Jehan_djahen
Dans la cité, je m'étais promené, ma garde pas loin de moi, comme à chaque fois, et j'étais entré dans la taverne municipale, espérant y rencontrer un maire pour le moins absent. Point de maire, mais des rencontres fort agréables, en particulier une.
Certes, elle n'était pas de ma condition. Mais qu'elle était gentille ! Elle avait froid, faim, et avait débuter par un : Ne m'virez pas, j'ai froid.
Après avoir fait signe qu'on apporte couverture, repas et vin chaud, nous avions un peu fait la conversation. Je lui avais proposé de travailler aux cuisines de la bannière d'Exat, moyennant salaire, gîte et couvert. Au moins, elle n'aurait plus froid.
Une chose en entraînant une autre, nous nous décidons à partager nos vies.
L'un vivant dans un monde doré et mouvant. L'autre, vivant dans un monde noir et cruel. L'un et l'autre avec pour points communs : être orphelins, seuls, même si entourés de grandes personnes.
Lui prenant la main, je l'entraîne alors près de l'Axat, la rivière qui coule près de la forteresse de la baronnie d'Exat.
Je lui apprendrais les osselets, elle m'apprendra à me battre. Je lui souris, et lui relâche la main.
Ici c'est bien ? Mais il faut que je retire ma chemise, il ne faudrait pas que je l'abîme.
Seulement voilà. Plus gauche qu'un baron éduqué selon son rang, c'est dur à trouver. En gros, je ne sais pas vraiment m'habiller et me déshabiller seul : il y a toujours quelqu'un pour le faire, et me donner mon bain. Après plusieurs minutes à me battre avec mes boutons et autres attaches, j'arrive (enfin ! ) à l'enlever, assez fier de moi, et je la pose sur l'herbe tendre près d'un tronc d'arbre.
Ma peau de métisse ne craint pas vraiment le soleil, mais là, torse nu, on voit clairement que ce n'est pas le teint hâlé, mais ma carnation héritage de Papé Djahen qui fait ce que je suis. Je retire ma bourse et la pose près de ma chemise, ainsi que ma dague, mes bas et mes bottes.
J'aime beaucoup marcher pieds nus dans l'herbe, mais ça n'arrive pas souvent que je le fasse.
Je souris, heureux et excité qu'elle m'apprenne à me défendre. Je devrais avoir honte ? Et pourquoi donc ? Aucune honte à ce qu'une fille m'instruise, surtout qu'elle, elle a déjà tué, et moi non. Et puis elle vit au milieu des brigands et des assassins d'une Cour, moi au milieu de Pairs et de Nobles dans une autre Cour.
Les gardes d'Exat ont bien compris et restent à distance, près à intervenir, mais surtout à empêcher les inopportuns qui souhaiteraient nous déranger. Un adversaire à ma mesure, ils ne peuvent qu'approuver, il faut bien que j'apprenne à me défendre, et mordre la poussière à chaque fois avec eux, ça ne va pas m'encourager à apprendre.
Cour du Louvre Vs Cour des Miracles. Que le combat commence !
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Certes, elle n'était pas de ma condition. Mais qu'elle était gentille ! Elle avait froid, faim, et avait débuter par un : Ne m'virez pas, j'ai froid.
Après avoir fait signe qu'on apporte couverture, repas et vin chaud, nous avions un peu fait la conversation. Je lui avais proposé de travailler aux cuisines de la bannière d'Exat, moyennant salaire, gîte et couvert. Au moins, elle n'aurait plus froid.
Une chose en entraînant une autre, nous nous décidons à partager nos vies.
L'un vivant dans un monde doré et mouvant. L'autre, vivant dans un monde noir et cruel. L'un et l'autre avec pour points communs : être orphelins, seuls, même si entourés de grandes personnes.
Lui prenant la main, je l'entraîne alors près de l'Axat, la rivière qui coule près de la forteresse de la baronnie d'Exat.
Je lui apprendrais les osselets, elle m'apprendra à me battre. Je lui souris, et lui relâche la main.
Ici c'est bien ? Mais il faut que je retire ma chemise, il ne faudrait pas que je l'abîme.
Seulement voilà. Plus gauche qu'un baron éduqué selon son rang, c'est dur à trouver. En gros, je ne sais pas vraiment m'habiller et me déshabiller seul : il y a toujours quelqu'un pour le faire, et me donner mon bain. Après plusieurs minutes à me battre avec mes boutons et autres attaches, j'arrive (enfin ! ) à l'enlever, assez fier de moi, et je la pose sur l'herbe tendre près d'un tronc d'arbre.
Ma peau de métisse ne craint pas vraiment le soleil, mais là, torse nu, on voit clairement que ce n'est pas le teint hâlé, mais ma carnation héritage de Papé Djahen qui fait ce que je suis. Je retire ma bourse et la pose près de ma chemise, ainsi que ma dague, mes bas et mes bottes.
J'aime beaucoup marcher pieds nus dans l'herbe, mais ça n'arrive pas souvent que je le fasse.
Je souris, heureux et excité qu'elle m'apprenne à me défendre. Je devrais avoir honte ? Et pourquoi donc ? Aucune honte à ce qu'une fille m'instruise, surtout qu'elle, elle a déjà tué, et moi non. Et puis elle vit au milieu des brigands et des assassins d'une Cour, moi au milieu de Pairs et de Nobles dans une autre Cour.
Les gardes d'Exat ont bien compris et restent à distance, près à intervenir, mais surtout à empêcher les inopportuns qui souhaiteraient nous déranger. Un adversaire à ma mesure, ils ne peuvent qu'approuver, il faut bien que j'apprenne à me défendre, et mordre la poussière à chaque fois avec eux, ça ne va pas m'encourager à apprendre.
Cour du Louvre Vs Cour des Miracles. Que le combat commence !
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