkrenv


« Je fais pas de zèle ! JAMAIS ! Je compte sur MOI-MEME ! »*




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* Extrait de "Ne baisse pas ta garde" - Imparballe
** Un des célèbres vers racinien
*** Extrait des Liaisons Dangereuses - Choderlos de Laclos

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