Arutha
... ou que vous vous offrez à elle.
Arutha est là.
Seul.
Au milieu de ce salon à l'éclairage si particulier, ce jour de juillet, dans une maison bourguignonne. Il est là, seul, avec lui-même et n'a, pour seul compagnon, pour seul ami et pour seul partenaire, que lui-même. Son regard est indéchiffrable, comme perdu dans un méandre de pensées que personne ne peut pénétrer. Au dehors, quiconque d'autre que lui pourrait entendre le hennissement des chevaux, laffolement, ou la joie, de la populace, ou encore l'agitation dijonnaise. Lui est là, le regard, toujours un peu plus dans le flou, toujours un peu plus perdu. Il n'entend rien, ne voit rien, ne sent rien. Cette pièce est si silencieuse, si douce... et si fade çà la fois. Mais peut l'en emporte, ceci ne le préoccupe pas.
Et ce regard, perdu et désorienté, si rare dans les yeux du Gisors, ne tarde pas à se remplir de larmes. Peu à peu, ce flot, non désiré, mais pourtant nécessaire et impossible à combattre, s'installe dans les yeux d'un vert vif de l'enfant et se déverse sur le visage enfantin, lisse et doux, du garçon. Il pleure, toutes les larmes de son cur, toutes les larmes de son corps, toutes les larmes qu'il est possible de verser. Ce flot se fait plus continu, plus violent, et plus puissant. Malgré les divers reniflements, il ne se stoppe pas et se fait, au contraire, plus fort encore. Les larmes ne sont pas couleur sang, non, pour un simple observateur. Mais, pour le blondinet, elles en ont la sensation, à défaut de la couleur.
La Reine est morte. Béatrice, celle qu'il admirait, tant pour sa force de caractère que pour son courage, en secret, est morte.
Sa Reine est morte.
Leur Reine, à tous, est morte.
A cette idée perlent encore de nombreuses gouttes.
Pourquoi partent-ils tous ?
Pourquoi sa mère est-elle partie, l'abandonnant ?
Pourquoi son père est-il parti, le laissant ?
Pourquoi Béatrice, à son tour, s'en est-elle allée ?
Non. Ils lui manquent.
Il ne veut plus vivre.
Il veut mourir.
Il veut les retrouver.
Il veut mourir.
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Arutha est là.
Seul.
Au milieu de ce salon à l'éclairage si particulier, ce jour de juillet, dans une maison bourguignonne. Il est là, seul, avec lui-même et n'a, pour seul compagnon, pour seul ami et pour seul partenaire, que lui-même. Son regard est indéchiffrable, comme perdu dans un méandre de pensées que personne ne peut pénétrer. Au dehors, quiconque d'autre que lui pourrait entendre le hennissement des chevaux, laffolement, ou la joie, de la populace, ou encore l'agitation dijonnaise. Lui est là, le regard, toujours un peu plus dans le flou, toujours un peu plus perdu. Il n'entend rien, ne voit rien, ne sent rien. Cette pièce est si silencieuse, si douce... et si fade çà la fois. Mais peut l'en emporte, ceci ne le préoccupe pas.
Et ce regard, perdu et désorienté, si rare dans les yeux du Gisors, ne tarde pas à se remplir de larmes. Peu à peu, ce flot, non désiré, mais pourtant nécessaire et impossible à combattre, s'installe dans les yeux d'un vert vif de l'enfant et se déverse sur le visage enfantin, lisse et doux, du garçon. Il pleure, toutes les larmes de son cur, toutes les larmes de son corps, toutes les larmes qu'il est possible de verser. Ce flot se fait plus continu, plus violent, et plus puissant. Malgré les divers reniflements, il ne se stoppe pas et se fait, au contraire, plus fort encore. Les larmes ne sont pas couleur sang, non, pour un simple observateur. Mais, pour le blondinet, elles en ont la sensation, à défaut de la couleur.
La Reine est morte. Béatrice, celle qu'il admirait, tant pour sa force de caractère que pour son courage, en secret, est morte.
Sa Reine est morte.
Leur Reine, à tous, est morte.
A cette idée perlent encore de nombreuses gouttes.
Pourquoi partent-ils tous ?
Pourquoi sa mère est-elle partie, l'abandonnant ?
Pourquoi son père est-il parti, le laissant ?
Pourquoi Béatrice, à son tour, s'en est-elle allée ?
Non. Ils lui manquent.
Il ne veut plus vivre.
Il veut mourir.
Il veut les retrouver.
Il veut mourir.
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