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[RP/IG] Bericons, brecons, potons, TOURANGEAUX

Estainoise
[Chinon: campement]

Le campement militaire était énorme. Ca grouillait de soldats. Des étendards aux couleurs diverses et variées se dressaient et flottaient mollement sous la pluie fine. Le terrain devenait de plus en plus boueux au passage des chevaux et des chariotes en tout genre.
Les allées et venues incessantes des soldats et des demeurées comme elle animaient le campement dans cette attente devenant de plus en plus lourde à supporter.

D’ailleurs, Esta allait souvent passer son temps en taverne à vider les futs de chacune. Ca occupait!

Après avoir été d’abord intégrée dans l'armée des lames, elle avait fini par la quitter pour se joindre à le semper fi….et enfin, pour la quitter la nuit même pour suivre ce borgne balafré manchot qui passait son temps à jouer sa vie et celle des autres à coup de dés osseux.
Car, il n’était pas question pour elle de rester à l’arrière.
Elle avait cessé de réfléchir depuis longtemps ce qui enfin la libérait de son inertie.
Elle voulait aller de l’avant.

La semper Vivum serait alors cette armée qu’elle intégrerait. Elle suivrait ce fou de Falco et tous ces autres chiens de guerre. Alors qu’elle errait dans le campement à leur recherche, Taya, sa capitaine d’un jour s’approcha d’elle.

Dame Esta ! Vous nous rejoignez ? Ma foy voilà qui est bien encourageante ! J'espère que vous manier l'épée avec la même ardeur que vous aimez lire.

Oui capitaine Taya, je suis dans la semper….je suis des vôtres, enfin de ceux qui vont défendre votre duché. Mais je viens d’intégrer la Vivum…nous allons de toute façon combattre pour une même cause, celle de la Touraine.

Esta dégaine alors sa rapière forgée rien que pour elle, du sur mesure parfait. Il était temps qu’elle teste cette arme qu’Arth lui avait confectionné.
Esta n’était pas bien grande, mais elle était fine cavalière et agile.
Elle saurait porter estoque et atteindre le cœur de l’ennemi.

Je pense en effet que je suis prête à en découdre quelques uns.
Mais où sont donc mes compagnons d’arme que j’entre dans leur quartier et connaisse leur bobine !

Esta lève sa tête fièrement, cherche du regard ceux qu’elle aurait pu croiser en taverne.
Sous la grisaille et la pluie, l’esprit lavé de tous souvenirs, elle voit au loin ce cavalier Keane qu’elle reconnait, Falco chevauchant à ses cotés.

Les voilà qui se rassemblent, au pied de guerre.
Keane

Hola Ser Keane! N'allez pas vos perdre dans nos palisses et rangs de pieux!
Voyez ou vous entrez.
Cul à la muraille, chevaux sellés, nous sommes l'horloge qui en tintant sous les coups de Ponant réveillera les habitants! Ah!Ah!
J'vous préviens, la bière est rare, celle qui reste se trouve dans des bouges enfouis;
Voyez cette porte et ces tours, ce sont celles de Coudray, c'est ma demeure.
Allez y faire reposer votre canasson, prendre un repas, puis revenez vous présenter à notre fort jolie capitaine.
Hum...Mornecouille de Poilu...Vous avez bel équipement..Si vous avez quelque noblesse, je tiens à ce que votre gonfanon et votre écu portent vos armes!
Nous sommes le fer du Royaume de France.
Ponant et Félons doivent savoir qui les tuera ou prendra vif pour rançons ou pendaisons.
Ah!Ah!!

"Regarde le campement, les bosquet ou pouvait se dissimuler des éclaireurs, les tours de guets et autres poste d'observation "

Merci de cet accueille chaleureux mais avant de chercher a me sustenter j'aimerai inspecter la garnison et les environs pour prendre mes repaire, je n'aurais sans doute pas finie avant ce soir, quant la pénombre commencera a couvrir les toits ..

Pour ce qui est de mon écu je prendrais sans nul doute le blason de ma ville natale*, et combattre en son nom, et celui de mes compatriotes bourguignons ... Enfin pour leur gloire plutôt. Par contre je réponds favorablement a votre offre d'hébergement pour ma monture, elle est fatiguée , voir même a besoin d'être changée le temps de récupérée vraiment de ces voyages précèdent .




Ville natale* :Avallon
Eberhard, incarné par Cyrielle.xxvii
[Bas des remparts de Chinon le 12 juillet]

L’homme était inquiet. Pour la Touraine certainement mais tout autant pour la maison qu’il servait. Laquelle, respectueuse de son serment envers sa terre, avait sorti les bannières devançant puis respectant l’appel du duc de Touraine. Noblesse militaire qu’ils étaient. C’était ce qui l’avait conduit, lui le vétéran à entrer au service de Montlouis.

Il se retourna et observa la frêle silhouette que les médicastres achevaient d’installer dans la carriole. Dès le début, il avait été certain que cela était une très mauvaise idée, la jeune Cyrielle était certes si respectueuse de sa future maison qu’il était naturel qu’elle ait décidé de porter les armes elle-aussi. Mais, la jeune femme ne possédait pas l’expérience de sa sœur. Déjà que cela ne suffisait pas toujours…

Il avait pris la décision de l’accompagner, histoire de limiter les dégâts, lui valant mieux que cet incapable de Burchard qui avait préféré se couper en affutant sa lame. Sauf qu’il n’avait pas suffit. Trop d’ennemis à la fois pour une première confrontation.

Il serra le poing de colère. Comment avait-il pu laisser son attention se distraire de la frêle jeune femme qui peinait à soulever son bouclier ? Cette ombre entraperçue, cette silhouette trop familière. Quelques dixièmes de réflexion seulement mais cela avait suffit. Il n’avait pas eu le temps de s’interposer entre Cyrielle et la femme qui n’avait eu guère de mal à la transpercer.

La jeune fille allait être conduite à Montlouis, veillée par Othilie. Il fallait qu’elle survive. Comment pourrait-il l’annoncer à ses seigneurs ?
Il avait rédigé quelques mots et se demandaient à présent comment les faire parvenir à Montlouis, là-bas, en territoire berrichon.
Il imagina la réaction de son seigneur. A Montlouis reviendrait la tâche de l’annoncer à sa promise, la sœur de Cyrielle, Line de Gerfault.
Elle-même gravement blessée. Pourvu que cette horrible nouvelle n’aggrave pas son état.

Quant à l’autre nouvelle, mieux valait certainement que la dame de Gerfault ne l’apprenne pas non plus. Il n’en était pas sûr mais il avait vu une femme traîner après la bataille l’homme dont la vue lui avait fait oublier son devoir de garde du corps.
Othilie
[Bas des remparts de Chinon le 12 juillet]

L'épée forgée par Thimothée, avait été remisée avec soin dans une armoire .
La jeune meunière avait renoncé à cette belle arme en se mettant au service de Dieu.
Entre la force et le verbe, son choix n'était plus à faire, c'est la lame au bout de la main qu'elle défendrait son village.

Avec une pierre douce elle avait fourbi patiemment l'arme offerte par son Parrain .
Elle avait cependant hésité à la ceindre,combattre n'était pas dans ses habitudes.
En aurait-elle la force? Occire un enfant du Très Haut , peu importe la bannière, n'en restait pas moins un fruit de l'amour de Dieu.

Sans un mot, échangé elle embrassa le Veuve Dondaine , qui lui remit un sac de provisions et rejoignit la lance du Bourgmestre .

La petite troupe patrouilla le long des remparts quand ordre fut donné de grossir les forces militaires.
La première vague d'assaut avait vaillamment maintenu la défense et força l'ennemi a faire retraite.

L'heure était au retour et au décompte funèbre.

Triste spectacle que de voir des visages connus gésir dans les champs de blé
Des corps ensanglantés, mutilés étaient chargés dans les tombereaux et dirigés vers le village où des médicastres et des prêtres seraient chargés de prendre soin soit des corps soit des âmes.

Funeste cortège qui se déroulait sur la petite route menant au petit village,remplaçant par la peine les rires francs et chansons joyeuses des moissonneurs rencontrés habituellement en ce début d'été.

Une bannière connue enveloppait une frêle silhouette dans une charrette.
Le visage pâle de la jeune fille et la mine soucieuse du médicastre indiquait que son était préoccupant.
Othilie quitta les rangs non sans avoir dit qu'elle serait de retour à la vesprée ,fit arrêter la carriole et y grimpa.

Le Vétéran lui résuma en quelques mots les évènements ,solution fut trouvée pour porter les mauvaises nouvelles auprès du Duc de Montlouis
.
Après avoir tracé sur un bout de tissu les chemins à suivre pour gagner les terres berrichonnes,routes que la jeune femme avait empruntées quelques jours auparavant et dépourvues de grands dangers, l'homme irait lui même à la rencontre de son maître.

Quant à Othilie, elle se chargerait de compagner la jeune demoiselle en priant, tandis que l'homme de science lui prodiguerait les premiers soins.
Clerc*obscur
Quand le maire de Vendôme avait demandé aux villageois d'aider à défendre la Touraine, le Clerc-Obscur avait plus ou moins accepté d'emblée d'incorporer les groupes de défense volontaire du duché. Très exactement il s'était retrouvé en taverne saoul comme rond de pelle et avait fini à poil dans une chariote. Le maire qualifiait cet engagement de service volontaire, mais charge à lui reconnaître qu'il avait eu la gentillesse de lui balancer son bouclier et son épée avant de partir.

Parti donc de Vendôme avec une certaine désinvolture, et n'ayant eu le temps de se rhabiller au sortir de la taverne, le Clerc-Obs voyageait en slip. Heureusement pour lui il s'agissait de son slip kangourou, celui avec la petite poche sur le devant qui lui permettait de stocker quelques pains, une plume de voyage, un encrier et plein d'autres matériels comme une échelle, une barque et j'en passe. La subtilité du prêt-à-porter du royaume ne cessait de le laisser sans voix!

Triste de se retrouver loin chez lui, il avait tenté de trouver du réconfort à Tour dans quelques tavernes. Auprès de belles jeunes filles, il avait décrit ses tourments et autres afflictions pour se faire payer des tournées gratis. Cela avait bien fonctionné et il s'était retrouvé aux bras d'une gueuse à chanter à tue-tête son voyage vers Chinon:

Ils étaient deux amants,
Qui s’aimaient tendrement
Qui voulaient voyager
Mais ne savaient comment

Allons à Messine
Pêcher la sardine
Allons à Chinon
Pêcher le goujon.

Qui voulaient voyager
Mais ne savaient comment
Le vit dit au con :
Tu seras bâtiment
Je serai le grand mât,
Que l’on plante dedans.

Allons à Messine
Pêcher la sardine
Allons à Chinon
Pêcher le goujon.

Je serai le grand mât,
Que l’on plante dedans.
Mon rouston de droite,
Sera commandant.
Mon rouston de gauche,
Sera lieutenant.

Allons à Messine
Pêcher la sardine
Allons à Chinon
Pêcher...

La chef de son groupe l'avait retrouvé avant qu'il ne provoque un scandale et avait tenté de le ramener à la charrette. Mais à part à tenir un discours incohérent parlant de barriques de bières disponibles sur le marché, il n'y avait rien à tirer du Clerc-rond. De guerre lasse elle l'avait promptement assommé avec la barque trouvée dans la poche kangourou, et l'avait catapulté dans la carriole.

Le 15 juillet
Clerc-rain venait d'arriver enfin à Chinon. Son premier réflexe après avoir ouverts les yeux dans la ville et s'être étiré fut de rechercher les tavernes. Sa langue avait un goût de cuir et ses cheveux ressemblaient à des mikados. Il avait une légère douleur à la base du crane, qu'en bon carabin il supputa due aux maudits cahots de la route. Plus il voyageait, plus il avait mal au crane. Quant on dit que les voyages forment la jeunesse, c'est faux, ça forme tout au plus des migraines.

Trouvant un peu de monde dans une taverne, il s'invita et tenta de faire un peu de charme aux dames présentent. La CaC semblait plutôt fermée à ce genre de compliments, et la procureure lui promis un procès pour trouble à l'ordre public si il continuait à réclamer un chaste baiser. Il laissa l'ordre public et écouta les conversations en taverne qui lui semblaient bien graves. Tout le monde parlait de guerre et de combats. Les chefs militaires tentaient de recruter autant que possible tous les nouveaux venus pour la défense du village mais semble t-il aussi pour des actions de représailles.

Au grès des conversations, Clerc-Obs indiqua la raison de sa présence: la défense de l'université et de la bibliothèque tourangelle... il décida de passer outre l'explication de son engagement bénévole dans les forces de défense.

Tous les nobles assemblés en taverne lui semblaient bien inconscients de parler ainsi des combats et actions héroïques à venir. Tous n’avaient que ces mots en bouche : guerre, attaque, victoire, honneur… alors que lui en tant que médecin de Vendôme savait que la guerre à d’autres synonymes tel qu’amputations, sutures, saignées, cholera, peste, famine. Prenant son parti, il accepta de rejoindre les rangs de l’armée de la moins folle de la bande, car il savait que bientôt ils auraient besoin d’un charcutier pour les aider à soigner les blessés. Sa place était au front, à côté des siens, ces gueux tourangeaux que l’on utilise comme chair à crever, et dont les nobles en général se fichent royalement.

Sa future commandant l’interpella avec ce qu’elle croyait de l’humour : Et Rat (de bibliothèque) prend ton baluchon et suis moi, qu’j’te montre le campement.

Il l’arrêta aussitôt : Mégère, si je suis l'Rat, tu seras L’bousier, pour t'rappeler que quand tu bouges la fange, c’est bien souvent nous qui y finissons dedans par ta faute. Alors respecte les femmes et hommes qui te suivent, et de grâce évite de nous chier un moutard sur le champ de bataille, ca ferait désordre !!!
Tayabrina.reudi
[Chinon : 15 Juillet, le temps est fade sans toi, un rat me protège]

Rat ! Donne moi le nom que tu veux du moment que ton épée protège mes arrières et repousse l’ennemi. Garde toi bien de ne pas vouloir rentrer dans ma couche ou ma lame t’honoreras comme tu le mérites.

La promesse de ne pas se laisser faire et de rester impénétrable, vouloir même un baiser chaste d’elle sera souiller l’honneur de son époux. Si le rat était lubrique il était aussi un bon guerrier, fin bon protéger l’université..La Châtaigne mettra cela sur le compte que c’est une institution de la Touraine et que pour sauver cet établissement le rat allait donner sa vie si il fallait.

Rat ! Range toi dans ma section, et garde la ligne, j’aurais besoin d’un sage homme si j’ai à chier un moutard comme tu dis

Un rire retentit de la gorge de la pulpeuse. Très promettante cette association douteuse.

[17 juillet : L’amour je le vis dans tes bras. N’oublie pas]

Je suis désolée de vous réveillez si tôt mais…Vous me permettez ? Et le rideau de la tente qui se lève pour donner sur la scène où la commandante de la Semper fi s’adonnait à son petit déjeuner faramineux. Enceinte et un peu de trop avait-elle pensée quand le cuistot de leur camps lui avait porté son plateau repas garni a souhait, filet de viande, fruits, une bonne bouteille de lait et du faisan.

Bien sûr ! Elle lança au messager qui avait déjà un pied dans sa tente, si elle avait promis à Hans de lui écrire chaque jour, elle s’attendait en retour d’avoir une réponse. Maintenir leur amour à une si grande distance était de plus en plus difficile. Elle scruta la lettre, puis versa un bol de lait. La nuit à été agréable pensa elle. Pas mouche à bougé, la Semper Fi prenait racine et elle en grogne.

Vous pouvez disposer. Je vous ferais quérir dès que j’aurais terminé la rédaction de ma réponse à mon époux.

Installé entre ses coussins, bien à l’aise dans sa tente, elle parcouru la missive avec attention, grimaçant ci-là, maudissant le passage où le cher et tendre époux demandais après…PIOUF. Puis le chapitre de la Saumuroise qui dissipa son envie de tuer Piouf et l’époux de son esprit. Ses traits ne trahissaient rien de l’effet de cette lettre sur elle, et pourtant elle se faisait violence pour ne pas lancer des mots acres contre le monde. Elle avait mal loin de lui, elle c‘était simplement plus elle, La fougueuse châtaigne était un corps sans âme sans son sucré miellé. Et ce manque d’alcool qui l’aidait a rester forte. C’est qu’on la surveillait de près pas une goûte de ce merveilleux breuvage alcoolisé traînaient dans le coin. Fichtre, va falloir user d’une ruse pour pouvoir se rincer le gosier.

Résistant à l’envie de prendre le message en main et de chevauchée vers Loches, elle hurle.

C’est serai lâche d’abandonner ces hommes et ces femmes ici !


Citation:


Le chagrin m’est chose familière
Les jambes se brisent
Ivre alors, je chavire
Pour toi je reste entière

Mon tendre époux,

Une Saumuroise à la mairie de Loches ? Elle ne sait pas ce qui l’attend mon cher époux. C’est mal pensé de croire que les Lochois sont des andouilles qui votent les yeux fermés. Nous trouverons comment chasser les nuisibles de Loches. Tandis que moi je reste en alerte pour défendre le duché toi il te faut te battre pour sauver notre Loches. Pardonne moi de ne pas être a tes côtés pour te soutenir dans des moments aussi dramatiques. Je reste confiante que tu feras le bon geste pour régulariser cette situation.


Mère est enfin a Chinon. Me voilà rassurer sur son état elle va bien notre guerrière. Elle me traite de grosse, ce que je dois l’être en ce moment…c’est ta faute en plus. Dès que l’on se retrouvera on s’occupe du baptême du benjamin des Reudi. Il est temps, tu as parfaitement raison.

Mon époux tu me parles de Tierô, mais comment se porte ma petite rousse, elle va bien, elle mange, elle dort, elle te fait des misères, tu la traites bien ? Ramène mes enfants avec toi, que le Très haut fasse que tout se passe vite. Que l’on se retrouve enfin mi amour.

La prochaine fois que tu demandes Piouf, c’est sa carcasse que je t’enverrais et ensuite je m’arrangerais pour en faire de la charcuterie avec ton corps.


Ton épouse qui t’aime.


Missive cachetée, postée et le postier payé, c’était tout dit, on ne badine pas avec l’amour et encore moins avec une châtaigne sur pattes.
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Actarius
[Dans les ruelles de Chinon au soir de 18 juillet]


De la seigneurie d'Aubemare au matin, quelques cavaliers avaient pris la route de Chinon. Ils arboraient fièrement le Phénix et les Lyres dorées désormais pairiaux, signe que le Vicomte du Tournel ne manquerait pas d'arriver sous peu et de rejoindre les défenses chinonaises. Une épée de plus ou plutôt deux! Quand bien même une épée de Pair n'était pas plus tranchante, elle scintillait d'une grande symbolique. Et, ce qui ne gâchait rien à l'affaire, le Pair en question jouissait d'une grande expérience du combat et d'une volonté sans commune mesure d'en découdre avec la lie félonne. Autant de raisons pour ces cavaliers, qui constituaient une forme d'avant-garde, d'adopter un air fier au moment de pénétrer en la cité.

Ils se dispersèrent par la suite déversant de leur voix claire à l'accent clairement occitan l'annonce préparée par leur Seigneur. Celui-ci se serait certes bien contenté de rejoindre les rangs sans faire d'émules. Mais puisque le Ponant et le Poilu vomissaient leur propagande à tour de bras et que Paris, plus soucieux de graisser les rouages d'une diplomatie de conciliation inutile, conserver son mutisme, le Magnifique avait pris sur lui d'user de son statut pour faire entendre qu'il demeurait dans le Royaume des gens de raison et que ces gens-là ne laisseraient pas tomber la Touraine dans son combat contre la félonnie. Voilà pourquoi, il avait décidé de donner corps au profond respect qu'il éprouvait pour la Touraine et son action par le biais de lectures publiques d'une annoncée griffée à l'aube.

L'écho de la voix des cavaliers-messagers se propagea dans les campements, les ruelles tout d'abord, puis gagna les tavernes, le marché et les divers lieux publics en soirée. En voici la teneur.



De Nous, Actarius d'Euphor, Pair de France,
Vicomte du Tournel, Baron de Florac, Seigneur de Saint-Dionisy et d'Aubemare,

Au noble, fier et loyal peuple tourangeau.

Humbles et respectueuses salutations !


Ce jour est celui des remerciements. Le premier et sans doute le plus profond d'entre eux vous revient.

N'écoutez ni les sirènes mensongères du Poilu, qui a bafoué la parole donnée à feue Sa Majesté, ni les appels éhontés de l'alliance du Ponant, cette même alliance qui a toléré sans lever le petit doigt que des armées bretonnes foulent le sol sacré de France, cette même alliance qui tolère qu'un Breton soit à la tête de l'Anjou sans broncher là encore, cette même alliance qui a donné du crédit à la félonnie du Poilu se targuant de traités illégaux, plutôt que de tenter de le ramener à la raison.

La vérité est que la Touraine est une province loyale à la Couronne, qu'elle a décidé de combattre la félonie, de l'empêcher et c'est là une juste cause que seuls les fourbes peuvent dénoncer. Par son bon sens, la Touraine a ôté le masque des vrais ennemis du Royaume de France. Ceux qui chaque jour s'efforcent de l'affaiblir, ceux qui offrent passage aux armées bretonnes, oublient où vont leur allégeance et soutiennent dans leur folie sans nom la félonnie !

Ce jour c'est avec le plus profond honneur que nous nous apprêtons à rejoindre vos défenses pour combattre l'ennemi du Ponant et que nous verserons notre sang avec le vôtre si les perfides persistent dans leur volonté de piétiner les valeurs de loyauté et de courage.

Vous n'êtes pas seuls dans votre combat, d'autres nous rejoindrons encore et ensemble nous montrerons ce que veulent dire courage et loyauté !

Pour la France, pour ses valeurs, brandissez fièrement vos épées, car ce sont celles de la justice !




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Hansreudi
[Loches 19 juillet....Faut quand même se lever pour faire son devoir. Mais bordel que tu me manques]

Le balafré n'était que l'ombre de lui même depuis de départ de tout Loches en terre Chinonaise et avant tout le départ de sa Belle et du haricot magique qui poussait en elle. Tous les matins, c'était direction la mairie en trainant les pieds dans les rues de Loches. Fort heureusement que la ville était dépourvu de ses habitants, car le matin à l'aube on entendait que lui et ses pieds qui trainaient sur les pavés des rues. Il n'était même pas impossible qu'il se mettait à parlait tout seul. Enfin, quand il se levait après une cuite, il faisait toujours ça.

Ce matin, il décida de reprendre un peu les choses en mains. Leur môme était enfin sortie du couvent et son infection bronchique était du passé. Leur petit était de plus en plus à surveiller, le Hans avait peur qu'on ne vienne le chercher pour lui annoncer que son gamin avait été récupéré sur la route de Chinon à quatre pattes entrain de gueuler "môman...môman". Donc il le lâcherait pas d'un pouce. Si les larbins du domaine n'était pas capables de surveiller Tiero, son père allait s'en occuper. Bon, garder sous la surveillance un gamin avec autant de...vie, n'était de tout évidence pas une partie de plaisir. Faudrait faire attention qu'il ne foute pas le feu à la mairie en jouant avec ses papiers trop proche de la cheminée.

Allez, faut se remettre en selle. Pas question de se laisser aller. Assis devant son bureau, il commença à ouvrir le courrier qui venait de lui être apporté....

Alors, mairie de Guéret.....Non, m'intéresse pas. Mairie de Blois.....Ahhh là ouaii, pas mal.....Alors là c'est les pleurnicheuses qui trouvent les impôts trop chers, j'vais t'leur mettre un procès au cul moi.

Hein mon fils?? T'en pense quoi, t'es d'accord avec papa?? Non, non, lâche l'épée à papa, c'est pas pour jouer. Non, non plus, tu tapes pas sur le chat...c'est quoi ce chat d'ailleurs?? Non pas sur la tête du chat avec une buche de bois.

Pose moi ça Tiéro, allez, viens lire le courrier avec moi.

Alors, là une lettre de Mayet qui répond à ma demande de nouvelles...hum hum, tout va bien, elle se fait chier.Bon, ben ça c'est fait.

Ahhhhhhhhhhhhhhh, une lettre de maman....

Encore une fois le caché de cire qui refermait l'enveloppe fit long feu. Et avec son gosse sur les genoux..enfin, les quelques secondes durant lesquelles le petit montre voulait bien rester tranquille avant de tripoter de nouveau l'épée du Balafré

Bon, file, va jouer, oui, le chat, prend le par la queue et fais le tourner, amuse toi.

Il lut en souriant la lettre de son épouse. Il était heureux que la Baronne soit elle aussi saine et sauve après de sa fille et imagine la scène lorsqu'elle la traite de grosse...sûr que le nez de la Châtaigne doit se plisser de plus en plus en entendant ça.

Il ouvrit de grands yeux en voyant la dernière phrase concernant le sort de Piouf qu'elle lui réservait. Et puis le sien par la même occasion. C'est quoi encore que ces histoires de faire de la charcuterie avec son corps. Ben bordel, elle nous ferait pas une petite crise de jalousie mal placée la Châtaigne là? Mal placée et surtout bien injustifiée. Comment pouvait-elle pensait ne serait-ce que lors d'un simple moment où la Reudi serait devenue démente, comment pourrait elle s'imaginait qu'il puisse avoir d'autres vues, sur une autre femme. Non, mais là c'était l'éloignement qui lui faisait cet effet, c'est pas possible. Enfin, il tentera de la rassurer dans sa réponse.

Tiéro..Tiéro....TIERO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Lâche le chat...t'as mise où sa tête??? Ahhh tu l'avais replié en deux, bordel, j'ai cru qu'tu lui avais arraché la tête. Bon, maman va bien, elle nous attends. On part euhhhh, je sais pas encore, mais on va pas tarder, avec ta soeur. Alors d'ici là, t'évite de me foutre des tripes de chat ou de rat, ou de tout autre truc qui était vivant avant de te tomber entre les mains, ici, à la maison, ou à la taverne. Hein?? T'es mignon, tu m'fous pas l'brin. Ouiiii, je sais, "môman", môman".. On va y aller. Tu penses bien que si je pouvais déjà y être je serais entrain de la prendre sur..euhh dans mes bras, dans..dans mes bras.

Il laissa son gamin finir de s'occuper du cas du chat et commença à rédiger une lettre à son épouse pour lui donner les nouvelle de Loches.



Ma Belle épouse, mon amour,

Bon, je constate que tout va bien à la Semper Fi. Tu présenteras mes hommages à la Baronne. Ici les choses commencent à ce régler quant aux élections. L'Angevine s'est barrée de Loches sans demander son reste. C'est à n'y rien comprendre. Enfin, cette tache à quand même dépensé de l'argent pour sa campagne. Comme quoi tu vois qu'on à rien à craindre de leur côté, m'ont pas l'air très finauds ces gens là. J'ai un peu poussé, Gurdil à se présenter. Il est donc candidat. Je lui apprends les grandes lignes de la fonction dans le cas où il serait élu. C'est un élève assidu. Faut dire que sinon, je gueule, alors. Donc de ce côté là les élections municipales reprennent un peu de leur sérénité

Oui, notre fils va bien. Là il est entrain de jouer tranquillement avec un chat. Je sais pas d'où elle sort cette bestiole. Enfin, d'ici que je termine cette lettre on parlera du chat au passé j'ai bien peur.

Notre fille est en pleine forme. Ses bronches sont saines m'a t-elle écrit. Elle quitte le couvent et vient avec Tiero et moi. Ca va être une vrai colonie de vacances notre voyage. Tu m'imagines moi sur les routes avec les deux gnards? Entre une fille qui ne va pas arrêter de se plaindre qu'elle à trop chaud, trop soif, qu'elle s'ennuie, que c'est long...et un gars qui va choper tout ce qui traine de vivant à porter de main. Ça va être formidable le voyage.

J'ai pris des nouvelles de Mayet et de Dendro. Il n'est pas encore sur pied, mais se remet tout doucement. Elle s'emmerde m'a t-elle dit à Genève. Elle a hâte de rentrer.

Enfin, voilà quoi pour les nouvelles à Loches. Bon me reste plus que trois jours et après je suis plus maire. J'ai jamais autant compté les jours que depuis que tu es partie. C'est long. Je gère, le marché se porte pas trop mal malgré l'absence de nombreux artisans et paysans. On vit un peu que sur une jambe ici. On tient le coup.

Alors par contre dis moi, c'est quoi que ce caca nerveux que tu me fais toi avec Piouf? Non, mais ça va pas de parler de ton amie de cette manière? Tu vas t'imaginer quoi ma Belle? Que je la faisais revenir pour autre chose que pour qu'elle se présente aux municipales? Alors tu vas essayer de te rentrer les choses dans le crane une fois pour toute. Je t'ai épousée, tu es ma femme devant les hommes et devant le Très-Haut. Saches bien que c'est toi que j'ai choisie, parce que c'est toi que j'aime. Alors bordel de chié, je t'interdis de penser à autre chose qu'à l'amour que je te porte.

C'est clair là !!!!!

Ma Belle, je vais te laisser. Tu dois avoir beaucoup d'occupations avec ton armée. J'ai hâte de te retrouver et que tu puisses serrer tes enfants dans tes bras. Puis moi aussi...avant eux même. Prends soin de toi. A très vite. Je te laisse, je crains que le chat ne soit cané.

A très vite ma Belle

Ton époux qui t'aime.


La lettre cachetée, un regard de désespoir posé sur le chat. Il ne bougeait plus. Il n'osait même pas demander à Tiero ce qu'il avait fait avec. Un soupire, suivi d'un rire en le voyant jouer avec la pauvre bête qui avait encore une petite étincelle de vie dans le corps.

Allez, pose moi ça, on va trouver un coursier pour envoyer la lettre à môman.

Il prit son gosse par la main et direction la place de Loches.
_________________
Falco.
Chinon -la Semper Vivum

Voilà le meilleur tas de belettes assoiffées, de ragondins déjantés et de fouines acharnée qu'on puisse avoir....

Sur son nouveau palefroi de guerre, loin des destriers, il préfére les monstres à sabots comme des plats à tartes, il descend de la Porte de Coudray.
S'étale sur la pente devant la muraille ses vignes parmis les tombes du cimetière municipal, les autres champs qu'il entretient avec sa Promise.
Dans ce singulier décors des palisses hérissées de pieux, des fossés et des tentes ...Des rangées de chevaux qu'il veille à maintenir sellés par roulement jours et nuits.
Et biens sur, la troupe.
Au départ c'était une armée de l'Ost Régulier.
L'assaut Angevin l'écréma salement et quand Falco fut transféré de la Semper Fi à cette dernière y avait du boulot.

Boulot qui fut fait à peu prés rondement via l'Etat Major pour garnir les maigres rangs avec une selection choisie de combattants.

Les pires.
Les soldats d'infortunes venus du Sud et de l'Est, des Brigands, des rétifs, des saletés variées.
Il fallu ensuite s'assurer que le mélange prenne car la Vivum devenait de fait tout autre chose qu'une armée de défense de murailles.

Alors de bouges en tavernes, de messages en missives, faire se reconnaitre chacun, enroler les brebis galeuses, se saouler, discuter..Bref, faire ce pourquoi il était dans la troupe: le Logisticien.
Du haut de sa monture il observe le résultat, cherchant la Capitaine, voire Othilie, et autres chefs de sections.
Ce résultat lui plait.
Les soldats fraternisent, et en bataille cela fera immense différence.

Ils se battrons autant pour la France, la Touraine que pour leur voisin de gauche et de droite.

Tout autour de Chinon c'est le même spectacle d'épieux et de glaçis.
Un sacré obstacle à franchir pour le Ponant avant même de toucher aux murs de la Cité.

Il en rit.
Pourtant depuis des jours il est un des tenants de ne pas attendre le déluge de fer et de feu.
Ravalant son envie d'en découdre, faucon minoritaire dans un alliage de troupes moins enclines à la charge.

Son cheval dérape dans un talus frais, faisant voler à terre une poignée de parchemins.


Fiente de Diacre! Maudite pluie!


Pour ramasser le tout il lui faut descendre de selle.
Avec sa jambe raide et une main en moins, cela est moins facile que pour un vif jeunot.
Grincement de dents, jurons malséants accompagnent l'action.
Il finira sa tournée à pied puisque c'est ça.

Le banneret d'Oserez flotte au sommet de sa hampe au cul du cheval.
Il se dirige vers l'Oriflamme doré de la Vivum.

Zieutant avec inquiétude vers une des tentes dont on aperçoit dessous un entassement de tonnelets de poudre qui lui foutent les chtons.

Dans sa main, un des messages est des plus important, un autre est tout simplement amusant.


Drunk, la Justice a eu raison de te mettre à mon service...Les deux quidams que t'as estourbis sont d'Auditore Firenze donc Rigny Ussé...Ainsi la Camille saura bientôt que ce que je dis, je le fais.
Dommage pour Altaiir..Mais à aimer une vipére on doit s'attendre à partager les retours de morsures...Hum....Nom d'Oanes, faudrait déplacer ces mantelets..plus haut on pourra mieux percer les cuirasses poitevines..

Allez! Avance le Ch'val..



Quelquepart dans sa caboche il a une pensée pour sa promise qui en a encore pour une huitaine à se remettre à Loches.
Elle adorerait voir ces pieux et lances, ces défenses charmantes autours de leurs champs et sous les fenêtres et meurtriéres du fort de Coudray!
En matiére de déco, elle partage ses gouts baroques.

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Phyladelphia
Phyla arriva dans le camp sur le dos de Brume un étalon tacheter brun noir sur robe blanche, jeune sa démarche était nerveuse il trottait presque sur place
Sa donnait à Phyla un air surement volontaire,
Elle qui fut catapultée a la tête de l’armée Semper Vivum une armée qu’on dit de tête brulée…
Il ne manquait plus qu’on l’appel Mémé… ce disait-elle
Arrivant devant sa tente de commandement un des palefreniers arriva pour prendre Brume par la bride le temps qu’elle mette pied à terre

Occupe-toi bien de lui…

Bien commandant… répondit le jeune palefrenier

Ces mots-là fit sourire… elle pensa à David son frère qui n’arrête pas de la chambré à cause de cette avancement
Elle revenait justement du campement de l’armée Ad Honores ou tous les Franc Compagnons
de la Confrérie du Méridien étaient réunis elle avait besoin de les revois et d’entendre leur vannes… elle devait être un peu Mazo quelque part… mais sa lui avait fait du bien et c’est prête à relever le défi qu’elle entra dans la tente…

Bon dieu… il est ou ce Falco encore

Elle ressortit de sa tente pour voir le piètre spectacle du cheval de Falco glissant dans le talus
Elle ce retint pour ne pas exploser de rire sous les aires déconfit de son second
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Falco.
Tente de la Capt'aine Phyla. Chinon

Boue, fondrière, pieux et chausses trappes..Presque aussi dangereux à descendre qu'à grimper..Désolé pour la tenue, Dame Phyla!


Ses hautes bottes ferrées sont crotteuses ainsi que son mantel violet, il entre dans la tente sans façon, s'asseyant sur un tabouret devant un brasero brulant.
L'été est pourri, chose detestable pour un homme qui préfére la cavalerie légére aux positions lourdes et statiques de la pietaille et des arbalétriers et autres artilleurs.
Sa brigandine le protége jusqu'à mi cuisses par des plaques souples, son gorgerin est détaché, pendant de coté à son cou et il retire sa salade aprés s'être mouché le nez.

Sur une table bancale il vire le fatras de la captaine, parchemins et autres encriers pour dérouler une carte précise de Chinon jusqu'à Saumur.
Forces détails et annotations sur les fortifications et reliefs ou végétations en fond une oeuvre d'art.
Hélas des taches anciennes d'humidité, voire de vin ou pire , retirent de la beauté à l'ouvrage.
L'objet est utilitaire et utilisé par son possesseur.

Il en profite pour remettre une missive à son scel déjà ouverte.


Prés de 40 bretons sont arrivés à Saumur.
Mais aprés tant de route par des chemins détournés ils auront besoin de faire relache pour se réordonner.
Les Poitevins semblent avoir les mêmes soucis logistiques que nous, en outre..Leurs armées ne sont pas rangées en batailles.
C'est à peine si les abords de Saumur sont fortifiés.
Les capitaines angevins, hormis un, sont aux murailles.
...Anjou a jamais été foutu de gagner une bataille et encore moins une guerre..Savent juste prendre leurs propres mairie ou chateau! Ah!Ah!

Bref...Entre 40 et 60 combattants ordonnés au mieux..Environs 40 minimum coté Poitou en désordre..Je n'ai pas le compte des défenses dans les murs, mais elle importe peu.

Cet état des lieux est aux mains de l'Etat Major..Je suis venus vous en informer dans la foulée.


Son bras droit, terminé par un moignon ficellé de cuir éraflé et brillant d'usure, maintien la carte en place tandis que les doigts en gantelet de la main gauche dansent sur la carte.


La Vivum est fin prête.
Il nous reste dans les 4 jours de vivres ..Mais au pire demain je ferai ramener de mes terres une récolte de maîs..
Chaque chef de section j'ai vu, ainsi que la plupart des soldats.
Le moral est bon.
La plupart ont hate d'en découdre, d'autres ont un peu la trouille..Mais ce sont des soldats réguliers..Ils sont moins habitués à l'offensive que la plupart des gredins que nous avons fourré en chaque section.
Il ne manque que peu de choses pour que la Vivum soit fer de lance dans cette guerre...Peut être s'adresser aux troupes, ma Dame..

Oh...Et j'ai équipé d'un bouclier aux armes d'Oserez notre plus malingre recrue.
Pour l'épée, que l'Etat Major fasse son travail.
Déjà le pauvre, porter mes armoiries est une sorte de malediction et il l'ignore! Ah!Ah!


Sa jambe gauche craque alors qu'il l'allonge, ce qui etouffe la discrete toux qu'il cache au creux de son poignet.
Vivement il attrape un cruchon de vin .
Se servant et avalant d'un coup un demi godet.


Oh..On a une Sapeuse dans la troupe, Estanoise..Ca peut servir.
Par contre sa poudre en plein milieu du camp est imprudent.
A part ça..Chevaux sellés, pouvons bouger d'un claquement de doigt.


Il sourit, ce qui plisse sa balafre béante qui lui barre la face. La pluie tambourine sur la tente et son mantel fume en se rechauffant .
La Capt'aine a due avoir des renseignements peu flatteurs sur lui.
Il espère briser la glace et tout malentendu par cette visite.

Comme il disait hier à une pauvrette dont il a fait férir le frére:
Nous sommes le Bien contre le Mal qu'est Ponant. Mais cela ne fait pas de nous tous des Anges.

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Phyladelphia
Son second Falco remplissait bien son rôle il faut l’avouer mais ses manières laisse un peu à désirer et elle avait bien l’intention de le lui faire savoir
Elle écouta avec intérêt et le suivit sur les cartes repérant par la mémé le campement de sa confrérie bien placé ma fois et les autres campements des armées alliées.

Très bon rapport messire Felco
Vivement qu’on se mette en route je commence à avoir les membres qui me démange du manque d’action
J’ai fait un rapport à mes supérieurs pour les vivre nous aurons surement bientôt un ravitaillement

Et je vais préparer un petit discours pour les troupes, en attendant… messire… je dois me rendre à la caserne pour prendre les ordres… veuillez ranger tout le fartas que vous avez fait et remplir l’encrier que vous avez renversé...
J’ai mis à votre disposition une table dans le coin là à droite vous pouvez en disposer comme bon vous semble

Que l’on m’apporte mon cheval... prestement…

Le palfrenier arriva avec Brume...

Messire Falco... voulez-vous bien rassemblé les hommes au centre du campement pour mon retour ?

Elle lui sourit... et lui fit un clin d'oeil...

A bientot Falco... merci de votre service... je fait vite

Puis elle talonna Brume qui partit imédiatement au galop
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Falco.
Chinon -La Semper Vivum..Tente de la Capt'aine

Faites, faites....Euh..Le quoi?


Il a pas réagit sur le moment, savourant la chaleur du brasero irradiant sa jambe raide.Heureux de n'annoncer quasiment que de bonnes nouvelles.
L'encrier?

Il se penche et regarde l'objet dont le contenu a déjà imbibé les joncs qui isolent de la terre.
Haussement d'épaules.
De sa sacoche il tire une fiole de pigments et dilue une pincée avec le fond de son godet de vin.
Plumes remisent en vrac et regard vers la table qui lui est destiné.
Il se reléve en grognant , la tire dehors sous le regard faussement indifférent du soldat affecté à la garde du saint des saints.

Il ne pleut plus, il bruine.
C'est tout de suite plus agréable...Doivent être content les Bretons d'avoir apporté leur météo..
Au planton il lache:

Remise ça dans mes caves...Oui..La haut..Au pied de la muraille...Bah fais toi aider, bougre d'âne..plaint toi pas, t'as deux bras!
Hum...Pendant que tu y es..Fait préparer le harnois de la Capitaine, qu'il soit huilé et au sec.


Boitant un peu, il s'éloigne de la tente, enjambant des sacs de terre en muret, faisant le tour d'une flaque de la dimension d'une petite mare.

Un signe vers un gus qui à l'air de pas être occupé(fatale erreur dans une armée), il désigne son cheval et Coudray, signifiant par la un trajet sous la flotte avec une bestiole peu aimable.

Lui serpente entre les défenses.
Pour aller de chefs de sections en chefs de sections.

Le premier il le fait mander..Directement dans un des bouges mal famé de Chinon.

Que Fullmetal se radine, et en armure..Culotte comprise!Ordre de la Capt'aine!


Le suivant il le dégotte presque par hasard.Pareil pour une autre

Sang de Sainte! Filez à la tente de la Capt'aine..En armes et sans picole!
Réunion d'état major de la Vivum!
Ouais! Je sais! Y PLEUT!

Et alors?
Même si Dieu et ses Archanges vous pissent en personne sur le casque vous allez y aller si vite que vous resterez secs!


Le Falco est du genre grand. Pas juste grand en fait. C'est un jour sans pain, un gibet ambulant, sec et noeux , boiteux et amputé, à moitié cramé et en armure.
Sa voix est joyeuse comme une tapette à rat qui se déclenche.
Un amour quoi...
Et la , sous la flotte, entre fascines et pieux sur fond de cimetiére et de vignes, c'est un épouvantail hurleur.

Il fait demi tour, montrant par la même la direction à prendre.
Et s'autorise un sourire en coin.

En gueulant comme ça, il se doute bien que la rumeur va enfler parmis la troupe à la vitesse d'une giboulée de grêle.
Il a convoqué les chefs de sections mais se doute que, comme par hasard..Quand la Capt'aine souhaitera s'adresser à la Vivum, elle trainera déjà autour de la tente.
La curiosité du soldat est au moins égale à celle d'un chaton devant une boite ouverte.


De retour à la tente, il aligne les godets ; un par personne attendue.
S'ils arrivent pas assez vite, il les boira tous.
Et toc!

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Estainoise
[Chinon....Réunion de la plus haute importance à la tente des chefs de la vivum....]

Elle l’avait vu arriver de loin, marchant tout en tenant par la bride son énorme cheval à ses cotés.
Esta, elle, sortait tout juste de sa poudrière.
Elle y dormait en compagnie de tout son attirail, quelques heures par ci par là, quand elle n’était pas de surveillance ou qu’elle ne trainait pas en taverne.

Elle était à peine éveillée et la nuit avait été longue comme les autres nuits à chevaucher avec les autres pour surveiller les parages.
Les jours lui paraissaient encore plus longs.
Les cheveux en pétard qu’elle peigna de ses doigts comme à son habitude, la gueule pâteuse, elle se rafraichit le visage avec de l’eau de ce seau d’eau de pluie qui était là, au pied de sa tente.
D’un œil, elle regardait la tente des chefs mais elle hésitait à s’y rendre, cette tente où elle avait vu entrer Falco.

Peut être y avait il du nouveau ?
Que-pouvaient-ils se dire? Esta l’avait vu entrer avec un tas de parchemins roulés à la main…. Il devait faire son rapport, cartes à l’appui ! Est-ce que leur armée allait rester à attendre encore longtemps avant de se faire embrocher ?

Elle avait bien envie d’aller écouter au travers de la toile ce qu’il pouvait se dire mais à peine avait elle fait un pas dans leur direction, qu’elle vit sortir en trombe la capitaine qui sauta sur son cheval et partit au galop.

A tergiverser dans son coin, t'y vas , t'y vas pas?... Elle finit par voire aussi Falco sortir en tirant un bureau et vociférer…..
et appeler les chefs de section….en faisant tout le tour du campement!

Elle, elle est chef de rien…bon sang….Esta rage dans son coin….

Et oui il pleut et alors…Va rouiller son armure, pour sur !
Hein, réunion de l’état major….Hum…..J’en suis pas moi…..mais, j’veux savoir !

Et Falco continue d'ameuter tout le campement….

Et elle le voit rentrer dans cette tente encore…..
Alors cette fois, s'en est trop pour la curieuse qu'elle est et sans ambages,elle fonça.
Elle poussa de sa main droite un pan de la toile de la double cloche.
S’en font pas les chefs….. pensa Esta en découvrant le décor.

Un grand bureau devait être à la capitaine et celle-ci pouvait poser son fessier sur un Dagobert de belle finition.
Un brasero chauffait la tente....l'air y était d'ailleurs un peu étouffant....et ça donnait soif.

Des godets étaient aussi alignés……trois, quatre, cinq...ça fait pas tout un régiment

Messire Falco, vous avez peut être besoin d’un coup d’main ?

Puis elle s’empressa de dire ….J’viens aux nouvelles !
Davidus48
Davidus se présenta, le ragard fatigué, la barbe mal pointé.

Un ptit coup de main pour vider les godets, j'écouterai le discour plus tard. Temps de chiotte...............

Il se plenta au milieu et laissa tomber un énorme rot

Pour mes amis Angevin, qu'il me tarde de retrouver et à toutes les canailles qui m'accompagnent

Il but la chopine d'une traite

Et maintenant on fait quoi ? Burppp, pardon
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