Shaomye
Des semaines qu'elle était partie... peut être même des mois, elle avait cessé de compter. Cessé de compter oui, mais pas de penser aux trois hommes de sa vie qu'elle laissait pour répondre à l'appel des armes.
Et enfin, la Lutine rentrait chez elle!
Quelques jours de route depuis Patay, en compagnie de son chien et de son hongre, et en début de soirée elle se trouva en vue de la capitale mainoise. Sauf qu'en même temps que la ville, un orage commençait à se dessiner, et la brunette, prudente, pressa l'allure.
Au moment où le trio passa la porte de la ville, les premières gouttes commencèrent à tomber. Shaomye mit pied à terre, et ramena le profond capuchon blanc de sa cape sur son visage. Ce geste l'empêcha de voir les gardes postés en hauteur sur les remparts, tandis que elle était bien visible, tache blanche sur le gris des murailles et le gris de la pluie.
Au fur et à mesure que le trio progressait la pluie redoubla de vigueur, et les premiers coups de tonnerre ne tardèrent pas à résonner.
Après plusieurs années passées en sa compagnie, Shaomye connaissait bien son hongre, et elle savait que si l'alezan avait tous les courages face à un ennemi, il ne redoutait rien de plus que le tonnerre et les éclairs. Elle choisit de ne pas prendre de risques. Tenant fermement l'animal qui commençait à rouler des yeux paniqués, elle le fit avancer le plus vite possible pour atteindre l'auberge la plus proche.
Enfin, ils arrivèrent devant la porte d'une auberge, et la brunette tambourina à la porte pour se faire entendre, priant pour que le propriétaire les laisse entrer. Par chance, l'aubergiste comprit la situation en voyant Zéphir, et indiqua la porte des écuries à Shaomye.
Une fois le hongre au sec et en sécurité, elle revint à l'auberge pour remercier l'homme, resta quelques minutes le temps que la pluie s'apaise un peu, et ressortit, à pieds et accompagnée seulement de Kazan, en direction de la maison de son compagnon.
Arrivée devant la porte, elle se rendit compte qu'il n'y avait personne, et avec un soupir se résigna à retourner à l'auberge. Le temps de faire la route en sens inverse, elle était trempée jusqu'aux os, l'eau s'étant infiltrée sous sa cape, et de grosses boucles brunes s'échappaient de sa tresse.
Une fois entrée, elle accrocha sa cape ruisselante dans un coin, salua les occupants, réserva une petite chambre à l'aubergiste et monta dans la dite chambre. Là, elle ferma soigneusement la porte, et enleva tous ses habits pour se changer, restant simplement en sous vêtements. Une fois sèche, elle se glissa dans le lit, propre à son grand soulagement. Kazan veillant sur elle, elle ne mit pas longtemps à s'endormir profondément.
Le lendemain matin, il ne restait pas trace de l'orage de la veille. Shaomye se réveilla tôt, remit ses vêtements secs, et récupéra ses affaires avant de descendre sans bruit dans la salle commune. Elle paya sa chambre à l'aubergiste, le salua poliment en le prévenant qu'elle viendrait récupérer son cheval plus tard dans la journée.
Kazan sur les talons, elle sortit dans l'air frais, et reprit le chemin de la maison. Cette fois la porte était ouverte, et elle entra, après avoir essuyé ses pieds, tout en lançant joyeusement
Bonjorn! Ya quelqu'un qui habite ici?
_________________
En deuil...
Et enfin, la Lutine rentrait chez elle!
Quelques jours de route depuis Patay, en compagnie de son chien et de son hongre, et en début de soirée elle se trouva en vue de la capitale mainoise. Sauf qu'en même temps que la ville, un orage commençait à se dessiner, et la brunette, prudente, pressa l'allure.
Au moment où le trio passa la porte de la ville, les premières gouttes commencèrent à tomber. Shaomye mit pied à terre, et ramena le profond capuchon blanc de sa cape sur son visage. Ce geste l'empêcha de voir les gardes postés en hauteur sur les remparts, tandis que elle était bien visible, tache blanche sur le gris des murailles et le gris de la pluie.
Au fur et à mesure que le trio progressait la pluie redoubla de vigueur, et les premiers coups de tonnerre ne tardèrent pas à résonner.
Après plusieurs années passées en sa compagnie, Shaomye connaissait bien son hongre, et elle savait que si l'alezan avait tous les courages face à un ennemi, il ne redoutait rien de plus que le tonnerre et les éclairs. Elle choisit de ne pas prendre de risques. Tenant fermement l'animal qui commençait à rouler des yeux paniqués, elle le fit avancer le plus vite possible pour atteindre l'auberge la plus proche.
Enfin, ils arrivèrent devant la porte d'une auberge, et la brunette tambourina à la porte pour se faire entendre, priant pour que le propriétaire les laisse entrer. Par chance, l'aubergiste comprit la situation en voyant Zéphir, et indiqua la porte des écuries à Shaomye.
Une fois le hongre au sec et en sécurité, elle revint à l'auberge pour remercier l'homme, resta quelques minutes le temps que la pluie s'apaise un peu, et ressortit, à pieds et accompagnée seulement de Kazan, en direction de la maison de son compagnon.
Arrivée devant la porte, elle se rendit compte qu'il n'y avait personne, et avec un soupir se résigna à retourner à l'auberge. Le temps de faire la route en sens inverse, elle était trempée jusqu'aux os, l'eau s'étant infiltrée sous sa cape, et de grosses boucles brunes s'échappaient de sa tresse.
Une fois entrée, elle accrocha sa cape ruisselante dans un coin, salua les occupants, réserva une petite chambre à l'aubergiste et monta dans la dite chambre. Là, elle ferma soigneusement la porte, et enleva tous ses habits pour se changer, restant simplement en sous vêtements. Une fois sèche, elle se glissa dans le lit, propre à son grand soulagement. Kazan veillant sur elle, elle ne mit pas longtemps à s'endormir profondément.
Le lendemain matin, il ne restait pas trace de l'orage de la veille. Shaomye se réveilla tôt, remit ses vêtements secs, et récupéra ses affaires avant de descendre sans bruit dans la salle commune. Elle paya sa chambre à l'aubergiste, le salua poliment en le prévenant qu'elle viendrait récupérer son cheval plus tard dans la journée.
Kazan sur les talons, elle sortit dans l'air frais, et reprit le chemin de la maison. Cette fois la porte était ouverte, et elle entra, après avoir essuyé ses pieds, tout en lançant joyeusement
Bonjorn! Ya quelqu'un qui habite ici?
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En deuil...