[Taverne de Montpensier, le lendemain du fameux oui, en compagnie de Bettym] oui, oui, jsuis lente
Petit à petit les idées fusaient dans sa tête, lorganisation, les personnes, restaient juste à trouver une date, des animations, un représentant de lEglise Aristotélicienne, une robe
trois fois rien, une perle quoi !
Et non, elle nangoissait pas du tout, quelle idée, franchement, pourquoi elle sangoisserait ?
AAAAAAAH !!!! Jvais jamais y arriver !
Nouveau cri du cur de la jeune femme
pour qui aimer était chose merveilleuse, mais tellement redoutable parfois. Heureusement Bettym laida une nouvelle fois à apaiser ses diverses craintes en usant de son humour, celui quelle aimait tant, celui qui faisait quelle lappréciait autant.
Alors... nous parlions de ta robe. Tu as déjà une idée ou tu attends que nous la créons comme les marraines de la Belle au Bois Dormant ?
Je nai absolument aucune idée, si ce nest que jai une camériste, mais que son état de santé est malheureusement précaire. Je vais bien évidemment la contacter, mais si jamais elle ne pouvait sortir du couvent où les surs la gardent et la soignent ?
Et puis nos marraines respectives, celle de Marty et la mienne pourront travailler de concert pour que la Dame soit la plus belle aux yeux de son prince des forêts profondes
Les prunelles vertes ourlées de gris se firent alors mutines imaginant sa Bettym, Leg, mais également sa suzeraine, telles trois mères dragonesses, en train de manier laiguille, rouet et divers fils, afin de lui concevoir une pure merveille, une robe époustouflante et stupéfiante, qui laisserait lêtre aimé sans voix.
Et jsais pas je voudrais quelque chose qui me sied
et qui rende Marty muet dadmiration
hum
crois tu que cela soit possible ?
Les deux B papotèrent, babillèrent, et discoururent en riant encore quelques temps. Et las, le temps passant trop vite, Bettym dû sabsenter pour quelques devoirs connus delle seule, tandis que Beths désirait rencontrer les quelques collègues et amis quelle avait à Montpensier pour leur apprendre LA nouvelle avant son départ le jour même. Les deux jeunes femmes se séparèrent sur la promesse de se revoir bientôt, et notamment chez les Cournon, où tous pourraient réfléchir ensembles aux détails qui incombaient aux
mariages.
[Montpensier toujours, direction la maréchaussée, le même jour, lendemain du oui, une Beths se promène]
Sa première halte se fit naturellement dans les locaux de la prévôté de Montpensier. Mais, poussant tranquillement la porte de la maréchaussée, elle ne trouva personne. Zut. Elle se décida donc à laisser un mot à lattention de son ami Hermanicus quelle connaissait depuis
depuis des lustres en fait. Elle se rendit jusqu'au bureau et trouva parchemin et encre.
Sauf quécrire lui serait difficile, et re zut. Bon tant pis, elle essaierait quand même quoi quait pu en dire son médicastre. Elle avait des choses à annoncer à Herma et ne pouvait pas toujours compter sur laide dun scribe. De longues, très longues minutes passèrent alors que le seul bruit qui égayait la pièce était le son dune plume qui grattait difficilement le parchemin. Lentement, surement, grimaçant, la lettre fut écrite.
Citation:
Mon cher Herma,
Une nouvelle fois je te renouvelle mes remerciements de m'avoir aidé, d'être venu me chercher accompagné de Bettym et de Marty. J'ai pu compter sur toi au moment où il le fallait. Merci mon ami.
Je sais que tu as été blessé superficiellement lors de ces événements à Montluçon, et j'en suis désolée.
Je repars ce soir pour Moulins avec notamment Marty, Legowen et peut être Bettym.
Herma j'aurais souhaité te voir pour t'annoncer pareille nouvelle, mais puisque cela ne semble pas possible, et au fait des derniers événements, je tenais à ce que tu sois parmi les premiers informés.
J'ai dit oui.
Amusée, le bras douloureux, la maréchale n'avait point le courage d'étayer plus la raison du oui. Elle se doutait qu'Herma se mettrait à rire, mais qu'il comprendrait parfaitement la raison du oui, même s'il lui envoyait pigeon pour l'informer du contraire.
Bien il lui restait à signer quand même. Serrant les dents et d'une main peu assurée.
Pfiou, elle en avait fini. La main gauche massant son épaule droite, sentant qu'un peu de sang suintait à travers le tissu, la jeune femme su qu'elle devait retourner à l'auberge et prendre un peu de repos avant de repartir dans la nuit.
[Montpensier, taverne de nouveau, en présence de Legowen en tout premier lieu, puis arrivée de Rick ensuite]
Raisonnable, la jeune femme était retournée se reposée quelque peu en taverne, et lorsquelle en poussa la porte, elle eut lagréable surprise dy croiser sa marraine en compagnie de plusieurs Montpensierois.
Après diverses embrassades. Legowen toujours attentionnée sinforma de son état de santé. Son bras ne la faisait-elle point trop souffrir ? Dun petit mensonge agrémenté dun sourire, Beths préféra la rassurer : tout allait bien. Certes la douleur était bien présente, mais la joie qui débordait de son cur occultait les maux physiques dûs à son incartades avec les brigands.
Et puis profitant de sa marraine, de sa présence, de ses conseils, de son soutien, la jeune femme lui demanda solennellement si elle acceptait deux lourdes tâches en vue de son mariage.
Marraine, accepterais-tu de décorer léglise ou
enfin le lieu où se déroulera la cérémonie ? Marty le choisira, mais, je voudrais quelques fleurs, un peu de gaîté. Et
aussi
pourras-tu toccuper du
bouquet ?
Se rappelant divers incidents, se souvenant de ce qui les avait rapprochées, riant alors ensembles, les deux jeunes femmes échangèrent alors sourires complices et regards espiègles. Leg acceptait de bon cur et la surprise serait de taille.
Et la joie, le bonheur, lamusement pouvait se lire dans les prunelles de la thiernoise. Quil était bon de rire après les événements tragiques, quil était bon de vivre, de respirer, et daccepter.
Beths évoqua aussi le difficile choix de la tenue, de sa robe, le jour J. La Dame de Gondole en profita pour annoncer que lun de ses témoins serait Bettym, et que cette dernière avait acceptée de laider pour sa toilette, ses atours, afin quelle soit plaisante, belle si possible, et quil fallait bien au moins lassistance de trois femmes exceptionnelles pour ce faire : son témoin, sa marraine, et sa suzeraine.
La encore Leg, acceptes tu cette lourde responsabilité ?
Un sourire, un oui, et une filleule dans les bras de sa marraine, lembrassant chaleureusement, les larmes aux yeux, heureuse simplement de lavoir pour marraine parce quelle lappréciait, parce que Leg était exceptionnelle et quelle savait quelle pouvait compter sur son soutien, comme ce fut déjà le cas dans le passé.
Merci Leg, que ferais-je sans toi ? Déjà hier au soir
Comment oublier que son amie avait été lune des trois instigatrice du oui sonore et retentissant ?
Et puis, un visage connu passa la porte de la taverne, Rick. Ce dernier semblait épuisé, chamboulé et heureux. Les deux jeunes femmes par leurs abondantes questions eurent tôt faits de déceler le pourquoi du comment de ces cernes. Il était papa pour la deuxième et troisième fois ! Tia venait de donner naissance à deux magnifiques petites filles.
Après de chaleureuses salutations, Leg taquine annonça que sa filleule venait enfin daccepter la demande en mariage de Marty. Gênée, et rouge jusquaux joues, mais également effrayée de comprendre ce que pouvait signifier le oui, affolée par certains des propos de Rick tels que pouponner un mini être aimé, la jeune femme avait failli fuir.
Et une nouvelle fois les heures étaient passées et
la Gondole se demandait brusquement où était passé son promis quelle navait pas recroisé depuis le début de la matinée. Sexcusant auprès des personnes présentes, après diverses embrassades, Beths quitta la taverne.
[Montpensier encore et toujours, quelques heures plus tard, soit encore le lendemain du oui, cette fois direction lépi de la mie, chez Tia et Rick]
Un pouce quelle mordillait allègrement, Beths réfléchissait en parcourant les rues de Montpensier à la recherche de Marty. Tia, son amie Tia venait de donner la vie. Et elle mourait denvie daller la féliciter pourtant, elle ne souhaitait pas la déranger : d'une part la nouvelle maman devait être épuisée ... deux petiotes d'un coup, et d'autre part, ils avaient besoin de n'être que tous les cinq. Une famille, une belle famille, Beths se mit à sourire.
Séloignant quelque peu du centre du village, la jeune femme remercia le tout jeune printemps qui lui offrait diverses fleurs quelle pourrait rassembler en un magnifique bouquet quelle offrirait à son amie. Ah et, il fallait quelle écrive un mot
zut et rezut
son épaule.
Trouvant appui contre un arbre, sortant un petit nécessaire de voyage décriture, elle prépara une note courte, efficace, claire, et qui amena une nouvelle fois quelques plis de douleurs au coin de ses lèvres.
Lorsquenfin elle fut prête, elle se dirigea vers lépi de la mie où elle y déposa délicatement au sol ce qu'elle avait préparé à leur intention. Elle savait que tôt ou tard, Rick ou Tia le trouverait.
Le bouquet de fleur, ainsi que le parchemin.
Citation:Ma chère Tia, mon cher Rick,
C'est d'abord avec étonnement que j'ai appris la naissance de vos deux petites. Étonnement et puis ravissement. Ravissement pour vous deux, et pour Georges de se voir ainsi grand frère et protecteur de deux magnifiques splendeurs si elles ressemblent à leur maman.
A tous les deux, je vous adresse mes sincères félicitations pour cet heureux événement. Votre maison va s'emplir de nouveaux de minuscules chaussons, de cris, mais aussi de rires, de chants, et de joie.
Bienvenue à vos filles mes chers amis.
Tia, ce bouquet est pour toi, c'est un maigre présent je le conçois, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver.
Et Tia, si Rick ne la pas encore fait, jai le plaisir de tannoncer que jai enfin accepté la demande en mariage de Marty.
Je vous embrasse
Sincèrement,
Beths
Et puis se redressant, la Gondole constata que ce qu'elle avait apporté à ses amis étaient bien en place, le parchemin calé contre la porte et contre le bouquet ne risquant pas de s'envoler.
Faisant demi tour, la jeune femme repartit vers Montpensier pour y retrouver Marty avant quil ne se mettent en route. [Domaine de Cournon, des semaines plus tard, match de soule achevé, rencontre entre des promis, des suzerains et des marraines] Les minutes, les heures, les jours étaient passées depuis cette journée magique où elle avait délicatement hurlé une affirmation des les oreilles de lêtre aimé avant de se laisser embrasser langoureusement. Et depuis tout ce temps, Marty et elle, ne se quittaient plus, ne souhaitant plus vivre les heures passés où elle avait disparu se lancer inconsciemment à la poursuite dune meute. De Montpensier, ils avaient été à Moulins, puis à Montpensier de nouveau et à Thiers où elle avait assurée ses gardes. Ils passaient la plupart de leurs journées ensembles, se découvrant, prenant plaisir à conserver, à rire, à se découvrir des points communs, des activités communes, dautres différentes. Et leurs nuits respectivement solitaires leurs permettaient repos, ou bien encore activités de prévôté.
La triste nouvelle du décès dApo les avait laissés accablés et affectés. Et cest amer que Marty avait reprit les fonctions de prévôt quApo occupait.
Une fois sur Thiers, la jeune femme avait repris ses gardes, noyant sa tristesse dans le travail, il ny avait meilleurs remède.
Et puis, un match de soule fut proposé par Aigue, Tia, Rick et Kory. Une invitation à laquelle Beths ne sut dire non malgré létat de son épaule. Certes cette dernière allait bien mieux, mais le raisonnable aurait du lui faire refuser une telle offre. Elle accepta, omettant sciemment den parler à Marty. Et cest juste avant de se rendre à ce match quelle reçu enfin réponse de Kory et Al. Elle en avait soupiré de soulagement sinquiétant de cette non réponse et qui plus était de leurs silences respectifs à chaque fois quelle les côtoyait à la prévôté. Ce nétait point par désintérêt, mais simplement parce quils avaient retenu Crécerelle en otage. Hum
Comme convenu avec les maîtres du domaine, après le fameux match de soule, après un passage par une bassine pour retirer les traces de terre, pour enfiler une tenue adéquate, c'est-à-dire une jolie robe simple, afin de plaire à son aimé puisquil appréciait particulièrement la voir porter jupons, après un brossage approximatif de ses cheveux, Beths alla trouver Marty afin quils se rendent ensemble au domaine de Cournon.
Elle en profita pour adresser deux missives, une à Leg et une à Bettym, afin de les convier à les retrouver chez les Baron.
Et le carrosse se mit en branle direction Cournon.
Devant les grilles du Domaine, ce cher Childebert les attendait déjà ce qui fit sourire Beths se rappelant les déconvenues du pauvre homme qui avait passé un temps certain à la courses. Sieur Intendant bonjour, allez vous bien ? Poliment la Dame de Gondole attendit le grommèlement avant de poursuivre Nous sommes attendus par les Baron, je suppose quils sont dans le Grand Salon ? Pouvons nous laisser le carrosse dans les écuries ? Et lIntendant régla tous ses détails parfaitement si bien que la vassale et son promis pénétrèrent dans le château jusquau lieu où ils étaient
attendus. Koooooryyyyyyy, Aaaaaaaaal ?! Cest votre pire vassaaaaaaaaale! Zêtes làààààà ? Malgré le fait que le personnel de Cournon commençaient à la connaître, ceux qui lentendirent ne purent sempêcher de sursauter. Pfffff elle navait pourtant pas crié. _________________