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[RP]Le Retour de la Cérémonie d'Allégeance !

Galovert
Galovert avait toujours aimé les femmes.
Et elles le lui rendaient bien.

Mais faut croire que le petit pruneau ratatiné qui s'était glissé derrière lui était d'un genre indéterminé.
Croisement d'un dégénéré au menton proéminent et d'une fin de lignée incestueuse, cet homoncule qui se voulait du beau sexe manifestait bien des prétentions.

Était-elle montée au sommet de la pile du codex Franc Comtois pour, dressée sur la pointe des pieds, atteindre dans une improbable extension de son corps liliputé sa veine jugulaire?
Allons donc... Un homme élevé dans les venelles coupe-gorge d'une lénifiante cité et aguerrit par plusieurs années de guerres incessantes, tendant ainsi son cou pour se faire sucer par une goule d'origine nanifiée certifiée par royaux documents .

Ben oui... étonnant n'est-ce pas ?
Qui n'en avait fait autant de la manœuvre d'un moustique.
A fin de pouvoir l'écraser à coup sûr...

A moins...
Que Imlaris lui fasse la courte échelle?
Non... Elle ne devait pas aimer Imlaris.
A l'instar de ses semblables son cœur devait être réduit à la fonction comptable de sa cassette et son cerveau à celui de noirs calculs pour s'assurer d'avoir matière à compter.

Et il est fort a parier que Imlaris le lui rendait bien...
Galovert connaissait Imladris, bien plus que celui-ci ne pouvait l'imaginer.

A moins qu'il n'ait perdu son propre cœur en louant tout ou partie de son âme aux fessiers successivement posés sur la chaise percée comtale, cet homme n'était pas un ennemi juré.

Et puis ce ne pouvait pas être lui qui portait cette ridicule chose grimée en atroce caricature de jeune fille.

Imlaris était planté là, tentant de protéger de son corps la dernière établie des Franc Comtes et Comtesses.
Une Blanca Corvinus qui en imposait par son maintien.
Qui devait bien sentir dans l'obscurité de ses sensations animales qu'elle ne risquait rien de la part des Cavaliers.

L'Hydre la regardait droit dans les yeux.
Guettant l'étincelle promise par ses racines les plus profondes.
Comment allait-elle manifester son propre Chaos...

Quel Droit du Peuple, Imla...
Celui d'avoir à subir et l'Hydre et les nobliaux et de prétendre en souffrir ?
Ce Peuple là que tu évoques...
Est semblable à un troupeau de moutons que devrait se préserver de la dent du loup dans le seul espoir de finir en salvatrices brochettes sur le gril du berger.

Quand vas-tu enfin en finir avec ces fadaises qu'annonent et aspergent féodaux et goupillons de toutes religions...


Et d'un revers soudain du coude envoie violemment valser et éventuel piédestal et Lara von Dumb femelle Sparte, droit sur les lames de ses compagnons.
Trois brigands, vraiment ?
Tes persiflages et prétentions sont aussi édifiants que le sont tes compétences en mathématiques.

Tsssss.... Vilain petit canard.
Retournes à ta quenouille !!

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Lara_von_dumb
Un rire un peu fou s’éleva de la gorge de la jeune femme, et les lames vinrent s’appuyer plus fort contre la gorge et la nuque de l’hydreux, encore un peu plus et ça transperce, encore un peu plus et ils meurent tous les deux.

Alors il est important pour vous celui là ? Bonne nouvelle… Connaissez-vous la devise comtoise ? Rends-toi comtois ! Nenni ma foi. J’y suis j’y reste, et si vous insistez, je ne vous laisse aucune chance de partir et je le tue, vu l’emplacement de mes dagues, je n’ai pas besoin de force pour ça, juste de l’intelligence… Pensez aux études un peu, et à ne pas tourner le dos à un ennemi, même s’il est frêle.

Regardez les tous… Je ne suis d’aucune importance pour eux… Un pion qui mange la reine, même si c’est du pur sacrifice de sa part, mais qu’importe si sa couleur gagne la partie… Vous sortez et votre copain vit, vous restez et il meurt, moi aussi, mais qu’importe…. Vous ne connaissez pas cela, la fidélité jusqu’à la mort, je suis peut être folle, de m’attaquer seule contre vous tous, mais à quatorze ans j’ai plus de cran et de classe, que vous tous réunis, c’est facile d’attaquer quand on est sur de gagner, quand on est dix contre un, c’est tout autre chose de résister quand on est un contre dix, contrairement à vous je ne fais pas dans mes braies, vous n’êtes qu’une bande de gamin, qui tentez de prouver que vous valez quelque chose, vous faites semblant de vous battre pour de nobles idéaux, et quand une bataille qui concerne ces idéaux existe à deux pas de vous, vous vous planquez dans un endroit ou vous serez en sécurité, vous êtes une belle bande de faibles braillards, plus faibles encore qu’une gamine de quatorze ans, au sang bleu, dégagez et allez vous acheter du courage, avant que les nobles et l’armée arrivent.


Sourire, et souffler, à l’oreille du grand gaillard finalement.

Dit mon mignon, tu as un nom ? Tout compte fait, il vaut le coup, tu es le premier pour qui je sors une arme.

Sourire, et attente de nouveau.

Jusqu’au coup de coude qui la destabilise, l’envoi à terre, elle tente de se rattraper, avec deux dagues en main, c’est donc la dague qui rattrape, elle se plante dans l’épaule de l’imbécile, et tombe à terre, regardant sa main vide, mais rougie avec curiosité… ne tenait elle pas quelque chose encore un instant avant ? Regard qui se lève vers les brigands qui l'entourent.


Aie, changement de donne...
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Debenja
Et dire que les armes étaient interdite dans la salle de cérémonie ... il serait peut être temps de faire changer les gardes de l'entrée ... la prochaine fois, Deb fera mettre Dwiral et Green ... au moins plus personne ne viendra perturber les cérémonies officiels !

Le héraut, non armé puisque les armes n'étaient pas autorisée dans ce lieu officiel, s'avança en laissant son parchemin à côté du trône. Toute cette situation avait assez duré ! Et il était temps que la racaille quitte ce lieu !

Tout en s'avançant le Comte parla aux affreux !


Mesdames, Messieurs, je pense que vous avez assez fait joujou et qu'il est temps de quitter ce lieu ! Qui sait peut-être reviendrez vous quand vous serez plus grand, en attendant merci de laisser les grandes personnes entre elles ! Et laissez nous en paix !
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Galovert
Que... ?
Une douleur devenue familière avec le nombre des années transperça Galovert.

Portant vivement sa main à son origine tout en fléchissant les jambes, ses doigts empoignèrent, tétanisés, le manche de l'arme dont il n'avait su éviter le coup.

Un bref instant il contempla sa main rougie de sang, comme pour se persuader que c'était bien du sien qu'il s'agissait.

D'un sursaut de rage contenu il rejeta au loin la vague languissante qui commençait à l'envahir.


Hey... Tu es plus rapide que je le pensais jeune Sparte.
Et bien plus courageuse que Bobbys.
La prochaine fois que je te croiserai, je mettrai une côte de maille.


Et arrachant dans une grimace la dague de son épaule, la fit tourner dans sa main suivant un geste mainte et mainte fois répété, pour finir par la prendre par la lame.

Bien équilibrée, belle arme ...
Et les lèvres esquissant un sourire carnassier en fixant la Von Dumb.

Comtesse !
... A toi !!

Et d'un revers de la main fit voler la dague qui frôla le visage d'Imladris pour finir sa course, fichée dans les boiseries du trône à deux doigts de la main de Corvina.

Défends toi donc toi même !
Espérant ainsi que se révèle la nature violente de la frêle jeune femme...
Qu'elle mette enfin fin à cette douce passivité qui ne sied point à un règne digne de ce nom.

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Galovert
Et voilà...
Preuve est faite qu'il n'y a pas cinquante sortes de manières d'être chez ceux qui se disent les propriétaires de ce monde.

Du décorum et du vent...
Voilà bien ce que sont les parvenus, blasonnés ou non.


Oui, Franc-Comtesse...

Celle-ci
regard narquois vers Lara Von Dumb est ton ennemie jurée.
Ses grands airs masquent fourberies et complots.

Les plis de sa robe cachent des armes d'assassin.
Sa langue de vipère distille venin et médisance.

C'est une Sparte, une goule de l'Empire.
Tu ne pourras jamais lui tourner le dos.

L'espoir qu'elle et ses semblables te porte encore plus haut te fait-il encore hésiter ?


Celle-ci jamais n'arrivera à la cheville d'une Macricri.
Jamais elle ne sera digne de lacer les chausses d'une Lothilde...

A partir du jour de son règne, ce sera... comme avant.

Maudite soit cet époque peuplée à foison de lâches et de sombres margoulins.

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Blanca_corvinus
Ils s'accrochaient... comme une tique bouffie de sang à un bras poilu, comme un morbac sur son mont de venus.

Imladris et Debenja essayèrent la méthode ferme mais non violente et pour toute réponse voilà qu'une dague vola à travers les airs et vint se ficher dans le bois du siège comtessial. Blanca avala sa salive péniblement. Décidément on ne la laisserait pas terminer une seule de ses cérémonies... entière... D'abord son baptême et son couronnement qui avaient été retardés par un incendie et maintenant les allégeances...

Blanca s'écarta légèrement du trône et regarda la lame de la dague. Elle y vit son reflet et eut comme un éclair de lucidité.


Messire...

dit-elle en se tournant vers l'homme.

Vous ne me connaissez pas et je ne vous connais pas non plus. Mais par votre comportement vous ne faites que conforter ceux que vous haïssez dans leurs croyances.

Vous pensez que je suis là pour quoi? Pour prouver quelque chose? Pour obtenir quelque chose? La seule chose que j'ai jamais voulu, c'est changer les mentalités. Prouver qu'on peut réussir sans trahir ses amis, sans trahir ses idéaux.
Mon seul idéal c'est d'impliquer les gens dans le fonctionnement de nos institutions. La "hauteur" comme vous dites, ne m'intéresse pas... je suis quelqu'un de terre-à-terre, j'aime les choses simples et je n'ai rien à perdre à part l'estime des gens que j'aime.

Je ne tourne le dos à personne, messire, ni à l'Hydre, ni à l'Empire. Je regarde les choses bien en face. Et ce que je vois, c'est que vous imaginez des choses bien pires qu'elles ne le sont en réalité. Vous accordez bien trop de crédit à vos fantasmes. Revenez sur terre, vous verrez qu'on ne s'y trouve pas trop mal.


Lassée par toutes ces discussions qui ne menaient nulle part, Blanca s'éloigna un instant du devant de la scène et alla se servir un verre de vin rouge en attendant de voir si la cérémonie pourrait reprendre un jour... ou pas.

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Lara_von_dumb
Le Soleil était calme, et calmement assise par terre, là où elle avait gentiment été aiguillée par le grand musclé, il faut dire, que l’instant de folie lui était passé, elle n’avait plus rien comme menace pour assurer sa survie, le silence semblait donc un bon moyen de ne pas mourir. Elle cru pourtant que l’heure était venue quand l’hydreux tout face à elle, commença à jouer avec SA dague, seul héritage maternel, c’eut été dommage de mourir d’une arme familiale, de sa propre arme… ça semblait son avenir à court terme, et elle l’affronta dignement, gardant son bleu regard plongé dans celui du monstre, elle avait bien l’autre dague, mais elle risquerait bien plus de se blesser tout comptes faits, l’instant de surprise étant passé, l’instinct de survie reprenait le dessus.

C’est donc médusée que Lara regarda son arme voler à l’opposé d’elle-même, le regard ébahit de stupéfaction, voir même un peu d’inquiétude, elle se releva promptement, penchant la tête, pour que l’homme ne lui fasse plus écran, et qu’elle puisse pousser un soupire de soulagement. La comtesse n’était pas morte ! Erine aurait hurlé plus que de nécessaire, si son arme avait tué la Franc Comtesse ! Déjà, elle ne voyait pas d’où venait l’interdiction d’armes dans ce lieu, aucun texte n’en parlait, ce n’était même pas du coutumier, y en avait toujours à trainer…

Sortie de songes puisque Galovert parle d’elle.


Ennemie jurée ? Faut arrêter la bouteille, si vous croyez qu’on se donne l’une l’autre tant d’importance, on peut encore ne pas être d’accord sur un débat, ne pas s’adorer, sans tomber aussi bas que vous… Les gens civilisés arrivent très bien à vivre sans ennemis, on n’a pas besoin de se prouver notre importance ainsi, on a des petites gens dans votre genre pour nous donner l’importance qu’il faut, après tout vu tout l’intérêt que vous portez à l’une et à l’autre, c’est bien qu’on est pas n’importe qui pour vous, c’est amusant quand on voit le peu d’intérêt que l’on vous accorde en retour, vous ne vous sentez pas ridiculement négligeables parfois ?

Goule ? En tout cas elle n’en manque pas de la goule en cet instant alors qu’entourée de quatre hydreux, elle ne perd pas un instant en superbe. Elle devrait songer à s’écarter, mais ça serait fuir, ça leur ferait trop plaisir, aussi elle reste où elle est coude à coude avec le grand ténébreux.
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Debenja
Le Comte venait de recevoir quelques courriers. Il les présenterait à la Franc-Comtesse en temps voulu.

Citation:
A vous Souverain de notre Comté, A vous Héraut de Franche-Comté,

ma santé me contraignant à me reposer auprès de moines qui me coupe quasi totalement de la vie active, je vous envoi mon allégeance par cette présente missive.

En effet je renouvelle mon serment d'aide, de conseil et de respect de notre comté, de son conseil comtal et de son souverain.

La gestion de mes deux domaines est totalement prise en main par mes gens de confiance.

Avec mes sentiments les plus distinguées,

Artifice d'Ollivaud,
Vicomte de Montaigu et d'Héricourt


Citation:

Moi, Fccasper De Valfrey, Comte de Saint-Amour, Baron de Champagney, renouvelle mon allégeance, à la Franche-Comté, à son peuple et son Parlement.
Je leur jure fidélité, aide, service armée et conseil, sur ma vie et ma foi.

Fait le 1 juillet 1459 à Saint Amour.




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Nenuphar
Le danger était écarté. Avec sa chute, la jeune Sparte avait retrouvé son calme, au moins en apparence.
Nénuphar ne la quittait pas des yeux. Assise par terre, désarmée, elle aurait pu être une proie facile. Elle regardait cette peau blanche et laiteuse avec une irrépressible envie de l’entailler, d’y laisser une balafre qui resterait violacée à jamais, un souvenir à vie de cet instant précis.
Mais le lanceur de couteaux, bien que blessé, avait été plus rapide. A sa façon, il venait de délivrer un message clair à la Comtesse et aux quelques nobles présents. Ils pourraient encore et toujours compter sur la présence indéfectible de l’Hydre dans leur Comté. Celui-ci était de plus en plus dépeuplé et l’affluence à cette cérémonie d’allégeance donnait déjà une idée de l’ampleur de l’exode. Le nombre de lettres d’excuse que tenait le Hérault dans la main était presqu’aussi important que le nombre de nobles présents à la cérémonie, soit un peu moins de cinq dans chaque catégorie…
Sparte, Von Dumb, Riddermark… Pathétique noblesse comtoise!

La plaisanterie avait assez duré. Il était temps de retrouver les autres cavaliers au campement et de laisser les titrés entre eux, tenter de terminer l’interminable... pour la énième fois.


Allez, on rentre !

Cela dit, elle pivota sur ses talons, sans manquer au passage de décocher un coup de botte brutal, à la fois hargneux et libérateur à la jeune ingénue, qui perdit une nouvelle fois l'équilibre.
La tête haute et un sourire un coin, Nénuphar quitta la salle.

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Barramine
Le vieux soldat rengaina la Zweïhander et emboita le pas de Nénuphar.

Bon c'est pas le tout mais il fait faim et on pensait qu'il y aurait à grailler et à rincer ... Ben que dalle ... C'est bien moche c't'hospitalité !!!


Il vit Lara qui semblait groggy allongée sur le sol ...

Barramine passa à sa hauteur et lui asséna au passage un grand coup de savate en bois en travers de la mâchoire en prenant garde d'épargner le ratelier à ratiches de la donzelle.


Ca c'est pour l'insolence petite !!!

Le soudard sorti de la salle en chantonnant:


Ah c'qu'elles sont minchies les filles de ce pays ... Lai lai lai lai lai

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Ce qui ne tue pas rend plus fort !!!
Galovert
S'il restait encore un doute sur la franchise des colliers comtaux,
Le voilà levé.

Pinaise, va falloir vite cautériser cette épaule qui me fait un mal de chien.

Cette cour et ce jardin font bien partis de la même maison.
Les bonnets y sont de la même couleur.
Quand Victor éternue, pisse le sang de l'Empire.
Et ceux-ci tant friands de cérémonies appellent cela un aimable jeu.

Et emboîtant le pas de ses amis, affecte de découvrir en ce tas gisant une Lara-von Dumb maquillée rouge et bleu.

Tiens... Faut croire que nous en apprenons vite les règles.
D'un coup de botte en plein visage achève d'envoyer dans les choux la donzelle aux documents d'origines contrôlées.

Exiges de ta boniche de bien laver ta dague avant de la rendre.
Qu'elle soit au moins bonne à faire la vaisselle.


Et sort de l'endroit sans un coup d’œil pour les nouvelles livrées de l'habituelle valetaille dorée.
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Greenwarrior
Debenja a écrit:
Et dire que les armes étaient interdite dans la salle de cérémonie ... il serait peut être temps de faire changer les gardes de l'entrée ... la prochaine fois, Deb fera mettre Dwiral et Green ... au moins plus personne ne viendra perturber les cérémonies officiels !


[i]Au loin, un grondement se faisait entendre. Les gardes semblaient se mettre au garde à vous au passage d'un cliquetis de cotte de maille caractéristique...

Peu de temps après, Green entra. Le baron rouge dans toute sa splendeur des beaux jours. Il venait encore d'augmenter le salaire des paysans sur ses terres. Il commençait même à parler d'un terme inconnu... La pénibilité. Rien de bien méchant, juste la possibilité aux anciens de prétendre plus tôt à l'hospice gratuit de Rougemont.

Les portes s'ouvrirent et il s'arrêta net, observant les gardes du Comte.
Blanca_corvinus
Le spectacle hydrique semblait toucher à sa fin mais point d'applaudissements.

Blanca termina son verre de vin de Voiteur et attendit que tous les Hydreux eussent quitté la salle et que la garde eût été remplacée pour reprendre sa place sur le trône. En s'asseyant sur celui-ci elle ne put s'empêcher de sentir un frisson la parcourir en voyant l'entaille que la dague avait laissé dans le bois.

Pourtant Blanca n'avait plus peur des couteaux et autres objets tranchants depuis qu'elle les côtoyait au quotidien dans la boucherie de son homme. Elle avait d'ailleurs mis son bébé au monde sur un billot de boucher, au milieu des têtes de cochons et des couteau affûtés, et on avait même tranché le cordon ombilical avec un hâchoir.

Mais là c'était différent, on avait voulu attenter à sa vie... Quelque chose se brisa en elle à cette pensée. Elle réalisait à retardement les implications de ce geste... et les conséquences pour elle. Plus rien ne serait pareil à partir de maintenant.

Elle tourna la tête vers le Poursuivant d'Armes et dit:


Continuons je vous prie. Cette cérémonie a déjà trop tardé, il est temps d'en finir...
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Goclad
Le Château de Dole, grande bâtisse et noyau central de la Franche-Comté où tous les pôles du système étaient concentrés et dont tous les Comtois avaient été fiers. Autrefois craint de tous les brigands, manants et autres poltrons qui frôlaient le sol de cette terre, aujourd'hui ce n'était plus qu'un bâtiment sinistre avec des gardes déficients, laissant entrer toutes les raclures qu'on pouvait connaitre sans ne rien dire.
"Comtois, rend toi, nenni ma foi", tout ceci n'était désormais que des mots sans plus aucune signification pour la région, bien faible, sans défense devant toute organisation criminelle qui décidait de s'attaquer aux villages pour les piller.
Il suffisait de voir autour de nous pour le remarquer, Vesoul, Saint-Claude, Pontarlier, aucun ne semblait pouvoir réellement résister devant eux.

Que faire? La justice n'était plus, le système totalement défaillant, tout crime ne conduisait qu'à une seule chose, les geôles. Non mais de qui se fichait-on? Un meurtrier, un brigand, un voleur, toutes ces pourritures se retrouvaient au même endroit, en prison une dizaine de jours avant de retrouver la liberté et de recommencer.
Était-ce la justice? Où était passé l'époque où on coupait la main à un voleur? Où l'on pendait les traîtres? Où l'on écartelait les crapules ou brûlait les sorcières?
Dans ce chemin, le Comté s'enfonçait lui même dans un gouffre de plus en plus grand et profond au fil du temps sans ne plus avoir la possibilité de resurgir..
Certains croyaient encore en l'expression "tomber pour mieux se relever" mais ces personnes là n'étaient que des dupes se voilant la face de la réalité: une période sombre s'approchait de plus en plus de la Franche-Comté.

Tout ceci, le Vicomte de Villersexel y avait déjà réfléchi alors qu'il avançait dans les couloirs du Castel pour se présenter devant la Franc-Comtesse et renouveler son serment d'allégeance.
Passant devant l'Agora, lieu où le peuple pouvait s'exprimer bien que la plupart du temps, ce n'était pas un débat mais plutôt une conversation tournant à un échange d'insultes, ses oreilles entendirent des voix parler d'évènements dans la salle du trône.
Tournant son visage, ses yeux ténébreux repérèrent deux notables en pleine discussion.


Tu connais la dernière?
Non.
Parait que l'Hydre est ici et qu'il y a eu des blessés à la cérémonie.
Ah bon?
Oui, certains disent qu'ils étaient une quinzaine, d'autres à peine quatre.

Inquiet pour sa fille qui était du genre à s'attirer les ennuis, le Von Dumb accéléra le pas, accompagné des plus farouches et courageux guerriers de sa garde personnelle qui contrairement aux bons à rien qu'on trouvait ici, eux ne reculeraient pas et ne baisseraient pas les yeux devant l'ennemi.
Dans la salle, une atmosphère étrange régnait. Quelques nobles restaient figés sans ne dire un seul mot. Goclad parcourut du regard la pièce pour trouver allongée sur le sol Lara blessée, son visage baignant dans le sang qui coulait de son crâne.
Il s’attarda quelques instants à la regarder alors que ses hommes la rejoignirent immédiatement pour connaitre son état, jamais il n'aurait cru dans sa vie assister à cette scène.


A ce moment là, une seule envie lui prenait, tuer. Tuer les charognes qui avaient osé la toucher, la blesser. Mais ce qui l'abasourdit le plus c'était ceux qui l'entouraient. Personne, personne ne prit la peine de s'approcher d'elle, d'appeler un médicastre, non personne ne lui porta secours.
Voila le vrai visage des nobles Comtois.
Se précipitant à ses côtés, le Comte de Morez et de Morteau assistait impuissant aux blessures de son Soleil, sa peau habituellement blanchâtre était recouverte d'hématomes, un vrai passage à tabac qu'elle avait du subir.


EMMENEZ LA IMMÉDIATEMENT A UN MÉDICASTRE! ordonna-t-il à ses gardes qui s’exécutèrent immédiatement.

Barak qui portait bien son nom au vu de sa taille et sa carrure imposante la souleva alors que du sang continuait de dégouliner de la Dame de Grammont avant de quitter la pièce au plus vite.


Ses yeux rouges enragés scrutèrent toutes les personnes de la pièce, il bouillonnait d'une colère noire, une fureur que jamais il ne pensait ressentir un jour.

QUI FAUT-IL ATTAQUER POUR QU'ENFIN VOUS BOUGIEZ? cria -il tout en posant sa main sur le pommeau de son épée.

Vous jurez de protéger la Franche Comté et vous êtes totalement incapables de protéger UNE ENFANT!
Vous vous dites nobles et vaillants comtois ? Vous ne valez pas mieux que ceux qui ont osé s'en prendre à elle!
Vous nagez dans le luxe, la richesse mais dès qu'il s'agit de menaces, vous fuyez, vous assistez à la scène sans ne rien dire ou agir, des chiens qui baissent les yeux devant leur maître comme vous l'avez fait à cet instant avec l'hydre!
Quand je vous vois, j'ai honte d'être Comtois.

A QUOI SERT L'ARGENT QUE L'ON DONNE? A PAYER DES INCAPABLES DE GARDES?


Amis ou rivaux, tous se retrouvèrent dans le même panier. Quand on pense que beaucoup avaient perdu leur vie pour défendre les valeurs comtoises, aujourd'hui il ne restait plus rien et ceux qui s'étaient sacrifiés dans le passé devaient se retourner dans leur tombe.
Clad remarqua la dague de Lara enfoncée dans le trône, il s'approcha et la retira avant de rejoindre la Franc-Comtesse qui tenait son verre de vin à la main.


Comtesse, soyez consciente qu'à cet instant, je pourrai vous porter un coup avec cette dague sans qu'aucun de ces pleutres derrière moi n'intervienne.
Soyez bien consciente de cela quand vous recevrez leur serment qui ne représente rien, de belles paroles pour simplement garder leur couronne sur la tête et leur avantage des fiefs.


Pointant la lame sur la paume de sa main gauche, il l'entailla d'un coup sec et ferma le poing devant les yeux de la Régnante de Franche-Comté.

Nous Goclad Von Dumb, par le sang qui coule en ce moment de notre main sur le sol de cette salle, renouvelons notre allégeance pour notre Vicomté à cette pathétique Franche Comté, à vous Blanca Corvinus, Régnante de ces terres désolé.
Nous jurons Service armé, oui que nos armées répondront à l'acte de guerre envoyé par l'Hydre en attaquant ma fille et chasseront ces enflures de ces terres puisque le Comté est incapable de le faire!
Conseil puisque vous semblez être entouré de nobles peureux et fuyards. Et Aide bien que personne n'ait aidé ma chair ici, même pas vous Franc-Comtesse.

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Blanca_corvinus
En réalité non... un autre rebondissement se préparait. Un rebondissement que Blanca n'avait pas vu venir ou n'avait pas voulu voir... un groupe s'agitait dans la salle, apparemment quelqu'un avait été blessé. Comment se faisait-il que personne n'eût réagi plus tôt?

La Franc comtesse, il est vrai, avait été un peu secouée par le coup de la dague et s'était retrouvée dans un sorte d'état second pendant les minutes qui avaient suivi son agression, essayant de se donner une contenance en buvant son verre de rouge.
Elle ne réalisa pas ce qui se passait quand le Comte de Villersexel vint vers elle avec la dague qu'il avait retirée du trône et s'entailla la main devant elle. Lui reprochant avec raison, à elle et aux nobles présents, leur immobilisme alors que l'un d'entre eux était à terre.
Elle regarda Goclad sans qu'aucun son ne puisse sortir de sa bouche. Les mots étaient bien inutiles pour défendre l'indéfendable. Ils étaient tous tellement occupés par leurs démons intérieurs qu'aucun d'eux n'avait pris la peine de s'interposer. La règle du chacun pour soi régnait en maître.

Comment poursuivre ce simulacre de cérémonie quand, à la vue de tous, Franc Comtesse et noble vassale avaient été mises en danger de mort sans que personne n'essaie de l'empêcher. A quoi bon continuer?

Blanca regardait le poing serré devant elle et le sang qui s'en écoulait, puis la colère dans les yeux de celui qui lui faisait face et la détermination. Pourquoi ne la ressentait-elle plus cette colère-là? A quel moment sa propre détermination l'avait-elle quittée? Pourquoi avait-elle le sentiment d'être sans cesse en train de se débattre et de n'avoir prise sur rien, pas même sur ses propres décisions?
Elle regarda dans la salle et eut l'impression d'être entourée d'étrangers. Que faisait-elle là au milieu, déguisée en noble alors qu'elle ne voulait pas l'être, à recevoir des allégeances qu'elle ne parvenait pas à honorer, à recevoir des critiques qu'elle ne parvenait pas à encaisser?

Cette fois la coupe était pleine. Il fallait mettre un terme au massacre. A son massacre. A la fois victime et complice de tout ceci.


Sire Goclad, vous avez raison sur toute la ligne.

Je tiens à vous présenter mes plus plates excuses, à vous et votre fille pour ce triste spectacle qui s'est déroulé sous nos yeux. Il est inqualifiable que personne n'ait réagi pour secourir votre fille.

Je pense que nous allons arrêter les frais ici. Les allégeances sont une cérémonie censée représenter l'union et le respect mutuel que nous avons les uns envers les autres et je n'y vois que mépris, colère et impuissance.


Elle se dirigea vers un des gardes et lui dit:

Allez chercher mon amie Dydie à Saint Claude, c'est la meilleure médicastre que je connaisse. Dites-lui de ma part qu'elle vienne au plus vite pour examiner la demoiselle von Dumb et qu'elle ne quitte son chevet que lorsqu'elle sera entièrement remise sur pied.

Puis elle alla vers Debenja et dit:

Qu'on laisse le buffet servi pour ceux qui le veulent, personnellement je préfère me retirer dans mon bureau au Parlement où je répondrai personnellement, par missive, à chaque allégeance qui me sera faite.

Mais je ne peux plus rester ici... Cela m'est... physiquement impossible.


Sur ce, elle s'inclina et sortit.

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