Orandin
- [Bazas, le 21 Mai 1458]
Le Rouquin commençait à désespérer en voyant l'état de la ville. Rien n'allait... Aussi bien économiquement qu'en animation. Cependant, depuis peu de temps, il avait cru voir un peu plus d'animations dans les tavernes notamment lors de ses visites où il peut découvrir de nouvelles têtes d'étrangers mais aussi Bazadaises. Est-ce un signe ? Apparemment oui et il ne fallait pas rater cette occasion. Il fallait désormais trouver des idées d'animations afin de rendre vivante cette ville qui ne l'est plus depuis nombreux mois. Il ne fallut que quelques instants pour que le Rouquin repense à la discussion Soulesque qu'il a eu avec Messer Hull.
Alors que le clocher de Bazas sonnait les douze coups de midi, le Bazadais se dirigeait vers sa taverne avec un sourire aux lèvres, une démarche décontracté, cheveux volant au moindre souffle du vent. Le moment était presque agréable s'il ne faisait pas trop chaud faute au vent qui se n'était pas souvent présent dans l'atmosphère, et même si la froideur de l'animation à Bazas était encore présente, cela n'avait aucun effet sur la chaleur. Orandin ne pestait pas car il savait très bien que s'il faisait chaud, les gosiers des habitants aller être secs et donc... ils se dirigeront vers les tavernes, dont la sienne, pour y dépenser une somme folle en boisson mais il y avait encore mieux. En effet, la population dans les pièces ne serait pas moindre ce qui est parfait lorsque l'on souhaite faire une annonce de recrutement. Tout bénef' pour le Rouquin.
Il n'avait même pas à pousser la porte de sa taverne puisque que cette dernière était ouverte pour aérer la pièce. De même pour les fenêtres ouvertes à leur tour. Sa tenancier avait du pain sur la planche pour servir tous les clients. Il pouvait déjà entendre le son des écus qu'il allait récolter pour payer, malheureusement, les charges et les salaires de ses employés. Seuls quelques maigres écus atterrissait dans sa poche mais c'était toujours cela de pris. Il franchit l'entrée tout en lançant à travers la taverne au dessus de certaines voix de manière courtoise: « Bien le bonjour ! » D'un simple geste dont sa tenancière avait appris à déchiffrer, il commanda une boisson. Étrangement, il ne se dirigea pas vers le comptoir pour aller chercher sa chope mais plutôt vers l'escalier donnant vers les chambres réservés aux clients. Il monta simplement deux, trois marches pour que tout le monde puisse le voir. Un petit raclement de gorge et le voici enfin prêt.
« Dona, Messer. Paroles qui ne touchaient que certaines personnes dans la taverne car le Rouquin ne disait jamais cela à un gueux au risque de lui donner trop d'importance pour ce qu'il était vraiment. Certains me connaissent, d'autre non mais ce n'est pas un problème. Nous aurons, surement, l'occasion de faire plus ample connaissance autour d'une bonne chope. Il afficha un sourire amical sur sa figure et repris après avoir fait une courte pause. Bazas, notre belle cité, a besoin de vivre et de montrer ce qu'elle cache. Parmi vous, nul doute, que certains sont ou seront de bon sportif. C'est pourquoi, aujourd'hui, je vous annonce que je compte bien reprendre notre équipe de Soule. dit-il en regardant quelques visages afin de toucher un peu toute la salle. Ah la Soule... Un sport de brute, vous me direz... Et bien non. Certes, on peut recevoir des coups mais ces derniers ne sont pas mortels, ni grave. Nos seules armes ne sont que les poings, pieds et notre tête. Idéal pour se forger un corps de rêve mais aussi pour se faire une bonne réputation à travers le Royaume tout entier. Tout cela dans la joie et la bonne humeur tout en pouvant avoir de la bière à volonté sans débourser un seul écu ! Alors pourquoi n'êtes vous pas encore dans l'équipe de Soule de Bazas ? Osez vous inscrire ! Montrez que vous n'êtes pas ces froussards qui hurlent devant une araignée.
Il détourna son regard vers un homme qui tenait en main, une feuille et une plume.
Mon assistant prendra vos noms en note sur sa feuille et vous recevrez une missive dans les jours à venir de ma part pour prendre connaissance de ma réponse et des instructions. »
Le Bazadais descendit les marches et alla chercher sa chope pour désaltérer son gosier. Jetant un regard de temps en temps vers son assistant qui sefforçait de prendre en note tous les noms, y compris ceux qui sont incompréhensible ce qui fit rire Orandin pendant de maigres secondes.
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« Si vis pacem, para bellum » ~ By Orandin