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[RP] Château de Bellegarde en Marche

Sofja
La damoiselle adressa un grand sourire à son tendre et le regarda s'en aller. Il lui manquait déjà, c'était pas possible, elle rêvait, c'était trop beau ce qu'ils venaient de vivre. Sofja se laissa tomber sur son lit et ferma les yeux.

Aicelina... dis moi que je rêve !

La vieille servante s'avança du lit, posa ses fesses dessus et se pencha sur sa petite princesse comme elle l'aimait l'appeler depuis son enfance.

Tu ne rêves pas ma princesse, ça y est, tu va pouvoir épousser ton prince comme tu l'as toujours souhaité. Il ne manque plus qu'à officialiser cela maitenant.

Aicelina regarda le doux visage de cette jeune fille. Qu'est ce qu'elle ressemblait à sa mère, c'était fou. Le portrait craché avec le caractère et les cheveux blonds de son père.

Que tu est belle ma chérie. Ton mariage va être parfait, tu peux compter sur nous.

Sofja se redressa, adressa un beaux sourire à sa nourrice avant de la prendre dans ses bras.

Je ne doute pas sur vous et d'ailleurs, je compte beaucoup sur toi car je ne sais pas comment on organise ça.

Aicelina caressa les cheveux de sa princesse.

Ne t'inquiètes pas mais maintenant, faut que tu te couches, il se fait tard. Viens donc ici que je t'enlève cette robe.

Les lacets ne résistèrent pas aux mains expertes de la servante tout comme le corset et les différents jupons. Après avoir revetu sa chemise de nuit, Sofja alla s'assoir devant sa coiffeuse ou Aicelina prit soin à enlever sa coiffe. Tandis que la vielle femme déméla ses cheveux, Sofja nettoya son visage le le khôl et le fard sur les joues.

La damoiselle était prête, elle alla donc dans son lit laissant le soin à Aicelina de remonter les draps et l'édredon. C'était une petite tradition entre elles depuis toujours car quant ce fut fini, Aicelina venait déposer un baiser sur le front de Sofja en lui souhaitant une bonne nuit. Ainsi quant elle était enfant, la damoiselle ne faisait aucun cauchemard.

Et c'est ainsi que Sofja parti dans les bras de Morphé. Une belle nuit remplie des plus beaux rêves.

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Boskdeportkar
Que d'émotions ce jour !
J'avais tellement attendu ce moment qu'il etait enfin arrivé. Peut etre pas de facon academique ni conventionnel. Mais qu'importe la passion l'avait emporté sur la raison l'espace d'un instant.

Me voilà bientot marié avant la fin de l'année.

Amara me guida vers une chambre, et s'eclipsa en me laissant une bougie allumée. La demeure respirait le silence.
Je me devetis de cette tenue si belle offerte tout à l'heure.
Amara avait déposé mes anciens habits sur une chaise.

J'etais trop excité pour m'endormir aussitot...
J'ouvrai une petite fenetre pour respirer l'air frais de la nuit, et contempler le ciel plutot clair.

Puis je m'assis à une petite table et sortis les lettres que j'avais recupérés à la sauvette dans ma maison de Bourga, avant de venir rejoindre Sofja.
Plusieurs lettres de marchand de produits de luxes, missives qui ne m'intéressaient guère. Un ou deux documents demandés au Chateau de Limoges relatifs à l'activité de mon nouveau Domaine, et quelques papiers administratifs...et une lettre de Giacomo !!!

J'ouvris cette derniere precipitemment. Lui que j'avais chargé d'enqueter discretement pour mon compte.

Formule de politesse, plaisanteries cocasses, souvenirs communs d'Italie...
Commentaires sur ses activités de l'année passé...et ses quelques mots

".. Je pense avoir retrouvé Phoebia !"

L'impensable s'etait produit. J'en restai hébété.
Sofja
[QUELQUES JOURS PLUS TARD]

Sa journée avait été longue à la Mairie. Elle avait échangé moults missives avec les autres maires, avec le CAC, avec des marchands extérieurs à chercher la meilleure affaire. Elle avait une autre décision à prendre, allait elle lever la seconde partie de l'impôt ? La bourgmestre avait encore 4 jours pour prendre sa décision, elle verrait bien en fonction des ventes qu'elle effectuerait d'ici là.

Mais aujourd'hui, elle avait rencontré quelqu'un. Ce jeune homme qui était venu lui rendre visite pour du maïs. Il avait réveillé un étrange sentiment, une impression de déjà-vu. Il ressemblait tant à son frère, Ilia. Ce dernier était parti à l'âge de 12 ans chez un seigneur pour faire sa formation d'escuyer. Etant dans le Nord du royaume, ils avaient eu très peu de nouvelle mais depuis 3 ans, plus aucune. Sa mère s'en était bien évidement inquiétée mais ses recherches ne donnaient rien. Le seigneur en question était introuvable et donc son fils encore plus. Peut-être aussi que cette inquiétude l'avait rongé en plus du décès de son mari. Pour cette pauvre mère, son fils n'était plus sur terre, et du coup Sofja avait fait son deuil également.

Mais aujourd'hui, tel qu'un ange à la belle chevelure blonde, aux beaux yeux bleu, à cette gentillesse dans ses mots, elle revit l'enfant de 12 ans le jour de son départ. Une matinée d'hiver, bien triste et au goût amère dans la bouche de la damoiselle. Son frère partait, elle se retrouvait seule malgré ses autres frères et soeurs. La vie des fils n'était guère mieux que celle des filles... mesme si cela devait l'aider à devenir un homme.

Elle essaya d'occuper son esprit autrement mais sans aucun succès, Javik, c'était ainsi qu'il se nommait, hantait ses esprits. Fallait qu'elle le rencontre, qu'elle soit sur qu'elle se trompait.
La Vicomtesse demanda à ce qu’on lui emmène Nestor, son coursier mais aussi ses yeux de l’extérieur du domaine.


Nestor, rentres ! Il faut que tu me retrouves un certain Javik. Il vient de s’installer à Bourganeuf. Il est jeune, blond, des yeux bleus. Une tête d’ange… il faut que je discute avec lui, donc soit courtois.

Elle le connaissait bien son Nestor, un grand gaillard auquel il ne fallait pas se frotter. L’homme acquiésa et quitta le bureau. De la fenêtre de son bureau ou les gouttes d’eau frappées la vitre, Sofja aperçut Nestor monter sur son cheval et quitter le domaine.

La Vicomtesse monta dans sa chambre avec Aicelina. Pendant qu’elle se prépara, elle lui raconta sa rencontre à la Mairie. La vieille Aicelina se mit à trembler. Bien évidemment, elle avait élevé tous les enfants de la famille et comme tout le monde, elle avait fait son deuil.


Ne te fais pas du mal pour rien, je me trompe peut être. C’est pour cela que j’ai demandé à Nestor de me le ramener ici. On verra bien si cela est possible ou pas. Mais j’imagine que si c’était lui, il m’aurait reconnu aussi. Ça fait 7 ans que l’on ne s’est pas vu, un garçon change beaucoup plus qu’une fille…

Les deux femmes continuèrent en silence, chacune dans leur pensée. Sofja revêtît une jolie robe suffisamment couverte pour cette soirée qui s’annonçait bien pluvieuse et fraiche. Elle n'oublia pas de porter son pendantif que ses parents lui avait offert.
Une fois prête, elle s’asseya sur son feusteuil, devant le feu, en compagnie de ses chiens. Il n’y a rien de plus efficace que de les caresser quand elle était stressée.

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Samhuinn
La pluie avait forcé Javik à se mettre à l'abri dans sa masure. Il aurait préféré continuer à s'occuper de son champ mais le temps ne lui permettait plus de faire du bon travail.
Il se changea et enfilla des vêtements secs, ce n'était pas le moment de tomber malade. Javik relança le feu qui commença à crépiter dans le trou qui lui servait d'âtre.
Se délassant et massant ses pieds meurtris, Javik entendit le hennissement d'un cheval proche de la porte. Etonné, il se leva et sortit de sa modeste demeure. Un grand gaillard aux épaules massives se tenait droit devant lui. Javik eut un léger mouvement de recule. L'homme lui demanda alors d'une voix caverneuse :


- Vous êtes Javik?

Hésitant, le jeune homme ne put qu'acquiesser d'un léger mouvement de la tête. L'inconnu ajouta alors :

- Dame Sofja veut s'entretenir avec vous.

Javik ne compris pas de qui l'inconnu voulait parler. Pourtant, à la simple évocation de "Sofja", le visage de la mairesse, rencontrée plus tôt, lui vint aussitôt à l'esprit. Javik se couvrit prestement et fit signe à l'étranger qu'il le suivrait.
Pendant, le trajet, Javik n'ouvrit pas la bouche, ne prononça pas un mot. Des bribes de souvenirs confus lui faisaient résonner les tympans et lui arrachaient, de temps à autre, une grimace de douleur. La marche était longue et l'imposant inconnu n'était guère plus causant que Javik. Lorsque les deux hommes arrivèrent sur le perron du château, Javik fût pressé de rester à l'extérieur.


- Je reviens, attendez ici, grommella l'inconnu.

Javik, perplexe et anxieux, s'aperçu enfin du bâtiment devant lequel il se trouvait. La traversée du bourg, il l'avait passée tête baissée, emmitouflé dans ce qui ressemblait à une vieille chiffe.
A présent, Javik avait levé les yeux et son coeur bâtit d'une grande force en réalisant la majesté de l'endroit. Tremblant de froid et de nervosité, Javik se préparait à tout.
--Le_coursier
Il ne tardait qu'une chose au Nestor, c'était de rentrer, se mettre au chaud. Evidemment il avait fallu qu'il ait une telle mission, aujourd'hui, alors qu'il faisait un temps de chien. Après 3 bonnes heures à se renseigner à droite et à gauche, il retrouva l'homme. D'après la derscription de sa maitresse, se dernier lui ressemblait bien. Il l'embarqua avec lui. Ils commencèrent le chemin à pied mais voyant les trombes d'eau, ils montèrent tous les deux sur la monture pour gagner du temps. La pluie ne saissait pas et de plus l'inconnu ne parlait pas. Quelle chance !
Ils arrivèrent devant la demeure, Nestor invita l'homme à descendre.


On est arrivé, un valet va vous accueillir à l'entrée.

Nestor déposa sa monture au palefrenier et alors qu'il allait rentrer par la porte sur le côté, il retouva l'invité toujours à sa place. Il était fou ou quoi cet homme de rester là, avec cette pluie ? Nestor s'avança vers lui.

Messire... faut rentrer, vous allez attraper le mal et Dame Sofja vous attend.

Le jeune homme semblait perdu dans ses pensées et suivit le grand gaillard jusqu'à la porte. Ils entrèrent dans la demeure. Nestor demanda ou était la Vicomtesse, on lui précisa qu'elle était dans le salon.

Enlever vostre cape et suivez moi.

Nestor tapa contre la porte et l'ouvrit.

Vicomtesse, Messire Javik est là...
Sofja
La Vicomtesse avait entendu les sabots du cheval sur les pavés de la cour. Elle se leva et s'approcha de la cheminée. C'était bête mais elle s'éclaircit la voix et chercha ses mots pour saluer l'homme. Comment allait-elle parler de ça. Et au passage, elle remit en question l'idée de l'avoir invité ici. Il allait la prendre pour une folle, c'était sûr. Eliot, son mâle âgé de 3 ans, s'avança vers elle et comme il adorait faire, vint frotter sa tête contre sa cuisse. Sofja se baissa à son niveau et l'embrassa.

Tu le sais toi quand je suis pas bien.

Alors qu'elle lui caressa la tête pour le remercier de ce signe de tendresse, Nestor ouvrit une des deux portes du salon.

- Vicomtesse, Messire Javik est là...

Un grand stress l'envahi, elle ne réussit pas à bouger.

Merci Nestor, tu peux le faire entrer.

Le jeune homme avança d'une démarche hésitante. Il avait l'air aussi paumé qu'elle. Elle le regarda longuement, essayant de se souvenir de son frère. Ce dernier ne réagissait pas... se trompait elle tant que ça ?

Messire Javik, bienvenu à Bellegarde en Marche et je vous remercie d'avoir accepté l'invitation de Nestor. Je sais que cela doit vous paraitre étrange que je vous invite chez moi mais notre rencontre à la mairie m'a beaucoup chamboulé.

Ca y est la blonde commençait à parler, un vrai moulin à parole quand elle était décidait. Elle manquait à tous ces devoirs.

Venez, installez-vous dans ce fausteuil, vous serez prêt du feu pour vous réchauffer. Je suis vraiment désolée de vous avoir fait venir sous cette pluie battante.
Souhaitez-vous boire quelque chose ?

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Samhuinn
Javik avait suivit le gaillard sans rechigner, sans esquisser la moindre forme de réaction.
Tout dans ce lieu l'intimidait et, pourtant, il s'y trouvait étrangement bien, comme s'il avait eut l'habitude du luxe.
Ils étaient arrivés à une grande porte à double battant que le messager avait ouvert. Javik sut alors que son coursier s'appelait Nestor. Il reconnu la voix de la mairesse qui lui demandait de s'installer près du feu. Javik s'exécuta sans mot dire. Celle que Nestor avait appelé "Vicomtesse" l'avait enjoint à se mettre à l'aise. A sa proposition, Javik répondit dans un sourire gêné :


- Volontiers ... Vicomtesse. J'accepterais volontier de quoi me réchauffer, en désignant la cheminée, en plus du feu qui est fort agréable.

Javik observa la jeune femme. Elle lui était de plus en plus familière. Il en était persuadé, ils se connaissaient. Javik ne put s'empêcher de sourire un peu plus largement.
Sofja
Sofja s'installa dans son feusteuil et comme à leur habitude, Eliot et Fybie se couchèrent à ses pieds. De plus, il y avait un inconnu prêt de leur maîtresse, raison de plus de le surveiller.

Ne vous inquiétez pas, ils paraissent aussi robustes que Nestor mais au fond d'eux, ils ont un coeur tendre. Sauf si vous vous jeter sur moi pour me faire du mal. Là je vous conseille de savoir courir.

Sur cette petite trève d'ironie, Sofja demanda à Carolina d'avancer.

Carolina, sers moi un verre d'hypocras. Vous ne voulez rien messire Javik, vous êtes sur ?

Ses petits yeux bleus se posèrent sur ceux de son invité.

Désolée si je vais vous paraitre étrange, mais je vais vous demander quelque chose. Je ne peux vous dire pour l'instant pourquoi mais j'ai besoin de savoir vostre passé Messire Javik. Je suis persuadée de vous avoir déjà vu...

Sofja ne pouvait en dire plus, sinon cela pourrait induire le récit de son invité. Sa famille était grande, ils avaient de l'argent, n'importe qui pourrait jouer la carte du frère perdu... alors que celle de l'ami perdu était moins dangereuse pour elle.
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Samhuinn
Javik observa les molosses. Des flashs lui revenaient en tête. Il y voyait une grande demeure et des chisens pareils à ceux-ci. Il se voyait plus et jeune, jouant avec une jeune fille qui ressemblait étrangement à la vicomtesse. Des maux de tête le prirent.

- hmm, je suis désolé Vicomtesse, j'ai été victime d'un grave accident à ce qu'on m'a dit, faisant une légère pause grimaçante, il ne me reste que de brefs souvenirs, très troublants.

Javik sortit une amulette d'une petite besace.

- Pour être honnête avec vous, voici le seul objet qu'il me reste d'un passé enfoui au fond de ma tête abîmée.

Javik ouvrit l'amulette et la tendit à la Vicomtesse en ajoutant.



- Je suis persuadé que mon passé se trouve à Bourganeuf, peut-être pourrez-vous m'aider.
Sofja
L'homme était pensif lui aussi et commença doucement à se dévoiler. Il avait perdu la mémoire apparemment. Le pauvre, elle s’imagina que ce n’était pas chose facile. Quelle tristesse si elle devait perdre tous ces souvenirs, le visage de ceux qu’on aime. Mais surtout cela pouvait explique pourquoi le jeune homme ne la reconnaissait pas, enfin si c’était bien son frère.

Javik lui expliqua qu’il n’avait qu’un bien qui lui permettait de se raccrocher à sa vie passée, c’était un médaillon. Le jeune homme lui tendit le bijou de famille. Elle regarda l’enveloppe, ce dernier ressembla fortement à celui qu’elle avait autour du cou. Machinalement, elle posa ses doigts de la main droite sur le sien et de la main gauche ouvrit celui de l’homme.

Un choc... non ce n’était pas possible !!! Ses mains se mirent à tremblait, elle échappa le médaillon tout en laissant échapper quelques mots.


Papa…maman…

Un mal de tête de plus en plus poignant la prit, si fort qu’elle en avait des nausées et l'envie de rendre tripes et boyaux. Elle fut prise de vertige et perdit conscience rapidement.
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Samhuinn
- Papa ... Maman ...

Ces mots avaient éclatés comme un boulet de canon dans la tête de Javik.
Lorsqu'il vit la vicomtesse s'évanouir, il n'eut que le simple réflèxe d'appeler à son secours. Secoué par la réaction de la jeune femme, il avait à peine bougé ... Choqué.

Ouvrant la porte en grand, une femme accourut près de la maîtresse de maison.
--Servante_domaine



La vieille Aicelina savait très bien que l'invité était arrivé. Elle faisait en sorte de n'être pas très loin, cherchant l'occassion de rentrer afin de constater elle mesme. Qu'elle ne fut pas sa surprise quant l'homme ouvrit la porte pour prévenir du malaise de la Vicomtesse.
La vieille nourrice se précipita dans le salon, sans au final faire attention à l'invité. Elle releva la tête de sa princesse et lui donna quelques tapettes sur le son doux visage.


Sofja m'entends tu ??? Sofja reviens à toi !!!!! Sofjaaaaaaa...

Sa jeune maitresse poussa un petit gémissement. Le coeur d'Aicelina se remit à battre "normalement". Le temps que la jeune femme reprenne ses esprits, la vieille femme aperçut le médaillon par terre qui était ouvert. Elle regarda le cou de Sofja et son médaillon était bien autour.
C'est là qu'elle comprit ce qui venait de se passer. Aicelina leva la tête, enfin, vers le jeune homme. Ce fut elle a présent qui posa ses mains sur sa bouche pour retenir un cri. Ses yeux étaient remplis d'étonnement, de stupeur...


Ilia....
Samhuinn
Tout se précipitait dans la tête de Javik. Le malaise de la comtesse, les cris retenus de la servante, les aboiements des chiens qui sentent que quelque chose ne va pas.
Le jeune homme grimaçait de douleur. Son crâne allait probablement éclaté. Et ces flashs. Tout revenait. Son départ avec le chevalier,la vie trépidente d'un écuyer, les tournois ... Et ce tournoi.
Le chevalier qu'il servait, comment s'appelait-il déjà, avait humilié son adversaire. Javik avait rit, ce qui avait fortement déplu au chevalier baffoué. De rage et de honte, le couard avait enfourché son cheval et avait foncé dans le dos de Javik.


- Ilia !!

Cette voix avait résonné au loin mais rien n'y avait fait. Le jeune écuyer s'était retrouvé entre la vie et la mort à l'infirmerie du tournoi. A son réveil, on lui avait juste dit que son mentor, le croyant avec Aristote, avait continué son chemin sans rien dire à personne.
Javik ... Ilia s'était enfui.


- Ilia ...

L'appel de son prénom le fit sursauter. Les maux de tête s'estompèrent. Les bruits de la pièce s'atténuèrent.
Ilia se leva lentement de son fauteuil. Il se dririgea, en premier lieu, vers les molosses qu'il s'agissait de calmer à présent. Ilia connaissait bien cette race, elle était comme ancrée dans chaque cellule des Jagellon. Ilia approcha ses mains lentement. Les chiens les sentirent puis s'assirent. Outre le sang des Jagellon qui couraient dans ses veines, ils reconnurent certainement un peu de leur maîtresse dans Ilia.
Le jeune homme se rendit, ensuite, auprès de sa soeur. Il posa un genou à terre et lui prit délicatement la main.


- Sofja ... Ma soeur adorée.

Ilia adressa un sourire à Sofja. Il était loin d'avoir récouvert l'intégralité de sa mémoire mais il se rappelait du principal. La route serait encore longue avant de redevenir Ilia.
La servante avait fondu en larme. Ilia tourna la tête.


- Aicelina.

Ilya lui tendit son autre main qu'elle saisit et serra fort. Ilia sourit alors.

- Vous m'avez manqué aussi, s'adressant de nouveau à sa soeur, ma soeur remettez-vous, il me semble que nous avons beaucoup de choses à nous dire.

Le naturel d'Ilia reprit vite le dessus. Il lança dans un rire:

- Est-ce un lieu pour dormir?
Sofja
La Vicomtesse, toujours assise dans son fausteuil reprenait doucement mais surement ses esprits. Elle entendit de loin Aicelina lança le prénom de son frère, les chiens faisaient les loups en concerto comme à chaque fois qu'ils se sentaient impuissant, comme un appel à détresse. Puis ses yeux, malgré que tous soit flou, se posèrent sur le jeune homme qui semblait en pleine conversation en lui mesme.

Ce dernier se leva pour calmer les chiens. Des chiens certes doux mais dominants, qui n'affectionnaient pas toujours les étrangers surtout dans une telle situation. Ils se laissèrent calmer par Javik...Ilia...

Sofja sentait à nouveau le sang couler dans ses veines, elle reprit en totalité ses esprits. Elle fut très suprise par la réaction des animaux de la famille, les chiens étaient à présent calmes, le bruit avait disparu laissant place à des larmes quant son frère, oui son frère, s'avança vers Aicelina et elle tout en disant :


Sofja ... Ma soeur adorée.

Ses mots raisonnèrent non stop dans sa tête. Elle fut prise d'un mélange de peur et de joie. La peur de refaire connaissance avec cet être qui était mort pour tous le monde mais surtout et surtout la joie de retrouver son petit frère qu'elle adorait tant.
Les trois personnes s'enlencèrent mélangeant pleurs et rire. Quelle folle soirée, dès qu'elle l'avait vu à la mairie, son intuition n'avait pas failli.


Ilia...tu nous a tant manqué !

Elle lui plaqua un baiser sur une joue puis ils se relachèrent.

Asseyons nous tous les trois, je crois qu'on a des choses à se renconter depuis le temps. De l'eau a bien coulé sous les ponts.

Puis se retournant vers son frère.

Et pas de "vous" entre nous Ilia. Nous sommes une famille bien trop proche pour cela.

C'était sur que c'était son frère, ta taquinerie, élément bien significatif d'un Jagellon.

Là... il me faut vraiment un verre.

Sofja attrapa le verre d'hypocras que Carolina lui avait servi avant qu'elle ne s'évanouisse et le vida d'un trait.

J'imagine que quelques frasques de ta vie viennent de refaire surface. Racontes nous ce qui t'es arrivé depuis ces 7 ans.
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Samhuinn
Ilia rejoignit son fauteuil et si installa à nouveau. Fermant les yeux, il tenta de se remémorer ses aventures afin de répondre aux interrogations de sa soeur. Ses maux de tête s'estompaient mais restaient, malgré tout, encore contraignants. Ilia se massa légèrement les tempes. Quand il se sentit un peu mieux, il ouvrit les yeux.

- Tout est encore très confus. Je me souviens de choses lointaines et de faits plus récents mais je ne peux, malheureusement, pas me souvenir encore de tout.

Ilia fit une pause avant d'ajouter.

- Je me rappelle encore à peine de l'accident, ou plutôt, de l'agression qui m'a coûté la mémoire. Je revois juste la lice, la victoire de mon mentor. Il abattait tout les concurrents un à un. C'était l'euphorie. Son adversaire du moment n'a pas apprécié mon emportement et, Ilia grimaça en se frottant légèrement la tête, je peux encore sentir les sabots de son cheval m'écraser.

Ilia se leva et se rendit à la fenêtre. Les gouttes de pluie dessinaient des formes incongrues sur les carreaux des fenêtres. Il lâcha un soupir.

- Ensuite, il y a eut ce vieil homme. Un ermite. Il m'a aidé à faire le vide pour estomper légèrement les maux de tête qui me harcelaient. Il m'a appelé Javik. Je n'ai jamais vraiment sus de ce que cela voulait dire.

Ilia se détourna de la fenêtre. Ses yeux parcoururent la pièce.

- Où sommes-nous? J'ai l'impression que ta vie a été, au-moins, aussi mouvementée que la mienne.
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