Alexandre.
Topic ouvert à toutes et à tous, laissez un petit texte avec le poème pour que cela reste RP. Merci et à vos plumes !
Alexandre découvrait la ville en sillonnant la bourgade et ses alentours.
La capitale du Berry n' était pas trop propice à quelques rêveries en ces moments troublés alors il se mit en quête d'un endroit, comme il en avait déjà vu, où la poésie, la volupté et les songes y seraient réunis pour le plaisir des sens des habitants de Bourges.
Il emprunta les chemins creux, hors des remparts bien gardés, traversa des fourrés, enjamba des rus, écarta et tailla des broussailles obstruant son passage.
Enfin ! Il trouva le lieu...
Ce serait cet arbre où il allait bâtir une petite mais solide cabane où l'on pourrait afficher ses vers et se laisser aller à son imagination.
Il commença donc avant la tombée de la nuit à construire l'abri de bois qui serait le havre des poètes.
Quand ce fut fait, il fabriqua une sorte de petit pupitre où il installa une plume et un encrier ainsi que quelques parchemins placés sous un petit caillou.
Il afficha le premier dans la cabane, oeuvre de Charles d'Orléans, qui composait certaines de ses ballades avec une délicatesse de pensée et une perfection de langage remarquable. Il était, sans aucun doute, l'instigateur d'un grand mouvement littéraire...
Citation:
Les fourriers d'Eté sont venus
Les fourriers d'Eté sont venus
Pour appareiller son logis,
Et ont fait tendre ses tapis,
De fleurs et verdure tissus.
En étendant tapis velus,
De vert herbe par le pays,
Les fourriers d'Eté sont venus
Pour appareiller son logis.
Coeurs d'ennui piéça morfondus,
Dieu merci, sont sains et jolis ;
Allez-vous-en, prenez pays,
Hiver, vous ne demeurez plus ;
Les fourriers d'Eté sont venus.
Les fourriers d'Eté sont venus
Pour appareiller son logis,
Et ont fait tendre ses tapis,
De fleurs et verdure tissus.
En étendant tapis velus,
De vert herbe par le pays,
Les fourriers d'Eté sont venus
Pour appareiller son logis.
Coeurs d'ennui piéça morfondus,
Dieu merci, sont sains et jolis ;
Allez-vous-en, prenez pays,
Hiver, vous ne demeurez plus ;
Les fourriers d'Eté sont venus.
L'arbre serait ainsi coloré toute l'année et en toute saison avec les poèmes de chacun...
Il en avait fait déjà de même à Chambery et maintenant il s'installait dans un champ du Berry.