Marzina
* Je t'ai manqué, Alain Bashung
Pauvre petite princesse blonde, prise dans les tourments dun dilemme, dun choix cornélien Dure est la vie de princesse, quand on a lhonneur dun coté, et la fierté de lautre, le choix est inhumain Un premier choix avait été fait, elle serait du voyage, elle allait accompagner le tubercule vers sa destination françoyse. Elle navait jamais été en France, sauf à Paris et dans un lointain domaine normand. Elle naime pas la France, cest comme ça. Ils sont bizarre les françoys, ils ont de drôles de coutumes, ils mangent étrangement, ils boivent étrangement aussi, ils connaissent ni le chouchen ni le breton, et en plus ils sont civilisés : autant dire que ça vous donne pas envie à une bretonne daller y faire un tour. Du moins pas sans sa bouteille de chouchen et une bonne arme.
Larme cétait justement ça le souci. Qui disait « aventure sur les chemins » disait «baston probable » ! (Vous voyez bien quelle nest pas si blonde !) Et la baston, ça posait un souci majeur, ou même deux. Le premier, cest quelle était pacifiste, il ny avait que quand Milouse pointait le bout de son nez en Bretagne quil lui prenait lenvie de prendre une hache pour le débarrasser de sa tête de traître Finalement, ce nétait pas tant un problème, ladrénaline et les gênes bretons aidant, elle saura sûrement se débarrasser du pacifisme, ça sera difficile au début, et puis la dynamique de groupe la dédouanera de sa culpabilité. Restait le second problème, beaucoup plus technique pour le coup
Un peu la honte, pour une bretonne, surtout quand on est la fille du Sanglant
Mais elle navait jamais ressenti le besoin de combler cette ignorance, ça lui allait parfaitement. Jusquà aujourdhui Aujourdhui lesprit patriotique se faisait ressentir, elle navait pas été insensible à lappel à laide de lallié ponantesque et sétait hâtée de confirmer sa présence auprès du vicomtesque tubercule. Ce nest quaprès quest apparu le problème, lorsquil a fait linventaire des choses à emporter.
« Cest vraiment obligatoire ?
-Bah oui, sauf si tu comptes faire du tricot.
-Je sais pas tricoter
-Ah, ça non plus tu sais pas faire ?
- »
La blonde avait fini par se trainer pensivement jusque devant la porte de sa chambre à lui, qui était techniquement sa chambre à elle, mais plus maintenant puisquelle logeait dans la chambre damis. Situation compliqué pour début marital difficile. Mais puisquelle était là, cétait bien que lhonneur avait pris le pas sur la fierté. Bien quelle navait pas encore frappé, ça pouvait encore changer
Toc toc toc
Elle na pas encore annoncé les raisons de sa visite, ne criez pas victoire trop tôt !
« Si vous pouviez vous dépêchez douvrir cette porte Dariouz, ca marrangerait Je vous ai dit de faire comme chez vous, mais ai-je précisé de ne pas oublier quen définitive, cest chez moi ? »
La patience est une vertu que Zina na pas encore acquise.
« Je vous laisse encore trois secondes pour ouvrir cette porte sinon je le fais, et peu importe si la vision que jaurais entraine la tombée du ciel sur nos têtes, ce sera de votre faute ! »
Non non, pour une fois elle ne pue pas le chouchen à plein nez. Bien quelle ait réfléchi, dhabitude la douleur de lexercice lui impose lalcoolisation immédiate de ses neurones, mais pas cette fois. Cette fois, elle voulait rester lucide dans ses actes, parce que son honneur de princesse de Bretagne était en jeu, et que la sécurité du peuple était une des rares choses qui lui tenait à cur. Elle exhalait son parfum habituel, dhabitude masqué par les odeurs de miel et dalcool : essence de violette, ça se répandait si bien dans les couloirs du château de Nantes qu'on aurait pu la suivre à la trace! Elle continue de trépigner derrière la porte, remet fébrilement une boucle blonde derrière une de ses oreilles, et après un énième soupir dagacement, ouvre la porte à la volée, à la façon bourrine bretonne.
« Vous laurez voulu !! »
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Pauvre petite princesse blonde, prise dans les tourments dun dilemme, dun choix cornélien Dure est la vie de princesse, quand on a lhonneur dun coté, et la fierté de lautre, le choix est inhumain Un premier choix avait été fait, elle serait du voyage, elle allait accompagner le tubercule vers sa destination françoyse. Elle navait jamais été en France, sauf à Paris et dans un lointain domaine normand. Elle naime pas la France, cest comme ça. Ils sont bizarre les françoys, ils ont de drôles de coutumes, ils mangent étrangement, ils boivent étrangement aussi, ils connaissent ni le chouchen ni le breton, et en plus ils sont civilisés : autant dire que ça vous donne pas envie à une bretonne daller y faire un tour. Du moins pas sans sa bouteille de chouchen et une bonne arme.
Larme cétait justement ça le souci. Qui disait « aventure sur les chemins » disait «baston probable » ! (Vous voyez bien quelle nest pas si blonde !) Et la baston, ça posait un souci majeur, ou même deux. Le premier, cest quelle était pacifiste, il ny avait que quand Milouse pointait le bout de son nez en Bretagne quil lui prenait lenvie de prendre une hache pour le débarrasser de sa tête de traître Finalement, ce nétait pas tant un problème, ladrénaline et les gênes bretons aidant, elle saura sûrement se débarrasser du pacifisme, ça sera difficile au début, et puis la dynamique de groupe la dédouanera de sa culpabilité. Restait le second problème, beaucoup plus technique pour le coup
Un peu la honte, pour une bretonne, surtout quand on est la fille du Sanglant
Mais elle navait jamais ressenti le besoin de combler cette ignorance, ça lui allait parfaitement. Jusquà aujourdhui Aujourdhui lesprit patriotique se faisait ressentir, elle navait pas été insensible à lappel à laide de lallié ponantesque et sétait hâtée de confirmer sa présence auprès du vicomtesque tubercule. Ce nest quaprès quest apparu le problème, lorsquil a fait linventaire des choses à emporter.
« Cest vraiment obligatoire ?
-Bah oui, sauf si tu comptes faire du tricot.
-Je sais pas tricoter
-Ah, ça non plus tu sais pas faire ?
- »
La blonde avait fini par se trainer pensivement jusque devant la porte de sa chambre à lui, qui était techniquement sa chambre à elle, mais plus maintenant puisquelle logeait dans la chambre damis. Situation compliqué pour début marital difficile. Mais puisquelle était là, cétait bien que lhonneur avait pris le pas sur la fierté. Bien quelle navait pas encore frappé, ça pouvait encore changer
Toc toc toc
Elle na pas encore annoncé les raisons de sa visite, ne criez pas victoire trop tôt !
« Si vous pouviez vous dépêchez douvrir cette porte Dariouz, ca marrangerait Je vous ai dit de faire comme chez vous, mais ai-je précisé de ne pas oublier quen définitive, cest chez moi ? »
La patience est une vertu que Zina na pas encore acquise.
« Je vous laisse encore trois secondes pour ouvrir cette porte sinon je le fais, et peu importe si la vision que jaurais entraine la tombée du ciel sur nos têtes, ce sera de votre faute ! »
Non non, pour une fois elle ne pue pas le chouchen à plein nez. Bien quelle ait réfléchi, dhabitude la douleur de lexercice lui impose lalcoolisation immédiate de ses neurones, mais pas cette fois. Cette fois, elle voulait rester lucide dans ses actes, parce que son honneur de princesse de Bretagne était en jeu, et que la sécurité du peuple était une des rares choses qui lui tenait à cur. Elle exhalait son parfum habituel, dhabitude masqué par les odeurs de miel et dalcool : essence de violette, ça se répandait si bien dans les couloirs du château de Nantes qu'on aurait pu la suivre à la trace! Elle continue de trépigner derrière la porte, remet fébrilement une boucle blonde derrière une de ses oreilles, et après un énième soupir dagacement, ouvre la porte à la volée, à la façon bourrine bretonne.
« Vous laurez voulu !! »
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