Beths
Oui
OUI
. OUI ! OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!
Trois lettres, une affirmation, une assurance, une promesse, si simples et si complexes à la fois. Un mot dont les conséquences seraient un immense bouleversement. De deux, ils ne seraient quun ?
Songeuse, pensive, contemplative, la jeune femme se demandait si elle navait pas rêvée tout cela, lirréelle de la situation étant palpable. Et pourtant, la douleur bien présente dans son épaule droite, les pansements quil fallait renouveler chaque jour, le sang qui suintait encore un peu, ne pouvait que lui confirmer quelle navait vécu ni un cauchemar, ni un rêve.
Le passé était revenu à elle sous la forme dun brigand, un monstre, celui qui lavait créée, celui qui avait créé la maréchale et sa soif de Justice, lui qui avait tué linnocente quelle avait été des années de cela, lui qui avait détruit sa famille
Alors quelle sétait accordé une pause, notamment pour le plaisir de voyager et de passer du temps avec Marty, il avait tenté de lassassiner violement dans son sommeil. Seule lintervention inopinée dun muet la sauva de ce funeste destin. Tel un fantôme qui lavait hanté, Beths navait pu faire autrement que le suivre, lui et sa meute, disparaissant de lEspinasse sans prévenir quiconque de sa Bettym ou de Marty, les laissant inquiets et intrigués. Et la poursuite à travers le Duché avait commencée. Las ils étaient trop nombreux, bien trop nombreux pour passer à lattaque, et ce malgré laide inattendue et néanmoins précieuse quAnseis lui avait accordé, un muet sans lequel elle serait morte à lheure qui était, un muet qui était devenu un ami.
Vagues flous au départ, ne sachant pas qui elle pourchassait, les jours passaient et le mystère restait entier. Et qui était Anseis ? Qui était-il ? Beths se doutait bien que dans cette question anodine résidait une part de lénigme. Et puis une fin daprès midi, leurs pas les avaient conduits jusquà lorée de Montluçon. Montluçon où ils allaient pouvoir trouver de laide ! Montluçon où les troubles avaient commencé avec le saccage de la forge de Nehwin Trois noms Anseis, Nehwin, Beths tous trois étaient liés, mais la jeune femme navait pas encore compris comment jusquà ce que toute la lumière ce fit : lhorreur, la haine, la peur, la destruction Les souvenirs avaient jaillis tout comme les larmes débordèrent de ses yeux, sa famille, ce jour funeste
NOOOOOOOOOOOON !!! Des hurlements virent lui vriller les tympans, des rires gras, les cris de son père, des ses frères. La jeune femme ne voulait plus entendre, elle ne voulait pas voir. Mais, le choix ne lui était pas laissé, tout revenait tout, sans aucune omission. Le ciel si bleu ce jour là, les pépiements des oiseaux, et puis brusquement le silence avant lhorreur, des hommes nombreux, du sang, lhorreur, sa famille elle était au pré avec les moutons, non loin. Aénor !!! Aénor hurlait il se passait quelque chose.
Il fallait quelle court, elle devait courir, elle devait aller les aider, elle détala se dirigea vers sa maison, mais sur les hauteurs ce quelle vit, ces hommes et ce visage, cet homme, plus jeune, mais le même regard, le même sourire mauvais, qui sétait tourné vers elle brusquement lorsquelle arrivait, alors que dans sa main droite il tenait sa petite sur par le devant de son habit soulevée du sol, elle pleurait, elle était en sang, elle le regardait demandant grâce, elle le suppliait.
AAAAAAEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENOOOOOOOOOOOOOOOR!!!!
Son cri, sa voix se répercutait dans son esprit rebondissant tel des kyrielles de larmes de douleur. Oui, elle avait couru, oui elle avait mordu, griffé, frappé, mais elle ne pouvait rien, trop âgée et trop innocente, une proie de choix. Sa mémoire sarrêtait là, elle avait du être laissée pour morte, puis quelle avait reprit conscience après, combien de temps après elle nen avait aucune idée, mais elle était dans un triste état. Sans doute, pensaient-ils que les loups finiraient ce quils navaient pas achevés sans doute, mais cétait sans compter sur un détail, un infime détail, ce qui faisait ce quelle était, sa volonté. La vision du désastre à son réveil, la ferme en feu, ses parents égorgés un peu plus loin, ses trois frères et sa petite sur nulle trace. Elle avait hurlé une nouvelle fois, rugit, justice, justice, Justice !!!
Quelle chose étrange que la mémoire, qui, pour éviter toute souffrance, préférait tronquer un pan de son passé, passé occulte qui était revenu. La jeune femme comprenait beaucoup de chose à présent, ce désir de Justice si profondément marqué, son implication anormale dans la prévôté, ses réticences devant tout engagement, oui tout avait enfin une explication, une origine, un mal
Mais le constat était indéniable, il était là le lien, cet homme, ce pendard, ce scélérat, il était le lien entre Nehwin, Anseis et elle. Et maintenant quelle se rappelait elle navait dautre choix le tuer. Il devait mourir pour ce quil avait fait à tant dinnocents, aucune autre justice ne devait être appliquée.
Et un plan fut rapidement élaboré, puis lattente avant le combat neuf contre quatre. Seul leffet surprise jouait en leur faveur.
Froide détermination, ils combattraient par devoir et quant à elle, elle combattrait à mort elle nen avait cure, elle vaincrait ou mourait, pour sa famille, pour elle, pour ce quils lui avaient faits ils lavaient tués ce jour là, la candide quelle avait été. La Gondole comprenait enfin doù lui venait cette noirceur qui par moment jaillissait hors delle, démons trop longtemps contenus et qui demandaient réparation. Dans ce combat, ils étaient son meilleur allié, elle navait pas peur, il était trop tard elle était comme dans un état léthargique, mais dune terrible perspicacité.
Et le combat eu lieu, terrible, léclat des lames sonore et visuel, toucher ladversaire destoc ou de taille, quimportait, il fallait viser un organe vital, deux volontés distinctes unies dans un seul même objectif, la victoire. Un duel eut lieu, une issue fatale. Ce fut à cet instant que Bettym, Herma et Marty les rejoignirent pour se mêler au combat, les forces séquilibraient en leur faveur puisque plusieurs brigands avaient déjà poussés leur dernier souffle.
Et les choses saccélérèrent, les épées et autres poignards se délectèrent du sang des victimes et bourreaux la Justice gagnait, mais non sans mal. Bettym et Marty furent touchés à la jambe, Seve eut différents blessures plus ou moins importantes, Anseis, pareillement, et Beths reçu un méchant coup à lépaule.
Le médicastre avait été trouvé, et sa marraine, inquiète les avait finalement rejoints à Montluçon. Quel tableau étrange devaient-ils tous former une bande déclopés. Bien évidemment la jeune femme avait été soignée et elle devait se reposer
Quelques jours plus tard Du repos, du repos, encore du repos, raslchou du repos ! Elle nallait pas rester allongée à ne rien faire si ce nest admirer le plafond de la maladrerie ! En plus, elle nétait même pas dans la même pièce que Marty, et Bettym était déjà partie. Hum, se redressant, grimaçant et sa main gauche allant se poser sur le bandage de son épaule droite, elle prit sa décision, un petit tour en ville ne la tuerait pas, et elle se fichait de ce que dirait le médicastre ! Humpf ! Et puis elle pourrait aller voir sa marraine, qui avait des notions de médecine. Echec au médicastre de Montluçon.
Retrouvant ses effets, shabillant difficilement mais réussissant lexploit, la jeune femme sortit enfin de ce trou et aspira à plein poumon lair de Montluçon. La vie reprenait ses droits, le printemps allait arriver de nouveau, lair était doux, il ne faisait pas moche, lAuvergne était belle et elle était heureuse.
Poussant la porte de la première taverne, elle sy installa pour boire quelques tisanes. Quil était bon de voir du monde et de faire connaissance avec des nouvelles personnes et notamment une Demoiselle quelle prenait plaisir à appeler Dame, quelle avait rencontré avant, avant cette journée avec les brigands. Elle se nommait Karine. Petit à petit les échanges de cordiaux se firent agréables et les deux jeunes femmes se plurent vraiment. Acceptant bien volontiers de lui servir de scribe ne pouvant user correctement de son bras droit, riant ensemble, se découvrant une passion commune pour Canasson, chacune le sien, les deux jeunes femmes se mirent à sapprécier et à rire ensemble.
Beths eut le plaisir de recroiser Anseis. Le muet semblait se porter bien, mais il était épuisé lui aussi, cela se voyait sur son visage. La jeune femme lui sourit et timidement le remercia une nouvelle fois pour son aide. Beths nosait lui demander ce qui la tracassait depuis le début, en quoi Anseis était-il lié à tout cela ? En quoi ? Elle voulait savoir mais nosait le presser de peur de le voir fuir. Elle ne savait quune chose, il avait été là lorsquil le fallait et avait gagné son amitié. Le muet se décida à prendre congé, et la thiernoise sut à cet instant quelle ne le reverrait pas. Pourquoi cet étrange impression alors quelle nétait pas censée partir, ni lui ? Mais son instinct ne lavait jamais trompé. Il allait repartir et leurs routes se séparaient. Une fois qu'il fut parti, elle pria silencieusement Aristote de le protéger.
Une tristesse se mit à lenvahir, elle allait se décider à quitter la taverne à son tour lorsque brusquement sa Bettym et Leg arrivèrent, suivies de près par Marty.
Et là, dans cette taverne, trois blessés, une marraine, une compagne de voyage, et une question une question que beaucoup attendaient. Une question quelle-même espérait, mais craignait et appréhendait ne sachant comment y répondre la seconde fois. La première fois lavait tellement laissée pantoise, le jour de son baptême, que globalement un « sans doute plus tard » avait spontanément jailli. Des mois plus tard, le constat était flagrant et manifeste, elle aimait Marty, mais porter son nom ? Entrer dans sa famille ? Famille dont elle ne connaissait rien, si ce nest quelle avait été a mener une enquête envers sa sur Et puis oh et puis flute ! Etait-ce les trois femmes qui la pressèrent de répondre qui lui fit répondre positivement à la réponse ? Beths ne put que constater quelques menus détails, sa Bettym dexploser de joie, et sa marraine davoir les yeux rougit devant la symbolique de lévénement, et Karine de lever les choppes. Dune timide réponse première, à peine audible, quand trois amies, trois volontés, trois déterminées, trois agitatrices, trois hyperactives, la poussèrent tant et si bien que
Ouuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!
Beths sétait exprimée, réponse, avait été faite, et elle se retrouva instantanément au creux des bras de lêtre aimé, offrant ses lèvres en récompense.
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Trois lettres, une affirmation, une assurance, une promesse, si simples et si complexes à la fois. Un mot dont les conséquences seraient un immense bouleversement. De deux, ils ne seraient quun ?
Songeuse, pensive, contemplative, la jeune femme se demandait si elle navait pas rêvée tout cela, lirréelle de la situation étant palpable. Et pourtant, la douleur bien présente dans son épaule droite, les pansements quil fallait renouveler chaque jour, le sang qui suintait encore un peu, ne pouvait que lui confirmer quelle navait vécu ni un cauchemar, ni un rêve.
Le passé était revenu à elle sous la forme dun brigand, un monstre, celui qui lavait créée, celui qui avait créé la maréchale et sa soif de Justice, lui qui avait tué linnocente quelle avait été des années de cela, lui qui avait détruit sa famille
Alors quelle sétait accordé une pause, notamment pour le plaisir de voyager et de passer du temps avec Marty, il avait tenté de lassassiner violement dans son sommeil. Seule lintervention inopinée dun muet la sauva de ce funeste destin. Tel un fantôme qui lavait hanté, Beths navait pu faire autrement que le suivre, lui et sa meute, disparaissant de lEspinasse sans prévenir quiconque de sa Bettym ou de Marty, les laissant inquiets et intrigués. Et la poursuite à travers le Duché avait commencée. Las ils étaient trop nombreux, bien trop nombreux pour passer à lattaque, et ce malgré laide inattendue et néanmoins précieuse quAnseis lui avait accordé, un muet sans lequel elle serait morte à lheure qui était, un muet qui était devenu un ami.
Vagues flous au départ, ne sachant pas qui elle pourchassait, les jours passaient et le mystère restait entier. Et qui était Anseis ? Qui était-il ? Beths se doutait bien que dans cette question anodine résidait une part de lénigme. Et puis une fin daprès midi, leurs pas les avaient conduits jusquà lorée de Montluçon. Montluçon où ils allaient pouvoir trouver de laide ! Montluçon où les troubles avaient commencé avec le saccage de la forge de Nehwin Trois noms Anseis, Nehwin, Beths tous trois étaient liés, mais la jeune femme navait pas encore compris comment jusquà ce que toute la lumière ce fit : lhorreur, la haine, la peur, la destruction Les souvenirs avaient jaillis tout comme les larmes débordèrent de ses yeux, sa famille, ce jour funeste
NOOOOOOOOOOOON !!! Des hurlements virent lui vriller les tympans, des rires gras, les cris de son père, des ses frères. La jeune femme ne voulait plus entendre, elle ne voulait pas voir. Mais, le choix ne lui était pas laissé, tout revenait tout, sans aucune omission. Le ciel si bleu ce jour là, les pépiements des oiseaux, et puis brusquement le silence avant lhorreur, des hommes nombreux, du sang, lhorreur, sa famille elle était au pré avec les moutons, non loin. Aénor !!! Aénor hurlait il se passait quelque chose.
Il fallait quelle court, elle devait courir, elle devait aller les aider, elle détala se dirigea vers sa maison, mais sur les hauteurs ce quelle vit, ces hommes et ce visage, cet homme, plus jeune, mais le même regard, le même sourire mauvais, qui sétait tourné vers elle brusquement lorsquelle arrivait, alors que dans sa main droite il tenait sa petite sur par le devant de son habit soulevée du sol, elle pleurait, elle était en sang, elle le regardait demandant grâce, elle le suppliait.
AAAAAAEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENOOOOOOOOOOOOOOOR!!!!
Son cri, sa voix se répercutait dans son esprit rebondissant tel des kyrielles de larmes de douleur. Oui, elle avait couru, oui elle avait mordu, griffé, frappé, mais elle ne pouvait rien, trop âgée et trop innocente, une proie de choix. Sa mémoire sarrêtait là, elle avait du être laissée pour morte, puis quelle avait reprit conscience après, combien de temps après elle nen avait aucune idée, mais elle était dans un triste état. Sans doute, pensaient-ils que les loups finiraient ce quils navaient pas achevés sans doute, mais cétait sans compter sur un détail, un infime détail, ce qui faisait ce quelle était, sa volonté. La vision du désastre à son réveil, la ferme en feu, ses parents égorgés un peu plus loin, ses trois frères et sa petite sur nulle trace. Elle avait hurlé une nouvelle fois, rugit, justice, justice, Justice !!!
Quelle chose étrange que la mémoire, qui, pour éviter toute souffrance, préférait tronquer un pan de son passé, passé occulte qui était revenu. La jeune femme comprenait beaucoup de chose à présent, ce désir de Justice si profondément marqué, son implication anormale dans la prévôté, ses réticences devant tout engagement, oui tout avait enfin une explication, une origine, un mal
Mais le constat était indéniable, il était là le lien, cet homme, ce pendard, ce scélérat, il était le lien entre Nehwin, Anseis et elle. Et maintenant quelle se rappelait elle navait dautre choix le tuer. Il devait mourir pour ce quil avait fait à tant dinnocents, aucune autre justice ne devait être appliquée.
Et un plan fut rapidement élaboré, puis lattente avant le combat neuf contre quatre. Seul leffet surprise jouait en leur faveur.
Froide détermination, ils combattraient par devoir et quant à elle, elle combattrait à mort elle nen avait cure, elle vaincrait ou mourait, pour sa famille, pour elle, pour ce quils lui avaient faits ils lavaient tués ce jour là, la candide quelle avait été. La Gondole comprenait enfin doù lui venait cette noirceur qui par moment jaillissait hors delle, démons trop longtemps contenus et qui demandaient réparation. Dans ce combat, ils étaient son meilleur allié, elle navait pas peur, il était trop tard elle était comme dans un état léthargique, mais dune terrible perspicacité.
Et le combat eu lieu, terrible, léclat des lames sonore et visuel, toucher ladversaire destoc ou de taille, quimportait, il fallait viser un organe vital, deux volontés distinctes unies dans un seul même objectif, la victoire. Un duel eut lieu, une issue fatale. Ce fut à cet instant que Bettym, Herma et Marty les rejoignirent pour se mêler au combat, les forces séquilibraient en leur faveur puisque plusieurs brigands avaient déjà poussés leur dernier souffle.
Et les choses saccélérèrent, les épées et autres poignards se délectèrent du sang des victimes et bourreaux la Justice gagnait, mais non sans mal. Bettym et Marty furent touchés à la jambe, Seve eut différents blessures plus ou moins importantes, Anseis, pareillement, et Beths reçu un méchant coup à lépaule.
Le médicastre avait été trouvé, et sa marraine, inquiète les avait finalement rejoints à Montluçon. Quel tableau étrange devaient-ils tous former une bande déclopés. Bien évidemment la jeune femme avait été soignée et elle devait se reposer
Quelques jours plus tard Du repos, du repos, encore du repos, raslchou du repos ! Elle nallait pas rester allongée à ne rien faire si ce nest admirer le plafond de la maladrerie ! En plus, elle nétait même pas dans la même pièce que Marty, et Bettym était déjà partie. Hum, se redressant, grimaçant et sa main gauche allant se poser sur le bandage de son épaule droite, elle prit sa décision, un petit tour en ville ne la tuerait pas, et elle se fichait de ce que dirait le médicastre ! Humpf ! Et puis elle pourrait aller voir sa marraine, qui avait des notions de médecine. Echec au médicastre de Montluçon.
Retrouvant ses effets, shabillant difficilement mais réussissant lexploit, la jeune femme sortit enfin de ce trou et aspira à plein poumon lair de Montluçon. La vie reprenait ses droits, le printemps allait arriver de nouveau, lair était doux, il ne faisait pas moche, lAuvergne était belle et elle était heureuse.
Poussant la porte de la première taverne, elle sy installa pour boire quelques tisanes. Quil était bon de voir du monde et de faire connaissance avec des nouvelles personnes et notamment une Demoiselle quelle prenait plaisir à appeler Dame, quelle avait rencontré avant, avant cette journée avec les brigands. Elle se nommait Karine. Petit à petit les échanges de cordiaux se firent agréables et les deux jeunes femmes se plurent vraiment. Acceptant bien volontiers de lui servir de scribe ne pouvant user correctement de son bras droit, riant ensemble, se découvrant une passion commune pour Canasson, chacune le sien, les deux jeunes femmes se mirent à sapprécier et à rire ensemble.
Beths eut le plaisir de recroiser Anseis. Le muet semblait se porter bien, mais il était épuisé lui aussi, cela se voyait sur son visage. La jeune femme lui sourit et timidement le remercia une nouvelle fois pour son aide. Beths nosait lui demander ce qui la tracassait depuis le début, en quoi Anseis était-il lié à tout cela ? En quoi ? Elle voulait savoir mais nosait le presser de peur de le voir fuir. Elle ne savait quune chose, il avait été là lorsquil le fallait et avait gagné son amitié. Le muet se décida à prendre congé, et la thiernoise sut à cet instant quelle ne le reverrait pas. Pourquoi cet étrange impression alors quelle nétait pas censée partir, ni lui ? Mais son instinct ne lavait jamais trompé. Il allait repartir et leurs routes se séparaient. Une fois qu'il fut parti, elle pria silencieusement Aristote de le protéger.
Une tristesse se mit à lenvahir, elle allait se décider à quitter la taverne à son tour lorsque brusquement sa Bettym et Leg arrivèrent, suivies de près par Marty.
Et là, dans cette taverne, trois blessés, une marraine, une compagne de voyage, et une question une question que beaucoup attendaient. Une question quelle-même espérait, mais craignait et appréhendait ne sachant comment y répondre la seconde fois. La première fois lavait tellement laissée pantoise, le jour de son baptême, que globalement un « sans doute plus tard » avait spontanément jailli. Des mois plus tard, le constat était flagrant et manifeste, elle aimait Marty, mais porter son nom ? Entrer dans sa famille ? Famille dont elle ne connaissait rien, si ce nest quelle avait été a mener une enquête envers sa sur Et puis oh et puis flute ! Etait-ce les trois femmes qui la pressèrent de répondre qui lui fit répondre positivement à la réponse ? Beths ne put que constater quelques menus détails, sa Bettym dexploser de joie, et sa marraine davoir les yeux rougit devant la symbolique de lévénement, et Karine de lever les choppes. Dune timide réponse première, à peine audible, quand trois amies, trois volontés, trois déterminées, trois agitatrices, trois hyperactives, la poussèrent tant et si bien que
Ouuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!
Beths sétait exprimée, réponse, avait été faite, et elle se retrouva instantanément au creux des bras de lêtre aimé, offrant ses lèvres en récompense.
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