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[RP] La vie quitte un Azur et le Chaos enflamme un autre

Sofio51
Armée du BA portes de la ville



Dure nuit, parmi tant de nuits, a veiller à l'ombre de la bougie sur tant de pluies de parchemins tombants de messagers a l'allure folles, douce nuit pourtant tant avancée, seule amie précieuse que ces soirs particuliers cette lune majestueuse en rien imperturbable, des hordes de bandits peuvent déferler en nos murs, toi la lune tu resteras quoi qu'il en soit la maîtresse de ton univers, moi je peux mourir demain, je ne serais jamais que néant.


Rapports, rapports, présence à signaler, repérage des forêts, villages chemins, cela ne cessera donc jamais, des noms sur des visages inconnus et parfois souvent croiser ces visages aux noms inconnus, douter, sourire, l'arme commence à vibrer, le fer ne rouillera pas, il demande à claquer, cette attente tue.........


Les hommes sont stationnés ce soir ils veillent, comme chaque soir, peu d'alcool, un feu pour réchauffer leurs âmes, quelques histoires échangées, des histoires pas toujours drôles, histoire de foutre la nostalgie, les têtes baissées on écoute on acquiesce, parfois la lueur dans les yeux picote quand on énonce des noms, les noms des morts, cela fait toujours réfléchir, on se souviens de Suger tué un soir d'orage , laissé mort sur le champ, son sang nettoyé par la pluie, ses yeux fermés par mes mains, juste avant de partir, un dernier salut, son visage tourné vers la lune, encore elle, témoin de tant du souffrances, mais si fière....

Encore des bruits de chevaux au galop, ceux ci se rapprochent à grande vitesse, un cavalier, non, plusieurs en descendent et s'avancent, sourire aux lèvres, est ce bon signe?? Peut être aussi le signe de démence qui guette les surmenés. Nous sommes fin prêts, tout est en place, le duché est sur de lui, une bonne défense, des hommes forts, au courage de roc, la horde peut déferler, nous ne faillirons pas, toi la lune reste là, ne file pas te planquer, pas ce soir, tu pourras en rire, ou bien en pleurer, mais montre que toi tu demeures la même, quoi qu'il adviendra, je veux pouvoir te voir encore une fois, si mon corps vient à tomber.

Rassemblement, l'ordre est lancé, les hommes se lèvent, il est temps, il est venu le moment, chacun sait, cela me fait toujours sourire d'en voir encore à genoux, et se signer avant d'enfourner boucliers et casques, comme si Aristote avait quelques prétentions ce soir, lui et la lune doivent se vautrer du spectacle, comptant quelques points, avec des hochements de tête.
Je cherche à compter la file de fers alignés devant moi, malgré moi je vois des regards,
je ne supporte pas ces regards....je ne veux compter que les armes, je ne veux pas de noms devant moi, juste du fer, des armes, des soldats.



La nuit profonde lasse de sa monotonie qui va durer, les lumières du village s'éteignent une à une, le brave paysan va partir se coucher, les ombres vont se profiler comme chaque soir, ces mouvements, voilà bien des jours, que les rapports indiquent ces mouvements, il sera bien temps ce soir....demain...
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Althiof
La veille, 27 mars, dans la journée


Montbrison en fin de matinée, comme souvent depuis près de deux ans et demis, Althiof harpentait les rues du village à la reherche des étrangers pour faire sa douane. Il y avait des mouvements depuis quelques temps dans le duché et plus particulièrement entre Montbrison et Polignac. Des Loups du Gévaudan et des Libertads? Les forces de l'ordre étaient en état d'alerte et chacun se demandait où les bandits allaient lancé leur offensive.

Althiof commençait à noter les noms. Hé là rapidement il se rendit compte que c'était pour aujourd'hui ! Des arrivées en pagaille. Essentiellement des Libertads. Rapidement il fit le compte. 52 étrangers et une vingtaine de personnes dangereuses et surveillées.

Tout se bousculait dans sa tête alors qu'il filait vers la Prévôté. Prévenir la COBA, faire augmenter la défense, 2 non 3 groupes de maréchaux, mieux valait trop que pas assez. Inra était de garde ce serait pour Kory et lui. Il se dirigeait vers le château, le sote de police et le bureau commun et continuait de reflechir. Prévenir le prévôt et puis donner l'alerte au village, le maire, les maréchaux et les villageois de confiance toujours prêts à donner un coup de main. Il arriva et entra dans le bureau du Prévôt.


Marty ! Alerte Rouge sur Montbrison ! 52 étrangers. Plein de Libertads et de Loups. La Coba nous a déjà dit mettre au moins 2 groupes ! Rajoutes en 2 de maréchaux avec Kory et moi. Elle prendra l'offre en rentrant ce soir.

Il sortit du bureau presque aussi vite qu'il y était rentré et reprenait déjà rapidement le chemin de Montbrison. Mais avant des missives à Gypsie, Gals et au maire également. A ses amis qui avaient toujours donné un coup de main pour leur village. Il ne doutait pas qu'ils répondraient et espérait qu'ils étaient disponible. Qui pouvait savoir combien ils étaient vraiment, s'il ne s'en cachait pas d'autres.

Et puis bientôt le calme du lac de Montbrison, calme apparent, car il le sentait à mesure que les heures défilaient. Ce soir ils allaient attaqué. Un tel afflux de bandits ne trompait pas. L'après midi étaient déjà bien entammé lorsqu'il vérifia son équipement, épée et bouclier, et partit vers la place du village pour chercher les braves villageois qui s'étaient enrôlés dans la maréchaussée aujourd'hui et qui allait devoir défendre les remparts et les murs de la mairie avec lui cette nuit. Gals arriva rapidement. Il n'en avait pas douté. De même que Laidydomdome, une villageois très discrète mais qui participait très souvent à la défense du village que ce soir à la milice ou la maréchaussée.


Bonjour les filles ! Merci d'avoir répondu Gals, je n'en doutais pas. Prête ? Ca ca certainement bouger cette nuit. Tu as pu prévenir Tix ?
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Adieu Alice
--Impetueuse
Aha, cela faisait des heures qu'elle veillait l'impétueuse, parraitrait qu'il y aurait un peu de bataille, pas pour lui déplaire à elle! Son épée toujours affutée ne demandait qu'à transpercer quelque sbandits ou brigands, z'ont pas intérêt de se trouver devant elle.
Assise parmis ses frères et soeurs soldats, elle regardait la sénéchale, pas bu une goutte d'alcool depis un moment elle, faudrait pas qu'elle en devienne folle...Seraient bien sinon.

Quelques soldats veillaient, pendant que d'autres ronflaient bruyamment, l'Impétueuse, elle, ne trouvait pas le sommeil, trop avide de bataille, elle attendait patiemment, donner sa présence était ce qu'elle faisait d'autre sinon, niet! Elle voulait pas perdre l'occasion.

P't'être qu'elle était une femme mais elle savait comment se battre et à son avantage, les hommes ne verront même pas la différence et pis pour ce que ça leur fait à ces bougres!

Préférant rester en retrait, son ouïe aux aguets, elle affute encore et encore sa lame, objet précieux pour elle, qui lui sauva la vie plus d'une fois au passage. Sourire sadique aux lèvres, le moment viendrait, elle l'espérait, cela devenait presque ennuyeux quand la paix régnait, un peu d'action dérouillerait certaines personnes!
Favdb
[Jeudi 26 mars 1457, garnison de Montbrison]

Comme à son habitude le Sénéchal entama son travail du soir par la lecture des différents rapports qui lui parvenaient quotidiennement.
D'abord la maréchaussée et la douane, a la lecture des premiers chiffres le visage du Sénéchal s'assombrit. Il entreprit, comme il le faisait de temps en temps, de demander des rapports détaillés à ses informateurs. Plusieurs estafettes partirent aussitôt pour collecter le maximum d'informations un peu partout dans le Duché.

Puis il se pencha sur les rapports de ses garnisons. Là aussi les informations devenaient inquiétante.

Le Sénéchal se coucha tôt ce soir là, il savait que la journée du lendemain serait longue.


[Vendredi 27 mars 1457, garnison de Montbrison]

Les rapports affluaient. Dans tous les villages de nombreux groupes armés circulaient. Plusieurs suspects avaient été repérés et étaient sous surveillance discrète.
Le plus inquiétant venait de sa propre ville. Plusieurs dizaine d'étrangers étaient arrivés ces derniers jours. Le rapport de la douane confirmait ses impression.
Le Sénéchal se rendit à l'État-Major pour discuter de la stratégie à mettre en place. Déjà des ordres étaient envoyés.
Après quelques minutes de discutions, et la confrontation des informations collectés par les uns et les autres, le dispositif était au point. Quelques ordres complémentaires furent envoyés et le Sénéchal rejoignit sa garnison.
Un à un les soldats rejoignaient sa lance. Les préparatifs se faisaient rapidement et avec sérieux, peu à peu l'inquiétude fit place à la fermeté et à la sérénité. La nuit sera longue mais les coeurs vaillants.

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Sunburn71
Armée du B.A

Ils étaient arrivés la veille , l'armée stagnant aux alentours de la ville , prête à prendre part à la défense de Montbrisson .
Tentes avaient été montées rapidement , la force de l'habitude .
Chaque soldat savait ce qu'il avait à effectuer , les ordres fusaient et étaient exécutés rapidement .
Assise près d'un feu de camp , elle écoutait les uns et les autres , un verre de calva à la main avant d'aller prendre son quart .
Deux jours qu'elle était parti maintenant , sa famille lui manquait et Ptit n'avait pas été ravi qu'elle parte ... mais le devoir l'appelait et lorsque son Sénéchale avait désiré des volontaires , elle s'était portée présente .
Beaucoup de brigands présents et faisant craindre le pire .
Les Libertads pleureraient la mort d'Apo ...
Apo ... qu'elle avait croisé une dernière fois alors qu'elle était sans nouvelles d'Alayn ... dire qu'elle avait été heureuse à l'annonce de leur mariage et que peu de temps après , la mort les emportait ... tous deux ... saleté de vie parfois ...
Termina son alcool sur ses sombres pensées , se leva , s'étira puis alla prendre sa garde par ce soir ou la lune était belle ...

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Secrétaire Ducale , N° 7 des Bûcherons
Martymcfly
[Bureau du Prévôt le 27 mars, veille du D-Day]

A peine quelques jours après avoir pris ses fonctions de Prévôt, voilà que de sérieuses menaces planent sur le Duché. Toujours à comptabiliser les personnes suspectes, vérifier les rapports de douane, comparer avec les listes de suspects… Cela lui prenait un temps incroyable, mais ce travail, il l’appréciait pour l’avoir déjà exercé par le passé. Allers-retours incessants entre les salles du Conseil, le bureau du Brigandage, son bureau, et les bureaux de chaque village. A sa façon, boitant… Il devrait penser à acquérir une canne depuis la rencontre fortuite entre une hache et son mollet, dans une forge montluçonnaise…

Prévenir… Assurer que tout va bien… C’était aussi son travail. Froncer les sourcils quand il constatait les déplacements de jours en jours de certains… Suspects… Convergence vers un seul et même lieu. L’odeur du poisson attirait-elle les brigands ? Au vu des différents rapports, on pouvait se le demander.

Ce jour là était d’autant plus inquiétant. Le rapport de douane faisait état d’un nombre conséquent d’étrangers dans un seul et même village : Montbrisson. A peine avait-il découvert ledit rapport que le baron Althiof faisait irruption dans son bureau.


Marty ! Alerte Rouge sur Montbrison ! 52 étrangers. Plein de Libertads et de Loups. La Coba nous a déjà dit mettre au moins 2 groupes ! Rajoutes en 2 de maréchaux avec Kory et moi. Elle prendra l'offre en rentrant ce soir.

Le visage du Prévôt devint plus grave. Inspectant à nouveau le rapport qui venait de lui être remis et constatant certains noms qui ne lui étaient pas inconnus… Des personnes qu’il connaissait et qui se trouvaient dans le village poissonnier.

Tiens Al fit Marty alors qu’il tendait une offre de constitution de groupe de maréchaux à son futur suzerain… rentre vite à Montbrisson afin d’assurer la tête d’un groupe de la Prévôté. Je suis sûr qu’Inracien est déjà sur les remparts, il doit guetter ton arrivée. Tu remettras cette autre lettre à Kory. Avec trois groupes de la maréchaussée, c’est déjà un peu plus rassurant. Je vais de ce pas prévenir nos collègues de l’armée, au bureau de liaison. Le Capitaine confirmera sans doute la défense mise en place dans ses effectifs.

Et Althiof avait déjà tourné les talons, sûrement déjà reparti sur son cheval vers son village au quintuple galop…

Après avoir averti le bureau de liaison de la présence de 3 groupes de maréchaux au lieu d’un seul, il crut bon d’en avertir le Conseil ducal. Il était normal, en tout cas pour lui, que le gouvernement du Duché soit au courant de ce qui se tramait.

Une fois que ce fut fait, il retourna à son bureau. De nombreux autres dossiers l’attendaient. C’était d’ailleurs un peu complexe de s’y remettre, après autant de temps passé loin de la Prévôté. Mais ses premières amours, enfouies jusque là, ressurgissaient.

Se positionnant près de la fenêtre qui donnait vers l’Ouest, il regardait en direction de Montbrisson, espérant que tout se passerait bien cette nuit.

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Gypsie
[La veille à Thiers]

En route pour Montbrison la famille Duchesne, étape obligatoire à Thiers. Arrêt buffet surtout, qui se dresse en pleine campagne par un intendant habitué aux plaisirs gustatifs de son maitre et ami. Pas un buffet ça, un banquet en plein air, la Coba est invitée ? Non pas, c'est la nourriture prévue pour deux jours. M'enfin... quand Jazon compte parmi les invités...

Et quand la sentinelle mange, rien ne la dérange, même pas le messager qui arrive en courant, rouge et s'épongeant le front en reconnaissant les destinataires. Un ouf, suivi d'un pouf quand il s'assied sur un siège improvisé sans même y être invité. Oulà, il y a urgence on dirait à le voir sortir fébrilement missive de sa veste et la tendre à Jazon. Occupé, vous voyez pas ? Il désigne son épouse d'un coup de menton et c'est elle qui déplie le papier tendu et plié en quatre.

Lecture entamée par le bas.


" Ah Jazon, c'est Al !! Il est à nouveau papa sans doute !! "

Sourire qui voltige sur le visage de la cousine Marigny et s'envole soudain plus loin.

" Ah non !! Ils sont en alerte à Montbrison et nous demande d'aider à la défense ! Des Libertads et des " rusés " ? C'est qui ceux là ? En masse !! Des dizaines !! Zut de zut, nous n'arriverons jamais à temps ! ".

Alors une lueur brille dans les yeux de Jazon... Pas à la vue du jambon non... A la pensée d'une petite bataille en règle... Sentinelle inactive depuis des semaines, pas bien ça. Presqu'il sourirait malgré le regard lancé par son épouse pas dupe du tout. Ca le démange coté fourreau le mercenaire...

L'intendant a tout entendu et s'active déjà à tout ranger. Gypsie sur le dos du papier grifonne quelques mots

Gypsie a écrit:
" Coucou Al,
Pas à Montbrison ce jour, et comme tu t'en doutes, Jazon non plus. Mais je sais que mon fils Eridan y est, il nous attend. Préviens le, il vous aidera j'en suis sure. Nous arrivons dès demain.
Faites attention à vous Al !
Bises,
Gypsie "


Billet tendu au porteur rassasié qui s'empresse de repartir vers le lac. Et Jazon qui s'active, sans oublier de mettre quelque pomme dans sa poche, vérifie son épée et celle de son épouse nommée " Restofourau " dont la lame brille au soleil uniquement lors de l'astiquage mensuel fait par la sentinelle. On range, on se bouge, et en route pour Montbrison en danger.
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Galswinthe
[La veille à Montbrisson]

Alors qu'elle était occupée à choisir parmi les tissus qu'elle venait d'acquérir ceux qui serviraient à faire confectionner une nouvelle houppelande, un messager frappe à sa porte.
Il lui porte une missive dont le sceau ne laisse aucun doute sur l'identité de celui qui lui envoie. Elle remercie l'homme en lui tendant une bourse remplie de quelques écus.
Elle fronce les sourcils, espérant que rien de grave ne soit arrivé. Elle décachète le pli, parcourt les lignes, hésite un instant : dans son état est-ce bien raisonnable? Et Tixlu qui n'est pas là, s'étant absenté pour régler quelques affaires au Louvre.
Après tout, elle se sent encore en forme, elle ira et sera vigilante, comme toujours. Elle ne peut pas rester à tourner en rond alors que des menaces planaient sur Montbrisson.
Elle enfile braies, chemise et bottes, rassemble ses armes et laisse les étoffes en plan, puis part en direction des remparts où Althiof attendait déjà.[/i]


Bonjour les filles ! Merci d'avoir répondu Gals, je n'en doutais pas. Prête ? Ca ca certainement bouger cette nuit. Tu as pu prévenir Tix ?


Bonjour Al, j'espère que nous allons tenir bon. Tixlu a du se rendre au Louvre, il ne sera donc pas des notres.


Elle attendit les instructions afin de gagner son poste bien décidée à ne pas laisser passer quiconque voudrait nuire.
Eikorc
[L’arrivée du Diable en personne…]
Vendredi 27 mars

Colère… Rage… Haine… Il n’aurait jamais cru que ces sentiments pourraient rester aussi longtemps ancré en lui… Habituellement le colosse dominait la rage froide qui pulsait sourdement au fin fond de son être… Mais une nouvelle forme est apparue au moment où il a perdu ce qu’il lui restait d’âme… Enflammée, bestiale, diabolique…

Les lieues défilent sous les sabots… L’azur glissé sur sa main gauche enrubannée… Reflets métallique qui pétille alors qu’il fixe les tâches sombres, brunes, qui recouvrent le tissu… Du sang… Le sien, peut-être… Mais du sang quand même… Oublier Varennes qui reste loin dans son dos, ne pas penser à ce qu’il s’est passé pour le moment… Juste laisser guider par la rage qui l’habite… Direction Montbrisson… La ville d’origine du vicomtal mari… La ville où son âme-sœur lui a échappé…

Surtout ne pas regarder ses compagnons… Surtout ignorer les regards peinés qui suivent sa route… Et ne pas faire attention à ses regards qui semblent surveiller le moindre de ses faits et gestes… Des courriers ont été envoyé, des contacts ont été pris… Le temps de traverser l’auvergne, les gens seront présent…

L’Aube se lève à peine alors que les remparts se dessinent devant ses yeux… Sourire qui vient étirer le coin de ses lèvres… Profiter de la journée pour flâner, pour surveiller les défenses qui se mettront en place après son arrivée… Comme dans chaque ville… Petites fourmis qui s’inquiètent lorsqu’il met les pieds sur leur territoire… Et cette fois-ci se sera sans doute encore pire que les autres… Des amis Libertads seront présent…

Un rire s’échapperait presque de ses lèvres en imaginant la tête des douaniers qui se présent devant eux... Lorsqu’ils liront les arrivées, sûr qu’ils font flipper… Mais peu importe… Qu’ils apprécient la peur… Qu’ils apprécient l’attente de ce qui se produira… Il va s’amuser toute la journée à surveiller les défenses se monter… Car il n’est pas là pour réussir… Non… Il est là pour laisser libre cour à sa vengeance…

Vengeance contre ce duché qui a pris la mort d’Apolonie… Vengeance contre cette ville qui a vu naître l’homme qui l’a mise enceinte… Vengeance contre ces terres qui ont vu mourir une jeune femme et ont vu naître un colosse plus féroce qu’à l’ordinaire… Les gens qui l’ont connu s’en rendront compte… Il n’est plus tout à fait lui-même… Mais peu importe ce qu’ils pensent… Entre désespoir et folie, l’esprit à choisi…

Les remparts sont franchis sans trop de soucis… L’assaut n’est pas pour tout de suite, les armes ne sont pas encore sorties… Coup d’œil par-dessus son épaule pour glisser l’azur métallique sur l’épée qu’il a en trop… Quelqu’un sera certainement content de la récupérer… Tout comme ce bouclier offert dont il ne ressent plus l’utilité…

Montagne de muscle qui saute lourdement à bas de sa carriole… Lentement le corps se redresse de toute sa hauteur pour qu’une longue inspiration soit prise… Vous sentez cette bonne odeur d’excitation ? D’appréhension ? Peut-être pas… Sans doute pas… Et pourtant elle est bien là… Coup d’œil à son escorte… Hochement de tête dans leur direction… Pour l’heure il se sépare d’eux… Plus tard il ira les voir… Mais surtout ne pas les mêler à l’affaire qui se déroulera la nuit tombée…

Capuche rabaissée sur son visage, masquant ses traits aux passants… L’alerte sera donnée, plus tard… Il le sait. Pas besoin d’attirer l’attention pour le moment… Non… Là, il est temps de rejoindre une taverne… Pour laisser couler la bière a flot… Et pour retrouver certaines personnes, en espérant qu’ils ne chercheront pas l’affrontement… Pas le moment…

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Korydwen
27 Mars.

Travail, chancellerie, rien d'autres, un retard fou, un retard comme jamais elle n'en avait eu, enchaînant dossier sur dossier et une missive de Toulouse qui n'arrivait pas et le prévôt du Limousin qui n'était pas sorti de son hibernation et tout un tas de chose. Les encriers se vidaient, la pile de parchemin diminuait, mais elle ne voyait pas le temps passer, le sablier se vidait à une folle allure... Avant de se rendre compte que finalement, il était bien tard, coupée du monde, seule enfermée dans son bureau, elle ne se doutait pas de ce qui allait se passer.

Sans se presser, l'air de rien, vidé de sa force, elle se préparait à rentrer chez elle. Utopic fut rapidement récupéré aux écuries de la chancellerie, direction Montbrisson. Il était vieux, mais Montbrisson fut rapidement regagné, elle entra dans sa maison toute noire, pas de lumière c'était étrange. Al n'était pas de garde ce jour-là. Encore la grande prévôté, ça se trouve ce qu'elle pouvait être enquiquinante parfois celle-là !! Elle s'approcha de la table du salon, une missive trônait seule au milieu de la table. Elle la décacheta et commença à la lire. Une offre, ou plutôt un ordre de garde, elle était un peu sur les fesses, parce qu'elle ne savait rien.

Il fallait donc se préparer, Inracien était peut-être tout bêtement malade, mais l'absence de son époux commença à lui mettre la puce à l'oreille, si il n'était pas là, il devait être en train de garder le village... Si Al et Inracien étaient de garde, c'est qu'il y avait un grand danger... Et là grande agitation dans la maison, elle grimpa les marches de l'escalier quatre à quatre, avançant, cherchant, fouillant, ses bottes en cuir noires que son frère lui avait fabriqué. Des braies, un chemisier et surtout un bandage sur sa poitrine de façon à être à l'aise en cas de besoin. Les bottes lacées, il ne manquait plus que la cape, le bouclier et...

L'épée, l'objet de toutes les attentions, l'objet Saint, le Saint Graal de la Baronne, l'épée... Cette épée pas une autre, l'épée qui plongea dans le corps d'Apolonie, l'épée qui à chaque fois qu'elle la portait depuis l'annonce de son décès lui serrait le coeur... C'était un bout d'Apolonie dans une main de Korydwen... Cet objet unique, un trophée de guerre, un souvenir de Varades, un... Elle ouvrit sa malle et sortit son épée, toujours bien rangé, bien protégé comme l'on protège un trésor, celui ou celle qui oserait s'en emparer risquait gros, elle lui sauterait à la gorge sans hésiter, non on ne vole pas cette épée... Et ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que cette épée, allait revoir des Libertadiens croisés plus tôt, l'année dernière pendant la guerre contre la Bretagne, elle allait retrouver d'anciennes connaissances... Elle les avait vu respectueux, sous un autre angle que les trois quarts voir beaucoup plus de ce duché. Ils l'avait laissé près d'Apo, alors qu'elle était ennemie... Sans la blesser rien...

Elle quitta sa maison, fermant la porte derrière elle, les petits étaient en sécurité à Cournon, elle n'aurait pas peur pour sa chair, elle aurait peur pour Althiof, comme il aurait peur pour elle, rester à côté de lui, elle avait plutôt intérêt. L'épée dans les mains, le fourreau et la ceinture aussi, bouclier, elle part en courant le parchemin de Marty dans la bouche, les cheveux au vent, les bottes qui claquent sur les quelques pavés du centre du village...

Elle arrive, les cheveux explosé, les traits tirés.


Bonchoir ! Ch'cusez moi ch'pas eu l'temps de ch'finir de me ch'préparer.

Elle posa ses affaires par terre et rangea son parchemin dans sa poche, avant d'enfiler sa ceinture et de bien placé son épée sur la gauche et de vérifier que tout tenait très bien, bouclier d'un côté... Il n'y avait plus qu'à attendre finalement de savoir où aller et que faire. Dans son groupe seulement deux personnes Catherine et un homme dont elle ne connaissait pas le nom.

Euh mon chéri tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ?! Nan parce que j'étais à la chancellerie et le mot de Marty est euh comment dire, très peu explicatif ça devait être dans le genre. "On accepte et pi c'est tout !" Je sais encore à côté de la plaque mais euh, j'étais coupée du monde à la Chancellerie !!

Longue nuit que cela promettait...
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Institut de Médecine du BA
Roseedumatin
Bien avant...

Un voyage qui se prépare, qui se planifie, et qui se fait attarder depuis plusieurs mois déjà. Comme si Aristote ne voulait point qu'un ancien régnant si âgé et si loin de ses terres natales rentre chez lui enfin. Le Duc de St-Nectaire avait fixé la date du voyage en Empire après la fin du mandat ducal de Février afin qu'il attende certains amis, pour obtenir de la compagnie durant le déplacement. Fin de mandat arrivé et croise les événements récents au Sud. Ordres de mobilisation. Engagement envers des Ordres Royaux de Chevalerie, lui, le Duc et Chevalier de la Licorne, elle, Dame et Écuyère Blanche. Et partir pour une assez longue durée indéterminée...Pas assez longue au fait, à peine quelques semaines, la situation au Sud semblait maitrisée. Ensuite le retour aux terres Auvergnates. Retour aux terres natales, et, repos, pour quelques temps. Nouvelle date fixée pour le fameux départ après quelques jours. Enfin, le rendez-vous fut donné.

Le 27.

Quelques heures de préparatifs à Montmorillon...Regard tantôt grisâtre tantôt bleuâtre au vide, tandis que la Montbazon-Navailles prépare ses armements lentement, pensées qui vagabondent...Ceinture qui porte son épée, arc qui lui fut donné lors de son passage à un rang supérieur au sein des Blanches royalistes après de longs mois d'apprentissage rigoureux, de pratique et d'observation. Deux dagues cachées en ses bottes de cuir légèrement usées. Chevelure brune cachée sous sa cape, le tout dissimulant son regard profond. Monture qui se prépare...Elle quitta alors la bonne ville de Montpensier, en plein cœur du Bourbonnais-Auvergne, direction Thiers, là ou elle rencontrera ses compagnons de voyage. A peine une demi-journée, sur son étalon, qu'elle voyait déjà quelques bâtisses Thiernoises. Et une pensée pour une Gondole en pénétrant l'enceinte de la ville, à la vue de quelques douaniers et maréchaux.
Sans retard, intégration d'une lance de soldats gradés, soirée passée en taverne, plongée dans son mutisme presque éternel. Le lendemain, prendre la route, et se diriger vers la ville frontalière Montbrison, et qui dit Montbrison dit quoi ? Les poissons ! Une bonne pêche pour se détendre ne ferait de mal à personne, c'est ce que la douce Rosée avait prévu en pensée. Mais...Regard qui se fige, immobile, à l'entrée de la ville. Bouche qui s'entrouvre.

Nom d'un...

Soldats, pleins de soldats en défense... Et une armée aux portes de la ville, armée de la Sénéchal Soso. Y a alerte là, nul doute. Et interroger un douanier au vol. Cinquante-deux étrangers, plus que d'habitude... Serait-ce les Loups qui tenterait un autre coup au BA après leur échec alors qu'elle était conseillère ducal aux multiples fonctions ? Bref passage d'éclair à la Compagnie d'Ordonnance. Effectivement, urgence là... Et pas que les Loups, les Libertads également, bien nombreux...Réflexion sur les anciens faits de la fameuse organisation, sourcils froncés d'inquiétude alors qu'elle quittait l'entrée pour se rendre à l'auberge des plus accueillantes de la ville, bagages déposés. Et un pigeon qui pointe son bec, scrutant la jeune femme. Main qui s'empare du pied du volatile pour détacher la missive, missive qu'elle parcourut en une seconde. Ses Sœurs d'armes étaient au courant, et comptaient se mobiliser en Auvergne. Elle ne pourrait les attendre qu'elle arrivent, cela peut prendre jusqu'à une semaine, non point, elle défendra, la situation n'attendait pas.

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Titan34
[quelque part sur les routes du B-A]

Depuis plusieurs jours déjà, le Capitaine sillonnait les chemins poussiéreux du B-A avec son épouse, se rendant de garnison en garnison pour une inspection soigneuse.
Son objectif en tout premier était de relancer une vaste opération de recrutement, visant non seulement à renforcer la glorieuse COBA, mais aussi à renouveler les effectifs.
Comme à chaque garnison, il passait plusieurs jours à visiter la garnison de fond en comble et pendant tout le temps, des dizaines de missives lui parvenaient des différents points du B-A, lui rapportant toutes sortes de nouvelles, des patrouilles qui sillonnaient incessamment l’intérieur des terres, mais aussi les rapports de douanes et les courriers privés de la prévôté.
Comme chaque jours, il analysait les différentes informations, parfois rassurantes, parfois inquiétantes.
Depuis quelques jours déjà, certaines missives le faisait sourciller, des mouvements suspects avait été relevé en plusieurs points.
Son analyse démontrait de plus en plus clairement que les mouvements semblaient converger vers un même lieu.
Il donna alors l’ordre pour que des éclaireurs soient postés en plusieurs point déterminés de façon à corroborer ses soupçons.
Effectivement, de jours en jours, la cible semblait se préciser de plus en plus avec certitude, décision fut donc prise de se diriger lui aussi vers la cible.
Ne voulant pas prendre le risque de mettre tout les œufs dans le même panier, il envoya missive à l’un de ses chef d’armée de faire route immédiatement vers le point x, de façon à couper les arrières de la colonne qui convergeait maintenant vers la cible.
Soudain , un messager en sueur et couvert de poussière arriva, il lui tendit un pli, sur lequel il reconnut immédiatement le sceau du prévôt, calmement il déroula le parchemin, en lisant, ses yeux gris d’acier étincelèrent dans le soleil couchant.



Citation:
à titan34 de Marty

Alerte Rouge sur Montbrison ! 52 étrangers. Plein de Libertads et de Loups
Je compte sur toi pour épauler la maréchaussée

marty


de suite, il prit un parchemin et fit réponse

Citation:
à Marty de Titan

pas de problème mon ami, j’ordonne 2 groupes en défense avec toi sur Montbrison et j’arrive dans les meilleurs délais

Titan



rapidement, il fit signe à plusieurs estafettes, rédigea rapidement une série de missive, l’une pour la garnison de Montbrison afin de mettre deux groupes en renfort, l’autre pour l’armée de Sofio pour lui donner ordre de faire route sur Montbrison.
Une fois les missives parties il scella tornade et laylla, puis après avoir réunis tous ses papiers dans une sacoche, il sauta en selle, imité par son épouse.


YAAAAAAaaaaaa go, allons y mamour on fonce, notre village est en danger, allez go go suis moi

[ le couché du soleil sur le chemin de Montbrison]

par un clair de lune blafard, il étaient bercés par le martèlement incessant des sabots de leurs destriers qui frappaient le sol poussiéreux à un rythme infernal.
Le vent sifflait à leur oreilles, faisant voler leurs cheveux dans un tourbillon , l’écume commençait à poindre au coins des mors des chevaux qui ne ralentissaient pas.
La cavalcade infernal était engagé, il faudrait stopper pour faite souffler les chevaux, mais devraient reprendre la route au plus vite, car, demain matin à l’aube, il leur fallait absolument être arrivé à Montbrison…….

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Ad majorem Dei gloriam.Spiritus promptus est, Caro autem infirma
Aphelie
[Après le couché d’un soleil...sur les traces du diable...]
Vendredi 27 mars

Oublié Varennes, envolé le soleil.
Elle a vu le colosse sortir et partir en direction de la ville.
Cette tête la, elle ne lui a jamais vu et pourtant elle la connait.
Ce qu’il ressent, elle s’en doute, elle le comprend.
Et ce qu’il lui passe par la tête...ça aussi.
Un seul mot lui vient à l’esprit.
Celui qui ne mène pas forcement à quelque chose, mais qui est censé soulager le cœur...
Enfin, c’est ce qu’on croit, car en fait il n’en est rien.


Elle l’a vu partir, évitant les regards, prenant soin de ne pas les approcher.
Elle respecte ça et n’essaiera pas de l’intercepter.
Pas envie de parler, pas envie d’expliquer et surtout pas envie de sollicitude qui n’apaisera pas sa douleur.
Pas envie de ces tapes sur l’épaule, de ces regards emplis de larmes et de ces têtes qui se penchent avant de demander... « ça va aller toi ? »


Non ça va pas aller imbécile !

Sa voix raisonne aux abords de la forêt sans même qu’elle s’en rende compte.
Si les regards se sont tournés sur elle, elle n’a rien vu.
Elle est ailleurs...
Pas envie d’entendre qu’elle nous manquera à nous aussi, parce que c’est à lui qu’elle manquera le plus de toute façon.
Pas envie d’entendre qu’il faut qu’il soit fort, qu’elle n’aurait pas aimé le voir comme ça.
Pas envie de s’entendre dire « fait pas de connerie ».
Pas envie d’entendre simplement, pas envie d’écouter, de parler,
Pas envie de respirer sans elle, pas envie de réfléchir.
Juste envie qu’on lui foute la paix !
Son cœur bas plus fort et sa respiration s’accélère.
Elle aimerait pouvoir l’aider, mais elle sait qu’elle ne peut pas, personne ne peut...
La seule chose qu’elle puisse encore faire, c’est le soutenir dans sa folie.
Que va-t-il faire ? Elle n’en a aucune idée.


Mais on sera là...

Un nouveau regard au dessus de son épaule.

Il faut y aller...

C'est pourtant seule qu'elle avance loin derrière lui, trainant les pieds sur le chemin,
Passant sa main sur la garde de son épée, le regard au loin vers la ville.
Elle regardera à l’intérieur de chaque taverne sans jamais y entrer pour voir où il était.
Elle patientera non loin de là à l’abri des regards autant qu’elle le pourra.
Puis quand le moment sera venu...elle les rejoindra
Althiof
La veille, 27 mars, dans la journée


Les défenses commençaient à se palcer dans la cité. Et tous les villageois affluaient prêt à défendre leurs biens. Certains armés seulement de fourches mais quand il s'agissait de protéger les siens tout le monde répondait en masse. Un sourire timide à Gals. Il la sait enceinte. Cela ne se voit pas encore et pourtant il aurait du y penser avant de lui demander. Cela l'aurait-elle empêcher de défendre ? Peu probable elle répondait toujours présente qu'on lui demande ou non.

- Tixlu a du se rendre au Louvre, il ne sera donc pas des notres.
- Arf... quel dommage ! Un de moins. Mais tout se passera bien nous sommes nombreux.


Enfin du moins il essayait de s'en convaincre. Des mouvements de soldats et de maréchaux et une armée qui s'est mise en route depuis Thiers. Au petit matin elle sera là, prête à mettre ces Libertads et autres Loups en fuite mais en attendant il faut tenir toute la nuit, espérer que l'assaut sera court, qu'ils ne seront pas trop nombreux. Il connait les forces en présence, il sait qu'ils sont nombreux et qu'il est peu probable qu'ils parviennent à s'infiltrer pour prendre la mairie, mais Althiof ne peut s'empêcher d'être inquiet.

Jamais dans son souvenir le village n'avait été si en alerte. Il y avait bien eu les attaques de Bap et des 30000 Diables mais il s'agissait surtout de rackets sur les routes et puis l'attaque des In Ténébris il y a deux hivers, sanglante, meurtière et destructrice. Une bonne partie du village était partie en cendres cette nuit là. Des souvenirs qui revenaient, Mabel, Oya, Barbu, Phaleg, Grimoire et Ewie, Ama et tant d'autres qui avaient luttés contre ces etres démoniaques.

Les Libertads étaient différents peut-être dans leur nature mais il était plus que probable qu'ils s'en prennent aussi au village à ses habitants. Il était à la maréchaussée depuis bien longtemps et une fois encore il serait sur les remparts... pour le village... pour Montbrison. Rien n'était arrivé pour le moment mais l'inquiétude grandissait... une missive de Gypsie... Thiers... Arrivée demain... noeud à l'estomac... deux personnes en moins...

Etrange sensation. En d'autres temps, d'autres villages il avait su rassurer. Un simple compte de défenseurs. Deux pour un c'est ce qu'on disait toujours et alors il se rendait compte qu'il faudrait une véritable invasion pour prendre la mairie. Et là pourtant... trois groupes maréchaux... deux soldats... quatre miliciens... Cela faisait beaucoup. Mais il ne voyait pas tout cela en ce soir du 27 mars alors qu'il commençait d'harpenter . Seulement qu'il manquait du monde dans les groupes et que Gypsie et Jazon ne seraient pas là.

Main sur le pommeau de son épée, qu'il tient avec appréhension, allers et retours sur son rempart. Les autres ne sont pas loin mais il son visage s'adoucit lorsqu'il voit sa belle. Il savait qu'elle serait là ! Et c'est seulement à ce moment là qu'il repense aux remparts de Montpensier. Il se rispe un peu... mais cette fois il est là... Trois fois il l'avait laissée seule... Lyon avec Eléa tout juste née... Brigandage... Retour de Guyenne... Très grosse cuite... Montpensier... Grosse blessure à la cuisse et malaise. Trois fois il n'avait pas été là pour veiller sur elle comme il l'avait promis devant Aristote un 28 octobre. Mais cela n'arriverait plus. Il serait là comme il l'avait été cette nuit en Bretagne quand trois personnes leur tombèrent dessus alors qu'ils faisaient une garde aux abords du campement. Il avait eu si peur qu'elle soit blessé... poussée d'adrénaline... épée qui vient transperser la chair pour la protéger.

Que de sentiments lui revenaient à l'esprit...


- Euh mon chéri tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ?!
- Alerte Rouge ma puce. Y'a plein de Libertads et de Loups qui sont arrivés aujourd'hui. On pense que l'attaque est pour ce soir. Tu es as surement rentrés en Anjou. Préviens nous si tu en vois, je connais seulement quelques descriptions et en ai croisé certains à l'occasion.


Un sourire et un long regard lancé à sa bien aimé. Il est là pour elle et veut lui faire comprendre. Que plus jamais elle ne sente seule comme elle a pû l'être sur ce ifchu rempart à Montpensier. Et des regards jetés au loin guettant chaque bruit, chaque mouvement qui indiquerait le début d'une offensive.
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Adieu Alice
Nadkiroul
Très tôt le matin du 28

Nadège, Shaka et Astride venaient enfin de poser leurs séants à Montbrisson après des jours de marche longs et fatiguant. Nul doute qu'elle n'était plus faite pour le voyage avec un nourrisson dans les bras, la prochaine fois elle y repensera au moins à pleins de fois avant de se lancer dans une aventure pareille.
Tout ça pour éviter Sémur qui devenait un village de débauche mené par une équipe de nobliaux qui pètent plus haut que leur c*l.

Gentillement, elle se tourna vers son amour en lui disant.


-Tu vas voir. Al et Kory sont les seuls nobles que j'aime dans ce bas monde. Arf nan.. J'crois que Aigue est aussi noble et pis je l'aime bien aussi. Enfin disons que... Beaucoup des nobles que j'aime bien sont Auvergnats. conclua-t-elle en souriant.

A peine eut-elle fini sa phrase qu'elle se mangea un pigeon en pleine tête. Elle pesta contre ces sales bestioles qui ne savaient pas voler mais qu'on était obliger d'utiliser puisqu'il n'y avait pas d'autre moyen de communication que ce volatile emplumé et idiot.
Elle s'assit sur un bout de gros caillou qui trainait par là et se mit à déchiffrer le message.


-Qui qui écrit en patte de mouche comme ça ! J'vois rien bon d'là bon d'là !

C'est que la colère commençait à grimper. La journée commençait mal.. Agressée dés en arrivant dans l'Duché du Bourbonnais, par un pigeon imbécile qui porte un message illisible !
Rapidement, elle se saisit de son sac et fouina dedans pour y trouver ses lunettes qu'elle chaussa en vitesse.
Sa vitesse de lecture s'apparentait à la vitesse de pointe d'un escargot qui va se faire ecraser par une charrette. D'ailleurs au final.. Il aura eu beau se dépêcher qu'il se ferra quand même écraser. Bref !
Une fois son déchiffrage terminé elle fit un bond et regarda Shaka dans les yeux.


-N'amour ! L'heure est grave ! Y'a pleins de pas gentils qui veulent attaquer Montbrisson ! C'est Al qui m'écrit en disant qu'il faut qu'on défende le village. Alors vite ! Tu prépares ton épée sur le champ et on va voir la Maréchaussée, y sont déjà préviendus de notre arrivée.

Nadège avait omis de parler de son accoutrement dont Althiof se moquait encore une fois. Il disait que cette tenue bien colorée ferait certainement fuir de peur les brigands qui les assailliraient. Sans plus attendre, elle lui reprit Astride des bras et sans retirer ses lunettes, elle se mit à courir en direction de la mairie afin de se faire engager dans la maréchaussée.
Le maire n'avait pas l'air à son bureau et l'heure pressait.


-Rhaaaa ! Mais c'est quoi cette mairie ! J'veux bien croire qu'il soit tôt mais dans des temps comme ça on dort pas minceuh ! Est-ce que j'ai dormi longtemps moi avant d'arriver ici hein ? Non mais franchement j'vous jure hein. J'vais la trouver toute seule moi la Maréchaussée.

En deux temps trois mouvements, elle se mit en route pour faire le tour du village à la recherche de... Inracien, oui oui, c'était le nom du chef du groupe de maréchaussée dans lequel ils devaient se rendre Shaka et elle.
En chemin, elle croisa Mathilde, la nourrice de Cournon. Elle la regarda, regarda Astride, puis releva encore une fois le nez vers Mathilde et elle s'approcha d'elle.


-Bonjour Mathilde. Vous me sauvez la vie de si bonne heure ce matin. Je ne sais ce que vous pouvez faire en ville à cette heure d'ailleurs, mais qu'importe, c'est Aristote qui vous envoie. J'aurais un service énorme à vous demander. Pourriez-vous prendre ma fille avec vous et l'emmener à Cournon pour qu'elle soit en sécurité ? Je vais devoir porter les armes bientôt et je ne voudrais pas qu'elle voit ça..

La nourrice n'avait pas l'air bien réveillée. Pas étonnant... Enfin. Elle acquiesça poliment comprenant parfaitement la situation. Elle tendit les bras afin de récupérer la petite et Nad lui donna délicatement puis lui déposa un baiser sur le front.

-Je compte sur vous Mathilde. Vous êtes ma sauveuse.

Puis Nad s'en alla. Toujours à la recherche de ce fichu groupe de maréchaussée. Elle ne se souciait même pas de savoir si son bel amour la suivait, ce qui l'importait c'était son village où elle avait grandi pour le moment et rien d'autre.
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