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[RP] Caducée & medianoche

Hersent
[Reims, en Champagne]

La connétable Coxynel, chevaucheur d'armes à l'Hérauderie champenoise, lui avait dit que sa Grâce Maltea, Héraut de Champagne, souhaitait qu'elle l'accompagne jusqu'au Louvre pour l'intronisation du nouveau Roy d'Armes. Diantre...ce n'était pas tous les jours qu'une telle proposition vous était faite...d'autant qu'elle avait été retenue par la duchesse pour faire partie de son équipe de poursuivants d'armes.
Ni une ni deux, Hersent confia son petit monde à Florine et Guillemette, sella son placide Korrigan et prit la direction du Castel où devait l'attendre Coxynel.
Hersent était déjà venue à Paris pour prendre ses fonctions au Guet Royal, elle n'avait vu le palais du Louvre que de loin, elle n'était encore jamais entrée à l'intérieur.
Elle avait pris soin de mettre dans ses bagages son uniforme de cérémonie, elle qui ne possédait pas vraiment une garde-robe féminine...pour parcourir les chemins creux mal fréquentés de Champagne et occire les malandrins, les robes étaient loin d'être de mise. Elle plia avec soin, sa chemise blanche et sa légère redingote bleue. Elle enroula ses précieux bas de soie noire, son luxe caché, et arrima ses cuissardes en daim.
Elle sortit de la cour, aiguillonnant légèrement Korrigan qui se mit à trotter jusqu'au Castel. Elle était toute excitée à l'idée d'assister à une importante cérémonie et imaginait le défilé des toilettes plus élégantes les unes que les autres.
Elle arriva au Castel où elle attendit Coxynel. Korrigan, toujours aussi placide, entreprit de mâchouiller son mors pour passer le temps.


[Paris, palais du Louvre]

Hersent et Coxynel étaient arrivées, fourbues par la longue chevauchée, mais heureuses d'être au Louvre.
Hersent chercha un recoin discret pour se changer: son uniforme de tous les jours était poussiéreux et il était temps qu'elle enfile celui qu'elle réservait pour les cérémonies. Enfin rafraîchie et vêtue proprement, elle entra, aux côtés de Coxynel, dans la salle où avait lieu l'investiture du RA.


Regarde Coxynel, Aliénor et sa Grâce Maltea sont déjà là. On dirait que la duchesse tente de se fondre avec les tapisseries murales...aurait-elle vu une personne à éviter de toute urgence?

Elle ne connaissait personne en dehors de la duchesse, de Coxynel et d'Aliénor...elle observait le gratin du royaume de l'Hérauderie aller et venir dans cette salle d'une beauté simple mais impressionnante.
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Jehan_djahen
Quoi de plus normal qu'un page qui fait son devoir ? Je me place sur le côté, et met un genou à terre, l'autre fléchi, pour ne pas me faire remarquer, et surtout, avoir la tête plus basse que celle de son Altesse. Je lui souris, levant les yeux vers elle, et murmurant doucement.

Que Votre Altesse ne s'inquiète pas, la Grand Maître des Cérémonies est là pour veiller au bon déroulement. Veuillez m'excuser, l'ordre devrait, a priori, être ainsi : le Roy d'Armes impétrant vous présentera son serment, serment que vous acceptez ou refusez, puis le vin, et je vous donnerais les insignes de sa charge pour que vous les lui remettiez. Toutefois, je débute en l'office et Sa Seigneurie Ingeburge saura sans nul doute vous guider bien mieux que moi, et veillera sur tous les détails, à son habitude.

Je reste un instant ainsi, espérant n'avoir point troublé l'office et pu la rassurer. Je la regarde, et ai l'impression de voir une femme bien seule. Je lui glisserai bien ma main dans la sienne pour la rassurer, mais elle m'est bien supérieure, et il m'est impossible de la toucher. Je reste donc à distance respectable, et lui souris, essayant d'apporter un peu de la chaleur de mon Languedoc dans cette salle, que le protocole rend si austère. Patiemment, j'attends qu'elle me signifie si elle souhaite que je reste, ou non. Me disant qu'elle ne peut le deviner, je le lui exprime donc.

Souhaitez-vous que je reste à quelques pas derrière votre fauteuil ? Un simple signe, et je viendrais quérir vos besoins, Votre Altesse.
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Ingeburge
Le Grand Maître des Cérémonies de France suivait encore de son regard mort les arrivées évaluant le nombre d'entrants en regard du nombre de personnes attendues. C'était honorable, indubitablement, et comme les principaux et incontournables acteurs étaient présents et que le Grand Maître de France était installé à la place qui lui avait été attribuée... Il était temps d'avancer. L'officier royal quitta donc son poste du seuil de la salle pour rejoindre l'espace délimité par les stalles et là, caducée noir en main, il s'adressa à l'assistance plus ou moins disciplinée :
— Nobles dames, nobles seigneurs, bienvenue à tous en la Salle Basse du château du Louvre. Je vous invite à désormais gagner vos places, l'intronisation de Perrinne de Gisors-Breuil, nouveau Roi d'Armes de France, va débuter.

Hop, hop, hop, on obéit à la dame au caducée qui en a en fait deux, le second se trouve sur son siège, il est bleu, moucheté de fleurs de lys d'or; il faut donc obtempérer, elle est armée.

Hérauts dans leurs stalles, Grands Officiers, Arutha, poursuivants et chevaucheurs dans la salle... C'est l'heure :

— Que Normandie, héraut royal d'armes de France, vienne ci-devant Sa Seigneurie Dotch de Cassel, Grand Maître de France, afin que de faire connaître son serment.

Une fois son petit exorde achevé, Ingeburge se retira, rejoignant sa place parmi les hérauts, à un bout de la ligne courbes des sièges, histoire d'avoir Jehan à ses côtés. Là, une fois assise, elle passa son tabard héraldique et se saisit de son caducée fleuderlysé.
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Perrinne
Un mari ? et je le trouverais où ? Tu oublies que "maman" n'était pas ma vrai maman...
Que pouvait il savoir, le petit prince, de la batardise et de ses marques ? Elle meme avait été élevée pour ne pas s'en préoccuper, mais demeurait consciente de sa différente sociale d'avec ses deux freres titrés.
... puis si je te laisse le choisir, il mangera des macarons tout le temps au lieu de s'occuper de moi.
Et plus bas, à son oreille, tendrement
Oui, tu es mon préféré de la troupe. Mais chut, faut pas le dire, ils seraient jaloux à Gisors. D'ailleurs tu es la, et les autres sont à Gisors ou à Valmont. C'est leur choix.
Puis revenant à la suite ... c'est qu'avec Arutha, on jonglait d'une chose à l'autre et il fallait parfois des talents d'équilibriste. Mais peu importait, autant dire qu'en 8 ans de pratique, depuis qu'il parlait en fait, elle était rodée.
Si tu la perd ou l'abime, je te tord le cou. Couic ! Et finis les macarons. Puis enfermé à Falaise aussi. finies les ballades dans le royaume !
Menace sitot dite qu'elle se retrouva la bouche envahie d'une pate épaisse... un macaron bien sur.
Elle hocha la tete à la derniere question du garnement. Faute de mieux.
Mastiquant péniblement, elle tenta de répondre à la derniere salve, du moins l’espérait-elle.

Si, tu me donnes mal à la tete avec toutes tes questions. Je vais finir par oublier ce que je dois dire dans mon serment à ce rythme.
Mieux valait ne pas trop en dire, ces migraines étant vraiment étonnantes et très présentes ces derniers temps alors qu'elle cotoyait certains feudataires ou officiers royaux.

— Nobles dames, nobles seigneurs, bienvenue à tous en la Salle Basse du château du Louvre. Je vous invite à désormais gagner vos places, l'intronisation de Perrinne de Gisors-Breuil, nouveau Roi d'Armes de France, va débuter.
— Que Normandie, héraut royal d'armes de France, vienne ci-devant Sa Seigneurie Dotch de Cassel, Grand Maître de France, afin que de faire connaître son serment.


Pour peu, elle aurait presque remercié cette interruption. Sauf que... sauf qu'elle avait oublié son texte bien sur !
Bon, de quoi cela parlait-il encore ? Creuse toi la mémoire Pépé, creuse et profond. "Je jure de l'aimer..." Euhh non, ca c'était pour un autre jour, plus tard. "Je jure fidélité"... non faut jurer de servir fidelement et respectueusement le Royaume... c'était ca. Puis la suite ? mmmhhhh, travailler à la politique royale, conseiller et oeuvrer. Bon, fallait vraiment ? Elle jetta un coup d'oeil aux hérauts présents, maudissant une fois de plus le coup de Trafalgar qu'ils lui avaient fait. Et oeuvrer pour son office. Bon, là, y avait du boulot ! .

C'est donc un peu comme un automate qu'elle rejoignit la Grand Maitre de France, lui lancant un regard qui indiquait clairement qu'elle ne savait toujours pas si elle allait vraiment prononcer ce serment ou pas. Qu'elle n'avait pas envie d'etre là, mais que quand fallait y aller, fallait. Et tant pis pour les hérauts ou les Grands Officiers, au moins avaient ils été prévenus très tot de ce que ce serait pour eux de l'avoir nommée à ce poste !

S'agenouillant alors respectueusement face à la Grand Maitre, elle inclina un court moment la tete. Puis redressant la tete pour fixer sa supérieure et sceller du regard son serment, elle entonna :


Votre Seigneurie,
Dame Dotch de Cassel,
Ce jour, avec cette assemblée pour témoin, je jure ce qu'on du jurer mes prédécesseur. Je prononce ce serment que d'autres ont concu dans l'intéret du Royaume. Je jure donc fidélité respectueuse à la Couronne de France. Je jure de servir celle-ci, par le conseil, par le travail, aux limites de mes possibilités. Je jure de respecter les lois du Royaume
- si elles ne sont pas trop idiotes ou contradictoires bien sur.-. Je jure d'accomplir ma charge de Roy d'Armes avec toute l'objectivité, la neutralité, l'impartialité, l'assiduité et l'intégrité qui conviennent à celle-ci meme si cela doit déplaire. Je jure d'être le garant et le défenseur des droits de la noblesse de France et de veiller à l'application de ses devoirs.

Son regard avait cherché - vainement - le livre des Vertus. Tant pis, elle ne jurerait pas dessus. Mais bon, il y avait bien assez de matiere ainsi non ?
Dotch
D'Armentières regarda le jeune homme surprise de le voir mettre un genou à terre devant elle. Elle afficha un petit sourire tout en écoutant les paroles.

Rien de bien compliqué en soit, le futur Montjoie fait son serment, le GMF l'accepte au nom de la couronne et lui rends ces caducées.


Je vous remercie pour toutes ces précieuses indications. Faites ce que vous avez à faire, je ne voudrai pas que vous ayez des soucis à cause de moi.

Petit clin d'oeil au page, elle l'aimait bien, elle le trouvait sympathique. Elle reporta son attention sur la cérémonie lorsque le Grand Maître des Cérémonies de France prit la parole et invita les nobles à prendre place. Elle vit alors la jeune Perrinne s'avancer vers elle et s'agenouiller devant elle.

Avec la plus grande attention, elle l'écouta.


Perrinne de Gisors-Breuil, en l'absence de Sa Majesté, en tant que Grand Maître de France, acceptons ce serment et devenez à ce jour Grand Officier de la Couronne.

Nous vous souhaitons bon courage dans votre nouvelle charge.


Elle n'avait pas préparé son discours, ça se voyait, bien trop préoccupée ces derniers temps par les affaires qui sévissaient ici et là. Le principal était là, elle acceptait le discours du nouveau Roy d'Armes.
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Jehan_djahen
Après qu'elle m'ait donné congé, j'incline la tête, et me relève pour aller rejoindre la Grand Maître des Cérémonies. Comme à mon habitude, je me place derrière son fauteuil pour m'accroupir, profitant que tout le monde à les yeux rivés sur la cérémonie. Je farfouille sous ses jupes, un petit moment, enfin, discrètement hein ? Et puis pas vraiment sous ses jupes d'ailleurs, mais sous son fauteuil.

J'y cherche mon panier que j'ai déposé là, et arrive à mettre la main dessus sans trop l'embêter. Hop, ouverture, discrète, je pose une couronne sur le sol, les caducées à côté, et arrive au coussin de velours bleu roi. Avec précaution, j'y pose les caducées, et la couronne, puis me remet debout, donnant un léger coup de pied pour remettre le panier sous le fauteuil d'Ingeburge.

Enfin, je peux regarder, par dessus l'épaule de celle que j'idolâtre, la suite des évènements, guettant Bourgogne, pour le vin, Champagne qui va le verser, et remettre à la nouvelle Montjoie son tabar. Attentif et silencieux, je me permets de montrer le coussin à la Grand Maître des cérémonies pour qu'elle puisse constater que je n'ai rien oublié.




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Ingeburge
Toute absorbée qu'elle était par le déroulé de la cérémonie, la duchesse d'Auxerre ne perçut rien, ou si peu, du manège du décidément bien farceur Jehan Djahen Shaggash, elle était les yeux rivés sur Perrinne de Gisors-Breuil, si blonde, si jeune et déjà si impliquée dans la bonne marche d'un royaume que d'aucuns espéraient voir sombrer. Et elle se souvenait des discussions en salle des caducées, à propos de la succession de Thomas de Clérel, elle se remémorait le nom des volontaires et le nom de ceux que l'on désignait, sans connaître leur avis, et on y avait parlé hérauts et qualités pour devenir Roi d'Armes en ce lieu objet de tous les fantasmes et rien que cela, occultant ainsi que Perrinne de Gisors-Breuil était si jeune. C'est cette jeunesse qui éclata aux yeux d'Ingeburge alors que l'adolescente s'agenouillait et durant quelques secondes, ses sourcils déliés se froncèrent, avaient-ils eu raison de pousser cette gamine dans la fosse aux lions? Les atouts étaient là, à n'en pas douter et cela, en nonobstant son ascendance prestigieuse mais il ne s'agissait pas seulement d'héraldique, pas seulement d'art, non, il y avait plus encore, avaient-ils eu conscience en votant pour Perrinne que ce n'était pas seulement la direction de la Hérauderie de France qu'ils confiaient à celle-ci? Mais alors qu'elle s'interrogeait sur ce point précis, elle revit dans l'attitude et les mots choisis par la Normande ce qui avait emporté son adhésion de héraut. Fermeté, rigueur et ce petit air qui indiquait clairement que du haut de ses quinze ans, elle n'entendait certainement pas s'en laisser compter. Raffermie dans sa conviction, elle écouta donc la réponse de Dotch de Cassel au serment prononcé; ça y était Perrinne était officiellement reçue.

Non, elle ne perçut rien la Froide, ou si peu, car elle était fixée sur la scène se jouant sous ses yeux et qu'elle avait une capacité de concentration phénoménale qui lui avait permis, en d'autres temps et en d'autres lieux, de demeurer droite dans ses bottes. Bref, elle crut sentir quelque chose à ses pieds mais n'y prêta guère attention, remuant simplement les jambes, doucement, comme pour chasser ce qui l'avait à peine incommodée. Le jeune Shaggash ne trépasserait donc pas ce soir car il y avait bien eu quelque chose même si elle ne s'en était pas préoccupée et non, il avait gagné quelques instants de sursis car elle ne vit rien. Mais, si elle s'était-elle rendue compte du commerce du Languedocien, en aurait-elle pour autant poussé des cris d'orfraie? Rien n'en était moins sûr car elle était à ce point attachée à ce que les cérémonies se déroulassent sans le moindre accroc qu'elle était bien la première personne à contraindre à la plus sévère des retenues et ça, le baron en devenir avait dû compter là-dessus. Téméraire d'ailleurs, il poussa l'audace à lui exhiber sous le nez le coussin supportant les attributs de la charge de Roi d'Armes. Qu'attendit-il? Qu'elle le félicite car il avait en sa possession ce qu'il devait avoir? Soit, puisque ses attentions étaient réclamées, elle gratifia le garçonnet d'un regard froid, appuyé. Puis, les prunelles glacées se posèrent sur Theudbald de Malhuys qui partageait avec Jehan, sans que celui-ci le sût, la propension à agacer Ingeburge. Il faut dire que le Bourguignon était accessoirement le vassal de la dame, le « foutu vassal » même, en ce qu'il avait l'art et la manière de la rendre folle – heureusement que ses vassaux, on les choisit. Bref, elle regarda Theudbald à qui il revenait d'entrer en piste en compagnie de Maltea di Favara. Riche idée, ça aussi.

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Lexhor
Il avait finit par trouver sa place au milieu des hérauts et il n'eut que peu de temps pour échanger quelques banalités avant que le Maitre des Cérémonies ne rassemble tout le monde et demande à ce qu'on lui prête attention alors qu'elle annonçait le début de la cérémonie.
C'est alors que Normandie s'avança pour prêter serment et devenir Montjoie. Lexhor se tint attentif au déroulement de la cérémonie, somme toute classique, mais forcément très particulière. Un nouveau Grand Officier de France était né.
Theudbald
Mais pourquoi tant de violence ?
Car quiconque connait un peu la duchesse d'Auxerre sait parfaitement qu'elle est extrèment vindicative et même brutale. Elle assène sans pitié de grands coups d'yeux sur vous. Le Bourguignon venait juste de réceptionner en pleine face un genre de boule de neige faconnée au petit matin après une nuit de gel, quand ladite neige se trouve bien dure et bien compactée, causant bleus et coquards. Mais son tour favori, c'était quand même le plissement d'yeux qui fouettait et qui laissait des échardes de glace dans les plaies. Le héraut maltraité remercia le Très-Haut d'avoir laissé un peu de magnanimité dedans l'Auxerroise.

Sous la violence du coup, il avait presque oublié pourquoi il l'avait encaissé. Le vin ! Il approcha solennellement, tenant une carafe toute d'or et de verre fin peint aux armes de France, la tendant pour en verser un peu du contenu dans un verre que Champagne tenait.


Yann_von_wittelsbach a écrit:
"Mon ami, j'espère que c'est toi qui a apporté le vin, sans quoi nous serons encore obligé d'employé un vin au gout de vinaigre."


A ces mots entendus plus tôt, Bourgogne avait répondu par un sourire mi-figue, hem, mi-raisin. Il n'aurait su le rassurer.

Le Héraut ès Vins avait choisi un rouge de Saint Denis, et il avait ses raisons. D'ailleurs, il les avait bien expliquées à l'aumônier qui avait dit :

"- Du Saint Denis ? Bof. On l'utilise plus à la messe. Le curé devait s'empêcher de faire la grimace devant ses ouailles. Et le Saint Denis dès le matin le dimanche, merci bien.
- Mais vous n'y entendez rien ! avait répliqué Bourgogne. D'abord, j'en ai déjà utilisé pour une cérémonie royale. Ensuite et surtout, Saint Denis, c'est un personnage mythique, c'est le sacrifice, le miracle du Très-Haut ! C'est le vin des coteaux de Saint Denis, près de la Basilique, là où se trouve l'Oriflamme qui rallie les gents chevaliers francois de Louis le Gros mettant au pas ses vassaux félons, de Philippe Auguste mettant en échec les Germains à Bouvines et sauvant le royaume, de Jean le Bon continuant le combat malgré la défaite ; la Basilique où se trouve aussi les reliques de Saint Denis que Dagobert, étendu sur le côté, contemple à jamais ! C'est la nécropole des Rois ! C'est un peu de sang royal, un liquide divin ! En plus, il est pas cher.
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Maltea
Le but était presque atteint lorsqu'une voix qu'elle connaissait s'adressa à elle.... zut de zut, Aliènor venait d'arriver et surtout de la trouver avant qu'elle n'ait eu le temps de se faufiler derrière la tapisserie. Se figeant une petite poignée de seconde le temps de se composer un joli sourire afin de ne pas faire fuir la jeune fille, elle finit par se retourner.

Aliènor, je vous attendais, je cherchais d'ailleurs après vous! N'ayant pu vous accompagner j'avais crainte que vous vous soyez égarée en ce palais....

Apercevant deux des chevaucheurs, la duchesse leur fit un petit signe discret afin qu'elles les rejoignent alors que la cérémonie commençait. Elle se récapitula mentalement les étapes de la cérémonie...Blabla de la GMF, le vin porté par Bourgogne, le vin versé par.... et bien par elle justement! Elle avait complètement oublié qu'elle avait un rôle à jouer dans cette cérémonie et prenant congé d'Aliènor elle se dirigea vers le petit groupe, le plus rapidement possible sans donner l'impression de courir, et surtout en évitant de se prendre les pieds dans sa robe et s'étaler devant tout le monde. Mission accomplie, elle arriva sans encombre et put ainsi saisir quelque peu fébrile, le gobelet dans lequel Bourgogne versa le vin... et qui termina sa course, non sur la tête de Montjoie, non du tout même, mais sur le torse de Bourgogne. Petit regard dans un premier temps un peu ennuyé vite remplacé par un regard amusé... pour une fois qu'elle ne l'avait pas fait exprès, elle était tout de même ravie que ça soit tombé sur Bourgogne... Il faudrait juste qu'elle reste sur ses gardes, il allait surement penser à se venger...

Désolée, Bourgogne, ce n'était point volontaire cette fois, pas de ma faute si vous êtes toujours là où il ne faut pas, et puis vous auriez du vous tenir un peu plus loin de moi, c'est votre faute en fait! Pourriez-vous avoir l'obligeance de le remplir de nouveau?

Son regard émeraude accrocha celui du héraut qu'elle se plaisait à taquiner voir bien plus encore, adorant l'énerver, alors que sa main tendait une fois de plus le verre vers lui....
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Theudbald
Bourgogne contempla son tabard. Lorsqu'on fréquentait des gens gourds, il fallait plutôt boire du blanc, songea-t-il. Il dévisagea la duchesse de Rethel, exaspéré.

Ce n'est pas moi qu'il faut baptiser. On ne vous avait pas prévenue ? On intronise le nouveau Roi d'Armes, Normandie.

Un peu moins solennellement, certes - mais au point où on en était - il attrappa la main de Champagne qui tenait le gobelet. Il versa dans le récipient encore un peu de vin tout en expliquant d'un ton patient, comme à une enfant :

Maintenant, vous devez stabiliser le gobelet, ne pas le secouer, comme si c'était du vin de champagne. Vous ne serez pas dépaysée, tiens. Et vous le verser lentement et avec précaution sur le sommet du crâne de Normandie ci-agenouillée. Allez, courage, vous en êtes capable, vous êtes Champagne, et personne d'autre que vous ne pourra tenir ce verre aussi adroitement dans cette salle.
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Maltea
Alors là, il faisait fort, il la prenait pour une abrutie ou quoi? Ah c'était comme ça, il allait en avoir pour son grade le héraut, oh ça oui. Prenant une mine attentive, elle l'écouta patiemment, rien ne laissait présager ce qui se tramait dans la tête ducale... alors qu'il lui donnait les dernières directives, un sourire carnassier s'afficha sur ses lèvres ourlées. Et là tout s'enchaina très vite. Se haussant sur la pointe des pieds, et levant le bras tenant le gobelet, elle le versa lentement sur la tête de Bourgogne avant de le descendre lentement. Elle lui susurra quelques mots à l'oreille... avant de récolter une goute du vin qui s'écoulait sur le visage masculin et de le porter à ses lèvres... et de prendre une mine d'enfant appliquée, soucieuse de bien faire...

Comme cela Bourgogne? Le geste était il aussi parfait que le voulaient vos explications? Je me suis fortement appliquée vous pouvez me croire... par contre, pas très bon, ce vin, j'ai connu mieux...Bon et bien je pense que je suis finalement prête à le verser sur la tête de Normanjoie, je vous en remercie vivement Bourgogne, je vous revaudrais cela... un jour...bon c'est pas tout ça mais j'ai besoin que vous me resserviez maintenant, et que le contenu finisse sur la tête du chef...

Petit regard d'excuse vers Perrine mais aussi vers Phylogène .... oh ça devait surement les faire bouillir, mais elle n'avait pu s'empêcher de "s'entrainer"... c'est qu'elle ne voulait pas commettre d'impair, il fallait la comprendre... De plus elle n'avait jamais réussi à résister à la tentation...
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Theudbald
Le routier s'essuya le visage d'un revers de manche.

C'était à peu près le bon geste, oui. Vous comprenez vite, bien qu'il soit nécessaire de vous expliquer longtemps.

Qui avait été particulièrement inspiré pour donner une infime responsabilité à Champagne ? Il jeta un oeil critique à Phylogène. En fait, c'était un regard noir, un regard de reproche, mais comparé aux dangereux yeux de la duchesse d'Auxerre, ca ne ressemblait qu'à un piètre regard critique.
Il reversa un peu de vin dans le gobelet, légèrement moins que les deux fois précédentes, ayant un mauvais présentiment.


Allez, bonne chance, Champagne. Cette fois-ci est la bonne. Je suis de tout coeur avec vous. Et surtout, pensez "solennel", pensez "prestige".

Puis il fit trois pas en arrière, avec l'agilité du bretteur qu'il était, paré à esquiver ce qui viendrait.
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Maltea
Il avait de la chance... il n'y avait quasiment plus de vin, donc cette fois, elle ferait son office correctement, mais il ne perdait rien pour attendre, oh ça non, la journée n'était pas finie, et elle lui ferait ravaler sa suffisance.

Et vous pensez aux représailles.... une fois que j'en aurais fini avec la tête de Normanjoie! Attention à votre petit coeur d'ailleurs...

Se focalisant sur la blondeur de Normnjoie, elle renversa le verre lentement, dosant le contenu, en mettant un peu sur le devant de la tête, pour que le liquide s'écoule bien sur la face de la jeune fille, un peu derrière aussi, pour ne pas que le reste de sa chevelure soit jalouse et se félicita intérieurement lorsque se reculant quelque peu, elle admira son oeuvre.... parfait, Perrine ressemblait à un rat mouillé, son office avait été rondement menée! Déposant le gobelet elle se recula afin d'aller coller Bourgogne...

A nous deux maintenant, je suis toute à vous!
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Theudbald
Il glissa à Champagne :

J'avoue avoir frémi. J'ai failli vous empêcher de continuer. J'avais peur que vous arrosiez le Livre des Vertus.

Le dallage de la Salle Basse était trempé de rouge.

Qui avait eu la riche idée de placer "Plutôt rompre que plier" à côté de "Je tiens" ? bougonna-t-il.
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