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[RP] - La Mine de Martin

--Martin


Les lois, les décrets, Martin ne les connaissait que très peu. Ne sachant pas lire, il n’en savait que ce qu’il s’en disait. Et ces derniers temps il avait entendu parler d’un nouveau décret. Un de ceux qui le touchait de près. Celui sur les petits travaux qu’il pouvait faire.

Martin avait choisi de vivre tel un vagabond, pas de terre pas de maison, la forêt peut se montrer si accueillante, à celui qui sait l’entendre.

Martin avait réfléchi toute la journée à ce que cela pouvait entrainer pour sa petite vie paisible. Plus de travail aux champs, la mine, la mine, c’est tout ce qui lui était proposé. Il avait dépensé ses derniers deniers en bière. Il avait l’air malin, il n’avait plus le choix. La mine, la mine. Il allait devoir y aller…

En chemin, une crainte lui vint : et si les mines étaient complètes. Qu’allait-il faire ? Où trouver du travail pour manger demain. Il n’avait plus rien en poche, et l’épi de maïs qu’il avait ingurgité lui rappelait qu’il avait encore faim. Mais demain, qu’allait-il manger, si la mine était fermée. Pas moyen d’aller cueillir un fruit au verger, ces douceurs sont bien trop hautes pour Martin. Ha, le RMI, 5 écus, mais pas de quoi se payer un morceau de pain, pour lui qui a faim.

Il est bien beau le temps où il était sûr de gagner sa croute. Aujourd’hui il a peur de ne pas pouvoir manger. Mais bon, il restera sûrement de la place à la mine. Pourquoi avoir peur…

Sur son chemin, il passa devant la fontaine, et l’alcool étant, décida de monter sur le rebord et d’expliquer à tout le monde sa peur.


J’ai faim ! J’ai faim ! Donnez-moi du travail ! Quoi ? Vous n’avez pas le droit ? Et depuis quand ? On ne veut plus de moi ? Quoi ? Je n’ai qu’à aller à la mine ! Mais j’ai peur du noir, moi ! Et si elle était fermée ? J’vais où ensuite ? Travailler au RMI pour 5 écus ? Et comment je mange mon pain, moi, demain ?

Il n’avait pas l’habitude de s’époumoner de la sorte, et la tête commençait à lui tourner. Nous dirons que la bière ingurgitée n’avait rien avoir là-dedans : Martin, tomba dans la fontaine et se releva tout penaud, regardant autour de lui.
Roukina


Encore une journée pénible, la jeune femme partagée entre l'armée et la maréchaussée ne savait plus où se donner la tête, en tout cas pas en se pomponnant le matin, elle qui dans un passé lointain ne sortait de chez elle qu'après s'être parfumée, la voici maintenant pour un lieutenant de l'Ost complètement délaissée, les cheveux ébouriffées, les yeux cernés, cela faisait des jours qu'elle n'avait pas fermé l'œil.

Quelques jours plutôt, autours d'une table bien remplie, on lui présenta le nouveau décret, elle écarquilla ses yeux, d'un ton sévère refuta le décret lui même, le tribun plus calme qu'elle exposa les faits mais rien... on avait sans doute oublié que madame le lieutenant d'Alais était une personne et non une machine. comme la majorité avait plaidé pour! la jeune femme ne pouvait que déposer ses armes et dire "oui" . Le décret fut validé, les affiches dans toute la ville placardées, les courriers pour offre erronée envoyés, elle s'était faite critiquée, insultée et humiliée, seul son soldat à la maréchaussée l'aider, le reste de la population éperdument, n'enfichait.

Vint le jour où le chêne de la ville déposa son offre comme tout le monde, ayant prêté serment, elle ne pouvait contre son travail, y aller;comme pour les autres, un courrier fût envoyé, elle fut surprise de le voir se déplacer, après une longue discussion essayant de lui expliquer le pourquoi de la chose, elle l'a vu partir triste, elle même elle l'était, triste de voir que ça a commencé à dégénérer.

En faisant les rues pour aller au fameux château de Montpellier, elle passa près de la fontaine de la ville, un jeune messire ivre debout, interpelait le peuple, elle regarda la scene, les ennuis allaient commercer. la révolte se sentait, bref la lieutenante était déjà fatiguée, elle regarda le ciel un instant, se demanda ce qu'elle avait fait, se dirigeant vers la fontaine au messire elle avait dit après l'avoir écouté et vu tomber

Sortez de cette fontaine vous!? Il manquait juste la baignade ici! allons!!!


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La Mouette survit à ses blessures, et dans le malheur de son destin personnel, elle trouve la force d'âme pour le dépasser et atteindre la vérité dans l'art.

--Martin


Pardon messer le Prévost, je n’ai pas bu ! C’est simplement que j’ai eu du mal à reprendre mon souffle.

Regardant ce qu’il prenait pour un prévôt de plus près.

Heu, pardon, M’dame, enfin… Officier… je ne connais pas bien les grades… en tout cas merci.


Martin regardait autour de lui, personne ne semblait l’avoir entendu.


Alors maintenant si les gens ne s'intéressent plus aux choses qui intéressent pas les gens sous prétexte que ça les intéressent pas.
Où on va alors ???
Quelle misère!


Il baissa les épaules, puis la tête et se remit en chemin vers sa misère : la mine.

Tout en marchant, il lui revint une chanson qu’il avait entendu d’un de ses potes, un certain Coluche.



Misère, misère!
C'est toujours sur les pauvres gens
Que tu t'acharnes obstinément
Misère, misère
ça sera donc toujours les salauds qui nous bouff'ront
L'caviar sur l'dos
Misère, misère!
Tu te fais l'ennemie des petits
Tu te fais l'alliée des pourris
L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres
Ce qui est la moindre des choses
Convenons-en
Convenons-en
Misère, misère!
Peut-être qu'un jour ton Roy
Sentant monter notre colère
Misère, misère!
Devant les peuples sans frontières
Alors il s'en mordra les doigts
Misère, misère!
Tu repartiras d'où tu viens
En emportant tous tes chagrins
Et j'te..
L'argent fera bien le bonheur des pauvres
C'qui sera la moindre des choses
Convenons-en
Convenons-en!
Roukina


Lieutenant! je suis lieutenant mais peu importe, vous m'avez l'air bien ivre vous, vous êtes sur que ça va?

Elle le sortit de la fontaine puis le regarda, le messire paraissait triste mais très triste elle ne pouvait que le comprendre!


Alors maintenant si les gens ne s'intéressent plus aux choses qui intéressent pas les gens sous prétexte que ça les intéressent pas.
Où on va alors ???
Quelle misère!


Messire, je comprend ce que vous ressentez, écoutez moi! savez ce que m'avais dit mon défunt père quand j'étais qu'une piccola bambina quand je lui avais dit "père pourquoi les soldats acceptent de mourir en guerre pour leur pays" il m'a répondu que vaut cette minorité qui se sacrifie face à ce qu'elle offrira a des centaines de personnes et j'ai dit elle leur offrira quoi! il m'a répondu "la liberté" pour ce décret c'est la même chose! cette terre pour qu'elle prospère n'a personne vers qui se retourner a part des habitants comme vous et moi pour se relever!

Elle tapa amicalement sur son épaule puis lui dit

Allez vous séchez ne nous sommes guère au mois d'Aout pour la baignade

Elle le regarda tristement

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La Mouette survit à ses blessures, et dans le malheur de son destin personnel, elle trouve la force d'âme pour le dépasser et atteindre la vérité dans l'art.

Clkikoz


La petite boulangère restait souvent les yeux plongés dans ses ouvrage de médecine mais de plus en plus, elle se rendait dans les rues de sa bonne ville afin d'y trouver un lieu où ouvrir son herboristerie lorsque la Médecine d'Oc lui en aurait donné l'aval.

Ce matin Eulalie fut surprise de revoir Martin, un vagabond qu'elle avait accueilli dans son auberge, à l'époque où elle en possédait une... Il avait pris de l'assurance depuis la dernière fois qu'elle l'avait rencontré... assurance, certes mais pas tant que cela d'équilibre...

Elle ne put retenir un rire moqueur lorsqu'elle vit le pauvre bougre s'étaler dans la fontaine. Fort heureusement, la lieutenante, femme on ne peut plus active et bonne s'était portée à son secours. Eulalie jugea donc inopportun de prêter son aide puisque l'homme était sain et sauf.

Il se mit à chanter, talent qu'elle ne lui connaissait guère et elle lui emboîta le pas afin de suivre au mieux sa ritournelle. La brave femme était toujours sensible à la poésie, qu'elle soit orale ou écrite... et ma foi, ce coquin ne manquait pas de talent.

La vérité semblait sortir de la bouche des plus humbles... Misère, misère... il lui semblait en effet que la misère prenait racine un peu partout dans cette ville.

Un petit signe amical de la main à Roukina dont l'ouvrage ne manquait pas depuis les nouvelles lois sur les salaires et Eulalie interpella le vagabond :


-" Bien le bonjour, l'ami !
Je vous avais cru disparu sous un éboulis à la mine, mais à ce que je vois, vous avez survécu..."


Elle lui sourit :


-" ça me fait plaisir de vous savoir encore en nos murs... mais j'écoutais votre diatribe et ma foi, je trouve que pour un illettré vous avez bien saisi le sens des nouvelles lois..."

Elle marchait à ses côtés, tout en fouillant dans sa besace :

-" Il semble bien loin le temps de l'Amitié Aristotélicienne... celui où tout un chacun essayait à sa façon d'aider ses frères et sœurs... A croire que seul le profit et la loi sont de rigueur, fini l'humanité et le partage..."

Elle sortit une brioche et la tendit au misérable :


-" A défaut de travail, je peux vous offrir une brioche, cela vous bouchera un petit creux sans doute..."

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Sibylle.
Sibylle sortait d'une semaine à la mine.
Sa robe bonne à jeter, ses mains plus habituées à la broderie couvertes d'égratignures et les yeux éblouis par le soleil.
Elle écouta un mendiant faire un discours.
Elle était plutôt d'accord avec lui.
Elle le rejoignit, en même temps qu'une dame lui offrait à manger.


Bon Bon Bonjour,
J-J-Je ssuis Si-Si- Sibylle.

Elle s'empourpra en s'entendant bafouiller lamentablement.
Elle prit une profonde inspiration et essaya de continuer .

J-Je su-suis d'accord avec vous, vous sa-savez.
Le travail ne me ffait pas peur.
Mais-Mais-Mais je trouve inadmissible qu'on nnne nnnous laisse pas choisir.
Su-surtout que celà force les pr-producteurs de légumes à embaucher du personnel qualifié[avec caractéristiques], alors qu'ils n'ont besoin que de gens comme vous et moi.
De plus, avec une embauche à 22 écus pour des travailleurs qualifiés, autant dire que les paysans[niveaux1] qui n'auront pas assez de force ou d'intelligence ne tr-trouveront pa-pas d'employeurs.
Je-je veux bien tr-travailler , de temps à temps à la mi-mine, mmais je ne suis pas une galèrienne condamnée aux tra-travaux forcés.
Je-je veux voir le so-soleil de temps en temps.

Sibylle se tut, à la fois fière d'avoir pu parler autant à des inconnus sans trop bégayer, et en même temps honteuse de s'être laissée emporter.
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Membre du fan-club officiel de Ze Glandu
--Martin


Tant d'attention autour de Martin était inhabituelle. Une lieutenante qui l'aide à se relever, son amie Eulalie lui donnant à manger, et maintenant une demoiselle au nom de Sibylle qui l'a écouté, lui, martin, un vaut rien.

Merci dame Eulalie, cette brioche me fera le plus grand bien. Hummm... toujours aussi bonnes. Merci...Entre nous, je connais la mine comme ma poche, même si des galeries entières se sont effondrées. Mais cela était prévisible. Toute cette humidité à fait le reste du travail.

Se retournant vers la demoiselle.

B'jour, Demoiselle Sibylle, moi c'est Martin, je vous ai vu à la mine. Il ne me semble pas que cela soit un endroit pour une demoiselle comme vous. Ils n'ont aucun cœur ! Il est loin le temps où l'on pouvait flâner au verger, profitant du soleil printanier.
Mais que pouvons faire, sinon courber l'échine, lorsque souffle le vent mauvais de l'adversité !
--Emilzola




Emil' sortait de la mine, encore une fois couvert de poussière, caillou, gravillons, caillasses de toute sortes. Il faisait bien plus que ses 58 ans, il était déjà étonné d'avoir vécu tant de temps en allant à la mine, un effondrement et c'est fini... Il entendi les brav' gens parler, attendit qu'ils aient fini et y mêla son grain de sel.

Bonjour, j'suis Emil' mais on m'appelle parfois Bonnemort. Ca fait presque 50 ans que j'travaille dans les mines languedocienne. Mon surnom, m'vient du fait qu'on m'a retiré trois fois de là-dedans en morceaux, une fois avec le poil roussi, une autre avec de la terre jusque dans le gésier, une troisième avec le ventre gonflé d'eau comme une grenouille... Alors, quand ils ont vu que je ne voulais pas crever, ils m'ont appelé Bonnemort pour rire.

Le vieil homme toussa une fois, et une sorte de glaire noir tomba sur le sol.

Paraîtrait même que j'cracherais ce qu'on appelle de la boue de charbon. Je n'ai pas choisi de v'nir à la mine, c'est mon père qui m'y a conduit.

Ce sont les seuls moyens que nous avons eu pour survivre, hélas...Nous n'étions engagé nulle par, nous crevions d'faim...

Tout ça pour dire qu'il faut renoncer à lutter, vivez, creusez, mourrez... Voilà ce qu'est la vie...

Ceci dit, le vieux cracha une fois de plus et tourna le dos à la jeunesse, peut-être s'endormirait-il cette nuit mais si ce n'était pas le cas, il serait là demain fidèle à son poste depuis des années.


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Tu n'as pas bonne mine... Alors creuse!
Sibylle.
Sibylle regarda attristée, partir Bonnemort.
Les dernières paroles de l'homme résonnaient dans son crâne.

Jamais, se jura-t-elle, jamais, je ne veux devenir résignée à mon sort à ce point. Elle crispa, instinctivement ses petits poings dans les plis de ses jupes.

Elle se retourna vers Martin et Dame Eulalie, un sourire factice aux lèvres.

Haaa, pouvoir passer une journée de temps à autre dans les champs à semer, réchauffée par l'ardent soleil printanier: j'en rêve!
Le travail à la mine semblerait moins pénible si celà ne devenait une obligation....
Que pouvons nous faire?
Je n'en sais rien, Martin, je n'en sais rien.

Elle jeta un regard angoissé à la dame.
Dites, Dame Eulalie, Il faut combien de temps avant de commencer à cracher comme le père Bonnemort? C'est contagieux?
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