Sofio51
Armée du BA portes de la ville
Dure nuit, parmi tant de nuits, a veiller à l'ombre de la bougie sur tant de pluies de parchemins tombants de messagers a l'allure folles, douce nuit pourtant tant avancée, seule amie précieuse que ces soirs particuliers cette lune majestueuse en rien imperturbable, des hordes de bandits peuvent déferler en nos murs, toi la lune tu resteras quoi qu'il en soit la maîtresse de ton univers, moi je peux mourir demain, je ne serais jamais que néant.
Rapports, rapports, présence à signaler, repérage des forêts, villages chemins, cela ne cessera donc jamais, des noms sur des visages inconnus et parfois souvent croiser ces visages aux noms inconnus, douter, sourire, l'arme commence à vibrer, le fer ne rouillera pas, il demande à claquer, cette attente tue.........
Les hommes sont stationnés ce soir ils veillent, comme chaque soir, peu d'alcool, un feu pour réchauffer leurs âmes, quelques histoires échangées, des histoires pas toujours drôles, histoire de foutre la nostalgie, les têtes baissées on écoute on acquiesce, parfois la lueur dans les yeux picote quand on énonce des noms, les noms des morts, cela fait toujours réfléchir, on se souviens de Suger tué un soir d'orage , laissé mort sur le champ, son sang nettoyé par la pluie, ses yeux fermés par mes mains, juste avant de partir, un dernier salut, son visage tourné vers la lune, encore elle, témoin de tant du souffrances, mais si fière....
Encore des bruits de chevaux au galop, ceux ci se rapprochent à grande vitesse, un cavalier, non, plusieurs en descendent et s'avancent, sourire aux lèvres, est ce bon signe?? Peut être aussi le signe de démence qui guette les surmenés. Nous sommes fin prêts, tout est en place, le duché est sur de lui, une bonne défense, des hommes forts, au courage de roc, la horde peut déferler, nous ne faillirons pas, toi la lune reste là, ne file pas te planquer, pas ce soir, tu pourras en rire, ou bien en pleurer, mais montre que toi tu demeures la même, quoi qu'il adviendra, je veux pouvoir te voir encore une fois, si mon corps vient à tomber.
Rassemblement, l'ordre est lancé, les hommes se lèvent, il est temps, il est venu le moment, chacun sait, cela me fait toujours sourire d'en voir encore à genoux, et se signer avant d'enfourner boucliers et casques, comme si Aristote avait quelques prétentions ce soir, lui et la lune doivent se vautrer du spectacle, comptant quelques points, avec des hochements de tête.
Je cherche à compter la file de fers alignés devant moi, malgré moi je vois des regards,
je ne supporte pas ces regards....je ne veux compter que les armes, je ne veux pas de noms devant moi, juste du fer, des armes, des soldats.
La nuit profonde lasse de sa monotonie qui va durer, les lumières du village s'éteignent une à une, le brave paysan va partir se coucher, les ombres vont se profiler comme chaque soir, ces mouvements, voilà bien des jours, que les rapports indiquent ces mouvements, il sera bien temps ce soir....demain...
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Dure nuit, parmi tant de nuits, a veiller à l'ombre de la bougie sur tant de pluies de parchemins tombants de messagers a l'allure folles, douce nuit pourtant tant avancée, seule amie précieuse que ces soirs particuliers cette lune majestueuse en rien imperturbable, des hordes de bandits peuvent déferler en nos murs, toi la lune tu resteras quoi qu'il en soit la maîtresse de ton univers, moi je peux mourir demain, je ne serais jamais que néant.
Rapports, rapports, présence à signaler, repérage des forêts, villages chemins, cela ne cessera donc jamais, des noms sur des visages inconnus et parfois souvent croiser ces visages aux noms inconnus, douter, sourire, l'arme commence à vibrer, le fer ne rouillera pas, il demande à claquer, cette attente tue.........
Les hommes sont stationnés ce soir ils veillent, comme chaque soir, peu d'alcool, un feu pour réchauffer leurs âmes, quelques histoires échangées, des histoires pas toujours drôles, histoire de foutre la nostalgie, les têtes baissées on écoute on acquiesce, parfois la lueur dans les yeux picote quand on énonce des noms, les noms des morts, cela fait toujours réfléchir, on se souviens de Suger tué un soir d'orage , laissé mort sur le champ, son sang nettoyé par la pluie, ses yeux fermés par mes mains, juste avant de partir, un dernier salut, son visage tourné vers la lune, encore elle, témoin de tant du souffrances, mais si fière....
Encore des bruits de chevaux au galop, ceux ci se rapprochent à grande vitesse, un cavalier, non, plusieurs en descendent et s'avancent, sourire aux lèvres, est ce bon signe?? Peut être aussi le signe de démence qui guette les surmenés. Nous sommes fin prêts, tout est en place, le duché est sur de lui, une bonne défense, des hommes forts, au courage de roc, la horde peut déferler, nous ne faillirons pas, toi la lune reste là, ne file pas te planquer, pas ce soir, tu pourras en rire, ou bien en pleurer, mais montre que toi tu demeures la même, quoi qu'il adviendra, je veux pouvoir te voir encore une fois, si mon corps vient à tomber.
Rassemblement, l'ordre est lancé, les hommes se lèvent, il est temps, il est venu le moment, chacun sait, cela me fait toujours sourire d'en voir encore à genoux, et se signer avant d'enfourner boucliers et casques, comme si Aristote avait quelques prétentions ce soir, lui et la lune doivent se vautrer du spectacle, comptant quelques points, avec des hochements de tête.
Je cherche à compter la file de fers alignés devant moi, malgré moi je vois des regards,
je ne supporte pas ces regards....je ne veux compter que les armes, je ne veux pas de noms devant moi, juste du fer, des armes, des soldats.
La nuit profonde lasse de sa monotonie qui va durer, les lumières du village s'éteignent une à une, le brave paysan va partir se coucher, les ombres vont se profiler comme chaque soir, ces mouvements, voilà bien des jours, que les rapports indiquent ces mouvements, il sera bien temps ce soir....demain...
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