Anthoyne
Début de matinée ensoleillée. Le Soleil avait fait son entrée dans le ciel depuis plusieurs heures et il ne manquait pas de rappeler quen ce jour dété, il était le maître. La grisaille navait quà bien se tenir, il ne la laisserait pas venir. Ce temps était de bon augure pour cette journée. Toutefois, il serait rude pour les hommes. Alors que la course de lastre dans le ciel nétait pas très avancée, il offrait déjà une douce chaleur, qui nétait autre que le précurseur dune journée où les zones ombragées et leau seraient les meilleures alliées. Assis sur leurs selles, le disque divin allait sûrement les mettre à lépreuve avec la chaleur qui les attendait.
La veille, le capitaine leur avait annoncé le retour sur Paris. Comme à laller, le voyage se ferait dans la plus grande discrétion. Personne dautres ne devait être au courant à part ceux faisant partie de laventure. La discrétion était telle que Stephandra avait refusé de leur donner litinéraire. Marcher vers linconnu même si la destination finale ne létait pas, ne plaisait guère au lieutenant. Cela était pour lui très angoissant. Comme beaucoup dêtres humains, il aimait savoir où il se trouvait. Quoi de plus normal ? Mais cela ne refroidit pas Anthoyne qui ne trouva pas mieux à faire que de regarder sa carte. Il ne pouvait connaître le chemin exact mais les points de repère étaient nombreux et il pourrait sen servir durant ce retour sur le devant de la scène pour sa Majesté.
Malgré quelle ait été mise à lécart pour la protéger de tout regard à la vue de son état, « Maillé » avait pu apercevoir la Reine rien quune seule fois, par hasard. Il avait été attristé de voir à la merci du destin cet être qui dhabitude était si fort. Cela lattristait encore plus puisquelle représentait le Royaume de France et il ne pouvait éviter de faire la comparaison entre les terres et la souveraine. Si cette dernière était faible, le Royaume le serait par la même occasion. La France ne devait pas montrer signe de faiblesse face aux nombreux ennemis quelle possédait. A cet instant, Anthoyne ne voyait pas lavenir avec joie et confiance. Mais la Reine avait vaincu la maladie et avait décidé de retrouver son trône, au Louvre. Aucune démonstration de force naurait pu être plus belle.
Déjà à califourchon sur sa monture, prêt à prendre la route, Anthoyne suivit Béatrice du regard quand elle se dirigea vers le carrosse dénoué de tout signe ostentatoire. Malgré son teint pâle, elle restait droite et noble. Du moins, c'est ce que lui voyait et personne ne lui ferait croire le contraire même si ça en était tout l'inverse. Alors comment ne pouvait-il pas être aussi fier de faire partie de la Garde Royale en regardant la Reine de France, si majestueuse. Son épée était sienne et il donnerait sa vie pour défendre cette femme et le symbole quelle représentait.
Gontran était un phénomène. Alors qu'il savait le départ imminent le lendemain, il avait été copuler chez la professionnelle. Et vu la tête du garde, elle avait dû l'être. Ce qui n'était pas le cas pour lui à cet instant. Mais Anthoyne ne se faisait pas de soucis pour la suite. Ce coureur de jupons qu'était Gontran était un homme fiable et Anthoyne savait qu'il pouvait compter sur lui. A aucun moment, il n'aurait douté de sa loyauté et de son courage. Cette confiance allégea le jugement du lieutenant. Et puis, il fallait avouer qu'il était plutôt cocasse et il avait le mérite de faire baisser la tension au sein des rangs de la Garde Royale lorsqu'elle était à son paroxysme.
Hubert était un phénomène également. Mais contrairement à Gontran qui se faisait toujours remarquer, Hubert jouait dans la discrétion. Il ne disait jamais rien et ne faisait jamais de bruit. Il ne discutait jamais les ordres et ne faisait jamais un pas de travers. Il agissait toujours comme il le fallait. Aucun homme ne paraissait aussi loyal que lui. Le Seigneur de Maillé lui attribuait une totale confiance également. Et le Capitaine devait penser ainsi également sinon ces hommes ne seraient pas ici aujourd'hui.
Quant à Samson, il était le garde royal modèle également. Discipliné, loyal et affreusement bon à lépée. Si tous les gardes pouvaient être comme ces trois là, tout se passerait au mieux.
Une fois le signal de départ donné, Anthoyne jeta un coup d'oeil à Stephandra avant de donner un petit coup de talon dans le flanc de son cheval. Un long et éprouvant voyage commençait. Le retour de la Reine s'annonçait. Ce dur trajet en valait la peine. Sa Majesté allait revenir s'asseoir sur son trône et par la même occasion, elle fera taire les médisants qui devaient s'en donner à coeur-joie.
Posté sur la droite du carrosse, Anthoyne maudissait la chaleur de cette journée. Il essayait, tant bien que mal, de ménager l'eau de sa gourde. Celle là, elle n'allait pas être de trop, c'est certain.
La vitesse de croisière était plus élevée que d'habitude. Le voyage se devait être discret et rapide. Ils allaient arriver certes plus tôt mais le confort n'était pas là. Anthoyne ne voulait même pas penser à la douleur qu'il ressentirait dans le dos ainsi qu'à son postérieur lorsqu'il poserait pied à terre. Certes, habitué des grandes escapades à cheval, ça n'en restait pas moins désagréable. Il imaginait ces trois femmes à l'intérieur du carrosse, qui malgré le confort de ce dernier, devaient être bien secouées.
Maillé ferma les yeux un instant, rien qu'un petit instant puis prit une grande inspiration pour se donner du courage. Il fallait être optimiste, le voyage n'allait pas être si long que ça... Et puis ce soir, il pourra festoyer alors que d'autres gardes auront pris la relève. Tiens, il se voyait déjà boire un coup avec l'imperturbable Gontran et le silencieux Hubert. Avec le Capitaine, ça serait plus dur mais sait-on jamais !
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La veille, le capitaine leur avait annoncé le retour sur Paris. Comme à laller, le voyage se ferait dans la plus grande discrétion. Personne dautres ne devait être au courant à part ceux faisant partie de laventure. La discrétion était telle que Stephandra avait refusé de leur donner litinéraire. Marcher vers linconnu même si la destination finale ne létait pas, ne plaisait guère au lieutenant. Cela était pour lui très angoissant. Comme beaucoup dêtres humains, il aimait savoir où il se trouvait. Quoi de plus normal ? Mais cela ne refroidit pas Anthoyne qui ne trouva pas mieux à faire que de regarder sa carte. Il ne pouvait connaître le chemin exact mais les points de repère étaient nombreux et il pourrait sen servir durant ce retour sur le devant de la scène pour sa Majesté.
Malgré quelle ait été mise à lécart pour la protéger de tout regard à la vue de son état, « Maillé » avait pu apercevoir la Reine rien quune seule fois, par hasard. Il avait été attristé de voir à la merci du destin cet être qui dhabitude était si fort. Cela lattristait encore plus puisquelle représentait le Royaume de France et il ne pouvait éviter de faire la comparaison entre les terres et la souveraine. Si cette dernière était faible, le Royaume le serait par la même occasion. La France ne devait pas montrer signe de faiblesse face aux nombreux ennemis quelle possédait. A cet instant, Anthoyne ne voyait pas lavenir avec joie et confiance. Mais la Reine avait vaincu la maladie et avait décidé de retrouver son trône, au Louvre. Aucune démonstration de force naurait pu être plus belle.
Déjà à califourchon sur sa monture, prêt à prendre la route, Anthoyne suivit Béatrice du regard quand elle se dirigea vers le carrosse dénoué de tout signe ostentatoire. Malgré son teint pâle, elle restait droite et noble. Du moins, c'est ce que lui voyait et personne ne lui ferait croire le contraire même si ça en était tout l'inverse. Alors comment ne pouvait-il pas être aussi fier de faire partie de la Garde Royale en regardant la Reine de France, si majestueuse. Son épée était sienne et il donnerait sa vie pour défendre cette femme et le symbole quelle représentait.
Gontran était un phénomène. Alors qu'il savait le départ imminent le lendemain, il avait été copuler chez la professionnelle. Et vu la tête du garde, elle avait dû l'être. Ce qui n'était pas le cas pour lui à cet instant. Mais Anthoyne ne se faisait pas de soucis pour la suite. Ce coureur de jupons qu'était Gontran était un homme fiable et Anthoyne savait qu'il pouvait compter sur lui. A aucun moment, il n'aurait douté de sa loyauté et de son courage. Cette confiance allégea le jugement du lieutenant. Et puis, il fallait avouer qu'il était plutôt cocasse et il avait le mérite de faire baisser la tension au sein des rangs de la Garde Royale lorsqu'elle était à son paroxysme.
Hubert était un phénomène également. Mais contrairement à Gontran qui se faisait toujours remarquer, Hubert jouait dans la discrétion. Il ne disait jamais rien et ne faisait jamais de bruit. Il ne discutait jamais les ordres et ne faisait jamais un pas de travers. Il agissait toujours comme il le fallait. Aucun homme ne paraissait aussi loyal que lui. Le Seigneur de Maillé lui attribuait une totale confiance également. Et le Capitaine devait penser ainsi également sinon ces hommes ne seraient pas ici aujourd'hui.
Quant à Samson, il était le garde royal modèle également. Discipliné, loyal et affreusement bon à lépée. Si tous les gardes pouvaient être comme ces trois là, tout se passerait au mieux.
Une fois le signal de départ donné, Anthoyne jeta un coup d'oeil à Stephandra avant de donner un petit coup de talon dans le flanc de son cheval. Un long et éprouvant voyage commençait. Le retour de la Reine s'annonçait. Ce dur trajet en valait la peine. Sa Majesté allait revenir s'asseoir sur son trône et par la même occasion, elle fera taire les médisants qui devaient s'en donner à coeur-joie.
Posté sur la droite du carrosse, Anthoyne maudissait la chaleur de cette journée. Il essayait, tant bien que mal, de ménager l'eau de sa gourde. Celle là, elle n'allait pas être de trop, c'est certain.
La vitesse de croisière était plus élevée que d'habitude. Le voyage se devait être discret et rapide. Ils allaient arriver certes plus tôt mais le confort n'était pas là. Anthoyne ne voulait même pas penser à la douleur qu'il ressentirait dans le dos ainsi qu'à son postérieur lorsqu'il poserait pied à terre. Certes, habitué des grandes escapades à cheval, ça n'en restait pas moins désagréable. Il imaginait ces trois femmes à l'intérieur du carrosse, qui malgré le confort de ce dernier, devaient être bien secouées.
Maillé ferma les yeux un instant, rien qu'un petit instant puis prit une grande inspiration pour se donner du courage. Il fallait être optimiste, le voyage n'allait pas être si long que ça... Et puis ce soir, il pourra festoyer alors que d'autres gardes auront pris la relève. Tiens, il se voyait déjà boire un coup avec l'imperturbable Gontran et le silencieux Hubert. Avec le Capitaine, ça serait plus dur mais sait-on jamais !
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