La_hire
Cela faisait plusieurs jours déjà que Kalimalice maitresse des lieux et maréchal du Domaine Royal à ses heures perdues étaient parties rejoindre le front pour être à la tête des troupes royales lorsqu'elles seraient au plus fort de la mêlée. "Ralliez-vous à mon panache blanc" aurait-elle pu leur dire pour donner courage et bravoure aux soldats qui marcheraient face à l'ennemi et dont beaucoup ne reviendraient pas entiers.
Etienne de Vignolles pensait à la baronne en regardant les premières lueurs du soleil poindre à l'horizon. Il s'était levé de bon matin car le travail l'attendait. Elle lui avait offert le gîte dans son domaine en échange de quelques travaux dans les champs mais avait du rapidement partir pour la Touraine avant de lui expliquer ce qu'elle attendait réellement de lui. La Hire avait passé toute son enfance dans la ferme familiale, aussi savait-il parfaitement ce qu'il fallait faire en cette période de l'année.
Il regarda autour de lui et aperçut Bertille entrer dans le moulin. Il ne la connaissait guère et n'avaient encore guère eu le temps de l'apprécier ou ne serait-ce que discuter un moment car la servante était plutôt d'une nature bougonne et n'aimait guère les étrangers. Comme il avait faim, la rejoignit dans la bâtisse et la salua.
Bien le bonjour Bertille, c'est une belle journée qui s'annonce ne croyez-vous pas ?
Bertille le regarda et La Hire eut du mal à comprendre si elle esquissait un sourire telle une jeune femme qui tentait de cacher sa timidité ou si son sourire était plutôt destiné à faire comprendre au jeune homme qu'il lui fallait rapidement prendre un bout de pain et un bout de viande et aller au plus vite dans les champs. Il prit son couteau à sa ceinture et tailla une tranche dans la miche de pain puis fit de même avec la terrine et avala le tout. Il s'essuya les lèvres du revers de sa manche et regarda la servante avec un grand sourire.
Votre terrine est vraiment excellente !! Les petits champignons qui vous y avez ajoutés apportent une bonne saveur qui se mélange bien avec le vin que vous avez utilisé. Sancerre si je ne m'abuse ...
Elle lui sourit doucement et La Hire ne sut pas s'il avait donné la bonne réponse ou si elle était désireuse de le voir quitter sa cuisine. Mais Étienne ne lui en tint pas rigueur car il savait que tôt ou tard, à force de vivre dans le même domaine, elle finirait par apprendre à le connaitre voire éventuellement l'apprécier. Étienne se leva et prit congés.
Je vous remercie Bertille pour le pain et la viande et je vous souhaite une bonne journée. Si d'aventure quelqu'un venait me chercher, je suis dans le champ à la lisière nord du domaine, le labour doit être fait avant les premières gelées et la parcelle est grande, cela demandera quelques jours.
Étienne essuya son couteau avant de le remettre dans son étui salua la servante d'un signe amical de la tête puis sortit du moulin. L'automne était là, les premières feuilles commençaient à jaunir.
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Etienne de Vignolles pensait à la baronne en regardant les premières lueurs du soleil poindre à l'horizon. Il s'était levé de bon matin car le travail l'attendait. Elle lui avait offert le gîte dans son domaine en échange de quelques travaux dans les champs mais avait du rapidement partir pour la Touraine avant de lui expliquer ce qu'elle attendait réellement de lui. La Hire avait passé toute son enfance dans la ferme familiale, aussi savait-il parfaitement ce qu'il fallait faire en cette période de l'année.
Il regarda autour de lui et aperçut Bertille entrer dans le moulin. Il ne la connaissait guère et n'avaient encore guère eu le temps de l'apprécier ou ne serait-ce que discuter un moment car la servante était plutôt d'une nature bougonne et n'aimait guère les étrangers. Comme il avait faim, la rejoignit dans la bâtisse et la salua.
Bien le bonjour Bertille, c'est une belle journée qui s'annonce ne croyez-vous pas ?
Bertille le regarda et La Hire eut du mal à comprendre si elle esquissait un sourire telle une jeune femme qui tentait de cacher sa timidité ou si son sourire était plutôt destiné à faire comprendre au jeune homme qu'il lui fallait rapidement prendre un bout de pain et un bout de viande et aller au plus vite dans les champs. Il prit son couteau à sa ceinture et tailla une tranche dans la miche de pain puis fit de même avec la terrine et avala le tout. Il s'essuya les lèvres du revers de sa manche et regarda la servante avec un grand sourire.
Votre terrine est vraiment excellente !! Les petits champignons qui vous y avez ajoutés apportent une bonne saveur qui se mélange bien avec le vin que vous avez utilisé. Sancerre si je ne m'abuse ...
Elle lui sourit doucement et La Hire ne sut pas s'il avait donné la bonne réponse ou si elle était désireuse de le voir quitter sa cuisine. Mais Étienne ne lui en tint pas rigueur car il savait que tôt ou tard, à force de vivre dans le même domaine, elle finirait par apprendre à le connaitre voire éventuellement l'apprécier. Étienne se leva et prit congés.
Je vous remercie Bertille pour le pain et la viande et je vous souhaite une bonne journée. Si d'aventure quelqu'un venait me chercher, je suis dans le champ à la lisière nord du domaine, le labour doit être fait avant les premières gelées et la parcelle est grande, cela demandera quelques jours.
Étienne essuya son couteau avant de le remettre dans son étui salua la servante d'un signe amical de la tête puis sortit du moulin. L'automne était là, les premières feuilles commençaient à jaunir.
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