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[RP]Je t'ai manqué...Pourquoi, tu me visais?

Marzina
* Je t'ai manqué, Alain Bashung

Pauvre petite princesse blonde, prise dans les tourments d’un dilemme, d’un choix cornélien…Dure est la vie de princesse, quand on a l’honneur d’un coté, et la fierté de l’autre, le choix est inhumain…Un premier choix avait été fait, elle serait du voyage, elle allait accompagner le tubercule vers sa destination françoyse. Elle n’avait jamais été en France, sauf à Paris et dans un lointain domaine normand. Elle n’aime pas la France, c’est comme ça. Ils sont bizarre les françoys, ils ont de drôles de coutumes, ils mangent étrangement, ils boivent étrangement aussi, ils connaissent ni le chouchen ni le breton, et en plus ils sont civilisés : autant dire que ça vous donne pas envie à une bretonne d’aller y faire un tour. Du moins pas sans sa bouteille de chouchen et une bonne arme.

L’arme…c’était justement ça le souci. Qui disait « aventure sur les chemins » disait «baston probable » ! (Vous voyez bien qu’elle n’est pas si blonde !) Et la baston, ça posait un souci majeur, ou même deux. Le premier, c’est qu’elle était pacifiste, il n’y avait que quand Milouse pointait le bout de son nez en Bretagne qu’il lui prenait l’envie de prendre une hache pour le débarrasser de sa tête de traître…Finalement, ce n’était pas tant un problème, l’adrénaline et les gênes bretons aidant, elle saura sûrement se débarrasser du pacifisme, ça sera difficile au début, et puis la dynamique de groupe la dédouanera de sa culpabilité. Restait le second problème, beaucoup plus technique pour le coup…

Un peu la honte, pour une bretonne, surtout quand on est la fille du Sanglant…

Mais elle n’avait jamais ressenti le besoin de combler cette ignorance, ça lui allait parfaitement. Jusqu’à aujourd’hui…Aujourd’hui l’esprit patriotique se faisait ressentir, elle n’avait pas été insensible à l’appel à l’aide de l’allié ponantesque et s’était hâtée de confirmer sa présence auprès du vicomtesque tubercule. Ce n’est qu’après qu’est apparu le problème, lorsqu’il a fait l’inventaire des choses à emporter.


« C’est vraiment obligatoire ?
-Bah oui, sauf si tu comptes faire du tricot.
-Je sais pas tricoter…
-Ah, ça non plus tu sais pas faire ?
- … »

La blonde avait fini par se trainer pensivement jusque devant la porte de sa chambre à lui, qui était techniquement sa chambre à elle, mais plus maintenant puisqu’elle logeait dans la chambre d’amis. Situation compliqué pour début marital difficile. Mais puisqu’elle était là, c’était bien que l’honneur avait pris le pas sur la fierté. Bien qu’elle n’avait pas encore frappé, ça pouvait encore changer…

Toc toc toc

Elle n’a pas encore annoncé les raisons de sa visite, ne criez pas victoire trop tôt !

« Si vous pouviez vous dépêchez d’ouvrir cette porte Dariouz, ca m’arrangerait…Je vous ai dit de faire comme chez vous, mais ai-je précisé de ne pas oublier qu’en définitive, c’est chez moi ? »

La patience est une vertu que Zina…n’a pas encore acquise.

« Je vous laisse encore trois secondes pour ouvrir cette porte sinon je le fais, et peu importe si la vision que j’aurais entraine la tombée du ciel sur nos têtes, ce sera de votre faute ! »

Non non, pour une fois elle ne pue pas le chouchen à plein nez. Bien qu’elle ait réfléchi, d’habitude la douleur de l’exercice lui impose l’alcoolisation immédiate de ses neurones, mais pas cette fois. Cette fois, elle voulait rester lucide dans ses actes, parce que son honneur de princesse de Bretagne était en jeu, et que la sécurité du peuple était une des rares choses qui lui tenait à cœur. Elle exhalait son parfum habituel, d’habitude masqué par les odeurs de miel et d’alcool : essence de violette, ça se répandait si bien dans les couloirs du château de Nantes qu'on aurait pu la suivre à la trace! Elle continue de trépigner derrière la porte, remet fébrilement une boucle blonde derrière une de ses oreilles, et après un énième soupir d’agacement, ouvre la porte à la volée, à la façon bourrine bretonne.

« Vous l’aurez voulu !! »
_________________
Dariusz
Petit oiseau dans son nid,
Se lève, s'étire, s'élance,
Amusé par ce repos acquis,
Il en ferait arme de Lance!
Pour affronter cette journée,
Qui serait, comme à l'habitude, fortunée.
Fortunée en drames et boutades,
Dieu. Le petit oiseau veut bouffer une pintade...

Petit oiseau sortant de son lit,
Tombant hors du nid.
Croisant les bras d'une douce mère,
S'en trouva heureux mais amère.
Douce mère prend parfois le ver,
Le ver du bec vert du pivert,
Le petit prend peur, et meurt.
Se relève, et s'écrase de douleur.
Sans même qu'une main le sorte de sa torpeur.

Petit oiseau.
Perdu sur les eaux.
D'une Bretagne belle.
Mais trop sûre d'elle.

C'est fou ce que les rêves sont parfois amusant, avec un soupçon d'angoisse pour la journée. Mais donne toujours cette pointe de vérité sur une des journées précédentes.
Dariusz était ce petit oiseau perdu sur une terre qui n'était point sienne, dans les draps de soie d'une Princesse qui devait être sienne, mais qui ne le souhaitait guère.
Par cette volupté occasionnée, cette pudeur prise en des lieux lointains, elle se devait de le consacrer avec douceur et passion.
Seulement, elle préfère couper court la moindre becquée.
Forçant les yeux de l'homme à porter le coup meurtri de ces actions gênantes, angoissantes.

Mine de rien. Une bonne journée devait s'annoncer. Puisque la fougue est engin de puissance face à la fierté bretonne.
Sa seule arme était sourire et force de caractère. Alors que celle de la Princesse n'était que paroles rudes et, ma foi, blessante.
Disons que si les deux devaient continuer ainsi, ils feraient bien match nul dans un avenir proche. Ce n'était pas à douter.

Allons. Debout.
On prend son repas si promptement apporté pour le levé de sa Majesté qui n'est autre qu'une Grâce appréciant les grasses matinées sur un lit de grasse et de majesté majestueusement ornée de quelques fioritures âprement similaire à la beauté d'une Altesse altérée par les douceurs sucrées d'un Castel qui se trouve à sa Grandeur d'âme.

Repas maîtrisé.
Quignon de pain boulotté avec cette confiture qu'il eut retrouvé sur des lettres échangées avec la Belle Blonde.
Il appréciait cette confiture. Pour peu, avant il n'aimait guère cela.

Souvenirs heureux.
Il s'en habilla et les recouvrit d'une pièce de tissus formidablement conçu.
Les bretons sont certes barbares dans certains de leurs actes, mais sont tout de même à recommandé pour leurs qualités tisserandes.

L'odeur parfumée sauta aux narines.
Elle se trouva là.
Derrière la porte. Fort certainement, ce ne put être qu'elle!
Il s'empressa de rejoindre la porte.
Un bruit sourd s'en dégagea. Elle frappait et rouspétait encore.
Ah! qu'elle est merveille, cette fille de bonne famille!
Qu'elle onctuosité dans ses palabres. Il en resta pantois, derrière la porte à écouter la douce mélodie qui s'en trouvait à la passer.
Jubilation.

Puis.

Comme un choc vulgaire.
Un coup d'amour?
Un coup de je t'aime?
Non... un coup de porte.

Certes, il avait mit bien du temps à répondre, si bien qu'il n'avait même pas répondu et voici que la Blonde en profita pour pénétrer dans l'antre de la bête, qui était au final celle de la Belle. En premier lieu.

Il se frotta le nez qui dégurgitait quelques flots de sang sur ses beaux atours.
Fit glisser un mouchoir hors de sa poche afin de l'y porter à sa blessure, puis se dégagea de la porte pour se tourner vers Marzina.


-Entrée fracassante. Comme toujours. Au moins, on vous a appris à frapper, délicatesse qui n'est aucunement à revoir...
Mais que me vaut cette venue... attendrissante en vos appartements?

_________________
Marzina
Elle entra dans la chambre telle la tornade blonde qu’elle est, et tourna le regard vers Dariusz et son nez qui saignait abondamment. Les mots passèrent ses lèvres sans qu’elle ait pu les retenir.

« Pervers ! »

Allez savoir pourquoi, mais on lui avait dit récemment que les hommes que l’on surprenait à saigner du nez étaient généralement en train d’avoir des pensées coupables. Regard réprobateur sur le polak donc, elle était sûre qu’il en comprendrait la raison puisqu’il était à coup sûr coupable. La suite était beaucoup plus déstabilisante, alors qu’il la prend au dépourvu, lui demandant directement la raison de sa visite. Elle reste un instant silencieuse, les lèvres entrouvertes prêtes à parler, mais les mots ne viennent pas, elle ne sait pas comment formuler sa demande, elle n’a rien préparé. Contre toute attente, les sourcils se froncent à nouveau, et les deux yeux noirs et froids viennent agresser ceux du polak tandis qu’elle lui répond la première chose qui lui vienne en tête :

« Votre comportement à la cérémonie d’anoblissement était inadmissible ! Moi qui pensait que vous sauriez vous comporter !...Que nenni ! Je me suis lourdement fourvoyée ! Voilà que vous vous éclipsez en pleine cérémonie, comme le pire des goujats ! La Ap Maëlweg ne semblait déjà pas vous porter dans son cœur, mais alors là, faudra pas vous étonner ! »

Oui j’ai remarqué que vous étiez parti. Oui, ca m’a contrariée. Mais ça, je ne vous le dirais pas !
Et la voilà lancée, véritable princesse, accumulant les reproches.! Elle redresse la tête, lève bien haut son nez hautain, et continue :


« Vous m’avez causé grand tord ! A ma dernière sortie publique…ma dernière…invitation…j’ai eu un gros souci avec…la principale intéressée, ma cousine, enfin peu importe ! J’ai un peu trop attiré l’attention. Enfin, techniquement, ce n’était pas moi, mais c’était mon invité, j’étais responsable. Ma cousine a peu apprécié, c’était son mariage, ca se comprend… »

Elle détourne la tête, agacée à ce souvenir.

« Je ne veux pas être celle qu’on n’invite plus à cause des scandales ! Et vous, vous m’avez enfoncée ! »

Ses yeux lançaient des éclairs, elle était furieuse. Elle voulait être exemplaire durant l’anoblissement, et il avait tout gâché ! Elle faisait les cent pas dans la chambre maintenant, les bras croisés, creusant un peu plus le sillon déjà existant sur le tapis, preuve s’il en fallait que ces lieux étaient siens.

« Et comme pour ajouter un peu plus à ma honte, je viens, sous le coup d’une impulsion à cause d’imbéciles, de me porter volontaire pour prêter main forte au Berry dans le conflit l’opposant à la Touraine. »

Voyez comme elle manœuvre habilement, admirez sa maitrise maintenant, alors qu’elle assène le coup de grâce, pointant vers lui l’index accusateur :

« Vous avez plus d’une dette envers moi le polak ! Vous devez vous racheter, et je vais vous en donner l’occasion ! J’ai besoin d’un maistre d’armes pour m’enseigner le noble art du maniement de l’épée. Vous m’accompagnez au Berry!»

Non vous n’avez pas rêvé, c’était bien un ordre, comme elle le ferait avec l’un de ses valets, ajoutant :

« Ah oui, j’ai oublié de vous préciser…Il faudra le faire durant le voyage, nous partons dès demain, la guerre n’attend pas ! »

Elle se garda bien d’ajouter tout commentaire sur son niveau actuel…
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Dariusz
Les femmes aiment à balloter les pauvres âmes déjà tourmentées.
C'est une habitude qu'il commençait à avoir, depuis qu'il se trouve en ces dangereuses contrées hostiles et barbares... qu'il appréciait déjà beaucoup.
Faut avouer que c'est à peu près la même chose que dans son pays natal.
Après tout, il y a un peu le même climat, bien qu'en été il fasse plus chaud en Pologne. Puis, les tempérament sont tous échauffés. Tout le monde apprécie l'alcool, la chaleur d'un autre corps, puis, et surtout, la baston. D'un pays barbare à un autre, on ne peut que s'entendre, même si les piques que l'on se lance parfois sont bien douloureuses.
Lui même avait déjà reçu une flèche dans la jambe d'un homme qui voulait simplement revendiquer sa haine certaine envers lui. C'est de coutume dans ces environs. Il ne faut pas s'en inquiéter, c'est de bonne guerre.

Ce pourquoi, il ne s'inquiéta aucunement du mot lâché avec virulence. "Pervers". Il ne l'était certes pas, pas plus qu'un autre, de bonne éducation qu'il fut. Certes, il appréciait la bonne chaire blanche des femmes, et les douces courbes qui agrémentaient une silhouette audacieuse. Il regardait tout cela, d'avant, en arrière. Tout était beau dans le sexe opposé, comme tout est bon dans le cochon, bien que l'on mange l'un et que l'on croque l'autre.
Et puis, de croquer, il aimait, la jeune Princesse. Plusieurs fois, il l'aura goûté, et il le désirait encore. Elle avait un goût de pomme et un peu de mirabelle aussi. Une pointe de miel.
Forcément, l'alléchante sucrée attirait.
Donc, soit, elle pouvait le nommer pervers, puisqu'il la désirait.
Mais lâché comme tel, cela était étrange. Bon, c'est une femme, il ne faut pas chercher à comprendre!

Il prit un mouchoir de soie, un des siens qu'il avait pu conserver, bien qu'il fut détérioré, il suffira à arrêter le saignement, et se montrer présentable dans ces beaux atours.
Il l'écouta tout en s'essuyant le nez, tout de même discrètement, se tournant légèrement pour ne point affubler du spectacle sa jeune invitée. Invitée forcée puisqu'il s'agissait de la chambre de celle-ci.

Un coup de porte, c'est pas comme un coup de foudre?

On y vient! Les injures à propos de la cérémonie. Il l'attendait avec impatience, voir la réaction qui pouvait s'ensuivre. Il avait attendu un certain temps, mais il avait bien ce pourquoi il avait patienté. Des reproches, toujours. C'était amusant!
Oui, Dariusz est un peu maso.
Beaucoup.
Il posa ses yeux dans les perles de la noble, sans autres expressions sur son visage indiquant le moindre sentiment.
Il la regardait faire ses mouvements de corps, puis les cent pas. Elle détruisait le tapis au sol, avec une telle fougue et force.
Lui se trouvait non loin de la porte, dans une position nonchalante, comme un militaire au repos.

Les reproches laissèrent place à un ordre. Un ordre qui ne laissait place à un refus. Un ordre qui l'étonna grandement.
Il ne s'attendait pas à ce qu'elle dise qu'il doit être redevable en quoi que ce soit. Il pensait qu'elle lui demanderait une nouvelle fois de prendre le large, loin d'elle, de la laisser en paix. Mais aucunement de la suivre.
Il se redressa, comme d'un bond virulent.
Les yeux complètement surpris.
Non, ce n'était pas dans ses plans, pas du tout. Il n'avait pas prévu cela.
Simplement de se faire engueuler, mais pas de devoir la suivre pour faire une guerre.
Et partir demain, en plus de tout cela.

Pendant un long moment, un silence presque gênant envahit la pièce.
Silence grandissant lorsque Dariusz commença à, lui même, faire les cent pas, réfléchissant considérablement à une réponse qu'il puisse donner. Un refus? Oh non, ce n'est point à songer, sinon il risquerait de finir une nouvelle aux cachots.
Et puis, ce serait dommage de risquer de la perdre, cette mignonnette qui est fort difficile à conquérir tel un territoire de Mazovie.
Pour gagner du temps, et en bon politicien, il préféra mettre au clair les propos précédent. Il trouverait bien à dire au sujet de la guerre.


-Si vous en avez terminé, Votre Altesse, avec ce redressement d'un tord que je vous ai causé, je pourrai, si vous le voulez bien, vous expliquer ma position.
Je n'étais aucunement le bienvenue, par vous même ou par une autre personne, mais surtout par vous même.
Je ne souhaitais aucunement vous accommoder d'aucune façon que ce soit durant cet évènement important et prestigieux qui vous concerne au plus haut point, de par votre fonction.
Vous m'avez bien fait comprendre que je n'avais aucune place dans la grande salle. Ne souhaitant vers esclandre, j'ai préféré prendre la tangeante, comme vous me l'aviez suggéré.
Cependant, je vous présente mes excuses, si cette malfaçon vous aura fait grande peine, ou placé en une colère que l'on ne pourrait décrire.


Insistant bien sur le fait qu'il ne faisait qu'obéir aux bons vouloir de la Princesse, il épousa ses mots avec une révérence qui désignait là toute sa servitude à l'égard de l'Altesse.
Ne point la froisser d'autant plus. Il ne fallait surtout pas.

La guerre.
Sujet épineux.
Point de peur à s'y rendre à nouveau.
Mais que pouvait-il s'y passer?

Il se rendit au niveau de la cheminée, très belle, assez grande, pour réchauffer les longues soirées d'hiver. Y prit une lame qui se trouvait posée sur le haut rebord de l'âtre.
Dans ses mains, il la regarda intensément, son reflet n'apparaissant plus depuis des lustres dans cet acier fort bien façonné.
Elle faisait son poids. Plus grande qu'une épée à une main, plus petite qu'une claymore. Se tenant aussi bien d'une qu'à deux mains.
Rapide lorsque l'on tient un bouclier en complément.
Puissante lorsque ce même bouclier vous lâche durant un combat crucial et qu'il ne reste rien d'autre que cette oeuvre de forgeron pour vous protéger.
Incroyable machine à tuer que seuls les meilleurs peuvent manier pour son intérêt premier.
Et oui, une lame, on peut la donner à un paysan, mais il n'en fera que des mouvements superflus, lourds, et nonchalants.
Alors que dans les mains d'un chevalier aguerris, une danse reposante s'exécute pour empoigner un à un les ennemis, les mettre à terre, sans se fatiguer d'aucune sorte.

Son visage devint plus sombre. Plus hautain aussi.
Des réminiscences de ce qu'il eut à faire avec cette arme.
Il la scruta longuement avant d'enfin lever la tête vers la femme, sans aucun sourire pour une fois.
Il présenta le pommeau à cette dernière, et d'une voix calme et terne s'exprima


-Commençons par voir s'il est possible pour vous de vous rendre en guerre et que cela ne révèle pas simplement et purement du suicide qui, je vous le rappelle, et punis par Dieu lui même.
Portez-là, simplement.
Et vous aurez ma réponse par la suite.


La pointe était dirigée vers le Duc.
Elle pouvait bien prendre l'arme et embrocher l'homme sans aucune pitié.
Elle le pouvait.
Mais dans ce cas, elle ne serait plus pacifique.
Juste... Bretonne.

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Marzina
Elle s’amusa beaucoup de la réaction qu’elle lut sur son visage lorsqu’elle lui ordonna de l’accompagner. Ne l’avait-on pas prévenu que la princesse était difficile à suivre ? Un jour elle susurre blanc, le lendemain elle hurle noir…au gré de ses humeurs comme change la direction du vent. Hier elle le harcelait avec acharnement pour qu’il parte loin d’elle, aujourd’hui elle décide de partir à la guerre. De conquête en bravades, la bretonne est aventureuse…

Le sourire vicieux de la blonde s’étend sur son visage sans qu’elle y prenne garde tandis que le polak reste silencieux. Silence qui finit à nouveau par l’agacer, et le sourire disparait de nouveau. Qu’est-ce qu’il fait là ? Est-ce qu’il réfléchirait, hésiterait d’une quelconque façon ? Nan mais c’est pas comme s’il avait le choix, elle a décidé alors maintenant il obtempère, il éteint son cerveau et il la transforme en Mórrígan séance tenante ! Elle n’avait pas beaucoup de temps pour apprendre, il faudrait commencer vite, elle n’avait pas de temps à perdre avec de vaines pensées !


« Je ne vous ai pas demandé de vous expliquer au sujet de votre comportement à l’anoblissement, vous avez été abominable, quelle qu’en soit la raison, point final. »

Plus chiante tu meurs. Elle l’observait se déplacer vers la cheminée, la façon dont il prenait possession de la pièce comme ça, dont il en connaissait les recoins, ca la dérangeait au plus haut point. C’était SA chambre, et elle était très possessive, la situation la rendait donc nerveuse et agacée, comme un liquide instable ne demandant qu’une petite pichenette pour exploser. Il se retourne vers elle, et son visage a changé, elle le remarque…elle est douée pour voir ce genre de choses, hormis lorsqu’elle ne le souhaite pas. Elle soutient son regard avec une grande effronterie, comme pour lui prouver qu’elle peut être bien plus hautaine que lui. Elle ne pouvait s’empêcher de se placer perpétuellement en conflit face à lui, sans parvenir à en comprendre les raisons, de toute façon elle ne cherchait pas à les découvrir.
Il lui tend l’épée, comme ça.
Ben quoi, il la prend pour son écuyer ou quoi ? C’est quoi ces manières !


« Commençons par voir s'il est possible pour vous de vous rendre en guerre et que cela ne révèle pas simplement et purement du suicide qui, je vous le rappelle, et punis par Dieu lui même. Portez-là, simplement. Et vous aurez ma réponse par la suite. »

Surprise qui s’affiche l’espace d’un instant sur son visage, juste le temps qu’elle se rende compte que ca peut se lire sur son visage, avant qu’elle ne l’en fasse disparaitre habilement. « Possible de vous rendre en guerre ? » « Vous aurez ma réponse ensuite?». La fureur montait dans ce petit corps menu qui paraissait bien frêle face à celui du duc polonais. Et pourtant, qui douterait que les tempêtes les plus féroces de Breizh y sont renfermées ?...

Une mise au défi. Ca l’agaçait. Comme s’il ne la croyait pas capable. Comme s’il partait du principe qu’elle pourrait ne pas avoir le cran d’y aller. Comme s’il pensait que c’est lui qui déciderait ce genre de chose. Comme si ça pouvait se négocier ! Regard noir qui semble vouloir transpercer l’âme du polak en se posant simplement sur lui tandis que promptement, la blonde pose une main ferme sur le pommeau de l’épée, jauge l’homme du regard.

Je prendrais cette épée.

Tu n’as pas ton mot à dire.

Je te hais.

La main ne tremble pas, reste ferme, le regard glacial ne faiblit pas, et pourtant, la douleur est immense. Dans le poignet tout d’abord, auquel elle fait violence pour garder l’épée en cette position. Dans la tête aussi, tandis qu’elle se rend compte au fil des microsecondes qui s’égrainent qu’elle n’aura pas suffisamment de force pour garder plus longtemps cette épée levée. Une fugace vague de désespoir qui passe en elle, tandis que rien ne transparait sur son visage du combat qu’elle livre alors. Ne pas faiblir…ne pas faiblir…résister à la douleur…garder l’épée…

La douleur dans le poignet se fait lancinante et elle ramène sa deuxième main sur le pommeau. Peine perdue, elle n’a pas été assez vite, le poignet a lâché sous la douleur, l’épée s’abat au sol tandis qu’elle pousse un cri sauvage de rage mêlé de douleur et de désespoir. La lame est passé à rien près du polak, découpant au passage un bout de sa chemise.


Je t'ai manqué...

Tout cela n’a duré qu’à peine quelques secondes, et pourtant, pour elle, cela a semblé de longues minutes. L’épée est fichée dans le sol comme attendant Arzur, tandis que la blonde, la tête baissée, se tient le poignet endolori de sa main valide. La rage jusqu’alors difficilement contenue s’échappe en larmes d’impuissance et de honte qui viennent rouler silencieusement sur ses joues. Elle n’y arrive pas.
Elle relève le visage vers lui, ravagée par la fureur tandis que s’échappent des torrents de larme et qu’elle hurle :


« J’irais ! Et si vous ne voulez pas m’apprendre, j’irais sans vous ! »
_________________
Dariusz
Pour quelqu'un de pacifiste, elle avait de la haine à revendre.

Il ne cessait de lorgner sur son visage, sur ses mains et mouvements.
La rage. Elle l'avait. Grandissante.
Ne sachant aucunement s'en défaire, si bien que sa main semblait en trembler d'une douleur lancinante, causée par le désespoir, l'aveuglement, la non assurance.
L'épée ne pouvait que tomber, tranchant si peu de chose qu'un bout de tissu, tout au plus, saurait perdre vie, sans que l'ennemi ne soit atteint de plus grave façon.
La lame se trouvait à présent plongée dans le parquet luxueux causant un trou irréparable, un fossé entre les deux êtres.
Et, suite à cela, des pleures, incessants.
Des larmes s'éternisantes.
Un soupire se glissa entre les lèvres du Duc qui ne savait comment procéder pour rendre un certain sourire, quoique ce soit acte impossible avec telle femme.
Avec une autre, il aurait prit la main et l'aurait massé. Geste affectueux. Mais inutile dans le cas présent.


-Bien. Nous n'avons guère le temps en palabres inutiles. Si vous voulez bien patienter que je me fasse enfiler une armure, nous pourrons prendre route aussi rapidement que cela soit possible.

Il empoigna ensuite le pommeau de son arme et la retira, non sans peine, du sol où elle fut tout de même bien ancrée.
C'est qu'une fois bien aiguisée, il est difficile de la sortir d'un quelconque roc.

Il tourna le dos à la Princesse, un sourire invisible apparaissant à nouveau sur son visage.
Il allait pouvoir la défendre, et lui apprendre ce qu'il savait.
Ce qu'il pouvait.


-Prenez la haine que vous avez pour moi, et vous porterez vôtre arme.
Faîtes le vide en vous, et vous la garderez en main.
Ne réfléchissez plus, soyez quelqu'un d'autre, et vous pourrez tuer sans peine.


Quelle affreuse sensation tout de même que de dégager ce sentiment haineux qui pourrait pourrir une existence entière.
Il resta quelques secondes, toujours face à lui même.
Puis se retourna.
La scruta.
Et lâcha, d'un ton neutre une phrase qui avait la consonance d'un conseil, et aussi la forme peinée d'une constatation.


-Et ne faîtes point couler les larmes.
Elles ne vous seront d'aucune aide à l'heure où les corps devront tomber sur un sol puant.
Souriez plutôt face à vôtre destinée.
Sans pitié.
Sans état d'âme.
Rien que vous même face à une mission des plus importantes pour sauver ce qui compte le plus pour vous.


Donnez, à un pacifiste, une plume.
Il en fera une arme.
Donnez lui une arme.
Il en fera une plume.

_________________
Marzina
Impulsive, colérique, soupe au lait même…
Elle l’avait toujours été, et n’avait jamais réussi à le gérer. Ca avait été mieux lorsque Rowenda avait passé du temps avec elle, lui avait appris ce qu’il savait sur le brigandage. Il semblait que ca ait été la plus belle époque de sa vie, tandis qu’elle se mélangeait aux autres gamins de Rohan. Sa mère n’avait plus su gérer la crise après le mariage avec Elfyn, avait tenté de lui inculquer ses valeurs, de lui apprendre le pacifisme…l’art de la plume pour combattre l’épée. Elle avait réussi, en sorte, sa fille maniait mieux les mots que l’épée. Mais elle avait échoué d’autre part, la plume ne défoule pas autant que l’épée, et sa forte tête de fille souffrait bien souvent de contenir en elle toute la violence de son âme, et la colère qu’elle avait accumulé depuis le mariage de sa mère.


« Bien. Nous n'avons guère le temps en palabres inutiles. Si vous voulez bien patienter que je me fasse enfiler une armure, nous pourrons prendre route aussi rapidement que cela soit possible. »

L’amure…Marzina se mordit la lèvre inférieure. Elle n’avait pas encore vu pour l’armure…Patate lui avait promis de lui offrir une épée, elle avait aussi un bouclier à ses couleurs, mais l’armure…elle n’y avait pas pensé. La guerre, c’était vraiment un début !
Il récupère son épée, et elle le regarde faire. Ca n’a pas l’air très difficile pour lui, contrairement à elle qui avait du mal à la tenir en main…Elle a un peu peur maintenant, alors qu’elle se rend compte de combien elle part de loin. Mais son orgueil est plus fort, elle n’en dira rien, et plus que tout, elle ne rebroussera pas chemin !


« Prenez la haine que vous avez pour moi, et vous porterez vôtre arme. Faîtes le vide en vous, et vous la garderez en main. Ne réfléchissez plus, soyez quelqu'un d'autre, et vous pourrez tuer sans peine. »

Elle ne dit rien, ne montre rien, détourne la tête, et le regard. Ca lui fait bizarre, de l’entendre lui, parler de sa haine à elle pour lui comme ça, d’un ton si dégagé. Il s’en fiche ? Oui, probablement, pourquoi en serait-il autrement ?

« Et ne faîtes point couler les larmes. »

Elle relève la tête vers lui, le nez bien haut, comme pour lui affirmer « je ne pleure pas!».

« Elles ne vous seront d'aucune aide à l'heure où les corps devront tomber sur un sol puant. Souriez plutôt face à vôtre destinée. Sans pitié. Sans état d'âme. Rien que vous même face à une mission des plus importantes pour sauver ce qui compte le plus pour vous. »

Tuer…A vrai dire, elle n’avait encore jamais tué, ni même blessé. Physiquement…Nul doute que sa plume en avait égratigné plus d’un moralement ! Elle ne savait pas encore si elle en serait capable…

***************

Le lendemain, Ninnog avait préparé une charrette où étaient entreposées tentes, nourriture et armure. Marzina avait enfilé sa tenue de voyage:



En route pour l’Anjou pour le conflit Berry-Touraine…Juchée sur son cheval, la blonde esquisse un sourire sous cape au polak, amusée. Tandis que la Compagnie Che Guevarrec s’avançait en une longue file où se trouvait les deux nouveaux mariés, la blonde expliqua les raisons de son amusement au polak :


« Finalement Dariouz, j’ai gagné…Vous avez fini par partir de Bretagne… »

Sourire malicieux de la blonde.
Elle aimait bien gagner…


[Modo Ald'
Retrait de l'image dont la taille est hors norme. Merci de relire les Règles d'Or.
Bon jeu.]

_________________
Dariusz
[Quelque part dans les landes perdues et démoniaques]

En France, quoi...

Le chant du Gallus, plus couramment nommé le "Coq" se vit grandir dans les airs, porté par le vent jusqu'à l'ouïe fine d'un homme dormant paisiblement dans une tente enchevêtrée dans une quantité infinie d'autres toiles portative.
Le soleil s'éleva paisiblement dans son axe matinal, si fier et si rond...
La froideur d'une nuit d'été quelque peu humide s'en alla pour laisser place au temps plus chaud et plus douillet que ces bêtes de criquets apprécient tant.
Sauf que des criquets, dans ces régions, il n'y en avait pas des masses!

Une silhouette passa au travers du tissu d'une des maisons de fortune.
Une ombre qui sembla vouloir attraper l'astre étincelant puisqu'elle avait les bras en l'air sur une ossature droite et levée comme un "I". Ou comme un "Y" selon les pays de ce globe terrestre immaculé de quelques traces de sang ainsi que d'un peu d'eau. Parfois même un peu de terre, mais cela reste rare de nos jours.
Une main vint percer le tissu, l'ouverture se fit assez grande pour laisser dégager un corps d'homme visiblement reposé et prêt à attaquer une dure journée de labeur.

Quelques allées étaient là pour laisser sillonner l'homme paisiblement sans déranger les maintes ronflements que l'on pouvait encore percevoir. Cependant, quelques âmes s'étaient levées et vaquaient déjà à leurs occupations.
"Bonjour" de fortune, des palabres inutiles pour entretenir un certain niveau de socialisation, de courtes conversations sur la guerre et sur une nuit sagement passée dans le calme et la volupté.
Mais l'homme s'en dégagea promptement, sans mauvaises manières pour se rendre à sa prochaine mission et non point des moindres. Réveiller la Bête.

Une petite Bête Blonde et quelque peu inquiétante au matin, surtout après une nuit de luxure. Il en avait déjà fait les frais.
Terrifiante. Voici le mot. Les cheveux hirsutes, l'odorat maladif se dégageant des molaires, la présentation digne d'une épouvantail mal fagoté.
Un délice pour les yeux, les oreilles et le nez.
Enfin. Il y avait une habitude à tout.
Mais il redoutait une fois de plus des cris tonitruant pouvant rompre les tympans dès la première note.
Ce petit bout de femme savait déjà engendrer les moindres tortures physiques et morales les plus décadentes.

Il s'approcha donc de la tente "maudite" non point sans lâcher un quelconque soupire d'un dernier soulagement.
Heureusement d'ailleurs qu'il n'eut point prit d'armes. Il aurait pu faire des gaffes!

Il ouvrit la tente, très lentement, un peu maladroitement, y introduisit sa tête et... hurla joyeusement et non sans l'avoir voulu réellement.


-Debout là dedans!

Et de, presque, chantonner

-Le soleil vient de se lever! Encore une belle journée!Il est arrivé, l'ami Dadariusz!

Oui, l'homme savait communiquer sa joie et sa bonne humeur. Encore faut-il que la personne se trouvant en face soit réceptive.
C'était à s'en douter grandement.
Mais après tout, n'avait-elle point été de bonne humeur au premier jour du départ sur son fameux et bel équestre lorsqu'elle lui lança un sourire ravis et qu'elle lui dit qu'elle avait encore gagné puisqu'elle était parvenu à faire venir ce brave Duc à une guerre qui, normalement, n'était pas la sienne.
Et ben! Elle allait le regretter si tout les matins qui suivront seront semblables à celui-ci.

Peut-on réellement résister un sourire aussi séduisant, au petit matin, que celui de son époux?
En principe non.
Mouarf.

Sans laisser davantage de temps à la touffe blonde pour se remettre les idées en place, et surtout de se réveiller convenablement dans la joie et la bonne humeur, il commença par dicter le programme de la journée. Enfin, seulement de la matinée pour commencer.
Avaler tout le programme d'une journée serait trop difficile.


-Bien. Vous êtes radieuse. Si, si. Vraiment!
Alors, le programme d'aujourd'hui, avant de devoir reprendre la route nous avons du pain sur la planche.
Bien évidemment, vous ne serez guère boulangère aujourd'hui, mais bien une vraie guerrière! Je le souhaite, tout du moins.
Pour commencer, nous prendrons un petit déjeuner copieux en seulement cinq petites minutes, histoire de ne point trop tarder. Une viande de gibier farcie aux champignons de la forêt, du pain avec en son dessus du pâté de lapin confiné depuis quelques lustres déjà, un brochet grillé, puis, pourquoi pas, un peu de chouchen pour vous donner plus de forces encore que le reste des protéines ingurgitées.

Après ces cinq minutes joyeuses et dans la bonne humeur, nous ferons trois kilomètres de courses effrénées, ou peut-être deux, tout dépend du temps que nous disposons.

Par la suite, vous soulèverez des bûches avec chacun de vos petits bras tout mignons. Ainsi vous aurez assez de force pour tenir, pointer et surtout garder une épée aussi longuement que vous le souhaiterez.

Autre leçon importante, vous apprendrez à enlever une épée coincée dans un tronc d'arbre. On ne sait jamais! C'est des choses qui peuvent arriver dans le combat forestier! Rien n'est inutile ma chère! Rien!

Pour rire un peu et se défouler, nous testerons un court combat à l'épée, directement. Mais ça, c'est juste pour se détendre vu que vous ne saurez toujours pas manier l'art de l'éloquente lame.

Apprentissage du combat au bâton cette fois-ci. Tout les gestes nécessaires à votre survie. Et à celle des autres... Mais pas celle de vos ennemies!

Il sera ensuite temps de prendre la route avec nos fidèles compagnons, et durant ce voyage, point d'instant pour se reposer! Vous serez à dos de destrier, moi de même, et nous combattrons à la lame jusqu'à l'aurore. Ainsi vous pourrez vous battre même à quelques mètres de hauteur tout en dirigeant votre monture.

Pour tout cela, sans compter le dernier point, nous aurons... une heure environ.

Après telle dictée, il fallait bien faire fonctionner à nouveau ses pommons et respirer à grandes bouffées l'air qui s'était échappée bien rapidement. Pas assez pour laisser reposer la tête de la Princesse, certainement.
Il afficha un grand sourire, l'air de dire "Ah! Tu veux apprendre à te battre? Tu as voulu que je vienne? Aha! Je vais t'en faire baver".
L'air de dire seulement, parce qu'il ne le dira jamais. Jamais de jamais.
Ou alors, s'il sort de ses gonds un de ces jours. Mais ça n'arrivera pas, hen?


-Allez! Dépêchez vous! Vous avez perdu une minute sur vôtre petit déjeuner là!

Puis, il se positionna à l'extérieur de la tente. Respect oblige. Il n'allait pas la regarder se vêtir tout de même....

...

Bien que...
Noooon!

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Marzina
Quel bel homme…Elle serait bien restée des heures plongée dans son regard.

« Vous êtrrrre prrrincesse de pays barrrrbarrrre ?
- Oui, c’est tout à fait ça ! »

Sourire des plus affriolants, enjôleur…Elle est sous le charme, c’est certain.

« Vous êtrrrrre trrrrrès belle !
- Haha ! Oui, je sais, je sais… »

La blonde en a les joues toutes rouges, s’évente de la main, repousse une boucle blonde derrière son oreille, tandis que le colosse qui lui fait face se penche vers elle, un sourire en coin. Il lui susurre à l’oreille :

« Moi vouloirrrrr ton corrrrrps !
- Hahaha ! Vous êtes un grand fou !
- Non, pas fou ! Affaaammééééé ! »

Le voici qui lui bondit soudain dessus, les envoyant tous deux à terre, tandis que la blonde pousse un cri aigu, avant de continuer de rire à gorge déployée.

« Haaaaa ! Moi vouloirrrr goûter charrrrmes brrrretons ! »

Offrant un semblant de résistance peu convaincant, la princesse bretonne se retrouve bientôt avec les jupons remontant petit à petit le long de ses jambes, puis de ses cuisses, tandis que le barbare affamé lui dévore la nuque de baisers brûlants. La suite ne laissait aucun doute, et tandis que le sourire narquois de la blonde s’affiche sur son pâle visage, le barbare…

« Debout là dedans! »

Là…un truc clochait franchement. Le barbare n’avait pas cette voix enjouée, il avait la voix rocailleuse, dure et froide. D’ailleurs, il avait disparu. Une violente lumière vient obliger les yeux de la princesse endormie à s’ouvrir.

« Le soleil vient de se lever! Encore une belle journée!Il est arrivé, l'ami Dadariusz! »

Un œil se referme, tandis que l’autre tente de résister à l’assaut violent de luminosité, mi-clos. Les boucles blondes sont emmêlées en une crinière informe, l’œil ouvert est plus noir que jamais. Sa peau blanche est marquée par les draps, et le sommeil n’est pas encore totalement parti…

« Haaaan c’est vous Dariouz… »

La déception est à peine voilée, d’ailleurs, les charmantes lèvres gourmandes se tordent en une moue boudeuse.

« J’aurais préféré rester dans mon rêve… » bougonne une voix ensommeillée.

Et pendant qu’il prononce son discours, elle baille ostensiblement, s’étire comme un chat, cligne des yeux fatigués, remet en place sa chainse…
Petit déj ? Connais pas…Le premier repas de la journée pour elle c’est le déjeuner !
Course ? Késako ? Course de chevaux ? Course d’escargot ? Course de lévriers ? Pourquoi trois kilomètres ? Les pauvres bêtes ne tiendront jamais aussi longtemps !
Soulever des bûches ? Des bûches de Noël ? Mais c’est pas la saison ! Et c’est mieux de les manger !
Enlever une épée coincée ? Il nous refait un remake d’Arzur ? Elle a pas la carrure !

La suite, elle l’entend pas vraiment en fait…La couverture est pas franchement confortable, la couche de fortune non plus, mais la chaleur qui règne là dedans…Elle baille à nouveau, cligne encore des yeux. Elle le regarde un moment. L’a l’air dynamique. Enjoué. Et tout et tout.
Elle…l’a juste envie de finir sa nuit.


« Allez! Dépêchez vous! Vous avez perdu une minute sur vôtre petit déjeuner là! »

Grognement féroce, et tandis que le polak se dirige hors de la tente, il se prend à l’arrière de la tête la chainse roulée en boule en guise de projectile. Grommellement d’une princesse nue qui s’écroule sur son lit en tapotant le sol à coté.

« S’serez gentil de poser le chouchen suscité ici… »

Elle se ré-enroule dans la couverture, et se remet à dormir.
La guerrière…c’est demain, aujourd’hui elle a grass’mat’ !

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Dariusz
[En reconnaissance dans une forêt vierge... pas si vierge]


C'est pas un filet de bave que l'on voit là?

Peut-être bien.

Réveil tout en douceur pour une petite et charmante Princesse qui ressemblait plus à une sorte de vampirique démon n'appréciant guère la douceur d'un brin de soleil caressant la peau. Oui. A en juger son regard ténébreux, l'on eut cru qu'elle aurait pu fondre sur place.
Boaf. Elle n'était pas aussi terrifiante que la première matinée qu'ils avaient pu partager dans une grande infecte et nauséeuse dans les tréfonds d'une âme tourmentées. En d'autres termes, d'une grange déglinguée.
Donc, réveil tout en douceur puisqu'elle n'insultait pas, ou presque pas, et parlait d'une voix mystérieuse, très basse. Une voix visiblement très endolorie par le spectacle matinal.

Une chainse et quelques mots plus tard. Le Dariusz toujours en attente, posté à l'extérieur se dit intérieurement


-Mais quelle chieuse... mais quelle chieuse...

Très intérieurement.
Car dévoiler cela à l'oral passera pour une outrageuse façon de dire ce que l'on pense d'une personne de haut rang. Et puis, il s'agissait de sa femme, ou fiancée, on ne sait plus trop.
Ne soyons donc pas mesquin.
Ou très peu alors.

Il récupéra donc la chainse qui faisait boule au sol, la tint par une main et se retourna dans l'antre de la bête.
Le corps nu de la bête se trouvait mis en valeur par la couverture qui le camouflait. Drôle de mise en valeur.
D'une mine quelque peu boudeuse, le Duc se mit à réfléchir sur le comment la faire bouger de son lit si peu douillet, et pourtant à sa convenance à l'instant, pour ensuite se mettre à la rude tâche qui l'attendait.
Il ne souhaitait guère que la petite insolente de nature se fasse étrangler ou pourfendre par une bleusaille françoyse. Ce serait un gâchis et un réel dommage.
Surtout que le Grand Duc l'étriperait pour ne point l'avoir protégé. Bien qu'après tout, il n'ait point défendu sa fille de se rendre à tel massacre géant.

Faudrait savoir au final!

Mais un grand noble ne sait pas, il agit en conséquence.

Le Polak se mit donc à murmurer, d'une voix très basse, dans sa réflexion, pour ne point se faire entendre de la Princesse.
Enfin, il espérait tout de même qu'elle entende quelque peu afin qu'elle puisse prendre peur.
Il murmurait des plans machiavéliques, du moins, se voulant machiavéliques, pour la sortir rapidement de ce lit.
C'est une femme.
Plusieurs moyens existent pour la faire sortir en courant vers son destin!


-Comment la faire bouger?
Un seau d'eau sur le crâne afin de finir promptement éveillé? Non, elle serait trempée, et cela ne le plairait guère. Bien qu'une bonne douche, n'étant pas au programme, pourrait lui faire du bien. Non.

Nous sommes en forêt, pourquoi pas des insectes dans son lit? Qui me dit qu'elle a peur des insectes? Plan foireux.

Du sel sur ses pieds et je fais venir son mulet de charrette pour lui lécher la voute plantaire? Là, je plains le bougre d'âne.

Je puis toujours la tirer vers l'extérieur. Mais dans ce cas là je montrerai son corps nu à tout ces badauds sans cervelles qui traînaillent dans le coin. Et puis, il s'agit de ma femme ou futur femme ou futur ex femme, que ne sais-je.

Ma femme... tiens donc. Pourquoi pas? Hmm.


Après sourire niais, infâme sourire prétentieux de celui qui détient la merveilleuse idée.
Et si cela ne servirait point à accélérer les choses, il pourrait se contenter d'un "pot de vin" merveilleux visant à ne point l'entraîner le jour même.
Non.
Il faut l'entraîner.
Il se doit de l'entraîner par tout les moyens possibles.
Donc il se doit d'agir convenablement.

Pas trop de place à l'intérieur, mais il y entra doucement.
Comme s'il allait lui apporter du chouchen. Quelle idée.
Il se faufila sous la frêle couverture, et se glissa près du corps nu.
Il commença à caressa la douce épaule de la belle au bois dormant.
Il y a comme un coucou qui prend son envol!


-Remarquez, il est aussi possible de nous entraîner tout deux et ici même. Il faudrait être couard pour en voir un désagrément.

Il fallait être un couard pour profiter de la situation.
Mais à la guerre comme à la guerre.
Si elle le déteste tant, autant qu'elle aime le faire croire, elle ira porter des bûches et détruire des troncs avec son épée.

Grand et long sifflement intérieur.
Air jovial à l'extérieur.

Il poursuivit sa tentative de "déstabilisation".
Nous verrons par la suite s'il pourra breveter ce système.


-Queeel beau corrrrps que vous avez là!

Le tout de son accent le plus polonais possible.
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Marzina
[Rebelle attitiouuuude !]

Elle avait enfin la paix, le polak avait fini par bouger. Elle exécrait se lever avant 14h du matin, c’était une vraie plaie ! Au pire, elle finirait sa nuit sur la charrette de Ninnog. Quoique…Ce serait encore moins confortable que ce lit, hors de question !! Où était son moelleux édredon de plumes ? Où était son matelas si confortable ? Et cet oreiller était plus dur que du bois…Peu importe les machinations de Dariusz, elle tentait au mieux de retrouver le sommeil pour rejoindre son barbare sexy…
Il lui faudrait un peu d’aide…l’alcool aide toujours ! Elle entend des pas dans la tente. Léger miaulement :


« Trugarez pour le chouchen Dariouz, retournez vous coucher, ils partiront pas sans moi t’façon…C’moi qui commande l’armée pour…pour le Berryyyy…»

Petit geste de la main pour lui signifier de sortir, il avait fait son travail. Maintenant, à elle le verre de chouchen et le sommeil auprès du bel éphèbe. Elle tend la main vers où il devait avoir posé le verre…Bizarre, y’a rien…A part une présence qui se glisse contre elle. Elle se raidit d'un coup. Il n'aurait pas osé...
L’enfluuuuuure !
Elle rouvre un œil, le regarde d’un œil curieux, et annonce d’une voix morne :


« Je vous dirais bien que dans mon lit, on n’y entre pas avec ses fripes mais… »

Elle se tourne vers lui, son sourire en coin affiché en grand sur son visage de vicieuse, et elle continue, cette fois-ci les yeux grands ouverts et braqués sur lui :

« Mais je pourrais aussi vous dire que m’entrainer de cette façon-là ne me serait pas désagréable… »

Le sourire s’élargit encore, tandis qu’elle finit, cruelle :

« Mais je vous dirais simplement qu’il est très vilain de me proposer du chouchen sans m’en apporter, et puis d’espérer de moi une quelconque faveur, tout polak que vous êtes ! »

Sur ce, d’une bonne poussée elle le fout hors du lit.
On ne plaisante pas avec le chouchen !!!


« Tant que j’ai pas de chouchen, tu peux toujours crever le polak ! Même avec tes pâles imitations de mon fantasme imaginaire ! Que je vais m’empresser de rejoindre… »

Regard noir sur lui, elle remonte la couverture sur elle, et lui tourne le dos.
Zina 2 – Dariusz 0
La vie conjugale débute bien…

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Dariusz
[Non de d'Zeus!]

Elle est peut-être "bêêêêêle", mais elle est à vous rendre chèvre.

Hum.

Patience: Vertu qui fait supporter les adversités, les douleurs, les injures, les incommodités, etc.
Tranquillité: calme, sang-froid avec lequel on attend ce qui tarde à venir ou à se faire.
Constance: persévérance à faire une chose, à poursuivre un dessein, malgré la lenteur des progrès, les obstacles, ...

Toutes vertus qu'il faut apprendre à gérer, contrôler. Des qualités que l'on devrait tous prendre en sa charge, si lourde soit-elle. La noblesse d'esprit ne devrait effrayer personne et personne de se sortir des pires situations avec brio. L'élégance et le prestige ne se perdent jamais lorsque l'on agit avec patience, tranquillité et constance.
Qualités merveilleuses à découvrir chez son prochain, et à s'en quérir soit même pour monter les galons du monde sociétaire. Les rendez-vous galant, les soirées mondaines, toutes ces petites choses qui vous aideront à vous faire remarquer pour votre inéluctable ouverture d'esprit, tendresse, affection, et droiture.

C'est de cela que le Dada, étant pourvu de tant de ces qualités, s'en alla grommeler en son fort intérieur, pour ne point réveiller la douce et tendre Princesse.


-Non d'un tas d'bouses ecclésiastiques puantes et décomposées de p***** de b***** de m*****!!!
Elle va voir ce qu'elle va voir! Elle va payer pour sa forfaiture!
Je vais la broyer, la calciner, la détruire! Ah, ça ne va pas traîner!
Elle veut son chouchen? Et bien elle va l'avoir ou je ne m'appellerai plus Dariusz Wroclawski!


Il savait qu'un seau d'eau aurait été largement suffisant pour calmer l'incandescente tête de mule. Mais, lui, voulant tout faire au mieux et dans la plus grande classe, ne pouvait se résigner bêtement à lâcher une "blague" aussi ridicule et poisseuse.
Mais il aurait dû. Oui, oui.
Une autre idée lui parvint, l'assaillant fermement. Il agira comme un homme et non plus comme un noble, puisqu'il faut passer par ce chemin boueux et sombre, serpentant dans les méandres d'un esprit tourmenté. Il l'empruntera! Ce chemin. Avec fougue et délicatesse.
Comme toujours.

Il se précipita donc hors de la tente, créant ainsi une machiavélique feinte pour faire croire au sucre d'orge qu'elle allait avoir gain de cause une nouvelle fois.
Bien entendu, il n'en resterait point là. Pourquoi encore devrait-il subir les affronts sans se protéger convenablement? Il n'allait pas se laisser faire, se laisser enchaîner aux caprices infâmes d'une captive d'une cellule dorée. Oh que ça non!
Il alla donc d'un pas vif vers le petit peuple formé de soldat qui semblait déjà fort ivre malgré l'heure si peu avancée. Il s'enjoigna à la troupe burlesque et fit mine de vouloir participer à l'enivrement collectif. Seulement, il ne prendrait qu'un verre, verre qui ne lui sera pas destiné.

Fictions entre alcoolos évitées, il regagna la demeure royale. Elle roupillait fort certainement, puisqu'elle avait encore ce léger sillon de bave sur le côté de la lèvre.
Comme c'est mignon.
Sourire diabolique au visage.
Yeux froncés d'un air totalement et purement mesquin.
Verre empoigné.
Lèvres vrillées.
Et hop. Le chouchen s'envola à destination d'un visage fort amicale et sympathique.
Il s'écrasa lamentablement sur le corps nu recouvert d'une simple couverture hivernale.
La tête en a prit un coup, sévère. On sent déjà que le sucre s'en va pour couler la moindre parcelle de cheveux entres elles.
On évite de rire. Restons sérieux.

Il se jeta sur elle avant une réaction divine de sa part.
Il lui empoigna les deux mains dans l'une. C'est fou comme une main d'homme est assez large pour attraper deux poignets dans une seule poigne. La nature est drôlement faîtes. Drôlement, mais surtout bien faites.

-Changement d'emploi du temps. Vous êtes dans une taverne, et un ivrogne vous jète son verre à la tête pour ensuite vous contenir et vous violer lamentablement.
A vous de vous sortir de cette périlleuse expédition.


Et puis si elle veut pas se sortir de cette situation. Il aura sa compensation pour être venu ici même.
Il retira sa ceinture de l'autre main, déboutonna ses braies et s'approcha du magnifique corps de la Bretagne dont il fut déjà, dans le passé, l'éclaireur le plus chevronné. Du moins, il aimait à le penser.
De son air le plus sadique, il s'approcha donc de ce corps, et commença à sortir la langue pour humecter la douceur sucrée du chouchen qui coulait encore de la joue.
Il se mit à murmurer


-Un Polak en Bretagne. Sonnez l'alerte. Personne ne vient. Il n'y a que nous.

Boaf, ça part dune bonne intention. Il veut la rendre plus guerrière que possible.
Mais serait-ce efficace?
Après une perte de chouchen, pourquoi pas?

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Marzina
[Toi et moi...C'est presque ça!
C'est tellement déjà...Nous serons ce que l'on ose!...]*


« Où était passée prrrrincesse ?
-Hmmm partie régler quelques soucis mineurs.
-Rrrrreprrrrendrrrre où on en était !
-Hmmmm ouiii… »

Juste se laisser porter par le rêve, même si elle sait que ce n’est qu’un rêve, ca n’en est pas moins agréable…Elle peut le modeler à ses envies, lui donner le caractère qu’elle veut, demain il peut perdre son accent si elle n’en a plus envie…demain, il peut passer de brun à blond si elle veut, c’est le propre du rêve, ordonnez et il s’exécute, se plie à votre volonté…Malgré tout, maintenant qu’elle s’est réveillée, le rêve à ce goût fade du fabriqué. Il n’y a plus la magie du début, elle sait que c’est faux, elle sait qu’elle dort...

Elle soupire dans son sommeil, efface la scène, bien décidée à juste dormir, sommeil réparateur, sommeil cajoleur…Effacé à son tour brusquement par la surprise et le froid. Elle sursaute, ouvre les yeux brusquement, retrouve ses réflexes lointains, du temps où elle vivait parmi les villageois, et où elle apprenait à faire des petits trous dans les bourses des marchands…Un peu trop rouillés, trop lents, déjà elle sent ses poignets prisonniers. Ses yeux se posent sur l’assaillant, et l’incompréhension s’y lit. La voix toujours ensommeillée est un ton plus forte :


« Qu’est-ce qu’il vous prend le polak ?! »

Elle entend son programme, fronce les sourcils, tire sur ses poignets, sans grands efforts, comme si elle y prêtait peu d'attention.

« C’est ridicule ! Jamais faquin n’osera porter la main sur une princesse de Bretagne, il aurait trop peur de se voir couper chaque partie du corps qu’il aurait eu en contact avec le mien… »

Sourire sardonique. La princesse était toujours sur son terrain, même sans la maîtrise de ses mains, même avec le polak sur elle, c’était une situation déjà vécue, et l’homme en question avait couronne bien plus lourde que celle du duc, et agressivité bien plus flagrante…Et il était reparti bredouille. Elle le regarde retirer ses braies, en un mélange de gêne et d’amusement, resserre les cuisses dans un geste instinctif. Tandis qu’il vient réparer de sa langue la souillure laissée par la boisson qu’elle aime tant, elle frissonne, lui annonce sans sourciller, cherchant à viser ses yeux de son regard noir :

« C’est péché que de déguster le chouchen de telle façon…tant de gaspillage, je vous ferais brûler pour ça sur le bûcher à Nantes ! »

Toujours hautaine, elle ne se départit pas de sa fierté, elle s’en drape avec classe pour remplacer le maigre rempart de laine trempé par l’alcool.

« Un Polak en Bretagne. Sonnez l'alerte. Personne ne vient. Il n'y a que nous. »

Plus sadique que jamais, elle lui susurre, ses lèvres frôlant son oreille :

« Allons voyons le polak, si vous souhaitez mon corps, il vous suffit de demander… nul besoin de vos abriter derrière tels prétextes fallacieux…N’auriez-vous aucun amour-propre ?»

Sourire en coin. Pour déstabiliser un homme, elle a toujours eu les cartes entre ses mains…même immobilisée.

*Il nous faut, Elisa Tovati, Tom Dice
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Dariusz
[Dark Dada!]

Comme si au final il avait besoin d'un autorisation.
Il avait certes oublié depuis fort longtemps ses aptitudes de Duc et les privilèges qu'il pouvait obtenir grâce à cela, préférant jouer l'honnêteté et la délicatesse. De nombreuses vertus.
Aujourd'hui, il en payait les conséquences, de multiples façons. A lui de revenir dans le "droit chemin", celui tracé par ces aïeuls, et par d'autres avant eux. Un chemin fait de sang, de bile et de sueur. Sex and rock'n'Roll.
L'avantage de connaître une femme comme ça qui n'est autre que sa propre femme par suite d'une aventure presque anodine. Presque, car pas totalement. Genre d'aventure qui change une vie.
Et encore une fois, il était devant le fait accompli. Une pression supplémentaire. Une insulte directe à son honneur. Une droite trempée dans l'acide vers une joue bien trop tendue.
Sauf que cette fois-ci, l'humeur n'était plus aussi joviale. Il voulait montrer qu'il n'était pas un "enfant" ou au contraire un "vieil homme gâteux".
Mais simplement un homme. Un vrai.
Après tout, il a un appendice. Et il sait s'en servir.
Il a bien eu un enfant avec. Ça ne tombe pas en panne comme ça.

Elle ne cessait de parler, et lui n'avait qu'une envie. Lui foutre une claque sévère, comme à une enfant pourrie gâtée qui réclame encore son foie gras servit dans une assiette en or et des couverts recouverts de diamants.
Comme si au final il s'agissait de sa propre fille. Mais dans ce cas précis, ça tournerait en inceste.
La tête lui tournait, le rouge montait jusqu'au plus haut de son crâne.
L'insulter sur son honneur était la goutte d'eau qui faisait déborder la mer Caspienne.
Quelle casse-pied celle là!
Il serra donc plus fermement les poignets jusqu'à désirer même que le sang jaillisse hors de ses veines, ou jusqu'à ce que la marque de ses doigts soit ancrée dans la chaire si fine et si blanche et si belle.
Dans un grognement totalement maîtrisé, il finit par lâcher quelques mots


-Taisez-vous!

Et le voilà, lui qui n'avait que le bon fond d'aider une âme allant droit vers la mort car ne sachant point tenir une arme, le voilà simplement à oublier les entrainements prévus pour se jeter dans une guerre bestiale.
Terminer sa droiture dans le fondement de l'arrogance de la Princesse.
Il allait même jusqu'à sentir la haine que cette dernière lui décrivit maintes fois.

Il poursuivit la délectation du doux nectar sur la peau de la jeune femme. Au tour d'une oreille, il en mordilla un bout. Presque trop sévèrement.
Et se retira de ce lieu pour en retrouver un autre. Il goûta le plus beau fruit. Celui qu'il n'eut goûté depuis fort longtemps déjà. Et s'y trouva fort bien. Dans le nid de ses lèvres. Si bien, qu'il y resta de nombreuses secondes dans un long baiser "langoureux".
Pendant ce précieux temps, il s'employa à détruire le mécanisme d'étau fondé par les cuisses, d'une main il tenta d'ouvrir un passage et s'y faufila de tout son corps.
Il releva ensuite la tête, et la regarda, cherchant au plus profond de son regard un quelconque signe qui pourrait le faire s'arrêter. Un rien d'humanité qui puisse le conduire à ne pas agir de la sorte et faire comme si de rien n'avait eu lieu.
Mais il ne trouva rien.
Il avait beau chercher. Il n'y avait qu'un regard noir, comme toujours.

Peut-être ne cherchait-il pas au bon endroit?

Il continua à la regarda, d'un visage impassible, sans sourire, les sourcils froncés.

Il porta enfin la main libre vers le cou de la blonde. Comme s'il allait tout simplement l'étrangler. Comme s'il ne voulait plus jamais l'entendre encore.
Comme s'il voulait aussi assurer à la Princesse qu'ils ne seront jamais mariés. Mais que pour cela, il faudrait qu'elle parte la première. Lui, ne cédera jamais. Question d'honneur.

Une nouvelle fois, il s'approcha du visage "soumis" et mordilla une lèvre.
En ce même moment, l'Homme ne pensait qu'à s'agrandir et trouver son chemin dans toute cette folie que Dariusz ne contrôlait plus.
Il se glissa sur cette pente sombre et renfoncée, prenant un chemin qu'il avait déjà connu, il n'y a point fort longtemps. Il ne pouvait se perdre et espérait que, probablement, il pourrait une nouvelle fois, dans un avenir proche, le parcourir encore et encore, puisque cette route là, ne l'avait jamais conduit autre part qu'à une extase sans nom qu'il n'eut connu nul part ailleurs.

D'une contraction formée par cette entrée, les mains se resserrèrent, au cou comme au poignet. Incontrôlable gestuelle purement humaine lors d'une aventure de la sorte.
Il attendait une remarque, impertinente. Et préféra clore toute sortie maussade de ses lèvres.
Il allait et venait. Un "Homme" guilleret, l'autre sans expression.

La poigne s'en alla, libérant ainsi les liens barbares.
Mais cette poigne ne resta point sans rien faire que de s'en aller vers les courbes luxuriantes qu'elle prit malin plaisir à frôler, toucher, serrer, et tout ce que bon lui sembla.

Ce spectacle n'allait pas prendre fin et continua.
Toujours à l'affût d'une seule réaction autre que celle qu'il connaissait trop.
Dans un souffle énervé, il voulut simplement lui dire


-Je vous hais

_________________
Marzina
[Stay and Defend]

Il était ridicule, comme s’il cherchait ses faveurs ! Il pouvait attendre longtemps, voilà plusieurs mois maintenant que son cœur déjà bien boiteux était tombé en miettes, il aurait fallu retrouver chacun de ces morceaux pour espérer l’apercevoir un peu…Le démon logeait dans ses yeux noirs depuis toujours, et il n’était pas prêt de quitter cette place de choix, il était à croire que jamais le regard n’avait perdu de son insolence. C’était toujours le cas à ce moment précis, lors qu’il lui enjoignait de se taire. Elle ferait bien ce qu’elle voulait de sa vie, elle ne craignait pas de la perdre, peu importe le danger, pourvu qu’il y ait une montée d’adrénaline, et un soupçon d’aventure.

Le voici qui s’énerve. Ca aussi, elle avait l’habitude, la violence de la vie comme des hommes. Si elle n’avait pas été si bien élevée, elle lui aurait craché dessus. Elle se sentait bien au dessus de tout ça et son être tout entier exhalait cette pensée, cette supériorité qu’elle ressentait parce qu’elle n’aimait ni les gens ni la vie. Cette arrogance envers ceux qui ont peur devant l’Ankou…Elle aussi avait peur à une époque, mais plus après avoir été abandonnée une fois de plus, plus après avoir laissé s’échapper la vie d’un corps sans défense, plus après avoir frôlé l’au-delà…

Ses yeux se posaient sur le polak comme si elle n’était qu’une simple observatrice, chose plus ou moins vraie, en somme. Elle ne le reconnaissait plus, il semblait si…absorbé. Le connaissait-elle-même avant ? Non, pas vraiment, elle n’avait pas cherché à en savoir plus sur lui. Ses yeux continuaient de le fixer, avec toute la haine emprisonnée dans son corps, mais aussi, ce jugement qu’elle posait sur lui, et qui se lisait dans la prunelle de ses yeux. Tu es faible, même à cet instant…

La douleur était là, pourtant. Mentale et physique, par ce passage qu’il se frayait par la force. Mais ce n’est pas comme si elle était une oie blanche, elle au moins ne souffrait pas de l’ignorance brisée…Elle sentait une main ferme sur ses cuisses, et c’est presque machinalement qu’elle remonta une jambe sur l’autre, repoussant le corps de l’envahissant de son genou d’albâtre avec toute la force dont elle était capable, même en la sachant moindre, même en sachant qu’elle ne tiendrait pas. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Le ralentir, ne serait-ce qu’un peu…C’était toujours la satisfaction de savoir qu’elle l’avait contrariée pendant tout ce temps.

Il cherchait son regard, elle ne lui offrit pas. Il pouvait toujours utiliser la force, s’il pensait pouvoir retirer ainsi le froid glacial de ses yeux et de son corps…il pouvait espérer longtemps. Elle ne lui ferait pas ce plaisir, de lui offrir un regard apeuré, ni même repentant, ni même simplement moins haineux. En quoi l’aurait-il mérité ? Prendre par la force ce qu’elle s’amusait à lui refuser, et à lui agiter sous le nez ?…Il la fixait, l’air mauvais, comme s’il attendait quelque chose. Qu’elle tremble ?...Jamais. Plutôt la mort que la souillure. Plutôt mourir que de lui offrir un quelconque plaisir à ce moment précis.

Elle crut d’ailleurs que ca allait arriver, lorsqu’il porta la main à son cou. Elle releva la tête, altière, comme prête à partir déjà. Elle savait déjà ce qui l’attendait, une fois que la vie s’échapperait de son corps : elle serait jugée pour avoir laissé mourir son enfant, par faiblesse, par lâcheté, par caprice…d’un trop plein de passion contrariée. Il mordit une lèvre, resserra son étreinte. Le corps de la blonde eut un nouveau soubresaut, si sa conscience accueillait l’Ankou avec une sorte de résignation, son corps lui, instinctivement, continuait de se battre, cherchait à le repousser et à échapper à cette issue définitive qui s’annonçait. Ses genoux avec la force du désespoir venaient meurtrir tout carré de peau s’offrant, cherchant un appui, un seul, pour le repousser si fort qu’il en tomberait à la renverse. L’étreinte autour du cou se desserre, l’instinct respire un peu, et puis ayant gagné cette bataille sur la mort, abandonne tout autre combat. Les jambes retombent sur le matelas, comme celles d’une marionnette dont on aurait coupé les fils. Les poignets libérés, elle ferma et ouvrit les mains à plusieurs reprises, comme redécouvrant la maitrise de ses gestes, sourde à ce qu’il pouvait bien dire. Sa réaction ne se fit pas attendre lorsque la fragile main blanche zébrée de la trace rouge de ses doigts vint s’abattre sur son visage en un bruit aigu. Peu importe qu’il se soit immiscé rudement en elle, qu’il y soit toujours, qu’il ait le dessus…Le corps pouvait abandonner dépourvu de ses dernières forces, dans la caboche de la blonde, il n’y a jamais d’armistice, et encore moins de défaite. Elle détourna alors le regard et, le dédaignant tout à fait, elle lui annonça d’une voix blanche :


« Je vous ferais brûler, écarteler et découper en morceaux. »

Et puis les dents serrées, elle lui siffla sur le ton de la prophétie :

« Et je prendrais plaisir à porter l’estocade qui vous offrira à l’Ankou.»

Froide, toujours. Distante, de lui, du monde un peu…On dirait qu’une larme a roulé, le long de sa joue pâle, jusque sur l’oreiller. Silencieuse, discrète, invisible…
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