Maud
[Un escargot de Bourgogne dans le Berry]
Demain on bouge
On ne bouge pas
Demain on bouge
On ne bouge pas
Demain on bouge
On ne bouge pas
Demain on bouge
On ne bouge pas
Maud aurait pu chanter à tue tête couplet et refrain.
Elle y comprenait goutte à ce qui se décidait en haut lieu dans la tête du capitaine Wolfar ou de leur chef d'armée Ragon, mais ça devait pas être triste.
La jeune paysanne au sang chaud et à la langue bien pendue ou sans doute trop, pour certains, essayait d'apprendre la patience.
Essai raté. Elle faisait tourner son frère basilic Ragon en bourrique.
Maud ne savait pas attendre. Ou alors pas aussi longtemps.
Elle avait oublié depuis longtemps ce que sa mère lui disait toujours:
"Maud, tourne la langue 7 fois dans ta bouche avant de causer" ou pire" La patience est mère de toutes les vertus".
Le seul avantage à ce silence imposé , c'était que d'un seul homme, tous suivaient Ragon et qu'à part leurs bruits de pas et de sabots sur les chemins, personne ne les attendait plus.
Ragon avait bien choisi le nom de son armée: "Celle-là-tu-l'auras-pas-vu-venir" .
Le jour béni arriva.
On bouuuuge!
Maud en était à ne plus se lever ou à préparer son paquetage en entendant l'ordre répercuté par les chefs de section.
Et elle faillit manquer le départ.
Ils étaient en campagne berrichonne. On lui avait dit.
Haaaaaaalte!
Ca aussi elle avait compris.
Et les frissons annonciateurs de combat commençaient à la reprendre. Berry égale guerre égale plumage de poussins avant de les rôtir.
La journée s'annonçait belle et un cavalier surgi de nulle part les rejoignit du Sud.
D'un bond, elle se leva :
Ami ou ennemi?
Plissant les yeux, elle scrutait le moindre indice... Et elle oublia toute prudence en criant :
Un corbeau Noir cest un Blanc Combaz.. je lreconnais.
S'agirait pas non plus qu'on le tue.
Et le cur de Maud de battre à toute vitesse. Ce serait Jusoor ? Cassian ? Griotte ? Ou son Grand Monsieur ?
Maud calme-toi.. ça peut pas être lui.. Il est en Guyenne Maud.. Loin.. très loin
Allez donc la raisonner la Maud. Elle court donc vers le cavalier qui stoppe net devant elle. Au moins, ce cheval là., elle le stopperait à mains nues.
Prenant les rênes, elle le dévisage :
Zetes qui vous dabord pour porter les armes des Blanc Combaz hein ?
Ah ben oui.. Sagirait pas dusurper le nom et les armes de la famille quelle chérit le plus au monde en Bourgogne. Sautant de cheval à peine épuisé, voilà ty pas quil se met à rire le bougre !
Ah Maud, je parie. Mon maître ma parlé de votre caractère bien trempé et de votre mise.. Mmmmm.. Charmant.. Charmant. ;
La pucelle, parce quelle lest toujours et que Falco sest bien gaussé de son état quand elle lavait capturé en Bourgogne, et donc la pucelle eh bien elle aime pas les regards appuyés sur ses formes. Faudrait pas confondre gueuse qui se couche dans la paille et elle.
Donc dabord, un air outré, remplacé presquimmédiatement par de la surprise et un sourire béat.
Cest mon Grand Monsieur qui vous envoie ? Mais vous pouviez pas ldire plus vite, abruti !
Et le soudard de rire encore plus fort en lui donnant une missive :
Si fait demoiselle et que je devais attendre réponse avant de repartir.
Cétait mieux quun repas de fête ou que le jour de la saint Jean. Maud sempara de la missive et la but goulûment comme un Nuit Saint Georges.
Elle se reprit pour faire bonne figure
Faut pas men vouloir msieur.. Mais bon.. enfin.. vous voyez.. Là-bas, installez-vous près dmon balluchon, vous y trouvrez du pain et du boudin.
Et Maud de rédiger la lettre la plus longue de sa courte vie
Demain on bouge
On ne bouge pas
Demain on bouge
On ne bouge pas
Demain on bouge
On ne bouge pas
Demain on bouge
On ne bouge pas
Maud aurait pu chanter à tue tête couplet et refrain.
Elle y comprenait goutte à ce qui se décidait en haut lieu dans la tête du capitaine Wolfar ou de leur chef d'armée Ragon, mais ça devait pas être triste.
La jeune paysanne au sang chaud et à la langue bien pendue ou sans doute trop, pour certains, essayait d'apprendre la patience.
Essai raté. Elle faisait tourner son frère basilic Ragon en bourrique.
Maud ne savait pas attendre. Ou alors pas aussi longtemps.
Elle avait oublié depuis longtemps ce que sa mère lui disait toujours:
"Maud, tourne la langue 7 fois dans ta bouche avant de causer" ou pire" La patience est mère de toutes les vertus".
Le seul avantage à ce silence imposé , c'était que d'un seul homme, tous suivaient Ragon et qu'à part leurs bruits de pas et de sabots sur les chemins, personne ne les attendait plus.
Ragon avait bien choisi le nom de son armée: "Celle-là-tu-l'auras-pas-vu-venir" .
Le jour béni arriva.
On bouuuuge!
Maud en était à ne plus se lever ou à préparer son paquetage en entendant l'ordre répercuté par les chefs de section.
Et elle faillit manquer le départ.
Ils étaient en campagne berrichonne. On lui avait dit.
Haaaaaaalte!
Ca aussi elle avait compris.
Et les frissons annonciateurs de combat commençaient à la reprendre. Berry égale guerre égale plumage de poussins avant de les rôtir.
La journée s'annonçait belle et un cavalier surgi de nulle part les rejoignit du Sud.
D'un bond, elle se leva :
Ami ou ennemi?
Plissant les yeux, elle scrutait le moindre indice... Et elle oublia toute prudence en criant :
Un corbeau Noir cest un Blanc Combaz.. je lreconnais.
S'agirait pas non plus qu'on le tue.
Et le cur de Maud de battre à toute vitesse. Ce serait Jusoor ? Cassian ? Griotte ? Ou son Grand Monsieur ?
Maud calme-toi.. ça peut pas être lui.. Il est en Guyenne Maud.. Loin.. très loin
Allez donc la raisonner la Maud. Elle court donc vers le cavalier qui stoppe net devant elle. Au moins, ce cheval là., elle le stopperait à mains nues.
Prenant les rênes, elle le dévisage :
Zetes qui vous dabord pour porter les armes des Blanc Combaz hein ?
Ah ben oui.. Sagirait pas dusurper le nom et les armes de la famille quelle chérit le plus au monde en Bourgogne. Sautant de cheval à peine épuisé, voilà ty pas quil se met à rire le bougre !
Ah Maud, je parie. Mon maître ma parlé de votre caractère bien trempé et de votre mise.. Mmmmm.. Charmant.. Charmant. ;
La pucelle, parce quelle lest toujours et que Falco sest bien gaussé de son état quand elle lavait capturé en Bourgogne, et donc la pucelle eh bien elle aime pas les regards appuyés sur ses formes. Faudrait pas confondre gueuse qui se couche dans la paille et elle.
Donc dabord, un air outré, remplacé presquimmédiatement par de la surprise et un sourire béat.
Cest mon Grand Monsieur qui vous envoie ? Mais vous pouviez pas ldire plus vite, abruti !
Et le soudard de rire encore plus fort en lui donnant une missive :
Si fait demoiselle et que je devais attendre réponse avant de repartir.
Cétait mieux quun repas de fête ou que le jour de la saint Jean. Maud sempara de la missive et la but goulûment comme un Nuit Saint Georges.
Elle se reprit pour faire bonne figure
Faut pas men vouloir msieur.. Mais bon.. enfin.. vous voyez.. Là-bas, installez-vous près dmon balluchon, vous y trouvrez du pain et du boudin.
Et Maud de rédiger la lettre la plus longue de sa courte vie
Citation:
Mon Grand Monsieur,
Si vous saviez comme votre lettre me fait du bien.
Elle me redonne courage et bonne humeur.
Dabord que vous êtres revenu en Bourgogne.
Vous la trouverez bien changée du temps de votre mandat Ducal, mon Grand Monsieur.
Jai pas assez de parchemin pour tout vous raconter.
Mais dapprendre que vous allez entrer en guerre remplit mon cur de joie.
Voyez-vous, je me suis engagée dans larmée dans un premier temps juste après l'annonce de la mobilisation contre le Berry.
Forte des promesses et du discours bourguignon contre le Vilain Poilu.
Et puis le temps a passé, mon Grand monsieur, passé.. et rien ne se passait.
Pire quun orage qui attend et que la nature est toute en émoi en attendant quil se déclenche en éclairs et coups de tonnerre.
La foudre na pas frappé la Bourgogne , mon grand monsieur et cest bien plutôt comme une vilaine somnolence qui sest emparée de tout lOst.
Vous me connaissez assez pour savoir que je chercherai par tous les moyens à me battre.
Suis donc montée dans larmée de mon frère basilic Ragondindam.
Et je crois bien que de temps en temps il regrette.
Je nai fait que le houspiller pour savoir quand nous allions nous battre et tout un temps il nosa même plus me promettre des lendemains qui chantent tant je devenais infernale.
« Chieuse » quil ma même dit un jour en taverne à Montluçon.
Vous voyez, mon Grand Monsieur, suis pas de votre famille ni de votre sang mais je crois bien que jai toujours gardé lesprit de Baffe dans ma tête.
Tout ça pour vous dire que sans nourriture pendant plus de dix jours à Montluçon et après avoir grièvement blessé la Duchesse du Bourbonnais Auvergne et son époux en bougeant, josais même plus sortir en taverne tant javais la honte.
Même si , je me souviens bien que Sofio a pas un passé qui est pas tout propre et que Ragon lui-même ne sait pas comment tout sest passé.
Eh bien comme des guerriers, nous sommes tous passés sur la Duchesse et son époux. Enfin moi, cest un homme que jai touché et jai du frapper très fort. Mon bâton sen est allé en mille morceaux.
Si vous saviez comme votre lettre me fait du bien.
Elle me redonne courage et bonne humeur.
Dabord que vous êtres revenu en Bourgogne.
Vous la trouverez bien changée du temps de votre mandat Ducal, mon Grand Monsieur.
Jai pas assez de parchemin pour tout vous raconter.
Mais dapprendre que vous allez entrer en guerre remplit mon cur de joie.
Voyez-vous, je me suis engagée dans larmée dans un premier temps juste après l'annonce de la mobilisation contre le Berry.
Forte des promesses et du discours bourguignon contre le Vilain Poilu.
Et puis le temps a passé, mon Grand monsieur, passé.. et rien ne se passait.
Pire quun orage qui attend et que la nature est toute en émoi en attendant quil se déclenche en éclairs et coups de tonnerre.
La foudre na pas frappé la Bourgogne , mon grand monsieur et cest bien plutôt comme une vilaine somnolence qui sest emparée de tout lOst.
Vous me connaissez assez pour savoir que je chercherai par tous les moyens à me battre.
Suis donc montée dans larmée de mon frère basilic Ragondindam.
Et je crois bien que de temps en temps il regrette.
Je nai fait que le houspiller pour savoir quand nous allions nous battre et tout un temps il nosa même plus me promettre des lendemains qui chantent tant je devenais infernale.
« Chieuse » quil ma même dit un jour en taverne à Montluçon.
Vous voyez, mon Grand Monsieur, suis pas de votre famille ni de votre sang mais je crois bien que jai toujours gardé lesprit de Baffe dans ma tête.
Tout ça pour vous dire que sans nourriture pendant plus de dix jours à Montluçon et après avoir grièvement blessé la Duchesse du Bourbonnais Auvergne et son époux en bougeant, josais même plus sortir en taverne tant javais la honte.
Même si , je me souviens bien que Sofio a pas un passé qui est pas tout propre et que Ragon lui-même ne sait pas comment tout sest passé.
Eh bien comme des guerriers, nous sommes tous passés sur la Duchesse et son époux. Enfin moi, cest un homme que jai touché et jai du frapper très fort. Mon bâton sen est allé en mille morceaux.
Maud de relever la tête et de se relire. Vais pas avoir assez de place...
Citation:
Alors donc, mon Grand Monsieur, vous suivez toujours hein ?
Donc, plus rien à manger. Le Baron Wolfar aurait oublié de prendre le mandat en partant.
Et toute ma fortune sur le dos.
Ragon mon frère me dit de sortir comme dautres de larmée pour travailler un peu. Le marché de Montluçon, vendait du pain presquau prix du beau tissu que Madame Angélyque elle achète pour ses robes, vous voyez ?
Et là mon grand Monsieur, je décide de rentrer en Bourgogne après le énième non ordre du jour.
Un coup de sang monsieur.
Et là, le Baron Wolfar qui mécrit pour me demander pourquoi. Eh bien, je lui ai dit tout ce que javais sur le cur mon Grand Monsieur, tout baron et ancien quil est , jai tout sorti . Sans linsulter hein ? Vous savez comme je suis.
Il me répond quil ne me reprendra plus dans larmée.
Que si cest comme ça, je peux rentrer en Bourgogne et me ferme la porte de Savigny.
Javais déjà démissionné de la garnison, mais là, tout est fermé.
Ca ne me fait ni chaud ni froid mon Grand Monsieur, mais je décide quand même de rester à Bourbon en attendant larmée et Phebus, autre frère basilic qui avec Bramus et Lenanda avaient apporté le mandat oublié.
Jai bien fait dattendre et de me poster pas loin du campement de Ragon. Je savais quils cherchaient des recrues. Parce que faut pas croire que jétais la seule à avoir quitté larmée , mon Grand Monsieur, mais je crois bien avoir été la seule à vouloir y remonter.
Coup de chance , le soir très tard, un soldat a affiché une offre dembauche pour un soldat.
Je me suis jetée dessus comme la faim sur le monde.
Et vous savez le plus drôle, je suis dans la section du Baron Wolfar.
Donc, plus rien à manger. Le Baron Wolfar aurait oublié de prendre le mandat en partant.
Et toute ma fortune sur le dos.
Ragon mon frère me dit de sortir comme dautres de larmée pour travailler un peu. Le marché de Montluçon, vendait du pain presquau prix du beau tissu que Madame Angélyque elle achète pour ses robes, vous voyez ?
Et là mon grand Monsieur, je décide de rentrer en Bourgogne après le énième non ordre du jour.
Un coup de sang monsieur.
Et là, le Baron Wolfar qui mécrit pour me demander pourquoi. Eh bien, je lui ai dit tout ce que javais sur le cur mon Grand Monsieur, tout baron et ancien quil est , jai tout sorti . Sans linsulter hein ? Vous savez comme je suis.
Il me répond quil ne me reprendra plus dans larmée.
Que si cest comme ça, je peux rentrer en Bourgogne et me ferme la porte de Savigny.
Javais déjà démissionné de la garnison, mais là, tout est fermé.
Ca ne me fait ni chaud ni froid mon Grand Monsieur, mais je décide quand même de rester à Bourbon en attendant larmée et Phebus, autre frère basilic qui avec Bramus et Lenanda avaient apporté le mandat oublié.
Jai bien fait dattendre et de me poster pas loin du campement de Ragon. Je savais quils cherchaient des recrues. Parce que faut pas croire que jétais la seule à avoir quitté larmée , mon Grand Monsieur, mais je crois bien avoir été la seule à vouloir y remonter.
Coup de chance , le soir très tard, un soldat a affiché une offre dembauche pour un soldat.
Je me suis jetée dessus comme la faim sur le monde.
Et vous savez le plus drôle, je suis dans la section du Baron Wolfar.
Maud regarda le bout de sa plume complètement écrasé à force de couvrir le parchemin et dun coup de couteau la trancha net.
Citation:
Ah mon Grand Monsieur, comme jaimerais vous voir bientôt.
Nous allons rejoindre les armées alliées. Jai entendu dire que Falco était chef darmée, mon Grand Monsieur. Vous vous souvenez du tricoteur que vous aviez déjà laissé pour mort au bord dun chemin, eh bien, il est là dans le Berry.
Mon grand Monsieur, puisse cette lettre vous arriver avant que je ne parte au combat ou après, peu importe. Je nai pas peur.
Bien à vous
Maud Saint Anthelme
Votre dévouée.
Nous allons rejoindre les armées alliées. Jai entendu dire que Falco était chef darmée, mon Grand Monsieur. Vous vous souvenez du tricoteur que vous aviez déjà laissé pour mort au bord dun chemin, eh bien, il est là dans le Berry.
Mon grand Monsieur, puisse cette lettre vous arriver avant que je ne parte au combat ou après, peu importe. Je nai pas peur.
Bien à vous
Maud Saint Anthelme
Votre dévouée.
Une moue.. elle en avait des choses à lui dire à son protecteur.. des millions , même.
Soupirant, elle plia la missive comme elle le pouvait et revint vers le cavalier :
Ben, jvois quvous zavez dlappétit hein ? Misère, presquune miche entière et un coude de boudin.
Ca va vous donner des forces pour remettre ce pli au Duc Eusaias aussi vite que si une horde de poussins dégénérés vous poursuivait.
Goguenard, lhomme ne sen laissa pas compter :
Maud, je resterai bien avec vous pour les embrocher jusquau dernier, mais je porte votre réponse .
Un cavalier.....
( Edit: fautes de frappe et ortho)
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