Della
Vite, tout va vite, trop vite !
Aux côtés de Maud, il faut cacher Béatrice, personne ne doit savoir qu'elle est là, personne ne le sait d'ailleurs qui pourrait les attaquer ainsi.
Assurément, on les prend pour des riches voyageurs mais il est impossible que le voyage de la Reyne ait été connu ! Impossible. Impossible...Oui, c'est ça, ils vont demander les bijoux, les bourses et ils s'en iront.
C'est si facile de prendre ses cauchemars pour la réalité...
Della, tu rêves couchée sur ta Reyne et tu sais que l'attaque ne vise pas tes bagues ou ton bracelet ni même ton escarcelle, tu as la trouille, Della, tu te revois devant l'épée qui t'as ouvert le ventre et tu trembles de peur. Pour peu tu chialerais comme un gosse. Mais tu serres les dents et tu serres le manche de la lame parce que tu ne peux pas faillir, ton honneur ne te le permet pas. Ah, sacré honneur qui te sauveras encore une fois, ou pas !
La porte est ouverte avec violence. Normal, à quoi s'attendre d'autre ?
Alors l'espace d'une seconde, Della reste bouche bée...La Belladona...Non ! Pas elle...ce n'est pas possible ! Elle ne peut pas faire ça, pas après ce qu'il s'est passé, dans cette taverne glauque de Paris, avec la Blanche Colombe !
Non ! Arrêtez ! Allez-vous en...Je...personne ne dira rien...
Est-ce une prière ?
Est-ce une supplique ?
Mais pourtant, la Corleone semble hésiter en la voyant. Lui aurait-elle fait peur ?
Alors Della se lève, tentant dans un mouvement vain de faire fuir la Belladona, dague levée, semblant vouloir frapper.
Si seulement tu savais, Della, que c'est elle qui a failli tuer ton époux, peut-être la rage et la colère seraient-elles encore décuplées. Mais tu ne le sais pas, tu vois juste la menace sur la vie de celle que tu aimes plus que toi et tu te jettes, pauvre proie, dans la gueule de celle que rien ne retient.
Une douleur à la tête, cheveux arrachés et crâne cogné, corps malmené, brutalisé par la femme qui s'acharne à faire sortir la Blonde qui s'agrippe de toutes ses forces tantôt à son adversaire tantôt au carrosse, qui lance dans le vide sans doute des coups de lame avant de la laisser tomber...
Noooooooon ! Ne touche pas à Béatrice, je te tuerai, saleté !
La voix est forte, elle ne tremble pas, la haine fuse dans les paroles crachées, éructées...Saleté...un mot qui résume tout...L'ennemi est une saleté, saleté d'Angevin, saleté de Belladona, saleté...qui ose menacer sa Reyne...
Et dans tout ce fracas, un nom, un deuxième. Ils se balanceront au bout d'une corde, les assassins ! Et Della rira de les voir sursauter, les mains sur la corde qui les étrangle.
Rester en vie...pour les voir mourir.
Mauuuud ! Sauvez la Reyne !
_________________
Baronne de Seignelay - Blason en travaux.
Aux côtés de Maud, il faut cacher Béatrice, personne ne doit savoir qu'elle est là, personne ne le sait d'ailleurs qui pourrait les attaquer ainsi.
Assurément, on les prend pour des riches voyageurs mais il est impossible que le voyage de la Reyne ait été connu ! Impossible. Impossible...Oui, c'est ça, ils vont demander les bijoux, les bourses et ils s'en iront.
C'est si facile de prendre ses cauchemars pour la réalité...
Della, tu rêves couchée sur ta Reyne et tu sais que l'attaque ne vise pas tes bagues ou ton bracelet ni même ton escarcelle, tu as la trouille, Della, tu te revois devant l'épée qui t'as ouvert le ventre et tu trembles de peur. Pour peu tu chialerais comme un gosse. Mais tu serres les dents et tu serres le manche de la lame parce que tu ne peux pas faillir, ton honneur ne te le permet pas. Ah, sacré honneur qui te sauveras encore une fois, ou pas !
La porte est ouverte avec violence. Normal, à quoi s'attendre d'autre ?
Alors l'espace d'une seconde, Della reste bouche bée...La Belladona...Non ! Pas elle...ce n'est pas possible ! Elle ne peut pas faire ça, pas après ce qu'il s'est passé, dans cette taverne glauque de Paris, avec la Blanche Colombe !
Non ! Arrêtez ! Allez-vous en...Je...personne ne dira rien...
Est-ce une prière ?
Est-ce une supplique ?
Mais pourtant, la Corleone semble hésiter en la voyant. Lui aurait-elle fait peur ?
Alors Della se lève, tentant dans un mouvement vain de faire fuir la Belladona, dague levée, semblant vouloir frapper.
Si seulement tu savais, Della, que c'est elle qui a failli tuer ton époux, peut-être la rage et la colère seraient-elles encore décuplées. Mais tu ne le sais pas, tu vois juste la menace sur la vie de celle que tu aimes plus que toi et tu te jettes, pauvre proie, dans la gueule de celle que rien ne retient.
Une douleur à la tête, cheveux arrachés et crâne cogné, corps malmené, brutalisé par la femme qui s'acharne à faire sortir la Blonde qui s'agrippe de toutes ses forces tantôt à son adversaire tantôt au carrosse, qui lance dans le vide sans doute des coups de lame avant de la laisser tomber...
Noooooooon ! Ne touche pas à Béatrice, je te tuerai, saleté !
La voix est forte, elle ne tremble pas, la haine fuse dans les paroles crachées, éructées...Saleté...un mot qui résume tout...L'ennemi est une saleté, saleté d'Angevin, saleté de Belladona, saleté...qui ose menacer sa Reyne...
Et dans tout ce fracas, un nom, un deuxième. Ils se balanceront au bout d'une corde, les assassins ! Et Della rira de les voir sursauter, les mains sur la corde qui les étrangle.
Rester en vie...pour les voir mourir.
Mauuuud ! Sauvez la Reyne !
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Baronne de Seignelay - Blason en travaux.