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[RP] Domaine de Morgana et Chankel

Morgana13
Elle regardait Aelis s'appliquer , les mains dans l'écuelle, mélangeant la mixture pour la pâte.. Elle ne put s'empêcher de rire en entendant la petite et son "beurk..ça colle..."

Elle avait sur le visage une grimace éloquante de dégout.. Morgana ne la quittait pas des yeux amusée par la scènes.. Sans un mot elle glissa ses mains dans l'écuelle par dessus celle de la petite.. Elle commença à malaxer avec elle...


Tu vois il faut bien mélanger, la farine va se gorger d'eau et si le mélange est bien dosé.. Bientôt ça ne collera plus..

Elle malaxait doucement, sentant les mains de la jolie "piratesse" au passage.. Si ça continue de coller il faudra rajouter de la farine.. C'est presque comme faire de la pâte à pain..

Petit à petit la pâte devenait plus homogène, bien souple... Elle ne collait plus.. Morgana sourit doucement en sortant les mains du récipient.. Elle déplia deux torchons, qu'elle plaça bien a plat sur la table.. Elle attrapa la pâte et la coupa en deux, puis fit deux belles boules prête à être travailler.. Elle en posa une devant Aelis et garda la seconde en main..

Voila , avec cette boule tu pourra faire l'objet que tu souhaite.. As-tu une idées? As tu réfléchit un peu?

Elle lui sourit et s'approcha doucement puis lui glissa à l'oreille.. Que penses-tu d'un repose pipe tout décoré? Il aimerait ça parrain non?

Morgana s'amusait à passer sa boule de pâte d'une main à l'autre attendant que la jolie piratesse lui réponde.. La brunette souriait de toutes ses dents, comment résister à Aelis? Impossible!

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Aelis.
La petite laissa Cana prendre la main sur la pâte afin de faire en sorte qu'elle ne colle plus aux doigts. Elle malaxa avec elle et au bout de quelques temps, comme par miracle, la pâte cessa de coller. Elle était souple et douce sous les doigts, et Aelis retrouva le sourire comme par miracle.
Cana lui demanda alors si elle avait une idée de ce qu'elle voulait réaliser. En réalité elle n'en avait aucune! Mais bien sûr la jeune femme lui fit immédiatement une proposition, un repose-pipe. Sans réfléchir, la môme hocha vivement de la tête avec un grand sourire, avant de se rembrunir un peu.


- Mais toi tu sais la forme que faut faire? Pace que moi ze sait pas comment c'est...

Elle avait le front soucieux.
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Morgana13
L'idée du repose pipe semblait avoir plu à Aelis, Morgana sourit puis réfléchit en l'entendant demander si elle connaissait la forme à faire. Bonne question en fait, elle en savait guère plus la brune. Elle avait déjà vu des repose pipe mais pas en pâte à sel.. Elle réfléchit un instant..

Mhhh.. On pourrait lui en faire un en forme d'animal non? Tu as un animal préféré toi? Ou ce p'être celui de parrain.. Euuh tu sais celui qu'il préfère?

Elle regardait l'air d'Aelis , sourcil froncés, l'air ennuyée .. Elle s'assit près d'elle en continuant de jouer avec son bout de pâte. Un léger courant d'air vint lui rafraichir le visage... Elle scruta le jardin du regard cherchant un animal pas trop compliqué à réaliser...
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Aelis.
Bon, elles avaient une idée de l'objet à réaliser, mais pas celle de la forme. Faire un animal? Un animal qu'elle aimait bien ou alors celui de parrain? Elle n'en avait aucune idée. Elle secoua donc la tête et regarda autour d'elle tout en pétrissant la pâte entre ses doigts, l'étirant, l'allongeant, la rabattant en une boule informe. Elle regarda sa cousine:

- Dis, tu sais comment on fait les dragons toi? Pace que c'est ça le mieux...

Bah oui, c'était pas facile, mais n'en ayant jamais vraiment vu, la gosse ne pouvait pas imaginer le travail que cela représentait.

- Ou alors ze fait un coeur, zuste pace que z'aime parrain!
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Morgana13
Elles s'étaient appliquer à faire le porte pipe en forme de coeur ... Morgana elle, avait fait des petits pendentifs en forme d'animaux. Elle avait bien réfléchis et avait choisis.. Pour Aelis ça serait un dauphin, Gaius lui en avait tellement parlé plus jeune qu'elle avait presque l'impression d'en avoir déjà vu.. Pour les jumelles de son fillot, un oiseaux . Elles avaient été les mettre a sécher, plus tard elles les peindraient et les cuiraient.. Morgana avait raccompagner Aelis chez Thais. Rendez vous était pris pour finir la surprise après le séchage

[Quelques jour plus tard...]

Elle avait entendu son fillot en taverne demander si "ils en faisaient un", elle avait vu le visage de son époux blêmir. Elle en voulu un instant à Marsou, il connaissait son histoire pourtant.. Après avoir quitté la taverne, elle était restée pensive. Elle se souvint d'un voyageur croisé en taverne quelques mois auparavant, de ses paroles aux sujets d'une femme un peu sorcière en direction de la Provence.. Vers Narbonne .. La nuit passa, et le matin vint. Elle n'avait pas oublié la veille. Elle se décida sur un coup de tête, prépara ses malles , prête à prendre la route ..

Elle fit charger la charrette, prit un vélin et écrivit à son tendre époux..


Citation:
Mon tendre époux,

A l'heure ou vous lirez cette missive, je serais sans doute sur les routes. Je dois partir, et trouver cette femme dont un sieur voyageur m'avait parlé, il y a quelques temps déjà. Vous savez pourquoi j'ai décider de stopper la mairie n'est ce pas?

Hier en taverne lorsque mon fillot a demandé si "nous en faisions un", j'ai vu votre visage et votre regard.. Je me demande si je vous mérite ne réussissant point à vous donner descendance. Je maudis ces brigands qui m'ont presque levé le droit d'enfanter par pur égoïsme.

Je dois tenter tout ce qui est possible pour pouvoir vous offrir héritier. Je vous imagine déjà dans le rôle de père. Je sais à quel point ce serais un beau cadeau, je sais aussi que vous m'avez épousé en connaissance de cause, mais ...

J'espère que je trouverais cette dame, j'espère qu'elle pourra quelque chose pour nous. J'espère aussi que vous ne m'en voudrez pas, que vous ne serez point en colère en découvrant mon départ de la sorte. Prenez soin de vous mon époux, ainsi que de mon vieux tuteur et n'oubliez pas combien vous comptez pour moi..

Je vous embrasse tendrement

Votre épouse



Elle se demandait que serait la réaction de Chankel, elle espérait qu'il comprenne, qu'il lui en veuille pas. Elle souffla doucement sur le vélin et alla le poser bien en vue sur le buffet . Elle scruta un instant leur nid du regard, laissa s'échapper un triste soupir puis passa la porte direction la charrette et la route. Elle n'était jamais parti, que lui réservait l'avenir? Elle savait qu'une chose , qu'elle devait partir au plus vite sans avertir son époux, son tuteur ou sont fillot. Ils étaient les seuls a réussir à l'influencer , elle le savait, elle ne voulait pas changer d'avis..

Elle regarda leur maison s'éloigner, puis l'atelier de son fillot, suivi du moulin de Chankel. Elle eut un gros pincement au coeur, elle inspira puis expira... Les portes de la ville étaient là, devant elle . Il était l'heure...

_________________
Chankel
[Un matin comme les autres en principe... Sauf que...]

Une bonne journée de travail, un petit tour en taverne, Morgana et lui avaient ramené la petite Aelis chez elle, lui la portant sur ses épaules, courant et la secouant pour la faire rire, Morgana courant derrière eux, chatouillant la petite. Peut-être pas très bien de l'exciter ainsi avant de la coucher, mais ils s'étaient bien amusés tous les trois.

Arrivés chez eux, il avait bien vu que Morgana était songeuse. Mais il n'y avait pas attaché plus d'attention que ça. Il avait déjà oublié la remarque de son ami Marsou. Il savait Morgana très concernée par le fait qu'elle ne pourrait avoir d'enfant, qu'elle le regrettait infiniment et détestait en parler avec d'autres, mais lui l'avait accepté depuis longtemps et cela ne le travaillait pas. Passer sa vie "juste" avec Morgana ne lui faisait pas peur, même si en effet, le fait d'avoir eu Aelis à la maison lui avait fait un petit pincement au cœur en voyant ce qu'une vie de famille pourrait être.

Il pensait donc simplement qu'elle regrettait un peu son occupation incessante à la mairie, et se sentait un peu inutile parfois. Il comprenait cela : cela devait être difficile de passer brutalement d'une occupation constamment presque frénétique à une vie plus calme.

Il s'était couché comme d'habitude, harassé par une journée de travail. Son épouse l'avait rejoint et ils s'étaient aimés doucement et tendrement avant qu'il ne plonge dans un profond sommeil.

Quand il se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel. Morgana n'était plus à côté de lui et sa place était froide déjà. Elle s'était levée il y avait un moment déjà. Pas encore inquiet, car cela arrivait de temps en temps, il se leva pour faire sa toilette et s'habiller. C'est en entrant dans leur pièce à vivre pour aller à la cuisine que son cœur s'arrêta un instant de battre avant de repartir frénétiquement. Une lettre en évidence sur le buffet. D'Elle, forcément... Et que pouvait-elle annoncer d'autre ainsi qu'une terrible nouvelle ?

Il se dirigea rapidement vers le buffet et prit la lettre dans ses mains. il la tourna et la retourna un long moment, se demandant ce qui lui arrivait, ce qu'elle pouvait lui dire. Il finit par l'ouvrir et la lire. Une fois sa lecture terminée, il se laissa tomber sur la chaise la plus proche. Une fois encore il n'avait rien compris et avait sans doute été en-dessous de tout. Il n'avait pas compris la détresse de son épouse la veille, n'avait donc pas pu la rassurer et maintenant la voilà partie ! En colère, oui, il l'était. Mais pas contre elle. Contre lui qui l'avait laissée partir. Sur les routes. En ces temps troublés. Pour aller chercher quoi ? Une chimère. Elle allait tenter de la sorcellerie, en reviendrait peut-être transformée, mais plus elle-même... Être père, oui : sans doute cela serait-il merveilleux. Mais pas au prix de sorcellerie ! Il l'aimait telle qu'elle était. Il l'avait choisie en connaissance de cause. Elle disait que peut-être un miracle pourrait arriver... Et il approuvait. Sans trop y croire. Et maintenant la voilà partie. Essayer de provoquer ce miracle.

Et il restait assis là, sa lettre en main, la regardant encore sans la voir, perdu dans ses mornes pensées. Envie de rien...

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--Gaius
Ce matin là il n'avait croisé personne l'fossile. Pas de Chankel au moulin, pas de brunette au fournil. Il fit la moue, pas normal que le fournil soit clos à cette heure de la matinée. Il fila, direction le domaine aussi vite que ses vieilles jambes le portèrent.

Il entra par la porte de la cuisine, pas un bruit rien, étonnant de pas entendre sa brunette chanter. Depuis qu'elle avait cessé la mairie, elle chantait dans la maison, enfin si on peut appeler cela chanter. Le chant d'une casserole était le terme plus juste. Ce matin là, pas de casserole chantante à l'horizon, le silence. Un silence qui ne présageait rien de bon.

Il passa la porte direction la pièce à vivre, il stoppa net en apercevant le grand gaillard Breton assis sur une chaise le regard perdu..


Hey Chankel!
lança-t-il avant de rajouter ça va pas? un soucis? Où est donc ma brunette? Le fournil est fermé.. Est-elle malade?

Il aperçut la lettre que Chankel tenait entre ses doigts. Il grimaça l'air inquiet.


T'as reçu une mauvaise nouvelle?


Bien loin de se douter du coup de tête de sa pupille le vieux. Il posa sa main sur l'épaule du jeune homme.

Chankel? ça va pas? Elle est où ma farouche?


Quelle drôle de question. C'était presque évident à voir le regard vide qu'avait le Breton. Il resta là un instant, attendant que Chankel se décide à ouvrir la bouche pour lui répondre.

Chankel
Citation:
Hey Chankel! ça va pas? un soucis? Où est donc ma brunette? Le fournil est fermé.. Est-elle malade?


Il ne réalisait même pas que quelqu'un était entré, qu'on lui parlait. C'était comme un bruit de fond dans la grisaille qu'était brusquement devenue sa vie...

Citation:
T'as reçu une mauvaise nouvelle?

Chankel? ça va pas? Elle est où ma farouche?


Il sursauta quand le vieillard posa la main sur son épaule. Il le regarda un instant sans comprendre de suite ce qu'il lui demandait. Puis il revit la lettre, se souvint de son contenu, et regarda Gaius, les yeux au bord des larmes. Il avait rarement pleuré, le breton, mais il en était très proche en cet instant. En même temps, la main sur son épaule lui faisait du bien : il n'était pas seul !

Il tendit la missive à Gaius sans un mot : il aurait sangloté s'il avait ouvert la bouche à cet instant ! Il le laissa la lire, puis :


Elle est partie, Gaius. Elle est partie ! Sans moi ! Elle veut un héritier, Gaius. Mais je m'en fous, moi, d'un héritier. C'est elle que je veux !

Certes la lettre n'était pas une lettre d'adieu. Son épouse avait l'intention de revenir. Mais quand ? Point de réponse dans la missive. Il ne savait même pas où elle comptait se rendre. Et avec la guerre qui faisait rage, il avait des raisons de s'inquiéter ! Il se sentait coupable de ne pas l'avoir comprise, peut-être aussi de ne pas s'être fait comprendre. Coupable d'avoir éprouvé ce plaisir familial lors de la présence de la petite piratesse. Et surtout coupable de ne pas être près d'elle. Elle était débrouillarde, certes, mais n'avait pas quitté son village depuis si longtemps : que savait-elle encore des dangers de la route ? Il se leva, se tourna vers Gaius et poursuivit, des sanglots plein la voix :

Gaius, que puis-je faire ? Que dois-je faire ? Si je savais où elle compte aller, je l'y rejoindrais immédiatement. Mais là....

L'air désespéré, il regardait le vieillard qui n'allait sans doute pas tarder à réaliser l'étendue du désastre...
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--Gaius
Le Breton ne pipa mot, il tendit juste la missive que le vieux saisit rapidement. Il la parcourut du regard, blêmissant un peu plus à chaque mot. Elle était partie! Elle avait pris la route sans rien dire! Avait-elle pensé que la guerre faisait rage?

Le fossile devint plus blanc qu'un linge en prenant conscience des dangers possibles pour sa pupille qui ne connaissait rien en dehors de St-Liziers.


Un héritier? Elle compte te le donner comment si il lui arrive malheur sur les chemins?!! Corne de bouc de CORNE DE BOUC!!!! Mais qu'a-t-elle dans la cervelle !! Sait-elle les danger des chemins?!!!
lança-t-il en piétinant sur place..

Elle va où? Qui est cette femme? Où est -elle?


Voici le fossile tournant en rond, la missive en main, ronchonnant tout ce qu'il sait .. Elle veut me tuer elle c'est po possible ça!

Il tournait et virait près du Breton. Il sentait bien son désarroi et aurait voulu répondre aux questions de celui-ci. Le hic il en savait encore moins que lui le vieux.


Tu lui as écrit ? Faut lui demander où elle compte aller non? Pas la peine de prendre la route sans savoir vers où elle est partie. Corne de bouc de corne de bouc!!

Il regarda à nouveau la missive, se mordillant les lèvres, continuant à faire les cent pas. Il stoppa face à Chankel qui semblait anéanti . Que faire? Lui écrire!! La raisonner?? mmmh.. ça reviendrait à raisonner une mule ... Il réfléchit un instant, les yeux rivés sur le vélin. Elle sait que tu t'en fous toi? Faut lui dire heiin? T'vas lui écrire? J'le fait moi? Nan pas moi, si je le fais, elle va fuir encore plus loin vu ma colère!

Mort d'inquiétude le fossile. Imaginer sa petiote seule sur les routes avec tous les dangers existant...

Mais qu'est-ce qu'il lui est passé par la tête?? Pourquoi d'un coup comme ça, elle part? Il s'est passé quelque chose??

Il savait bien que passer d'une tonne de travail à plus rien ne devait pas être si facile pour la brunette. Il savait bien pourquoi elle avait levé le pied, elle lui avait dit à demi mot. Mais de là à partir de la sorte, sans rien dire, comme une voleuse. Il reprit les cent pas devant le Breton..

Corne de bouc de corne de bouc... Tout elle m'aura tout fait, mais alors là...là c'est inconscient!!!

Il tentait de réfléchir, p'être la solution lui viendrait? Tourne et vire encore en regardant Chankel .. Les voila aussi inquiet un que l'autre. Gaius tentait de se rassurer un peu, ne serait-ce qu'en apparence..


Chankel
Oui, il s'était passé quelque chose. Oh trois fois rien aux yeux du breton... Son fillot préféré avait suggéré que peut-être Morgana et lui étaient en train de fabriquer un héritier... Trois fois rien pour Chankel. Beaucoup plus pour Morgana. C'était bien ce qu'elle disait dans sa lettre. Le déclencheur involontaire avait été cette plaisanterie de Marsou !

Et lui, son époux, n'avait pas remarqué comme cela l'avait touchée.


Je ne sais pas où elle va, Gaius, je ne connais pas cette femme, je ne sais pas où elle est. Et je ne suis pas sûr qu'elle sache les dangers des chemins. Pour une Dame en plus....

Non, elle ne voulait sûrement pas le tuer, son fossile qu'elle adorait. Comme elle ne voulait pas lui faire de mal à lui, son mari. Mais là, sur le coup, c'est vrai qu'elle avait fait fort !

Lui écrire ? Oui, bonne idée ! La raisonner ? Il était d'accord avec Gaius : on ne raisonnait pas Morgana. On attendait qu'elle se rende compte avoir fait une erreur et on pouvait alors seulement lui suggérer autre chose.


Elle sait que je m'en fous, oui. Enfin, je crois... Mais pas elle, Gaius, pas elle ! Je crois que... Marsou... hier soir... Il a demandé si on faisait un héritier... J'ai pas fait plus attention que ça... Il baissa les yeux, penaud. Mais elle, apparemment si ! C'est ce qu'elle mentionne dans sa missive...

Il regarda un instant le vieillard inquiet virevolter dans la pièce, puis dit :

Vous avez raison, Gaius. Je vais lui écrire. Lui rappeler combien je l'aime, lui confirmer que je n'attache que peu d'importance à un héritier, en tous cas bien moins qu'à sa présence, et lui demander ce qu'elle compte faire !

Il prit un vélin neuf dans le buffet, ainsi qu'une plume d'oie pas encore trop mâchouillée, un peu d'encre, et retourna s'assoir à la table.

Citation:
Mon épouse adorée,

Je me demande parfois à quoi vous pensez, voire même si vous pensez ! Je suis effaré, tout comme Gaius, que vous soyez partie sur les routes de la sorte ! Avez-vous pensé à la guerre qui faisait rage un peu partout ? Aux brigands qui se promènent sur ces routes ? A l'inquiétude de votre époux ? A celle de votre tuteur ? Sans compter que ces raisons que vous invoquez sont issues de votre seule imagination.

Morgana, mon Aimée, je n'ai nul besoin de l'héritier éventuel que vous pourriez me donner ou pas. Par contre, j'ai besoin de mon épouse près de moi. Maintenant et pour toujours. Et pour rien au monde je ne veux la voir prendre des risques. Pas seule en tous cas ! S'il vous arrivait malheur, jamais je ne me pardonnerais de ne pas vous avoir comprise.

Alors, de grâce, revenez-moi aussi vite que possible. Ou dites-moi où je puis aller vous retrouver afin de peut-être mener ensemble cette quête qui vous fait faire n'importe quoi !

Je vous embrasse avec tout mon Amour,

Chankel, votre époux pour toujours


Il se relut, puis tendit la lettre à Gaius, guettant son approbation. une fois la lecture terminée et un hochement de tête obtenu, il reprit la lettre, y posa son cachet, puis la confia à son pigeon préféré après s'être levé. Lui saurait trouver Morgana. Si seulement il était lui-même un pigeon....

Allez Gaius... Essayez de vous trouver une occupation afin de penser à autre chose. Je vais m'occuper des moutons de Morgana. j'imagine qu'ils ont besoin d'être nourris ! Venez avec moi si vous voulez ?

Il posa un instant sa main sur l'épaule du vieillard, se montrant bien plus rassuré qu'il ne l'était, puis sortit de la maison après avoir rangé plume et encrier. Il essaya de chasser les images qui lui venaient d'une Morgana cheminant seule quelque part sur une route, à la merci du premier soudard venu. Il ne pouvait rien y faire pour l'instant.... Et il se dirigea vers l'enclos des dodus...
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--Gaius
Il avait hoché la tête d'un air approbateur après la lecture de la missive .. Il espérait que la brunette ne fasse pas sa mule. Mais il ne se leurrait pas le vieux, il la connaissait bien. Plus têtue qu'une mule !!

Il pestait encore en faisant les cent pas, s'inquiétant comme jamais. Le Breton allait s'occuper des moutons et lui devait trouver à faire. C'est qu'il avait envie que d'une chose le fossile, aller chercher sa farouche par la peau du séant et la ramener près de son époux.


Elle va m'entendre Corne de bouc..j'vous l'dis moi si elle revient entière c'est moi qui la pend comme un piment!


Il espérait qu'elle réponde et vite car pour l'instant il se sentait impuissant le vieux. Il suivit le Breton du regard puis prit la route de la cuisine. Il la scruta du regard sans grande envie de préparer quelque chose.. Il resta là , planté un moment à ronchonner et soupirer .

Il se sentait fatigué le vieux, lui qui pensait qu'une fois marié sa pupille le laisserait souffler, bah c'était bien mal la connaitre.. Il finit par sortir par la p'tite porte . Il tournait en rond dans le jardin, les yeux rivés sur tous les volatiles passant. Il pensait à sa brunette inconsciente, à son époux mort d'inquiétude et aux chemins peu sûrs. Il finit par rejoindre le breton qui s'occupait l'esprit au milieu des moutons. Il l'observa un instant, il avait l'air éteint le Chankel. Se rendait-elle compte à quel point il tenait à elle son époux??


T'inquiète pas Chankel, elle a de la ressource la brunette... Elle reviendra entière..

Que dire de plus pour tenter de le rassurer? Gaius essayait de se rassurer lui même au passage. Il soupira doucement et rajouta...

Tu m'dis dès qu't'as des nouvelles heiin ?? J'vais m'installer près du saule..

Il esquissa un sourire difficile, puis se retira vers le saule, pensif.

Chankel
Pas très dodus, les moutons de son épouse ! C'est qu'ils demandaient du temps pour l'entretien, les bestiaux. Et du temps, Morgana n'en avait que depuis peu ! Il commença par les nourir. Abondamment. Les pauvres n'avaient que la peau sur les os ! De l'eau aussi, cela ne pouvait pas faire de mal. Il n'avait pas envie d'aller au moulin aujourd'hui, le breton. Envie de rien d'ailleurs... Il prit quand même pitié du moins maigre des moutons qui semblait avoir besoin d'être tondu. Il avait déjà fait ça dans le passé, et savait où Morgana rangeait son matériel. Il se dirigea donc vers la remise et en ressortit quelques instants plus tard, le grand couteau bien aiguisé dans une main, et un sac dans l'autre.

Il allait commencer la tonte quand son pigeon se posa sur son épaule, un message attaché à sa patte. Il laissa tomber sac et couteau et s'empara fébrilement du message, déroula le parchemin. Oui c'était elle. Elle était encore en vie ! Il le lut rapidement :


Citation:
Mon tendre Breton

J'imagine sans mal mon vieux tuteur s'écriant à tue tête "Corne de bouc" , et votre désarroi . Je m'excuse de l'inquiétude dans laquelle je vous plonge, vous qui comptez tant. Je n'ai pas pensé à l'état des routes ou à la guerre qui fait rage quand j'ai pris la route. Je n'ai pensé qu'à partir.. partir vite..

Vous devez me trouver bien égoïste, de n'avoir pas plus réfléchis . Les mots de mon fillot préféré résonne encore en moi. Je sais bien qu'il s'amusait mais comment puis je rire de ce qui me ronge secrètement..

J'ai toujours espéré un miracle, je vois les autres s'arrondir alors que moi je reste vide. Vide du fruit de notre mariage, vide de l'enfant qu'une femme doit offrir à son époux.

Tant de chose on changé à St Liziers, le temps ne passe plus, les rires se font rare.. Je me souviens de votre sourire lorsque Aelis a dormi dans nos murs. J'aimerais tant que vous ayez ce sourire en permanence.. Je sais bien que vous m'aimez au point d'être près à faire une croix sur le fait d'avoir descendance.. Mais n'est-il point de mon devoir de vous rendre heureux??

Je me sens perdue, je sais juste que je dois continuer ma quête ou que cela me mène.. Je dois essayer...

Cette nuit le voyage fut sans encombre, j'espère qu'il en sera de même pour la prochaine à venir. Je n'ai pas croisé âme qui vivent dans cette ville.. Ce n'est pas plus mal, je n'ai point envie de parler.. Je vais ranger mon camp de fortune, charger la charrette et reprendre la route..

Je vous embrasse tendrement mon époux.

A très vite..



ps: Prenez soin de mes moutons et de mon vieux tuteur tordu...


Il se laissa tomber par terre, juste à côté du couteau. Quand elle avait quelque chose en tête, elle ne l'avait pas ailleurs ! Et bien sûr pas un remord... Il ne put s'empêcher malgré tout de sourire un peu. Elle ne lâcherait pas l'affaire si facilement. Il s'en était douté, mais cela ne l'empêchait pas d'être cruellement inquiet. De se sentir cruellement seul. Et de se sentir cruellement stupide... Cette histoire de descendance la travaille bien plus qu'il ne croyait !

Il planta le couteau dans la terre, posa le sac par-dessus, et se releva. Gaius se reposait un peu plus loin, à l'ombre du saule. Il s'en approcha. Comme il ne dormait point, il lui tendit la missive.


Elle va bien. Mais elle continue.... Je ne sais toujours pas vers où... Je ne sais toujours pas pour combien de temps.... J'en veux pas de cet héritier moi, Gaius. Je veux mon épouse ! Allez, je vous laisse lire... J'vais tondre c'te bête en attendant...

Il était de plus en plus en colère. Il s'en voulait de plus en plus. Elle était loin, seule, et lui ici et complètement impuissant. Il retourna prendre le sac et le couteau en bougonnant, attacha le mouton et s'absorba dans sa tonte.
_________________
--Gaius
Il n'avait pas pu se reposer, son vieux cerveau était en ébullition en pensant à sa pupille. Il se posait plein de questions, jamais elle n'était partie auparavant. Pourtant elle avait eu des bas, mais pas au point de partir comme une voleuse !

L'accent du Breton le sortit de ses pensés. Il semblait totalement démuni face au départ précipité de l'épouse farouche. Gaius tendit l'oreille aux mots de Chankel et se remit à ronchonner en attrapant le vélin tendu vers lui.


Comment ça elle dit pas où , ni quand ? Corne de bouc! C'est pas possible d'être aussi têtue!! J'me demande de qui elle a tiré ça elle.. Quand j'vais l'avoir sous la main, j'vais lui souffler dans les bronches à cette mule!

Il posa les yeux sur la missive et la parcourut rapidement, ronchonnant de plus belle.


C'est quoi c'te idée qu'elle a bon sang! Vais lui en dire quatre moi à elle!

Il replia la missive et se redressa. Chankel lui était parti tondre, l'air perdu. Le vieux aurait voulu savoir où elle se trouvait pour la ramener saucissonnée jusqu'à son époux. C'était décidé il allait lui écrire à la brunette. Il se dirigea vers la maison d'un pas décidé. Il attrapa un vélin et s'installa sur la table de la cuisine..

Citation:
Ma chère p'tiote

Pourrais-je savoir où tu es? Te rends-tu compte de l'inquiétude dans laquelle tu plonges ton époux?? Je ne pensais pas que tu étais inconsciente à ce point !!!

Les routes sont dangereuses et toi tu pars comme une voleuse et seule! Tu as de la chance que mes vieux os ne puissent t'attraper , je te passerais l'envie moi, d'inquiéter de la sorte les gens qui t'aiment !!

Corne de bouc Morgana, reviens! Pense à ton époux, à ton vieux tuteur, à tes moutons.. Pense à tout ce que tu veux mais ramène ton séant dans les plus brefs délais!

Selon les explications de ton Breton, ton fillot aurait dit une boutade qui t'as touchée au point de partir à la recherche de chimère. Alors laisse donc les chimères aux autres et vient sauver tes moutons que ton époux tond et re tond et re re tond pour ne pas devenir fou !

Morgana ma pupille chérie, je te demande de réfléchir et de ramener ta fraise!

Gaius ton tuteur tordu comme tu me nommes dans ta missive, qui compte bien te dire deux mots en Breton à ton retour!


Il roula la missive, fila au pigeonnier en toute hâte. Il attrapa le seul pigeon assez fainéant pour se laisser saisir, lui noua missive à la patte et le pria de s'envoler pas sans mal. Il le suivit du regard un instant se demandant si il n'avait pas le séant trop lourd pour arriver à destination.

Quand il le perdit de vue, il alla retrouver le Breton tondeur.
.

J'viens de lui écrire à notre mule. J'espère que le volatile arrivera jusqu'à elle et qu'il lui volera dans les plumes !


Chankel
Il eut un triste sourire à cette évocation d'un volatile volant dans les plumes de sa farouche. Pauvre volatile ! Il avait intérêt à être robuste ! Cela lui fit du bien d'évoquer ces pensées, et il sourit à Gaius, un peu plus franchement. Il était content qu'il soit là, le vieux. Il était presque aussi inquiet que lui-même et ils allaient ensemble passer cette épreuve.

Il se tourna vers les moutons, tous nus maintenant. Ah ça, pour les avoir tondus, il les avait bien tondus ! On distinguait bien chacune de leurs côtes ! Pauvres bêtes, plus de maîtresse... Orphelines... Comme lui-même...


Trugarez Gaius. J'espère qu'elle finira par revenir ! Je suis content que vous soyez là, vous savez...

Les effusions, c'était pas trop son truc, au breton... Mais là il avait eu envie de lui dire, au vieux, qu'il était content de ne pas être seul.

Vous restez ici jusqu'à ce qu'elle soit de retour, d'accord ? Vous verrez que je cuisine au moins aussi bien que Morgana.

Il sourit une fois encore à cette évocation. La cuisine n'était pas son dada, à la brunette, et il s'y collait régulièrement. Avec un certain succès...

Je vais vous préparer une chambre ! Comme ça vous serez présent quand elle se décidera à revenir !

La pression était un peu retombée et il s'efforçait de se raisonner. Oui elle était partie, mais non, elle n'était pas démunie même si elle manquait d'expérience. Avec son épée. Peut-être sa présence suffirait-elle à en dissuader certains. C'est la guerre qui lui faisait le plus peur, ne sachant dans quelle direction elle était partie. Elle pourrait peut-être échapper à quelques brigands, mais une armée en campagne c'était autre chose... Tout ça pour une boutade !

Sans attendre de réponse de Gaius, il ramassa le sac de laine et le couteau et rangea le tout dans la remise avant de se diriger vers la maison.

_________________
--Gaius
Sans doute la première fois que le Breton laissait transparaître une émotion vis à vis du vieux. Gaius en fut touché, il ne releva pas de suite. Il écouta l'jeune homme se disant que de toute façon il avait pas l'intention de le laisser seul et sourit en coin..

Tu cuisines comme elle?
Légère grimace au passage. Il savait le vieux que sa farouche ne cuisinait plus. Elle avait cessé après avoir mis le feu à la cuisine du Khaerdalis. Il regarda l'Breton l'air suspicieux..

Tu comptes pas mettre l'feu à la cuisine heiin?


Inquiet soudain le fossile.. Je veux bien t'aider moi à la cuisine.!! On sait jamais... Il sourit en coin, fallait qu'il pense à autre chose qu'à sa brunette le Breton. Ce que Gaius avait fait pour Morgana au départ de Chankel, il le ferait ce jour pour le Breton, comme si c'était son p'tiot.

Il l'aimait bien le Breton, il l'avait observé longtemps et savait à quel point il aimait sa petiote. Il en demandait pas plus le Gaius, un homme aimant pour sa farouche. Souvent il se demandait comment il pouvait la supporter. Parfois très femme, parfois encore enfant. Là pour le coup elle avait fait l'enfant en quittant la maison pour partir sur les chemins. Il soupira discrètement en y pensant puis se reprit.


J'vais aller remplir un seau d'eau juste au cas où quand tu cuisines ce soit vraiment comme Morgana!

Il sourit en coin en le regardant finir de ranger la laine et prit la direction de la maison avec le Breton. Il tapota l'épaule du jeune homme au passage et y laissa sa main posée quelques instants, un geste presque paternel. Sa façon à lui de dire qu'il l'aimait bien l'breton. Gaius ne manquerait pas de passer au puits pour changer le seau d'eau ni de guetter les volatiles en traversant la cour..

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