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[rp]un petit moulin ,celui de kali

Kalimalice
De mots en mots ,de feuilles en feuilles ,de ratures en ratures ,du papier froissé , jeté ,ne remarquant même pas le vent .Elle finit par arrivée a un rapport satisfaisant .Par moment les mots couraient et de se replonger dans cette nui nuit du 8 juillet ,finalement les souvenirs remontait à sa mémoire et sans trop de difficulté ,elle fini part les joncher sur le vélin .

Citation:
De kalimalice d'Austrasie ,dame de Stfirmin des bois et d'Allanche prevot de Paris
à McLegrand Vicomte de Montgomery, Seigneur de Gaudigny,Chancelier de france

Rapport de la nuit du 8eme jour de juillet de l'an MCDLIX ou la Reyne tomba dans une embuscade mortelle


Dans la nuit du sept au huit juillet, un de mes hommes, connu sous le nom de Serge en Garce me fait prévenir. Il s’avère qu’il a des informations sur la venue imminente et restée secrète de Sa Majesté Béatrice Ière.
Effectivement, mon homme me raconte sa rencontre en taverne avec le cocher royal qui vient de ramener les malles de la Reyne depuis la Bourgogne jusqu’au Louvre. Malles qui annoncent l’arrivée de Sa Majesté pour le lendemain.
Forte de cette information et car il est du devoir du Guet Royal d’escorter dans les alentours de la Capitale la Reyne, en matinée je forme une petite escouade composée de mon bras droit Amory de Lucas officier de valeur qui m’assiste fidèlement, Fildaïs de Compostelle, jeune femme à la grande loyauté, Serge et moi-même.

Nous partons peu avant le midi, chevauchant durant quatre heures en nous octroyant seulement les pauses de commodité usuelle et dans une après midi bien avancée nous pénétrons sous les frondaisons de Fontainebleau, c’est là où, d’après mes calculs, nous devions croiser le carrosse royal ainsi que son escorte.

Et là tout s’enchaine à une vitesse folle. Les bruits d’arbalètes, se mêlent aux hennissements des bêtes, des hommes chutent, des cris et nous qui sommes encore hors de les atteindre.
Je reconnais la Garde Royal et sais dès lors que Sa Majesté se trouve là, mais le chaos semble régner et la distance est encore trop grande pour pouvoir avec précision me rendre compte de l’ampleur de la chose. Mes hommes et moi poussons les chevaux au maximum pour arriver au plus vite.
Ma première vision me fait penser à un cauchemar, celle de Stephandra Dandolo Dumoutier, moribonde, tournoyant son épée dans le vent, moulinant des bras comme égarée dans cet enfer. Des gardes à terre, la carcasse d’un cheval qui obstrue le chemin et enfin le carrosse mis à sac. Et sur le toit comme une ombre malsaine qui commet méfait.

Arrivée à flan de la voiture royale, une odeur de sang, du rouge partout. Le spectacle démontre la violence de l'assaut. Des gardes sont à terre, morts ou inconscients.
Je cherche du regard Sa Majesté et lorsque qu’enfin mes yeux tombent sur son corps, je suis glacée d’effroi, La Reyne est là, à semi sur le toit du carrosse, ses pieds ballants à l’intérieur du coche par l’ouverture béante de son toit. Suspendue, non pendue à l’aide des rideaux qui garnissent sa voiture.
Fildaïs est déjà sur le toit et s’occupe de descendre le corps inanimé de la Reyne.
Tandis qu’Amory et le Serge se démènent avec deux des protagonistes de l’assassinat, Sadnezz Corléone, femme bien connue de la prévôté parisienne, rencontrée à maintes reprises à la cour des miracles et un homme à l'identité encore inconnue.
Pendant ce temps, j’ai vu l’ombre qui se trouvait sur le carrosse, un homme assurément, cheveux frisés, couleur poivre et sel, la mâchoire carrée piquée d'une légère barbe, stature solide toute en longueur et une tenue négligée. L’homme s’enfuit dans les fourrées. La végétation est dense, et je fouille du bout de ma rapière les buissons en vain, mais il est difficile de s’y retrouver et je préfère revenir auprès de mes hommes sur les lieux du drame. Je regarde autour de moi le désastre, je ne peux que constater l’ampleur des dégâts et de la tragédie qui s'est jouée en ce maudit jour de Juillet 1459 qui voit la France Orpheline de sa Reine.

Rapatriement des trois corps gisants à terre, éteints pour la fin des temps et des blessés dont la Capitaine de la Garde Royale Stephandra Dandolo Dumoutier , Della d'Amahir-Euphor, Dame de Compagnie de la Reyne ; Maud de Saint Anthelme fournisseuse royale et Anthoyne de la Louveterie, membre de la Garde Royale.
Une des femmes accompagnant notre souveraine, dit clairement avoir entendue Sadnezz appeler un de ses complices, celui qui aurait à proprement parlé pendu Sa Majesté, « Finn », reste à savoir si il s’agit de son nom légitime ou d’un sobriquet, voir même une abréviation de son nom complet.

Nous avons fait route pour le Châtelet et jeté les deux vermines assassines dans les geôles. Elles resteront là pour subir la question afin de connaître les commanditaires, ainsi que la durant la durée du procès.
J’ai détaché quelques hommes et en compagnie de Fildaïs ,nous avons escorter la dépouille royale jusqu’au Grand Maître de France, Dotch de Cassael afin qu’elle constate de visu la triste mort de la Reyne.
Les blessés quant à eux furent accompagnés par des gardes jusqu’à l’hôtel Dieu pour soigner leurs plaies.




Puis son sceau apposé elle chargea Jean de trouver un postier ,que dis je un messager pour que la missive arrive à bon port
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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
La_hire
[juillet 1459 – sous les murs d’Orléans]

Il faisait beau en cette belle journée de juillet, le soleil brillait de tout son éclat et la saison agricole s’annonçait sous de bonnes augures, les récoltes promettaient d’être abondante tant en quantité qu’en qualité. Les paysans qui vaquaient à leurs occupations dans les champs virent arriver une armée qui installa son campement sous les murailles d’Orléans. La plupart d’entre eux reconnurent aisément les couleurs des Lames d’Amahir car tel était le nom de cette armée, ainsi que celles des nobles qui la composaient, notamment celle du capitaine Garlaban Seigneur de Nelu et capitaine de la troupe. Lorsque le campement fut installé, chacun organisa son équipement car s’il était besoin de le préciser, cette armée était en ces terres et la plupart des soldats qui la composaient étaient Orléanais, cependant ils devaient repartir dès le lendemain pour rejoindre la coalition royale qui allait lutter contre Le Poilu et ses alliées. Pourtant, un homme se détachait nettement des autres.

D’aucun se serait rendu compte immédiatement qu’il n’était pas Orléanais car il scrutait de toute part, observant les faits et gestes des gens qui se trouvaient autour de lui, observant les lieux, les champs, les murailles, scrutant parfois même l’horizon, une main en guise de pare soleil dans l’espoir de voir plus loin. Il n’était donc visiblement pas du duché. Par ailleurs son allure vestimentaire le faisait plus ressembler à un mendiant qu’à un soldat car même un homme de troupe portait des vêtements plus dignes et pourtant il semblait faire bien partie de cette troupe armée. Le seul élément contradictoire dans sa tenue était la grande épée neuve qu’il portait dans un étui attaché à sa ceinture, probablement son seul bien au vu de ses haillons qui auraient fait pitié à n’importe quel tisserand qu’il aurait rencontré. Cela ne semblait pourtant pas trop le gêner. Il sortit d’un sac de vieille toile de jute une pomme et se mit à croquer dedans à pleine dent avant d’en donner le trognon à son cheval. Tandis que l’animal s’escrimait à manger le restant du fruit tout en évitant au possible d’en perdre un bout du fait de la présence du mors dans sa bouche, l’étranger posa sa selle sur le dos de l’animal et prépara sa monture. A l’instar de ses vêtements, sa selle n’était pas d’une riche facture. D’un cuir bien épais, un peu usé, elle commençait même à donner quelques signes de renouvellement évident, mais cela n’avait pas l’air de contrarier le cavalier qui finissait de seller sa monture sans montrer le moindre signe d’inquiétude quant à l’état de son équipement équestre. L’homme s’arrêta un instant posa sa main sur la selle, puis son menton dessus et regarda, songeur, le mur d’enceinte de la ville en se remémorant pourquoi aujourd’hui il était icelieu.

Son quotidien avait basculé il y a une dizaine de mois depuis qu’une rencontre capitale avait fait prendre à sa vie une autre direction que celle qui lui avait été toute tracée de par sa naissance. Fils de paysans, il travaillait comme ses frères à la ferme mais il aspirait à autre chose qu’à la fange, au purin et aux porcs. Il avait vu à diverses reprises des cavaliers en armes traverser la campagne au galop sur leurs fiers destriers, arborant leurs couleurs en de magnifiques oriflammes multicolores. Il avait à maintes reprises entendus les anciens raconter le soir au coin du feu des histoires de batailles, de rois et de reines. Il ne savait pas déterminer la part du vrai ou du faux dans ces récits mais il s’en moquait car ils avaient éveillé en lui la curiosité, l’envie, le désir de rencontrer des hommes d’armes, des guerriers couvert de gloire après de nombreuses batailles, des héros. Ces récits parlaient aussi de femmes tout en beauté dans de magnifiques robes, parées de bijoux étincelants, ce qui était à l’opposé des femmes de son village qu’il connaissait, que des braves paysannes pas très à leur avantage mais qu’il troussait parfois sans amour dans une meule de foin ou à leur ferme lorsque leurs maris étaient occupés dans les champs.

La Hire car c’est ainsi qu’on le surnommait s’ennuyait dans cette campagne sans avenir, quand un cavalier était arrivé un soir de pluie. L’homme était trempé jusqu’au os. Il avait froid. Sa belle cape de couleur azur qui arborait une licorne d’argent ressemblait à une serpillère ruisselante et ne le protégeait plus du déluge. Il s’était arrêté à la ferme en y demandant gite et couvert. Ses hôtes étaient charitables aussi l’avaient-ils accueillit sans honneur certes mais avec un bon morceau de viande bien cuit à la broche dans la grande cheminée et avec un bon pichet de vin ce qui avait ravi l’errant qui n’avait visiblement pas mangé à sa faim depuis quelques jours. Il avait posé sur la table une petite bourse d’écus et à leur vue, le fermier lui signifia qu’il pouvait rester le temps qu’il lui faudrait pour se reposer, ainsi que sa monture que La Hire avait déjà installé dans l’écurie. Errant sans but précis l’homme accepta avant d’aller dormir sur une couverture installée dans le grenier à foin. Les jours suivants La Hire qui voyait enfin devant lui un des chevaliers dont il avait entendu souvent parler, n’alla pas travailler comme à l’accoutumé mais resta avec l’errant qui lui apprit qu’il se nommait Bulvaï d’Austrasie, qu’il était chevalier errant de l’Ordre royal des chevaliers de la Licorne, Seigneur du Boschel et de Limiers. Cette présentation enflamma la Hire qui lui demanda de raconter sa vie, les batailles auxquelles il avait pris part, les aventures qu’il avait vécues, et surtout sans en omettre un détail, ce que fit Bulvaï pour le moins amusé. Le jeune homme ne perdait pas une miette, buvant les paroles du licorneux qui finit par le prendre d’affection tant La Hire était captivé par son récit.

La sonnerie d’une trompette provenant du rempart Nord d’Orléans tira La Hire de ses pensées, l’heure de la soupe pensa t-il en souriant largement.

Il ramassa ses maigres affaires qu’il mit dans son sac de toile puis alla saluer Galaban qui devait quitter l’Orléanais pour aller guerroyer contre le Poilu. Il enfourcha sa monture avant de se diriger au pas vers la porte de la ville pour prendre le chemin de Saint Firmin des Bois.

Il était désormais loin de chez lui de sa famille mais pourtant il n’était pas le moins du monde perturbé de cet éloignement car il savait pourquoi il était à Orléans et surtout il savait qui il devait rencontrer. Il devait retrouver une femme dont il ne connaissait que le nom : Kalimalice. Il n’avait pas d’autres détails telle une adresse ou une description de la femme, il savait juste que c’était une belle femme, une femme d’armes et qu’elle avait été le véritable amour de Bulvaï, celle pour qui il aurait fait n’importe quoi et La Hire s’était persuadé que l’errant avait même fait n’importe quoi pour elle. Il savait qu’elle faisait partie de l’ost orléanais aussi sur le chemin le menant à Orléans, avait il questionné Garlaban qui l’avait renseigné, aussi il n’eut pas besoin de demander son chemin lorsqu’il contourna la ville en direction de l’est. C’était la première fois qu’il voyait une ville d’une telle importance, bruyante, agitée. En passant aux abords de la muraille, il pouvait entendre les bruits bien significatifs du marché qui se trouvait à l’intérieur des murs. Les camelots, les marchands vantaient leurs produits en criant à qui voulait les entendre que leurs marchandises étaient plus fraiches que chez le voisin ce qui amusait La Hire qui se demandait lequel serait le premier à sortir un poisson pas frais pour taper sur la tête du concurrent.


Passer devant la tour Est de la muraille, prendre la route pavée en direction de Montargis, contourner le village, et prendre le chemin partant à l’est en direction de Saint Firmin des Bois… ça te prendra toute la journée lui avait dit Garlaban.

Après une longue journée passée à cheval, La Hire arriva en vue du domaine de Kalimalice, facilement reconnaissable aux armoiries incrustées dans le fer forgé de la grille. Il regarda le ciel et sourit à la pensée qu’il avait été chanceux de venir en été, s’il était venu en hiver, il serait arrivé en pleine nuit pour réveiller la maitresse des lieux. En cette saison, comme il faisait encore jour, elle ne devait pas encore être couchée. Il franchit la grille du domaine et se dirigea vers la bâtisse principale qu’il contourna sans difficulté. Ne voyant pas âme qui vive par l’ouverture des fenêtres, n’entendant aucun bruit, il s’apprêtait à retourner au village lorsqu’il aperçu un moulin installé au fond du domaine. La roue à aube tournant le long d’une petite rivière et de la fumée s’échappait de la cheminée, signe d’occupation évident aussi se dirigea t-il vers la demeure sans hésitation. Il s’arrêta à quelques pas de la porte, descendit de monture. Il ne fit aucunement attention à l’animal gourmand qui se dirigeait vers une platebande d’herbe bien grasse tellement il était absorbé par ses pensées. Il avait parcouru tant de lieues depuis qu’il avait laissé Bulvaï rejoindre Aristote, il avait tellement répété le message qu’il devait transmettre qu’il se demanda soudainement comment était physiquement Kalimalice. Etait-elle grande ? belle ? intelligente ? cultivée ? Etait elle autant amoureuse de l’errant que lui ne l’avait été d’elle ??? Il ne s’était jamais vraiment posé la question s’étant toujours contenté du descriptif élogieux d’un Bulvaï amoureux de sa belle mais maintenant, à cet instant précis, son esprit tout entier était tourné vers cette interrogation dont il allait avoir rapidement une réponse. Il parcouru les quelques pas le séparant de la porte qu’il frappa de trois coups brefs et déclara d’une voix claire et audible.


Y’a quelqu’un céans ???? Je suis à la recherche de Kalimalice d’Austrasie, Dame de St Firmin des Bois et d’Allanche.

Tout en reculant de deux pas, attendant une réponse, il regarda autour de lui. L’endroit était reposant et un léger sentiment de tristesse l’envahissait doucement au fur et à mesure d’une attente qui commençait à lui paraitre déjà interminable. Il était là avec une mission qu’il avait promis de remplir et il se demanda s’il serait à la hauteur. Et si le licorneux s’était trompé sur lui ?

Bordel de *** jura t-il doucement. Pourquoi Bulvaï avait il du rejoindre Ari ??
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Kalimalice
[juillet 1459 ]

La douceur de l’été la laissait paresser dans le jardin .Nul lieu que ce petit moulin ne lui apportait plus de paix .C’est la se promenant au bord de la petite rivière qui l’alimenter que la guerrière aimait à se ressourcer et à faire le point de sa vie.
Parfois la nostalgie ,la prenait aux tripes .Remontait à la surface le passé et les années heureuse qu’elle avait vécu simple paysanne ,puis soldat ,anobli par sa plus ancienne amie la duchesse Isadam qui lui avait offert terre de St Firmin des bois .Certes elle était devenu noble vivant dans un certain confort ayant un couple de serviteurs qui est plus devenu une famille .Car de toute sa vie elle n’avait connu que la solitude .
Un mari qu’elle avait enterré et qui n’avait pas fait grand cas de son épouse. Celle la guerroyant, lui passant son temps en taverne à courir la gueuse .Une aventure sans lendemain avec le lieutenant de la caserne ,et puis des années de bonheur avec Bulvaï et de folie à guerroyer à prendre risque, se battre .Tout deux avait dans les tripes leur amour et le goût de l’aventure mais celle aussi de combattre les suppôts de Satan.
La mort lui avait pris le seul être qu’elle avait aimé. Elle en était la de ses pensées douces à se rappeler, mais amères aussi, la mettant devant la réalité de sa vie. La solitude ……..

Heureusement Bertille interrompit tous cela et empêcha les larmes qui effleuraient ses yeux de s’éprendre sur ses joues


Dame Kali, dame Kali

La d’Austrasie se leva de sous l’arbre ou elle s’était assisse et de la main en direction de la servante

Oui Bertille, je suis la.

Dame il y a un jeune damoiseau qui vous demande .
La pas fière allure le p’tiot gars .Même qu’in dirait un va nu pied.
J’a même pas ouvert .Pas sure que vous vouliez le voir celui?


Kali se mit à sourire, Bertille était prévoyante et s’inquiétait toujours de qui arrivait au domaine.

Ne t’inquiètes, je vais allé l’accueillir .Tu sais bien que je ne risque pas grand-chose.

Aussitôt elle prit le chemin de la demeure et arriva par le côté se retrouvant nez à nez avec le jeune garçon. Effectivement Bertille avait raison on ne peut pas dire qu’il avait une tenue de bal.
Mais s'il y en avait bien une qui n'en avait cure de l'habit et du reste c'était bien la d'Austrasie
Aussi s’approcha t’elle de lui, ne se dépariant pas de son sourire.


Bonjour messire que puis-je pour vous ?
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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
La_hire
Durant ce temps somme toute assez bref mais qui lui paraissait cependant interminable, Etienne regardait partout autour de lui. C’était la première fois qu’il entrait dans un fief de noble et ce domaine lui paraissait immense. Lui qui n’avait connu que la ferme familiale parcourait la propriété du regard : le château, l’allée, les dépendances et surtout le moulin, cette bâtisse qui visiblement ne servait pas que d’atelier puisqu’elle donnait l’impression d’être une charmante petite demeure, un havre de paix tourné vers le repos ou la méditation. Il tourna la tête lorsque son regard se posa sur la maitresse des lieux qui arrivait à sa rencontre et qui n’était plus qu’à un ou deux pas de lui

Bonjour messire que puis-je pour vous ? lui lança t-elle

En un éclair, il put enfin mettre une image sur un nom et il comprit que ce visage resterait gravé dans sa mémoire. Bulvaï lui avait bien parlé d’elle, de sa longue et belle chevelure que l’errant adorait voir voler au vent lors de leurs chevauchées, de son aisance, de sa façon de s’habiller qui correspondait plus à une femme d’armes qu’à une femme de cour, de son sourire, mais Etienne se rendit compte que le chevalier avait manqué de superlatifs à l’égard de sa fiancée. La Hire avait connu quelques femmes mais aucune n’avait la grâce naturelle, l’élégance, le style, la prestance de son interlocutrice. Cette fois, il en était sur : il savait désormais pourquoi Bulvaï était tombé immédiatement sous le charme de la belle d’autant qu’elle correspondait tout à fait à son style de vie, une vie d’armes, d’errance au service du peuple ou du Roy. Le souvenir des récits de l’errant se déversait à son esprit tel une cascade tombant dans un lac et Etienne resta un bref instant incapable de répondre, il tenta de reprendre ses esprit et bafouilla :

Je … Je présume que vous….. enfin je veux dire …. Je vous présente mes respects ma Dame, c’est grand honneur pour moi d’être céans. Il avala difficilement sa salive ne sachant pas par où commencer. Il avait tellement imaginé cet instant, il avait fait moult scénarii pour maitriser la situation qu’il aurait du transmettre son message facilement, cependant, à son grand dam, les mots restaient coincés dans sa gorge. Il secoua la tête, passa une main dans ses cheveux et se reprit. Excusez-moi de cette arrivée tardive mais il me pressait de vous rencontrer. Je m’appelle Etienne, Etienne de Vignolles.

Il s’inclina en signe de respect et de salut et s’aperçut tout en faisant de l’état miséreux de ses habits, se rendant compte que c’était la première fois qu’il approchait une noble dame et qu’en la circonstance, il aurait pu faire un effort de présentation. Cependant bien que conscient de cette situation, sa pauvreté et son insouciance à l’égard des vêtements ne lui avaient pas conseillé d’aller voir un tisserand au préalable. Il reprit : J’ai un message à vous transmettre. C’est un message posthume, je suis désolé. Je suis porteur d’un message de Messire Bulvaï d’Austrasie.

Il regarda autour de lui, le soleil commençait à décliner, et en cette fin de journée, si elle lui demandait de raconter son histoire et sa rencontre avec l’errant après qu’il eut transmis son message, il valait mieux s’installer sur un banc et devant un verre de vin. Sans se soucier de l’effet qu’aurait sa nouvelle sur Kalimalice, il alla vers sa monture, prit une peau roulée sur une longueur d’un bras environ et maintenue par des ficelles puis revient vers la maitresse des lieux.

Auriez-vous un endroit où nous pourrions discuter tranquillement ? Ce que j’ai à vous dire n’est pas long mais je dois vous avouer que je ne suis guère à l’aise en cet instant.

Déjà se remémorait-il tout ce que Bulvaï lui avait demandé de transmettre à sa bien-aimée avant de rejoindre Aristote, en espérant surtout de ne rien oublier car telle était la seule et unique mission que lui avait donné son maître.
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Kalimalice
Elle vit de suite que l’homme paraissait surpris comme si devant lui il avait une vision .Du coup elle sentit son hésitation, sa gène et puis le bafouillement confirma son impression .Voila qu’il se présentait, la saluait et même qu’il en faisait un peu trop.
Il devait croire que la noblesse ne sait pas se mettre à la porter des paysans.

Elle le regardait sans se départir de son sourire.
Elle ne l’interrompit pas, le laissant finir ses explications.
Mais voila qu’au fil des paroles, le sourire s’éteignait pour laisser place à la surprise, à un cœur qui s’emballe lorsqu’il prononça le nom de Bulvai et que celui-ci avait un message.

Les rôles s’inversaient, la voila à son tour gênée, mal à l’aise, prenant appuie contre le mur, pour ne pas défaillir. Heureusement qu’elle pouvait encaisser les coups durs .Mais la le coup n’était pas mortel comme celui de la lame d’une épée .Il était juste la pour raviver la douleur toujours présente de son cœur et s’était encore pire.

Elle ne répondit pas, le regardant aller vers sa monture, ce demandant ce qu’il allait ramener .Elle vit détacher une sorte de peau et revenir vers elle .Il lui proposa de s’installer pour lui raconter.

Elle continuait à le regarder marquant son hésitation
Porteur d’un message .porteur d’un message qu’il avait dit. Les paroles tournaient et retournaient dans sa tête.


Discuter…. Discuter tranquille dites vous ? Oui je crois que pour cela il vaut mieux s’installer.
Et bien nous allons rentrer .Malgré l’heure tardive .Je suis sure de trouver en cuisine quelques victuailles et boissons.


Puis reprenant assurance, souriante, mettant sa nostalgie, ses émottions de côté.

Allons jeune damoiseau ne soyez pas gené .

Elle le fit entrer, et se dirigea vers le petit patio ou elle aimait recevoir .La chaleur douce rendait le lieu agréable.
Bertille n’était pas allée dormir, surveillant surement du coin de l’œil ce que cet étranger voulait.


Bertille portes nous collation et boissons, je suis sure que notre hôte à faim et soif.

La servante s’exécuta non sans grommeler.
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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
.alexandre.
Citation:
A Kalimalice, Baronne de Sully,


Nous avons bien reçus votre lettre vous inquiétant de notre santé et nous nous excusons de ne pas avoir eu le courage d'y répondre plus tôt. J'ai honte de l'avouer mais ces derniers mois, je n'avais aucune force de caractère. Tout me semblait toujours perdus d'avance.

La mort de notre épouse alors qu'elle donnait naissance à nos deux fils nous a abattus. Elle était celle qui avait pu nous donner gout à la vie à la suite de notre naufrage dans la Loire. Elle nous avais recueillis et soigné. Malgré notre amnésie totale elle avait pris soin de nous et nous avais guidé à nouveau jusqu'a Orléans.
Sa présence et sa main avaient été pour moi les éléments de ma reconstruction. Et voila qu'elle a disparu. Tous nos repères se sont effondrés.

Nous nous retrouvons avec deux enfants en bas âge sur les bras et pourtant nous nous sentons le plus seul au monde. Nous savons que de rester cloitrer n'est pas la meilleur solution mais notre courage avait disparu.
C'est peut être ridicule pour vous mais à chaque apparition, j'étais hanté par cette horreur que la hérauderie avait fait du dossier concernant la Baronnie de Sully mais également la succession de mon oncle Fur. Rien ne m'appelait à revenir au milieu de la civilisation. Aussi, c'est en mes domaines que je me sentais le mieux.

Mais justement aujourd'hui, mes domaines ne sont plus miens. Comme je l'ai signalé au Duc Aurae, je marquais mon accord à renoncer à toutes prétentions sur la Baronnie de Sully si elle vous était accordée en remerciement de vos actes pour le Duché. Ce ne fut pas facile mais entre cela et redescendre la Baronnie à une Seigneurie et espérer que la hérauderie ne bloque pas le fait que le Duc me l'octroie ... il n'y avait pas polémique. Comme je vous l'ai évoqué au sein du Salon Fauville de Chéroy à l'annonce de votre élévation au rang de Baronne, cette terre est celle qui à mes yeux est la plus belle en Orléans. Elle est chargée d'histoire, de luttes et de significations.
C'est la terre qui après le duché d'Orléans lui même fut la première dotée d'un Seigneur propre. Elle fut remise à mon père alors que le second mandat du Duc Amro n'était pas encore clos. Mais les mérites de mon père assisté à l'époque d'Archimbaud ont fait que le Duché fut à plusieurs reprises cité en exemple par le Roi Lévan III. La terre passa ensuite dans les mains de Baptistin mon défunt frère, son contrat de mariage et son testament étaient clairs mais la hérauderie ne l'entendait pas de cette oreille. Vous savez la lutte qui m'a opposée à cette institution pour faire valoir mes droits. Sur le papier, c'était bel et bien Corouine qui possédait le douaire de la Baronnie mais dans les faits, je n'en ai jamais perdus l'usage et tous les Ducs d'Orléans qui se sont succédés m'ont accordé cet usage. Aujourd'hui, vous devenez la 4ème titulaire du titre. Ce qui est un record en Orléans.

Cette terre est belle et riche, ses champs en bord de Loire sont prospères et permettrons que votre domaine vous alimente en suffisance et puisse même participer largement aux frais de guerre que vous supportez. Dans le même registre, le Baronnie est une des plus importante de France, vous ne serez pas surprise dès lors de trouver une multitude de Seigneuries potentiellement octroyables aux personnes qui vous semblent méritantes.
Je ne peux que vous inciter à récompenser et encourager tant des Orléanais que d'autres. La qualité d'un noble est de savoir reconnaitre les hommes de valeur et de les mettre en avant.


Je me ferai un plaisir d'organiser avec vous une cérémonie formelle vous accueillant comme Baronne incontestée de Sully. Ce sera l'occasion pour moi de vous présenter vos terres.



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(courrier non relu)

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La_hire
... Et Kalimalice le pria d’entrer dans le moulin avant de demander à sa servante de quoi restaurer le messager qui passa sa langue sur ses lèvres en entendant son ordre tout en regardant la domestique s’éloigner.

Allons jeune damoiseau ne soyez pas gêné.

La Hire ne se sentit pas géné, bien au contraire, pressé de la mission dont il était investit. Il ne releva pas et lui emboita le pas en entrant dans le patio. Il regarda autour de lui et se demanda pourquoi vivre dans un moulin quand on a à sa disposition tout un château avec des domestiques. Etant plutôt du genre pragmatique, il se disait que s’il était à la place de la noble Dame, s’il était noble et riche avec des domestique à sa suite, il s’installerait au château, et demanderait à ses gens de faire rôtir des faisans, des cygnes ou des cerfs dans une grande cheminée et de les servir avec des tonneaux de vins fins lors de grands banquets … Il sourit à l’idée de grandes fêtes, de jongleurs, de montreurs d’ours ou de cracheurs de feu … le vin, la bière couleraient à flot …. En ce château il ferait organiser des courses de chevaux, des duels entre amis … boire … manger …. manger …. boire ….

Cela faisait quelques temps qu’il ne mangeait pas vraiment à sa faim et un léger gargouillis dans son estomac le ramena à sa réalité : aujourd’hui il était porteur d’un message et c’est tout ce qui comptait à ses yeux. Il devait le délivrer maintenant. Que ferait-il le lendemain ? Il l’ignorait, il s’en moquait, d’ailleurs il ne s’était jamais posé la question de savoir ce qu’il ferait après sa mission remplie car ce n’était pas le genre d’homme à s’inquiéter du gîte et du couvert tant il avait vécu en forêt.

Le patio était sobrement décoré, une atmosphère apaisante y régnait. Quelques meubles, un large fauteuil où devait s’asseoir la maitresse des lieux, qui devait être certes confortable mais qui ne ressemblait pas aux cathèdres qu’il avait pu voir en fabrication dans l’atelier de l’ébéniste de son village. Il y avait une table, un banc et c’est précisément ce que cherchait Etienne. Sans demande préalable à son hôtesse, il se dirigea vers la table et y déposa la peau qui visiblement enroulait un objet plutôt fin et long. Il détacha les ficelles et la déroula afin d’en dévoiler l’objet qu’elle protégeait. Il s’agissait d’une épée. Ce n’était pas une épée richement décorée, c’était une arme de combat, d’ailleurs elle portait encore sur sa lame les stigmates des coups donnés ou reçus dans les batailles. Elle semblait robuste, solide, même si quelques petits points de rouille pas plus gros qu’une miette de pain se formaient de ci de là, tâches qui seraient parties au premier coup de chiffon bien huilé. Elle aurait pu paraitre banale cependant un détail attirait tout de suite l’attention : son pommeau. De couleur azur, il avait une forme cylindrique, légèrement arrondi dans le sens de la lame. Sur son coté plat, face à celui qui la tenait, on pouvait y admirer une Licorne finement gravée. Etienne la prit en main et la souleva pointe orientée vers le plafond. Il la soupesa, l’inclina doucement de part et d’autre et tout en souriant en admirant son équilibre parfait. Ses yeux pétillaient à l’idée d’avoir une arme semblable car si elle paraissait de simple facture, c’était en fait une arme d’excellente qualité. Il passa son pouce sur le fil : le tranchant était toujours vif, preuve que l’arme avait toujours été bien entretenue. Il regarda Kalimalice dans les yeux et malgré le message funeste qu’il avait à délivrer, il sourit en lui tendant la poignée de l’épée, lame posée sur son avant bras.


Cette arme vous revient ma Dame. Je présume que vous la reconnaissez. Mon maître y tenait beaucoup, c'était un de ses biens le plus précieux et il a souhaité absolument qu’elle vous revienne. Elle l'a accompagné sur divers champs de batailles du royaume, lui a souvent sauvé la vie et a occit beaucoup de ses ennemis qui s'en sont rejoindre Aristote car mon maitre était un fin bretteur.Il avança un peu plus la poignée de l’épée vers Kalimalice et inspira pour mieux poursuivre. Il m’a donné ses autres armes à l’exception de celle-ci et il m’en a donné l’explication : Elle lui fut donnée par Guillaume de Jeneffe Grand Maitre de l’Ordre Royal des chevaliers de la Licorne lorsqu’il fut intronisé. Cette arme ne s’achète pas, ne se donne pas, il faut la mériter. Si j’en veux une semblable m’a-t-il dit, il me faudra postuler à la Licorne, il me faudra faire mes preuves pour être admis et il me faudra devenir écuyer de l’Ordre. Ce jour là, comme il est prévu dans ses textes, je recevrai une lame semblable présentant une licorne à son pommeau. Mais en attendant, je ne suis pas digne de la porter. Petite pause histoire de se remémorer s’il avait bien tout dit concernant l’arme puis il finit. Messire Bulvaï m’a dit également de vous dire qu’elle trouverait probablement une bonne place dans la salle d’armes de vostre château puisque vous avez fait partie tout comme lui d'un Ordre Royal, ou sinon, à défaut, elle ferait un magnifique objet de décoration car elle est un peu trop grosse pour servir d’ouvre-lettres. Ce sont à peu de choses près ses mots.

Cette petite plaisanterie de l’errant le fit sourire, il revoyait encore le licorneux lui faire la distribution de ses armes tout en lui faisant ses dernières recommandations. Il attendit que Kalimalice prenne l’épée pour poursuivre la suite de son message qui désormais n’était plus que verbal. Avait il eu raison de donner l’épée en premier pour finir avec les propos de l’errant ou aurait-il du faire l’inverse? Il ne s’était jamais posé la question auparavant, mais après tout, est-ce que cela avait beaucoup d’importance ? Il attendit que Kalimalice prenne l’épée à la licorne.
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Kalimalice
Il la suivit et elle vit bien que d’un œil il inspectait les lieux .Certes elle aurait pu l’accueillir au château .Mais qui la connaissait savait qu’elle se moquait royalement des fastes, des titres et du reste .Certes ces titres elle en était fière car elle les avait gagné à la sueur de son front .Mais elle était ainsi ayant dédié sa vie au régnant de ce royaume de France et à son duché. Elle préférait de loin vivre dans ce petit moulin

Sans hésiter l’homme prit place à la table .Du coup elle pensa qu’il devait avoir faim.
Elle le vit déposer sa peau et la derouler, s’approchant de lui pour mieux voir .L’homme tenait une épée .Une épée qui brillait de mille feu tant il avait du en prendre soin.
Puis dans un geste aguerrir de quelqu’un qui sait manier les armes il la lui tendit .L’œil de la guerrière avait habitude des armes et remarqua de suite sur la face la licorne gravée.

Sa poitrine se serra et avant que ses jambes ne flagellent, elle s’assit face à lui et écouta ce qu’il lui disait .
On aurait dit qu’il avait appris une leçon, mais elle ne retint qu'une chose . Cette épée appartenait à Bulvai et que c’était sa volonté qu’elle lui revienne.
La d’Austrasie prit l’arme en main mon dieu qu’elle était lourde .Émue, elle prit respiration. Se racla la gorge afin de chasser ce qui vous la noue


Oui bien sure messire Etienne de Vignolles que je reconnais l’épée des licorneux .Et je connais un endroit ou elle va être très bien .Dans la petite pièce qui me sert de bureau ébauche d’un sourire .Non pas pour faire comme vous dites un ouvre lettres .
.Mais pour être au mur à côté de l’épée des Blanches .Je n’ai plus le droit de la porter ne faisant plus parti de l’ordre. Elles seront bien face à face .


Elle se contenait pour ne pas hurler, pour ne pas dire et c’est tout il ne vous a pas donné de message .Pourquoi il était parti ? Pourquoi il était allé mourir loin d’elle ?

Posant l’épée sur la table, elle se frotte les mains pour avoir contenance.


Racontez moi, mon jeune damoiseau .Comment l’avez vous connu ? Comment se fait Il qu’il vous est choisi pour m’apporter cette épée ?

Alors que Bertille apportait victuailles et bouteilles de vin.

Mais peut être souhaitez vous vous restaurer ? Prenez votre temps je ne suis pas pressée .Il y a si longtemps que j’attends des nouvelles de mon seul amour.
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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
.alexandre.
Citation:
A Kalimalice Baronne de Sully,




Nous vous remercions pour l’attention que vous accordez à notre réputation. Afin de répondre à votre demande, j'officialiserai sous peu l'annonce de l'engagement que j'ai pris envers vous.

Nous ne manquerons pas dans notre annonce au Duc et à la Noblesse Orléanaise de détailler le cheminement qui nous conduit actuellement vers une union. Je profite de ce courrier pour vous remémorer ces éléments. Lorsqu'en ce 29 avril, je vous ai envoyé ma proposition de mariage, je venais d'apprendre qu'une fois de plus la hérauderie avait choisi de ne pas suivre le souhait du Duc de vous élever au rang de Baronne. Or, à mes yeux et celui de nombreux Orléanais votre valeur de faisait pas l'ombre d'un doute. Vous méritiez de recevoir en Orléans une place plus honorable que celle qui était la votre. Etant veuf, j'ai vu là une occasion de pouvoir vous élever au rang de Duchesse en récompense de vos mérites. Comme j'ai pu vous l'expliquer, votre présence à la tête de nos domaines était également la garantie que nos terres seraient toujours bien défendues en Orléans et que vous pourriez nous aider à assurer l'éducation de nos enfants. Le tout pour vous sans devoir vous accommoder d'un mari trop encombrant ou critique par rapport à vos engagements. C'est c'était précisément de par la nature et la qualité de vos engagements que nous avions choisi de vous faire cette proposition.

Il ne fait nul doute que si nous n'avions pas encore communiqué largement sur notre prochain mariage, c'était précisément car j'étais encore en deuil de mon épouse. Et que je ne souhaitais pas salir son honneur.

Pour ce qui est de la Baronnie de Sully, comme je l'ai annoncé à mes enfants, j'ai accepté de ne plus en revendiquer l'apanage car j'estime que la terre sera en de très bonnes mains. Je maintiens évidemment que la Hérauderie a commis des erreurs graves et que cette situation m'a assez couper du monde. Mais quelle victoire lui donner en disparaissant totalement ? Je préfère arrêter les frais et revenir que de crever dans un coin.
Cette terre est maintenant votre et elle récompense vos mérites qu'il était grand temps de souligner. Je suis heureux que cela soit enfin fait et j'espère que la proposition de mariage que je vous ai faite n'en a pas trop perdus d'attrait.

Quant à ce que les gens diront ... je n'en ai cure, je sais mes engagements et leur temporalité. Fort de notre loyauté nous saurons faire fit des mauvaises langues.

Bien à vous


Alexandre de Chéroy
Duc du Dunois et Seigneur de Chéroy
6
(courrier non relu)

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La_hire
Etienne regarda Kalimalice prendre l’arme de l’errant puis il eut un sourire lorsqu’elle lui assura que cette fidèle lame irait rejoindre l’épée des Dames Blanches de la guerrière qui se trouvait elle aussi au repos forcé. Bulvaï n’était plus à la Licorne, Kalimalice n’était plus chez les Dames Blanches … l’Histoire se déroulait et chacun avançait dans la vie … ou dans la mort … tel le voulait Aristote.

C’est une excellente initiative ma Dame que de réunir ces deux lames qui ont combattu ensemble pour le Roy et pour le peuple d’Orléans. Dames Blanches, Licorne, des noms prestigieux, mon maître n’avait certainement pas imaginé un tel repos pour sa fidèle lame mais je suis persuadé que votre décision l’aurait ravi tant il aimait combattre à vos cotés.

Une pensée traversa rapidement l’esprit de La Hire : Qu’il aurait aimé voir le Licorneux et la Dame Blanche combattre ensemble ! Il imagina la fureur des deux amoureux guerriers réunis ensemble dans le fracas de la bataille. Il se demanda quelles impressions avaient du ressentir leurs ennemis à la vue de la danse des lames maniées avec dextérité et une précision mortelle, quelle pouvait être la satisfaction, la fierté pour un seigneur que d’avoir ce couple hors pair à son service armé. Peut-être un jour entrerait-il lui aussi au service armé d’un haut personnage et qu’il connaitrait lui aussi l’aventure, le respect, les honneurs suite à divers faits d’armes … c’est en tout cas pour cela qu’il voulait quitter la fange et le purin des cochons de la ferme familiale. Pour lui, mieux valait une vie menée tambour battant même si elle devrait être courte, errante et dangereuse plutôt qu’une vie de fermier synonyme à ses yeux d’une vie miséreuse et sans saveur. Assis devant la guerrière, il mesurait à quel point Bulvaï lui avait offert une nouvelle vie.

La vue de la servante apportant un plateau de victuailles et des bouteilles de vin ramena son esprit à la réalité du moment présent, d’autant que Kalimalice le pressait de questions tant elle semblait désireuse de connaitre ce qui était arrivé à son amoureux. Comme elle l’invitait à se restaurer, il ne se fit pas prier. Il sortit sa dague qu’il planta dans un morceau de viande que contenait le plateau puis attrapa un morceau de pain. Il profita de ses mouvements pour remettre ses idées dans l’ordre afin de pouvoir faire son récit à la guerrière.

Comment ai-je rencontré messire Bulvaï d'Austrasie ? Il revoyait l’image gravée dans son esprit. Il est comme qui dirait arrivé comme ça, un soir sans lune, il tombait des cordes. Il était tard, il était trempé jusqu’aux os et il cherchait un gîte. Il était épuisé, malade même. Ma mère a du le soigner car il a faisait une mauvaise fièvre. On n’a su que bien plus tard que le mal était plus profond que cela et il me semble que mon maitre le sentait. Je pense que c'est à cause de ce mal qui le rongeait qu'il cherchait un monastère, probablement pour être plus proche d'Aristote lorsque viendraient ses derniers instants. Bref, il est resté quelques temps à la ferme, le temps d’aller un peu mieux. C’est pendant ce temps là que je l’ai questionné et qu’il m’a raconté son histoire, la Licorne, Orléans, Vous, votre amour, son action au service du duché, ses amis fidèles, ses campagnes en Bretagne, en Artois, en Orléans … Pourquoi à moi et pas à mes frères par exemple ou à quelqu’un d’autre ? Je ne pourrais vous le dire. ... Pause brève qui signifiait malgré tout, qu’il connaissait la réponse à sa question, il se justifia : Je n’ai jamais voulu m’occuper des cochons et avoir une vie de misère comme l’ont eu mes parents et comme l’auront mes frères. Je rêve d’horizons nouveaux, d’aventures, de rencontres, alors vous comprenez, j’étais passionné par ces récits de chevalerie et je n’arrêtais pas de le questionner pour qu’il m’en dise plus. Je pense que, sentant sa fin proche, Messire Bulvaï l’avait bien senti et aussi bien compris puisqu’il m’a proposé de faire ma formation.

Se remémorant avec nostalgie les moments passés avec le Licorneux, il fit une pause, le temps de croquer à pleines dents dans le morceau de viande. Il mâcha rapidement, avala, puis de vider son verre de vin d’un seul trait avant de poursuivre.

Quand il a eut meilleure santé, il m’a proposé de m’entrainer au maniement des armes et à l’art du combat. Je sais désormais grâce à lui manier la dague, la bâtarde et même la claymore. Puis un jour, il a manifesté son envie, je dirais aujourd’hui son besoin de poursuivre sa route qui le conduisait à un monastère, ou plus exactement avec le recul, à Aristote. J’allais le voir tous les 2 - 3 jours selon le travail à la ferme. Il a continué à me raconter son histoire, à faire ma formation à chaque fois que je lui rendais visite. Nous avons même pu faire quelques duels quand il pouvait respirer encore correctement. Je sentais bien que parfois il faisait de gros efforts lors de ces passes d’armes mais quand je lui disais qu’on pouvait faire une pause voire arrêter, il frappait de plus belle de taille en me disant que mon ennemi lui ne ferait pas de pause et qu’il me faudrait me défendre, aussi voulait il être sûr que j’avais parfaitement retenu ses leçons et les bottes qu’il m’avait apprises.

Il avala difficilement sa salive.

Un jour, alors que je lui rendais visite comme d’habitude au monastère, le moine m’a dit que Messire Bulvaï se mourrait doucement. Il avait du mal à respirer, il toussait beaucoup, crachait du sang. Il s’était affaiblit d’un coup en l’espace de quelques jours. Ce jour là, sentant sa fin proche, il ne m’a rien raconté, il ne m’a pas parlé armes, formation ou combat. Il m’a juste donné ses armes et quelques instructions : Vous retrouver ainsi que sa demi-sœur Anya de Puycharic ancienne duchesse de Normandie. A vous Dame Kalimalice, de vous remettre sa lame. Vous dire qu’il regrettait son errance qui l’avait éloigné si longtemps de vous. Il ne me l’a pas dit ouvertement mais je crois bien qu’il a considéré cela comme la plus grosse erreur de sa vie et qu’il ne se l’est jamais pardonné. Il m’a dit également de vous dire que vous fûtes le véritable amour de sa vie, qu’il vous a toujours fidèlement aimé et qu’à l’heure de passer devant Aristote, il avait encore en mémoire tous les moments passés en votre compagnie. … Pause. L’émotion gagnait La Hire qui avait quelques difficultés pour se remémorer de toutes les recommandations de Bulvaï. … Il s’est éteint la nuit suivante, en douceur, dans son sommeil, sa cape azur de la Licorne en guise de couverture. Nous l’avons veillé avec les moines du monastère puis j’ai construit son bucher funéraire car Bulvaï d’Austrasie ne voulait pas laisser de traces de son passage sur terre excepté dans le cœur de ses amis chers qui se souviendraient longtemps de lui. Fidèle à sa demande, j’ai jeté ses cendres dans un lac. Je ne sais pas pourquoi ce choix, je me souviens juste qu’il m’a souvent parlé d’un lac dans le domaine de son frère Licorneux le duc Silec à Saint Nectaire. Peut-être y avait-il quelques souvenirs.

Il termina là son récit et laissa la baronne digérer ses propos. Il remplit deux verres de vin puis en vida un et s’essuya les lèvres d’un revers de la manche. Il regarda Kalimalice en espérant qu’il n’avait rien oublié, bien que l’essentiel fût dit.
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Kalimalice
Assis face à lui, le regardant dévorer et boire .Souriant de voir quelqu’un plein de vie .Vie qui manquait au moulin.
Certes il y avait bien comme homme le mari de Bertille .Mais celui-ci n’était plus très jeune.

Elle se mit à l’écouter tenant l’épée dans sa main comme un espoir de sentir un peu de cet être qui lui manquait-elle l’écouta.
Tantôt telle une enfant bouche bée à qui on conte une histoire, tantot fermant les yeux pour s’imprégner de son récit.

Elle imaginait les souffrance de Bulvai et la force de caractères de l’homme qui laissait avant de partir son savoir à La Hire .Puis sa fin son souhait d’être bruler .Le domaine de st Nectaire ,le lac au que oui elle s’en souvenait de leur folies amoureuses .Mais tous cela elle le gardait au fond d’elle .
Elle l’aurait écouté encore des heures lui parler de lui.
Elle laissa le silence s’installer, les yeux fermés, les larmes roulant sur sa joue .Qu’elle essuya rapidement d’un revers de la main.



Maintenant il fallait le briser ce silence .Elle ne voulait plus parler de Bulvai .Cela lui faisait trop mal .Il fallait que la vie continue.
Aussi une petite voix lui parlait.
Kali ne laisse pas ce gamin à la rue, fait quelque chose pour lui.


Je ne saurais trop vous remerciez d’avoir parcouru une partie du royaume pour me rapporter cette épée, ni pour m’avoir parlé de la fin de la vie de Bulvai .Maintenant au moins je sais .J’imagine ses regrets .Mais on ne peut pas faire de retour en arrière.

Elle marqua à nouveau un silence, un temps de réflexion .Celui de se reprendre aussi

Mais je me pose la question ? Que compter vous faire ? Voulez vous rester en Orléans ?
Si cela était le cas, je vous offre mon hospitalité en contre partie de travaux au moulin et si guerre il y avait je vous emmènerai avec moi ?
Quand dites-vous ? Je suis sure que c’est ce qu’aurait voulu Bulvai .Que je prenne soin de vous.
Il vous a tout appris car il a surement jugé que vous en étiez digne et que vous feriez un bon guerrier
.
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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
La_hire
Après son récits, Etienne avait remplit deux verres de vin et avait vidé le sien d’un trait après en avoir tendu un à son hôtesse. Son récit lui avait donné grand soif.

Il regarda Kalimalice pensive, digérer ses propos. Avait-il bien transmis le message posthume de Bulvaï ? Il croyait avoir bien retenu ce qu’il devait transmettre à la guerrière, mais au moment de restituer le message à Kalimalice, l’émotion, le fait d’être céans, le changement radical de vie, la tristesse, le deuil, lui avait fait perdre quelque peu le fil de ses pensées. Il espérait néanmoins ne rien avoir omis même s’il était certain que de petits détails lui reviendraient ultérieurement et qu’ils seraient susceptibles d’intéresser Kalimalice, mais dans l’immédiat, la vue de quelques larmes coulant sur la joue de la guerrière le déstabilisa. Il savait les deux guerriers vraiment amoureux et il savait qu’ils avaient été toujours ensemble en tout instant, même dans le plus fort d’une bataille, aussi dans ces circonstances, il se demanda en la regardant essuyer une larme, par quels mots pouvait-il céans réconforter son hôtesse. Son interrogation fut de courte durée, Kalimalice sortit de son silence.


Je ne saurais trop vous remercier d’avoir parcouru une partie du royaume pour me rapporter cette épée, ni pour m’avoir parlé de la fin de la vie de Bulvai .Maintenant au moins je sais. J’imagine ses regrets. Mais on ne peut pas faire de retour en arrière.

Il inclina la tête en signe qu’il était d’accord avec ses paroles.

Ne me remerciez pas ma Dame, c’était le moins que je pouvais faire pour mon maitre, et je lui en avais fait la promesse. Je pense effectivement qu’il a eu énormément de regrets même s’il n’a jamais voulu me l’avouer, et comme vous dites à juste titre, parfois il est impossible de faire marche arrière et il faut assumer la décision prise même si on la regrette amèrement.

La Hire fut étonné d’avoir eu ces propos. La sagesse n’étant pas l’apanage de la jeunesse, comment avait il pu prononcer ces mots lui qui vivait au jour le jour depuis la mort de Bulvaï ? Depuis qu’il avait quitté sans regret la ferme pour rencontrer Kalimalice, il voyageait en direction d’Orléans sans se soucier du lendemain. Il était insouciant, heureux de sa condition et vivait l’instant présent comme il arrivait. Le fait d’avoir délivré son message ne changerait sûrement rien à cette vie nouvelle. Il regarda Kalimalice pensive et s’apprêta à prendre congé lorsqu’elle lui fit part de sa réflexion qui portait sur l’avenir. Elle lui demanda ce qu’il comptait faire à présent, s’il souhaitait rester en Orléans. Elle lui offrait même l’hospitalité au moulin si tel était le cas, en contrepartie de quelques travaux.

… et si guerre il y avait je vous emmènerai avec moi. Quand dites-vous ? Je suis sure que c’est ce qu’aurait voulu Bulvai .Que je prenne soin de vous. Il vous a tout appris car il a surement jugé que vous en étiez digne et que vous feriez un bon guerrier.

Elle venait de faire mouche. Une lueur embrasa un instant le regard de la Hire. Guerroyer ! Pouvoir enfin montrer sa valeur. Faire preuve de courage et d’audace. Pouvoir appliquer les leçons enseignées par le Licorneux, se distinguer dans la mêlée et lui rendre honneur la victoire acquise... Il le désirait depuis la disparition de Bulvaï, même si ignorant tout de la guerre, il appréhendait la bataille parce que la Mort venait s’y repaitre. Néanmoins la proposition de la baronne toucha une corde sensible, celle de la fierté masculine mais il n’osa pas lui dire qu’il ne voulait pas qu’une femme prenne soin de lui, fut-elle noble, riche et respectable.

Mon maitre a peut-être vu sommeiller en moi un guerrier digne de recevoir son art et il a entreprit de commencer ma formation, mais il ne m’a jamais dit de rejoindre un ost ou un ordre royal tout comme il l’avait fait. Il m’a simplement recommandé d’avoir toujours une conduite chevaleresque et de faire honneur à sa maison, ce à quoi je m’emploie. Je suis donc libre de tout mouvement, par conséquent, j’accepte votre proposition de travail ce qui me permettra entre autre de pouvoir changer de vêtements. Il désigna de ses mains les endroits où l’usure avait fait son œuvre. Je serai également très honoré de poursuivre ma formation à l'art de la guerre le jour où je vous suivrai sur les champs de bataille à travers le royaume. Il leva son index comme pour montrer qu'un détail lui revenait en mémoire.Sur ce point, je voudrais vous informer que Messire Lexhor m’a proposé de rejoindre son armée en cas de mobilisation. Il m’a même informé qu’il pourrait avoir besoin d’un écuyer pour les joutes auxquelles il participe. J’ai accepté compte tenu de l’amitié et du respect qu’il y avait entre lui et Messire Bulvaï, j’espère que vous n’y voyez pas ombrage. Pour le reste, comme nous sommes apparemment en temps de paix, je suis à votre disposition pour travailler dans votre domaine, j’ai travaillé longtemps à la ferme, je pense avoir quelques dispositions. Petit sourire.

Il termina son verre de vin puis prit sa dague et désignant de la pointe de l'arme un morceau de viande du plateau de victuailles.

Puis-je encore ?
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Kalimalice
Elle l’écoutait .Sa main n’avait pas quittée l’épée. Laissant son imagination voir, sentir une main sur la sienne, comme si cette arme pouvait être une union entre elle et son amour mort à jamais
Elle trouva même que pour être aussi jeune, il était plein de sagesse. Surement que les cours prodigué par celui qu’il appelait mon maitre avait donné leur fruit
Elle l’avait invité à s’installer au moulin Oh certes pas pour rien, pas pour ses beaux yeux .Non elle l’avait fait pour continuer ce que Bulvai avait fait et pouvoir encore l’écouter lui parler de lui.
Et voila qu’il accepta mais voila qu’il mettait comment dire ? Un bémol.


Et bien mon jeune ami.

Devant un tel appétit elle se mit à rire.

Oui prenez, mangez, buvez.

Donc vous accepter ma proposition de vous installer au Moulin .Mais, ben oui car vous me dites avoir déjà eu offre de guerroyer et servir comme écuyer sa grâce Lexhor d’Amahir .

Faisant une petite moue quand même.

Bon nous dirons donc que je n’en prends pas ombrage .Car il est vrai que Lexhor et Bulvai était proche, je dirai même comme deux larrons en foire.


Mais elle aurait bien gardé le jeunot à ses côté comme écuyer

Elle eut comme une envie de rire, se rappelant des journées mémorable au domaine Pourpre.
Des cuites, le jour ou la taverne du domaine avait pris feu et bien d’autre histoire .Des discussions pleine de fougue sur la politique du duché.
Une belle époque, de bon souvenir, celle ou le duché vivait.


Alors on va dire que le marché est conclu, que vous habiterez au moulin, ce sera votre maison, travaillerez la terre, puisque vous êtes expérimenté .Vous prendrez les armes avec sa grâce Lexhor et vous serez son écuyer

Un temps de pose

Cela vous convient il ?
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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
La_hire
la Hire était un homme respectueux des valeurs qu'on lui avait inculquées et respectueux des personnes méritantes. Il y avait les personne qu'il avait lui-même rencontré et dont il avait pu jugé la grandeur, l'intelligence, le dévouement, l'humanité, bref toutes ces qualités qui font des hommes de grands Hommes, mais il y avait aussi des personnes dont lui avait parlé des gens de confiance et qui méritaient les honneurs et le respect. Kalimalice qu'il rencontrait pour la première fois faisait partie de la seconde catégorie car il ne la connaissait pas, pourtant il avait tant de fois écouté Bulvaï lui parler de son amour qu'il avait l'impression de la connaître depuis longtemps aussi sa proposition de rester en son moulin lui fit énormément plaisir et il tenta de dissimuler cette nouvelle inattendue en avalant un morceau de viande puis en avalant une grande rasade de vin. Quelques souvenirs de conversation avec l'errant lui revinrent en mémoire.

Oui... je me rappelle certains détails ... Je n'y avais pas prêté attention au début, absorbé par les paroles de mon maitre, mais je vois bien aujourd'hui qu'il ne m'a pas tout à fait dit ce qu'il se passait réellement au domaine Pourpre. Messire Lexhor, lui et visiblement vos amis ne suçaient pas que de la glace lorsqu'ils travaillaient au dit domaine. Et sans vouloir vous offenser, je crois me souvenir que vous preniez part également aux différentes réflexions destinées aux programmes ducaux que votre parti présentait lors des élections. Il secoua la tête doucement en souriant, tentant d'imaginer, espérant mettre des images sur les récits de Bulvaï ... Il m'a raconté beaucoup de chose sur ce domaine ... Beaucoup de personnes respectables y sont venues travailler ... de grandes choses ont été pensées en ce lieu ... il y eut des baptêmes me semble t-il ... il y avait un parc magnifique aussi je crois ... je crois également me souvenir d'un incendie un peu louche qui a prit bizarrement et qui fut maitrisé d'une façon assez ... comment dirais-je ... inhabituelle ! non?? Un large sourire éclaira son visage. Je n'ai connu mon maitre qu'à son crépuscule, pourtant, que n'aurais-je donné pour le connaitre à cette époque où je l'imagine croquer la vie à pleines dents entourés de ses amis qui lui étaient chers.

Il resta un moment pensif, les noms cités par Bulvaï lui revenaient doucement en mémoire, des personnes qui lui étaient inconnues mais en même temps qui lui semblaient familières : Lexhor, Gillas, Manoncoeur, Fur, François, Guizmo, Tchuckmasli, Ancelot, Nanozevich, Winnette, Fred, Rhân, Damejustine, Saino ,… et bien évidemment Kalimalice. Combien étaient désormais au coté d’Ari comme l’était l’errant ? Combien étaient encore en vie ? Qui pourrait-il encore rencontrer des amis chers à Bulvaï ? Il ne s’était jamais posé la question mais elle lui arrivait en tête alors que Kalimalice lui proposait de rester en son logis, de travailler sa terre …

Oui cela me convient bien évidemment ! C’est même grand’honneur que vous me faites. Vous n’aurez pas à le regretter ma Dame, je suis travailleur et je saurai prendre soin de vos champs pendant que votre fonction de maréchal de France vous tiendra éloignée de votre domaine. Et si vous m’en jugez digne, peut-être un jour deviendrais-je aussi votre ami. Quant aux armes, Bien que Messire Bulvaï m’ait beaucoup appris, il me manque l’essentiel : me retrouver au cœur de la mêlée et faire honneur à sa maison. Cela pourra m’arriver aux cotés de Messire Lexhor mais il est aussi possible que cela puisse m’arriver aussi à vos cotés, car pour le moment, je suis en Orléans alors que les Lames d’Amahir se couvrent de gloire en Berry ou en Touraine. Regardant l’épée de la Licorne que manie la guerrière. Et en attendant, peut-être aurons-nous même le temps de faire quelques duels avant de partir en campagne ? Et puis peut-être pourrais-je être un jour vostre écuyer lors d’une joute ? Je serai l’écuyer de Messire Lexhor pour la Saint Michel, mais il y aura certainement d’autres joutes auxquelles il ne participera pas… peut-être voudrez-vous y prendre part ?

Il se tut conscient qu’il était inutile d’échafauder des plans sur l’avenir … il y avait la guerre … elle était maréchal de France et avait peu de temps à lui consacrer … il était pauvre et sa préoccupation était de travailler en attendant de partir avec la lance de Lexhor pour défendre le duché. Il était tard, le soleil se lèverait demain sur un jour nouveau.
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Kalimalice
Ils avaient continué à parler .Elle l’avait écouté, le passé revivait, les souvenirs affluaient………..

[plus tard ]


L’homme s’était installer au domaine, faisant parti de la maison .Même que Bertille l’avait accepté chose plutôt exceptionnelle car elle n’aimait pas trop les étrangers.

La guerre s’installait et vint un moment ou la maréchale de France du domaine royal devait se rendre sur le front.

ce soir la Kali fit appeler Etienne


Je dois partir sur le front .Je te demande de t’occuper du moulin et si sa grâce Lexhor a besoin de toi .Je compte sur ta rapidité et ta disponibilité. Mets ton épée au service du duché.

Aller je ne vais pas perdre de temps .Tu veux bien préparer mon cheval, pendant que je fais mon paquetage.


Elle n'aimait pas que les adieux s’éternisent .Son baluchon à la main remplit du strict minimum .braies et chemises .
Elle rangea son épée contre la selle et enfourcha l'animal qu'il avait préparer .
Elle enfourcha sa monture et sans un regard en arrière ,elle talonna et parti .

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Kali,Marie ,Liselotte de Cheroy ,Maréchale de France
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