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[RP Fermé] - III . A une Passante.

Amory
Il n’aime pas faire ça, il n’aime pas torturer mais personne ne semble pouvoir le faire. Il n’en peux plus et veux des noms. Il n’a qu’une image en mémoire leur chevaucher démentielle et la Reyne pendue dans son coche. Cette image il la gardera à vie. C’est alors qu’il se déchaine sur la Sadnezz. Une baffe puis une seconde, puis un coup de pied. Elle le regarde encore avec cette haine et cette force. Il sait qu’elle ne dira rien. Alors au comble de sa fureur, il lui rentre deux doigts dans sa plaies qui saigne et il tire lui arrachant un crie de douleur.

Il se met à hurler tel un dément à l’homme de l’autre coté du mur:

"Tu ne l’aime pas pour la laisser endurer tout ça. La je vais la faire se reposer pour qu’elle souffre encore plus après. Hersent faite votre besogne vite et bien. Soignez la un peu mais Je ne veux pas qu’elle est le temps de trop se reprendre. Toi le garde au lieu de bailler aux corneille approche la chaise ça sera sa prochaine punition."

Il n’aime pas l’homme qu’il est en train de devenir, il n’est pas fière de lui mais pourtant il ne fait que ce qu’on lui a demander. Surement qu’il vomirait ce soir en repensant à tout cela mais la il ne pense qu’a une chose, il n’a pas pu sauver la Reyne. Et les assassins qui sont la ont été sans pitié pour cette femme. Ils ont massacré avec le plaisir de le faire.

Ce plaisir cette force qu’il voit encore briller dans leur yeux. Ils devraient être cassés, détruits il n’en n’ai rien il y a toujours dans leur regard cette arrogance des fous.

Il se précipite sur l’homme et le prend par ses bourses qu’il Broye avec force.


"Tu me dégoute, tu la laisse souffrir tout ça pourquoi? Sauver des commanditaires. Alors souffre à ton tour." Il desserre puis Broye de nouveau les bijoux de famille de l’homme.

Il plonge son regard dans le sien puis le prend par le cou et serre la aussi.

"Donne moi le nom, le nom et tu la retrouveras. Vous serez mis dans la même cellule jusqu’à votre condamnation. Donne moi les noms et tout cette souffrance s’arrêtera, la sienne et la tienne. Tu pourras la serrer encore un peu dans tes bras."

Il relâche le coup et voit encore cette arrogance, ça le fait sortir de ses gons et sans s’en rendre compte il lui remonte les bourses d’un coup de genoux sec.

"Donne moi les nom et tout s’arrêtera." On dirait qu’il veut se convaincre lui-même que toute cette horreur va stopper.

"DONNE LE NOM. Sinon je retourne finir ma besogne vers elle."

Il montre la salle d’à cotés d’un signe de tête. La chaise est prête et Sadnezz a du reprendre un peu de force.
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--Sadnezz.


    « Dis-moi qui sont ces gens
    Qui se montrent indécents
    Qui s'embrassent en public ?
    Moi, je suis seul au monde
    Je n'ai pas de Joconde
    Pour faire les romantiques
    Dis, quelle est cette ville
    Aux éternelles idylles ?
    J'ai oublié son nom
    En connais-tu la route
    Et le prix que ça coûte
    D'aimer à perdre raison ? »
    Damien Saez,
    Dis moi qui sont ces gens.


Lorsqu'on la libère de son carcan aquatique, le retour à une bouffée d'air confiné des dédales de Paris et difficile. Elle a sentit son ventre gonfler comme une éponge, s'est cru exploser. Jamais une telle sensation l'avait ébranlée, comme une envie de mourir vite, un besoin de stopper l'hémorragie saline. Sad rend son diner de souffrance sur des bottes de soldat. Le gout est acide et métallique, le sang qui coulait de son nez s'est mêlé à l'affaire, elle n'est plus belle à regarder Corleone...

On la bat, on la défigure, cassons ce nez trop fier et ce menton trop arrogant! Cassons! Avec énergie et vigueur, qu'on ne lui laisse que le strict nécessaire! Une bouche, une langue, en entier si possible. Tassons ces pommettes trop saillantes, perçons ces joues trop creuses comme on perce les furoncles! Parler pour même finalité que de se taire à jamais... L'ironie de son amant répondrait: Quel choix cornélien. Crevez-tous fils de chiens.

On ravive ses braises, de doigts félons et de perfides gestes. Ouvrez, ouvrez les stigmates de la Belladone! Faites la saigner jusqu'à la dernière goutte... La torture n'est pas une sinécure. Elle ne donnera rien qui ne lui soit volé. Qu'on la trucide! Qu'on la garde lucide, pour mieux sentir les tourments que lui feront les royales gens. La peau s'est faite cuir, au fil du temps et des nuits contondantes à n'en plus finir. Battez! Battez la viande en devenir! Bien que la carne peut se faire tendre vous n'aurez rien de plus que du boniment.

Faut-il crier, faut-il pleurer? Rien de cela n'apportera l'apaisement. Elle se convulse comme une pauvre araignée qui sous un doigt se tord en se faisant écraser. Elle se sent tourner de l'oeil, cet oeil aux contours bleuis et enflés qu'elle s'emploie à tourner vers son homonyme. Ses cris lui font un cantique et quelques psaumes mortifères, que c'est beau l'amour jusqu'au tréfonds des enfers!

C'est finalement exsangue qu'on la délivre, pour mieux de douleur la faire revivre. Réanimer, plus tard, toujours trop tôt, le feu qui l'étreint comme un vil étau. On hèle une autre sbire, qui aurait cru qu'une autre femme se soit perdue dans la machination des hommes... Corleone la toise, un oeil oui, un oeil non. Mais c'est bien assez pour signifier qu'elle n'a pas encore cédé à l'abandon. Qu'elle ne la touche pas de ses mains impures, cette médicastre des geôles d'enfer.

Elle relève un peu la tête vers le couple masculin, d'ici on croirait presque qu'ils s'embrassent, des mots doux au creux de l'oreille et cette proximité indécente. Il est beau son Roland, même lorsqu'il a mal.. Et l'autre, qui eut cru qu'il soit si maléfique sous la cornée d'azur et l'épi angélique? Le tableau s'évanouit lorsque son regard retombe vers la chaise. Les commanditaires, ce sont eux... Les commanditaires, ces sales traitres ce sont eux! Ce sont eux, eux , eux. Ce sont...



Rendre encore l'eau amère qui lui fait la houle dans l'estomac, laisser le décor tanguer. La bile lui brule la gorge, ou est-ce cette eau de malheur. Sadnezz dégueule à grand flot, au milieu de sa chevelure volée, le noeud de rage qui nouait son estomac lui a fait une crampe qui ne veut pas s'apaiser. Pour l'instant qui courre, elle souhaiterait presque se noyer en elle même. Mais ils n'en ont pas fini. Ils veulent des réponses... La Question a ses raisons que l'humanité ignore.

Tant qu'à crever, autant ne rien lâcher... De trop vrai.

Dieu que c'est cher payé, pour avoir volé à une Passante aux gants d'albâtre et aux crins couronnés sa vie trop lourde de responsabilités.

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Legolas.
[Dans la cellule]

Légolas est sur le pas de la porte et personne parmi les membres du Guet ne l’avait pas encore vu ni entendu. Enfin, il peut comprendre puisque tout le monde est occupé avec les prisonniers, du moins avec la dénommée Sadnezz car le blondinet est dans la cellule où se trouve cette meurtrière. Quant à l’homme, le jeune Geôlier ne le voit pas même si il y a une ouverture dans le mur pour accéder à la pièce d'à côté.

L’adolescent a assisté à la scène de tabassage de la jeune femme rasée, du moins ce qu’il reste d’une femme, par Amory afin de savoir qui a commandité le meurtre sur la Reine. Il l’a déjà vu en colère mais là, c’est la première fois qu’il le voit agir avec une rare violence, surtout que le Duc de Jouarre est quelqu’un qui a horreur de la violence. Comme quoi, il faut se méfier de l’eau qui dort.

La prisonnière s’était mise à hurler dès qu’on lui avait touché sa blessure et le jeune Elfe ne voudrait pas être à sa place. De plus, il a comme une envie de vomir. C’est bien la première fois qu’il assiste à une véritable scène de torture.

Alors qu’il était planté là, le garçon n’a pas vu que Hersent était déjà arrivée. Il le sait parce qu’Amory vient de demander à la jeune femme de soigner Sadnezz. Légolas ne comprend pas. D’une, on torture cette femme qui ne mérite que ça ; et de deux, il faut la soigner. Le jeune Geôlier du Châtelet est écoeuré de devoir prodiguer des soins sur cette meurtrière. D’ailleurs, elle récolte ce qu’elle a semé.

Mais en tant que Maître Herboriste et Etudiant de Médecine, l’adolescent se doit de faire ces soins avec Hersent, qu’il le veuille ou non, même si il s’agit d’assassins. Les ordres sont les ordres. Pendant qu’Amory était parti pour s’occuper de l’autre personne, Légolas sort de la cellule.

Il revient quelques minutes plus tard avec une sacoche de soins, dans laquelle se trouvent tout ce qu’il faut pour soigner des blessures. C’est entrant dans la cellule que le blondinet sent comme une odeur de vomi et l’adolescent se doute qu’il s’agit de Sadnezz qui a rejeté le contenu de son estomac car il y a de la gerbe sur les cheveux tombés. Le jeune Maître Herboriste a même une idée en tête pour ce mode de soins. Il en fait donc part à Hersent en murmurant.


« On ne va pas mettre en pratique ce qu’on a appris à Belrupt, cela serait lui accorder beaucoup d’importance. Je propose qu’on lui pose une bande à sec sur son flanc sans même désinfecter ni suturer cette plaie. Je sais, ce n’est pas du tout digne d’un futur Médecin mais de toute façon cette raclure finira par crever, donc cela ne sert à rien de gâcher de la lotion antiseptique pour ce genre de personnes »

Le jeune Elfe a dans l’optique que cette méthode de soins puisse servir de torture lorsqu’on retirera brusquement le pansement qui sera collé sur la plaie suintante. Il espère que Hersent sera d’accord avec lui pour procéder ainsi. L'air de rien, Légolas peut se montrer sadique.
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Hersent
Elle était toujours près de la porte entrouverte, en haut de l'escalier menant aux salles de torture d'où s'échappaient les hurlements atroces des suppliciés.

N'y tenant plus, elle ordonna à Gaude de rester en place, puis elle descendit jusqu'à la salle ou Sadnezz et l'Araignée passaient un sale quart d'heure. Elle était là, fascinée et écoeurée à la fois, et sursauta lorsqu'elle sentit une présence près d'elle: Légolas!!!


Pfiouuuu...tu m'as fichu une de ces trouilles, mince alors! Puis elle continua tout bas Tu as vu un peu comme ces chiens résistent! C'est incroyable, incompréhensible...jusqu'où tiendront-ils? Regarde la femme, elle est à la limite de la loque humaine.

C'est alors qu'un hurlement plus sauvage que les précédents la fait sursauter: la femme crie sous les doigts du duc de Jouarre...Par Aristote...le duc était un autre homme soudain. Ce dernier l'appelle pour qu'elle vienne soigner Sadnezz...la soigner...pour mieux la torturer après??? Difficile à comprendre tout ça pour une apprenti herboriste et une étudiante en médecine.

Elle emboîte le pas à Légolas qui lui murmure en même temps
:

« On ne va pas mettre en pratique ce qu’on a appris à Belrupt, cela serait lui accorder beaucoup d’importance. Je propose qu’on lui pose une bande à sec sur son flanc sans même désinfecter ni suturer cette plaie. Je sais, ce n’est pas du tout digne d’un futur Médecin mais de toute façon cette raclure finira par crever, donc cela ne sert à rien de gâcher de la lotion antiseptique pour ce genre de personnes »

Elle lui répond tout bas aussi:

Ouiiii, sublime idée d'horrible geôlier! Comme ça quand on lui arrachera ses bandages, cette lie de l'humanité souffrira mille et une morts! Beuurkkkk...les blessures se rouvriront de plus belle...elle hurlera jusqu'à s'en briser les cordes vocales! Si son amant l'aime...c'est sûr, il craquera...ou elle, sous l'insoutenable douleur, lâchera le morceau!

Ils font ce qu'ils ont convenu de faire...le pire dans tout ça c'est qu'elle a eu du mal à retenir son rire lorsque Légolas a dit qu'il était inutile de gaspiller de la lotion antiseptique pour ces bandits...c'est ça l'humour noir qui sauve les médecins!

Elle découpe des bandes de linge blanc, rince sommairement les blessures de la femme quasiment évanouie avec de l'eau., puis commence à les poser sur les plaies.

Au fond d'elle-même, elle a honte...elle sait qu'elle aura du mal à s'endormir, une nausée acidifie sa gorge...
non...Hersent...ne vomis pas, du cran boudiou!.

A la dérobée, elle regarde sa "patiente"...son corps n'est qu'un champ ravagé par les coups, par les outrages subis...elle avait dû être magnifique cette femme...avant...cette horreur...quelque chose lui dit que la prisonnière a atteint un monde où la plus atroce des douleurs ne la fera pas lâché un renseignement...à moins que...voir son compagnon souffrir et être mutilé devant elle la fasse basculer?
Alors qu'elle termine les pansements, elle se surprend à réciter le Confiteor


je confesse à Dieu Tout-Puisant, à tous les saints
et à vous aussi, mes amis
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée
en paroles, en action
Je supplie tous les saints, et vous, mes amis
de prier le Créateur pour moi
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés


Enfin, elle fait signe à Légolas que c'est terminé. Elle se tourne vers l'autre pièce où officie le duc de Jouarre:

Votre Grâce!!! Nous avons terminé d'emballer votre paquet! Faut laisser reposer une petite heure avant de le déballer....vous aurez une jolie musique lorsque vous ôterez tous les pansements.
Vous nous dites quand vous aurez besoin que nous requinquions votre patient...Légolas et moi avons quelques bonnes idées de soin en stock.

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--L_araignee..


    -« As-tu commis des péchés mon fils ? »
    -« Eh ben c’est à dire, mon père, que je voudrais pas qu’on y passe la nuit alors je vais juste vous rencarder sur la dernière fournée. »
    Sin City


La douleur n’est qu’un concept abstrait auquel l’homme accorde beaucoup trop d’attention, en vérité, la douleur n’est qu’une réaction chimique du corps humain bien trop faillible pour être jugé digne de confiance. Parce qu’il a déjà connu la douleur, l’Araignée ne se leurre pas, il sait bien qu’il arrivera à un stade où il dira tout, pour elle, pour lui, pour rester désespérément en vie pour mieux attendre la mort. Alors pourquoi résister ?

_ Pour l’honneur..

Et la douleur reprend, plus vive ou plus sourde, plus intérieure qui le laisse aux portes de l’enfer quand le souffle est coupé, quand l’envie de vomir le prend, les larmes coulent de ce regard grand ouvert, fixé sur son bourreau d’un jour. Que sait-on de l’honneur quand on est si prompt à se dessaisir de ses responsabilités si facilement ? Quand alors qu’on est homme, on trouve la voie de la rédemption en brisant ce qui fait d’un autre être, un homme, un mâle. Il ne le dira pas, il ne le peut pas, pas là, pas maintenant alors qu’il cherche encore un souffle de vie sans souffrance. L’honneur et pas l’amour-propre, car l’amour-propre l’abandonne alors qu’il fait sous lui, mais qu’importe, l’étau se desserre, il n’y aura plus d’instant magique, d’abandon dans Ses bras oniriques. Elle est morte, et à côté, celle qui lui reste, va bientôt la rejoindre, alors à quoi bon finalement, résister.

C’est un murmure qui vient de la pièce à côté, un murmure qu’il n’entend pas vraiment, qu’il distingue parce qu’il le connaît par cœur de L’avoir entendue tant de fois le répéter. Un murmure qui tente de lui faire venir un sourire, le regain, le redoux après l’hiver, après l’enfer. Et cette voix féminine qui se fait tranchante comme le couperet de la Faucheuse pour sa Faucharde. En silence, la douleur reste, en silence, elle reprend du terrain quand il voudrait reprendre son souffle, et alors, enfin, la voix sifflante revient qu’il veut continue et non affaiblie. Etre encore un peu à leur hauteur, quitte à se laisser aller plus tard.


_ Je te dirais bien, Duc tout ce que tu veux, si je savais ce que tu veux.. Des noms ? Tu les connais en toi-même ceux qui voulaient la mort de ta reine.Plus bas, un murmure, un secret. Les foux, les usurpateurs, Le..vanides.. La Male mort voilà qui a voulu sa mort. Elle aussi. Je l’ai connu, sais-tu ? Je l’ai connu quand elle riait un peu encore de ces titres qui la faisaient grande, pas cette couronne qui l’étouffait.

Ils étaient si nombreux ceux qui la haïssaient, que ça en était risible à posteriori.. Mais la vérité ? L’honneur.

_ C’est l’honneur le vrai commanditaire. On ne se fait pas payer pour tuer une Reine. Aucun contrat. Nous l’avons fait de nous-même. Vengeance personnelle. Demande à la Concèze, à l’Alterac. Il s’agit de promesses non tenues.

C’est cela Amory, va demander à une morte pourquoi ses dernières volontés n’ont jamais été respectées parce que la vie de vivante était trop prenante pour s’occuper d’une martyr. Et cette martyr qui chantait, qui aimait. Elle priait.

_ Confìteor Deo omnipotènti
et vobis, fratres, quia peccàvi nimis cogitatiòne, verbo, òpere et omissiòne : Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Ideo precor beàtam Mariam semper Virginem, omnes Angelos et Sanctos, et vos, fratres, oràre pro me ad Dòminum Deum nostrum. Amen.

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Amory
Damien Saez : Les Condamnés

Nous voila face à face
Pour la dernière fois
Entends tu les sabots
C'est l'armée du roi
Non non ne pleure plus
Il ne mérite pas
Et leur monde est perdu
Puisqu'on est condamnés
Qu'ils ont choisi pour nous
Un jour viendra où mon amour
On sera libres on sera beaux
Comme un étoile indestructible

Pourquoi pourquoi les innocents
Tombent sur l'échafaud
Sans messes ni tombeaux
Ecoute ils frappent à la porte
Mais nos âmes enlacées
Sont bien trop loin pour eux
Alors fermons nos yeux à tout jamais
Rejoignons ensemble la liberté

Puisqu'on est condamnés
Qu'ils ont choisi pour nous
Un jour viendra où mon amour
On sera libres on sera beaux
Comme une étoile indestructible

Puisqu'on est condamnés
Qu'ils ont choisi pour nous
Un jour viendra où mon amour
On sera libres on sera beaux
Comme une étoile indestructible


Des noms tombaient, venant de nul par comme pour le faire arrêter. L'homme lui aurait sortie le pape si il avait osé. Amory ne pouvait pas se contenter de cela. Il devait au moins lui faire charcher le nom de leur complice. Pour les commanditaires ça resterait surement secret, il y avait tellment de possibilitées, tellement de gens avaient aimé ou desté la Reyne que tout était possible.

Hersent en avait finit avec la Belladone. Elle s'approcha de lui et lui demanda:


Citation:
Votre Grâce!!! Nous avons terminé d'emballer votre paquet! Faut laisser reposer une petite heure avant de le déballer....vous aurez une jolie musique lorsque vous ôterez tous les pansements.
Vous nous dites quand vous aurez besoin que nous requinquions votre patient...Légolas et moi avons quelques bonnes idées de soin en stock.



Il foudroya la jeune femme. Ils s'imaginaient quoi avec Légolas, que cette besogne était une partie de plaisir?

"Elle n'aura pas une heure. Le temps qu'on en termine avec lui nous aviseront après. Mais tant qu'il ne lache pas le nom complet de leur complice je vais m'acharner sur eux. Attachez la sur la chaise en attendant."

Il retourne vers l'homme et colle son oreille vers la bouche du condamné. Il écoute le venin qu'il crache.

Citation:
_ C’est l’honneur le vrai commanditaire. On ne se fait pas payer pour tuer une Reine. Aucun contrat. Nous l’avons fait de nous-même. Vengeance personnelle. Demande à la Concèze, à l’Alterac. Il s’agit de promesses non tenues.



"Continue a te foutre de moi !!!!" Il lui met un revers le faisant saigné du nez.


"Je veux le nom complet de votre complice. Tu m'entend ou je fais d'elle de la charpie. Même les chiens n'en voudrons pas. Ou pire je fais venir une bande des bas fonds qui abuseront d'elle jusqu'a épuisement. C'est ça que tu veux? Qu'elle soit souillée? Evite lui ce suplice si tu l'aime. Après tout tu peux subir le même toi aussi. On vera si tu garderas ce regard si insolent. C'est ça que tu veuuuuuuuuuuuuuuuuuuux? ALORS PARLE PARLE. Evite que je ne tombe dans pareille bassesses. PARLE JE TE DIIIIIIIIIIIT. Donne moi le nom de celui qui a pendu la Reyne."
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Legolas.
[Dans la cellule]

Voilà que les deux Herboristes Champenois sont d’accord pour procéder à cette nouvelle méthode de soins. Les lèvres de Légolas s’étirent en un sourire, prêt à exploser de rire mais il se retient tout de même de rigoler car je ne vois pas ce qu’il y a de rigolo à torturer une personne. Mais c’est le fait d’avoir lui même proposé cette idée, qui fait qu'il a envie de rire.

Pendant que Hersent prodiguait les fameux soins à Sadnezz, le blondinet était en train de l’observer tout en écoutant le dénommé « Araignée ». Ca y est, il a commencé à parler celui-là ? Mais l’adolescent n’entend plus la suite de la réponse du prisonnier, qu’il reporte son attention sur les « soins ».

Quand l’Herboriste de Bourmont eut terminée, elle en informe le Duc Ronchon en y ajoutant de l’humour, ce qui fait que Légolas est prêt à exploser de rire lorsque Hersent parle de « paquet » comme si Sadnezz est un colis qu’elle avait emballé en guise de cadeau pour Amory. Le jeune Elfe étouffe presque aussitôt son rire mais son amie n’arrête pas de le faire rigoler avec sa réponse. D’ailleurs, le garçon apprécie l’humour noir de la Champenoise.

Le jeune Geôlier du Châtelet voit Amory se retourner et lorsqu’il voit son regard, il vaut mieux arrêter de déconner. Oui, enfin, les deux Herboristes essayent tout de même de détendre ne serait-ce un peu l’atmosphère même si ce n’est pas vraiment l’endroit ni le moment pour cela.

C’est après avoir écouté les ordres du Duc de Jouarre, que Légolas comprend que les choses seront moins marrantes quand il regarde la chaise cloutée. Celle-ci comporte des piques acérés de toute part que ce soit sur le siège, que sur le dossier et même les accoudoirs. Aie, ça doit faire mal de poser son fessier dessus. D’ailleurs, le blondinet compatit pour la suppliciée. Son visage se ferme et il n’est plus celui qui a envie de rire à la moindre bêtise mais pourtant, il doit obéir à cet ordre.

Le garçon s’approche de Sadnezz et la regarde avec pitié, même si elle a participé au meurtre de la Reine. Hé oui, même si il a proposé une idée de soins sadiques, il reste tout de même humain. Il n’a vraiment pas envie d’être à sa place. Ce regard veut dire « je suis désolé mais je ne fais que de suivre les ordres ».

Pendant qu’Amory est en train de hurler pour soutirer des informations au prisonnier, Légolas saisit fermement le bras gauche de la prisonnière tandis que Hersent prend celui de droit pour l’aider à se relever. Ils installent ensuite Sadnezz sur la cayelle et lui attachent fermement les poignets avec les sangles en cuir. Ils font de même avec les pieds. Si les circonstances avaient été autres, l’adolescent aurait demandé à la femme si elle est bien installée confortablement. Sa besogne de faite, le jeune Geôlier tourne la tête en direction des deux hommes et dit.


« Amory, ton co....euh…..c’est fait »

On peut entendre que la voix du blondinet assez sérieuse. Légolas s’était rattrapé de justesse car il allait dire que le colis était prêt. Il attend ensuite la suite des opérations.
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Hersent
A peine avait-elle annoncé au duc de Jouarre que le paquet était prêt et qu'il fallait laisser reposer au moins une heure...histoire que les pansements collent bien à la peau suintante d'humeurs, que ce dernier se tourne vers elle et la foudroie du regard.

Elle se sent toute petite et se dit que, pour le coup, l'humour de carabin, qui lui permet de supporter l'ambiance épouvantable de la salle de torture, est loin d'être la tasse de tisane du duc. Elle déglutit avec difficulté, baisse le regard et s'en va, avec l'aide de Légolas, exécuter l'ordre d'attacher Sadnezz sur la chaise cloutée.

Elle a un regard sombre, à la limite de l'épouvante, lorsqu'elle analyse le type de souffrances qui attend la suppliciée...Par Aristote....comment est-ce possible d'être aussi peu charitable envers son prochain?

C'est la mine grave et en silence qu'elle se saisit du bras droit de la régicide et qu'elle aide son ami Légolas à l'attacher. En peu de temps, la femme, dévastée par la douleur et l'épuisement tant physique que moral, a les mains et les pieds solidement sanglés.

Devant tant d'horreurs, Hersent prie le Très Haut pour le repos de leurs âmes...elle apprend avec douleur que la part sombre du travail du Guet est tout sauf parsemé de roses...les renseignements ne sont acquis au prix de la Question.

Elle regarde avec pitié et compassion la suppliciée, espérant que son compagnon de misères crache enfin le morceau pour abréger la torture.
Elle entend, entre deux hurlements poussés par l'Araignée, un bruit mat: elle baisse les yeux et aperçoit des gouttes de sang tomber sur le sol...elle frémit et ferme les yeux pour ne plus voir le fil de vie qui lentement s'écoule en rigoles d'un rouge sombre.

Enfin, elle s'éloigne un peu pour rejoindre Légolas et attendre les prochains ordres.

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--Sadnezz.


    «Désavouez-moi, désavouez-moi
    Conduisez-vous en homme
    Soyez l'homme... Agissez!
    Désavouez-moi, désavouez-moi
    Et vous... désavouez-vous!»
    Remake of M.Farmer,
    Déshabillez-moi.


De l'eau, des voix, des gestes sans douceur. ça lui coule entre les omoplates, ça lui pique les chairs et ça apaise à la fois. Toucher, sentir, quelqu'un là quelque part. La médicastre se fait instrument , elle exécute, soigne pour mieux blesser, Sad ne proteste pas, profitant de cette trève trop fugace pour être gaspillée. La douce litanie la fait sourire, d'une lèvre éclatée, d'un relent de fond d'estomac fermenté. Un zeste tuméfié sur le bout de la langue, elle trouve un apaisement certain à écouter les vers pieux de l'autre. Finalement, Aristote est là, encore. Il ne la lâche pas, elle tiendra bond, même écorchée, même les yeux crevés. Tant qu'elle aura un bras à lever vers ses bourreaux elle tiendra. Tant que son coeur cognera en dedans, même imperceptiblement, elle tiendra. Exsangue, Corleone est à bout de force... Physique.

- Avilissez-moi, tortionnaires disciplinés, braves bras de la cruauté! A l'heure du jugement dernier vous serez les premiers à gouter à l'enfer lunaire. Obéissants petits soldats, agenouillés, soumis, au pied de l'autorité. -

Ce qu'elle voit, c'est la chaise de Judas. Elle la voit se rapprocher dangereusement, n'a pas la force de retarder l'échéance. Confìteor Deo omnipotènti ... Entre ses dents, elle persiffle une injure, babillée , rouge sanguine.

P...Pauvres.. Pan...tins ...


Elle entend le blond, celui là même qui s'acharne pour quelques mots. Une seule pensée transcendante: Qui des deux le monstre? Qui des deux la beste... Sa déclaration lui arrache un hoquet, un pauvre hoquet. Ainsi, il connait la petite truanderie , il a basfondé le blond... Et ça lui fait perdre son humilité à la Belladone. Des soudards du coté Cour, pour abuser de Corleone. C'est le chat qui menace le chien de le jeter à l'eau... Lui, lui qui lui offre un trône de douleurs, à la madone des Miracles, croit pouvoir faire se retourner son peuple contre elle.

Pauvre fous! Je sens en moi s'insinuer milles clous! Et leur rouille se mêler au sang sous mes jambes qui coule. Donnez moi aux loups, jetez-moi en pâture, je ne saurai moins souffrir de vos viles tortures. Vendus! Pleutres! Personne n'a jamais vécu serein après le meurtre. Abreuvez-vous des rigoles carmines, grands maistres des officines...

Sur sa chaise de fer , la mercenaire hurle mille enfers. Les chairs sont criblées d'insidieux pieux, et elle remercie son dieu impuissant de ne pas peser plus lourd... Lancinante, c'est une nouvelle dimension du mot douleur qu'elle découvre.

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Amory
Il ne se supporte plus. Toute cette histoire aura fait de lui un monstre. A cotoyer la crasse on s'y complaind. Il regarde cette femme dont il admirait la beauté malgrè son âge. Il doit leur faire dire des noms, des noms mais pourquoi donc? Tout n'est que complot et magouille de toute façon et ça il l'a compris depuis bien longtemps.

Il la regarde souffrir mille misère sur sa chaise. Il a honte de lui, honte d'avoir fait cette sale besogne. Un goût sâlé envahie sa bouche, puis une vague nauséeuse s'empare de lui. Il vomis toute sa hargne et son dégout.

Entre deux salves de bile il ordonne à Légolas et Hersent de la détacher. Comment un homme qui a toujours été bon, un père de famille à t'il pu basculer dans ce coté sombre et torturer une femme de la sorte?


"Lachez la. LACHEZ LA. Détachez Sadnezz et occupez de vous d'elle."

Il continu a vomir puis s'essuie du revers de sa chemise. Il leur jette un dernier regard et sort de ces maudites pièces en titubant presque.

Kalimalice n'aura qu'a prendre ses responsabilitées et faire la sâle besogne. Lui a déjà fait bien plus qu'il n'aurait du.

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Legolas.
[Dans la cellule]

Tout comme Hersent, Légolas ne veut pas regarder ce triste spectacle qui se déroule juste à leurs côtés. Il est bien trop jeune pour assister à ce genre de scène. Mais pourquoi il a posé une candidature au Guet pour être Geôlier ? Lui, ce qu’il voulait, c’était apporter des soins et de véritables soins de Médecin pour soulager les prisonniers, et non pas de la torture.

Des hurlements effroyables étaient sortis de la gorge de la suppliciée. D’ailleurs, le blondinet ne dormira plus de ses nuits avec ce qu’il vient de faire, avec son amie mais il n’avait fait que de suivre les ordres. Tellement que les hurlements sont atroces, qu’il se bouche les oreilles mais cela n’est pas suffisant pour ne plus les entendre. De plus, il vient de choper un énorme mal de crâne. Ces cris sont vraiment insupportables.

Le garçon veut que tout s’arrête maintenant. Il voudrait même délivrer cette femme de cette horrible chaise. Il regarde la prisonnière et voit qu’il y a plusieurs tâches rouges sombres au sol. Il a envie de vomir, lui qui ne supporte pas la vu du sang. Il lui semble avoir entendu dire de lâcher Sadnezz, que Légolas se débouche les oreilles. Il a seulement entendu la fin de la phrase d’Amory : « occupez-vous d’elle ».

C’est-à-dire ? La soigner ou bien continuer de la torturer ? Il ne peut pas vraiment le savoir puisqu’il n’a pas entendu le début de la phrase ou plutôt l’ordre du Duc de Jouarre. Ce dernier se met même à vomir, tellement qu’il est écoeuré du triste spectacle. Comment des Humains peuvent-ils faire subir de telle atrocités à leurs semblables ? Bon d’accord, Sadnezz et son comparse ne sont pas des Saints.

Alors qu’Amory avait quitté la cellule, le jeune Geôlier va prendre lui-même l’initiative de libérer cette femme. Tant pis pour les représailles mais il pense avant tout, à son devoir de Maître Herboriste et de futur Médecin. Il ne faut pas oublier qu’il n’a pas entendu tout l’ordre de son ami Champenois. Le garçon prend son courage à deux mains car la scène et tout ce sang lui est insupportable.

Le blondinet s’approche de Sadnezz pour lui retirer les sangles qui lui maintiennent les membres transpercés de toutes parts. Et c’est délicatement qu’il décroche la femme de ses nombreux piques qui lui ont criblé les chairs. Il regarde Hersent et dit.


« Hersent, on ne fait pas des études à Belrupt pour devenir tortionnaire mais pour devenir Médecin ! On se doit de les soigner tous les deux, même si ils ne sont pas tout roses. N’oublie pas que tu es liée au Serment de Merlin en tant qu’Apprentie Herboriste à la Guilde et que moi, au Serment de Galien en tant que Maître Herboriste à la Confrérie et quand nous serons Médecins, on devra prononcer un autre Serment. Alors occupons-nous d’elle et soignons-la comme il se doit »

L’adolescent avait parlé sérieusement afin de faire comprendre à son amie l’importance des Serments qu’il avait cité. Lui aussi en tant que futur Médecin, il est honteux d’avoir fait cela. Il attend une réaction de la part de son amie.
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Kalimalice
Elle était la prise dans la colère, la haine .Participant, ordonnant et regardant la séance de torture qui ne menait à rien si ce n’est à faire de la Corleone et son homme deux loques.
Mais eux que faisaient ils, ils étaient enclin à la haine certes mais de la à se rendre encore plus vil qu’eux .Elle en était la de sa réflexion.
Quand heureusement la voix d’Amory la sortie de son état de vengeance pour la ramener à sa vocation.


"Lachez la. LACHEZ LA. Détachez Sadnezz et occupez de vous d'elle."


Elle renchérit sur l’ordre donné par son second.

Oui lachez la .Qu’on la détache et que l’on soigne ses blessures ainsi que celles de l’Araignée.
De toute façon ils ne sont plus en état de parler.
Et donnerons trop de noms pour que ceux-ci soit vrai .
Qu’on les laisse ainsi face à face .De toute façon ils ne vont pas vivre encore longtemps .De part leur acte la peine de mort les attend.


Elle quitta la cellule ,laissant les geoliers ,accomplir leur rôle et couru après Armory .


Vient montons dans mon bureau et préparons courriers afin d’entendre tous ceux qui ont assisté à la triste fin de notre reyne
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Hersent
C'en est trop pour Hersent: ces hurlements atroces la font frémir d'horreur, elle voudrait être loin d'ici, elle voudrait n'avoir jamais vu une telle scène...des corps suppliciés, perclus de souffrances, ravagés par les coups et les incisions. Par Aristote...comment peut-on devenir inhumain?
Au moment où elle allait craquer, elle voit le duc de Jouarre se plier en deux et ....vomir puis leur ordonner de détacher Sadnezz.
Hersent reste interdite un bon moment avant de réagir aux propos de Légolas: c'est vrai, ils seront bientôt médecins tous les deux, ils ont prêté le serment des Herboristes, elle celui de Merlin, lui celui de Galien.


Légolas, je t'aide à soulager ces pauvres hères. Ohhh Légolas...je me sens si mal, si...inhumaine.

Elle aide Légolas à détacher la femme exangue de la chaise, tous les deux la déposent doucement sur le sol froid, maculé de sang. La malette de Légolas n'est pas loin et Hersent avise un seau d'eau claire plus loin. Elle se lève, va chercher le seau et commence à nettoyer, avec douceur, les plaies effroyables de Sadnezz.

Légolas? As-tu de quoi envoyer au pays des rêves Sadnezz, histoire qu'elle supporte cette vallée des larmes qu'est devenu son corps? Sinon, on ne pourra pas soigner ses blessures...elle hurlera à chaque fois que nous l'effleurerons.

Elle se pencha vers la Corleone, cette rebelle sublime et héroïque:

Sadnezz...écoutez-moi...on va essayer de vous faire oublier vos souffrances...avec l'aide du Très Haut. Ensuite, on nettoiera au mieux vos blessures...C'est fini...c'est fini...On vous accompagnera jusqu'au bout...s'il le faut.
On s'occupera aussi de votre compagnon.


Pour elle-même, elle murmura: pour rester digne...offrons-leur une fin digne.

Relevant la tête, elle entendit à nouveau ce qui se passait autour d'elle: Dame Kalimalice ordonnait aussi qu'on les détache et qu'on les soigne. Avec le duc de Jouarre, la prévôt du Guet partit dans son bureau, laissant les deux herboristes et médecins donner d'ultimes soins aux suppliciés.

Lancinants, les vers du poète maudit, François Villon, rythmaient ses gestes...La Ballade des Pendus....

Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

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Mclegrand
Ailleurs & Autrement, plus haut dans les sphères.

La reine, morte.

La première fois qu'on lui avait dit, il n'avait pas voulu y croire.

Pas voulu croire le messager, qui n'y était (probablement) pour rien.

Mais il faut bien se rendre à l'évidence. Un cadavre royal -enfin, deux, avec le roi, mais lui saigne moins-, des témoins de partout, des prisonniers, et les témoignages des gardes...

Il s'agissait de garder la tête froide (mais pas trop), et de faire ce qu'il devrait faire. Appliquer les lois, appliquer la justice, même face aux pires des monstres. Mêmes face aux pires des criminels, faire fonctionner la machine de justice, comme si c'étaient des voleurs de pomme.

Pas besoin d'être Jérémie,
Pour d'viner l'sort qui leur' est promis,
Si on trouv' une corde à not' goût,
On la leur passera au cou
*

Donc, dans les lois royales, un euh... "attentat à une personne royale sur le territoire d'IdF", ça vaut quoi. Mpffff. HCJ, jugement laissé aux pairs, et tout. Encore un truc pour moi, ça .

Un petit mot à Althiof pour qu'il transmette les rapports de la garde, afin de les transmettre à la Pairie, et Mc retourna pensif à ses pensées.

Quelques temps plus tard, retour d'Althiof, avec le rapport complet de Kali, & des notes. Bien. Un mot pour les pairs, maintenant... En espérant que les accusés lâchent quelques noms avant le procès, même si Mc n'avait aucune envie d'aller les voir faire au Chatelet.

Une dizaine de lignes seraient suffisantes, avec l'excellent rapport d'Althiof. Un messager, encore, pour porter cette lettre au prim... euh, au grand maitre de France. Et, à nouveau, l'attente. Attente de la réponse & de la décision des Pairs.

On verra bien.



* : adapté de l'inégalable Brassens. essayez pas de chanter, le compte des pieds n'y est pas.

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Amory
Il était en haut des escaliers à s'essuyer la bouche. Il entendit alors quelqu'un monté les marches et voit sa chef qui lui demande de la suivre.
Enfin ils vont interroger les dames de compagnies de la Défunte mais aussi ce qu'il reste de son escorte. Eux auront surement des informations complémentaires sur cette affaire.
Ils ont tiré ce qu'ils ont pu des deux monstres, mais a quel prix? Au point de faire d'eux des bêtes aussi nauséabont que les assassins de sa majesté.


"Je te suis mais avant je vais me changer, je ne suis pas présentable."

Il la salua et fila dans sa chambre ou il se rinça abondamment la bouche avant d'enfiler une chemise propre. Il la retrouva au plus vite dans son bureau.

"Il faut d'abord entendre les dames qui accompagnait sa majesté. Savoir si l'une d'elle n'aurait pas parlé sans le vouloir. Les femmes ont bien trop souvent la langue bien pendue. Après la garde royale devrait nous apporter des éléments supplémenaires car nous même si nous avions une vision lointaine de la scêne nous n'avions pas le son. peut être que des noms ont été lachés."

Il prit place sur une chaise et attendit les décisions qu'allait prendre Kali.
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