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[RP] Enfin à la maison!

L0velune
Bon bon bon... Shaomye l'abandonnait donc quelques instants pour aller se laver, ce qui est tout à fait normal après tout et tout à fait pardonnable et compréhensible. Marylune entra à son tour. Que pouvait-elle faire en attendant sa complice? Rien de bien étonnant: Embêter le vicomte.

C'est ainsi que la toute-de-rose-vêtue trouva une chaise qu'elle plaça à côté du vicomte, juste assez près pour qu'elle devienne insupportable. Qu'allait-elle faire? Improviser bien sûr... le déranger par sa présence et ses questions inutiles.


Vous travaillez?

Oui oui, il travaille...

Vous faites ça souvent?

Sans doute, sans doute.

Oui, bon, parce que je vous croyais pas si travaillant.

Aussi bien dire qu'elle le croyait paresseux, même si ce n'était pas la vérité. Marylune savait très bien que le vicomte n'était pas comme ça.

Vous avez beaucoup de courriers... c'est votre mère qui s'inquiète?
Parce qu'elle s'inquiète beaucoup à ce que je vois. Ou alors ce sont toutes vos admiratrices... vous prenez vraiment le temps de toutes leur répondre? Si vous les ignoriez, vous en auriez moins, mais évidemment, monsieur le vicomte se plait à avoir un tas de prétendantes. Shaomye a vraiment un coeur en or pour toutes les supporter.


Et la conversation ne se terminait pas là... pour déranger le vicomte, elle était excellente!

Comment l'avez-vous rencontré d'ailleurs? Parce qu'habituellement, elles se passent plutôt mal vos relations... vous avez eu de la chance ou vous l'avez payé? Ou alors, vous lui avez menti si ça se trouve...

Marylune ne pensait rien de tout cela, rassurez-vous.
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Eymerick
Des bras l'entourent avant de sentir une sensation de douceur et de chaleur sur sa nuque, alors qu'il est en pleine lecture d'un parchemin. Hmm ? Le Vicomte esquissa un sourire tout en essayant de rester concentrer dans ce qu'il lisait.

D'accord Shao.


Alors que la Lutine s'éloignait et qu'il prenait une plume pour rédiger de nouveau une lettre, une nouvelle vision d'horreur vint lui percuter le coin de l'oeil. La Baronne s'asseyait à ses côtés, tout près en plus. La vue du rose d'aussi près allait le rendre aveugle, c'était certain. Rester concentrer dans sa lettre, voilà son maître mot afin que sa vue ne succombe guère. Qu'il y ait du rose, d'accord, mais autant, c'est criminel. Et là voilà qu'elle lui posait plein de questions auxquels il essayait de répondre afin qu'elle n'en pose plus, mais c'était peine perdue.

Oui je travaille.

Léger soupire d'Eymerick.

Oui, tous les jours.

Il essayait de poursuivre son parchemin tout en lui répondant mais sa concentration en prenait un coup, surtout aux questions suivantes, la colère commençant à bouillonner en lui. Il ne savait pas si elle le faisait exprès ou si c'était involontaire de sa part, mais Marylune avait le don pour appuyer sur les blessures du passé, dont il n'était pas sûr que certaines soient cicatrisées.

Répondant aux premières interrogations, il ne prit pas la peine de le faire pour les dernières.


Ma mère est morte et j'en ai que faire de mes admiratrices.

Relâchant ensuite la plume qu'il était en train de broyer entre ses doigts, laissant échapper un filet d'encre sur le parchemin en cours de rédaction, et laissant tout en plan, il se leva, mit ses bottes, et sortit de la maison dans l'intention d'aller s'aérer les idées, loin de la Baronne, sa robe rose, et ses questions.
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L0velune
Rhooo elle avait froissé le vicomte. Quel mauvais joueur! Marylune le regarda partir, un peu froissée elle-même. Du coup, elle se rendit compte qu'elle avait fait une bêtise. Sûrement qu'elle n'aurait pas du aborder le sujet de sa mère, délicat bien sûr. Si on lui avait parlé de son père, la baronne aurait aussi eu envie de partir prendre l'air. Elle soupira à son tour, seule dans le salon, ne sachant que faire. Elle n'avait plus vraiment envie de lui faire un coup tordu maintenant...

Il lui fallait maintenant trouver un moyen de se faire pardonner du vicomte. De simples excuses? Trop banales... lui courir après dehors? Une bonne façon de le fâcher davantage... Elle devait faire quelque chose pour l'aider, quelque chose d'utile.

Jetant un coup d'oeil sur la pile de courrier du vicomte, la baronne eut une idée. Elle allait les classer selon leur importance. Tout avait un lien avec sa vicomté ou presque. Alors elle plaça les correspondances pas tellement importante d'un côté en une jolie pile. Certaines lettres concernaient l'économie du vicomte. Marylune ne lit pas les lettres en entier, non non, quelques mots suffisaient au triage. Elle n'allait pas entrer dans la vie personnelle du vicomte après tout! Ah tiens! Ceci concernait un employé. À gauche!

Quand Marylune eut terminé, elle nettoya les tâches d'encre du bureau et fit un peu de ménage dans la paperasse. Lui pardonnerait-il après ça? Bientôt, Shaomye devrait avoir terminé de prendre son bain. Là, elle lui expliquerait la situation, qu'elle était allée trop loin dans ses taquineries et que Eymerick l'avait mal prit. Arf... Dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée?

Ils étaient amis depuis longtemps. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça...

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Shaomye
[ A la maison, avec Marylune ]

Ignorant tout de la scene se déroulant en bas, la Lutine avait pris le temps de se débarbouiller correctement, d'enfiler un chemisier et une paire de braies propres, et de brosser soigneusement sa crinière couleur de nuit qui lui tombait jusqu'aux reins quand elle était détachée. Sans bien savoir pourquoi, elle avait pris subitement la décision de ne pas refaire sa tresse ce jour, glissant simplement une broche dans ses cheveux pour les retenir en arrière.
Ayant fini sa toilette, elle redescendit les escaliers et retourna dans le salon. Le silence fut la première chose qu'elle remarqua, aussitôt suivi par l’absence du Vicom. Enfin, dernier détail surement pas de la moindre importance, Marylune assise à la place qu'occupait précédemment son compagnon, en train de... en train de quoi tiens? S'approchant, elle remarqua des piles sur le bureau, et haussa un sourcil. Vive d'esprit, et comme déjà dit avant de nature peu soupçonneuse, l'activité de la baronne sembla claire. Au moins une chose de claire, parce que la Lutine avait du mal à saisir ce qui s'était passé


Tiens, vous vous lancez dans le triage? Reconversion?

Et comme c'était surtout l’absence de Eym qui inquiétait la brunette, les questions suivantes le concernaient bien évidemment

Où est passé le Vicom? Il s'est passé quelque chose de grave?

Remarquant une tache d'encre sur le bureau ainsi qu'une plume qui avait l'air d'avoir souffert, un pli soucieux barra son front. Pour que son ami se soit fâché, puisqu'elle supposait que c'était cela qui était arrivé, qu'avait donc bien pu faire ou dire la rouquine?... Elle attendit donc patiemment la réponse de la baronne, espérant qu'il n'y avait rien eu de grave.

[ Dehors, en essayant de rattraper le Vicom ]

Après les explications de la baronne, Shaomye avait tenté de la rassurer, puis avait enfilé ses bottes et était sortie à son tour, demandant à la jeune femme si cela ne la dérangeait pas d'attendre à la maison quelques minutes.

Elle nota tout de suite que Kazan n'était plus là, et se dit que si il avait accompagné le Vicom, elle avait une chance de les retrouver. Un instant elle pensa que Eym était peut être parti vers son domaine, mais son instinct lui souffla que non, qu'elle devait chercher ailleurs.
Repensant à une conversation qu'ils avaient eu un jour, elle prit sans y réfléchir la direction du verger. A la fois pour elle lieu de souffrances et de bons moments, elle savait que pour le Vicom il s'agissait surtout d'un endroit où se détendre. Tous ses sens à l'affut, elle entreprit de faire le tour du verger pour retrouver son compagnon. Enfin elle tomba sur lui, presque par hasard, quand son chien se précipita joyeusement sur elle. Remarquant son ami assis derrière contre un arbre, elle alla s'asseoir près de lui, sans un mot. Bras passé tendrement autour de lui, elle attendit une réaction. Soit il déciderait de parler, soit il l'enverrait promener.

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En deuil...

L0velune
Tiens, vous vous lancez dans le triage? Reconversion?

La baronne sursauta, mais avant qu'elle ne puisse répondre, Shaomye continuait.

Où est passé le Vicom? Il s'est passé quelque chose de grave?

Un soupire et la jeune femme tenta de s'expliquer.

Je voulais l'embêter, comme d'habitude, puis j'ai parlé de sa mère. Maintenant que j'y repense, il me semble qu'il m'avait déjà dit qu'elle n'était plus. Je n'ai pas réfléchit... puis je l'ai aussi taquiné à propos de ses admiratrices, un sujet pourtant qui ne le choque pas habituellement. Il a sans doute explosé à cause de sa mère, va savoir. Je n'aurais jamais pensé qu'il réagirait comme ça, surtout qu'il me connait assez bien, il me semble, pour savoir que je ne pense pas du tout ce que je dis, mais pas du tout. Nous sommes amis depuis longtemps pourtant...

Les larmes aux yeux, Marylune détourna le regard, clignant des cils pour assécher ses larmes.

Je suis allée trop loin cette fois.

Shaomye tenta de rassurer la baronne, ce qui n'arrangea pas vraiment les choses. La rouquine était inquiète. Enfin, sa nouvelle amie quitta la maison, laissant Marylune toute seule. Sauf que seule dans une maison qui n'est pas la sienne... Il valait mieux qu'elle disparaisse de la vue du vicomte quelques temps.

Comme elle n'avait pas vraiment de bagages, Marylune sortie directement à l'extérieur et retrouva son cheval qu'Eymerick devait avoir tiré la veille depuis la taverne.


Come Strawberry, we need to go now.

Et à son tour, la baronne tira son cheval en ville, à la recherche d'une auberge où rester pendant la levée de ban. Elle n'avait ni l'envie, ni le courage de confronter le vicomte qui avait été si gentil avec elle. Une main sur son front, là où il l'avait embrasser comme un grand frère le matin même, elle soupira, essayant de se changer les idées pour éviter de pleurer. Ça s'appelle l'orgueil des Mirandole.

Elle déambula dans les rues du Mans, puis passa devant le Château, là où elle avait travaillé si longtemps en tant que Bailli. Un peu plus loin, elle retrouva l'enclos des animaux. Elle trouva un endroit tranquille, sous un arbre où elle s'assied avec son cheval qui lui, broutait l'herbe aux alentours. Souvenirs, souvenirs...

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Eymerick
Eymerick marcha donc sans trop de but, avant que ses pas ne l'amènent finalement là où il se rendait souvent lorsqu'il avait besoin de réfléchir, ou tout simplement se détendre. Au verger.

Kazan l'avait suivit sans qu'il ne s'en rende compte, enfin au début. C'est juste quand celui-ci s'approcha un peu plus du Vicomte, posant sa truffe chaude et humide dans sa main, qu'il s'en aperçut. Cela fit esquisser un sourire au Vicomte qui s'abaissa pour parcourir le poil de l'animal de caresses sincères. A leur première rencontre, Eymerick se méfiait énormément de Kazan, pas habitué à avoir un gros animal comme celui-ci tout proche. Mais au fur et à mesure, ils avaient appris à se connaître, puis à s'apprécier. L'avoir dans ses jambes était désormais une habitude, si bien que cela lui faisait drôle quand il n'était pas là, accompagnant bien souvent sa maîtresse en mission.

Il le laissa ensuite marcher à ses côtés. Il se demandait toutefois pourquoi il l'avait suivit. Peut-être avait-il sentit le malaise en lui et s'en était inquiété. En tout cas, le Vicomte en était touché.

Ils se retrouvaient donc tous les deux au verger, le Vicomte assis dos à un arbre, et Kazan couché près de lui. Eymerick était perdu dans ses pensées, le regard dans le vague, repensant à la scène qui s'était produite un peu plus tôt avec la Baronne.

Absorbé par ses pensées, il ne se rendit pas compte que Kazan s'était levé pour aller saluer Shaomye comme il se doit, et ne se rendit pas compte non plus que cette dernière s'approchait. C'est seulement quand elle glissa son bras autour de lui, après s'être assise à ses côtés, qu'il s'en rendit compte, le faisant revenir à la réalité.

Il prit alors doucement la main de sa compagne et y déposa un doux baiser, toujours en regardant devant lui. Il avait reconnu Shaomye à son parfum. Pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'était elle à ses côtés. De plus, le chien tournait autour d'eux en remuant la queue, certainement heureux de les voir tous deux réunis. La colère s'était peu à peu apaisée, laissant place à la réflexion, grâce à quoi il n'a pas envoyé promener Shaomye.

Après un moment de silence, Le Vicomte rompit avec ses habitudes de tout garder pour lui, et prit la parole.


Je suppose que tu sais ce qui s'est passé.

Il ne doutait pas une seconde que sa compagne avec demandait des explications à Marylune quant à son absence.

Tu sais, encore qu'elle dise des choses sur moi, même fausses, ce n'est pas grave, j'en ai rien à faire, même si certaines de ces choses me touchent parfois. Mais quand elle a parlé de nous deux, demandée comment l'on s'était rencontrés, et enchaîné sur des hypothèses farfelues, je l'ai pris pour une insulte envers toi et ça, je ne l'ai pas supporté.

Il enchaîna ensuite.


Elle m'a dit que comme habituellement, mes relations se passent mal, soit j'avais eu de la chance, soit je t'avais payé, ou soit je t'avais menti.

Enfin bref...

Léger soupire.
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Shaomye
Un doux baiser posé dans la main de Lutine fut la seule réaction du Vicom quand elle s'assit près de lui. Elle respecta son silence, se contentant de gratouiller Kazan quand il venait fourrer son museau dans sa main, pensive.
Après un moment, Eym reprit la parole, et elle hocha doucement la tete. Oui, elle savait à peu près ce qui s'était passé, la baronne lui avait expliqué la situation. Et elle se doutait que le Vicom savait qu'elle savait. Aucun besoin donc de confirmer avec des mots. D'ailleurs son ami enchaina de suite.
Elle l'écouta avec attention, toujours sans un mot. Pour un peu un observateur extérieur aurait pu croire qu'elle n'écoutait pas, alors qu'en réalité elle était toute entiere concentrée sur son compagnon. Ou qu'elle avait été changée en statue. Mais non. Comme pour bien le prouver, elle tressaillit à son soupir. Doucement, elle se redressa, et le serra dans ses bras, enfouissant au passage son visage dans le creux de son cou. Elle resta ainsi quelques secondes avant de relever la tete pour plonger ses prunelles d'acier dans le bleu des yeux du Vicom


Peu m'importe que des gens m'insultent... ils ne m'atteignent pas. Et la baronne n'avait pas de mauvaises intentions à mon égard tu sais

Elle s'interromptit un instant pour poser un leger baiser sur ses levres avant de reprendre

Nous avons eu de la chance tous les deux mon Blond Vicom. Je sais bien que tu ne m'as pas menti, et je suis bien placée pour savoir que tu ne m'as pas payée non?
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En deuil...

Eymerick
Il la laissa le serrer dans ses bras, s'y engouffrant alors qu'elle enfouissait son visage dans le creux de son cou. Puis il lui rendit son regard tout en l'écoutant avec attention alors qu'elle venait poser un baiser sur ses lèvres entre deux.

Une fois qu'elle eut finit, il reprit la parole pour lui répondre, ne la lâchant pas du regard.

Je le sais qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions. Mais c'est l'accumulation de tout ce qu'elle a dit et de sa façon de le dire...

Il marqua une légère pause avant de reprendre...

Oui, en effet. Et cela ne me viendrait même pas à l'idée de payer quelqu'un d'ailleurs. Je préfère compter sur la chance, le hasard, le destin ? Au choix.


Il vint lui poser un doux baiser à son tour sur les lèvres avant de marquer un nouveau temps de silence.


Peut-être devrions nous la rejoindre ? Elle n'a pas trop mal prit mon départ ?


Puis enchaînant...

Tu sais, j'ai été surpris que Kazan m'accompagne.

Quittant doucement l'étreinte de sa compagne, même s'il y aurait bien resté toute la journée, il se leva doucement, avant d'aider Shaomye à se relever également.

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Shaomye
Shaomye esquissa un sourire, toujours pensive

J'aime bien l'idée de destin, pour ma part. Je ne pense pas que le hasard existe

Etrange chose que ce destin, d'ailleurs... comprtant beaucoup de souffrances, souffrance du corps qui lui avait fait quitter sa région natale, souffrance de l'âme qui l'avait jetée sur la route des malfrats des bas quartiers du Mans. A nouveau souffrance du corps quand elle avait failli céder à ses blessures; pourtant sans ces souffrances, jamais le Vicom ne leur serait venu en aide, à Stephandra et à elle, jamais ils ne se seraient rapprochés par la suite, pour arriver à l'épisode des fetes de fin d'années et enfin à la relation qu'ils partageaient désormais. Oui elle aimait bien l'idée de destin.
Acquiescant à sa proposition, elle lui sourit


Je ne pense pas qu'elle l'ait mal pris, je crois qu'elle s'est surtout beaucoup inquiétée pour toi.

Kazan, entendant son nom, revint vers eux en trottinant, et la Lutine glissa ses doigts dans ses poils épais

Ah oui? Si il t'a vu sortir, il a peut etre pensé que tu allais te promener? Ou il a senti que tu n'étais pas bien, ca lui ressemblerait bien

Shaomye relacha son étreinte quand le Vicom se dégagea, et prit sa main avec un sourire pour se relever

Il faudrait passer par les écuries de la ville avant de rentrer, Zéphir est resté la bas
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En deuil...

Eymerick
Eymerick hocha doucement la tête.

D'accord. Tempête sera sûrement content de retrouver son copain.


Il sourit doucement avant de glisser un bras autour de Shaomye, la calant contre lui, puis de prendre la route en direction des écuries, Kazan marchant à leurs côtés. Les moments de silence, mais aussi de discutions sur tout et rien, se succédaient. La présence de sa compagne à ses côtés avait apaisé le Vicomte, et il marchait désormais tranquillement.

Alors qu'ils s'avançaient doucement mais sûrement dans la ville et qu'ils arrivaient près des écuries municipales, le Vicomte souffla à la Lutine quelques mots.

Tiens, regarde là-bas, ça ne serait pas la baronne ?

Il jeta un oeil perplexe à Shaomye avant de scruter avec attention la silhouette qui se dessinait de plus en plus au fur et à mesure qu'ils s'approchaient d'elle.

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L0velune
La baronne en question s'était remise au décuvage. Elle apprenait même que décuver au grand air lui faisait un grand bien, même qu'elle recommencerait la prochaine fois, à condition d'arriver à se tirer du lit. De ses grands yeux bleus, la rouquine fixait les nouvelles clôtures des enclos, celle qu'elle avait fait construire après la catastrophe de Marguerite, la vache en fuite de Dimaro. Elle soupira. C'était le bon temps ça. Ouais, l'époque où elle n'avait pas encore apporté le déshonneur à sa famille en leur annonçant sa grossesse, fruit d'une relation hors-mariage avec un diacre. Cela faisait déjà plus de deux ans que son héritage lui était passé sous le nez. Pffff le bâtard /plus bâtard de Vaxilart.

Marylune commença à décortiquer l'écorce de l'arbre derrière elle sans regarder l'évolution de son travail. C'est à cause du mini-carnage qu'elle n'entendit pas le vicomte approcher. Enfin, jusqu'à ce que son cheval lève la tête et regarde derrière sa cavalière. Là, Marylune leva un sourcil et se retourna, nez à nez avec celui qu'elle fuyait.


Oh! ... toi!

Ce genre de rencontre, ça donne envie de prendre ses jambes à son cou. D'ailleurs, la première étape était commencée: la jeune femme se levait et reculait lentement vers son cheval.

*Il va me crier dessus, bordel!*
*Non, calme toi, c'est un gentilhomme...*
*Il va me frapper, c'est sûr! Il est sans doute furax!*
*Devant Shaomye? Naaaaan!*


Et là, la baronne se rappela la scène de la gifle avec Vaxilart quand elle lui avait annoncer sa grossesse. Sauf que la gifle n'avait jamais eu lieu... Si son cousin s'était retenu (et on sait comment il est), Eymerick ne devrait pas lever un seul petit doigt... non?

Tiens, ça me fait penser que j'ai des courses à faire...

Ni une, ni deux, elle se trouvait sur sa monture et prête à détaler. En robe? Bien sûr! Voilà un art qu'apprenait les guerrières de l'époque! Sauf qu'elle n'avait pas du tout l'aire d'une guerrière en ce moment... Manque de courage? Non... Pas du tout! Quoi? C'est si évident que ça? Bon, D'ACCORD!
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Shaomye
Tendrement enlacé, le couple prit la direction des écuries, Kazan trottinant près d'eux. Shaomye sentait son compagnon se détendre peu à peu au fur et à mesure de leurs conversations et de leurs instants de silence, et s'apaisait dans le meme temps que lui.
Enfin ils arriverent aux écuries et la brunette suivit du regard la direction indiquée, intriguée


Effectivement on dirait bien... Tu viens voir ce qu'elle fait?

En réponse à son regard perplexe, elle l'entraina près de la baronne en train de décortiquer un tronc d'arbre. Un pauvre arbre innocent, mais il valait sans doute mieux que la rouquine se défoule sur un arbre plutot que sur le Vicom.

La réaction de la Baronne la rendit perplexe à son tour, et c'est machinalement qu'elle posa la main sur la bride du cheval, perplexe


Il y a un souci Marylune?

Réfléchissant vite, elle murmura à son intention

Il ne vous en veut pas je crois, rassurez vous

Le tout accompagné d'un sourire encourageant pendant que de sa main libre elle grattait le chanfrein du cheval
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En deuil...

L0velune
Il y a un souci Marylune?

Tiens... on la retenait maintenant. Flûte!

Il ne vous en veut pas je crois, rassurez vous.

Il ne lui en voulait pas? Comment une telle chose pouvait être possible? Elle jeta un oeil vers Eymerick, lisant les traits de son visage, hésitante. C'était pas possible ça après son départ rapide à l'extérieur de la maison, bouillonnant de colère.

Rectification: Shaomye avait dit ''je crois''. C'est qu'elle ignorait totalement à quel point la haine du vicomte devait être grande. Et ''je crois'', ce n'est pas rassurant du tout.

Non vraiment, il ne valait mieux pas rester là. Il vaut mieux fuir les hommes en colère. C'est ce qu'elle avait apprit dans sa famille.

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Eymerick
Se laissant entraîné par son amie, ils arrivèrent nez à nez avec la Baronne. Mais voilà que celle-ci essayait de prendre la poudre d'escampette à leur vision. Enfin surtout à la sienne. Etait-elle vexée qu'il fût ainsi partit un peu plus tôt ? Redoutait-elle de nouveau sa réaction ? D'après son comportement il semblait bien que la deuxième question eusse été la réponse attendue. Si Shaomye n'aurait pas retenu l'équidé, Marylune serait déjà certainement très loin.

Le Vicomte regardait fixement la Baronne, le visage fermé, alors que celle-ci essayait sans doute de deviner dans quel état d'esprit il se trouvait sur le moment, le silence régnant. Puis, après quelques instants il prit la parole tout en tendant une main vers elle.


Descend.

Le silence régna de nouveau un instant le temps que Mary réalise, puis Eymerick reprit.

Je ne t'en veux pas. Evites juste ce genre de remarques la prochaine fois s'il te plaît.

Il s'exprimait dans un ton calme et posé. La Baronne d'Entrammes était son amie et il ne voulait surtout pas la perdre.
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Shaomye
Shaomye assista silencieusement aux réconciliations entre le Vicom et la Baronne, heureuse que tout se finisse bien. D'ailleurs, elle lacha la bride du cheval de Marylune, et s'éloigna de quelques pas pour récuperer son alezan, avant de venir les retrouver, Zéphir près d'elle.

[ Plusieurs semaines après cet épisode, un nouveau retour, le dernier avant longtemps, faut esperer! ]

Décidemment la Lutine aimait les retours tardifs! En fait non, mais cette fois elle était partie chez les nonnes à pieds, et avait mal calculé le trajet sans Zéphir. C'est donc en plein milieu de la nuit qu'elle rentra à la maison. Forte de sa derniere expérience, elle ne fit pas un bruit cette fois, enlevant ses bottes à l'entrée pour amortir le bruit de ses pas.
Apercevant Kazan dans le couloir à l'étage, elle s'empressa de le rassurer à voix basse et pendant quelques secondes ce furent des effussions joyeuses, le chien cherchant à léchouiller sa maitresse, la jeune femme cherchant à éviter les léchouilles du chien. Enfin elle put se redresser.
Accompagnée du chien, elle se glissa dans la chambre des garçons. Ils dormaient comme des bienheureux, elle les laissa après avoir posé un baiser sur leur front.
Après une derniere caresse à Kazan elle ouvrit sans bruit la porte de la chambre du Vicom, et sourit en constatant que lui aussi semblait dormir comme un bienheureux. Prenant garde à ne pas le reveiller elle se déshabilla et se faufila entre les draps et surtout entre les braps du Vicom. Elle s'endormit quasiment aussitot, avec un soupir de bien etre.
Enfin elle était à la maison...

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En deuil...

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