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[RP] Il court, il court, le furet...

Alwenna
Alwenna, quand elle entendit Sembrounet, ne put retenir un petit sourire amusé, suivi d'une grimace causée par la douleur. Elle avait envie de se lever et de sauter en riant, et en criant "Je rigolais ! Tout va bien !", mais c'était évidement impossible. Lys avait peine à bouger, elle ne pouvait que lever imperceptiblement la main gauche, et ouvrir les yeux légèrement, à n'en dissuader que peu de choses. Il lui semblait que Sem' se rapprochait, pour rejoindre Elisabeth qui était déjà agenouillée au dessus de l'enfant. Le contact doux de la main sur le visage blessé de la Bretonne la réconforta, alors qu'elle tremblait légèrement, la caresse furtive la réchauffa un instant.

Alors que Mouton, curieux surnom qu'elle avait attribué à l'homme, recommençait à parler, la Wolback ne semblait pas convaincue. Bourges était encore trop loin, il fallait retourner à Saint-Aignan, mais ça, elle ne put le dire, le seul fait d'ouvrir la bouche pour respirer lui arrachait un gémissement sourd. Les deux questions qui suivirent causèrent une petite moue agacée, il la voyait bien allongée au sol, ne pouvant bouger, n'osant et ne pouvant même pas regarder ses blessures. Sa jambe droite la faisait atrocement souffrir, et son bras gauche également. Ne parlons même pas du reste des blessures qui couvraient son petit corps, certaines avaient l'air graves, d'autres moins importantes, mais néanmoins présentes.

Frustrée de ne pouvoir s'exprimer, la brune ferma les yeux, ne voulant pas s'énerver, car se connaissant, si elle continuait à essayer de trouver une solution pour pouvoir leur transmettre ses pensées, en vain, elle allait faire un malheur.

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Le nouvel atelier qui en jette ? DTC !
Else
Un bref regard, un claquement de langue désapprobateur : c’est à peu près toute la réponse que Blondine accorda aux paroles de son compagnon de route.
Ses doigts se fermèrent autour de ceux de l’enfant, pris dans ses boucles. Je suis là, Lys, je suis là. Et soudain c’en est fini de l’impuissance, après des jours d’errements ; la machine se met en branle, capable à nouveau, retrouve les gestes familiers. Ô délices de l’utilité. Agir, c’est vivre. Elisabeth agit, précise et minutieuse. Elle écarte les lambeaux de la robe éventrée ; chaque pan de tissu révèle une nouvelle entaille dans la chair enfantine. Le fer a déchiré net l'épiderme, fouillé le muscle, la peau s'est parée de teintes rougeâtres et violacées. La plaie au ventre l’inquiète surtout, laide et suintante, et une autre à la cuisse ; mais l'imagerie macabre qui a peuplé ses cauchemars éveillés a cessé de la hanter : Lys blessée, Lys infirme, Lys malade, Lys cadavre. Ces marques sur cette peau, c'est réel, c'est la matière sous ses doigts. Contre cela, elle n'est pas démunie.
Pour la première fois depuis des jours, la Kermorial a retrouvé ses esprits.


- Trouvez-moi du vin, au lieu de divaguer.

Le regard bleu se dirige vers le maigre paquetage qui pend aux flancs du canasson et le scrute, comme pour en extraire ce qu’elle demande.

- Et ma chemise de rechange, et un couteau. On pare au plus pressé et on l’emmène à Saint Aignan. C’est plus près.

La bestiole trépigne un peu, indisposée sans doute par l’odeur persistante du récent massacre. Pourra-t-il les porter tous les trois ? La question sûrement a traversé l’esprit d’Else, mais elle ne la voise pas. Probablement parce qu’elle n’admettrait pas de réponse négative.
Déjà elle se penche à nouveau sur la petite fille, scrutant le minois fermé et les paupières pâles.


- Ca va aller, ma Lys.
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