[RP]C'est l'été ! Ça se mange froid !

Aphrodyti

Hmmmm .... Parler de lui l’intéressait visiblement, comme la plupart des personnes de son sexe. La jeune femme lui sourit, le regardant manger alors qu'elle-même ne portait que peu de choses à sa bouche. Son regard se plissa alors qu'il insinuait une quelconque plainte à son égard, puis ce fut un sourire qui éclaira son visage lorsqu'il parla de son envie de prendre la place de maire à la tête de Chambéry.

Je suis au courant ! Imaginez bien que nous ne nous cachons rien ma sœur et moi.

J'espère que vous n'en prendrez pas ombrage et que vous ne manifesterez pas contre ma candidature ?

Un léger eclat de rire cristallin perça le calme de la nuit. Qu'imaginait-il ? Depuis des années qu'elle était là, la fortune qu'elle avait amassé pour vivre aisément le reste de ses jours, elle ne comptait pas sur la politique et le pouvoir pour avoir une place dans la ville.

Allons, mon cher Alérion, qu'allez-vous imaginer !! Moi, manifester contre vous ? Mais vous avez mon total soutien ..... Et même plus si vous le souhaitez ....

Il voulait la défier, la tentation était trop grande de ne pas relever ! Sa main glissa vers celle du jeune homme et se posa dessus, tel un papillon aérien, il ne sentit que la caresse du vent léger qu'elle produisit. L'azur de ses yeux devint plus clair sous le désir qu'elle mettait dans ces derniers mots, alors qu'ils plongeaient dans ceux du jeune homme.
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C'est l'été ! Ça se mange froid !

Aphrodyti

Elle avait accompagné Suisse jusqu'à la mairie où elle comptait conclure la proposition qu'elle lui avait fait un peu auparavant. En présence du maire, tout serait réglé sans qu'il n'y ait de complication.

Les trois femmes se faisaient à présent face dans la petite pièce et l'acheteuse prit la parole.

Voila mes dames, je souhaite racheter messire Alérion à Suisse. Celle-ci est d'accord ....Jette un regard à Suisse pour voir si son amie n'a pas changé d'avis et continue ..... Je verse donc les cent cinquante ecus à la mairie en échange d'un peu de temps libre de ce messire.

A la tête que fit sa sœur, elle comprit que cette dernière pensait qu'Aphrodyti avait décidément perdue la boule ! Pourtant celle-ci semblait absolument sure d'elle et signa le registre pour son versement.

Voila ! Merci à vous deux ! Et si possible .....Gardez ca pour vous ! Je contacterais messire Alérion moi-même .....

A sa mine réjouie, on pouvait être certain qu'un plan se tramait dans sa tête. Mais allez donc savoir quoi .....

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Mini.

Que ce soit l'une ou l'autre qui l'achète, l'important était qu'il le soit !
N'empêche qu'elle connaissait bien sa soeur aînée et pourtant elle ne savait pas ce que celle-ci avait en tête ...
Ceci dit, en ce moment, son cerveau ne manquait pas d'idées en tout genre alors Mini n'était qu'à moitiée étonnée de ce revirement de situation ...
Elle sourit à sa soeur et lui fit le reçu attestant l'achat du Sieur ...

Voilà ! Il est à toi ...

La brunette esquissa un sourire et repartit dans son bureau où l'attendait encore une multitude de choses à régler ...
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Aphrodyti

Elle remercia Suisse qui devait repartir sur Belley, apparemment bien accompagnée, et elle sourit à sa sœur pour la rassurer, ce qui n’était pas certain d'avoir l'effet escompté !

Elle rentra au manoir, souriant en coin en secouant le petit reçu du bout des doigts ! A malin, malin et demi !
A peine arrivée, elle se réfugia dans sa chambre et se mit à rédiger la missive pour annoncer la nouvelle à "l'heureux élu" .

Cher Alérion,

Nous ne nous connaissons que de vue, si quand bien même vous m'ayez vu dans la foule de l'animation des enchères.

Vous devez vous demander pourquoi je vous écrit, en voila la raison.

Je viens, ce jour, de payer à la mairie les cent cinquante écus que vous valiez depuis cette animation. J'ai demandé à mon amie Suisse si elle me laisserait ce plaisir, et elle a accepté. Pourquoi, allez-vous me rétorquer ? Pourquoi pas, vous répondrais-je !

Si cela vous ennuie profondément, nous annulerons simplement le contrat, mais quelque chose me dit que ce serait vraiment dommage ....

En espérant que vous prendrez agréablement cette nouvelle,

Aphrodyti Laskarina.

Elle cacheta le pli et le confia à Pierre, son petit "homme à tout faire" du manoir. Elle pouvait lui faire confiance et malin comme était l'enfant, il trouverait Alérion où qu'il soit.

Tu lui remet en main propre, à lui et seulement à lui, et n'en parle à personne ! Il a une cabane dans les faubourgs, sinon il doit trainer quelque part dans Chambéry.Trouve le !

Aphrodyti lui remit la missive et quelques piécettes, souriant de la mise en place de son plan.
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Alerion

Alérion rentrait de la Chancellerie de Savoie, où la journée avait été bien remplie. Avec une nouvelle compagne, en la présence de Xena, une jument noire confiée par le Chancelier Fenthick pour l'accompagner dans sa nouvelle fonction d'Ambassadeur. Inutile de dire que la durée chemin entre la Chancellerie et sa bicoque s'en était vue largement réduite. Il avait même réussi à rentrer avant la nuit. Juste le temps pour lui d'aller regarder comment se comportait son maïs et de passer à la taverne pour boire un godet.

En rentrant, il attacha la jument à un piquet récupéré à la va-vite dans son fatras.

*Il va falloir que je lui trouve à manger à celle-là, elle se contentera difficilement de l'herbe morte au pied de ma porte d'entrée...*

Alors qu'il s'activait à planter le piquet et à y attacher la jument, il vit un jeune garçon s'approcher de lui sans peur et lui tendre un parchemin. Le dépliant, Alerion fronça les sourcils et se demanda ce qu'il se tramait dans son dos... Il sortit un écu de sa poche et le tendit au ptiot.

Va dire à ta maîtresse que cela me va, que ce soit elle ou une autre m'importe peu. Dis-lui de me dire quel jour, quelle heure et à quel endroit je dois me trouver pour honorer sa demande. Ma foi, pour 150 écus donnés à la mairie, autant que la Dame en ait pour son argent. Si je ne suis pas ici, glisse le parchemin sous ma porte.
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Alerion VW

Ambassadeur de Savoy auprès du Bourbonnais-Auvergne, du Limousin et de la Touraine

Aphrodyti

De la fenêtre du salon, elle attendait le retour de Pierre, et lorsqu'elle le vit remonter l’allée principale, elle avança au devant de lui. Il avait le sourire, c’était bon signe !

Ma dame, j'l'ai trouvé et il a accepté ...Respiration à fond, essoufflé d'avoir couru une partie du chemin. Il a même donné un message : Dites lui quel jour, à quelle heure et en quel endroit ! Il sera là !

Aphrodyti passa sa main dans les cheveux du jeune garçon et lui sourit. Elle ne regrettait pas de l'avoir pris à son service, alors qu'elle l'avait trouvé errant dans les rues de Chambéry cet hiver.

Je te remercie Pierre, tu peux disposer.

Elle retourna vers le manoir en réfléchissant. Le jour .... Il faudrait que ca attende un peu, qu'elle soit certaine de faire mouche, elle n'aurait sans doute pas d'autre occasion. L'heure peu importait, pour cent cinquante écus, elle pouvait se permettre de lui demander une journée complète ! L'endroit ....Ma foi, c’était là le plus difficile à choisir ! Il fallait un lieu de passage, un lieu public, un lieu certain où tous les protagonistes pouvaient se retrouver sans le savoir ......

Son sourire s’agrandit ! L’appât était prêt, il ne restait plus qu'à tendre le piège au passage du gibier !
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Aphrodyti

Manoir de Montmelian, en début de semaine.

Elle était décidée ! Trop de choses passaient a la trappe sans que l'on ose bouger le petit doigt, cette fois ce ne serait pas le cas ! Elle reprit la plume et traça quelques mots sur le vélin.

Cher Alérion,

Voici donc ma réponse à la votre : ce samedi soir, à la taverne de l'Antre, à la tombée de la nuit.

N'ayez crainte, je ne suis nullement dangereuse, mon acte ne fut guidé que par altruisme et ennui.

En espérant que vous n'ayez pas changé d'avis, je vous dis à bientôt.

Aphrodyti

Elle sourit en pliant la missive et en la glissant dans la main de Pierre. Ces mots n’étaient que des demi mensonges ou des demi vérités, mais quelle importance, il n'y aurait pas mort d'homme.

Taverne de l'Antre Municipal, le samedi à la nuit.

Comme toujours, c’était d'un calme Olympien, si l'on pouvait dire. La jeune hellène avait installé une table à l’arrière de la salle, près de la grande fenêtre qu'elle avait ouverte en grand, laissant l'air étouffant de la journée s’évader.

Une odeur de viande braisée venait de la cuisine et elle avait même préparé des petits biscuits aux myrtilles, l'estomac d'un homme ne résistant rarement à de pareilles tortures.

Elle portait une robe d'organza rouge, peut-être un peu voyante, mais très cintrée à la poitrine et elle avait relevé ses longs cheveux en un chignon peu serré, quelques mèches pendant de chaque coté de son visage.

Un œil sur la porte, elle attendait son invité ....
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Alerion

Quelques jours auparavant, le même petit messager que la dernière fois lui avait apporté une nouvelle missive. Altruisme et ennui... Cela laissait présager une bonne soirée ! Alors il allait passer son samedi soir à tenter de contenter la Dame et de la distraire. Mais bon, il avait accepté de se prêter au jeu, et elle avait payé le prix. Maintenant il était temps d'honorer son engagement.

Il avait passé une partie de la journée avec Fenthick et lui avait soutiré quelques conseils pour se faire bien voir des Dames. Il y avait beaucoup à faire. Cela ne se voyait peut-être pas (sic), mais le jeune homme n'avait jamais convolé. D'autant plus que ce n'était pas forcément avec cette femme qu'il l'avait imaginé... Le visage d'Angeleen s'imprima alors dans ses rétines mais s'effaça aussitôt devant les assauts répétés de la soirée qu'il s'imaginait passer avec Aphrodyti.

*Etre positif et conscient de sa valeur* Alérion enfila sa chemise. Facile à dire pour Fenthick, tout lui réussit et il garde le sourire, et un brin d'humour par dessus le marché.

*Virilité mais respect* Il en lissa le pan tant bien que mal, ne sachant même pas que le lin ne se lisse pas.

*Humour et humilité* Humant sa toilette, il se dit qu'il était prêt.

Il se mit en route, et au moment de passer la porte, se retint un instant et toussota.

*Allons, considérons cette soirée comme un entraînement. Et puis cette Dame n'a pas l'air méchante, tâchons de passer un bon moment !*
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Alerion VW

Ambassadeur de Savoy auprès du Bourbonnais-Auvergne, du Limousin et de la Touraine

Aphrodyti

Assise sur une chaise, l'esprit vagabondant loin de l'instant présent, elle sursauta en entendant un léger toussotement à la porte. Était-ce lui ou bien ... Non ! Ce devait être Alérion. Elle se leva et défroissa le jupon de sa robe, remodelant sa poitrine dans le décolleté et soupesant machinalement son chignon. Bien ! L'heure avait sonné, il fallait jouer le jeu. Après tout, même si son plan échouait, elle passerait surement une agréable soirée à découvrir ce que cachait l'air frustre d’Alérion.

Elle avança lentement jusqu’à la porte, dans le léger chuintement de sa robe, et sourit en voyant le jeune homme. Une chemise de lin qui avait du lui être offerte avec son emploi, des braies immaculées, même ses cheveux semblaient avoir subit un léger brossage. Il n’était pas d'une beauté extraordinaire, mais il dégageait de lui un charme particulier, peut-être du à ce coté sauvage et caché qu'il affichait toujours.

Bonjour Alérion, je suis heureuse de vous voir ....et surtout de constater que vous n'avez pas fui devant mon invitation.

La jeune hellène lui sourit chaleureusement, et d'un geste naturel, le prit par le bras pour l'entrainer à l’intérieur de la taverne vide.

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Alerion

La porte de bois tourna sur ses gonds et laissa apparaître un déluge de stimuli pour les sens. La vue fut tout de suite mise à l'épreuve, lorsque la blonde hellène se présenta devant lui pour l'accueillir. Le rouge, le décolleté, le sourire éclatant, le déstabilisèrent quelques instants. Juste le temps que le parfum de la viande braisée parvienne à ses narines pour l'arracher à ses contemplations. La goût de sa salive se déversa en torrent dans sa bouche, si tant est que sa salive ait à proprement parler un goût.

Le craquement du plancher lui fit détourner la tête alors qu'Aphrodyti lui embarqua le bras. Le frottement de la robe sur le lin produisit une sensation soyeuse sur son bras.

Se laissant entraîner, il fit le détail de la pièce. Il allait sans dire que la jeune femme avait fait les choses bien. Il se demandait pourquoi la jolie blonde se retrouvait à inviter un homme qu'elle ne connaissait pas à un dîner, alors qu'elle pouvait avoir tous les hommes qu'elle voulait à ses pieds. Il faudrait qu'il aborde le sujet pendant le repas. Se demandant toujours ce qu'elle attendait de lui, il se rappela alors des quelques astuces galantes que lui avait énuméré Fenthick. Il amena alors la Dame à sa chaise, et lui recula afin de la faire asseoir.

Malheureusement, le parfum de la viande lui fit détourner la tête et ses pensées s'envolèrent vers la vision d'une assiette de viande remplie à ras le bord, pleine de jus. Il en oublia alors d'accompagner l'assise de la Dame avec la chaise...
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Aphrodyti

L'apparence qu'elle avait pris soin de se concocter semblait faire son petit effet sur le jeune homme. Se rapprochant de la table, il la devança pour tirer la chaise galamment pour qu'elle prenne place, seulement l'attention d’Alérion devait être ailleurs car il ne paraissait pas pressé de repousser l'objet.

Humm Humm ...

Il réagit et la laissa s'asseoir, elle espéra sur le moment que ce n’était pas sa chute de reins qu'il était en train d'admirer aussi longuement ! Quoi que ... Elle sourit alors qu'il allât s'asseoir en face d'elle.
Un chandelier à trois branches était la seule source de lumière et se faisait de plus en plus nécessaire que la nuit arrivait. Les petites flammes dansaient et faisaient briller les yeux noirs de l'homme qu'elle fixait devant elle.

Je vous en prie .... versez-nous donc un peu de ce délicieux vin Savoyard.

Elle posa délicatement ses mains sous son menton et lui sourit, de ce genre de sourire qui ferait fondre une banquise, ses yeux azurs ajoutaient à la douceur de son visage fin, encadré de ses quelques boucles blondes.

J’espère que vous ne vous sentez pas trop .... gêné ? Ce n'est qu'un diner, ne vous en faites pas ....

Les mots étaient susurrés d'une façon tout à fait exquise, pour un peu il aurait entendu que c’était lui le plat principal. Elle attendit qu'il eut versé le liquide ambré dans les deux verres avant de lever le sien vers lui.

Yamas !!
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Alerion

Yamas !

Le vin, les chandeliers, la robe un peu provocante, cela ressemblait à une tentative de séduction de celle qu'on disait venir des lointaines contrées grecques. Le jeune homme ne savait pas trop où donner de la tête avec toutes ces choses auxquelles il n'était pas habitué. Il leva néanmoins son verre.

Santé !

Il but alors une gorgée de vin, et la savoura. Il ne pouvait pas en boire avant, mais son père lui a toujours dit que son palais se développerait avec le temps, quand il serait devenu adulte. C'était peut-être un signe qu'il en était devenu un. En reposant le verre, il se souvint alors la nécessité de faire la conversation à une Dame lors d'un dîner.

Alors comme ça, pas d'homme pour vous contenter ce soir, vous êtes obligée de vous rabattre sur moi ?

Les pieds dans le plat, directement...
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Aphrodyti

Alors comme ça, pas d'homme pour vous contenter ce soir, vous êtes obligée de vous rabattre sur moi ?

Enfin il ouvrait la bouche ! Bon, la phrase n'excellait pas dans la délicatesse mais la jeune femme devait bien s'y attendre. Elle l'observa un instant, lui avouer que c’était vrai aurait été des plus mal joué, et s'affaira donc à lui démontrer le contraire.

Allons ! Vous êtes un homme des plus charmants, n'est-ce pas normal de vous inviter à diner ? De plus, vous êtes ici depuis peu de temps, prenez cela comme un souhait de bienvenue. Pourquoi pensez-vous que je m'oblige à quoi que ce soit ? Si je suis ici, seule avec vous, c'est parce que j'en ai envie et que cela me fait plaisir ....

Les mots choisis faisant leur chemin, elle porta lentement le verre à ses lèvres, les trempant délicatement dans le nectar, juste assez pour les faire briller. Ne pas trop boire pour ne pas perdre la main sur la situation. De ce qu'elle avait entendu à la crypte, Alérion semblait loin d’être sot et il ne fallait pas le sous-estimer.

Mais vous-même, dites moi pourquoi vous avez accepté mon invitation ? Je connais quelques jeunes femmes en ville qui ne sont pas insensibles à votre charme ....

Elle lui dédia à nouveau un sourire délicieux et plissa les yeux en attendant sa réponse.
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Alerion

Mais vous-même, dites moi pourquoi vous avez accepté mon invitation ? Je connais quelques jeunes femmes en ville qui ne sont pas insensibles à votre charme ....

Plantant ses yeux dans ceux de la belle hellène, il rétorqua de façon amusée.

Allons, si je suis là c'est juste parce que vous avez payé pour cela, j'ai pris un engagement, celui de satisfaire aux moindres désirs d'une Dame qui gagnerait ces enchères. Vous avez payé pour moi, je ne suis pas homme à briser les promesses que j'ai faites. Quant aux femmes qui ne seraient pas insensibles à mon charme je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler...

Il ne put s'empêcher de rougir. Le jeune homme n'avait non seulement jamais pris femme, mais il n'avait jamais connu les plaisirs de la chair. Il mettait néanmoins un point d'honneur à le montrer le moins possible. En ce moment, son coeur battait pour quelqu'un, mais impossible pour lui de se jeter à l'eau sans savoir à quoi s'attendre et comment gérer la situation. Qui sait, peut-être que cette soirée pourrait l'y aider.
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Aphrodyti

Finalement, ce n’était qu'un oisillon et Aphrodyti avait eu raison de le choisir, aucun danger ne viendrait de lui ! La légère couleur qui envahit les joues du jeune homme était charmante, et cela dénotait que, malgré ses dires, il y avait bien une jeune femme qui l'avait remarqué et qu'il avait remarqué ! Et malgré un regard appuyé, il ne paraissait pas si sur de lui.

Elle éluda toute supposition à d'autres femmes, pour la soirée il était à elle !

Avez vous faim ? Je suis certaine qu'un gaillard de votre corpulence doit avoir un appétit d'ogre .... si la chair ne lui fait point peur !

Elle lança un petit rire avant de reposer son verre et de se lever, marchant avec grâce jusqu'à la cuisine pour aller chercher les plats préparés. La jeune femme disposa alors sur la table, une assiette remplie de viande au jus brun qui semblait tant interpeller Alérion, un plat de purée de pois et une salade aromatisée d'un vinaigre local ainsi qu'une demi tome de fromage de Savoie et une miche de pain.

S'approchant de lui, elle se penchant avantageusement pour lui servir une portion conséquente de viande, lui offrant une vue des plus ravissantes sur les détails de son décolleté, son parfum de jasmin frais exhalait de la chaleur de son corps, et les sens d’Alérion devaient s'activer à la réception de tous ces stimuli.

Aphrodyti retourna à sa place et lui remplit à nouveau son verre. Un sourire taquin naquit sur ses lèvres avant de lancer sur un ton de conversation banale.

Alors ...Votre Excellence ... Votre nouvel emploi vous plait-il ?

Fentick devait surement lui avoir appris sa petite visite et ses questions à son sujet, il aurait surement envie de savoir pourquoi !
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Alerion

La température semblait monter dans la pièce quand Aphrodyti rapporta les plats. Il ne savait si c'était la nourriture ou le décolleté qui lui fit monter le rose aux joues et le fit saliver. Mais en ces temps de disette, même si les choses allaient un peu mieux pour le jeune homme depuis quelques jours, contenter son estomac était le plus important. Il attendit alors que la Dame reprenne place, la remercia et commença son assiette.

Alors ...Votre Excellence ... Votre nouvel emploi vous plait-il ?

Votre Excellence... Il n'était pas encore habitué à ce titre que se plaisaient à porter les ambassadeurs et chanceliers. Il fallait avouer que cela le changeait de Sieur Alerion, ou d'Alerion tout court, ou de rien du tout d'ailleurs.

Ma foi, ce nouvel emploi me sort un peu des contrées chambériennes, et me fait rencontrer des tas de gens intéressants. J'ai été honoré de la confiance de son Excellence Fenthick, et je le remercie de m'avoir donné ma chance. Toujours est-il qu'il aurait reçu quelque plainte me concernant, car certaines pensaient que je n'avais pas les qualifications requises... Ce ne sont peut-être que des ragots, Fenthick n'a pas voulu me dire le fin mot de l'histoire, secret professionnel oblige. A moi de prouver à ces personnes que je suis capable. Tout cela me donne confiance, j'ai même déposé ma candidature à la Mairie pour remplacer Mini quelques temps si vous voulez tout savoir. J'espère que vous n'en prendrez pas ombrage et que vous ne manifesterez pas contre ma candidature ?

Il sourit et pris son verre, défiant la belle du regard.
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Alerion VW

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