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[RP] Trois simples lettres, un cri du coeur

Beths
Oui … OUI …. OUI ! OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!


Trois lettres, une affirmation, une assurance, une promesse, si simples et si complexes à la fois. Un mot dont les conséquences seraient un immense bouleversement. De deux, ils ne seraient qu’un ?

Songeuse, pensive, contemplative, la jeune femme se demandait si elle n’avait pas rêvée tout cela, l’irréelle de la situation étant palpable. Et pourtant, la douleur bien présente dans son épaule droite, les pansements qu’il fallait renouveler chaque jour, le sang qui suintait encore un peu, ne pouvait que lui confirmer qu’elle n’avait vécu ni un cauchemar, ni un rêve.
Le passé était revenu à elle sous la forme d’un brigand, un monstre, celui qui l’avait créée, celui qui avait créé la maréchale et sa soif de Justice, lui qui avait tué l’innocente qu’elle avait été des années de cela, lui qui avait détruit sa famille …
Alors qu’elle s’était accordé une pause, notamment pour le plaisir de voyager et de passer du temps avec Marty, il avait tenté de l’assassiner violement dans son sommeil. Seule l’intervention inopinée d’un muet la sauva de ce funeste destin. Tel un fantôme qui l’avait hanté, Beths n’avait pu faire autrement que le suivre, lui et sa meute, disparaissant de l’Espinasse sans prévenir quiconque de sa Bettym ou de Marty, les laissant inquiets et intrigués. Et la poursuite à travers le Duché avait commencée. Las … ils étaient trop nombreux, bien trop nombreux pour passer à l’attaque, et ce malgré l’aide inattendue et néanmoins précieuse qu’Anseis lui avait accordé, un muet sans lequel elle serait morte à l’heure qui était, un muet qui était devenu … un ami.
Vagues flous au départ, ne sachant pas qui elle pourchassait, les jours passaient et le mystère restait entier. Et qui était Anseis ? Qui était-il ? Beths se doutait bien que dans cette question anodine résidait une part de l’énigme. Et puis une fin d’après midi, leurs pas les avaient conduits jusqu’à l’orée de Montluçon. Montluçon où ils allaient pouvoir trouver de l’aide ! Montluçon où les troubles avaient commencé avec le saccage de la forge de Nehwin … Trois noms … Anseis, Nehwin, Beths … tous trois étaient liés, mais la jeune femme n’avait pas encore compris comment jusqu’à ce que toute la lumière ce fit : l’horreur, la haine, la peur, la destruction … Les souvenirs avaient jaillis tout comme les larmes débordèrent de ses yeux, sa famille, ce jour funeste …






NOOOOOOOOOOOON !!! Des hurlements virent lui vriller les tympans, des rires gras, les cris de son père, des ses frères. La jeune femme ne voulait plus entendre, elle ne voulait pas voir. Mais, le choix ne lui était pas laissé, tout revenait tout, sans aucune omission. Le ciel si bleu ce jour là, les pépiements des oiseaux, et puis brusquement le silence avant l’horreur, des hommes nombreux, du sang, l’horreur, sa famille … elle était au pré avec les moutons, non loin. Aénor !!! Aénor hurlait il se passait quelque chose.
Il fallait qu’elle court, elle devait courir, elle devait aller les aider, elle détala se dirigea vers sa maison, mais sur les hauteurs ce qu’elle vit, ces hommes et … ce visage, cet homme, plus jeune, mais le même regard, le même sourire mauvais, qui s’était tourné vers elle brusquement lorsqu’elle arrivait, alors que dans sa main droite il tenait sa petite sœur par le devant de son habit soulevée du sol, elle pleurait, elle était en sang, elle le regardait demandant grâce, elle le suppliait.
AAAAAAEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENOOOOOOOOOOOOOOOR!!!!

Son cri, sa voix se répercutait dans son esprit rebondissant tel des kyrielles de larmes de douleur. Oui, elle avait couru, oui elle avait mordu, griffé, frappé, mais elle ne pouvait rien, trop âgée et trop innocente, une proie de choix. Sa mémoire s’arrêtait là, elle avait du être laissée pour morte, puis qu’elle avait reprit conscience après, combien de temps après elle n’en avait aucune idée, mais elle était dans un triste état. Sans doute, pensaient-ils que les loups finiraient ce qu’ils n’avaient pas achevés … sans doute, mais c’était sans compter sur un détail, un infime détail, ce qui faisait ce qu’elle était, sa volonté. La vision du désastre à son réveil, la ferme en feu, ses parents égorgés un peu plus loin, ses trois frères et sa petite sœur … nulle trace. Elle avait hurlé une nouvelle fois, rugit, justice, justice, Justice !!!




Quelle chose étrange que la mémoire, qui, pour éviter toute souffrance, préférait tronquer un pan de son passé, passé occulte qui était revenu. La jeune femme comprenait beaucoup de chose à présent, ce désir de Justice si profondément marqué, son implication anormale dans la prévôté, ses réticences devant tout engagement, oui … tout avait enfin une explication, une origine, un mal …
Mais le constat était indéniable, il était là le lien, cet homme, ce pendard, ce scélérat, il était le lien entre Nehwin, Anseis et elle. Et maintenant qu’elle se rappelait elle n’avait d’autre choix … le tuer. Il devait mourir pour ce qu’il avait fait à tant d’innocents, aucune autre justice ne devait être appliquée.
Et un plan fut rapidement élaboré, puis l’attente avant … le combat … neuf contre quatre. Seul l’effet surprise jouait en leur faveur.
Froide détermination, ils combattraient par devoir et quant à elle, elle combattrait à mort elle n’en avait cure, elle vaincrait ou mourait, pour sa famille, pour elle, pour ce qu’ils lui avaient faits … ils l’avaient tués ce jour là, la candide qu’elle avait été. La Gondole comprenait enfin d’où lui venait cette noirceur qui par moment jaillissait hors d’elle, démons trop longtemps contenus et qui demandaient réparation. Dans ce combat, ils étaient son meilleur allié, elle n’avait pas peur, il était trop tard … elle était comme dans un état léthargique, mais d’une terrible perspicacité.
Et le combat eu lieu, terrible, l’éclat des lames sonore et visuel, toucher l’adversaire d’estoc ou de taille, qu’importait, il fallait viser un organe vital, deux volontés distinctes unies dans un seul même objectif, la victoire. Un duel eut lieu, une issue fatale. Ce fut à cet instant que Bettym, Herma et Marty les rejoignirent pour se mêler au combat, les forces s’équilibraient en leur faveur puisque plusieurs brigands avaient déjà poussés leur dernier souffle.
Et les choses s’accélérèrent, les épées et autres poignards se délectèrent du sang des victimes et bourreaux … la Justice gagnait, mais non sans mal. Bettym et Marty furent touchés à la jambe, Seve eut différents blessures plus ou moins importantes, Anseis, pareillement, et Beths reçu un méchant coup à l’épaule.
Le médicastre avait été trouvé, et sa marraine, inquiète les avait finalement rejoints à Montluçon. Quel tableau étrange devaient-ils tous former … une bande d’éclopés. Bien évidemment la jeune femme avait été soignée et elle devait se reposer …

Quelques jours plus tard … Du repos, du repos, encore du repos, ras’l’chou du repos ! Elle n’allait pas rester allongée à ne rien faire si ce n’est admirer le plafond de la maladrerie ! En plus, elle n’était même pas dans la même pièce que Marty, et Bettym était déjà partie. Hum, se redressant, grimaçant et sa main gauche allant se poser sur le bandage de son épaule droite, elle prit sa décision, un petit tour en ville ne la tuerait pas, et elle se fichait de ce que dirait le médicastre ! Humpf ! Et puis elle pourrait aller voir sa marraine, qui avait des notions de médecine. Echec au médicastre de Montluçon.
Retrouvant ses effets, s’habillant difficilement mais réussissant l’exploit, la jeune femme sortit enfin de ce trou et aspira à plein poumon l’air de Montluçon. La vie reprenait ses droits, le printemps allait arriver de nouveau, l’air était doux, il ne faisait pas moche, l’Auvergne était belle … et elle était heureuse.
Poussant la porte de la première taverne, elle s’y installa pour boire quelques tisanes. Qu’il était bon de voir du monde et de faire connaissance avec des nouvelles personnes … et notamment une Demoiselle qu’elle prenait plaisir à appeler Dame, qu’elle avait rencontré avant, avant cette journée avec les brigands. Elle se nommait Karine. Petit à petit les échanges de cordiaux se firent agréables et les deux jeunes femmes se plurent vraiment. Acceptant bien volontiers de lui servir de scribe ne pouvant user correctement de son bras droit, riant ensemble, se découvrant une passion commune pour Canasson, chacune le sien, les deux jeunes femmes se mirent à s’apprécier et à rire ensemble.
Beths eut le plaisir de recroiser Anseis. Le muet semblait se porter bien, mais il était épuisé lui aussi, cela se voyait sur son visage. La jeune femme lui sourit et timidement le remercia une nouvelle fois pour son aide. Beths n’osait lui demander ce qui la tracassait depuis le début, en quoi Anseis était-il lié à tout cela ? En quoi ? Elle voulait savoir mais n’osait le presser de peur de le voir fuir. Elle ne savait qu’une chose, il avait été là lorsqu’il le fallait et avait gagné son amitié. Le muet se décida à prendre congé, et la thiernoise sut à cet instant … qu’elle ne le reverrait pas. Pourquoi cet étrange impression alors qu’elle n’était pas censée partir, ni lui ? Mais son instinct ne l’avait jamais trompé. Il allait repartir et leurs routes se séparaient. Une fois qu'il fut parti, elle pria silencieusement Aristote de le protéger.
Une tristesse se mit à l’envahir, elle allait se décider à quitter la taverne à son tour lorsque brusquement sa Bettym et Leg arrivèrent, suivies de près par … Marty.
Et là, dans cette taverne, trois blessés, une marraine, une compagne de voyage, et une question … une question que beaucoup attendaient. Une question qu’elle-même espérait, mais craignait et appréhendait ne sachant comment y répondre … la seconde fois. La première fois l’avait tellement laissée pantoise, le jour de son baptême, que globalement un « sans doute plus tard » avait spontanément jailli. Des mois plus tard, le constat était flagrant et manifeste, elle aimait Marty, mais … porter son nom ? Entrer dans sa famille ? Famille dont elle ne connaissait rien, si ce n’est qu’elle avait été a mener une enquête envers sa sœur … Et puis … oh et puis flute ! Etait-ce les trois femmes qui la pressèrent de répondre qui lui fit répondre positivement à la réponse ? Beths ne put que constater quelques menus détails, sa Bettym d’exploser de joie, et sa marraine d’avoir les yeux rougit devant la symbolique de l’événement, et Karine de lever les choppes. D’une timide réponse première, à peine audible, quand trois amies, trois volontés, trois déterminées, trois agitatrices, trois hyperactives, la poussèrent tant et si bien que


Ouuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!

Beths s’était exprimée, réponse, avait été faite, et elle se retrouva instantanément au creux des bras de l’être aimé, offrant ses lèvres en récompense.
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Bettym
Elle a dit oui !

Tous en taverne et un Marty audacieux ! Il était temps ! pensa Bettym. La demande venait d'être faite et bien entendu, Beths resta sans voix. Ce qui avait tendance à rendre encore plus impatiente la Moulinoise mais aussi Leg. Qu'est-ce qu'il ne fallut pas faire pour que la Thiernoise accepte cette demande !

Après avoir répondu à toutes ses excuses pour retarder encore un peu plus le mariage ou encore pour qu'elle se donne du temps à la réflexion, (allez savoir avec une Beths qui a peur même de son ombre quand il s'agit d'amour !) elle cria un...


Oui … OUI …. OUI ! OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!

Elle aurait dû s'en douter mais espérant tant la réponse, Bettym avait oublié de se boucher les oreilles à temps et ses tympans furent détruits l'espace d'un instant mais la liesse était présente. Tous sautèrent de joie, enfin... façon de parler, deux personnes sur les cinq présentes avaient quand même une de leur jambe en piteux état, quand à Beths, elle, s'était le bras ou l'épaule. Quelques séquelles quand on court après une personne sans savoir où l'on va.

Donc l'ancien Prévôt avait dit oui, et tous se réjouissaient, faisaient des projets sur la comète et le bonheur peu avant le départ de Montluçon pour Montpensier rayonnait sur le visage des partants. Il était hors de question de leur rappeler que l'ancien Procureur ne serait peut-être pas là. Les bières coulèrent à profusion, enfin pas trop puisque le voyage était dans quelques heures mais ils en profitèrent un maximum...

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La Confrérie de la Source
Martymcfly
[HRP : Pour plus de compréhension dans le déroulement du RP, cet événement se situe quelques jours après les événements de Montluçon qui ont fait suite au RP intitulé Espinasse ; et avant les funérailles d’Alayn et l’accouchement d’Apolonie.]

A peine le temps de se reposer qu’il faudrait repartir. Après les sinistres événements s’étant produits à Montluçon, les choses avaient changé. A présent, le Duc de Billy boiterait un bon moment, peut-être même jusqu’à la fin de ses jours. Saleté de blessure à la jambe… Saleté de bucheron surtout. Cette hache plantée dans le mollet au moment où il s’y attendait le moins. Le malappris avait profité d’un moment de faiblesse pour marquer physiquement Marty à tout jamais. Ce moment de faiblesse où il avait cru que tout serait fini. Voir sa Beths au sol, l’épaule en sang, perdant connaissance… C’était le plus horrible des visions pour lui. Perdre sa Gondole avant même qu’elle ne devienne sa Duchesse… Imaginer vivre à nouveau dans le deuil. Là c’était certain, il rentrerait dans les ordres…. !

Après quelques soins de premier secours prodigués par un muet, Beths fut emmenée à la maladrerie et Marty également. Deux chambres séparées. Distance encore, en attendant une prochaine entrevue.

Et ce soir là, il n’aurait pensé ce qui se passerait. C’était sa première sortie dans une taverne montluçonnaise. Une première avant de reprendre la route. Les funérailles du Vicomte d’Ambert devraient débuter sous peu et Marty ne pouvait pas être absent. Un peu de monde et surtout sa marraine, blessée elle aussi lors des affrontements. Une autre dame qu’il ne connaissait, et bientôt rejoint par une Beths, épaule bandée. Joie des retrouvailles entre un Duc et sa Dame.

Soirée à se panser et à penser. Proche avenir morose, entaché de blessures. Mais les humeurs étaient bonnes, ils se savaient en vie et c’était le principal. Même… ils se sentaient plus amoureux encore, la crainte de la perte de l’être aimé avait certainement renforcé leur amour.

La route s’annonçait compliquée pour les estropiés qu’ils étaient. Finies les chevauchées en solitaires, vivent les voyages en carrosse… Il était temps pour Beths d’aller fignoler son baluchon, reprendre ses affaires de la maladrerie, charger le carrosse. Des "au revoir" écourté au moment où Beths ouvre la porte pour…laisser entrer sa propre marraine ! Legowen pénètre alors dans la taverne, pour le plus grand plaisir de sa filleule qui finalement décide de rester encore quelques instants.

La situation était parfaite pour lui. Idéale. La présence des deux marraines, une dame inconnue de lui, mais apparemment pas de Beths… Tout s’était installé naturellement. Etait-ce le bon moment pour…

Le souvenir de sa première demande en mariage lui revint en mémoire. La première faite à sa bien aimée d’aujourd’hui. Ce sentiment de doutes, d’incertitude, de déception aussi un peu… Mais cette volonté de ne pas laisser tomber. L’espérance… concrétisée ce soir ?

Une main dans la poche qui touche cette bague. Le bijou est toujours celui commandé par son orfèvre billyssois. L’anneau n’attend que le doigt. La main se referme sur l’objet et quitte finalement le tissu. Eclaircissement de voix. Se lancer… pour ne pas retomber…


Beths… j’aimerai profiter de ce moment où nous sommes tous réunis pour… Se doute-t-elle de quelque chose ? pour te dire que j’ai eu peur de te perdre cette semaine… Les yeux se plantent dans son regard. Il est plus que temps de te redemander ta main… Veux-tu devenir mon épouse ?

Les mots étaient lâchés. Trois dames autour d’eux, mais ils ne sont plus que tous les deux. Seuls au monde. Elle et ses yeux globuleux de stupéfaction, conquise mais pas encore défaite. Lui et sa demande en mariage, fier mais anxieux d’un nouveau refus.

Pressée d’acceptée par des murmures alentours… Il n’aura fallut pas attendre très longtemps pour qu’elle exclame son approbation. Trois lettres prononcées franchement, évidemment sur un ton bethsien. Un baiser scellant l’accord. Elle deviendrait sa Duchesse, cette fois c’était certain.

Marty se rappela de l’acquiescement du suzerain de sa belle qu’il avait ri au moment où il avait demandé la main de Beths. Cela remontait à bien longtemps maintenant… Les deux marraines étaient ravies à présent, et les chopes pouvaient s’entrechoquer.

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Beths
[En direction de Montpensier : Oui ? Oui ... et autant d’obligation]

Un carrosse qui roulait en direction de Montpensier et dont les occupants étaient bringuebalés à droite et à gauche au grès des creux et du mauvais état de la route. Quelle misère que ce carrosse, franchement ! Et pourtant le cocher de Marty tentait de retenir les chevaux de sa fière voiture rouge et jaune … ahem ^^ reprenons
Une nouvelle secousse propulsa la jeune femme tout contre le torse de l’être aimé, manquant de peu de la faire carrément se retrouver sur ses genoux ! Quel bonheur que ce voyage en fait !


mon bien aimé mon tendre Marty
pourquoi insistiez vous pour le carosse à Espinasse ?
Auriez vous tant aimé que je cahotasse
Jusqu'a Moulins, la ville si jolie ?


Rougeur cramoisie sur les joues, Beths regarda alors son promis tout en lâchant un vague mot de regret de l’avoir ainsi bousculé à son cœur défendant. Heureusement que son épaule blessée était bien protégée et que ce n’était point celle-ci qui était venue effleurer violemment Marty. Sourires complices alors échangés, et baisers fougueux qui la laissaient pantoise, et enchantée, Beths se retrouvait alors blottie contre l’homme qu’elle aimait tout en profitant de son état de béatitude de toute nouvelle promise.
Des bras qui l’entourait lui assurant protection, sa tête calée tout contre son cœur à lui, l’entendant battre, l’entendant vivre, l’entendant s’égayer, et sa main qui frôlait légèrement sa hanche la laissant émue … Oui, oui, elle s’habituait très bien à ce nouveau statut de ‘promise’ tout compte fait, elle qui l’avait tant craint lors de la première demande de Marty.

Un nouveau cahot ramena ses pensées vers ce qu’impliquait son oui. Un mariage … Et là l’angoisse doucement gagna sa cause. Un mariage et donc un lieu, une chapelle, une date, des invitations, des personnes, sa famille à lui, Icie, gloups … très mauvaise idée … Et puis, une robe, des fleurs, elle serait hideuse, la robe serait trop longue, ou trop courte, elle serait mal coiffée, elle ne plairait pas à Marty, elle n’avait pas de bijoux pour mettre ses atouts en valeurs et il lui faudrait surement un trousseau …. AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH pourquoi avait-elle dit oui ???? Elle n’avait strictement aucune idée de comment se déroulait les mariages Nobles ! Elle avait pourtant été présente lors du mariage de Gals et Tixlu, mais n’en avait rien retenu, preuve qu’il s’agissait de festivités classiques ? Non, elle avait du rêvasser à autre chose.

Se raidissant inconsciemment contre le cœur de son cœur, les questions fusaient, les interrogations faisaient rages dans son esprit. Elle avait dit oui, il lui fallait absolument prévenir son parrain et … ses suzerains ! Diantre … et s’ils étaient contre ? Cela solutionnerait la question de la robe. Oui, mais s’ils étaient d’accord ?! ARG !!! Et mince ! En même temps, voila qui résolvait la question du déroulement d’un mariage noble, elle pourrait les bombarder de questions les Barons. Et puis il lui fallait aussi … des témoins ?! Aussitôt deux visages, deux noms lui virent en tête. Oui, eux seuls seraient ses témoins, et s’ils n’acceptaient pas … pas de mariage. Et elle n’en démordrait pas et …


Nous y sommes ! Nous voila arrivé à Montpensier Vot’ Grâce et sa Dame.

Cette fois, la jeune femme sursauta de son fait propre et non à cause d’une mauvaise crevasse sur la route. Comment le cocher de Marty l’avait appelé ? Ooooooooooooh
Affichant alors un pâle sourire


Déjà ????

Et Marty de rayonner sans qu’elle comprit immédiatement pourquoi … et de se mettre à rougir pensant qu’il pensait qu’au creux de ses bras, lascive, Ooooooooooooooooh, une nouvelle pensée conséquente au mariage lui vint en tête … nuit de noce …

Aaaaaaaaaaahhhhhhh !

Et de se détacher totalement de l’être aimé cette fois-ci, elle n’était plus rougissante, elle était … elle était … elle suffoquait. Affolement, ses yeux se portèrent immédiatement sur la clenche du coche, sa porte de sortie, son échappatoire, sitôt pensé, sitôt porte ouverte, et elle sauta au bas des marches avant que le cocher ou le Billy puisse faire le moindre mouvement

Je dois croiser diverses personnes !!! A plus tard !!!

Et les plantant là, la maréchale fuyait en direction de la première taverne qui soit.


[Taverne Montpensieroise]

Quelques choppes plus tard, enfin calmée, apaisée, et raisonnée, la jeune femme faisait un bilan. Toutes les frivolités qui l’angoissaient n’étaient rien en comparaison de l’inclinaison de son cœur. Elle aimait Marty et tout irait bien. Beths se mit alors à sourire en réfléchissant à son plan machiavélique. Ainsi certaines l’avaient poussées à dire oui … eh bien … certaines l’aideraient : pour sa marraine, la décoration et le bouquet, pour sa Bettym, aidée de sa marraine, le choix difficile LA robe parfaite. Bien évidemment elle avait déjà en tête le nom de sa camériste, mais, il lui fallait des modèles, des couleurs … Pour sa suzeraine … hum … un dame de qualité devait avoir un trousseau, donc pour la suzeraine, zou, le trousseau.

Et puis il fallait absolument qu’elle écrive. Sauf que …. Son regard se posa sur son épaule droite bandée et sensible. Jamais, jamais, elle n’arriverait à écrire autant que ce qu’elle avait à annoncer. Parce qu’elle se doutait que si elle ne notait que ‘Oui … Beths’ et qu’elle envoyait cela à Azdrine, par exemple, ce dernier supputerait ce qui n’était point.
Et zut … pourquoi n’avait elle pas embarquée Karine avec elle ? Elle était une merveilleuse scribe …
Tournant la tête et avisant un homme qui se trouvait à proximité de la table où elle s’était installée…


Hep toi là ? tu sais écrire ?

M… moi ?


Et pourquoi sa voix tremblait ? Les yeux de la jeune femme s’arrondirent d’étonnement, qu’avait-elle donc dis d’étrange ?

Nan Da .. Daamme … j’sais pas

Non ?? Comment ça non ?


Roulement d’yeux furieux dans la direction du pauvre hère qui fila alors avant de demander son reste. Beths aurait bien soulevé les bras au ciel si elle avait été en état, enfin si elle avait été en état, elle n’aurait point eu besoin d’apostropher cet homme.

C’est pas possible ça ! Infichue capable de trouver un scribouilleur lorsque l’on en avait le plus besoin ! Humpf

La deuxième tentative fut plus fructueuse et une charmante donzelle accepta d’écrire sous sa commande.

Citation:
A Messire Azdrine, mon parrain,

J’espère que ce doux printemps qui arrive te voit dans une forme exceptionnelle car je n’ai point de nouvelle de toi ou de ta tendre épouse ou de ton enfant depuis la naissance de ce dernier. Rassure toi je ne t’envoie point la pierre, je suis entière fautive de ne point t’avoir écrit jusqu’à ce jour.

Azdrine, en fait, j’ai une nouvelle quelque peu, importante à t’annoncer. Et arrête d’imaginer le pire. Marty m’a demandé, redemandé, en épousailles et j’ai accepté. Malheureusement, je l’ai fait sans ton approbation … j’espère seulement que tu cautionneras mon choix. Et puis si tu ne cautionnes pas, tant pis, je m’enfuirais avec lui et nous vivrons dans le pêcher.

Mon parrain, la date de mon union avec le Billy n’est point encore fixée, mais je souhaite sincèrement t’y voir présent. Ton absence et celle de ton épouse me chagrinerait.

Dans l’espoir de recevoir prochainement une missive de ta main …. Ah oui ne t’étonne pas de l’écriture, j’ai fait appel au dévouement d’une âme charitable pour qu’elle écrive à ma place étant dans l’incapacité de le faire en dehors de signer de mon nom, une minuscule blessure.

Sincèrement,
Ta filleule,
Beths



Beths relu avec attention la missive écrite par les soins de la jeune personne, c’était parfait, agréablement écrit, lisible surtout … Et puis la thiernoise approcha la cire de la flamme en fit fondre et tomber quelques gouttes sur le vélin avant d’y apposer son sceau. Et se tournant vers la demoiselle.

Je vais abuser de votre gentillesse, j’en ai une seconde à envoyer … si vous voulez bien m’accorder de votre temps …

Nouveau parchemin vierge, une nouvelle fois la plume qui se lève prête à prendre sous la dictée.




Citation:
Mes chers suzerains, ma chère Kory, mon cher Al


J’ai une nouvelle, une nouvelle des plus incroyables à vous faire part, une nouvelle fortuite, une nouvelle audacieuse, impensable et des plus renversantes. Mais cette nouvelle il me faut vous l’annoncer de vive voix, je ne pourrais me résoudre à vous l’écrire.

Je suis actuellement dans une taverne à Montpensier, j’ai bon espoir après un fugace détour tout à fait impromptu par Moulins, j’ai bon espoir de gagner la route de Thiers et ensuite Cournon. J’espère vous y trouver dans les prochains jours afin d’échanger, de converser, discourir, bafouiller, baragouiner autours de cette ‘nouvelle’.

Bon et ne vous inquiétez pas si vous ne reconnaissez pas mon écriture, ce n’est pas la mienne. J’use des services d’une charmante jeune damoiselle étant dans l’incapacité temporaire et éphémère de pouvoir écrire, suite à une insignifiante, dérisoire, infime, minime et stupide imprévu avec une lamelle tranchante. Bref trois fois rien, puisque je peux encore signer !

Dans l’attente impatiente de savoir si vous serez sur Cournon prochainement,

Sincèrement,
Beths





Beths ne voulait en aucune manière inquiéter les Cournon d’Auvergne. Elle avait hésité à leur dire qu’elle avait été euh … blessée, mais ne pas leur dire et voir une autre écriture que la sienne, eux qui avaient l’habitude de lire ses dossiers, aurait été plus étrange encore. Elle relu le courrier … hum … parfait, elle les prévenait et ne les alertait pas. Après tout sa blessure n’était pas si grave. Et puis lorsqu’elle irait de nouveau à la prévôté son écharpe au bras amènerait des questions, autant qu’ils sachent dès maintenant.

Et de nouveau la cire, les gouttes façonnables, et le ‘POC’ caractéristique du sceau sur le parchemin.
Et puis de faire appel à Crécerelle, son magnifique faucon du même nom, présent d’un suzerain à sa vassale lors du baptême de cette dernière et qui était son meilleur messager. Ce qui amusait particulièrement Beths était que Crécerelle pouvait se montrer d’aussi mauvaise humeur qu’elle. Mais au lieu d’hurler pour s’exprimer, il jetait … des coups de bec.


Elle en avait fini de ses courriers, mais elle avait encore une chose à faire, une chose plaisante, de vive voix …
Se tournant vers la Demoiselle qui l’avait si bien aidée


Mille mercis pour votre précieux concours. J’aurais une dernière demande. Pourriez vous faire savoir un peu partout dans la ville que je cherche Dame Bettym et que je souhaiterais … lui parler ? Et que je l’attends ici même ?
Je sais qu’elle devait venir elle aussi dans votre charmante bourgade, pour divers rendez vous, elle est peut être au poste de douane ?



Sur un sourire, la jeune Dame parti en quête de la Moulinoise, les 2 B seraient bientôt réunies du moins, elle l’espérait. Et puis indiscutablement, Montpensier accueillait des personnes absolument charmantes et toujours prêtes à aider.
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Kar1
[HRP] pas pu resister.. juste un mini post et je m'en vais en catimini, ni vu ni connu j't'embrouille.[/HRP]

[Karine, un scribe qui lève les chopes]

Ca faisait trois jours qu'elle la connaissait. Rencontre des plus surprenantes, y a pas à dire. Un type qui se fout à poil. En soi, rien de très désagréable, m'enfin quand la blague est passée et que les dames (ou les m'zelles - attention à pas faire piquer une crise à Blondine) demandent à ce qu'il se rhabille, l'execution est de mise.
Ben nan, au lieu de ça.. l'avait décidé de resister à l'eau froide ce qui le fit passer pour un sale sorcier venant du Berry. La situation était bien rigolote. Voilà une soirée comme la blonde les aime. Manquait plus que le Noir, elle finissait par plus vraiment pouvoir s'en passer de cet homme, mais qu'importe, la n'est pas le sujet.

Beths.. Une Nobliote plutôt folle-dingue mais qui a le chic pour te prouver qu'elle est de bonne compagnie.
Toutes les soirées passées à Montluçon aux cotés de cette Noble, d'un Muet, et j'en passe, lui fit reprendre du poil de la bête alors que le Liam se trouvait au tribunal, en procès essayant, en vain, d'obtenir gain de cause.

Ce soir là, la Beths est blessée. Le bras emberlificoté dans on ne sait quel tissus plutôt épais, la nobliote pouvait plus écrire. Karine à la rescousse comme toujours, s'affaire à écrire du mieux qu'elle peut toutes les instructions de madâme. Plus tard, un homme entre. Marty, qu'elle ne connait que pour sa renommée, s'avère être l'homme de Beths. Un regard discret mais jaloux tout de même se voit sur le visage de Blondine. L'aimerait bien que Beau Noir arrête de se coucher avec les poules pour un peu plus profiter de lui autrement qu'en charrette ou l'un doit toujours tenir les rênes.
'Fin bon, ce soir la fut un bon pretexte pour boire et bien s'marrer. Lorsque Marty se tut un moment pour s'approcher de Beths, un rictus se forma sur le visage de la blonde. Karine compris dans quoi l'homme se lançait. Ce regard penaud mais courageux, elle le connait bien. Un sourire, les choses sont dites.. Beths à du mal à se laisser envouter par la nouvelle.
Les filles présentes lui fouttent une pression intenable. Même la blonde la regarde avec des yeux insistants.

Le cri du coeur... Enfin..

Les paroles s'emballent, des invitations à tir larigot pour ce mariage. Karine distribue les chopines et se voit obligée de faire acte de présence à ce rassemblement.. D'office. Les demandes en mariage, ça créé des liens pense-t-elle.
Karine ne les oublira pas de sitôt et espère faire un bref passage à Thiers pour en croiser une ou deux.

Bonne soirée qu'était celle-ci..

_________________
Karine de Pommières.
Althiof
Quelque part avec Kory


Difficile de dire où ils étaient mais quelque part dans le Bourbonnais-Auvergne pour sûr. Mais depuis quelques jours entre les alertes sur Montbrison, les rapports à porter à la prévôté à Clermont et le match qui se profilait à Montpensier ils étaient partout à la fois. Heureusement que les distances entre ses villages étaient relativement courtes et que leurs enfants restés à Cournon avec Mathilde leur permettaient de voyager rapidement à cheval.

Alors qu'ils étaient traquillement dans une chambre où ils pouvaient enfin profiter d'un peu de repos avant le match de soule, on vint leur apporter un tout petit oiseau qu'il reconnut immédiatement. C'était Crécerelle, le faucon de Beths. Il aurait d'ailleurs préféré que ce soit Crécelle ç'eut été encore plus juste. il rit et attrapa le volatile.


Regarde ma puce c'est Crécelle ! Une lettre de Beths. Mouarf avec le sceau et tout et tout. Pis le bon en plus. Elle progresse.

Ca s'rait temps de la part d'une future duchesse !


Il fit une grimace malicieuse qui voulait tout dire et ils explosèrent de rire.

Voyons ce qu'elle dit. Il revint entre les bras de son épouse sur le lit pour la déplier. Le parchemin était légèrement abimé comme s'il avait voyagé des jours durant. Crécerelle s'était-il perdu ou plus surement en brave pigeon qu'il était avait-il fait exprès de trainer pour faire enrager sa propriétaire. Quel brave volatil. Mais qui pouvait dire depuis combien de temps cette lettre avait été écrite maintenant ?

Beths a écrit:
Mes chers suzerains, ma chère Kory, mon cher Al


J’ai une nouvelle, une nouvelle des plus incroyables à vous faire part, une nouvelle fortuite, une nouvelle audacieuse, impensable et des plus renversantes. Mais cette nouvelle il me faut vous l’annoncer de vive voix, je ne pourrais me résoudre à vous l’écrire.

Je suis actuellement dans une taverne à Montpensier, j’ai bon espoir après un fugace détour tout à fait impromptu par Moulins, j’ai bon espoir de gagner la route de Thiers et ensuite Cournon. J’espère vous y trouver dans les prochains jours afin d’échanger, de converser, discourir, bafouiller, baragouiner autours de cette ‘nouvelle’.

Bon et ne vous inquiétez pas si vous ne reconnaissez pas mon écriture, ce n’est pas la mienne. J’use des services d’une charmante jeune damoiselle étant dans l’incapacité temporaire et éphémère de pouvoir écrire, suite à une insignifiante, dérisoire, infime, minime et stupide imprévu avec une lamelle tranchante. Bref trois fois rien, puisque je peux encore signer !

Dans l’attente impatiente de savoir si vous serez sur Cournon prochainement,

Sincèrement,
Beths


Il relut la lettre encore une fois parce que c'était pour le moins particulier.

T'y comprends quelque chose toi ? Elle a définitivement pété une durite tu crois ? Une grande nouvelle ? Elle est peut-être vraiment enceinte finalement, on en parlait l'autre soir avec Az on la trouvait un peu enrobée.

Il rit. Elle cherche à se marier rapidos pour pas vivre dans le pêché ! Remarque elle sera enfin duchesse depuis le temps. Tu crois que c'est ça ? En tout cas elle veut parler alors déjà qu'en temps normal... mais si elle vient pour ça ça va occuper un petit moment.

Pis t'as vu trop flémarde pour écrire elle même ? Elle prend des reflexes de duchesse la bougresse !


Il rit avec son épouse qui avait toujours les bras autour de lui. Mais à leur regard ils se fousaient tout les deux du souci pour cette histoire de lame tranchante. Trois fois rien mais ça l'empêchait quand même d'écrire. Espérons que ce ne soit qu'une simple égratignure mais il avait un doute.

Hum bon on lui dit qu'on va à Cournon après le match de soule ?

Il prit une feuille et commença à griffoner un rapide mot, très rapide parce que Kory avait d'autres choses en tête.

Citation:
Chère Beths, chère vassale,

Nous sommes aussi tout prêt de Montpensier où nous serons comme toi appramment dans le pré pour un grande match de soule entre amis qui nous l'espérons nous détendra un peu après ces jours à veiller sur les remparts de Montbrison.

Nous avons prévu ensuite rentrer directement à Cournon pour retrouver nos enfants. Tu pourras donc y passer dès que tu le souhaites, après tes excursions à Moulins et Thiers.

Nous espérons que tu te portes bien et que quoi qui ce soit passé tu sois vite à nouveau en pleine forme.

Bien à toi,
Korydwen et Althiof



Il fit relire à son épouse et attacha ensuite le message à la pate du faucon et le fit prendre son envol par la fenêtre.
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Adieu Alice
Bettym
[Monpensier... entre deux conversations.]

Comme à l'accoutumée, Bettym ne cessait de courir à droite, à gauche. Dès son arrivée, elle était passée à la douane pour dire un petit coucou mais également pour savoir si les personnes qu'elle espérait rencontrer n'étaient pas encore parties.

Une fois rassurée, elle déambula dans les rues et tomba sur le bureau des secrétaires ducales fraichement ouvert. Un petit sourire aux lèvres, elle s'en approcha et y entra. Aiguemarine s'affairait à afficher un bon nombre de documents et accueillit la Moulinoise. Elles discutèrent un petit moment avant de se séparer.

Elle prit ensuite le chemin de l'auberge où elle avait loué une chambre quand elle se trouva nez à nez avec une jeune fille surprise.


Eh bien ! Où courrez-vous ainsi ? sourit-elle, amusée par l'attitude de la demoiselle qui s'excusait tant et plus. Ah ? Dame de Gondole me cherche ? Elle est là ?... Merci pour la commission et passez une bonne journée.

En entrant, Bettym put voir un nombre inconsidérable de parchemins vierges sur la table devant Beths. Intriguée, elle se demandait bien ce qu'il pouvait se passer pour qu'elle la cherche ainsi. Elle s'approcha et l'embrassa.

Ben dis donc tu en as du courrier à écrire. sourit-elle. Et tu arrives à écrire avec ton bras ? En regardant de plus près, elle put constater qu'il n'y avait aucun pli raturé, laissé de côté ou encore déchiré. Il faudrait que tu sois plus souvent blessée, je trouve que tu t'appliques plus, une lueur taquine dans les yeux.

En guise de réponse, elle eut droit à une grimace en lieu et place de grognements. L'heure devait être grâve ! pensa-t-elle, un peu inquiète. La curiosité devenant de plus en plus grande, elle ne put attendre plus longtemps.


Qu'est-ce qu'il se passe ? fit-elle, d'une voix grave, fronçant les sourcils.

Elle observa son amie et essaya de deviner ce qui pouvait bien se passer dans la tête de Beths. Les 2 B se connaissaient comme si l'une avait fait l'autre et il ne faisait aucun doute pour la Moulinoise que la Thiernoise allait lui faire une annonce officielle et sérieuse. Elle déglutit de peur que la nouvelle soit mauvaise. Beths était bien trop silencieuse pour qu'il en soit autrement.

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La Confrérie de la Source
Beths
[Montpensier, taverne]

Tic tic tac
Tac tac tic
Tic tic tac

MAIS OU EST ELLE?!

Tic tic tac
Tac tac tic
Tic tic tac

La patience étant la principale qualité de Beths, ou non, il était alors possible d’admirer et d’entendre le mouvement de ses cinq doigts de la main gauche tout contre la table devant laquelle elle se trouvait, assise et attendant donc que sa Bettym arriva. Il était heureux que sa main droite fût difficilement utilisable sans quoi le bruit aurait été multiplié et c’eut été dix doigts qui auraient tambourinés sans vergogne contre le meuble.

Et pourtant la jeune femme qui avait accepté de l’aider n’était point partie depuis longtemps, mais maintenant qu’elle s’était mis martel, ou plutôt idée, en tête, la thiernoise n’en démordrait pas. Et elle avait besoin de son amie, elle seule était en mesure de l’assister, et elle devait lui parler avant qu’elle ne sache plus trouver les mots qu’il fallait.

Diantre qu’il faisait soif ! Et alors, misère de misère, son regard se porta sur le verre vide qui se trouvait juste sous son nez. Il ne restait même pas une goutte de son précédent breuvage, à croire que la pépie l’avait atteinte. Bon une seule solution s’offrait à elle, se tortillant alors sur sa chaise


Tavernier ! A boire !

Le brave homme, comprenant que la soif pouvait aussi prendre une femme, eut tôt fait de lui apporter une chopine, et Beths se délecta alors de cette mousse fraichement brassée. C’est ainsi que Bettym la découvrit, lorsqu’elle poussa la porte de l’établissement. Un réel sourire éclaira les traits de la thiernoise en voyant s’approcher son amie.

Ben dis donc tu en as du courrier à écrire.

Hochement de tête d’acquiescement de la jeune femme

Et tu arrives à écrire avec ton bras ?

C’te question …

Il faudrait que tu sois plus souvent blessée, je trouve que tu t'appliques plus

Beths aurait bien grogné en cet instant précis pour prouver à son amie qu’elle ne partageait pas tout à fait l’humour alors qu’elle avait du trouver un scribe, qu’elle avait du réfléchir à tout ce qu’impliquait son oui, oui dont elle était furieusement responsable d’ailleurs ! Mais la mousse sur ses lèvres l’en empêcha, la bienséance aussi de ne point postillonner sur la brune, si bien qu’elle dut ce contenter de la regarder les yeux ronds et accusateurs, tout en faisant la moue.

Qu'est-ce qu'il se passe ?

Et la Gondole ne put que sourire devant l’impétuosité de son amie, constatant une nouvelle fois combien elles avaient un caractère qui se ressemblait … les deux B, une brune, une blonde, une moulinoise, une thiernoise, différentes et pourtant complices.
Beths laissa quelques précieuses secondes silencieuses s’éterniser, glisser subtilement, augmentant la solennité du moment, instant précieux, magique, fugace.


Ma Bettym, je vais me marier.

Et son amie éclata d’un rire heureux, les yeux malicieux s’apprêtant à se moquer. Prévoyant ce qui allait suivre, Beths leva la main gauche …

Tooooooooooop on ne se moque pas ! Tu es responsable de ce oui, enfin pour parti, du fait de ton empressements, tes remarques, et …

Et un sourire radieux apparut sur ses traits

Et j’en suis absolument ravie même si je suis effrayée à l’idée des conséquences. Mais cela me vient à la raison de ta ‘convocation’ ici même.


Beths contempla longuement sans ciller des yeux cette amie si chère, cette amie qu’elle côtoyait depuis longtemps qu’elle avait toujours appréciée, avec laquelle elle avait été confondue, son double, son alter-ego … D’une voix émue, chevrotante, et pourtant enthousiaste

Bettym, acceptes tu d’être mon témoin lors de mon union avec Marty ?
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Korydwen
Quelque part avec Al, une histoire de missive.

Des jours et des nuits qu'elle vivait au rythme de la prévôté, apprenant et comprenant de plus en plus de choses, comme l'amour de son époux pour la prévôté, plusieurs fois elle l'avait taquiné, lui proposant d'épouser la prévôté à sa place. Elle en riait de ses bêtises, c'est vrai que certains jours c'était difficile, mais bon, elle ne le ferait changer pour rien au monde. Un énième oiseau venait d'arriver ce jour-là dans le lieu normalement inconnu de tous... Pour pouvoir se reposer. Tous nan ?! Une Thiernoise irréductible savait où trouvé ses suzerains, par vents et marées. Elle laissa donc son époux s'occuper de la bestiole...

En voyant la bête, cela ne pouvait être qu'une personne ayant reçu comme cadeau un faucon crecerelle de la part d'Althiof qui par plusieurs fois avait offert cet oiseau en cadeau. Il devait les élever, un élevage devait être caché à Cournon, mais ça, jamais elle ne l'avait vraiment remarqué. Elle demanderait à l'Intendant de regarder un peu il devrait savoir. Et de l'époux en question qui s'exclame tout heureux d'avoir une missive de Beths un grand enfant parfois.


Bein qu'est-ce tu crois à défaut d'avoir un suzerain qui l'aide sur les couleurs, elle a une suzeraine qui répond à ses questions.

Et de lui tirer la langue un peu et de rire. Il l'avait bien cherché sur ce coup-là.

D'une future duduche... On va former le clan des duduches par mariage, y a déjà Gals !

Et de ne pas se gêner, de retourner dans ses bras pour la lire, lieu ô combien confortable et agréable pour tout époux qui se respecte "y a pas mieux que tes bras". Plusieurs fois, elle en avait rit, lui proposant seulement les bras ou lui demandant si le reste l'intéressait aussi. C'était amusant, mais bon à chaque fois elle se faisait avoir, il la taquinait en retour et bien entendu la Baronne avec son magnifique caractère insupportable par moment, finissait par faire la moue.

Lire la missive sans trop comprendre de quoi il pouvait s'agir, d'une nouvelle, à n'en point douter qu'elle devait être très importante pour que cela soit de vive voix. Il se pourrait que ?!


Naaan quand même pas ce à quoi j'pense ! C'est pas possible, c'est forcément un autre truc.

Voilà qu'elle pensait à haute voix et n'entendait rien de ce que pouvait bien lui raconter son époux.

Beths enceinte ?! Mouhahahahahaha laisse moi rire ! Mais je crois que Beths et enceinte ça ne colle pas... Comme...

Vague de tristesse, pensée douloureuse, mais ainsi va la vie et ainsi cela devrait aller... Vivre continuer à vivre.

Bein oui c'est forcément ça, sinon elle l'aurait mis dans sa missive, faut pas être une lumière pour le deviner, m'enfin de là à ce qu'elle soit enceinte, je crois que tu délires un peu. T'aurais pas vidé une p'tite bouteille ?!

Et de le serrer un peu plus, alors qu'il racontait vraiment n'importe quoi.

Bein ouais, j'devrai faire pareil tiens, prendre un homme charmant pour écrire ma correspondance...

Elle éclata de rire avec son époux, après tout, la vassale devait pas être trop mal, ou alors elle était super raisonnable parce qu'elle avait super mal, parce que le coup du bras endoloris la Baronne, elle l'avait eu et ça ne l'empêchait pas d'écrire des tartines de missive. Du temps ou ce crétin de Loup qu'ils auraient mieux fait de laisser crever plutôt que d'essayer de retrouver. Franchement, pauvre Nevitta, pauvre Aigue apprendre que leur filleul était devenu un possible brigand...

Étrange cette histoire de bras, j'espère qu'elle est allée voir un médicastre... Sinon à Cournon, je l'obligerai à aller voir ses voisins Aigue et Nic !!

Elle l'enlaçait tendrement, voyant qu'il se faisait un peu de soucis, elle déposa un tendre baiser sur sa joue, cela irait forcément mieux plus tard.

Oui oui dis lui que nous allons à Cournon... J'ai des recherches à faire dans une malle là-bas. J'ai des choses à voir par rapport à ce que m'a laissé Eldarwenn, sur les de La Serna... Une histoire de blason égaré ou j'sais pas trop quoi...

Bein oui, qui dit famille explosé à cause de la politique et des magouilles dit affaires éparpillées et le blason en faisait parti... A la recherche du blason perdu...

Lecture de missive écrite par son époux, elle n'avait pas son sceaux pour rajouter à côté de celui d'Al, mais cela suffirait amplement, il avait signé pour elle. Elle le laissa faire... Plus qu'à attendre le match de soule et ensuite rentrer à Cournon pour s'occuper de ses affaires et attendre la vassale numéro 3.

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Institut de Médecine du BA
Bettym
Les minutes s'écoulèrent interminables. A croire que son amie se faisait un malin plaisir de la faire patienter alors qu'elle savait que Bettym n'était pas patiente pour deux sous, enfin presque pas patiente et surtout pas lorsqu'elle posait des questions qui attendaient réponse afin d'apaiser ses inquiétudes.

Le sourire qu'affichait Beths annonçait une bonne nouvelle, ce qui eut le don de rassurer la Moulinoise...


Ma Bettym, je vais me marier.

Un sourire, prémisse d'une remarque ironique, se figea sur ses lèvres quand la main de Beths l'arrêta dans son élan.

- Tooooooooooop on ne se moque pas ! Tu es responsable de ce oui, enfin pour parti, du fait de ton empressements, tes remarques, et …
- Rho même pas vrai ! Je n'ai rien fait du tout ! sourire forcé mais amusé de la situation et de la mauvaise foi flagrante de la Juge.
- Et j’en suis absolument ravie même si je suis effrayée à l’idée des conséquences. Mais cela me vient à la raison de ta ‘convocation’ ici même.
- Tu m'étonnes ! Depuis le temps que tu me disais que tu l'aimais... sourire en coin... mais tu sais un mariage c'est rien ! Ce n'est qu'une cérémonie après tout. Par contre... sachant l'effet de la déclaration qu'elle allait faire, ses yeux se mirent à pétiller... le plus dur c'est après la cérémonie.

Mais l'émotion était à son comble, Bettym pouvait ressentir à quel point l'angoisse et l'ivresse étaient présent dans la voix de son amie, celle avec qui elle partageait tant de choses, l'affection pour un Marty si gauche parfois, l'amour pour la justice et la sécurité de leur duché, leurs sales caractères qui les poussaient toujours à dire ce qu'elles pensaient quitte à blesser des personnes qu'elles appréciaient ou non mais dans la seconde catégorie ce n'était guère important pour les deux jeunes femmes...

Elle restait là à regarder sa Beths qui était toute tremblante comme si elle avait vu un fantôme...


- Bettym, acceptes tu d’être mon témoin lors de mon union avec Marty ?
- Rien ne me ferait plus plaisir, Ma Beths, lui sourit-elle, l'enlaçant. Mais... tu sais que je dois partir ! grimaça-t-elle sachant que cette nouvelle était dure à encaisser pour la Thiernoise. Si tu me laisses le temps d'arriver à ton mariage, tu ne seras pas déçue je te le promets ! un large sourire sur les lèvres, imaginant tant de bêtises à faire pour leur donner une frayeur et des souvenirs pleins la tête pour ce jour qui sera un des plus beaux de leur vie. Tu es toujours sûre de me vouloir comme témoin ?
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La Confrérie de la Source
Beths
[Taverne de Montpensier, toujours, même jour, missives envoyées aux Cournon et à Azdrine, réponse non encore reçue, attente de la réponse vocale de Bettym] J’ai rien oublié ?^^ bon et la musique rien à voir si ce n’est le terme de taverne ^^


Emue, un brin troublée, Beths attendait sa réponse avec angoisse et espérance. Elle pouvait entendre sa propre respiration dans ses oreilles, chose qu’elle n’avait jamais remarqué avant ; et qui ben la perturbait encore plus qu’il ne fallait.

Rien ne me ferait plus plaisir, Ma Beths

La jeune femme soupira alors d’aise et de soulagement ! Elle acceptait !!!! Enlacée par son amie, Beths ne put que sourire niaisement avant de l’enlacer à son tour.

Mais... tu sais que je dois partir ! Si tu me laisses le temps d'arriver à ton mariage, tu ne seras pas déçue je te le promets !

Ben ne pars pas jusqu’en Artois dans ce cas ! Reste à proximité du BA. Je n’essayerai pas de te convaincre de rester, je sais que je n’y arriverai pas, mais bien sur que je te laisserai le temps d’arriver !

La jeune femme pensa que Marty avait bien du attendre deux demandes pour qu’elle lui réponde un oui net et franc et enthousiaste et ravi et amoureux et passionné. Ils pouvaient bien attendre quelques jours pour se marier, le temps que Bettym revienne pour l’événement. Se détachant doucement de son amie.

Tu es toujours sûre de me vouloir comme témoin ?

Et la jeune femme de froncer les sourcils en la regardant avant de prendre un ton autoritaire

Oh que oui ! Et si tu avais dit non, Marty aurait toujours pu attendre pour m’épouser, je ne veux nul autre témoin que toi et … Mince, elle avait failli se trahir. Souriant de façon angélique, se rapprochant de son amie pour lui faire une bise

Mais tu as accepté, et c’est le plus important. Nous choisissons la date Marty et moi en fonction de nos témoins et de nos parrains, marraines, d’ailleurs il faudrait sans doute organier un petit quelque chose pour réunir tout le monde …

Tient c’est vrai qu’ils n’avaient pas encore pensé à cela. Enfin il fallait dire que tout était tellement récent. Mais elle était sure que les nouvelles courraient déjà tel un cheval au galop, telle la mer et ses rouleaux qu’elle avait eu le loisir d’observer lorsqu’elle était partie avec Leg, oui, elle était persuadée qu’enfin heureux de sa réponse, Marty devait être en train de prévenir certaines personnes, tout comme elle-même avait pu envoyer quelques courriers. Et puis, puisqu’elle était à Montpensier, elle irait prévenir Herma, et puis Tia et Rick. Après, avant de retrouver Marty, avant de repartir de Montpensier pour regagner Thiers, sa ville, les gardes.
Un doux sourire affiché sur ses lèvres, et rougissante, elle reporta son attention sur son amie


Je rêvassais je crois. Je réfléchissais à un lieu pour nous retrouver … peut être chez mes suzerains, à Cournon. Qu’en penses-tu ? Enfin c’est plutôt à eux que je devrais demander, mais bon ils sont mes suzerains et donc sécurité, protection et subsistance, et voui cela rentre donc dans leur prérogative de me trouver un époux, bon ça j’ai trouvé toute seule, mais de m’aider à organiser la cérémonie d’autant plus que je n’ai aucune idée de ce qu’est ou comment se déroule un mariage noble, ducale qui plus est ! Donc ils ont pas le choix, ils m’aideront !


Ses yeux étaient devenus rieurs et elle commençait à s’amuser la Gondole, d’autant plus qu’elle avait encore quelques questions et remarques pour sa Bettym. Son sourire s’élargit encore et se fit mutin.

Bon et comme tu es, seras, mon témoin, tu vas …. m’aider à choisir une robe !!! Avec l’aide de ma marraine et de ma suzeraine. Enfin je ne leur ai pas encore demandé mais … d’te façon si vous dites non, je pars bouder, et je me marie en tenue de maréchale ! Un rire s’échappa de sa gorge se demandant quel serait la réaction de l’être de ses pensées si elle arrivait fagotée en maréchale … hum … intéressante question qui la fit que rire encore davantage, jusqu’à ce que cela réveille la douleur de son épaule, ce qui l’amena à finalement grimacer.

Ouch ..

Et puis, plus sérieuse cette fois, attristée, chagrinée de savoir que sa Moulinoise n’avait pas changée d’idée et qu’elle allait partir prochainement

Quand pars-tu ? De toute façon je t’enverrai des missives, Crécerelle ne se perdra pas, et je sais que tu me donneras des nouvelles, de peur de me voir me ronger le sang d’inquiétude.
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Bettym
Le bonheur qui transcendait le visage de Beths fit sourire la deuxième B quand un petit mot la mit en questionnement ou boosta sa curiosité légendaire...

Tu as un autre témoin de prévu ? C'est qui ? sourit-elle, essayant de deviner... Elle avait bien quelques noms mais elle doutait qu'ils soient invités. Mais au lieu d'avoir sa réponse, elle eut droit à une bise et un changement de conversations, histoire de la noyer sous une tonne d'informations...

Un lieu ? oui ce serait bien chez les Cournon. Tu devrais voir aussi avec Galadriel ou encore Dame Clothilde... Je suis sûre qu'elles te seront d'un grand secours aussi.

Le lieu choisit ou presque, restait plus qu'à voir avec les propriétaires, il restait encore beaucoup de choses à préparer...

Une robe ? mais pourquoi faire ? Tu vas encore la salir ou te prendre les pieds dedans ! un large sourire sur les lèvres, le regard moqueur... Et puis l'uniforme te va si bien ! finit-elle par dire, son rire se mêlant à celui de son amie quand celle-ci grimaça...

Tu vas bien ? s'inquièta-t-elle, se rappelant combien la blessure dont elle était victime était profonde. Rassurée d'un signe de tête, Bettym fit la moue en la voyant triste...

Je ne sais pas encore... Et bien sûr que je te donnerais des nouvelles ! Quelle idée ! lui sourit-elle. Mais changeons de sujet, tu veux ? Pas la peine de penser à ça et surtout en ce moment ! Alors... nous parlions de ta robe. Tu as déjà une idée ou tu attends que nous la créons comme les marraines de la Belle au Bois Dormant ?
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La Confrérie de la Source
Beths
[Taverne de Montpensier, le lendemain du fameux oui, en compagnie de Bettym] oui, oui, j’suis lente


Petit à petit les idées fusaient dans sa tête, l’organisation, les personnes, restaient juste à trouver une date, des animations, un représentant de l’Eglise Aristotélicienne, une robe … trois fois rien, une perle quoi !
Et non, elle n’angoissait pas du tout, quelle idée, franchement, pourquoi elle s’angoisserait ?


AAAAAAAH !!!! J’vais jamais y arriver !

Nouveau cri du cœur de la jeune femme … pour qui aimer était chose merveilleuse, mais tellement redoutable parfois. Heureusement Bettym l’aida une nouvelle fois à apaiser ses diverses craintes en usant de son humour, celui qu’elle aimait tant, celui qui faisait qu’elle l’appréciait autant.

Alors... nous parlions de ta robe. Tu as déjà une idée ou tu attends que nous la créons comme les marraines de la Belle au Bois Dormant ?


Je n’ai absolument aucune idée, si ce n’est que j’ai une camériste, mais que son état de santé est malheureusement précaire. Je vais bien évidemment la contacter, mais si jamais elle ne pouvait sortir du couvent où les sœurs la gardent et la soignent ?
Et puis nos marraines respectives, celle de Marty et la mienne pourront travailler de concert pour que la Dame soit la plus belle aux yeux de son prince des forêts profondes…


Les prunelles vertes ourlées de gris se firent alors mutines imaginant sa Bettym, Leg, mais également sa suzeraine, telles trois mères dragonesses, en train de manier l’aiguille, rouet et divers fils, afin de lui concevoir une pure merveille, une robe époustouflante et stupéfiante, qui laisserait l’être aimé sans voix.

Et j’sais pas je voudrais quelque chose qui me sied … et qui rende Marty muet d’admiration … hum … crois tu que cela soit possible ?

Les deux B papotèrent, babillèrent, et discoururent en riant encore quelques temps. Et las, le temps passant trop vite, Bettym dû s’absenter pour quelques devoirs connus d’elle seule, tandis que Beths désirait rencontrer les quelques collègues et amis qu’elle avait à Montpensier pour leur apprendre LA nouvelle avant son départ le jour même. Les deux jeunes femmes se séparèrent sur la promesse de se revoir bientôt, et notamment chez les Cournon, où tous pourraient réfléchir ensembles aux détails qui incombaient aux … mariages.


[Montpensier toujours, direction la maréchaussée, le même jour, lendemain du ‘oui’, une Beths se promène]

Sa première halte se fit naturellement dans les locaux de la prévôté de Montpensier. Mais, poussant tranquillement la porte de la maréchaussée, elle ne trouva personne. Zut. Elle se décida donc à laisser un mot à l’attention de son ami Hermanicus qu’elle connaissait depuis … depuis des lustres en fait. Elle se rendit jusqu'au bureau et trouva parchemin et encre.
Sauf qu’écrire lui serait difficile, et re zut. Bon tant pis, elle essaierait quand même quoi qu’ait pu en dire son médicastre. Elle avait des choses à annoncer à Herma et ne pouvait pas toujours compter sur l’aide d’un scribe. De longues, très longues minutes passèrent alors que le seul bruit qui égayait la pièce était le son d’une plume qui grattait difficilement le parchemin. Lentement, surement, grimaçant, la lettre fut écrite.



Citation:

Mon cher Herma,

Une nouvelle fois je te renouvelle mes remerciements de m'avoir aidé, d'être venu me chercher accompagné de Bettym et de Marty. J'ai pu compter sur toi au moment où il le fallait. Merci mon ami.
Je sais que tu as été blessé superficiellement lors de ces événements à Montluçon, et j'en suis désolée.
Je repars ce soir pour Moulins avec notamment Marty, Legowen et peut être Bettym.

Herma j'aurais souhaité te voir pour t'annoncer pareille nouvelle, mais puisque cela ne semble pas possible, et au fait des derniers événements, je tenais à ce que tu sois parmi les premiers informés.
J'ai dit oui.



Amusée, le bras douloureux, la maréchale n'avait point le courage d'étayer plus la raison du oui. Elle se doutait qu'Herma se mettrait à rire, mais qu'il comprendrait parfaitement la raison du oui, même s'il lui envoyait pigeon pour l'informer du contraire.

Bien il lui restait à signer quand même. Serrant les dents et d'une main peu assurée.

Citation:

Beths



Pfiou, elle en avait fini. La main gauche massant son épaule droite, sentant qu'un peu de sang suintait à travers le tissu, la jeune femme su qu'elle devait retourner à l'auberge et prendre un peu de repos avant de repartir dans la nuit.


[Montpensier, taverne de nouveau, en présence de Legowen en tout premier lieu, puis arrivée de Rick ensuite]

Raisonnable, la jeune femme était retournée se reposée quelque peu en taverne, et lorsqu’elle en poussa la porte, elle eut l’agréable surprise d’y croiser sa marraine en compagnie de plusieurs Montpensierois.
Après diverses embrassades. Legowen toujours attentionnée s’informa de son état de santé. Son bras ne la faisait-elle point trop souffrir ? D’un petit mensonge agrémenté d’un sourire, Beths préféra la rassurer : tout allait bien. Certes la douleur était bien présente, mais la joie qui débordait de son cœur occultait les maux physiques dûs à son incartades avec les brigands.
Et puis profitant de sa marraine, de sa présence, de ses conseils, de son soutien, la jeune femme lui demanda solennellement si elle acceptait deux lourdes tâches en vue de son mariage.


Marraine, accepterais-tu de décorer l’église ou … enfin le lieu où se déroulera la cérémonie ? Marty le choisira, mais, je voudrais quelques fleurs, un peu de gaîté. Et … aussi …pourras-tu t’occuper du … bouquet ?

Se rappelant divers incidents, se souvenant de ce qui les avait rapprochées, riant alors ensembles, les deux jeunes femmes échangèrent alors sourires complices et regards espiègles. Leg acceptait de bon cœur et la surprise serait de taille.

Et la joie, le bonheur, l’amusement pouvait se lire dans les prunelles de la thiernoise. Qu’il était bon de rire après les événements tragiques, qu’il était bon de vivre, de respirer, et d’accepter.

Beths évoqua aussi le difficile choix de la tenue, de sa robe, le jour J. La Dame de Gondole en profita pour annoncer que l’un de ses témoins serait Bettym, et que cette dernière avait acceptée de l’aider pour sa toilette, ses atours, afin qu’elle soit plaisante, belle si possible, et qu’il fallait bien au moins l’assistance de trois femmes exceptionnelles pour ce faire : son témoin, sa marraine, et sa suzeraine.


La encore Leg, acceptes tu cette lourde responsabilité ?

Un sourire, un oui, et une filleule dans les bras de sa marraine, l’embrassant chaleureusement, les larmes aux yeux, heureuse simplement de l’avoir pour marraine parce qu’elle l’appréciait, parce que Leg était exceptionnelle et qu’elle savait qu’elle pouvait compter sur son soutien, comme ce fut déjà le cas dans le passé.

Merci Leg, que ferais-je sans toi ? Déjà hier au soir … Comment oublier que son amie avait été l’une des trois instigatrice du oui sonore et retentissant ?


Et puis, un visage connu passa la porte de la taverne, Rick. Ce dernier semblait épuisé, chamboulé et heureux. Les deux jeunes femmes par leurs abondantes questions eurent tôt faits de déceler le pourquoi du comment de ces cernes. Il était papa pour la deuxième et troisième fois ! Tia venait de donner naissance à deux magnifiques petites filles.
Après de chaleureuses salutations, Leg taquine annonça que sa filleule venait enfin d’accepter la demande en mariage de Marty. Gênée, et rouge jusqu’aux joues, mais également effrayée de comprendre ce que pouvait signifier le oui, affolée par certains des propos de Rick tels que pouponner un mini être aimé, la jeune femme avait failli fuir.

Et une nouvelle fois les heures étaient passées et … la Gondole se demandait brusquement où était passé son promis qu’elle n’avait pas recroisé depuis le début de la matinée. S’excusant auprès des personnes présentes, après diverses embrassades, Beths quitta la taverne.



[Montpensier encore et toujours, quelques heures plus tard, soit encore le lendemain du ‘oui’, cette fois direction l’épi de la mie, chez Tia et Rick]

Un pouce qu’elle mordillait allègrement, Beths réfléchissait en parcourant les rues de Montpensier à la recherche de Marty. Tia, son amie Tia venait de donner la vie. Et elle mourait d’envie d’aller la féliciter pourtant, elle ne souhaitait pas la déranger : d'une part la nouvelle maman devait être épuisée ... deux petiotes d'un coup, et d'autre part, ils avaient besoin de n'être que tous les cinq. Une famille, une belle famille, Beths se mit à sourire.
S’éloignant quelque peu du centre du village, la jeune femme remercia le tout jeune printemps qui lui offrait diverses fleurs qu’elle pourrait rassembler en un magnifique bouquet qu’elle offrirait à son amie. Ah et, il fallait qu’elle écrive un mot … zut et rezut … son épaule.
Trouvant appui contre un arbre, sortant un petit nécessaire de voyage d’écriture, elle prépara une note courte, efficace, claire, et qui amena une nouvelle fois quelques plis de douleurs au coin de ses lèvres.
Lorsqu’enfin elle fut prête, elle se dirigea vers l’épi de la mie où elle y déposa délicatement au sol ce qu'elle avait préparé à leur intention. Elle savait que tôt ou tard, Rick ou Tia le trouverait.
Le bouquet de fleur, ainsi que le parchemin.


Citation:
Ma chère Tia, mon cher Rick,

C'est d'abord avec étonnement que j'ai appris la naissance de vos deux petites. Étonnement et puis ravissement. Ravissement pour vous deux, et pour Georges de se voir ainsi grand frère et protecteur de deux magnifiques splendeurs si elles ressemblent à leur maman.

A tous les deux, je vous adresse mes sincères félicitations pour cet heureux événement. Votre maison va s'emplir de nouveaux de minuscules chaussons, de cris, mais aussi de rires, de chants, et de joie.
Bienvenue à vos filles mes chers amis.

Tia, ce bouquet est pour toi, c'est un maigre présent je le conçois, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver.

Et Tia, si Rick ne l’a pas encore fait, j’ai le plaisir de t’annoncer que j’ai enfin accepté la demande en mariage de Marty.

Je vous embrasse

Sincèrement,
Beths


Et puis se redressant, la Gondole constata que ce qu'elle avait apporté à ses amis étaient bien en place, le parchemin calé contre la porte et contre le bouquet ne risquant pas de s'envoler.

Faisant demi tour, la jeune femme repartit vers Montpensier pour y retrouver Marty avant qu’il ne se mettent en route.




[Domaine de Cournon, des semaines plus tard, match de soule achevé, rencontre entre des promis, des suzerains et des marraines]

Les minutes, les heures, les jours étaient passées depuis cette journée magique où elle avait délicatement hurlé une affirmation des les oreilles de l’être aimé avant de se laisser embrasser langoureusement. Et depuis tout ce temps, Marty et elle, ne se quittaient plus, ne souhaitant plus vivre les heures passés où elle avait disparu se lancer inconsciemment à la poursuite d’une meute. De Montpensier, ils avaient été à Moulins, puis à Montpensier de nouveau et à Thiers où elle avait assurée ses gardes. Ils passaient la plupart de leurs journées ensembles, se découvrant, prenant plaisir à conserver, à rire, à se découvrir des points communs, des activités communes, d’autres différentes. Et leurs nuits respectivement solitaires leurs permettaient repos, ou bien encore activités de prévôté.
La triste nouvelle du décès d’Apo les avait laissés accablés et affectés. Et c’est amer que Marty avait reprit les fonctions de prévôt qu’Apo occupait.
Une fois sur Thiers, la jeune femme avait repris ses gardes, noyant sa tristesse dans le travail, il n’y avait meilleurs remède.

Et puis, un match de soule fut proposé par Aigue, Tia, Rick et Kory. Une invitation à laquelle Beths ne sut dire non malgré l’état de son épaule. Certes cette dernière allait bien mieux, mais le raisonnable aurait du lui faire refuser une telle offre. Elle accepta, omettant sciemment d’en parler à Marty. Et c’est juste avant de se rendre à ce match qu’elle reçu enfin réponse de Kory et Al. Elle en avait soupiré de soulagement s’inquiétant de cette non réponse et qui plus était de leurs silences respectifs à chaque fois qu’elle les côtoyait à la prévôté. Ce n’était point par désintérêt, mais simplement parce qu’ils avaient retenu Crécerelle en otage. Hum …

Comme convenu avec les maîtres du domaine, après le fameux match de soule, après un passage par une bassine pour retirer les traces de terre, pour enfiler une tenue adéquate, c'est-à-dire une jolie robe simple, afin de plaire à son aimé puisqu’il appréciait particulièrement la voir porter jupons, après un brossage approximatif de ses cheveux, Beths alla trouver Marty afin qu’ils se rendent ensemble au domaine de Cournon.

Elle en profita pour adresser deux missives, une à Leg et une à Bettym, afin de les convier à les retrouver chez les Baron.

Et le carrosse se mit en branle direction Cournon.

Devant les grilles du Domaine, ce cher Childebert les attendait déjà ce qui fit sourire Beths se rappelant les déconvenues du pauvre homme qui avait passé un temps certain à la courses.


Sieur Intendant bonjour, allez vous bien ? Poliment la Dame de Gondole attendit le grommèlement avant de poursuivre

Nous sommes attendus par les Baron, je suppose qu’ils sont dans le Grand Salon ? Pouvons nous laisser le carrosse dans les écuries ?

Et l’Intendant régla tous ses détails parfaitement si bien que la vassale et son promis pénétrèrent dans le château jusqu’au lieu où ils étaient … attendus.

Koooooryyyyyyy, Aaaaaaaaal ?! C’est votre pire vassaaaaaaaaale! Z’êtes làààààà ?

Malgré le fait que le personnel de Cournon commençaient à la connaître, ceux qui l’entendirent ne purent s’empêcher de sursauter. Pfffff elle n’avait pourtant pas crié.
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Hermanicus
[Montpensier ... Retour en arrière ... quand un maréchal blessé lit la lettre la plus étonnante de sa carrière]

Herma avait été légèrement blessé dans un affrontement entre brigands et maréchaux. Afin de soigner sa blessure il avait pris un peu de repos à son domicile. Il s'était ainsi absenté quelques jours des locaux de la maréchaussée de Montpensier.

Quelques jours plus tard, alors que la blessure s'était refermée correctement, Herma sortit de chez lui afin de prendre l'air, il voyagea à pied et souhaitant rendre visite à ses collègues, finit par arriver à la maréchaussée.

Sur place, pas grand monde : un maréchal de garde et l'autre sans doute occupé à surveiller les tavernes ou les offres d'emplois... à moins que ce ne soit le marché.

Profitant du calme, Hermanicus se rendit à son bureau et y trouva la le courrier de Beths.


Citation:

Mon cher Herma,

Une nouvelle fois je te renouvelle mes remerciements de m'avoir aidé, d'être venu me chercher accompagné de Bettym et de Marty. J'ai pu compter sur toi au moment où il le fallait. Merci mon ami.
Je sais que tu as été blessé superficiellement lors de ces événements à Montluçon, et j'en suis désolée.
Je repars ce soir pour Moulins avec notamment Marty, Legowen et peut être Bettym.

Herma j'aurais souhaité te voir pour t'annoncer pareille nouvelle, mais puisque cela ne semble pas possible, et au fait des derniers événements, je tenais à ce que tu sois parmi les premiers informés.
J'ai dit oui.

Beths


Au risque de rouvrir sa blessure, Herma renversa sa tête et rit à gorge déployée. un rire qui finit dans un rugissement de plaisir. Plaisir de voir que pour Beths et Marty tout s'annonçait pour le mieux...

Ben çà ! elle y est enfin arrivée! va falloir fêter ca et en beauté!

Herma, tout heureux pour le futur couple de mariés, écrivit rapidement quelques mots qu'il fit envoyer à Beths :

Citation:
Beths,
Je viens de lire ta lettre qui m'attendait sagement sur mon bureau !
Toutes mes félicitations ! je suis sincèrement ravi de l'apprendre ! Tu n'as pas trop fait attendre Martychou quand même? te connaissant je me doute que ca a dû être bruyant ! Va falloir penser à modérer ta voix alors? pcq après le mariage il paraît qu'il y a des gosses qui arrivent et si tu leur cries dessus comme à ton habitude tu vas nous les tuer...

Encore bravo !
Transmets mes salutations à ton futur époux.

Herma


Le courrier partit avec un des rares pigeons de la maréchaussée. Et herma quant à lui, se rendit en taverne fêter cette nouvelle dignement.
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Tiadriel
[Montpensier, Lépi Lami, le soir du lendemain du fameux "Oui"]

Les journées étaient rythmées par les grumelles, imposant un tempo que Tia avait bien du mal à suivre. Entre les tétées, les repas, Georges... Elle avait l'impression de ne plus toucher terre.
Rick s'était remis au chantier de la cabane en plus du travail à Lami. Il allait finir comme elle, complètement harassé de fatigue. Cela inquiétait la jeune femme, même si elle n'en parlait pas.

Un soir, le fameux soir du lendemain du "Oui", mais elle l'ignorait encore, Rick rentra avec un magnifique bouquet de fleurs. Elle finissait de s'occuper de Patience et releva alors la tête, surprise.


Coucou tout le monde ! J'ai trouvé un magnifique bouquet de fleurs devant la porte !

Georges, curieux, avait déjà foncé vers son père pour voir les fleurs de plus près. Il regardait le bouquet avec des grands yeux, émerveillé. Ce n'était pourtant pas le premier bouquet qu'il lui était donné de voir. Elle embrassa son époux et attendit qu'il décachette la missive l'accompagnant.

Tia, elle vient de Beths, notre amie !

De toute façon, Tiadriel ne connaissait qu'une seule Beths. Elle sourit. Elle avait pensé à elle. C'était très gentil de sa part et elle fut touchée par cette marque d'attention.

Citation:
Ma chère Tia, mon cher Rick,

C'est d'abord avec étonnement que j'ai appris la naissance de vos deux petites. Étonnement et puis ravissement. Ravissement pour vous deux, et pour Georges de se voir ainsi grand frère et protecteur de deux magnifiques splendeurs si elles ressemblent à leur maman.

A tous les deux, je vous adresse mes sincères félicitations pour cet heureux événement. Votre maison va s'emplir de nouveaux de minuscules chaussons, de cris, mais aussi de rires, de chants, et de joie.
Bienvenue à vos filles mes chers amis.

Tia, ce bouquet est pour toi, c'est un maigre présent je le conçois, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver.

Et Tia, si Rick ne l’a pas encore fait, j’ai le plaisir de t’annoncer que j’ai enfin accepté la demande en mariage de Marty.

Je vous embrasse

Sincèrement,
Beths


Elle écouta attentivement son époux lui faire lecture du parchemin. Un maigre présent ? Elle reconnaissait bien là Beths ! Elle le trouvait très bien ce présent et pas maigre du tout. Il y aurait eu une fleur, oui, elle aurait pu le qualifier de maigre, et encore... Elle ne se serait jamais permise une telle réflexion. Elle n'était pas comme cela. Elle était simplement heureuse que son amie ait pensé à elle.
Puis, une phrase l'interpella. Avait-elle bien entendu ce qu'elle croyait qu'elle venait d'entendre ? Et Rick qui ne lui avait rien dit ! Elle resta un instant sans voix. Beths avait dit "Oui" à Marty ! Quelle bonne nouvelle ! Un énorme sourire étira ses lèvres et s'il n'avait pas été si tard, elle serait sûrement partie à sa recherche dans les rues de la ville pour fêter pareille annonce. D'ailleurs, elle étouffa un énorme bâillement.

Rick proposa alors de répondre à sa missive un peu plus tard et elle le remercia de s'en charger.


Merci mon coeur ! N'oublies pas de la féliciter pour ses fiançailles !
Je suis tellement contente pour elle. Elle voulait un Duc et Aristote lui en a trouvé un.
Ils font vraiment bien les choses de Là-Haut !


Après le dîner, elle ne traîna pas et fila se coucher sans demander son reste. Un peu de repos avant le tour suivant des tétées...
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