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[RP] Château de Bellegarde en Marche

Sofja
Des réponses aux questions furent apportées, la jeune femme l’écouta d’un silence certain. Elle espéra que ces questions ne lui feraient pas de mal, souvent parler du passé était douloureux surtout quand on avait perdu sa famille. Ils allaient unir leur vie et cela était pour le meilleur et pour le pire. Elle allait devenir sa femme, sa confidente et c’était essentiel pour elle de savoir ce qu’il avait vécu, ses manques, ses espoirs afin d’anticiper les futures péripéties. Sa jeunesse avait l’air d’avoir été heureuse jusqu’au décès de ses parents.

Je te remercie de partager avec moi ton passé. Si jamais cela t’es trop dur de raconter certains moments, dis le moi… En tous cas tu as l’air d’avoir passé une enfance heureuse avec ta famille. Je ne suis jamais allée dans le Nord du royaume et je serai heureuse d’y aller avec toi. Ainsi nous irions prier sur la tombe de tes parents et tu me les présenteras. Et cela pourrait être l’occasion de retrouver ton frère.

La jeune femme essaya de se souvenir de ces cours d’histoire. Les vikings n’avaient pas bonne réputation. Ces peuples nordiques étaient souvent considérés comme des pillards et des pirates à cause de leur violence mais surtout de leur haine de la religion. La liste des invasions des Vikings était sans fin : Angleterre, Irlande, Espagne… mais aussi nostre royaume, la Gaule.
Entre 850 et 900, les Vikings découvrirent la faiblesse des défenses franques et organisèrent de véritables opérations militaires depuis des îles situées sur les fleuves francs. Dans les années 900, c’est le temps de la colonisation : les Francs incapables de mettre fin aux invasions par la force autorisèrent les Vikings à s’installer sur leurs terres. C’est en 911, las de ces pillages incessants, le roi de France « Charles le Simple », signe le traité de Saint Clair sur Epte qui concède des territoires autour de la Basse-Seine à Hrólfr (Rollon). C'est la naissance de la Normandie. Les Vikings de cette région sont dès lors nommés Normands.
De plus, l’Eglise imposa la « prima signatio » (baptême simplifié) aux Vikings s’ils voulaient continuer de commercer dans le monde chrétien. Peuple de commerçants avant tout, les Vikings acceptèrent d’autant qu’ils ne voyaient pas d’objection à compter parmi leurs dieux, un de plus. Au fur des années, les différents rois se firent baptisés et le christianisme s’installa dans la culture des Vikings ce qui apaisa les tensions de religion.


Puis tu me feras découvrir ces terres. Je suis sûre qu’elles sont chargées d’histoire, de traditions, de cultures bien différentes des nostres. L’on m’a appris quelques fresques de l’histoire de tes anciens mais je pense qu’un autre point de vu sera le bienvenu…

Mais revenons au passé de son fiancé, elle avait encore des questions à poser. C’était une question délicate mais qui hantait ses pensées tous les jours et surtout depuis qu’ils avaient officialisé leur union.

Lorsque que nous étions au lac, tu m’as raconté un amour passé… un amour dont tu as du mal à t’en remettre…

Sofja n’était pas folle si malgré les années qui étaient passées, il en parlait encore il y a quatre ans, cela ne l’avait surement pas quitté, voir mesme ne le quitterait jamais. A devoir y vivre avec, elle préféra connaitre cette histoire au risque d’avoir du mal à l’encaisser. La boule au ventre, les dents serrées, elle réussit à siffler douloureusement quelques mots.

Peux tu m’en dire plus ?
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Boskdeportkar
Tu sais Sofja, il est normal qu'une future épouse connaisse l'histoire de son mari. Je ne pretends pas te donner tous les details, certains me sont oubliés, d'autres moins agreables à me rememorer, mais tu sauras les grandes lignes de ma deja longue vie.
En tous cas, pour ce qui est de ma famille, j'en parle sans peine ni contrainte. Il est est des gens et de la vie, puis de la mort. Chacun doit abandonner tot ou tard une partie des siens, et avancer sur la route qui l'attend.

Je serais heureux de retourner sur mes terres natales, enfin terres, on serait plus entre terre, ciel et mer qu'en terre ferme. Mais le marais a quelque chose d'insondable, quand tu avances entre les roseaux, les joncs, les rivieres tortueuses brodées d'arbres rabougris qui te cachent la vue, et que les oiseaux s'envolent au dernier instant devant toi, ou que les animaux surpris par ton approche, s'enfuient dans un cri d'alerte.
Je comprends que mes ancetres aient aimé ce lieu tranquille, loin de tout, sans personne, eux qui vivaient deja sur des bateaux et ont trouvé en ces terres humides, une petite mer interieure.

Cela fait longtemps que je me suis promis d'aller revoir mes parents et fleurir leur tombe. Je te tiendrai la main, et je te les presenterai. Puis nous irons voir mon frère... Le dernier lien qu'il me reste avec ce monde que j'ai quitté il y a presque douze ans.

Pour ce qui est l'histoire de mes ancetres, de nombreux siecles sont passés depuis leur installation, et au fil de generation, nous avons surement perdu des coutumes, surtout les plus guerrieres. Et puis par le bapteme,
ils sont devenus sujets du Royaume. Le gout de la chasse, de la peche, de l'effort, de l'endurcissement face aux caprices du temps et de la mer... la simplicité de vie aussi, et un etat d'esprit tourné vers la nature,
pas toujours compatible avec la civilisation. Voilà ce qu'il m'en reste.


Sofja m'ecoutait avec grande attention.

Puis, à la facon dont elle penchait la tete, et retenait ces mots, je compris qu'une autre question la taraudait. Depuis ce baiser echangé dans l'eau benite du lac de Bourga... connaitre l'explication de la retenue que j'avais
jusque là observer à son egard.
Je repris ma respiration, soufflai calmement, esperant trouver les mots justes et clairs, si tant est que cela l'etait dans ma tete et mon coeur.

Phoebia, elle s'appelait Phoebia.

J'avais la quinzaine, elle habitait tout pres de ma maison natale, nous nous sommes toujours connus, avons joué des jours entiers dans le marais qui etait notre univers. Et puis la mer etait egalement toute proche avec ses dunes, ses plages desertées, et ses forets cotieres de pins et chenes verts.
Je crois que je l'ai toujours aimé. L'ocean et le ciel d'atlantique tenant tout entiers dans la prunelle de ses yeux.

Amour d'adolescents, baisers innocents echangés, les premiers emois qui ne s'oublient pas. Puis un jour, ses parents ont quitté le hameau subitement, l'emmenant donc loin de moi, vers je ne sais quel endroit.
Je ne l'ai plus revu depuis ce jour maudit. J'ai trainé ma peine depuis par monts et par vaux, tachant de l'oublier.
Que te dire de plus... J'ai beaucoup voyagé pour m'occuper l'esprit, et mes parents adoptifs se sont evidemment apercu de mon desarroi et m'ont donc poussé à etudier. C'est une période dont je te parlerai aussi.
Je suis ensuite revenu en mon pays, la vingtaine passée, pour finalement me rendre compte que je ne pouvais y rester, à vivre là où elle n'etait plus. Je me suis engagé alors dans une grande compagnie pour guerroyer en France, puis ... la suite tu connais deja, en Espagne contre les Maures.


Je n'osai dire la suite, et puis apres tout, je me devais d'etre honnete avec Sofja.

J'ai ecrit une lettre le jour où nous sommes parti voir mon domaine, lettre pour repondre à un ami qui se charge de mes interets. Dans la missive que j'ai recu de sa part, il m'annoncait qu'il avait ...retrouvé Phoebia, quasiment vingt ans apres son depart de mon village. Incrédule, je lui ai donc demandé de s'assurer de l'identité reelle de cette personne, car ce n'est pas la premiere fois qu'il pensait l'avoir retrouvé.
Mais dans le ton de sa missive, j'ai compris qu'une possibilité plus serieuse que d'habitude se presentait. Je lui ai rappelé de verifier deux marques significatives sur la dite personne, à savoir trois grains de beauté en triangle derriere une oreille, et une petite tache de naissance sur une cheville. Mais à vrai dire, je n'en sais guere plus dans la lettre que j'ai
recue.
Si c'est la bonne personne, comment se porte t elle , où est elle , qu'est elle devenue ? Je pense qu'avant la lune prochaine, j'aurai d'autres informations plus fiables de la part de Giacomo.

Tu te demandes deja, je presume ce que je ferai, s'il s'avere que c'est la bonne personne ? Est ce que cela changera la donne entre nous ?

Pose ta main sur mon coeur, ferme les yeux, et repense à ce premier instant où dans la penombre de Bourganeuf, nous nous sommes croisés, lors d'une nuit de garde. Tu sauras ce que je ressens pour toi, et tu sauras que tu n'auras pas à lutter contre un fantome de mon passé.
Sofja
Elle était fière de ses ancêtres, elle en parlait avec grand plaisir mais ce n’était pas le cas de tout le monde, d’où le fait qu’elle avait eu envie de le mettre à l’aise. Mais ce n’était pas le cas pour lui, il avait aimé ses parents, son frère, sa vie et cela était un plaisir de partager. Avec ses paroles, Sofja s’essaya au voyage, s’imaginant cette vie dans les marais, les roseaux, les joncs, les rivières, les rires des enfants avec le soleil qui chauffait les peaux. Cela la fit sourire au final de repenser à cette nuit dans le lac. Il avait retrouvé son élément et cela l’avait peut être aidé à aller plus loin dans leur relation.

La suite de la discussion la refroidit rapidement comme elle le redoutait mais il fallait qu’elle sache et pourtant elle n’était pas masochiste. La douche fut plus que glaciale surtout lorsqu’il lui annonça qu’il avait reçu une lettre de son ami au sujet de cette Phoebia. Elle était de retour, vivante et il le savait et il s’en intéressait … c’était ce dernier point qui l’inquiéta. La jeune femme se souvint de cette fameuse lettre qu’il avait évoqué sur la route des Billanges, lettre à laquelle il avait répondu le matin mesme et dont il avait dévié le sujet lorsqu’elle avait essayé d’en savoir plus.

Cela l’avait intrigué mais elle n’avait pas insisté, profitant de son bonheur.

S’il avait répondu le matin, cela disait qu’il l’avait reçu la veille voir quelques jours avant. En avait il prit connaissance avant ou après sa demande en mariage ? Cela l’avait-il poussé à faire sa demande de peur que ces sentiments bougent ou peut être qu’il regrettait de l’avoir fait ? Mais quelle horreur de se poser ce genre de question. Elle essayait au fond d’elle de lui faire confiance mais comment pouvait elle se battre contre, apparemment, l’amour de sa vie ? L’aimait il autant qu’elle l’aimait ? L’aimait il autant qu’il avait aimé cette femme ?

L’aimait il au final…

Sofja était affreusement mal, toutes ses souffrances remontaient, elle ne pleurait jamais, encaissant, encaissant, encaissant jusqu’à exploser le jour où elle ne pouvait plus retenir ses larmes. Et là, c’était le cas, elle le sentait ce flot remonter dans sa gorge, sa vue se brouillait mais non il ne fallait pas qu’elle cède. Elle avait mal, elle ne pouvait pas pleurer, il fallait se battre, montrer qu’elle était forte voir indifférente à ses mots… C’était ainsi qu’elle se protégeait depuis toujours pour quoique ce soit. Ne pas montrer ses sentiments, ses émotions, encaisser et prendre une décision. Et seulement après, une fois qu’elle était seule, elle s’effondrerait tout en souffrant, seule, à l’abri de témoin.

La vie était ainsi, rose ou noire mais jamais sans juste milieu.

Mais faites que ça s’arrête, sa tête lui faisait mal, elle se voyait déjà le perdre, lui rendre sa liberté pour retrouvait cette Phoebia qu’elle haïrait toute sa vie, annuler le mariage, partir au couvent afin d’essayer, oui essayer, d’adoucir cette peine qui ne s’effacerait jamais... Aucun mot ne sortirent de sa bouche, son visage crispait, sa bouche enfermait ses cris, serrant les poings.

Poing qu’elle dû ouvrir lorsqu’il prit sa main pour la poser sur son cœur.

Et voilà qu’il posa LA question qu’elle se posait au fond d’elle mais qu’elle n’arrivait pas à dire tellement qu’elle avait peur de s’effondrer si elle ouvrait ses lèvres. Ses derniers mots étaient libérateurs, salvateurs. Sa main sur son cœur ; cœur qui battait, certes ; cœur qui l’aimait, surement ; cœur qui faisait battre le sien, plus que tout au monde.
Elle n’arrivait plus à retenir ses larmes, des larmes d’honte parce qu’elle avait peur, parce qu’elle doutait au fond d’elle. La jeune femme nicha son visage dans ses mains afin d’effacer les traces tout en se détournant de lui.

Un fantôme, oui mais ce n’était pas cela qui lui faisait peur, mais plutôt de cet amour. Comme il le disait : il avait essayé de l’oublier, il l’a toujours aimé malgré les années passées, il en parlait dans tous ses courriers avec cet ami, qui avait l’air d’avoir pour mission de la retrouver… c’était ça qui l’inquiétait. Devait elle se contente des miettes ?

Oh oui cette phrase adoucie sa douleur mais laissa un léger goût d’amertume.

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Boskdeportkar
oh, oh, mais tu passes par toutes les couleurs de l'arc en ciel ! Tu es toute pâlotte à present ! Allons, Sofja Jagellon, reprenez vous.
Je te dis que je t'aime plus que tout au monde, et tu me fais une tete d'enterrement. As tu donc peur de Phoebia ? Je le crois, peut etre que le bonheur de mon enfance te fait croire à la continuité de mes sentiments ?

Tu dois te demander pourquoi je fais chercher Phoebia alors que nous nous marions bientot ? Peut etre meme tu dois te questionner si j'ai eu connaissance de cette lettre avant que je te demande de t'epouser. Si c'est avant, tu penseras que j'ai forcé ma decision pour etre engagé avec toi si je revoyais Phoebia, si c'est apres, tu as peur que je souhaite changer d'avis à present. Dans tous les cas tu t'interroges bien inutilement.

Constate surtout que je n'avais pas prevu de te demander en mariage, à moitié devetu, tout ruisselant d'eau, dans ta chambre au sortir du bain.
J'avais envisagé un lieu plus classique, sous un chene, mais c'etait toujours repoussé encore et encore. C'est venu sans calcul, un simple elan de mon coeur qui n'en pouvait plus d'attendre.

Il y a bien longtemps que j'ai abandonné l'idée de faire ma vie avec Phoebia, trop d'années sont passés, nous avons changé, ceux qui se sont aimés adolescents ne sont plus. Le passé est mort.
M'engager à t'epouser c'etait devenir noble en second lieu, puisque refaire mon bapteme etait ma priorité spirituelle.
Mais la noblesse ne peut me permettre d'epouser une roturiere, tu ne le sais que trop bien. Esperer te rejoindre, necessitait depuis longtemps d'interdire tout retour en arriere.

Pourquoi l'ai je fait chercher encore ? Parce que tu ne sais pas l'histoire complete. Giacomo il y a deja un lustre a retrouvé les tombes de ses parents par des temoignages. Leur village a ete devasté par une troupe de pillards. Et Phoebia, emmenée de force je ne sais où.
J'avais simplement fait serment sur les ames de ses parents de la retrouver et de la liberer de ses ravisseurs. Et quand promesse est engagée....
A present tu sais tout. J'attends la prochaine lettre de Giacomo. Peut etre est ce une nieme erreur de personne.

Allez viens contre moi, je vois bien que je te cause du chagrin inutilement. Es tu rassurée ? Dis moi ce que je peux faire ou dire encore ?
Tu veux que je fasse le tour de Bourga en criant qu'il n'y a que toi que j'aime ? ai je droit à un sourire ou tu boudes pour la journée ?
Sofja
C’était le revers de la situation. A vouloir se montrer forte, les gens oubliaient qu’elle était avait tous humaine avec des sentiments, des peurs, des doutes. Ses chiens revenaient de leur petit tour s’asseyant à ses pieds. Ils devaient avoir ressenti sa peine puisqu’ils tendirent leur petit minois avec leurs beaux yeux en amende comme pour la faire rire car ils savaient très bien qu’elle craquait toujours quand ils faisaient ça. Une douce caresse sur le visage, elle se disait en son fort intérieur « Vous aussi mes chéris les gens vous croient des bêtes dures sans cœur mais nous savons bien qu’il en est autrement ». Voilà pourquoi sa famille aimait plus que tous cette race : noble, droite, protectrice, aimante, attachante, tous comme eux.

Bosk ne put que s’apercevoir du mal être de sa fiancée et essaya d’argumenter autant que possible afin de la calmer, de la rassurer. Elle se donna quelques secondes pour réfléchir. Cela faisait quatre ans qu’ils se connaissaient, qu’ils s’aimaient. Il avait toujours été à la hauteur de ses espérances et pourtant cela ne l’avait pas empêché de continuer à penser à cette femme et de faire ses recherches. Il s’était battu pendant ces années pour obtenir sa seigneurie afin qu’ils puissent se marier, n’étais ce pas la plus belle preuve de son amour ?

En bonne amoureuse, elle était légèrement…un peu… beaucoup… énormément… possessive, avec toujours la peur de perdre celui qu’on aime car personne n’est parfait. La jeune femme se laissa aller contre le buste de son tendre afin d’oublier toutes ses affreuses questions pour afficher une petite moue honteuse.


Je … je … suis désolée. Je pensais mettre préparer à entendre cette histoire mais au final ce ne fut pas le cas. Tant que la croyais loin de toi, cela ne me posait aucun problème. Mais de savoir qu’au final, elle est plus que présente dans ces échanges de missives, que s’il faut, elle te recherche n’espérant que te reprendre, cela m’inquiète, oui.

Elle posa sa main sur la sienne et reprit rapidement la parole afin d’éclaircir ce qu’elle ressentait.

Je sais que tu m’aimes mais comme tu le dis, on n’oublie pas… Si cela est clair pour toi, aujourd'hui, tu ne peux savoir ce qu'il adviendra dans quelques années en la revoyant et encore moins sur ses sentiments à elle.
Je sais que je ferai tout pour te reconquérir si jamais tu devais t’éloigner de moi. Alors pourquoi ne ferait elle pas de mesme ?


Sofja releva la tête, ses larmes avaient laissé des marques sur son visage.

Ne m’en veux pas... Tu es le premier homme à m’avoir ensorcelé… je suis à toi et rien qu’à toi mais toi, tu as eu une vie avant d’être ici et tu ne seras jamais rien qu’à moi ... faut juste que je me fasse une raison.

Il fallait que les choses continuent ainsi, oublier cette femme, faire confiance à son futur mari… Et surtout faire en sorte qu’ils ne se revoient JAMAIS.
Elle n’avait cas choisir un jeune homme sans histoire, au moins elle n’aurait jamais eu de vieilles rivales qui hantent le cœur de son amoureux mais est ce qu’avoir un puceau à la recherche de moults expériences étais ce mieux ?

Au final, la paix de l’âme n’existait pas, heureusement qu’Aristote était là pour l'adoucir !

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Boskdeportkar
Les chiens etaient de retour et vinrent aupres de leur maitresse, chercher une caresse et apporter du reconfort en retour. Comme s'ils pouvaient lire dans le coeur de Sofja.

Sofja m'avoua qu'elle avait du mal à accepter ce coté là de mon passé. Et ne put s'empecher de cogiter à qui mieux mieux , à s'imaginer une rivale possible qui reapparaitrait pour venir me séduire et m'arracher à elle.

J'etais heureux qu'elle m'avoue son amour une fois de plus, et toute la hargne dont elle ferait usage si une autre femme venait s'interposer.

Voyons Sofja, je ne suis rien qu'à Toi, en cette minute, en cette seconde, en ce present. J'ai un passé, certes, mais ne va pas comparer un amour d'adolescent presque platonique avec celui que nous vivons actuellement entre adultes. Pourquoi veux tu donc que je revois Phoebia ? Ne me suis je pas engagé depuis si longtemps avec Toi ? Ne crois tu pas que si Phoebia avait voulu me retrouver, il lui suffisait de retourner là où j'avais vecu, et de parler à mon frère, chose que Giacomo aurait su depuis longtemps !
Il est illusoire de croire qu'elle me cherche.

Oui, j'ai aussi croisé d'autres femmes en divers lieux, mais aucune n'a su me retenir et me donner l'envie de fonder une famille.
Il n'y a que Toi, Sofja, qui me fait sentir vivant.

Tu m'as fait oublier de rentrer en mon pays natal, je suis resté à Bourga toutes ses années, sans meme au depart avoir le moindre espoir de faire
germer en ton esprit quelques sentiments. Me contentant de croiser ton
regard et de soupirer en silence à me languir. Comme un ver de terre amoureux d'une etoile, a dit le poete.
Jour apres jour, lentement mais surement, j'ai lutté pour que nos differences sociales s'estompent et que je puisse devenir en ton coeur , plus qu'une promesse de bonheur. Tu m'as attendu religieusement même
quand des mois nous ont separés.
Nous sommes si prets du but commun dont nous revons !

Sois tranquille, ma Promise, rien ni personne ne se mettra plus entre nous. Hormis tes chiens que je ne chasserai pas !


Je passai ma main sur ses joues humides, puis deposai un baiser sur
ses levres rougies par l'emotion
Sofja
« Voyons Sofja, je ne suis rien qu'à Toi, en cette minute, en cette seconde, en ce présent »

Oui ça elle le savait, elle n’en doutait pas une seconde mais le futur ? Il serait comment lui ? C’était sur ce point-là qu’elle voulait être rassurée. Mais la suite fit son petit effet. Il ne comptait pas la revoir, c’était déjà un grand soulagement pour elle. Alors tant que cela était juste des échanges de missives avec cet ami, cela lui conviendrait.
Elle savoura ce baiser qui était des plus sincères.

Mais il y avait encore quelque chose qui la titilla. Elle voulait juste éclaircir un autre point. La jeune femme prit donc son courage à deux mains.


Pourquoi ne m’as-tu pas parlé de cette missive avant qu’on en arrive là ?

Cela lui fit un pansement au cœur car elle lui avait dit… la communication était importante pour elle, elle voulait qu’ils se parlent… elle avait été très sérieuse et voilà que cela n’avait pas été respecté alors que pourtant il avait acquiescé.

Comme elle le craignait, le résultat était là : au lieu de profiter des bons moments, elle s’inquiétait. Il ne lui avait rien dit, elle l’avait dû lui faire cracher le morceau et voilà que ça engendrait des suspicions, des doutes et donc une confiance brisée et ça, elle ne le souhaitait vraiment pas. Peut-être qu’il lui cachait d’autres choses ou tout simplement, qu’il lui cacherait dans le futur d’autres nouvelles sur cette femme ou d’autres sujets.

Alors que s’il lui en avait parlé, qu’il l’aurait inclus dans cette histoire, cela aurait prouvé que tous les doutes qu’elle avait à cet instant étaient non justifiés car il n’avait rien à lui cacher, qu’il jouait la transparence. Voilà pourquoi elle tenait à ce que la communication soit là.

Peut-être était-elle difficile au final …

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Boskdeportkar
J'avais beau faire de mon mieux pour que Sofja comprenne mes pensées, et l'etat de mon coeur qui etait tourné uniquement dans sa direction, je me rendais bien compte que cette histoire la marquait et qu'elle avait beaucoup de mal à l'accepter.
Et elle eut tot fait de me questionner à nouveau.

Citation:
Pourquoi ne m’as-tu pas parlé de cette missive avant qu’on en arrive là ?


J'oublie parfois la difference d'age entre nous. Et il faut bien le reconnaitre c'est grace à toi qui m'insuffle une certaine jeunesse. Je t'ai vu tres courageuse par le passé quand cela concernait ta famille, la disparition de proche. Je t'ai cru tres forte pour tout. Mais je me rends compte que je t'ai blessé meme involontairement. Et que pour une femme, la croyance en une rivale potentielle, exacerbe les emotions et les craintes.

Je ne peux pas effacer mon passé, je le trainerai toujours sur moi, qu'il me plaise ou pas. Phoebia a ete une partie de ma vie. A été. Je dis bien "A été".
Independamment de nous, de notre histoire, il est de mon honneur de tenir une promesse faite il y a bien longtemps, à savoir la delivrer de ses ravisseurs. Au fil des mois, c'est devenu une "affaire courante", dont s'occupe Giacomo, comme celle de trouver les preuves de l'assassinat de mes parents adoptifs. Maintes fois, Giacomo a cru la retrouver sans que ce soit la bonne personne. Si j'avais tenu, ne serait ce encore qu'un peu à Phoebia, ne crois tu pas que j'aurai parcouru le Royaume à sa recherche.
Non, je suis resté à Bourga, pour Toi.

Alors oui, cette lettre est importante, j'y ai repondu pour avoir confirmation de la part de Giacomo, et savoir si ma promesse arrivait à terme. Mais mon esprit est bien plus occupé par le but de tous ses derniers mois. Que nous nous épousions ! Un pan de ma vie se tourne, un autre se réalise. C'est ainsi de la vie qu'on se choisit.

Tout est clair dans ma tête, et je n'ai pas pensé que tu reagirais de la sorte,
à te trouver une rivale qui n'existe pas. Tu connaissais mon passé depuis de nombreuses années, cela ne nous a pas empeché de nous aimer.
Pourquoi voudrais tu que maintenant il en soit autrement ?
Je t'ai dis pour qui mon coeur battait et battra .

Je ne peux rayer d'un coup de baguette magique mon passé, il te faudra l'accepter si amer soit il. Mais mon present et mon futur sont entre tes mains.



Que ne pouvais je dire d'autre ? Sofja ne serait pas rassurée pour autant.
Martel en tete. Croyait elle que j'allais revoir Phoebia, l'inviter à Bourga !
Quoique je dirais ou ne dirais pas, je la sentais meurtrie par cette histoire.
Et j'avais peur, à commenter plus, qu'au final, elle se renferme dans ses inquietudes.

J'ai ete maladroit, je m'en excuse. Ce sera ma lecon que je ne suis pas pret d'oublier.

Je me levai, faisant quelques pas et maudissant ma maladresse envers Sofja qui etait bien plus fragile qu'elle ne laissait paraitre
Sofja
Une erreur, surement qu’une fois de plus il voulait la protéger. Mais comme il le disait, cela lui servira de leçon. Il était temps d’arrêter de se faire du mal, les choses étaient dites, il fallait tourner la page en espérant que cela ne se reproduise pas. Puis comme elle avait souvent l’habitude de dire : il y a plus grave dans la vie. Ils s’aimaient, ils étaient en bonne santé, leurs être chers également, le mariage se préparait, ils n’avaient plus qu’à aimer la vie.

Bosk se leva, donna un coup de pied dans un bout de bois. Surement qu’il s’en voulait… Elle se leva donc à son tour, fit les quelques pas qui les séparaient puis glissa ses bras autour de ses hanches.


Je serai bien trop prétentieuse, égoïste de te demander d’effacer ton passé, de ne pas respecter tes promesses. Au final, c’était plus les formes que le fond qui m’ont perturbé.

Un baiser dans le cou, elle fit le tour de cette masse pour se retrouver face à lui. Elle planta ses yeux bleus dans les siens.

Mais oublions, cela nous a permis de mettre les choses au clair. Passons à autre chose, veux-tu bien ?
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Boskdeportkar
Un baiser dans le cou, de ceux qui vous font du bien !
Comment resister à ses beaux yeux clairs !

Et Sofja de me dire :

Citation:

Mais oublions, cela nous a permis de mettre les choses au clair. Passons à autre chose, veux-tu bien ?


Oui, tu as raison ! Alors fais moi voir ton antre, ton petit capharnaum, où tu prepares toutes tes potions.

Je mis ma main dans la sienne apres avoir déposé un baiser sur ses levres fraiches.
Boskdeportkar
Allez bougeons un peu, viens vite, que je retrouve sur ton visage toute la passion que tu mets à m'expliquer ton plaisir à connaitre les plantes et les remedes.
J'aurais aimé rester plus, et partager un repas ... si tu m'invitais ... mais j'ai quelques obligations que je ne pourrai plus retarder, car une belle echeance se rapproche tres rapidement, et je veux etre pret.
Et mon Domaine necessite quelques ajustements au plus vite, ainsi qu'une touche féminine que tu voudras bien m' apporter.


Je pris un baton de bois et le jetai au loin, les deux chiens demarrèrent en trombe, se jaugeant mutuellement.
Sofja
[Une semaine avant le mariage]

Le Domaine était en effervescence depuis le matin telle une ruche ou les abeilles travaillaient pour leur Reyne. Faut dire qu’il ne restait plus qu’une semaine pour finaliser les derniers préparatifs du mariage. Sur les bons conseils de Dame Merwyn, Sofja avait réuni Aicelina et Firmin pour s’entendre sur la répartition des tâches. Ainsi la Vicomtesse avait laissé Aicelina gérer le personnel de la maison et Firmin, celui des cuisines. Ils avaient chacun leur propre mission, que le château soit propre, décoré et accueillant et que le banquet du mariage soit mémorable.

La future Dame, n’avait plus qu’à se soucier du reste et ce n’était au final plus grand-chose car Eloin s’occupait de la cérémonie à la Cathédrale de Limoges et son tendre fiancé avait pris en charge tous le côté festif du repas.
Donc au final, Sofja ne pouvait que ce soucier des tenues qui étaient entre les mains des plus expertes de l’atelier des Doigts d’Or. Elle leur faisait une confiance totale, elle aurait les tenues à temps. Ainsi que quelques petits extras qu’elle dévoilerait au fil de cette journée, qui devait juste être inoubliable à ses yeux.

Ayant la tête également à la mairie et aux problèmes du Comté, elle s’était faite une petite liste afin d’être sûr de n’avoir rien oublié.


Citation:
Avant le mariage :

• Certificats de baptême : c'est bon
• Les bans : c'est fait
• Les tenues : en cours
• Les témoins : en cours

Le grand jour

• Equipement des chevaux et de la calèche : A faire lundi à la fraiche
• Entrée à l’église : demander à son frère s’il accepte de la conduire, une grosse pensée à son père
• La cérémonie c'était Eloin
• Prévoir des pièces pour les pauvres, c'est bon
• Prévoir le feuillage vert et encensiers : Ahh à aller acheter au marché mercredi
• Le repas, Firmin s'en charge
• Les jeux et le bal, Bosk s'en occupait
• Les chambres pour la famille et les invités ET préparation de LA chambre, ça c'était pour Aicelina


Bon elle n’avait plus qu’à essayer de se détendre un peu, et de surveiller que tous se préparer doucement mais surement.
Elle alla donc harceler son personnel pour s’en assurer… oui oui c’était une nouvelle façon de se relaxer pour une mariée !

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Sofja
[A Bellegarde en Marche J -3]

La jeune fiancée tentait aussi bien que possible de calmer ses nerfs, elle s'était mise à remplacer le boulanger qui s'occupait de ses fours, histoire de passer son stress dans le malaxage de la pâte. C'était une bonne occupation au final mais lorsqu'on lui annonça qu'un coursier des DO arrivait au domaine, son cœur se mit à battre la chamade.

Venait-on lui annoncer une mauvaise nouvelle ou une bonne ????? Elle monta sur sa jument et c'est au triple galop qu'elle rejoignit son domaine, prête à étriper le coursier si la nouvelle était mauvaise.


Je suis là !!! Ou est-il ????

Une servante lui répondit très rapidement au vu du ton de la maitresse.

Dans vostre bureau...

Elle rasa les murs et alla s'occuper à l'extérieur, ce n'était pas la semaine à croiser la maitresse. Hop pop, Sofja monta les marches deux par deux et arriva dans son bureau, apercevant le colis bien gros sur le bureau. Les tenues ....... Ses yeux brillaient de mille feux.

Délicatement, refusant qu'une autre personne y touche, elle ouvrit les boites et tomba sur la tenue de son futur mari. Elle caressa les doux tissus, sorti le chapeau. Les larmes montèrent à ses yeux, elle évacua tous simplement son stress mais surtout imagina encore plus facilement ce grand jour où elle deviendrait enfin sa femme. Ce jour, elle avait eu le temps de le rêver en quatre ans...

Mais il y avait toujours un mais... ou était sa robe ?? Sa robe de mariée ???

Elle regarda le coursier avec de grand yeux remplis de crainte.


Vous n'avez que ça ? Il n'y a pas d'autre boite ?

Le coursier se tassa d'un coup tout en secouant la tête négativement mais tendit rapidement un vélin à la cliente.

Non mais j'ai cela pour vous.

Sofja, les mains tremblantes, défit le cachet de cire et lu les lignes en diagonales. Elle s'effondra sur sa chaise, posant la lettre contre son coeur qui battait à la déraisonnable. Ouffff Elizabelle venait lui livrer en personne la robe... elle était en chemin.

Après quelques secondes de calme, elle prit plume, encre et parchemin pour répondre à la douce Victory.


Citation:
A Victory, Maistre Attia, Dame Elisabeth,
De Sofja JAGELLON, la plus heureuse des futures mariées

Mes dames,

C'est avec un immense plaisir, un soulagement que je réceptionne ce jour une des plus belles merveilles du monde puisque la seconde ne serait tarder. Bon nul ne doute que vous sachiez faire mieux, mais pour moi, cela restera les plus belles tenues de ma vie tellement qu'elles ont une destinée des plus précieuses.

Vous y avez mis tous vostre cœur et je vous remercierai jamais autant de ce bonheur que vous me procurer. Sans compter le travail remarquable également d'Elisabeth et l'accueil chaleureux de Victory.

Surtout ne changez rien mes Dames et continuez ainsi, l'atelier a un très bel avenir avec des personnes telle que vous.

Je vous embrasse chaleureusement et je reviendrai très prochainement pour déjà quelques idées de tenues d'hiver. D'ici quelques jours je serai une Dame, je me dois de le porter fièrement.

Au plaisir de vous revoir et encore MILLE MERCI !

Sofja JAGELLON,
Neirin


Citation:
Le bonjour Vicomte,

J'apprends que vous arrivez avec la lance Princière. Si vous deviez rester quelques jours en Limousin, je serai ravie de vous voir.
Si vous recherchez un toit, le mien est évidement ouvert.

Sofja JAGELLON


Relu affectueusement le message et sourit..puis rédige quelques lignes.....

Citation:
Ma chére enfant,me voici donc,...peu de gens à votre mariage et je le déplore, lesa annèes passent mais la fidélités transcende le temps et l'espace,fort heureusement...

gardez moi une de vos bises, je viens la chercher...

D.C.

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Sofja
Sofja était de retour pour quelques jours puisqu'elle devait siéger au Conseil jusqu'à la fin du mandat. Son professeur de médecine avait accepté son absence, elle rentra donc rejoindre ses terres et sa famille.

Elle avait appris que Dragonet passerait par le Limousin, c'était donc avec une évidence qu'elle lui avait écris. Malgré ses actes dont il avait été puni, il restait l'homme qui l'avait mise au monde, l'homme qui avait sauvé sa mère, l'ami de ses parents, un souverain qui lui avait appris la vie, bref, un homme très important dans sa vie et son cœur.

Elle était enchantée que sa missive avait fait son chemin, elle lui répondit donc.


Citation:
Ne déplorez rien mon ami, les personnes que j'aime étaient présentes et cela était bien le plus important à mes yeux. Je n'ai point besoin d'une cour de faux-cul pour être heureuse. Je suis une JAGELLON, nous sommes discrets mais entiers, forcement nostre cercle ne peut être que restreint car peu de personnes peuvent prétendre être ainsi.

Je vous réserve mes bises... à de suite.

Sofja

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