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[RP] Château de Bellegarde en Marche

Sofja
Raaaa qu'ils étaient faibles ces hommes, un peu de charme et ils tombaient dans le piège. Bon d'un autre côté, si on lui mettait une part de gâteau, elle serait tout aussi faible. Ce qui l'a fit partir dans un fou rire. Ce n'était pas tous les jours qu'elle rigolait comme ça et cela lui fit du bien. Les larmes coulèrent discrètement et elle du se modérer un peu.

Outchhh faut que je me calme, sinon je vais me faire dessus.

Déjà qu'en temps normal une vessie pouvait être incontrôlable mais enceinte, entre le col qui se dilatait et le bébé qui appuyait dessus, cela était encore plus difficile.

J'ai bien quelques noms dont tous ceux de ma famille mais ton ami peut aussi rentrer sur la liste. S'il n'est pas très fort sur les bonnes manières, il a forcement beaucoup à apprendre grâce à ses diverses expériences. Et je dirai mesme que le plus dur à apprendre sont les aléas de la vie que les bonnes manières. Et notamment si l'être qui est dans mon ventre doit être un garçon.

Un domestique arriva avec un pli. Sofja l'ouvrit et le lu.

Ahh voici des nouvelles de Faustine. Son voyage a l'air de bien se passer et je dirai mesme très bien car elle a l'air d'avoir rencontrer un jeune homme fort sympathique...Tu connais Flimar ? Cela me dit quelque chose, il est de Bourganeuf.

Par contre Anna ne m'avait pas fait d'éloge sur cette Eleane, j'avais tenté de prévenir Faustine mais elle n'avait pas l'air vouloir de l'entendre. Les choses se sont bien confirmées au fur et à mesure de ce voyage.
Le plus important est qu'elle se porte bien !

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Boskdeportkar
Laisse moi réfléchir un peu pour voir si Giacomo serait un bon candidat. C'est vrai qu'un parrain qui a connu tant de péripéties serait précieux.
Disons que tu ne sais pas tout de lui, et peut etre que ses conseils seront plus utiles si nous avions un garcon et que ce dernier ait un peu de poil au menton. Dans ce cas Giacomo serait à meme de lui devoiler quelques secrets sur la gente féminine.

Pour les bonne manieres, il faudra vraiment faire autrement.


Un coursier qui depose un pli.
Sofja se met alors à me donner des nouvelles de Faustine, plutot bonne nouvelle pour notre jeune demoiselle partie faire un petit voyage.


"Flimar tu dis ? humm, non , ca ne me dit pas grand chose, mais si tu me dis que Faustine le trouve plaisant, me voilà rassuré. Mais où est elle à ce jour, le dit elle ?
Que prévoit elle de faire ? En sais tu plus ? "
Sofja
Elle profite de sa jeunesse et elle a bien raison. Je suis contente qu'elle découvre un peu la vie, elle qui a vécu de durs moments dans son enfance, c'est l’occasion de renaitre comme une belle fleur, de devenir une charmante femme. Puis elle est si gentille, elle le mérite tant.

Sofja posa la missive, elle y répondrait le lendemain.


Mais elle compte bien être de retour pour l'accouchement, elle ne veut pas manquer cet événement. Nous verrons bien si elle reprendra la route ou pas.

Puis elle sentit à nouveau un petit coup sur son ventre.

Je crois que ça va être un petit gars. Il n'arrête pas de taper ! Il va nous en faire voir de toutes les couleurs celui là.

Il se faisait tard et Sofja tenait de moins en moins longtemps en soirée. Puis elle avait tant à faire l'hospital pour emménager les lieux et préparer son accouchement, elle ne voulait manquer de rien.
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Theodora
      « Mammifères : Famille d'animaux vertébrés dont les femelles allaitent naturellement les petits, mais dont la version instruite et civilisée utilise une nourrice ou un biberon. » de Ambrose Bierce


    Grâce à cela Théodora gagnait sa vie. Elle passait de famille en famille, nourrissant et éduquant les enfants des bonnes familles. Elle connaissait les nombreux critères qui faisaient une bonne nourrice : un état civil, un âge correct, une expérience, une beauté et une apparente santé et caractère, qui devait être bon car on pensait qu’elle le transmettait à l’enfant par le lait.
    Alors la jeune femme faisait tout pour être la nourrice idéale car en plus de cela, elle était dotée d’une certaine intelligence afin de ne pas rendre l’enfant sot.

    Une de ses cousines Limousines l'avait prévenu qu'une famille de chez elle recherchait une nourrice. Cela tombait à pic puisque l'enfant dont elle s'occupait n'avait plus besoin d'elle et surtout que la maîtresse de maison était devenue stérile à cause d'une fausse couche qui avait tué l'enfant. Elle avait donc été remercié de son fidèle travail une semaine de cela. Alors tant que son corps le permettait, il fallait qu'elle se retrouve une autre maison rapidement.

    Sans prendre le temps d'écrire, elle se rendit donc au château de Bellegarde en Marche, tentant sa chance. Une fois devant les grilles de la grande bâtise, elle stoppa sa monture, et se présenta devant le garde.

    Le bonjour à toi, je suis Théodora et je souhaiterai postuler au poste de nourrice. Peux tu m'emmener devant tes maitres.

    La jeune femme était recouverte d'un long manteau afin de se protéger de la pluie.
Sofja
Il était de coutume depuis deux/trois mois de tirer du lit la Vicomtesse. Elle qui avait pour habitude de dormir sur le ventre en mode étoile de mer, il lui était difficile de s'habituer à se retrouver sur le dos, la tête surélevée. Alors elle ne dormait plus comme un bébé mais des nuits parsemaient de coupure ou elle avait le temps de penser à ses procès, à son hospital, à ses projets d'avenir. Alors le matin, au lieu de se lever à 7h comme à ses habitudes c'était plutôt 8h, 8h30 quant elle n'envoyait pas valser son personnel. Il était donc rare de croiser une Vicomtesse de bonne humeur le matin. Dans la maisonnée, tous le monde s'était fait une raison, et eux aussi cela devait leur tarder qu'elle accouche.

Alors qu'elle se préparer pour partir faire ses réquisitoires, on lui annonça la venue d'une personne qui souhaitait postuler en tant que nourrice. Le sourire monta aux lèvres de Sofja, cela faisait des mois qu'elle cherchait à recruter mais pour l'instant, elle n'avait pas trouvé satisfaction. A quelques jours d'accoucher, elle espéra que ses parents lui envoyèrent la bonne personne.


Faites la installer dans le petit salon, j'arrive !

Ben oui depuis l'étage, il lui fallait bien plusieurs minutes pour arriver au rez de chaussé. Elle aurait bien fait roulé boulet pour aller plus vite mais cela n'aurait pas été très bon pour le bébé.
Quelques minutes plus tard, dindonneau arriva au petit salon. Une jeune femme plus plaisante, à la peau rosée, à l'habit noir et sérieux était debout, prêt du feu. Aux premiers abords, la Vicomtesse était satisfaite, maintenant, il fallait gratter.


Bienvenue M'dame, Sofja Jagellon de Port Kar. Installez vous donc.

La Vicomtesse lui présenta un fausteuil, face au sien ou elle ne tarda pas à poser ses fesses pour soulager ses jambes.
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Theodora
    On l'avait invité à prendre place dans un charmant salon. De lourdes tapisseries ornaient les murs mais ce qui la surpris fut surtout cette lumière naturelle très présente. Ce qui manquait dans l'hôstel ou elle travaillait. Curieuse, elle était restée debout, regardant un peu les recoins de la pièce, elle essayait de s'imaginer la tête des propriétaires. Chose qui arriva quelques minutes plus tard, par la venue de la Maitresse fortement enceinte.
    Afin de ne pas lui faire trop de pas, elle s'avança vers elle et la salua dignement.


    Enchantée Vicomtesse, je me prénomme Théodora.

    Sur invitation, elle prit place dans le fausteuil qu'on lui désigna. Elle s'installa sur le bord, très droite, très sérieuse mais souriante comme il fallait. Avec les années, on apprenait tous les rouages de l'emploi.
    La nourrice prit quelques secondes pour analyser la Dame, car si elle devait vivre ensemble, autour de l'enfant, il valait mieux qu'elles s'entendent. La future mère avait l'air jeune, ainsi elle pourrait travailler longtemps dans cette famille, agréable physiquement, douce par la voix. De plus le personnel était souriant également, ce qui laisser croire qu'il était plutôt bien traité et que l'ambiance était bonne.
    A voir.


    Je vous remercie pour cette audience imprévue. Mais je viens de finir un emploi dans le comté voisin et ma cousine m'a fait part de vostre annonce. Comme vous aviez signalé que c'était pour fin mai, j'ai tenté ma chance.
    Mais peut être avez vous déjà trouvé ?


    Elle espérait fortement que non. Si elle la recevait, cela était peut être bon signe. Ou sinon c'est qu'elle avait du temps à perdre et pour s'occuper, elle acceptait toutes les visites.
Sofja
La femme était posée, la voix douce, le regard sur, l'attitude saine, venait elle de tomber sur la nourrice parfaite ? Faites que oui. Forcement cela rendait Sofja joyeuse vu qu'elle pensait avoir trouver la perle rare. Espérons qu'elle puisse nourrir l'enfant maintenant...

Non je n'ai pas encore réussi à trouver la nourrice qui me satisfait malgré toutes celles que j'ai vu.

Cela ne se faisait pas de critiquer ouvertement les candidates qu'elle avait reçu mais elle pourrait écrire des nouvelles, entre celles qui étaient crasseuse, celles qui étaient vulgaires, celles qui étaient vieilles, celles qui n'avaient pas d'éducation... mesme ses chiens elle ne leur aurait pas confié. Pour dire.

Je dois accoucher dans les heures qui arrivent et je ne vous cache pas que cela m'inquiète car en plus avec la levée de ban, je me dois d'accomplir mon devoir qui est celui de rejoindre les troupes du Roy.

Et oui, elle qui se voyait passer les premiers mois prêt de son bébé, de le nourrir mesme si cela est contraire aux habitudes mais voilà que cette triste nouvelle venait contrarier ses plans. De ce fait, elle se devait de vérifier un point.

Désolée d'être aussi directe mais pouvez nourrir l'enfant ? Car il me faut impérativement une nourrice qui puisse allaiter.

C'était cache mais cela était devenu un critère important.
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Theodora
    Théodora s'attendait à plusieurs questions avant d'avoir celle là mais d'un autre côté, elle comprenait très bien aussi la situation de la future mère. Elle fut même très surprise d'apprendre qu'elle partait faire la guerre dans cet état mais elle n'était pas là pour donner des leçons.

    Oui M'dame, je viens de quitter y a quelques jours la famille ou je travaillais, de ce fait, je peux encore nourrir des enfants. Si cela peut vous rassurer, mes mamelons sont fermes et bien remplis. Je n'ai jamais eu de souci pour satisfaire toutes les bouches goulues des enfants de mes précédents patrons.

    Elle espérait répondre correctement, prêtes à répondre à toutes les autres questions.
Sofja
Un autre bon point. Maintenant il fallait s'assurer de l'éducation que pouvait apporter la nourrice mais aussi des conditions de travail.

Parfait ! Je compte partir après mes relevailles. Je pensais le nourrir moi mesme jusque là mais je ne voudrai pas casser vostre cycle. Et je ne sais pas si c'est bon pour lui d'avoir divers laits...
C'est mon premier enfant et je ne vous cache pas que je ne me suis pas préparée à cela puisque je pensais m'en occuper moi mesme.


Pose sa main sur son ventre, les douleurs étaient plus présentes et le bébé n'arrêtait pas de bouger.

L'accouchement étant pour bientôt, êtes vous disponible de suite ? J'imagine que vous avez vostre famille non loin ? Nous avons l'espace pour les accueillir vu que vous logerez ici, bien sur. A moins que vous ne le souhaitez pas... Dîtes moi et nous aviserons.

Passons aux conditions de vie.

Je suis très à cheval sur l'hygiène de la maison mais également des personnes qui partagent nostre vie. De ce fait, je mets à disposition tous ce qu'il faut pour les bains quotidiens.
Le personnel à ses propres toilettes qui sont entretenues régulièrement sur le palier de vostre étage.
Les femmes doivent être propres également lors de leur menstrue, Aicelina qui gère le personnel, vous passera le nécessaire.
On ne crache pas dans la maison non plus !


Parlons du contrat et d'argent.

Concernant vostre contrat, je ne suis pas du genre à être très stricte. Il est vrai que pour le bébé vostre présence doit être quotidienne. Je vous offre le toit et les repas à vostre famille, de ce fait, je vous propose une base de 8 écus de gage par jour qui vous seront payés à chaque fin de mois. Des avances sont possibles, pareil, c'est Aicelina qui gère cela.
Est ce que cela vous convient ?

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Anna_jagellon
    Anna cherchait un peu partout dans le château son aînée. Il faut dire qu'elle n'avait pas trouvé le fameux gingembre, devenu si précieux dans ses tisanes afin de soulager quelques nausées de grossesse. Mais ne les ayant pas trouvé dans la salle que lui avait indiquée sa soeur, elle s'était donc mis en quête de la retrouver.
    Aussi, fut-elle surprise quand elle poussa la porte du salon, seul endroit encore inexploré dans sa recherche, en voyant sa soeur en grande conversation avec une dame au minois chaleureux. Partir, rester ?
    C'est quand elle entendit les derniers mots de Sofja, jusqu'à lui faire froncer le sourcils, qu'Anna s'avança. Un contrat ? Bébé ? s'agissait-il d'une nourrice enfin trouvée ?


    Le bon jour !

    Sa voix était restée discrète pour n'interrompre l'échange. Une bise légère sur la joue de sa soeur et l'inclinaison polie de sa tête en direction de la donzelle, laissant ses azurs la parcourir l'espace d'un instant.
    Son froncement de sourcils, rapidement corrigé, était également dû au fait qu'elle même souhaitait s'occuper du bébé, heureuse tante qu'elle allait devenir sous peu. Non pas en l'allaitant, cela n'étant pas sa tâche, mais dans le quotidien. Si au départ elle avait eut peine à accepter le fait qu'il y est eut un enfant dans la maisonnée, aujourd'hui il en était tout autre.
    Après tout, elle était curieuse et voulait tout de même savoir qui partagerait leur toit, surtout en l'absence de l’aînée. Et plus encore : qui s'occuperait de son neveu ou nièce.


    Je suis Anna, la soeur de Dame Sofja. Mais je ne vous dérangerait point longtemps.

    Un sourire, avant de se pencher à l'oreille de l'autre Jagellon :


    Il me faudra un peu de gingembre, je ne l'ai pas trouvé.

    Et de faire un pas en arrière pour s'effacer le temps d'avoir réponse à sa requête, attendant pour s’éclipser ensuite.

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Theodora
    La Vicomtesse se fit bavarde et ne tourna pas autour du pot. Elle lui exposa ses conditions de vie mais aussi de travail. Son visage se liquéfia lorsqu'elle parla de sa famille. Ses lèvres se mirent à trembler, elle était complètement bouleversée.

    Je...je vous remercie M'dame, c'est la plus belle offre qu'on puisse me faire.

    Alors qu'elle parlait, ses pensées allèrent vers son enfant et son histoire.

    Ma petite fille vit chez ma cousine limousine car mes précédents patrons ne souhaitaient pas d'elle chez eux. J'ai du m'en séparer à sa naissance, je devais leur être exclusive sinon je perdais mon emploi...

    Elle alla se jeter à ses pieds pour le merveilleux cadeau qu'elle lui offrait, elle avait une Dame au grand cœur devant elle. Des milliers de projets fusèrent dans sa tête mais surtout un, revivre avec son enfant tout en s'occupant d'autres. Cette effusion de sentiments s’essoufflèrent lorsqu'une jeune fille fit son entrée. Théodora reprit ses esprits, son calme même si elle bouillait d'impatience de serrer son bébé dans ses bras.

    Bonjour Damoiselle...
Sofja
Ce que lui raconta la postulante lui arracha le cœur, comment pouvait on imposer de telle chose ? Les gens n'avaient ils donc aucun respect ? Elle avait horreur des abus de pouvoir, elle avait encore une bonne preuve de son état d'esprit. Cela la bouleversa et fut heureuse de pouvoir apporter autant de joie à la cette femme. Rien que pour cela, elle était sur de vouloir la prendre à son service : pour lui apporter cette stabilité familiale. Apparemment, il n'y avait pas d'époux, elle n'osa point en parler.

C'est normal Théodora, ce que j'impose aux gens, je me l'impose également. Et cela me serait impossible...

Sa petite soeur arriva sur ces mots. Cela tomber à pic, elle allait justement parler d'elle.

Anna, je te le présente Thédora qui sera la future nourrice. Thédora, voici ma petite soeur Anna.

Les présentations étaient faites, elle se retourna vers sa sœur.

Si cela ne te dérange pas de rester quelques minutes petite sœur. Je voudrai établir quelques règles pendant mon absence avec Bosk.

L'invite à s'assoir prêt d'elle puis repose son regard sur la nourrice.

Pendant notre absence avec mon époux, Anna assurera la gestion du domaine, avec bien sur, le soutien du personnel qui continuera à effectuer ses tâches respectives.
Donc Théodora vous serez sous les ordres de demoiselle Anna, elle aura donc toute autorité sur l'enfant.


Les choses étaient posées, elle pouvait partir sans inquiétude.
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Theodora
Le contrat était donc validé par les deux parties et la future nounou de Bellegarde était des plus heureuses. Cela ne lui posait aucun souci d'être sous les ordres de la jeune femme.

Cela me convient, ne vous inquiétez pas, je sais rester à ma place.

Si on arrivait à subir la séparation de son propre enfant, on pouvait largement s'adapter à toute autre situation.
--Sofja_jagellon
[Quelques semaines plus tard : après son mois de relevailles]

La Limousine avait répondu automatiquement à la levée de ban du Roy suite à l’annonce de la Comtesse sur la place publique pour réunir 18 représentants à rejoindre la bannière des troupes royales. Malheureusement cet appel n'avait donné que 3 bénévoles…

Au collège de la noblesse, les nobles avait aimé se cacher derrière cette phrase : "Le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal". Il est vrai qu'en tant que noble limousine, elle avait promis respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium) à la Comtesse et non au Roy. Mais dans son raisonnement, la Comtesse Limousine avait également prêté serment d'allégeances auprès du Roy, elle était donc sa voix, celle du Limousin et celle des nobles. Il était triste de voir que les nobles avaient tendance à oublier leurs devoirs, et non leurs droits ça on leur fait confiance, dont celle de procurer une aide armée, à raison de quarante jours gratuit par an. Mais c’était tellement mieux de profiter des élections comtales pour obtenir de nouveaux titres ou de satisfaire d’autres projets en cette période si délicate…

Seulement trois nobles du Limousin s'étaient démarqués en plus de ceux qui étaient sous les Ordres Royaux, le Seigneur de Laroche l'Abeille, Infirmier de Miluite, son époux le Seigneur des Billanges, Boskdeportkar et elle mesme.

Cela faisait un mois qu'elle avait accouché et son époux n'avait pas voulu la laisser partir seule. Il voulait la surveiller afin de s'assurer que le bébé aurait bien une mère à la fin de cette guerre. Sofja avait été ravie, trouvant qu'ils se soutiendraient dans cette nouvelle épreuve qui n'était que leur devoir. Ils avaient quitté Bourganeuf, leur village, sur leurs chevaux, parés de leurs armures, épées et boucliers. En chemin, à Ventadour, ils avaient récupéré le Sieur Infirmier et c'est ainsi qu'ils arrivèrent à Murat à temps.

Une fois sur place, le Maréchal de France les avait dispatché dans les lances ouvertes. Ce fut à contre cœur qu'ils se séparèrent mais ils se promirent de se tenir au courant quoiqu'il arrive. Quelques jours plus tard, les lances prirent la route vers le Sud, vers l'inconnu.

La guerre commença et mal… C’est les larmes aux yeux que la Vicomtesse écrivit à sa sœur.


Citation:
Ma petite sœur,

C’est le cœur lourd que je t’écris. Après quelques jours de marches, alors que nous venions de quitter Toulouse, la ville rose, pour Muret, la tension se fit ressentir dans nos armées. Les éclaireurs étaient revenus vers nous pour nous prévenir de présences ennemies. Tout le monde était sur le qui-vive, la nuit promettait d'être agitée. Je pensais fortement à Bosk et Infirmier, priant que pour tous se passe bien pour eux. Toute la nuit nous avons entendu des cris, le sifflement des flèches, l'acier se confronter. Le stress me fit tenir les yeux ouverts tout le long de la nuit, moi qui ne tiens jamais une nuit blanche. Mais au final, ce fut effectivement long mais tranquille pour notre lance.

Au petit matin, j’ai demandai à ma chef, une charmante Dame répondant au prénom de Constance d’Orsenac, si elle pouvait se renseigner sur Bosk. Quelques heures plus tard, c'est la boule au ventre qu'elle m’apprit qu’il avait été gravement blessé, qu'il se retrouvait entre les mains des infirmiers de l’Hospital de Muret tout comme sa mère apparemment. Les premiers dégâts sont tombés et cela ne s’arrête pas quel que soit le camp. Cela fait 3 jours que nous nous battons sans relâche, je prie Aristote pour que je m’en sorte afin de retrouver celui qui a blessé mon homme, je l'égorgerais tel qu'un cochon. Tu sais qu’on ne touche pas à ma famille !

Chaque fois que je peux, je suis à son chevet alors qu’il y a quelques années, c’était lui qui était à mes côtés, quasiment mourante sous une tente lors de la bataille de Chateauroux.
Il respire difficilement, il délire aussi. Il a perdu beaucoup de sang puisqu’il a été transpercé avec une épée mais il entre de bonnes mains. Il a l’air de se battre… il intérêt.

Je m’en veux tant Anna…
Je m’en veux d’avoir accepté qu’il me suive…
Je m’en veux d’avoir eu cette idée de répondre à ce levé de ban…
Je m’en veux de n’avoir pas été égoïste comme tous ces nobles bien au chaud…
Je m’en veux tant…

Moi qui te dis de vivre au jour le jour, de ne pas penser au lendemain, aujourd’hui, je pense constamment à mon futur. J’ai si peur de le perdre… je l’aime tant, il m’apporte tant que de stabilité, d’amour, de sécurité, il rend ma vie si heureuse, que je ne peux m’imaginer rentrer seule, de voir Galaad grandir sans père, de ne pas lui offrir d’autres frères et sœurs.

D’ailleurs comment va-t-il ? Est-il sage ? Mange-t-il toujours aussi bien ? Je me rappellerai toute ma vie de sa petite bouche qui est venu chercher mon sein avec tant d’impatience alors qu’il venait à peine de venir au monde. De cette tétée qui m’a paru durer une éternité pour le voir s’endormir contre moi avec tant de sérénité.
Il me manque tant… Vous me manquez tous tant …

Et toi comment vas-tu ? Ta grossesse se passe bien ? Il doit commencer à bouger … Et Albin doit être surement sur la route du retour, cela doit te rassurer.

J’ai tellement envie d’être à Bellegarde avec vous, avec Bosk. Priez pour nous, pour que nous rentrons sain et sauf.

Je t’aime ma sœur,
Sofja
Anna_jagellon
Anna était en cette heure à Bellegarde, bébé au bras. Depuis quelques minutes ses pleurs ne cessaient alors qu'auparavant elle n'avait jamais eut de mal à le calmer rapidement.
D'ailleurs, elle s'était prise d'une véritable affection pour ce bout de chou qu'était son neveu tandis que son propre ventre avait prit une forme plus prononcée si bien que les chemises amples ne faisaient plus leurs effets.
Galaad, du haut de ses quelques semaines, et ce depuis l'instant où il avait vu le jour, avait redonné à sa manière espoir en la jeune femme qui avait prit maintes décisions dès lors,
pour le bien de son propre enfant.
Enfin, elle ne paraissait plus souffrir de cette grossesse mais l'acceptais désormais pleinement, voulant la vivre du mieux possible.
Certes elle n'avait pas arrêté de se balader à cheval, mais petit à petit elle prenait conscience de cet être qui grandissait en son sein et qui n'avait rien demandé si ce n'est que de vivre.
C'est perdue dans ces sortes de reflexions, celles d'une jeune mère en devenir, que la benjamine Jagellon, poussée soudainement telle une intendante du domaine, qu'un page vint apporter missive.
Ni une ni deux, elle la prit de sa main libre, tenant l'enfançon contre elle, le parchemin scellé. Nul doute, il s'agissait au premier regard d'un mot de sa soeur. Cela faisait quelques jours qu'elle attendait des nouvelles de cette dernière, se faisant un sang d'encre depuis son départ.

Et les lignes parcourues ne firent que justifier cette angoisse. Son beau frère était ainsi blessé...Pourquoi fallait-il que ce soir un homme tel que lui, bon au possible, qui paye pour tout ceci tandis que d'autres malhonnêtes s'en tirait sans une once d'égratignures ? Anna compris également que Bellegarde devrait se passer un peu plus de ses Maîtres et si elle n'avait à gérer cela en plus du bébé, sans doute aurait-elle fait préparer son cheval dans l'heure pour partir aux côtés de son bout de famille, quitte à précipiter dans le même état ceux qui avaient fait cela.
Douce Anna qui ne l'était plus quand il s'agissait de défendre juste cause ou personnes chères, sang de guerriers bouillonnant en elle.

La blondinette se dirigea vers son bureau afin de rédiger au plus vite une réponse. C'est que le messager devait se frayer un passage parmi les éclats ce qui rallongeait quelque peu les jours avant d'arriver à bon port.
Tremblante d'énervement mais également sous le choc de la nouvelle, la jeune femme qui s'affirmait davantage chaque jour, faisait crisser la plume sur le vélin.


Citation:
Ma grande soeur,

Je prierais dès lors pour vous ! Je ne puis faire davantage pour l'heure. Et je le regrette. Quand tout ceci sera terminé et que tu devras rester au chevet de Bosk, je viendrais. Tu pourras ainsi voir Galaad.

Au moins je puis t'apporter un peu de réconfort à ce niveau la : il se porte comme un charme, ne pleure pas tant que ça sauf au moment même où je t'écris mais je crois bien qu'il possède un sixième sens car sans doute à t-il compris que la missive que tu m'as fait parvenir était de mauvais augure.
Il mange correctement également, ne semble pas avoir la santé fragile.
Je crois que tu craquerais devant son regard, ses petites mains et petits pieds. Tu as bien de la chance.

Peut-être que Bosk pourra t'entendre lui lire ces lignes pour le rassurer et lui apporter un peu de chaleur. Son fils est fort, tout comme lui.
Ne perdez pas espoir.
Vous me manquez également. Une chose est sure : vous rentrez tous à Bellegarde !

Pour ma part cela va. J'ai pris la résolution aujourd'hui de ralentir mes escapades en cheval. De toute manière mon ventre commence à me gêner pour mettre pied à l'étrier. Moi qui disait que tu étais une baleine ! Je crains que je m'en rapprocherais petit à petit. Comment avais-tu fais pour ta garde robe ?
Et puis tu as raison, j'ai senti bébé bouger. J'étais tranquillement dans mon bain quand il a mis son premier petit coup ! C'était surprenant au début mais si extraordinaire !
Depuis, ce petit diablotin m'embête la nuit si bien que je fatigue un peu.
Quant à Albin, je ne sais trop comment t'expliquer cela...Cela se chamboule pour moi également, je n'y comprend plus rien. Un coup il me dit ne pas être prêt à la vie de famille, une autre fois il me redemande encore en mariage. Et pour clore le tout...La nouvelle du jour ...il a adopté le bébé d'une femme, sur un coup de tête, lui qui me disait ne pas être prêt à être père rappelons-le, avant de me redemander en épousailles. Je crois qu'après il lui a dit qu'il changeait d'avis. C'était un petit peu trop pour moi.
Bref, ne t'inquiète nullement ! Tout va bien à Bellegarde sinon, moi de même, ne t'en fais pas. Quelqu'un m'épaule gentiment. Tu as bien assez de soucis comme cela.

Je prie pour vous.

Je vous aimes tout deux,
Anna

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