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[RP/IG] Bericons, brecons, potons, TOURANGEAUX

--Eulalie


Par les couillons du Pape!
S'écria t-elle!
Dans quel état qu'elle est!
Plus morte que vive!
Il est prévenu le Bailli?
Chui, ben sûre que non!
Nom de Di... Diantre!! je m'en va le faire!!

Mais Quelle idée d'suivre le Huguenot!
Mais quelle idée, mes aïeux, d'aller à la guerre!!

Haan! ma Pov ch'tite gamine, t'ont pas raté , ces démonvins!
Je dirai plus "ange" "vin"!! sont que des démons et des sacs à vin!
Montez la donc dans sa chambre! et doucement!! hein!


les charretiers, n'avaient pas vraiment le choix et c'est avec les recommandations de la Veuve, les talonnant, qu'ils s'exécutèrent.

Le fût est percé , descendez et attendez moi!Les godets sont sur le lavier! Y a une miche et une terrine sur la table, aussi.

Et pas d' saletés!


On pouvait entendre , la Eulalie soigner , nettoyer, , s'exclamer , râler, maudire , tempêter et agoniser de vilains mots les habitants de la cité voisine.

Elle rejoignit enfin les braves hommes, se fit conter brièvement, les évènements, ponctuant le récit de:


Eulàà!!
Pouark
Mon Dieu, Mon Dieu!


et les congédia , reconnaissante.

La jeune femme, de bonne constitution et bien nourrie se remettrait , la Dondaine y veillerait.

Elle s'affaira à rédiger une missive au Bailli.


Citation:


C'est avec l'élan d'un coup de bottine au derrière que le coursier appelé irait déposer la lettre au destinataire, ça lui apprendra à pas dire le bon jour.Namého!
Xedar
Ha les voyages, les rencontres en taverne, la découvertes d'autres cultures, des modes de vie différent.

C'est pas joli tout ça ?

Certains répondront que non vu que c'est la guerre, mais Xedar aurait répondu que si, il s'amusait comme un petit fou, il se souciait de pas grand, se contenant de suivre des troupes. Enfin bon si le Ponant l'accaparait quelque peu mais, au niveau local il faisait plus grand-chose et était en fait en semi-vacance dans la région de Saumur.

Un pique-nique géant, voilà ce qui était en train de se mettre en place en cet après-midi d'été. Le repas allait avoir lieu ce soir dans une grande prairie et des ordres retentissait un peu partout, des hommes s'affairaient aux quatre coins du camp, enfin quoi qu'avec le nombre d'armée on aurait puis dire des camps.

Et qui dit pique nique dit nourriture, Xedar avait donc ramené sa charrette contenant bon nombre de volaille. J'ai dit volaille pas tourterelle, faut écouter des fois. Bref, Xedar alluma un petit feu, enfin quand je dis petit c'est juste histoire de dire, c'est en fait un feu de tout ce qu'il y a de plus normal. Le feu allumé, il le laissa prendre de la vigueur et installa ce qu'il fallait pour faire cuire deux animaux à la broche. Puis il pluma deux poules. Les plumes allèrent dans une besace et il prit grand soin de ne pas les abimer. Vous vous demandez pourquoi ben vous allez devoir attendre quelques lignes.

Les volailles ainsi plumées, il les mit à cuire voir à rôtir. Lentement, méthodiquement, il les faisait tourner à ma broche, de longues et longues minutes afin de les faire cuire la perfection comme il savait les faire.

L'après-midi touchait déjà à sa fin quand il retira les deux bestiaux du feu.

Puis il s'arma ensuite d'un grand couteau de cuisine, non c'était pas pour aller taper ceux d'en face, mais pour découper les poulets avec précision.

Les divers morceaux découpés, il les plaça avec soin dans une autre besace dans un torchon en se gardant une aile dans laquelle il croqua.


J'ai l'impression que la fête va commencer, faut passer à l'apéro.

Et crac, un autre bout de l'aile s'en alla dans son gosier.

Et voilà que les ordres se firent entendre encore plus fort.

S'adressant à ses voisins il se fendit d'une tête joyeuse.


Quand les militaires se mettent à gueuler comme des putois, c'est qu'on va devoir y aller.

Faudrait leur dire un jour qu'ils peuvent causer moins fort, on n'est pas sourd.


Puis il se leva et enfourcha son fidèle destrier.

Allez mon dada, avance.

Quoi ? Non ce n'est pas son nom et non Xedar y a même pas fait attention. Mais oui c'est quand même un fidèle destrier, destrier inconnu mais fidèle, Xedar en était comme ça, dans les livres s'étaient toujours fidèles alors ça n'allait pas changer maintenant.

Il sortie son épée, l'aiguillon puis se joignit à la foule de gens d'armes qui commençait à avancer.

Il n'était pas sur d'être franchement là à sa place dans le dispositif vu qu'il était entouré de type à pied mais qu'importe, déjà il était là, fallait pas trop lui en demander.

Ils avancèrent donc vers Chinon, enfin c'est ce que Xedar se disait, il n'avait pas de sens de l'orientation et les armées auraient pu aller sur Angers qu'il n'aurait rien vu.

Enfin à un moment il se dit qu'ils avaient pris la bonne direction, en face il voyait un panache de fumée que soulevait des gens à cheval ou à pied.

Le pique-nique allait bientôt commencer


Bon appétit les enfants ! Et faites pas trop de tâches !

Puis..

Yahaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Il lança son "fidèle" destrier sur la plaine, puis quand il atteint les rangs adverses il balança son arme de droite à gauche, tapant un peu tout ce qu'il pouvait atteindre.

Puis au bout d'un moment quant il vit qu'il était le seul à cheval, il descendit prestement. On aurait pu lui dire que c'était une bêtise car le fait d'être en hauteur lui procurait quelque avantage, mais il n'en avait que faire, déjà que ceux d'en face n'était pas des malins, il n'allait pas s'octroyer un autre avantage.

Plif plaf plouf il tapait, ou plutôt, cling, clang, aie! il tapait sur les autres. Voilà "les autres" vus qu'il ne savait pas trop qui il y avait, un ramassis de pecnots venant d'un peu partout c'est tout ce qu'il avait retenu.

Laissant son bras faire, il pensait à autre chose, comme à ce qu'il allait manger le lendemain quand il sentit une vibration dans son bras, il regarda donc ce qui se passait et vit face à lui une femme en armure avec une épée à la main droite, enfin une épée dont la lame avait été brisée dix centimètres après la garde (oui vous aussi vous trouvez qu'ils ont des manières bizarres de se battre les tourangeaux ?), et à sa gauche, donc à la droite du Xedar, un de bouclier qui semblait avoir pris une épée dans toute sa longueur...mais oui, ce bouclier avait tenté d'endommager l'épée du Xedar, rha la méchante, une si belle épée.


Prends ça hé ...là vous vous dites, patate, mais Xedar n'était pas bête et il ne savait pas ou se trouvait les bretons donc il plaça à la place un... asperge.

Ouai cela avait moins la classe que patate mais, le Xedar n'avait pas le temps de se poser pour trouver un truc aussi bien.

Et tendit que le narrateur vous cause, ben l'épée du seigneur d'Esnandes vient se planter dans le torse de la dame en face.


Hop, en plat principal une brochette de tourangelle, qui dit mieux?

Puis il ressortit son épée et observa la femme se mettre à genoux, enfin se mettre, il n'avait pas l'impression qu'elle le faisait exprès, puis se coucher sur le sol.

Arf, j'y suis peut-être aller un peu fort.

La voilà la tête contre la boue, ventre contre le sol, il la retourna d'un coup de talon et prit sa première besace dont il sortie des plumes qu'il glissa dans les cheveux de la dame.

De son autre besace il sortie un pignon de poulet qu'il plaça dans la bouche de la femme.


Allez!!! Il fait beau, on fait un pique-nique, faut s'amuser quoi et mettre un peu de gaité.

C'est sûr qu'au niveau de l'amusement, il y avait de quoi rigoler à voir la femme ainsi bariolée de plume... Certains à ce moment se diront que le Xedar est complètement cinglé, mais non fallait pas dire ça, il est juste inconscient c'est tout. Puis il était gentil, si elle se réveillait elle aurait directement de quoi manger et aux pires des mendiants détrousseurs iront le récupérer après la bataille sur son cadavre.

Puis des sonneries retentirent et de nouveaux des ordres, Xedar n'était pas bien sûr si c'était une retraite mais, il lui semblait bien que c'était terminer, l'horizon s'éclaircissait pour découvrir un champ de cadavre ou de types blessés qui hurlait à la mort.

Avant de repartir, Xedar se pencha et observa le bouclier, enfin ce qu'il en restait de la dame.


Mais dites-moi, serait pas là les armoiries de la baronnie de Villandry?

Pffu, je baisse, après avoir éclaté la tronche à Kref l'autre jour, voilà que je descends d'un cran, faudrait pas continuer ainsi et revenir sur du vicomte.


Puis il lança un.

Bon ap ma vielle.

Et se dépêcha de revenir à pied vers son camp, son fidèle destrier ayant été tué dans la bataille. Enfin il le supposait, il n'aurait pas pus imaginer que le cheval se soit barré tout simplement.

Il rattrapa des soldats ponantais et leur distribua ce qu'il lui restait comme volaille, soit deux poulets moins une aile et un pignon.

Lui-même se pris un petit morceau de blanc, c'est que ça creusait les piques niques...

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Drunk
[24 juillet 1458, Drunk remerciera Dame Shig plus tard...]


Drunk était resté vivant, le trés-haut en avait décidé ainsi.
Après maintes interrogations, l'évidence lui avait sauté aux yeux.
Une nouvelle mission l'attendait.

Il se devait de le retrouver, c'était sa rédemption qui était en jeu.
Il l'avait vu tomber au combat puis être chargé sur une carriole par celle qui faisait les explosions avec sa drôle de machine.

Il était tout en haut de la pile de cadavres et le breton l'avait regardé partir d'un air dépité.

C'est quelques temps après qu'il avait compris.
Il ne saisissait pas tout mais le destin l'emmenait sur une autre voie.

Il quitta la Capitaine sans mot lui dire et galopa à bride abattue vers le campement où étaient rapatriés les blessés.

Alors il le chercha et le trouva, il gisait là, la face maculée de sang, on aurait dit qu'il l'attendait.

Il descendit de son destrier et sans même l'examiner, le transporta calmement dans une tente au hasard.

Une femme, y était présente et s'affairait autour d'un blessé.

Sans formalité, le Breton déclara froidement :

Je dois sauver ce Messer, aidez moi à l'installer.
Je dois empêcher son âme de sortir par le trou qu'il a à la tête...



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Dragones
{...Chinon...Premier soin Acte II...}

Elle le veillait, il s’en sortait plutôt bien pour le traitement qu’elle lui avait fait subir.
Avait-elle bien suivi ce qu’il fallait faire, selon ses souvenir oui mais était-ce suffisant ?
La Brune rouvre sa boite et en sort une fiole, elle redresse le buste et verse le liquide entre les lèvres de l’écossais.
Boit, cela te fera du bien…
Elle lui parlait sans s’avoir s’il s’en rendait compte ou même comprenait ce qu’elle lui disait.
Dragones lui raconte qu’Eloa allait bien ainsi de suite…

Je dois sauver ce Messer, aidez moi à l'installer.
Je dois empêcher son âme de sortir par le trou qu'il a à la tête...


Le visage se tourne vers l’homme et sur le même ton…
Etes-vous sur que son âme est encore en lui ?
Elle l’avait reconnu les armoiries et grimace en se rapprochant et boitant.
Dragones aide l’inconnu à installer le corps sur la table, elle avait encore le sang de l’écossais sur elle tout comme sur la table.
Quelqu’un l’avait eu à sa place…Pourquoi ne pas le laisser mourir ?...Elle observe et laisse faire l’inconnu…
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Abraxes
7 d'un coup !

Le Saumurois naguère timoré n'en revenait pas. 7 d'un coup ! Comme le Petit Tailleur !

Tout fiérot qu'il était, d'avoir affronté 7 armées à lui tout seul. Enfin, pas vraiment tout seul à vrai dire, ils étaient un bon paquet dans la mêlée sous les murs de Chinon, à se tenir compagnie en saucissonnant joyeusement (tourtereau en tranches finement découpées, pâté de tourtereau, salade chinonaise, royaliste rémoulade…). En tout cas, il avait du mal à se reconnaître dans ce nouvel Abraxes quasiment surhumain qui avait engagé le combat contre 7 armées ennemies dont il avait pu dénombrer les 7 étendards hostiles !

Et il n'en revenait toujours pas, contant son exploit à des compagnons de beuverie accoudés au comptoir de la Résistance
(la meilleure taverne de Saumur : chez Abraxes, la bonne adresse). Il était intarissable sur le sujet.

Et même pas mal !

Pourtant il ne s'était pas économisé, faisant rempart de son corps à sa charmante chef de lance, rentrée tout aussi indemne que lui.

Rentrée ? Ah oui, tout comme lui. Revenus à Saumur parce que, finalement, Chinon c'est très surfait, les gens sont à peine accueillants. On aura beau dire, la Touraine ça serait acceptable, mais il y a trop de soldats là-bas. Et Abraxes, lui, n'aimait pas trop ça, la soldatesque. Surtout quand c'étaient des ennemis. Et même s'il était devenu, en une nuit, un héros.

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
--Passeur_d_ames


{...Il est trop tôt pour toi...}

L'avantage lorsqu'ils sont entre deux mondes, c'est que l'on plus facilement discuter avec eux, leur expliquer. Voila l'avantage. L'ennuie, c'est que certains cherchent a négocier un délais, un accord, mais peut on pactiser avec la mort?. Le passeur d’âmes ne se posait plus la question depuis longtemps. C'est en arpentant les champs de batailles de la Touraine qu'il trouvait sont lot d’âmes a guider vers un ailleurs que les hommes appellent "au-delà".
Il profitât de ce que la jeune femme brune s’éclipsa un moment pour discuter avec ce guerrier aux visage marqué de rayures bleues. Doucement, sont bras décharné secoua l'épaules blessée de l'homme qui le toisa avec un regard de hiboux affolé
:

Bonjour Arthanagor...dit-il d'une voix posée.

Qui êtes vous?...Où est Dragones?..

Hum...tu veux parler de la femme qui était a tes coté?...je crois qu'elle s'occupe de quelqu'un d'autre là...quand a moi: Je vais mon chemin depuis la nuit des temps, parfois je donne,... parfois je prends,... à moi de décider a qui et quand... je suis le passeurs d’âmes..
Il vit l'homme blêmir à ces mots, et ils ne put retenir un sourire lorsqu'il lui demanda: Alors je suis...il hocha la tète...Non...pas encore, tu es juste inconscient...entre deux mondes on va dire...le passeur sourit en coin...sur le fil du rasoir.

L’Etre macabre s'installa confortablement et regarda le ventre du blessé. Il souleva un peu les bandages afin de juger de l'étendu des dégâts et demanda, naïvement:
Ça fait mal?
Pas trop non....moins en tout cas. Je voudrais bien me redresser pour discuter mais dans mon état...

Ne t'inquietes pas, j'ai l'habitude...le blessé hoche la tête...
ce fut une belle bataille...d'autres n'ont pas ta chance.

Ma chance?....parce que tu...vous trouvez que j'ai de la chance?

Arthanagor....le passeur d'âmes penche sa tète au dessus de lui...bouillant écossais impulsif...as tu conscience que tu aurais put être tué?devant le regard incrédule de l'homme il ajouta narquois...crois tu qu'on vive longtemps les tripes à l'air?...Le passeur se redresse, jete un oeil autour de lui. Il trouvera surement des âmes à mener a bon port en ce lieu, mais celle-ci ne sera pas du lot de ce jour. Il se lève, passe doucement sa main sur le visage de l'écossais comme pour fermer les yeux d'un mort. Il ôte ainsi le "souvenir" de cette discussion, le rend au monde des vivants en lui disant:...il trop tôt pour toi, highlander...ton tour viendra,..mais pas encore.
Drunk
[24 juillet 1458, Quand Drunk s'improvise Chirurgien. Première partie]


Drunk n'avait pas fléchi sous le poids de Falco, une telle puissance se dégageait du breton qu'il aurait pu déplacer des montagnes.

La femme l'interpella :
Citation:
Etes-vous sur que son âme est encore en lui ?


Drunk regarda la femme avec étonnement.
Son âme restera dans ce corps tant que son cœur cognera.
Par contre son esprit risque d'être perdu au vu de la blessure.
J'espère que vous savez quoi faire si vous voyez son corps ne plus respirer.


Le visage de Falco était maculé de sang à moitié séché.
Je vous laisse nettoyer son visage avec du vin chaud sans toucher au casque, je vais retirer ses habits pour voir s'il n'a pas d'autres blessures.


Drunk lui ôta rapidement la brigantine enfoncée et les autres habits. Il ne constata aucune autre lésion.
Puis il se dirigea vers une table sur laquelle il y avait divers instrument. Il n'était point barbier, ni chirurgien et encore moins médicastre mais il avait vu faire.
Alors il prit un rasoir, une fine lame tranchante, un petit maillet, des pinces et divers autres instruments dont il ne connaissait pas vraiment l'emploi. Il donna tous ses outils à la femme.

Quand j'ouvrirai, faudra faire vite et me passer les outils.

Drunk examina la salade, l'épée l'avait transpercée juste derrière l'oreille, à priori l'estoc avait été franche et directe.
Une once de vie luisait dans l'oeil bleu du seigneur.

Je dois me hâter si je veux recevoir d'autres ordres.

Il commença par lui retirer le casque en faisant attention que la cervelle ne se répande par l'arrière. Comme il l'avait deviné, l'entaille était belle, le sang y avait déjà fait une croûte.
Il tendit le casque à la femme et prit le rasoir pour tondre l'hérétique.
Il le rasa complètement plutôt que de lui faire une bande. Il estima que se serait plus simple pour les soins ultérieurs.
Ensuite il se pencha sur le problème, ce trou à la tempe.

Pouvez-vous approcher une lampe, je n'y vois rien.

Des morceaux de crâne étaient mélangés au cerveau mais le sang ne coulait plus.
Gast, c'est pas beau, faut que j'néttoie là dedans, j'vais ouvrir, préparez-vous à le maintenir s'il se réveille.

Il badigeonna le crâne rasé avec le vin chaud et commença l'opération.
Il prit la fine lame et coupa la peau en forme de croix sur tout le côté de la tête, de la tempe jusque derrière l'oreille pour écarter les tissus au maximum.
Puis il tâta le crâne, l'os était fort à cet endroit.

Donnez moi cette sorte de scie, faut que j'lui découpe le crâne autour des trous par où est entrée et sortie la lame, vous avez en préparation cette sorte de cataplasme à base de blanc d'œuf pour lui remettre après?

Drunk perça avec un pertuis à quatre endroit comme pour dessiner les coins d'un rectangle. Du sang gicla sur le breton lors du troisième trépans sans que celui ne daigne s'essuyer. Puis il prit une sorte de scie pour inciser méticuleusement la boite crânienne, c'était comme scier une planche de bouleau. Ensuite, à l'aide d'une sorte de levier il retira le large morceau de crâne.
La lame avait longé la boîte crânienne par l'intérieure, n'écrabouillant que les tissus supérieurs du cerveau.
La cervelle à cet endroit n'était que bouillie parsemée de débris d'os...

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Dragones
{…Chinon…Aide infirmière acte I…}


Elle voit l’étonnement de l’homme à sa question et se dit qu’elle aurait mieux fait de se taire…
…J'espère que vous savez quoi faire si vous voyez son corps ne plus respirer…
Oui…
Le Brune hoche la tête et va chercher se qu’il faut pour nettoyer le visage du scélérat…
La main hésite une fraction de seconde, elle devait l’aider…Lui !...Grrrrr
Dragones nettoie le visage avec précaution et comme avec Arth, elle lui parle…
Vous inquiétez point, nous allons vous soigner. Tout se passera bien, votre homme va vous soigner.
Elle porte son regarde sur l’homme qui finissait de lui ôter les vêtements et prendre les outils qu’elle avait amenés…
Quand j'ouvrirai, faudra faire vite et me passer les outils.
Très bien…
Dragones prend les outils et les pose sur un linge propre à ses cotés par taille…
Elle le laisse faire observant le crane qui n’était pas joli à voir et grimace.
La nausée monte, elle se concentre sur sa respiration et se concentre.
A sa demande la Brune cherche un candélabre et en profite pour voir si Arth allait bien.
L’écossais semblait bien tendu, elle lui prend la main…
T’inquiète pas je suis la, non loin…
La Brune retourne près de la table et pose le candélabre près de la tête de Falco…
Cela ira ?
Elle hoche la tête et se penche sur Falco prête à le maintenir contre la table si besoin.
La main se tend vers l’objet demandé et lui donne, elle le regarde faire admirative, elle n’aurait jamais pu ouvrir le crane comme lui…
…vous avez en préparation cette sorte de cataplasme à base de blanc d'œuf pour lui remettre après? …
Oui, j’en ai de prêt, vous la voulez maintenant ?
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--La_maud
[Là où on soigne les morts!]



Maud détestait Esta !
Oh oui, encore une fois, elle lui avait dit non et surtout elle l’avait abandonnée dans cette ville qu’elle ne connaissait pas !

Sa mère lui avait dit…

Pas question Maud…Tu ne peux pas venir avec nous, dans la Vivum, dans cette armée de fous !
Tu sais, c’est la guerre et dans cette armée, il n’y a guère la place pour une jeune fille de ton âge.
Reste à Chinon, tu sauras te rendre utile, crois moi.......et attends mon retour….parce que je reviendrai !


Maud avait écouté sa mère d’adoption plutôt malgré elle et elle était restée à Chinon !
Du haut de ses treize ans, plus vraiment une gamine, pas tout à fait encore une dame comme Esta, elle était restée là, à s’occuper de sa mule, alors qu’elle avait vu sa mère adoptive partir avec ces fous de guerre !

La Maud pestait mais chaque jour, elle veillait, du haut de ces remparts qui savaient la protéger….
Elle avait bien compris que c’était la guerre depuis que les combats avaient commencé et ceci, surtout depuis qu’elle avait vu rentrer dans le village, ces chariotes pleines de blessés venant d’elle ne savait pas où !

Esta…Esta….mère ?

Maud avait suivi le cœur battant ces convois de la mort, alors qu’ils menaient ces corps couverts de sang et de boue dans ce lieu de fortune qui allait accueillir ceux qui revenaient du front……
Esta n'était pas parmi eux mais Maud resta en ce lieu où elle pouvait se rendre utile !

et......Tout naturellement,C'est bien ce qu'elle fit.....
Elle faisait bouillir de l’eau……
C’est qu’il y avait à faire !
Puis au milieu des gémissements, du sang et de la boue qu’il fallait bien essuyer, elle l’avait vu…

Dragones ?
Mais que faisait-elle ici alors qu’Esta lui avait dit qu’elle était avec son père Arth dans le Berry ?
Celle-ci se penchait alors sur un corps. Maud s’approche et c’est là qu’elle réalise ! Alors qu’elle attendait Esta elle vit Arth à demi mort…


Dragones…. C’est moi Maud…tu te rappelles ?

Maud n’est pas démonstrative mais elle est heureuse de voire Dragones…..
Puis elle regarde son père inconscient qu’elle n’a pas vu depuis si longtemps….Elle n’ose s’approcher plus…..
Même comme ça, il lui fait tout autant peur que conscient voire peut être plus !


Il va pas mourir n’est ce pas ?

A peine avait elle murmuré ces quelques mots qu’elle vit entrer un corps disloqué, décomposé, éclaté…

Dragones n’avait guère eu le temps de la rassurer qu’elle allait vers cet autre homme affreusement blessé.
Maud restait alors auprès de son père, prenant cette main que Dragones avait fini par laisser…


Maud apprenait à tutoyer la mort !

Père…suis là moi aussi…..dit-elle alors.

Au milieu des tripes à l’air et cervelle explosée, elle commença à pleurer en silence……
Tayabrina.reudi
[Tours encore et Toujours]

Après une dispute animée avec son balafré elle avait regagné sa tente avec la promesse de l’honorer ce soir . C’était sans compter que la Taya enceinte jusqu’au pif ne pouvait se résoudre a s’adonner a son époux, elle trouva le moyen de calmé l’ardeur de l’époux. Une bonne virée sur les remparts, loin d’elle ainsi elle pourra fulminer sa rage tranquillement.

Au petit heures du matin après des centaines de jurons lancés de tout part, calmeé un peu, elle attend le retour de son époux cette fois ci décidée à câliner son tendre, un homme ça risquait de partir ailleurs si trop négligé et puis de toute façon que pouvait-il arrivait de plus il avait réussi son coup et faire d’elle enfantera très bientôt.

C’est là que le monde s’écroula autour d’elle, le coursier fou qui arriva en courant vers elle


La baronne est tombée cette nuit, votre frère l’a suivi de près ! Les Villandry ont pris !

Oh…Corne bouc ! Les saletés ! Mère, Lothar...

Elle avait pourtant dit :
"si on touche à l’un de vous ils vont morflés !" Mais comment !? Si loin de la buse clouée ? Maudite guerre !

Grognements, fulminations, la Châtaigne en avait marre de rester là sans rien faire. Son frère et sa mère tombés au combat, pourtant la Semper Fi brandissait avec fierté l’étendard des Villandry, Contribution de la Baronne, à défaut de ne pas être partout bien pour combattre la félonie, une de ses enfants commandait une armée sortie tout droit de ses terres était pourtant toujours sur pied, la commandante était décidemment de mauvaise humeur. Fallait pas la chercher, fallait pas la chercher oh non. Elle se rua comme une tornade à la Semper Fi.

Mon époux ! Mère, Lothar…


Tentative de consolation vaine de son époux, la châtaigne retourne à sa tente, en pleure même c’est que ça faisait mal de ne pouvoir rien faire pour venger sa famille.

Mais non fallait que ce fourbe de vicomte qui siège sur Tours vienne lui casser les pieds « Dame, substitut procureur, puis-je … », rien que cette voix la fit frissonné, elle réprime un air de dégoût. Que fiche-il ici à cette heure ? On dirait que le cascadeur à perdu sa route si Hans apprenait ne serai-ce que ça, c’est sa mort assuré.

La châtaigne reste dans le silence ne donnant pas suite à cet appel qui lui paraissait étrange voir vulgaire, venir rendre visite a une dame mariée si tôt le matin qui de plus lui aussi est casé ! Fallait commencer à ne plus joué à l'hypocrite avec lui, cet être désormais infâme à ses yeux, Qu'il sache qu'il est le mal venu ! Toujours sans lui répondre elle se demandait pourquoi il ne venait pas le voir au claire. Pftt, plus la peine de se demander pourquoi il agissait de la sorte ce faux solitaire. On s’ennuie à Rigny Ussé ? Elle ne donna pas suite ayant trouvé que ce geste frôler le manque du respect total. Il aurait pu venir la voir à la Taverne Semper Fi mais non...entretien privé? Mon œil !

Elle courut dans l’autre sens tout raconté a son époux. Il va morfler à défaut d’avoir des anges de vin sous la main. La châtaigne laissera le loisir à son époux d’aller lui toucher deux mots. Et elle..Elle ira voir son Capitaine .


Tours, Tours, Tours,Tours je ne sers à rien ici mon Capitaine !

Mais mon Capitaine, laissez moi partir défoncer le crâne de ce chien ! Que je venge ma mère !

Fallait s’y attendre. Un non catégorique. Toi Taya tu restes à Tours ! Tu vas statuer ici !

Elle panique. My god. Pourquoi laisse-on la châtaigne à Tours ? Elle commence à se poser des questions du coup. Bon tant qu’à y faire ! Je vais tenter de me faire des amis dans la capitale ! Je vais boire, me saouler et rester toute la journée dans ma nouvelle taverne. Nan !

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Drunk
[24 juillet 1458, Quand Drunk s'improvise Chirurgien deuxième partie...]

Citation:
Oui, j'en ai de prêt, vous la voulez maintenant ?


Tout à l'heure quand je ferai les jointures

Drunk avait la certitude que sa main était guidée par le très haut tant ses gestes le surprenaient.
Il prit une pincette et se pencha un peu plus sur le mourant.
Un à un, il retira des petits morceaux d'os mais au bout de quelques minutes, il sembla perdre patience.

Ca sert à rien, j'y arrive point, faut que j'fasse autrement.
J'vais retirer c'te bouillie directement.
M'faudrait une cuillère et de quoi brûler la chaire au cas où l'sang s'mettrait à pisser.


Tandis que la femme cherchait ce dont avait besoin le vieux fou, ce dernier s'adressa à Falco.
Messer, quel gâchis toutes ces idées qui vont partir avec vot' blessure à la tête.
Parait qu'avant, dans certaines tribus, on mangeait le cerveau des morts pour garder les idées.
Croyez-vous que cela marcherait ?


La femme revint, Drunk prit la cuillère et comme pour déguster un bon dessert la mania avec délicatesse.
Il prit soin de poser la matière cérébrale dans une petite coupelle, et une fois fait, prit le tison et cautérisa la plaie.
L'odeur ne gêna pas l'ancien, de toute façon l'air était vicié.
Puis il versa du vin chaud sur la chaire brûlée et s'attaqua à remettre L'os découpé.
Le charpentier avait l'oeil, il tailla au mieux le morceau fracturé par l'épée de façon à faire un bord droit, et le remit en place.
Il leva la tête et sembla chercher quelque chose dans la tente.

Il manque un bout d'crâne, faut que j'trouve à remplacer le morceau qu'a éclaté l'épée.

Son regard continua à chercher quand enfin il se posa sur l'homme que la femme veillait.
Il prit ses instruments et se tourna vers le gisant.
Drunk demanda à la femme:

Vous permettez que j'lui prenne un p'tit bout ?
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Dragones
{…Chinon…Aide infirmière acte II…}


La Brune continue de le seconder et de l’observer.
La petite Maud avait fait son entrée et Dragones avait juste fait un hochement de tête pour la saluer avant de retourner près de ce qu’elle pensait être un Médicastre…
Une cuillère ?...Allait-il se repaitre du cerveau de Falco ? Etait-il devenu fou à vouloir manger ça ?!...
Elle le regarde incrédule et sous son regard insistant elle alla chercher ce qu’il lui demandé…
La Brune s’arrête près de Maud…
Ne t’inquiète pas il à une chance de se remettre, il va pas abandonner.
Elle se rapproche de la table ou gisait le corps de Falco…
L’odeur faillit la faire chanceler, le visage se tourne vers le haut comme à la recherche d’air puis elle se reconcentre sur l’inconnu.
Il manque un bout d'crâne, faut que j'trouve à remplacer le morceau qu'a éclaté l'épée…
Instinctivement, Dragones regarde autour d’elle et cherche si un bout du crane trainait pas.
La Brune le regarde se demandant bien pourquoi il prenait les outils, quand…
Vous permettez que j'lui prenne un p'tit bout ?Aussi vite que lui permettait sa jambe, elle s’interpose entre Arth et le Médicastre.
Hors de question que vous lui preniez quoi que ce soit !
Chercher ailleurs, y a assez de cadavre dehors pour trouver votre bonheur !

_________________
Falco.
Au Bord de l'Echiquier

Yeahhh! Tu as croqué mon Pion !

Le Sans Nom jubile, changeant de formes et de visages dans sa joie.
Dieu regarde le Pion qu'il a été obligé de manger avec la Tour Blanche " Ordres Royaux". Quand il lit "Gourmandise" dessus, il s'autorise un grognement réprobateur.

Falco, toujours gisant sous forme de Cavalier Noir au bord du damier, sent une migraine atroce l'envahir.
Trés loin, ailleur, quelqu'un pitrouille à la cuillère sa cervelle...

Le Sans Nom reprend son aspect originel.Celui de l'Ange tombé, tout en poussant à son tour une pièce majeure.
A à l'air de rien celle la.
"Artois et Mercenaire", encore un pion.
Et dire que Dieu joue sans Reyne, l'ayant perdue sottement ..Alors s'appuyant sur sa Tour Blanche et le pion "Mont St Michel", il sort un Fou.
Ou, comme on dit en Angleterre, un Êveque.

Puis Son regard observe longuement la partie et les piéces perdues de part et d'autres.

Ailleur, le Ponant "Gourmand" a tenté de mordre Chinon et a subi une lourde, saignante défaite.
Encore des piéces sacrifiées par le Sans Nom pour amener les Piéces Blanches où Il le veut.
Et jusqu'ici Dieu semble tomber dans le panneau.

Par la grâce d'un Pion, voici le Royaume de France quasi forcé de sortir de sa léthargie.
Et dans un coin , encore immobile, mais en ligne de mire, la seconde Tour Blanche...

Dieu se saisit des piéces qu'il a gagné.
Entre Ses doigts qui s'écartent toutes tombent sauf le Cavalier Noir.

Tu es aux Noirs et cette couleur est jouée par ton..Hum..Bref.....Mais tu as dépassé les bornes, petite chose .
Je croyais qu'en te rejetant sur terre à chaque fois. Avec Ma marque dans ta chair et tes proches morts tu finirais par pâlir et faire Piéce Blanche.

Alors je change la régle! Ah!


Le Sans Nom sourcille, une moue d'abord dubitative puis joviale.
Car Ils sont d'Esprit quasi égal et Il a saisit l'idée du Créateur.


Tu me le donnes, Divine charogne, c'est ça?
OUI


Le cavalier noir vole dans les airs allant d'une paume à une autre.
Puis il est levé jusqu'aux yeux du Sans Nom.
Ce regard doré d'infinités de possibles à l'exact opposé de celui de Dieu, infiniment Parfait et Immuable.


Soit.
Je le prend.
.....................

Un silence qui dure une éternité alors que tout en bas à Saumur on panse ses plaies et on trompe les doutes en se vantant trop fort.
Alors qu'à Chinon les guerriers exténués peuvent enfin s'offrir des retrouvailles avec les amis, les proches, ou les défunts.
Puis le Sans Nom éclate de rire.
Tous les Archanges gémissent, les Saints se figent, le soleil se voile derriére un dernier gros orage.

Tu viens de me Le rendre! Ah!Ah!AH!
Lui!


Dieu comprend que dans les pelotes inextricables de leurs duels sans fins il vient de se faire duper en beauté.
Malheureusement il est trop tard.
Déjà Sans Nom à laché le Cavalier Noir qui tombe en tourbillonnant.
La Main de Dieu ne parvient qu'à chasser le mauvais temps, trop lente.
Au moins la guerre se poursuivra sans pluie et boue..


L'oeil pleure une unique larme tandis qu'on s'affaire sur l'os du crâne.
Pas vraiment de douleur, juste des sensations loufoques qui explosent parfois.
Le goût des pommes vertes.
La morsure du feu sur sa jambe.
Le souvenir de sa première épée.
Le parfum du fromage languedocien.
Ainsi de suite.

Le Cavalier Noir est revenu dans sa carcasse démantibulée à force d'être jouée et rejouée.
Falco de Cartel, Seigneur d'Oserez..Et autre chose.
Il le sent et le sait.

Une brêve inspiration.
L'odeur amère des boyaux et du sang frais.

Que Diable fait on à sa tête?

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Hansreudi
[TOURS...Quand le nombre de tartes à distribuer augmente]


Bien que sa Belle a ces derniers temps la libido en berne, elle ne s'était vraiment pas moqué de son balafré d'époux lors de leur dernière "étreinte". Ahhhhh, ça non, elle ne s'était pas foutu de lui. La lippe entaillée, le bras tailladé, il n'était pas venu pour rien. Il comprit très bien que la grossesse de sa Châtaigne ne l'aidait pas et si les mots qu'elle avait tenu à son encontre après son assaut échoué avaient durs, il ne lui en tint pas rigueur. Et cette léthargie qui règne à Tours n'allait certainement pas arranger les choses. Il ne s'avouait pas vaincu pour autant. Il reviendrait mieux préparé la prochaine fois et surtout il ferait montre d'un peu plus de douceur et de diplomatie. mais lui et la diplomatie c'est comme chien et chat. Lorsqu'il il a envi de mettre une tarte dans la gueule il ne se gêne pas. L'avenir aura peut-être raison de son manque de tempérance mais quand il avait quelque chose à dire il ne passait pas par quatre chemins.

C'est tout de même hésitant que le lendemain à l'issue de sa patrouille autour de la capitale Tourangelle, il se dirigea au campement de la Semper Fi. La pression était elle retombée ou sa Belle l'attendait-elle de pied ferme le poêlon à la main prête à lui distribuer un "gauche-droite" qui après la lèvre aurait raison des chagnottes? Et comme il avait plu toute la nuit, qu'il était transi de froid, qu'il en avait plein le cul de cette inaction, qu'il avait le sentiment de ne pas servir à grand chose, il n'aurait même pas le temps de réagir avant l'envolée de deux molaires et d'une canine. Ce qui l'aidait à tenir depuis qu'il était arrivé ici? Elle, tout simplement. Qu'il soit ici ou en enfer, la seule présence de son épouse à ses côtés suffisait à son bonheur.

C'est des sanglots qu'il entendit à l'approche de la tente de Taya. Il tira le rideaux qui la maintenait fermée et la trouva agenouillée, les larmes qui ruisselaient le long de ses joues et les yeux rougis par la souffrance. "L'enfant" se dit-il dans un premier temps. Il avait craint pour leur enfant. Entre deux sanglots il comprit avec soulagement qu'il n'en était rien. Mais le soulagement fut de courte durée. Il s'agissait des membres de la famille Villandry qui étaient tombés au combat à quelques lieux de Chinon. La "Jolie-maman", Babak et son "Beau-frangin" Lothar. Tous les deux souffraient à présent dans leur chair. Il ouvrit ses bras pour qu'elle s'y réfugie et se soulage de la peine qu'elle endurait. Rien n'y fit, rien ne pouvait l'apaiser, rien ne pouvait atténuer sa douleur.


On y va chérie. Rien à foutre de protéger Tours, la famille passera toujours avant le reste.

Mais les ordres étaient de laisser la Semper Fi en protection dans la capitale, il le savait. Quelque soit les raisons qui auraient pu les pousser à quitter la ville, les ordres étaient et resteraient ceux-ci. Par respect pour le nom des Villandry et pour le sang que cette famille venait de verser il fallait continuer à remplir la mission pour laquelle elle avait été sollicitée. Alors ils resteraient et finiraient leur travail.

La journée ne fut naturellement pas des plus joyeuses. On était loin d'un spectacle de jongleurs et de saltimbanques avec des rires à s'en décrocher la mâchoire.

Et comme une irritation n'arrivait jamais sans sa jumelle, la Châtaigne lui conta une singulière histoire. le Vicomte de Rigny Ussé qui s'était pointé le matin même aux toutes premières heures à la tente de la Belle, désireux de s'entretenir avec elle. En voilà un qui ne manquait pas d'air pensa t-il. Mais qui par contre était dépourvu d'éducation et de correction. Le sang du balafré commençait à s'échauffer en même temps que la bile. Comment ce nobliau à 1 écus et 3 deniers osait-il venir voir son épouse au petit matin alors que l'époux et ses compagnons se cassaient le fion à garder SA ville? Si là ce n'était pas une marque de mépris total c'en était pas loin. D'abord tenté d'aller le claquer, il décida avant tout geste de violence de lui écrire, bien que le destinataire ne vaille même pas l'encre utilisée. Un premier avertissement avant de lui faire remonter la rondelle du séant dans la trogne à grands coups de pompe s'il s'avisait d'agir à nouveau de la sorte. Il pourrait bien se saisir après ça de la justice tout avocat qu'il est, la morale donnerait raison à l'époux. Et bien que l'agacement était à son paroxysme, il ne put réfréner un rire en entendant sa Belle lui raconter la manière dont elle l'avait éconduit. Il ne faut tout de même pas abuser. Un entretien professionnel avec la procure peut-être fait à son bureau à des heures décentes. C'est remonté qu'il prit la plume et le vélin pour écrire sa mise en garde contre l'indélicat.

D'abord tenté de lui adressé un "Vous recommencez, vous prendrez ma main dans la gueule", il se ravisa et décida de rédiger un peu plus poétiquement sa lettre qui à demi-mot voulait somme toute dire la même chose.





Tours, lundi 25 juillet 1459.

Messire Altaiir, Vicomte de Rigny Ussé,

J'ai été informé par mon épouse de votre venue à sa tente ce matin alors que le jour n'était pas encore levé. Je viens donc par la présente missive vous adresser mes plus vives réprobations quant à votre comportement pour le moins déplacé et inconvenant. J'ose croire qu'il s'agissait d'une visite professionnelle, toutefois, je pense que la procure reçoit à son bureau toute personne désireuse de s'entretenir avec elle. Je vous invite donc, disons même que je vous somme, de ne plus réitérer cette conduite à défaut de quoi je me verrais contraint d'utiliser d'autres moyens que la plume et le papier pour vous inculquer les bonnes manières dont vous semblez faillir. Vous verrez Messire qu'avec moi on apprend rapidement à se mettre en conformité avec les règles de la morale et de la bienséance.

Cordialement



il se sentait une âme prosaïque aujourd'hui et comme il était revenu à de meilleurs dispositions, à présent que le poignet était chaud, de rédiger un courrier à la Baronne de Villandry pour s'enquérir de ses nouvelles et de celles de son beau-frère. Courrier auquel se joignit son épouse.

[b]




Tours, lundi 25 juillet 1459.

Mère, Madame la Baronne,

Nous prenons la plume afin d'avoir de vous nouvelles ainsi que de celles de votre fils, notre frère et beau-frère. Vous imaginez aisément dans quelle inquiétude l'annonce de votre blessure nous a plongés. Nous espérons de tout coeur que les informations qui nous ont été dispensées quant à votre état de santé ne reflètent pas la réalité et que vous vous portez bien. Croyez bien tous les deux que nos pensés vous accompagnent afin de vous apporter un peu de réconfort pour traverser cette douloureuse épreuve. Nous aurions tellement souhaité être à vos côtés dans ces moments de souffrances, mais la situation militaire du Duché ne nous permet malheureusement pas de vous rejoindre pour l'instant.

Nous pensons à vous deux en attendant d'avoir de vos nouvelles.

A très vite de vous revoir à nos côtés.

Votre fille



Votre dévoué gendre


_________________
Drunk
[24 juillet 1458, Quand Drunk s'improvise Chirurgien troisième et dernière partie...]

Citation:
Chercher ailleurs , y a assez de cadavre dehors pour trouver votre bonheur.


Drunk fronça les sourcils puis se détendit d'un coup.
Grande idée, j'y vais de ce pas.

Le breton revint quelques instants après, aussi prestement qu'il était parti.
Il tenait entre les doigts un morceau sanguinolent, qu'il positionna sur le trou afin de le calibrer.
Il le sculpta méticuleusement.
Et à l'aide d'un petit maillet, imbriqua parfaitement la pièce manquante.

Ca m'parait bien, même si ca sonne creux la d'ssous.

Puis se tournant vers la femme.
Pourriez-vous mettre votre cataplasme sur les jointures et recoudre les chairs ?
Car c'est point trop ma partie.


Ensuite il se pencha sur le Seigneur d'Oserez.
Je dois y aller Maître, une autre mission je dois accomplir.
Je retourne à la Semper Vivum.


Enfin il salua la femme d'un hochement de tête et remarqua la présence d'une jeune fille. Il ne manifesta aucune émotion particuliere.
Il s'éclipsa, la coupelle n'était plus à sa place...

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