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[RP/IG] Bericons, brecons, potons, TOURANGEAUX

Estainoise
Fort de Coudray- Fin de la prière- et départ de Chinon…

La prière avait été dite…
Peu s’était exprimé mais tous l’avaient entendu….
La peur pouvait être encore là, mais chacun apprenait à la dominer et la prière leur donnait encore plus de force.
Esta regardait tous ces compagnons et ses yeux s’étaient posés sur l’épée que Jérémy avait plantée dans le sol.
Celui-ci se tenait droit à genoux, sérieux, la main sur le pommeau de son épée. Pour un temps, il avait quitté sa légèreté et il priait en symbiose avec tous.

Drunk avait préféré garder le silence. Esta comprit alors que dans sa recherche du pardon et de signes de la voie céleste, il ne pouvait rien ajouter de plus, sauf attendre un signe…..
oui, un signe, un de plus qui pourrait le mener sur la voie du pardon.

Angelyque avait pris la main d’Esta, naturellement…..
Elle avait juste dit…je suis là moi aussi…..et le cercle s’était élargi un peu plus.

Et maintenant, alors qu’Ellesya terminait sa prière à voix haute pour eux tous, Esta réalisait que ce cercle n’était pas une figure aléatoire…..le cercle formait un cercle qui ne cessait d’être cercle.

Oui, le cercle se formait, et il deviendrait chaque jour un peu plus grand…..
La duchesse angelyque avait pris ensuite la main valide de Falco, l’obligeant lui aussi à compléter le cercle …., même si le seigneur d’oserez avait déjà bouclé la boucle par ses mots et ses prières.
Angelyque s’adressa à tous, en une ultime prière à l’unique, pierre angulaire de plus que sa prière qui pourtant s’ajustait à merveille aux courbes de ce cercle formé.

Les compagnons de l’enece morticinus redressaient maintenant la tête fièrement.
Ils regardaient droit devant eux...

Compagnons….Il nous faut y aller maintenant !….dit enfin Esta en regrettant de briser le charme de cet instant.

Esta lâcha les mains qu’elle tenait…..

Ne faisons pas attendre nos montures qui piaffent d’impatience, ni nos ennemis qui rêvent de nous croiser…..

Tous très vite se hissèrent sur leur cheval, et tous très vite, dans un nuage de poussière, prirent le chemin….de la guerre.
_________________
Noëllie
[Au sortir d'une ornière après être passé au nez et à la barbe de l'ennemi]

Échange de regards complices, la petite montée d'adrénaline s'atténue... C'est délicieux !

Une fois le danger passé Noëllie adresse un clin d'œil à Ruthy. Châteauroux est derrière eux, ils ne se sont pas fait repérer. Rack en bon meneur s'est assuré de la bonne marche du convoi.

Ils sont solidaires et Noëllie aime cet esprit de cohésion malgré les bougonnements du professeur qui trouve toujours quelque chose à dire, à poser des questions sans réponses et émettre des hypothèses farfelues.

Elle chantonne tout bas :


Chut ! Pas de bruit ! C'est la ronnnde de nuit... faisons sileeeeenceuu, en confiaaaanceuu...
Marchons sans bruit ! Chut !


C'est un canon, elles reprennent ensemble et gloussent en entendant Rack souffler.

Maintenant Noëllie ricane, mais elle a eu un peu la trouille quand même et puis aussi quand ils ont croisé l'armée de Monsieur Patate après le départ raté de Guéret.

Il faut dire qu'ils sont chargés comme des mules, enfin Noëllie surtout, elle a apporté toute la marchandise qu'elle destinait au Béarn. La charrette croule sous les stères de bois, tonneaux, boisseaux de sel, litres d'huile d'olive et fromages en tous genres...
Quelques pains de plus achetés à Guéret et ils étaient restés en rade.

Parce que sinon jusque là ils ne se sont pas si mal débrouillés.

Depuis le départ de Lodève, les pigeons volent et virevoltent entre la nièce et l'oncle.
Les de cartel sont à l'unisson et chacun des membres du groupe apprécie l'aide du tonton moignon.

Il faut dire qu'à part quelques combats menés ici et là en soutien de l'armée du Languedoc pour Ruthy et Rack, en Anjou pour Xollir et en Provence pour Noëllie, ils ne sont pas gens de guerre.
Et c'est patiemment que Falco leur a exposé la situation et leur a donné la marche à suivre.

Demain ils seront arrivés et il y aura certainement quelques mises au point à faire avec les donzelles du clan memento.

Elle était flattée d'être vue comme une femme fatale... C'est vrai qu'elle était drôle, intelligente, belle et gaie et... qu'elle plaisait aux hommes... (non non les chevilles ça va). Mais on lui prêtait des intentions qu'elle n'avait jamais eues....
Ahhh ! Jalousie quand tu nous tiens !

Sauf que là, ça risquait de tout foutre en l'air ! Fichues bonnes femmes !

Les jours prochains seraient donc décisifs.


Dame Noëllie ?

Le professeur la rattrape en courant et la tenant par la manche il lui chuchote :

Est ce que nous sommes tirés d'affaire ?
Est ce que Dame Ruthy ne risque t-elle pas de faire tomber une casserole et de nous faire remarquer ?
Et et... Puisque votre oncle sait tout, vous m'affirmez que maintenant tout ira bien ?
Sommes nous bientôt arrivés ?

C'est que j'ai mal aux pieds...


Blablabla... Houla ! qu'il me saoule !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !



http://monroyaumerenaissant.surinternet.com (en construction)
Marineblanche
[ Fort de Coudray et départ de Chinon ]

Marine Blanche attrape des mains mais ne sait pas lesquelle, elle reste silencieuse mais elle écoute les paroles de ceux qui parlent, ça la reconforte un peu parce qu'il va venir ensuite, elle le craint. Le champs de bataille, est-ce vraiment sa place? Beaucoup diraient que non. Que peut-être aucun enfant ne s'est battu avant elle mais néanmoins, peut-être que si. Elle a le souvenir de Ladyphoenix. Un lointain souvenir et une petite chaleur qui pénètre son être parce que Lady est une femme remarquable qu'elle adore. La Miel lui avait dis qu'un homme amené sa fille de 10 ans à la guerre. Neiviv a été enrolé de force a ses 10 ans aussi. Alors pourquoi ne prendrait-elle pas les armes à son tour? Elle, celle, qui a toujours vécu dans la violence au final depuis qu'elle est toute gosse.

Les mots réconfortent la petite fille et c'est à ce moment là qu'elle se dit que le Très Haut existe car ses prières là lui font le plus grand bien. Sans doute qu'il veille sur eux. Et peut-être aussi, il lui donnerait une certaine force pour qu'elle survive. Peur de mourir? Oui. Une discussion lui revient en mémoire. C'est à l'Orphelinat. Avec Elouan. Où est-ce qu'on va quand on meurt? La môme avait commencé à s'interroger sur la mort à ce moment mais là plus que jamais, cette question lui revient en tête. Et si elle va à l'enfer lunaire subir tout les tourments? Son prince lui avait dis que sa mère lui avait raconté que les étoiles autour de la Lune sont des anges. Est-ce vrai?


Amen.

Marine Blanche fait comme les autres, elle redresse fièrement la tête car il est l'heure d'y aller. La gamine attrape son chiot et le met dans son panier, il tremblote légèrement car il sait que quelque chose se préapre, elle le caresse pour le rassurer et elle grimpe sur son cheval et prend ,comme les autres, le chemin de la guerre.
Falco.
Avant la Guerre

Que le silence ne soit rompu que par les pleurs ennemis!


Ils ont chevauché sur Chinon, encadrant des morts en sursis.
Ils ont piétiné des jours durant devant Loches.
Aux aguets, suspendus aux maudites palabres de Paris.
Unis dans l'impatience.
Ils ne sont pas 30, ils sont 4 lances.
1 d'artillerie, 1 de cavaliers legers, et le solde en lourde noblesse montée.

Lui, au fil des heures se plonge dans ses tréfonds.
Personne ne voit plus son visage.
La visiére à fente étroite de sa salade est abaissée et s'il dort ou se détend sans harnois est un mystère.
Ne parait il plus mince et noueux encore à présent?
Son cheval avait l'air rosse, avec le caparaçon et le temps il s'est assombri.

L'unisson de la prière est achevé depuis lurette.
Cavalier Noir.


Il est dangereux à jouer.
Tu le voulais, tu l'as.
Je sais, mais...
Jouons. La Reyne Blanche reste immobile, il est temps de la sortir de sa torpeur;
Ils vont mourir en te haissant!
Depuis quand t'inquiétes tu des pertes, mon Ange Déchu?


L'Echiquier s'anime.
Et Falco se renferme, redevenu outil dans une chair dix fois tordue et ressoudée
Au service de l'Entropie et malgrés lui, joué par le Sans Nom.

La nouvelle Reyne est Blanche. Sans chaos le royaume restera immobile et statique.
Il faut donc la teinter de Noir.

Tâche achevée.
Bien machée par la sottise des petits pions marqués "Berry" ou " Poitou".

Ilparait que sa nièce est arrivée.
Il parait que son silence va déplaire.
Mais le moment de tuer est venu.
Et aprés les premiers hurlements et quand les piéces seront décimées, il reprendra la parole.

C'est un outil.
Un Berserker.


Mode Tamago une ptite semaine. Amusez vous! Pourvu que le spectacle soit beau!)

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Lucterios
Berry – Châteauroux

Des jours passé a tailler quelques morceaux de bois, a en finir véritable artiste tellement les cadavres de figurines plus ou moins réussies jonchaient le sol de sa tente. Les élites de France et du Ponant comptaient sans doute par la créer nouvelles spécialités. Lui avait opté pour ses bouts de bois, le canevas et la broderie n'étant point en ses espérances d'occupations futures ...

De sa cour le guerrier voyait les choses simplement … ca pouvait se résumer a : on c'est fait enfler … alors autour du feu, avec de bonnes bouteilles a disposition, ca jactait.


Toujours rien a l'horizon ?

Tu t'attendais a quoi ?

J'sais pas … un peu de courage … un mouvement qui ai de la gueule …

Tu rêves mon gars. Tu verras que finalement, le Ponant n'est qu'une alliance commerciale. Qui soutient ses alliés de temps en temps certes .. mais du bout des lèvres. Et ta Bretagne, mon p'tit père, n'est en rien le meneur d'un mouvement séparatiste … de plus les élites des autres régions ont bien trop a y perdre.

Je ne peux y croire, nous sommes la quand même ! Et pas pour compter fleurette !

Presque mon ami, presque … bien sur ca chicore un peu. Ça découpe un brin dans le gras du bide de nombre de soldats. Mais tu verras qu'a la fin, tout ce petit monde va reprendre gentiment sa place et que pas mal vont aller astiquer les pompes de la Limousine …

Mouai … peut être. Paraît qu'en Guyenne ca va pas fort. Et t'as entendu un quelconque soutien de ses alliés ? Paraît qu'un régnant Reformé serait pas de bon goût ? Nous font le coup de la religion …

La religion … mon cul … juste une histoire de pouvoir. Si fallait virer tout les nobles baptisés uniquement pour siéger a un poste ou préserver leur titre, y aurait moins de blaireaux en terre de France. Et l'honneur ne serait peut être pas un vain mot. Enfin, on cause … mais faudrait pas oublier de picoler, c'est bien une des seules choses qui nous procure encore un peu bonheur ...

Au bonheur ! Et aux futurs combats !

Oui c'est ca … aux futurs combats ! Que le sang coule a flot !

Un éclat de rire, une rasade de pinard et le monde de reprendre sa course folle ... ou pas ...
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Drunk
Vallée du Cher

Drunk avait croisé la Duchesse du Charolais en taverne qui paraissait fort éreintée par le voyage.
Marine quant à elle souhaitait se laver, elle n’avait pas profité des bains à Chinon et l’idée avait germé dans sa tête d’enfant, dernier caprice avant la mort ?
Le chef de section prit sur lui et partit en patrouille chercher un coin tranquille sur les bords du Cher.
Après quelques lieus d’errance, il trouva l’endroit propice.
C’était une petite plage de petits cailloux très fins, un peu plus gros que du sable.
La rive se trouvait au détour d’un coude, cachée des regards importuns.
A cet endroit, l’eau était peu profonde, le courant était faible.
Le soleil était au rendez vous et le vent soufflait doucement, la vie parut belle malgré la guerre.
Le visage de Drunk s’illumina, il ne comprenait toujours pas comment de telles évidences pouvaient germer dans son esprit comme cela.

Il retourna rapidement au campement et se présenta à Angélyque.

J’ai une surprise pour vous, je fais préparer votre monture et on se retrouve à la sortie du camp d’ici une demi heure. Vous pouvez dire à d’autres personnes de venir mais faut rester très discret, sinon j’vais m’faire taper sur les doigts.

Puis il alla voir Marine et lui dit la même chose.
Ensuite il les attendit à la sortie du camp.

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Angelyque
Ce matin là, la Charolaise s'était plaint de son dos fourbu. En réalité plus le temps passait moins elle parvenait à rester si longtemps en selle. Sa grossesse commençait à la fatiguer même si elle parvenait à la cacher pour quelques temps encore. Ravie de voir revenir Drunk aussi vite, elle se douta qu'il avait trouvé un endroit tranquille.

Je file chercher mes affaires et vous rejoins très vite à la sortie du camp!

Sans chercher à comprendre plus avant elle se depêcha d'aller fouiller dans sa malle afin de dénicher une tenue plus légère qui lui laisserait plus de liberté de mouvement.

Un dernier détour pour prévenir Furette, Estainoise, Miss et Ellesya que Drunk avait certainement trouvé un petit coin de paradis et elle courut le rejoindre, en faisant attention de ne pas se faire remarquer par Falco qui detesterait les voir s'éloigner du point de ralliement des soldats.

La perspective d'un bain lui fit oublier toutes les recommandations, et puis Drunk serait là pour veiller sur elles, et Marine en avait bien besoin. La Charolaise ne supportait plus les mauvaises odeurs, le fait qu'elle soit enceinte décuplait son odorat en plus. Sur le moment, elle eût une pensée pour le nymphée au fond de son jardin, se rappelant tous les bons moments qu'elle y avait passés. Elle poussa un profond soupir et hâta le pas pour s'éloigner du campement.

Elle avisa Drunk qui avait préparé sa monture et lui sourit en se plantant devant lui, son petit baluchon sur l'épaule


Je suis prête, hâtons nous avant qu'on ne s'aperçoive de notre absence.
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Marineblanche
Marine Blanche a pris une grosse décision.
Celle de se laver !

En huit ans d'existance, elle a dû se laver que trois-quatres fois et encore, elle a été obligé. La peste n'aime pas l'eau. Pire, elle en a peur. Des souvenirs reviennent. C'était à Autun, elle a essayé de faire les poches d'un homme et il l'a frappé. Bien évidemment, elle n'est pas du genre à courber l'échine sous les coups, surtout sous les coups. Frapper Marine, c'est la rendre plus aggressive car elle a trop connu ça. Une sorte de carapace se forme, la douleur se transforme en haine. Il l'a donc balancé dans l'abreuvoir où elle a perdu connaissance. Depuis, elle a peur de l'eau.

Elle grimace tout en caressant son chiot mais de toute façon, il est mort. Il n'a eu que ce qu'il mérité. Non, elle ne la pas tué. Elle n'a même pas souhaité sa mort mais le Très Haut a su lui lever la vie. Pour sa part, la rouquine l'a frôlé quelques fois et elle a toujours survécu. Chance? Le Très-Haut? Instinct de survie?

Elle sursaute en entendant la voix de Drunk. Il a trouvé un endroit où se laver? Une sorte de boule s'installe dans l'estomac de la petite fille. Après tout, le bain avec Stephandra n'a pas été si terrible. Elle fouille dans ses affaires pour trouver des habits convenable qu'elle peut porter à la guerre. Elle en a pas d'autre. Peut-être deux robes mais pour se battre, ce n'est pas pratique. Tant pis, elle verrait comment faire plus tard. Elle se gratte ses cheveux sales en grimaçant. Un bon bain, elle en a besoin là. Surtout qu'il fait chaud et l'entrainement l'avait fais beaucoup transpirer.

La gamine quitte le campement avec discrètion avec son chiot qui l'a suit de partout.
Elle aperçoit Angelyque et Drunk près des chevaux. Ouf, elle n'est pas très en retard ! Tant mieux. Heureusement que Falco ne les voit pas sinon ils se feraient engueuler comme du poisson pourri ! Elle leur sourit.


Prête ! Z'ai hâte, hein !

Toujours jouer la petite peste.
Toujours les apparences et ne pas montrer son vrai visage ou du moins essayer.
L0velune
J'étais en retraite! Pardon!


Marylune avait suivit les autres comme une marionnette, sans se poser de question: entrainement, prière et maintenant, les bagages. La jeune Mirandole n'avait même pas déballer les siens. Ils étaient toujours sur sa monture. Elle vit du coin de l'oeil sa cousine se préparer et fit avancer son cheval décoré de rose vers la sortie du camp. Elle l'attendrait là, comme tout le monde.

Le regard de la baronne se posant sur Marine... Elle hésita un moment, voulant s'assurer qu'elle avait bien vu. Non, il n'y avait pas erreur. C'est avec de l'inquiétude dans la voix qu'elle demanda à Drunk:


Vient-elle avec nous?

C'est qu'elle ne faisait pas du tout 14 ans et par-dessus tout, c'était une fille... Manquaient-ils de soldats à ce point? La guerre n'était pas un endroit pour les fillettes. Ou alors, sa maman était dans le coin et elle n'était que de passage, du genre à apporter des provisions pour encourager les combattants.

Où est sa mère?

L'ambassadrice rose se doutait bien que la petite avait tout entendu, car la rouquine ne faisait pas dans la subtilité. Elle n'avait rien à cacher de toute façon. Elle s'inquiétait réellement! Marine lui faisait drôlement penser à sa Charlotte dans plusieurs années. Il lui était impensable d'imaginer son bébé sur un champs de bataille avant d'avoir atteint la majorité.
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Drunk
Vallée du Cher - Un petit coin tranquille

Angélyque et Marine arrivèrent près du breton.
Puis ce fut la Baronne qui les rejoignit et demanda à Drunk en désignant la petite.

Elle vient avec nous ?
Ser Falco me l’a confiée, je dois l’éduquer, j’ai également un pacte avec elle.
Même si ce n’est qu’une enfant.


Où est sa mère?
Aucune idée, mais nous parlerons de ça plus tard, filons discrètement.

Le petit groupe prit la route du petit paradis que Drunk avait trouvé.
Au bout de quelques temps ils se retrouvèrent en aplomb de la plage, il désigna un point.

Nous pourrons attacher les chevaux là bas, ils auront les jambes dans l’eau, ça leur fera du bien.
Faut juste qu’ils n’essaient pas de se rouler, ça serait la chianlie.


Une fois les chevaux longés, Drunk ôta sa cuirasse et aida la Duchesse à en faire de même.
Nous devons faire vite, le temps presse.

Puis se tournant vers Marine
Tiens, un peu de saponaire, et frotte bien partout, t’inquiètes j’te regarde pas, t’as qu’à te mettre derrière l’arbre couché là bas. Et rince toi bien. Peut-être pourriez-vous l’aider Baronne ?

L’eau était fraîche et cela calmait les coups que le soleil donnait.
Asseyez vous dans l’eau votre Grâce, je vais vous masser un peu.

Drunk commença par les tempes, il lui semblait qu’elle avait bien apprécié la première fois, puis il descendit sur la nuque et lui massa les trapèzes.
Alors ses doigts, glissèrent sur la colonne vertébrale, ensuite le plat des mains remonta sur les omoplates.
Les pouces cherchèrent les points de tension, c’est ce qu’avait dit de faire le marchand à Chinon.
Quand il crut en trouver un, il appuya légèrement afin de le faire disparaître.
Puis il lui posa une question, qui lui tenait à cœur.

Dites-moi c’est pas très sérieux de monter à cheval pour le bébé, j’pense même que vous pourriez avoir de gros soucis.
Voulez-vous que pour le voyage j’vous trouve une carriole ?

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Marineblanche
Vallée du Cher

Marine Blanche regarde la femme arriver et il faut dire que sa tête ne lui ai pas inconnue même si elle ne connait pas son nom. Elle était à l'anoblissement de Sturn mais à part, c'est tout ce qu'elle sait la gamine. Elle la détaille légèrement, c'est une belle grande en tout les cas mais elle se met à bougonner quand celle-ci demande si la môme vient avec eux et où est sa mère. Qu'une enfant? Elle lance un regard vers Drunk. Il a raison mais la prétention de la rouquine lui disait qu'elle n'est pas comme n'importe quel enfant et la preuve est là.

Bref, la petite fille monte sur son cheval, installant son chiot dans le panier et elle les suivit quand elle vit le petit coin de paradis, elle sourit. Vrai que ça lui plait ! Elle saute de sa monture, enlevant Roxy pour le mettre à terre et elle attache son équidé là où Drunk a montré en lui donnant une petite caresse. Chenapan est-il heureux où il l'est? Elle secoue la tête. Ne pas y penser.

Marine Blanche attrape la sapolinaire en hochant la tête mais il y'a comme un souci, c'est qu'elle ne sait pas trop comment elle doit se laver, on ne lui a jamais appris donc c'est tout naturellement qu'elle se tourne vers la femme qu'elle ne connait pas encore avec un petit regard suppliant. Sans doute qu'elle va se moquer d'elle. Un sourire gêné se dessine sur les lèvres de la petite fille. Honte de ne pas savoir faire ce que beaucoup savent faire mais surtout qu'elle va être nue. Pas qu'elle soit pudique mais c'est que la femme va sans doute voir les marques et les cicatrices qui sont dans le dos et les cuisses qu'elle posséde. La vie dans la rue et surtout avant ne lui a pas fais de cadeau. Enfin, elle ne fait aucun cadeau aux vauriens, de toute manière.

Après tout, pleins de personnes ont des cicatrices. C'est dans cette pensée qu'elle commence à accepter.


-Euh... Sais pas m'laver...

Un regard vers Roxy qui court dans l'eau en se défoulant puis qui se repose vers la femme, ensuite et déjà, elle commence à se deshabiller.
Angelyque
En silence, ils suivirent tous Drunk. Falco était certes occupé pour le moment mais il risquait d'avoir vent de leur escapade en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Une fois arrivés devant la petite plage en bord rivière, La Duchesse ne put réprimer une exclamation admirative devant la beauté du lieu.

C'est un coin de paradis ici! Drunk vous êtes un génie d'avoir réussi à trouver un endroit aussi magnifique!!

Elle sourit ensuite à Marielune et à Marine.

Marine, frotte bien surtout, et ne néglige aucun détail, dis toi qu'au détour d'un bosquet tu peux toujours tomber sur un prince charmant. Marielune, j'espère que cet endroit vous convient également.

Il se pourrait que d'autres nous rejoignent, elles pourront suivre les empreintes laissées par les chevaux
.

Elle suivit Drunk et le laissa la devêtir, veillant une fois de plus à conserver sa chemise blanche, respect des conventions oblige.
Peu à peu elle entra dans l'eau avec un soupir de plaisir. Elle adorait la sensation de l'eau fraîche sur sa peau. Elle se mit en position assise quand Drunk le lui demanda afin qu'il puisse prendre soin de ses épaules et de son dos, relevant ses cheveux afin qu'il prenne soin de sa nuque. Peu à peu ses yeux se fermèrent tant le massage était divin.


Drunk, Oserez ne m'a pas menti, vous avez vraiment des doigts de fée. J'aimerai beaucoup qu'à l'issue de cette guerre vous rejoignez ma mesnie au domaine du Charolais. J'ai besoin de personnes aussi dévouées que vous. Vous seriez ainsi sous ma protection et je serai sous votre bonne garde.

Les points de tension n'étaient plus qu'un mauvais souvenir, la Charolaise reprenait vie. Elle toussota quand il lui posa la question fatidique. Comment cacher un tel secret à un homme qui vous était si proche et s'occupait de vous baigner. La chemise collait à ses formes et un oeil exercé pouvait deviner le doux renflement de son ventre.

Jamais Falco n'acceptera que je suive le convoi en carriole. Il veut tout le monde à cheval, sans exception. Même Marine n'a pas eu le droit de continuer à monter son poney. Je ne sais même plus de quoi il m'a menacée si je retardais les soldats. Je n'ai donc pas le choix. Il m'a offert une espèce de chose en laine qu'il a tricoté pour absorber les chocs sur mon fessier. Il est hors de question que je n'ai cette partie de mon corps tannée comme celui d'une vache à force de galoper. Il n'a consenti qu'à cela. Au départ il a tricoté cette chose chose affreuse afin que cela serve de bonnet à des jumeaux siamois...Finalement on dirait que c'est fait sur mesure pour moi.

Angelyque leva les yeux au ciel

C'est en Anjou qu'il y a des siamois avec tous ces consanguins, pas en Touraine.

Elle se tourna à demi vers Drunk et plongea son regard dans le sien

Vous pensez pouvoir m'aider à le convaincre?
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http://img148.imageshack.us/img148/9315/19690614.png[/img]
ellesya
Vallée du Cher

L'air renfrogné, Sya frottait le sang séché de la robe de Carnage. Les écailles sombres se détachaient sans peine, se perdant dans l'herbe piétinée, à leurs pieds. Cette nuit avait été calme ou presque. Dans l'obscurité de la nuit, la lame de son épée avait fauché une blonde qui lui avait semblé menaçante. Point de cruauté dans ce geste mais un réflexe né de la tension de la chevauchée et de la crainte de guet-apens. Pour sûr, elle préférait une bataille franche que ce cas de figure.
L'aube avait néanmoins apporté son lot de doutes à défaut de francs regrets.

Elle en était là de ses maugréements à mi-voix lorsqu'Angelyque était venue lui annoncer leur petite escapade. Elle avait regardé la bourguignonne quelques secondes sans rien dire. Puis avait hoché du chef, signifiant "entendu". Elle devait juste finir sa tâche et n'avait crainte qu'à sa capacité à les retrouver.

Les autres ne l'avaient pas devancé de beaucoup et il n'était pas difficile de repérer les marques neuves de leur passage.
Parvenant à leur lieu de baignade, elle sauta de selle et s'exclama.


Grand Dieu ! Voilà qui nous ferait croire que nous sommes en voyage d'agrément et non en campagne militaire !

Le spectacle avait eu un effet bénéfique sur son moral en berne. Elle remercia en pensée le Très Haut pour ses merveilleuses créations et attacha son frison avec les autres montures.
Le sourire toujours aux lèvres, elle laissa le superflu sur la rive. Si elle ne dédaignait nullement la nage dans le plus simple appareil, elle l'imaginait mal avec une si petite profondeur et en pareille circonstance. Ce fut donc en braies et chemise qu'elle entra dans l'eau, non sans adresser un sourire à Angelyque, Drunk et Marylune.
Quant à Marine, elle s'en approcha tranquillement, contournant l'arbre couché. Elle n'avait pas l'air des plus à l'aise et en avait compris la raison par les bribes recueillies en arrivant. Avec un air engageant, elle proposa.


Je m'occupe de toi si tu veux bien. En échange, tu pourrais faire mousser mes cheveux et, ne te tracasse pas, je ne suis pas douillette.

Elle se passa une main dans ses cheveux aussi sombres que la robe de son destrier et plus courts que les épaules. La veille de son intégration dans les armées tourangelles, elle en avait sacrifié ses longueurs soyeuses, pragmatique.
Attendant la réponse de Marine, elle s'assit à même le lit du cours d'eau et s'inonda généreusement.


Je te savonne un peu, je te montre comment s'y prendre. Tu fais ce que tu veux et je complète si besoin. Marché conclu ?

Elle n'était pas sûre de bien s'y prendre, ne voulant pas l'infantiliser. Elle en resta là alors, en attente.
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Marineblanche
Vallée du Cher

Marine Blanche voit arriver Ellesya, un sourire se dessine sur ses lèvres et elle la salue d'un signe de tête. Elle veut s'occuper d'elle? La petite ouvre de grands yeux, surprise. C'est que c'est pas tout les jours que quelqu'un lui propose de s'occuper d'elle. Elle peut mousser ses cheveux? Comment on fait ça? Avec les mains, c'est une chose certaine mais il y'a des gestes précis? La petite fille se gratte la tête en méditant sur sa question.

Avant de la rejoindre, la gamine détache ses cheveux de ses rubans, enlève aussi les rubans de ses poignées ainsi que ses pendentifs. Pas parce qu'elle a tendance à se négliger qu'elle néglige ses affaires. Elle enlève ses braies qu'elle envoie dans l'eau. Faut les laver aussi et elle se déboutonne sa chemise qui finit au même endroit que l'autre vêtement. Elle vient tout de suite se blottir contre la femme, en s'asseyant contre elle, doucement.


Marché conclu !
Estainoise
Vallée du cher....

Prendre un bain ? Non non, j’ai à faire…
. avait tout simplement répondu Esta en continuant son chemin.

Prendre un bain ?
se répétait encore Esta alors qu’ils venaient de massacrer une jeune fille, une Berrichonne, qui visiblement ne demandait rien à personne, sauf passer son chemin…

Tous s’en étaient donnés à cœur joie et Esta avait maintenant des hauts le cœur.
Devaient ils se comporter comme le sans nom, sans fierté ni honneur ?
La prière qu’ils avaient fait tous ensemble au fort de Coudray ne servait-elle qu’à laver une conscience inexistante ?

Esta n’irait pas avec les autres se délasser après avoir passé la nuit sur les routes.
Elle n’irait pas prendre du bon temps alors qu’elle avait vu cette jeune femme mourir pour rien, sauf pour assouvir la soif des soldats trop longtemps restés en inertie.
Non, elle n’ira pas.

Elle resterait poussiéreuse et se contentera de noyer sa honte d’abord par ses ablutions minimes et quotidiennes.
Sa fierté avait baissé d’un cran et même si sa sueur, sa fatigue l’enlaidissaient un peu plus, elle s’en foutait.
Elle se sentait si sale de l’intérieur qu’aucun bain aujourd’hui n’aurait pu la décrasser.
Elle aussi c’était jetée sur cette fille, comme prise par une fureur aveugle.
Esta, cachée aux yeux de tous, avait vomi tout ce qu’elle pouvait…..Puis elle s’était redressée, odeur de rance mêlée encore à cette odeur de mort de la pauvrette….

Elle était pâle, mais il lui fallait continuer, montrer l’exemple, alors que le doute s’installait dans son esprit…..

En pleine campagne, le campement avait été établi.
Esta faisait le tour des soldats, leur distribuait la ration du jour sans grande conviction.
Elle esquissait des sourires…..Certes, certains devaient se demander ce qu’il lui arrivait….elle si souvent rieuse…..

Elle mettait de coté les pains de ceux qu’elle avait vu suivre Drunk.
C’est alors qu’elle remarqua que certains avaient déserté.
Peut être avaient ils eu raison pensait-elle alors en rangeant ces rations supplémentaires qui ne trouvaient plus leur bouche à nourrir.

Esta alla rejoindre alors ses couleuvrines. Ele voulait vérifier que tout était bien comme il faut.
Elle entreprit de les nettoyer encore, passant l’éponge humide à l’intérieur du tube, puis vérifia la culasse. Tout était bien comme il faut...

Ensuite, elle s’installa dans la charrette à munition,bien confortablement…. et comme pour vouloir s’endormir, elle compta les boulets un à un…..en se les imaginant valser contre...

Esta reprenait peu à peu de sa bonne humeur....
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