Serv_anz
C'est l'extase. Il l'aura sa médaille du mérite dans l'Maine.
Ni trop devant, pour pas braver l'sabres et autres joujous d'gardes qui pourriont s'entreposer entre l'chateau et l'petit groupe, ni trop derrière pour pas s'ramasser l'coup d'dague mal intentionné d'un garde sanguinolant en mal d'héroisme, l'souriceau, l'etions entré dans l'chateau.
D'vant ca faisait des haaaa des hooooo sans jamais se lasser.
A quoi bon se bousculer? Ne faut il pas que jeunesse se passe? *
Dans tout ca, pendant qu'l'Adèle s'faisait d'petits plaisirs, l'souriceau, l'y regardiont aussi l'chateau et l'tentures toutes aussi artistiques qu'd'autres. Y s'd'mandait si le chateau du Mans l'etions aussi beau. Il y seriont certainement recu en héros dans l'prochains jours, en comptant bien, 46 jours ou peut etre 47, pour r'cevoir d'la main d'son bon comte, l'médaille du mérite du Maine.
Pis si il lui donniont po, il s'la décernerait tout seul en temps que Comte QMD du Maine. Y s' dit qu'on étiont jamais mieux servi que par soit même.
L'en étiont la l'souriceau. L'aviont d'ja r'péré un chandelier de classe qui feriont bien dans sa taverne du Mans. L'etiont tellement beau qu'il le vit disparaitre au fond d'la besace d'la jarretière.
RRRRRHHHHHAAAAAA PO VRAI CA?
y s'précipitationna sur l'suivant, enjambant l'corps 'd'un garde mal embouché et un peu blanc. L'aviont po l'air en forme l'pauvre. Falliont p'tet lui dire qu'le vin d'Anjou, c'est aussi avec modération. M'fin, y s'saisit du trophée.
C'etions à moi çui la.
falliont bien qu'il rameniont un souv'nir un jour dans son Maine. Il en pris un autre qu'il offrirait au bon Comte Michelmichel.
L'temps étationnont oublié ou qu'l'armée d'l'ang'vin fou, l'etions rentré dans l'Maine. La c'etions l'Maine qu'etions rentrationné dans l'chateau d'l'angevin. L'bon Bidoubidou, l'aviont eu l'zidées claires quand même d'l'envoyationner ici. L'aviont raté l'premier coup alors il l'aviont renvoyé.
Citation:Bon.. on commence par quoi ?
On continue. J'voulions être juge moi juge et bourreau. On peut? Ou qu'il est ou qu'il est l'bureau du juge?
*pourvu qu'elle soit douce m. Farmer_________________
Jean_gonzague
Pim pam poum. Le bruit provenait du poing ganté sur la face rougeaude d'un garde inconscient.
Parce que JG lui, tout en martelant le pauvre gars qu'il avait trouvé gisant là, chantonnait gaiement...
- Nous le détruirons, ma tant'tire, lire, lo!!!
Faut dire que dans un instant d'oubli, Adèle lui a lâché la main. Grossière erreur que celle-là. Parce que le JG, l'a quand même passé quelques temps dans les geôles angevines, et que le voyage manquait singulièrement d'attraits. Donc pour évacuer, il montre son ressenti au premier moribond qui passe. Des calottes pour commencer tandis que l'autre gémissait après une quelconque pitié. Un rapide coup d'oeil avait suffit pour constater que les "grands" ne se souciaient pas de lui, et le sourire qui gagna son visage angélique fut aussi furtif que le doigt qu'il pointa dans l'oeil du malheureux.
- Pour la porte du prieuré, murmura-t-il à l'homme qui à présent geignait de plus en plus fort. Et ça, dit-il en se campant au dessus de l'homme avant d'enfiler ses petits gants, c'est pour toutes les beignes que vous m'avez filé, bandes de salauds!
De là, il avait commencé son travail de destruction en chantonnant, s'appliquant de son mieux pour désordonner le visage qui n'était pourtant pas des plus beaux au naturel. Le pouvoir, les couronnes et tout le barda, il s'en fichait pas mal. Mais le gamin n'avait pas trop apprécié que les gardes défoncent la porte du prieuré où il s'était réfugié le temps que devait rester Adèle chez les soeurs. Bon, les prêtres n'avaient pas été touchés ni rien... mais lui s'était vu ligoté et ramené comme prisonnier. La geôle qui lui servit dès lors de terrain de jeu était froide, malodorante et JG avait dès le premier soir nommé les deux rats qui longeaient parfois les murs de pierre. Dans l'ensemble, il avait été mieux traité que la plupart des prisonniers. Il en était sorti amaigri, blanc comme un drap et il ne gardait d'autres séquelles qu'une petite poche de sang dans le blanc de l'oeil.
Un éclair capta soudain son regard quand le soldat ouvrit une bouche sanguinolente pour demander grâce. De l'or! Sous forme de dent!
- Ah ben ça mon cochon, tu l'emporteras pas au Paradis, moi qui te le dis...
Dans les yeux de sa victime, il crut voir quelque chose comme de la peur, et ça remua quelque chose dans son petit ventre. Des tripes jusqu'à la poitrine, quelque chose le démangeait, quelque chose brûlait. C'était...
exaltant
La voix d'Adèle lui parvint, mais assourdie, comme provenant de derrière un mur.
Citation:Bon.. on commence par quoi ?
Découvrant une rangée de dents blanches où manquait une incisive, il répondit pour l'homme :
- On commence par toi, avant de se tourner vers Adèle en essuyant ses poings sur les pans flottant de son mantel et d'ajouter : J'arrive Adèle, j'ai trouvé un truc marrant, j'arrive tout de suite!_________________
Milandor
Citation:Bon.. on commence par quoi ?
Hein quoi ?
du bruit au château ? et puis ce matin le nom d'un nouveau duc apparu aux portes du château ? c'était tout un nouveau gouvernement qui avait pris le pouvoir an Anjou.
Héhé, en voilà de l'aventure ! le jeune Milandor qui n'était au courant de rien dans le domaine de la politique se posait pleins de questions comme d'habitude.
Mais pour le coup, il se contenta d'observer les aller et venues des uns et des autres. Avec un peu de patience, il en apprendrait surement plus.
Il était étonné de voir si peu de curieux venir voir ce qui se passait.
Les Angevins ne se posaient pas trop de questions, on dirait ou bien ils avaient tellement à faire, qu'on ne les voyait pas souvent.
Bah ça lui faisait plus de place, à lui pour observer le manège.
Milandor écouta avec plaisir le chant de guerre d'Adèle.
Ah ben c'est qu'il y avait du spectacle aussi dans le coin. l'air était entêtant, il sourit et reprit la chanson.
Adele_du_niffelheim
Une bonne cave, des lits douillets, des armoires et placards vidés, des contenus balancés et éparpillés aux quatre coins du château, de la bouffe qui graisse et dégouline sur les tapis et autres jolis coussins de velours qui servent à rien sinon à faire joli, des chandeliers embarqués, des chiens qui se courent après pour récupérer un os de gigot, deux trois rats, par pièce, des mecs qui cuvent, d'autres qui dorment à même le sol, incapables d'aller plus loin que leur flaque de vomi... ah il est beau le château !!
Et au milieu de tout ça une Adèle dépitée. Oh elle a mis dans son nez aussi, faut pas croire. Mais elle a su s'arrêter. Parce qu'elle a une mission. Trouver LA houppe de sa vie.
Deux trois raisons aux soupirs qu'elle émet en rafale, les mains claquant régulièrement sur le côté des cuisses en signe d'impuissance.
La première c'est que niveau camaraderie c'est pas ça. A part les quelques potes habituels et le chef, y'a comme qui dirait de la blonde qui toise et ignore purement et simplement le reste de la troupe. Ça doit être parce qu'elles sont supérieures, v'voyez ? Genre on est blondes et on connait l'hydre alors on le vaut bien. D'ailleurs on vaut plus. Ouais mais nan, parce que du coup à part rester dans leur coin comme des godiches ou gueuler sur la grand place des trucs énormes, ont pas fait grand chose de leurs journées sur Angers. Alors, histoire de comprendre pourquoi, mais pourquoiiiiiiiiii... tant de haine, Adèle qui sait lire était allée faire des recherches à la grande bibliothèque du château. Tout ce qu'elle avait trouvé c'était ça
Citation:hydre, nom féminin
Sens 1 Serpent à sept têtes qui repoussaient dès qu'on les coupaient [Mythologie]. Synonyme serpent
Sens 2 Mal que l'on n'arrive pas à éradiquer
hydrique
Relatif à l'eau.
Après ça, allez comprendre. Bon les serpents elle voit bien ce que c'est mais elle voit pas le rapport avec les blondes, quoi que... Les têtes qui repoussent aussi elle voit bien. Et ça, ça lui a foutu les jetons. Imaginer qu'une tête de blonde pouvait repousser après le passage à l'horizontal d'une lame ça a de quoi faire peur avouez.
Quant au mal qu'on n'arrive pas à éradiquer, ça, elle a bien compris par contre. En gros allait falloir se les cogner avec leurs tronches de « parce que je le vaux bien » pendant encore longtemps.
La relation à la flotte elle a mis un peu plus de temps à percuter. Puis elle a fini par comprendre. Ces bêtes là ça boit que de la flotte. Ce qui les rend aigries et désagréables et donc... c'est un cercle vicieux.
Bon c'pas grave, elle rigole avec les autres, tant pis pour elles si elles savent pas s'amuser.
La deuxième raison de son agacement, c'est que ça fait trois jours qu'elle cherche sa houppe en cuir noir. Ça fait trois jours qu'elle fait chou blanc, et elle commence à en avoir ras le bol.
Et puis un type qui s'est enroulé dans une tapisserie pour dormir l'intrigue. Non pas le type, il est beurré et a la conversation d'un âne un lendemain de saillie. "Beuarp, hannnnnnnnnn... hin hin hin"... en résumé.
Nan c'est la tapisserie qui l'inspire en fait.
Sa houppe elle va se la faire. Enfin elle va essayer. Elle a jamais tenté la couture de sa vie. Elle a toujours dit que c'est pour les vieilles et que le jour où elle se mettra au tricot ou à enfiler du fil dans des aiguilles faudra l'abattre.
Elle espère juste que personne ne l'a jamais entendu vraiment le dire. Parce que crever là au milieu du vomi et sans se battre ce serait la honte pour sa famille disparue. Y"a des morts qui voient les vivants parait. Si !! On lui a dit ça un jour, alors depuis elle essaie de se tenir un peu correctement quand même.
Elle est du genre sociable sinon, alors le type en train de braire dans sa tapisserie, elle va pas le déranger. Y'en a partout des tapisseries. Va en prendre une au hasard.
Tiens celle là, la moche...
Décrochée en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le truc se retrouve bien étalé au sol et de sa dague elle découpe des morceaux qui ressemblent à des manches, ou des morceaux de houppe.
C'est pas joli joli faut avouer, mais on sent que le maniement de la dague elle connait. Par contre coudre...
alors elle fait des nuds pour lier les morceaux entre eux, fait quelques ajustements, ajoute quelques morceaux de chats morts laissés à l'abandon par la jarretière et regarde son uvre..
Elle va peut être pas la mettre tout de suite celle là. Mais enfin on sent qu'il ne manque pas grand chose pour parvenir à un résultat potable.
C'est donc avec acharnement qu'elle.... s'acharne sur les fauteuils et autres trucs pour s'asseoir et recouverts de cuir afin d'en prélever quelques morceaux. Quand elle sortira d'ici, elle ira acheter des aiguilles du fil et se fera un truc digne d'elle. Enfin elle l'espère. Nous non.
Chargée de tout son petit barda en cuir elle va déposer tout ça à la porte du château dans le tas qui lui est réservé... ah oui j'ai oublié de préciser que chacun des protagonistes s'est réservé un petit coin dans lequel il dépose ce qu'il voudra emporter en partant. Adèle a choisi un angle pas très loin de la grosse porte en bois massif de l'entrée. C'est stratégique. Plus elle est proche de la sortie, moins elle se fera mal pour porter ça jusqu'à la charrette dehors.
Aurait pas dû choisir ce coin là. Parce que près des portes d'entrée y'a souvent des gens qui causent. Des gardes ou des mecs bourrés, et parfois ça radote, ou ça ragote (du verbe raconter des ragots). Et là notre Adèle entend des choses qui lui font comme qui dirait sortir l'coeur de la poitrine (je sais, qu'elle a fort jolie). Paraitrait que l'patron aurait usé de sorcellerie pour parvenir à entrer dans le château. Genre des trucs qui s'font pas, que ça demande d'user de machins que seuls les sorciers connaissent. Alors l'air de rien elle s'approche, tout sourire (qu'elle a fort joli aussi) et pose des questions, parce que le patron, sorcier, elle peut pas y croire. Elle discute avec lui et l'connait depuis un moment déjà, et s'il utilisait des potions ou des trucs du sans nom elle le saurait.
Alors on lui dit que « ouiiiiiiiiii mais y'a des gens qu'ont des preuves paraitraiiiiiiit, alors faut s'méfier toussa toussa ».
A beau être courageuse Adèle, quand on lui parle de sorcellerie, elle taille la route.
C'est donc en douce, avec son matériel en cuir et deux trois chandeliers qu'elle court se réfugier à la taverne/auberge qui a sa faveur.
On va pas vous faire une explication qui dure des heures, mais le patron a fini par la retrouver. Elle s'est dit qu'il allait lui mettre une volée, mais non, l'a été un peu triste en fait, de voir qu'elle croyait les ragots. Pis il lui a prouvé avec des papiers et d'autres trucs que non, il était pas sorcier.
Du coup elle a la haine. La grosse haine l'Adèle...
parce que quand on sait pas perdre... on essaie pas de jouer, et encore moins à la guerre.
On reste chez soi à tricoter comme les vieux, ou à faire des chiards qui serviront jamais à rien, et on fout la paix à ceux qui aiment ça, jouer à la guerre. Mais on utilise pas des sorts pour faire croire que les autres sont des sorciers. Parce qu'un jour... la sorcellerie, paraît que ça se retourne contre celui qui la fait.
Elle a balancé tout le bordel qui venait du château dans la cheminée de l'auberge. Valait pas le coup d'emporter le moindre souvenir.
Puis elle est repartie aux côtés du patron.
Elle aura bien d'autres occasions de trouver une houppe, noire, en cuir, sur les routes qui l'attendent._________________