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[RP] Château de Bellegarde en Marche

Sofja
A son retour de sa longue convalescence à Guéret suite aux blessures de guerre, la jeune damoiselle eut une belle surprise.
Sa mère l'attendait aux portes de Bourganeuf, impatiente comme à son habitude.
Après de grandes retrouvailles, la Vicomtesse emmena sa fille vers la surprise.
Cette dernière avait les yeux fermés, elle ne pouvait voir la route mais ce qui était sur, c'est qu'elles n'allaient pas chez Sofja, dans sa petite chaumière ni chez sa mère en direction du domaine familial.
La route était beaucoup plus turbulente.
La calèche se stoppa enfin, Sofja n'arrêtait pas de bouger dans tous les sens.
Lola enleva le voile et laissa découvrir une belle demeure, c'était son cadeau de noël.



[color=blue]La Vicomtesse savait que sa fille n'aimait pas tous ce qui était majestueux, le simple lui convenait à merveille.
Cette maison était plus grande que la chaumière, elle pouvait accueillir une famille.




C'était une charmante ferme avec son terrain autour, une grange était dans un coin ainsi qu'un four à pain.
Sofja voyait très bien ou elle mettrait ses animaux, ses futures cultures.






Elle remercia sa mère avec beaucoup de gratitude et les deux femmes rentrèrent à l'intérieur.
Sa mère avait pensé à tous, les meubles étaient déjà à l'intérieur, il y a en avait même des nouveaux.
La damoiselle n'y croyait pas ses yeux, c'était tellement beau !
La cheminée trônait au centre, elle est grandiose comparait à l'ancienne.
Sofja se précipita à mettre quelques buches pour allumer le feu.




Quelques jours s'étaient écoulés, Sofja devait rester calme encore, sa blessure lui faisait mal quant elle abusait trop des promenades ou quant elle faisait des efforts insurmontables.
Elle n'était pas de nature à ne rien faire et sa nouvelle maison méritait quelques rafraichissement et à être décoré.

Après une petite sieste, la dame de Vicq sur Breuil grimpa sur sa jument et partie direction, le marché !





Edit 11 juin : Sujet déplacé de la halle de Bourganeuf vers la gargote.
Bon jeu !
{Graff}

_________________
Sofja
Les courses au marché avait été fructueuses.
Elle avait trouvé diverses babioles : lampes, tapisserie, meuble ainsi que de merveilleux draps brodés pour son nouveau, grand lit.
Sofja en avait profité pour faire quelques courses également pour remplir sa cuisine.
Son panier était rempli d'épices qu'elle s'était procurée chez l'épicier ainsi que des légumes, des herbes aromatiques et des pâtés dont elle raffolait tant.
Son potager n'était pas encore prêt, elle avait préparé les plans, il ne manquait plus qu'à semer !
Elle avait hâte que d'une chose, manger car l'heure avançait vite puis se mettre au travail !

_________________
Sofja
A une dizaine de lieues de là, dans les bois ceinturant le village de Bourganeuf, une jouvencelle de dix huit ans passés portait les deux mains à sa bouche pour imiter le cri du faisan.
Puis elle banda son arc, juchée sur la branche basse d'un châtaignier.
Elle excellait particulièrement dans ce domaine, pour ramener du petit gibier.
Depuis toute petite son père l'emmener avec lui à la chasse.
Le gros gibier, Sofja l'avait toujours laissé pour son père, l'homme qu'elle chérissait le plus.

A cet instant, elle frémissait de cette excitation qui la tenait chaque fois qu'elle s'apprêtait à lancer sa flèche.
Les jupons retroussés à mi cuisse, les pieds nus ballants de chaque coté de la branche, sa tresse de couloir soleil rejetée en arrière, elle était tout entière à l'écoute des bruits de la forêt.
Avant longtemps, elle le sentait, la proie convoitée volerait jusqu'à elle. L'oreille en alerte, une feuille rousse détachée avec d'autre par la brise hivernale lui frôla le visage, amenant un sourire de plaisir sur son visage.
Un cri.
Son coeur s'emballa.
Une faisane.
De plumage terne à l'inverse du mâle paré de somptueuses couleurs, elle était plus petite mais plus goûteuse en bouche.
Sofja se pourlécha machinalement les babines en relevant les yeux, les mians en cornet devant ses lèvres fines pour jeter le cri qui attirerait le vol de l'oiseau.
Sofja était prête.
Elle suivit l'avancée du gibier, d'arbre en arbre, guidée autant par son instinct que par sa connaissance des animaux.
Lorsque la femme aux plumes grises lui apparut dans une trouée, bien distincte entre l'or, la pourpre et le vert bronze des feuilles, elle anticipa sa trajectoire et relâcha son doigt.
Le trait siffla, la faisane dégringola bruyamment de branche en branche.


Je l'ai eu !! claironna Sofja, ravie.

Satisfaite, Sofja remisa l'arme dans son carquois et sauta à bas du châtaigner.
Elle se reçut souplement sur les pieds, à peine ramassée pour amortir l'impact.
Il ne fallait pas perdre de temps maintenant, il y avait plein de renard ici.
Elle détala vers le lieu de chute, à quatre vingts pieds de là. Après avoir brassé les buissons, la victime était là, coincée entre deux branches par la flèche qui lui traversait la poitrine.
Elle resta penché au dessus du buisson, le visage dégouté.
Au même instant, un souffle changeant porta vers Sofja une odeur de charogne.
Une chatte et ses petits se décomposaient là.
Sofja se s'accroupit au milieu des fougères qui masquait habilement les cadavres et les examina de plus prêt.
A sa grande surprise, elle entendit un petit cri. Un des chatons se mit à bouger.
La main tremblante, elle ramassa le seul survivant.


Oh mon petit, viens me voir, n'est pas peur.
Je vais te sauver !


Il était horriblement maigre, ils devaient être là depuis une bonne semaine, comment avait il pu résister ?
Sans eau, sans nourriture ?
Elle ramassa également son gibier et retourna chez elle s'occuper de son nouveau compagnon.

_________________
Boskdeportkar
[Au sud ouest du Village]

J'etais depuis trop longtemps resté chez moi.

L'hiver s'etait installé avec ses frimas, sa grisaille, son brouillard.
Et comme à chaque fois, j'avais ressenti cette envie ursine de m'enfermer chez moi. De quitter ce monde pour un temps, de dormir heures apres heures.

La guerre aux pieds des remparts de Chateauroux m'avait surement plus marqué que je ne le pensais. Ce gout d'amertume qui restait en bouche, comme si l'age faisant, j'avais de plus en plus de mal à supporter l'horreur, l'imbecilité des combats. Et ma Sofja, blessée gravement, à deux doigts de la perdre. Un vrai cauchemard, comme l'impression de tomber dans un precipice sans fond. Moi qui m'etais tant détaché du monde pour ne plus souffrir, me voilà redevenu si conscient de ce que voulait dire
aimer. Cherir une personne. Plus chere que tout. Meme de soi meme.

J'avais eu ce besoin de reflechir sereinement, de fermer les volets, de laisser mes emotions se decanter. De contempler la neige tomber pour effacer tout ce sang que mes yeux ne cessaient de voir, nuit apres nuit.


Et puis, la vie reprend ces droits. Un rayon de soleil d'un jour de janvier bien froid au ciel dégagé. Et cette petite epagneule qui vivait sous mon toit toujours désireuse de jouer, de courir. C'etait ma joie, ma peine.
Cadeau de Sofja. J'avais du la confier au P'tit Jacquot avant de partir epée à la ceinture vers Chateauroux.
Et la guerre m'avait tant eloigné, que cette jeune chienne avait bien changé en mon absence et je voyais bien qu'elle obeissait à present naturellement à Jacquot, qui s'en etait si bien occupé. Le garcon, fidele "majordome", esprit curieux, fouineur inveteré, espion discret, occupait la tres modeste dependance qui jouxtait ma maison et veillait sur mes biens, mes terrains.
Il m'etait bien difficile de separer le garcon de cette Epagneule devenu son compagnon de jeu. Et je m'etais resolu à lui confier en permanence, moins pressé d'en parler pour autant à Sofja, qui pourtant comprendrait assurement.

J'avais pris cette decision sur un coup de tete...ou plutot de sang, quand voilà quelques jours me tenant sur le perron, un petit matin où le gel s'en etait donné à coeur joie, la chienne vit passer un chat moqueur et demarra en trombe patinant aussitot sur les lames glacées du perron. Elle me bouscula et je perdis l'equilibre, me vautrant joyeusement sur les marches laissant un genou dans la bataille. Apres moultes jurons, je dus me resoudre à rester quelques jours de plus chez moi incapable de faire un pas, posant feuille de chou apres feuille de chou sur ce genou tout bleu.

Mais j'avais envie de revoir Sofja, la serrer si fort contre moi.

Je priai Dieu de me remettre vite sur pied. Demain ou après demain, il exaucera mes prieres.
Boskdeportkar
[de retour à Bourga]

Le genou avait tenu.

J'etais parti vendredi soir à Gueret en tant que fonctionnaire pour donner de mon temps à la mairie. Pas de quoi s'en vanter, puisque cela permettrait de lever l'impot les jours prochains.
Mais après tout, nous avons bien autant de devoirs que de droits. Et l'impot est bien l'un des premiers devoirs de tout bon limousin.

Ce n'etait qu'un voyage furtif, puisque m'en voilà revenu dès dimanche. Ce periple fort court et fort rapide m'avait conforté sur l'etat de mon genou qui semblait operationel à present. Plus d'excuse pour rester enfermé chez moi. Et ca tombait bien puisque j'en avais franchement marre. Un beau soleil hivernal m'invitait à sortir de mon isolement.

Je me rendis donc derechef à la maison de Sofja qui est toute proche.

J'eus beau frappé, attendre. Personne. Je me hasardai à jeter un oeil par la fenetre. La maison semblait inoccupée depuis plusieurs jours. C'est donc fort perplexe que je m'en retournai chez moi, croisant Ptit Jacquot jouant
avec l'epagneule.

"Dis moi Jacquot, aurais tu oublié de me dire quelque chose ...à propos de notre voisine préférée ?"
"Avais tu peur de me mettre en colère ou quoi ? Tu as du te rendre compte qu'aucune fumée ne sortait de sa cheminée
ou que quelques chariots etaient venus recuperer des affaires ?"


Ptit Jacquot semblait aussi surpris que moi et ne put me repondre.

"Bon, allez, vas aux nouvelles au lieu de rester planté là. Je ne doute pas que tu reviennes bientot avec des réponses."
Sofja
Avant de faire quoique ce soit, Sofja posa son gibier puis attrapa une bassine qu'elle remplie d'eau.
Tant pis si l'eau était froide mais il fallait faire au plus vite, un bain était urgent à donner tellement qu'il puait la mort.
Elle prit également un savon qu'elle avait acheté récemment au marché.
La petite bête se laissa faire, ne montrant aucun signe de résistance.
Faut dire qu'il ne devait attendre qu'une chose : qu'on s'occupe de lui !
Une fois le bain de donner, elle le frictionna dans une serviette toute propre et le posa sur les draps de son lit.
Le petit chat s'étira de tout son long, la regardant d'un air attendrissant.


Que tu es beau !!!



La jeune Dame le laissa là et partie chercher du lait ainsi qu'un biberon.
Heureusement qu'elle avait ce qu'il fallait et qu'elle savait ce qu'elle devait faire.
Plus d'une fois elle avait du le faire avec ses autres animaux soit parce que la mère ne réussissait pas à nourrir tous ses petits soit parce que la mère décédait lors de mise bas.
Une fois armée du repas du petit, Sofja le prit dans ses bras, s'assit sur une chaise à bascule.
Le chaton se jeta dessus.


Héééé doucement petit !!

La damoiselle du le stopper un peu, ce n'était pas bon de se jeter comme ça sur la nourriture surtout après un certain temps de non alimentation.
Doucement, elle laissa la bête se remplir l'estomac.
Une fois calé, elle posa le chaton sur le canapé et s'aperçut à ce moment qu'il s'agissait d'une femelle.
Une des servantes de ses parents lui avait appris dans sa jeunesse comment reconnaitre le sexe d'un chaton.


Maintenant, je n'ai plus qu'a te trouver un prénom ma belle !

Tout en dépiautant son gibier, Sofja réfléchissait.
De temps en temps, elle tournait son regard sur la chatte qui était partie dans un sommeil bien profond.
Des petits ronflements régnaient dans le salon.

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Boskdeportkar
P'tit Jacquot s'en etait revenu, avec toute l'information nécessaire. Comment faisait il ? je n'en sais rien, et je n'ai jamais eu l'idee de lui demander. C'etait un de ses talents cachés que de tout savoir rapidement, de trouver l'introuvable, d'une maniere ou d'une autre, orthodoxe ou pas.
Si bien qu'à present, je savais ou Sofja avait emménagé.

Je partis donc rasé de près, propre sur moi vers sa nouvelle demeure. J'avais pris un sac pour lui emmener quelquechose. Pas facile en cette saison de trouver des fleurs, ou des gateaux ou des fruits frais, et j'etais fort pressé de la retrouver enfin, sa convalescence terminée. Et curieux de connaitre son nouvel environnement.

Apres quelques minutes à marcher dans la nature endormie par l'hiver, j'etais devant le plus petit portail de sa maison.

"Ah oui, quand même ! rien à voir avec sa petite bicoque précédente, me dis-je."

C'etait une belle batisse faite de bonnes pierres, avec moultes dependances, qui j'en suis sûr devaient abriter une multitude d'animaux. Des haies dissimulaient sans l'assombrir la proprieté. La cour donnait plein sud, mais restait protegée des vents d'ouest dominants. Je me demandais si Sofja avait du petit personnel en permanence. Et donc, je me contentai de sonner la petite cloche du portillon, au lieu de sauter par dessus le petit et me precipiter l'embrasser en deboulant comme un fou.

J'esperais simplement qu'elle serait là. Seule. Pour que je puisse la serrer sur mon coeur. Et l'aimer de mes yeux ecarquillés.
Sofja
La matinée avait été forte en émotion entre l’excitation de la chasse et la trouvaille du chaton.
Pendant qu’elle s’était occupée de la petite bête, Sofja avait laissé à sa vieille nourrisse la préparation du repas, faut dire qu’elle avait quelques talents culinaire que la jeune femme ne possédait pas encore.
Sa mère lui avait également fait cette surprise, celle de lui laisser la femme qui l’avait nourrit, qui avait été toujours là pour ses peines et ses joies mais également présente dans sa jeunesse.
Au final, Aicelina la connaissait encore plus que sa propre mère… c’était un des inconvénients du « grand monde ».

Une fine odeur d’herbes, de viande, de légume régnait dans la maison et apparemment même de l’extérieur puisqu’on frappa à la porte.


J’y vais Aicelina, je suis en bas ! La damoiselle quitta son siège ou elle berçait la petite chatte ou elle la posa délicatement et se dirigea vers la porte.

Elle défit la protection et à sa grande surprise se retrouva face à l’homme de sa vie.
Sofja ne bougea pas, resta bouche bée… cela faisait un petit moment qu’ils ne s’étaient pas vu et n’ayant pas de nouvelles, elle pensait qu’il avait du partir quelque part.
Tous les jours elle était dans l’attente d’un mot, d’une nouvelle.
Elle le savait un casanier à ses heures et elle le respectait même si elle pensait tous les jours à lui surtout dans les moments les plus calmes de la journée ou c’était presque intenable.

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Boskdeportkar
Combien de jours, d'heures, de minutes sans l'apercevoir ? Une Eternité !

Et à la voir, à cet instant, plus belle que jamais, je ressens à nouveau, ce je ne sais quoi, qui m'avais tant troublé, à notre premiere rencontre.

Elle etait si rayonnante, si fraiche, pleinement remise de ses blessures.
Et moi qui avais eu si peur de la perdre sous les murs de Chateauroux.
Pourquoi n'etais-je pas venu la voir plus tot ici ? Qu'avais-je donc mieux à faire que de me noyer dans ses yeux ?

Decidement, il y a des choses qui ne s'ameliorent pas avec l'age.
Cretin un jour, cretin toujours.


Je passais par le plus pur des hasards devant cette maison, en faisant une petite promenade...et d'ailleurs je reprends mon chemin de suite...il est tard...je rentre donc chez moi.

Je fis mine de faire un pas en arriere..puis me retournai aussi vers ma Belle Sofja.

Cours vite m'ouvrir !!! Ne vois tu pas mon impatience ! Allez ! Ces secondes sont interminables. Viens dans mes bras, je n'en peux plus. J'ai besoin de te serrer, de tenir ta main, de mirer ton beau visage rose, moi qui t'avais laissé pâlote en convalescence.

J'avais un ange en face de moi.
Sofja
La porte ouverte offrait aux tourtereaux un drôle de tableau, assez comique.
On aurait dis des enfants prient en flagrant délit.
Ni l’un, ni l’autre, ne réussirent à parler mais juste à se regarder dans les blancs des yeux, comme s’ils attendaient un signe, une autorisation de quiconque.
Il fit un pas en arrière ce qui permit à Sofja de reprendre ses esprits, de sortir de cette anesthésie des plus efficaces.
Non elle ne rêvait pas, il était là, face à elle… la damoiselle lui tendit sa main pour le faire venir jusqu'à elle.


Ne pars pas… ne m’abandonnes à nouveau…

Ses yeux bleus descendirent jusqu'à ses pieds, elle se mordit la lèvre, elle était loin d’être présentable dans sa tenue de paysanne… Une simple chemise blanche ouverte jusqu’à un bustier noir, recouvrant une partie de sa poitrine. Un petit châle vert essayait tant bien que mal de cacher ses épaules, son cou dénudés.
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Boskdeportkar
Je n'avais pas eu forcement une bonne idée de faire mine de partir, devant son portillon. Trait d'espieglerie mal placé.
Il me semblait avoir peiné Sofja, qui me tendait la main pour que je la rejoigne expressement. Tout son etre implorait ma présence et Dieu sait que j'avais la meme raison de venir.

Je poussais donc sans mal le petit portail, et fis les quelques pas qui nous separait. Je ne pus refréner l'envie de l'embrasser sur le champ. Ca valait bien tous les mots que j'aurais pu dire.

Je goutai ses levres, douces et fondantes. Au diable tout ceux qui pourraient bien nous surprendre.
Je m'empressai de lui tenir les mains, et la regardai de pied en cap, comme l'amoureux transis que j'etais. Pour la redecouvrir...plus belle de jour en jour.

Elle portait une tenue fort simple, si naturelle, peut etre peu conventionnelle dans le grand monde, mais qui lui allait fort bien, mettant en valeur sa poitrine ferme, et ses epaules denudés. Tout simplement ravissante.


Tu m'as manqué tu sais...j'aurais du venir plus tot. J'ai mis un peu de temps à trouver ta nouvelle demeure. Tout est magnifique. Bel ecrin pour le beau bijou que tu es.
Raconte moi tout ce que j'ignore depuis le temps. Je suis impatient de tout savoir.


Je n'arrivais pas à me detacher de son visage, pret à boire toutes ses paroles, à ecouter la melopée de ses mots.
Jusqu'à l'ivresse.
Sofja
Il avait l'air embêté, il fallait qu'il se rattrape et quelle bonne idée celle de venir vers elle.
Un peu penaud mais très motivé par son action, il l'attrapa contre lui et l'embrassa sans dire un mot de plus.
Sofja n'était pas du genre rancunière, ce qui l'importait était ce qu'elle vivait au jour le jour... et là, il était avec elle, nulle doute qu'elle n'était pas prête à le lâcher !
La jeune damoiselle profita de cet instant magique, privée et fort en sensation, une vraie étreinte de retrouvailles.
Les bras de son tendre la serrée fort, leurs cœurs battaient l'un contre l'autre, ce baiser en disait long sur le manque que cette absence avait provoqué en eux.
Après ces quelques minutes d'étreinte, la jeune damoiselle lui adressa un sourire radieux.


Moi aussi tu m'as terriblement manqué.
Les derniers jours étaient durs, je bouillais de venir chez toi mais je n'osais pas venir te déranger...
C'est vrai que j'aurai du te tenir au courant de mon déménagement mais c'était un peu ma revanche sur ce silence.


Sofja fit un pas en arrière.

Et oui, ca m'arrive de faire la chipie ! Mais j'en paye les pots cassés également... on ne peut pas tout avoir.

La Dame de Vicq sur Breuil lui attrapa la main et le fit rentrer dans la maison.

Certes le beau temps revient, mais il fait encore un peu frisquet, rentrons.
Ainsi je pourrais te faire visiter la maison.


La maitresse de maison lui fit la place et lui enleva son manteau.
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Boskdeportkar
Je n'avais pas eu conscience du temps qui s'etait ecoulé depuis mon depart de Gueret, où Sofja avait du séjourner de force en convalescence. J'avais repondu à quelques demandes du Comté à titre de conseiller militaire, puis
en tant que fonctionnaire. J'avais ensuite gardé le nez dans les bouquins, renfermé la plupart du temps, face à l'hiver present et rigoureux.
Mais pour une Demoiselle de son age, je concevais bien que l'attente ou plutot mon absence avait pu faire naitre doutes et inquietudes.

Sofja, je suis sincerement désolé de n'avoir pas ete plus present ces derniers temps, et je te promets de rattraper mon absence.
Je voulais venir avec des fleurs, mais c'est un peu tot dans la saison, et le marchand de mimosas que j'ai croisé il y a peu, etait aussi desapointé que moi, devant l'hiver qui avait sevi autant ici qu'en Provence.
Alors fort romantique que je suis, je t'ai ramené...de quoi manger !...De la bonne viande, taillée dans de l'entrecote, et quelques morceaux à faire en ragout.
Je sais, ce n'est pas aussi bien que des fleurs, et je n'ai pas trouvé non plus de tartes, ou plutot, j'avais peur qu'elles n'arrivent pas entieres jusque chez toi.


Sofja venait de prendre mon manteau, et m'invita à venir visiter son nouveau cocon.

Dès qu'elle eut posé mes affaires, je repris sa main douce dans la mienne.

Tu me fais visiter ? c'est Byzance ici !! D'où te vient cette belle maison ? Tu es seule dans une si grande demeure ?
Sofja
Tout en tournant autour de lui pour lui enlever son manteau, la damoiselle le dévorait des yeux.
Il était sur son 31, rasé de prêt, habillé tel qu’un seigneur, le sourire prêt à la dévorer.
Elle l’aimait ainsi, elle l’aimait tant que cela ne pouvait même pas être imaginable.
Sofja avait envie de planter ses griffes sur sa proie telle une sauvageonne en manque d’amour.
Le manteau entre ses mains, elle planta son nez à l’intérieur, huma le parfum de son tendre puis le posa sur une petite table tout en affichant un sourire rayonnant.


Je te remercie pour ce geste et si tu le souhaites, tu peux rester ce soir pour déguster ce morceau de viande.
Aicelina nous préparera un bon repas.


Sofja laissa sa main se glisser dans celle de son tendre et l’emmena vers la cuisine.

Byzance ???
Tu exagères tout de même, c’est loin d’être une grande demeure tout de même !


Ils traversèrent un couloir qui les emmena directement dans la cuisine ou Aicelina faisait mijoter une soupe.
Cette dernière était destinée aux enfants du village qui ne pouvaient subvenir à leur propre besoin et qui mendiaient toute la journée.


Bosk, te rappelles-tu d’Aicelina ?
Tu l’as rencontré chez ma mère lorsque tu es venu la dernière fois.
Elle fut ma nourrice tout au long de ma jeunesse et ma mère m’a fait la surprise de m’offrir cette maison mais également la compagnie de ma seconde mère.


La damoiselle avait quitté la compagnie de Bosk pour rejoindre Aicelina qu’elle serra fort dans ses bras.
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Boskdeportkar
Comment ne pas me souvenir de personnes qui te sont chères. Presque une deuxieme mère de surcroit.

Me tournant vers Aicelina...

Ravi de vous revoir et de vous savoir auprès de notre très affectueuse Sofja au quotidien. La maison est grande pour une seule personne.
Et je ne serais pas contre le fait que notre chere Sofja prenne un peu de gras.


Je me penchai sur les marmites, trop vite attiré par les bonnes odeurs de legumes. Je posai le petit paquet de viandes que j'avais ramené de mon atelier de découpe dans lequel je passais moins de temps qu'avant.

Ce sont quelques morceaux de viande que j'apporte. Nul doute que vous trouverez bien un moyen judicieux de les accomoder.

Et dis moi, Sofja, je te vois toute guillerette, l'air du printemps qui fait des siennes ? ou de bonnes nouvelles que j'ignore encore. Ou simplement la joie de te voir en si charmantes compagnies ?
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