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[RP/IG] Bericons, brecons, potons, TOURANGEAUX

Falco.
Chinon -Fort de Coudray

Cette porte est scellée, Esta...Suivez moi..


Il est à demi assis sur un brancard porté par deux solides gueux.
Le crâne rasé, tuméfié, aux coutures effrayantes et jonctions approximatives.
Rester dans le bourg parmis les malades alors que son antre permet de reprendre une vision d'ensemble sur la guerre..Peuh!

Sourde migraine et parfois une sensation incongrue qui occulte sa perception normale des choses, il est taquin en s'adressant à Estainoise lui tournant le dos.
La Semper Vivum campe en contrebas, réduite à une poignée ridicule de survivants coriaces.
Au moins si les choses se corsent auront ils Coudray pour refluer...D'une pierre deux coups, il montre la direction à ses porteurs et à la sapeuse.

Le Donjon originel fut enclos de murailles et de tours. Séparé de la forteresse principale par une douve profonde.
Mais de ce coté, une porte , la scellée, permet de fondre vers l'Anjou au besoin.
Au pied des murs évasés la craie du coteau est clairement visible.
Ainsi que de petites cavités ou troglodytes.Ce sont les caves et appentis des terres d'Oserez prosperant sur la pente et le cimetière.
Aucun d'eux assez profond pour servir de site de sape, cependant..Au contraire..Des surprises feraient rire jaune d'éventuels amateurs de poudre.

Coudray est bati sur un gruyére de soutterrains et de caves, soit.
Mais pour parvenir à une des entrées, il faut connaitre l'endroit.

Ils descendent une combe d'éboulis d'où s'écartent des vipéres nombreuses.
Au fond, une poterne.

Pas fermé...Poussez juste...Gaffe..Bas de plafond...Et j'sais pas si Medietroll a déjà emménagée..Ou non..

Son rire s'éteint dans une quinte de toux. le sang fait ruisselet dans sa barbe de quelques jours.
Traits pâles, le Seigneur d'Oserez revenu de trés loin.

Le trajet est escarpé, humide et traitre. Le denivellé est important .
Quand ils sortent en plein soleil, ils se retrouvent dans le Donjon aux murs couverts de gravures anciennes.

Jacque de Mollay..et ses proches furent enfermés ici avant d'être jugés et brulés à Paris..J'aime cet endroit.

Sommet du donjon rond qui se révéle doté d'un toit conique et de hourds le rendant lumineux.
Il se fait aider pour être assis sur un banc .
Sous le plancher, le vide.
Vous voici dans l'aire de Falco..Le faucon..Faites comme chez vous, Sapeuse.

Il se doute bien qu'elle doit avoir des questions et des raisons.
D'un geste il désigne une table étroite ou des monticules de parchemins encombrent des plateaux de fruits secs, de cruchons et de gobelets propres ou pas..
Il regne une forte odeur d'oiseaux.

Dans les solives et les lourdes poutres une poignée de corneilles leuciques regardent l'invitée de leurs yeux en billes noires.

Aimez vous la vue?

Chinon borde les forteresses, ville coincée entre la Vienne et des tours austères.
Face à l 'Ouest, battent les pavillons des armées.
On entend même les cris des marchands, des soldats, du bétail.
On voit bien aussi que face à Coudray, une fois la pente, le cimetiére et les champs escarpés franchits, une fois les palisses, pieux et fossés passés, un large essart à été dégagé de longue date.
Prairie encombrée de souches et de talus, de maigres épines.
Si Ponant débouche face à Coudray, il n'aura rien pour se planquer alors qu'il cavalera vers la Vivum puis Coudray même.

Seul hic.
La Vivum est loin d'être une grosse troupe.
Elle fait même naine à coté des autres.
Mais au moins ses chevaux sont alignés, les défenses nettes, et l'abiamce bonne.

Il aurait son mot à dire maintenant que les stratéges calculent et ourdissent des feintes ..Il aurait suggéré quelques idées folles pour bien employer cette escouade de cavalerie devenue en un temps record émérite et vétérante.
Abandonnant ces pensées la, il se tourne vers Estanoise.



Pour les amateurs d'histoire: Fort de Coudray, ou Tour de Coudray sur un moteur de votre choix

_________________
Estainoise
Chinon- Fort de Coudray

Alors qu’Esta annonçait sa venue à haute voix devant cette immense porte de bois qui devait être l’entrée principale du domaine, elle entendit derrière elle….

Cette porte est scellée, Esta...Suivez moi..

Elle sursauta, se retourna et naturellement, réprima un mouvement de recul, face à celui qui se redressait sur le brancard.
Bon sang, il a reçu…se disait Esta tout en approchant de cet étrange cortège funèbre.


Oh, c’est vous seigneur d’Oserez ! Vous m’avez presque fait peur.

Falco revenait d’entre les morts et il fallait s’habituer encore à ce faciès qui ne s’était pas arrangé avec ce coup qu’il avait reçu sur la tête.
Puis, se mettant à son niveau, elle suivit le brancard, en balançant quelques amabilités.


On dirait que vous vous portez à merveille !

Alors qu’elle descendait avec précaution ce combe d’éboulis tout en écrasant au passage quelques vipères et en regardant le décor elle lâcha….
Ah ce n’est pas banal chez vous !

Elle poussa enfin cette petite porte perdue dans les remparts que Falco lui indiquait. Esta ne pourra pas se vanter d’être entrée par la grande porte mais au moins, elle connaitra la sortie de secours.
Elle entra donc en baissant la tête même si sa petite taille pouvait l’en dispenser.
Alors qu’elle pénétrait dans ce lieu emmuré, froid et austère, elle continua de ses petites phrases banales.
Fait pas chaud par chez vous ! tout en humant l’humidité qui ne semblait jamais quitter les lieux, même en plein été.
Et elle avança…prudemment sur ce chemin escarpé, suivant les recommandations de Falco, et cela jusqu’à la lumière.

Esta admire alors le mur du donjon recouvert de graffitis tout en écoutant la visite guidée du maitre des lieux.


Jacques de Mollay...et ses proches furent enfermés ici ……

Quelle chance il a eu ce maitre des templiers de séjourner ici, commenta alors Esta admirative.
La visite guidée continue encore…..pour enfin arriver à destination….


Vous voici dans l'aire de Falco...Le faucon..Faites comme chez vous, Sapeuse.

Esta en pénétrant dans l’antre du seigneur, elle reste un court instant en apnée, pour reprendre ensuite quelques petites bouffées d’air, le temps de s’habituer aux odeurs caractéristiques de cette immense volière.
Les corneilles ne la quittent pas des yeux….ne jamais montrer qu’on est impressionnée se dit alors Esta qui d’un air se voulant détacher s’approche d’une meurtrière en demandant....


Vous avez bien retrouvé le blason que j’ai pu arracher à cette baronne ?
Je vous l’avais glissé sous votre bras avant de vous hisser dans la chariote. Ce serait dommage que ce trophée soit perdu.


Puis admirant le paysage elle s’extasia….

Quelle vue imprenable… Je comprends que vous aimez être en ce lieu.

Esta reste un instant silencieuse, en prenant ses repères géographiques suite aux indications de Falco.
Elle voit enfin le campement de la Vivum, modeste confetti dans le paysage.
Elle fait alors une sorte de prière à Christos et Aristote, comme elle en fait souvent sans jamais se rendre à l’église qu’elle a définitivement banni de ses lieux de visite.
Esta se tourne vers Falco, sa prière encore en tête, son regard croise le sien puis ses yeux se perdent alors sur la croix en argent qu’il porte.


Falco….je vois que vous portez la croix des huguenots….
Moi, je n’ai pas l’honneur de la porter. Il est encore rare de rencontrer ceux qui osent l’arborer.

Je fus baptisée comme beaucoup par l’Eglise. En bourgogne, un réformé est tout simplement un hérétique, un brigand qu’il convient d’occire. L’Eglise est très présente.
J’ai longtemps cru à tout cela mais fort heureusement je n’ai jamais participé à aucune des croisades.
Peu à peu, j’ai fait mon propre chemin….et j’ai renié l’église de Rome maintenant.
J’ai jeté leur croix.


Comme une confession devant celui qui n’était certainement pas pasteur ni même lecteur, elle dit enfin….. Je partage votre foi et je n’ai plus peur de l’affirmer.

Dans ce donjon, Esta était finalement bien loin de se préoccuper des tourments de la guerre en Touraine du moment….
Falco.
Donjon de Coudray

La peur..


Son index aux articulations finements cidelées de cicatrices superposées se pose au noeud de suture de son crâne.
Il en suit les contours,lentement, s'attardant sur les zones enflées, enflammées, regardant Estainoise en souriant.


On peut rejeter Rome, mais Rome est un chenil nombreux pourvu de molosses, de levriers, de pisteurs, de..Rome ne manque de rien quand il s'agit de pourchasser ...Loups, renards et autres lions..


Son index quitte la plaie vive, cette pièce d'os qui recouvre à présent une cervelle soumise et revenue d'une expérience assez singulière.
Le doigt va au cou et tire une chaîne d'argent étincellante.
Au bout, la croix huguenote et le poisson de genève.

Doigts agiles qui défont le fermoir pour que l'ornement tombe dans la paume cornée.
Les gens ayant deux mains n'imaginent pas ce que celui qui en perd une gagne par obligation en adresse.


Ils étaient si peu au début..Les Sages de Sion..Puis vinrent les Lions de Juda et la République de Genève..Les Croisades..Tant de dispersions, de dures leçons pour que les éxilés endossent l'habit du pélerin et fassent germer cette Foi dépouillée des Sacrements , du Dogme figé, du Vol de la Parole Divine..
J'ai erré;..Et cette Foi a poussée en moi.
Point de révélation ou de refus de l'Eglise devant ses abus répétés..Juste qu'il semble que j'étais un terreau fertile pour elle..


Loin en contrebas les armées vaquent à leurs eternels préparatifs.
Améliorer les défenses, améliorer les voies de manoeuvres, creuser, combler, affuter...
Il parle bas, lentement.

Tu n'as plus peur, hein?
Alors prend ceci.


Le pendentif vole vers Estainoise, métal chaud qui est attrapé vivement.
Il tousse, dissimulant la mousse rougeâtre qui suinte de ses poumons dorénavant.

Plus de peur en toi..Hum..
Alors ce sera à leur tour d'avoir un peu plus peur...S'il le faut.


Il lui explique ensuite en quoi deux courants se dégagent chez les Réformés.
Ceux qui souhaitent combattre partout et sans relache l'Eglise.
Ceux qui tentent juste d'exister et que leur Foi soit reconnue, entendue sans besoin de la dissimuler.
Il lui explique qu'à Rome deux courants similaires existent.
Fanatiques et Renaissants..
Que Touraine est depuis longtemps, hélas, un antre des pires.
Mais que son blason est la preuve que les serments nobiliaires peuvent, s'ils le veulent, être libérés de l'accord de Rome.
D'autres choses aussi..Sous le regard des corneilles leuciques qui parfois arrivent du dehors porteuses de messages.
Des choses sur la royauté, sur les avenirs possibles, sur cette guerre , sur son Duc.



Parmis les survivants de cette guerre..J'espère que tu en feras partie, tu aimeras assez cette terre pour aimer ces murs.
Touraine n'a plus de cavalerie.
Et encore moins de bonne Sapeuse.


Cris de guerre, ordres aboyés.
Au dehors on hurle.
Ponant a mordu à l'appât.

_________________
Drunk
Chinon - Le marché, puis le Fort de Coudray

Drunk sortit un peu abasourdi de la taverne.
En effet, la nouvelle mission qui lui incombait, était plus ou moins saugrenue.
Mais les voies du très haut étaient impénétrables.
Alors il se dirigea vers le marché et chercha le marchand qui pourrait l’aider.
Son odorat lui indiqua la direction.
Une fois trouvé, le breton regarda les marchandises et se dit qu’il allait devoir mettre cela sur le compte de Ser FALCO.
Les prix étaient exorbitants.
Il interrogea le négociant sur ce qui était le mieux à faire pour réussir sa mission.
L’homme, d’une quarantaine d’année, à l’humeur jovial et très raffiné fut surpris par les questions du rustre, mais lui expliqua quand même les rites à employer et lui conseilla divers articles.
Drunk resta pantois, tant il fallait de connaissance pour être à même de réussir.
Il se gratta la tête, ce qui fit reculer le marchand.

J’ai point d’poux, c’est que c’est fichtrement cher tout ça, vous allez d’voir m’faire crédit et j’ vous ferai envoyer vot’ du plus tard.

Le marchand ne sembla pas l’entendre de cette oreille.
Hé le gueux, il est hors de question qu’tu prennes quoi que ce soit sans payer.

Le visage de Drunk se figea, et comme s’il psalmodia, lui dit.
J’ai besoin de tout cela et Messer Falco de Cartel vous paiera.

L’ambulant fut comme transi d’effroi et ne su plus trop quoi répondre :
Euh prenez ce dont vous avez besoin …

C’est ainsi que Drunk remplit la première partie de sa mission.
Ensuite il alla au Fort de Coudray, il s'y fit montrer l’endroit où devait se passer le rituel.
Il gravit quatre à quatre les marches de l'escalier en colimaçon et entra dans la pièce.
Elle était froide, humide et sentait … le vieux.

Ben, c’est pas gagné

Il posa ses achats sur une table et redescendit aux cuisines.
Demat, la cuisinière, j’ai besoin d’eau chaude, j’dois utiliser ton chaudron.

Au boût d’une heure, à force d’aller et retour, la pièce s’était réchauffée et Drunk avait tout préparé pour l'office.
C’est ainsi qu'il remplit la deuxième partie de sa mission, il n'y avait plus qu’à attendre...

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Angelyque
Elle avait tourné en rond comme un lionne en cage durant un moment.

Personne n'avait l'air de se presser pour s'occuper d'elle... Elle avait fait le tour du camp qu'elle trouvait plus que rustique, en roulant des yeux effarés au fur et à mesure de sa visite, rien n'était prévu pour accueillir une dame. Chacun courait pour exécuter une tâche sans se soucier d'elle. Tout juste si elle trouva un soldat prêt à porter ses malles à l'étage du Fort. Cette batisse froide et humide qui ne ressemblait en rien à son château. Cela lui faisait penser à Oingt, conçu aussi pour défendre et pas seulement pour être joli.

Elle avait donc d'un pas décidé rejoint la taverne la plus proche et avait exprimé ses exigences devant une assistance plus qu'ébahie. Pour se battre, il fallait qu'elle soit en condition. Donc elle avait énuméré ce dont elle ne pouvait se passer, même en temps de guerre. Histoire de se sentir motivée pour continuer.


- un bain parfumé...pas de lavande ni de vanille je deteste ça...hum...du lilas fera l'affaire
- une protection pour mes ongles...s'il y a deux choses que je deteste c'est un ongle cassé ou un chignon à moitié défait, c'est le genre de désagrément qui me fait voir rouge...
- Pour le reste..nous verrons en temps voulu...


Tout cela accompagné d'un grand sourire.

La Mirandole avait ensuite regardé d'un air plus que circonspect celui qui avait été dévolu à la première tâche, lui même était loin de sembler être enthousiasmé..qu'à cela ne tienne, s'il avait été choisi, c'est d'abord parce qu'il était là à ce moment précis, surement un signe du destin...et puis, c'est qu'il devait avoir les qualités nécéssaires pour comprendre rapidement ce dont elle avait besoin. Certes elle aurait préféré une femme pour la servir, mais après tout, cela ne la changerait pas de ses habitudes. Riccardo était parti voir un peu de pays donc la Duchesse se retrouvait sans valet.

C'est donc entièrement satisfaite qu'elle sortit de la taverne. Cartel avait accédé à tous ses désirs sans trop discuté...elle regretta même de ne pas avoir demandé un peu plus de choses, comme par exemple la robe dont une couturière lui avait montré le croquis...

Entre deux combats, ça pouvait servir. Son destin était peut être en Touraine, hors de question qu'elle laisse les choses au hasard.

Prévenue que tout était prêt, elle se hâta de rentrer au Fort, grommellant pour la forme sur le temps que ça avait pris. Ce n'était pas si difficile tout de même de trouver quelques huiles essentielles parfumées!

Elle se rendit dans la fameuse pièce amménagée pour l'occasion faisant fi des regards qui la suivaient et fronça le nez une fois arrivée l'odeur était bizarre...comme si les effluves parfumées masquaient une autre odeur persistante. Elle plongea son regard dans celui de l'homme qui l'attendait.


J'ai cru que ce bain ne serait jamais prêt. Il nous faut aller vite. Si le cor sonne, il vous faudra m'aider à enfiler mon armure. Vous saurez?

Hatons nous!!

Elle déposa son épée au sol, se fit aider pour retirer ses vêtements et entra dans le baquet, vêtue de sa seule chemise dans un dernier reflexe de pudeur, après tout, elle ne connaissait pas Drunk. Puis appuya sa nuque contre le rebord du grand baquet

Si vous pouviez me masser les tempes...

Ah j'oubliais, vous serait il possible de vous procurer du miel...et des fraises? c'est mon péché mignon.

J'espère qu'il y aura de l'action cette nuit. J'ai entendu dire que dans cette armée les sensations étaient garanties, que personne ne restait à l'arrière...dans l'armée où j'étais avant, ils m'avaient mise à l'arrière...jamais je n'ai été aussi vexée. Comme si j'étais faible femme...


S'il y avait une chose que la charolaise adorait faire, c'était parler...

Vous êtes satisfait de veiller sur mon confort? j'apprécie en tout cas pour ma part.

Elle tourna la tête et lui offrit un sourire.
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Drunk
Chinon - Dans une pièce du Fort de Coudray

Drunk avait donc préparé un bain pour la Duchesse…
Il avait suivi scrupuleusement les conseils du commerçant.
A savoir, mettre une toile pour doubler le baquet et y répandre l’huile de bains au senteur de Lilas, afin d’imprégner le tissu, avant de verser l’eau chaude.

La Duchesse arriva et parut agacée, le breton avait-il commis quelques erreurs ?

J'ai cru que ce bain ne serait jamais prêt. Il nous faut aller vite. Si le cor sonne, il vous faudra m'aider à enfiler mon armure. Vous saurez?

Drunk opina du Chef pour toute réponse.
Puis il l’aida à se dévêtir, il ne s’attarda pas sur les courbes de la Dame qui se dessinaient sous sa chemise , tant il répétait mentalement les gestes que lui avaient montrés le vendeur.

Si vous pouviez me masser les tempes...

Drunk s’exécuta sans ciller, ça c’était dans ses compétences, il fit très attention à ne pas lui faire de mal.
Puis elle parla, Drunk leva les yeux au ciel et se demanda quels étaient encore les desseins du très haut.
Elle lui posa une question et quand elle tourna la tête et lui offrit un sourire, il la regarda un peu surpris.
Il devait avoir la tête de ces poissons qui vous regardent sur les étals au marché.

Euh…. Oui...

Etait-ce la bonne réponse ? Se demanda-t-il.

Sans se départir, il lui tendit une sorte de savon, de la saponaire avait dit le marchand.

Tenez duchesse.

Drunk était peu loquace et se concentrait pour écouter ce qu’avait à lui raconter la Duchesse du Charollais.
Après tout, il avait beaucoup à apprendre …

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Estainoise
Donjon de Coudray...puis un peu plus bas...

Non, je n’ai plus peur…pensait Esta en écoutant le seigneur d’oserez….Je ne veux plus avoir peur….se répétait-elle ….
Je n’aurai plus jamais peur se persuadait-elle encore…..

Il lui en avait fallu du temps, pour au moins, devant cet homme qui n’était pas un saint, schématiser son cheminement intérieur.

Il lui avait fallu du temps pour enfin faire un choix qui s’imposait.

Certes, Esta avait toujours été libre, elle avait toujours été libre de dire ce qu’elle pensait, par ses chroniques, par ses paroles qui refusaient toute mièvrerie et même envers ceux qu’elle avait eu la bêtise de penser ses amis….
Esta avait toujours été franche et souvent à ses dépends.

Elle avait toujours été libre de ne pas vouloir faire partie d’un ensemble qui ne représentait rien à ses yeux.
C’était gage d’indépendance pensait-elle.
Mais le temps était passé et il lui semblait bien que sa liberté était inutile. Rester libre oui….mais pour quoi faire, si ce n’est rester à la marge, si ce n’est en définitive rester en dehors de tout ?
Ce détachement dont avait fait preuve Esta n’avait fait que conforter sa solitude.
Esta était une exilée, sans aucun appui, et alors qu’elle n’était rien malgré tout, elle avait réussi à se faire rejeter par quelques uns.
Les rares amis qu’elle avait lui disaient alors que sa petite personne parvenait à rendre jaloux certains besogneux aux petits pouvoirs.
Esta aimait alors à les croire en ses moments de grande lassitude.


Tu n'as plus peur, hein?
Alors prend ceci.


C’est d’un geste vif qu’elle attrapa la croix huguenote que Falco avait détaché de son unique main habile et qu’il lui avait lancé maintenant, sans cérémonie.
Dans la paume de sa main, elle regardait le collier avec la croix d’argent terminé d’un poisson.
Elle l’ajusta alors à son cou tout en se redressant fièrement devant Falco qui lui parlait plus bas encore.
Esta écoute, en silence.
Le ton est donné!

Les murmures de Falco en ce lieu lui expliquent que rien n’est simple.
Falco lui rappelle qu’au sein mêmes de ces deux courants qui s’opposent, des divergences existent, entre branche dure et branche souple….

Toutefois, Esta pressent que le jour n’est pas encore arrivé où l’Eglise de Rome, relayée par le pouvoir royal, acceptera qu’un réformé d’un quelconque duché, puisse guider ceux qui ont voté pour lui. L’allégeance lui serait refusée naturellement, laissant la porte ouverte au chaos. …à moins que…..
Esta croit encore, naïve qu’elle est, qu’enfin un huguenot de qualité puisse accéder à place forte, à force de persuasion…

Falco lui parle encore tout bas de ces blocs qui s’opposent.
Il lui parle de ce monde qui n’est pas immuable.
Il lui rappelle que rien n’est finalement acquis, que tout est à gagner ou à perdre….que le futur se dessine chaque jour un peu plus…que……

Esta l’écoute encore et pour finir elle lui dit simplement…

Oui, je sortirais de cette guerre vivante…..et j’ai de la poudre pour plusieurs guerres….s’il ne pleut pas dessus…..

Esta partit alors d’un fou rire absurde alors qu’elle touchait de ses petits doigts rongés le poisson d’argent qui pendait maintenant à son cou.
Il était temps enfin de laisser le maitre des lieux se reposer devant cet échiquier mouvant qui brouillait les pistes à chaque instant.
Esta s’inclina devant Falco puis prit congés…


Prenez soin de vous….et merci.…je n'oublirais jamais que je porte votre croix

Elle descend très vite du haut de ce donjon. Elle connaissait maintenant le chemin.
La descente fut bien plus rapide que la montée.

Elle avait encore fort à faire depuis qu’on lui avait refourgué une nouvelles recrue….
Il lui fallait trouver des gants ongulés et un chapeau pour protéger son chignon…..
pas facile la guerre….
Esta en était là de ses réflexions du jour lorsqu’elle ….vit Drunk…


Mais, qu’est ce que vous faites là ?.....

Esta jette un œil de coté….. Elle voit une baignoire apprêtée….

Oh…duchesse …tout va pour le mieux j’espère……

La Vivum…c’est du quatre étoiles….
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Angelyque
La Mirandole poussa un sourire de contentement, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu droit à un massage et elle appréciait ce moment, Cartel n'avait pas menti en lui affirmant que ce soldat avait des doigt de fées.

Je suis ravie aussi que vous soyez si content d'être à mon service. Par contre....

Angelyque fronça à nouveau le nez

Ca sent un peu le furet ici, êtes vous sûr que tous les soldats font bien leurs ablution quotidiennes? c'est pas parce qu'on est sur un champ de bataille qu'il faut se laisser aller. Je suis vraiment choquée par la....rusticité qui règne au sein de cette armée.
Il vous faut prendre soin de vous mon petit.
Ce n'est pas parce que nous combattons qu'il faut se laisser aller.


Elle se tourna à nouveau vers lui

Une fois décrassé et rasé, vous aurez fière allure, j'en suis certaine.

Elle poussa un soupir, puis releva ses manches afin de faire aller et venir le savon sur ses bras en une mousse légère.

Et tourna la tête en entendant la voix d'Estainoise

Oui, cela va bien mieux que tout à l'heure, je vous remercie. Je commence à me sentir à mon aise, d'ici quelques jours on ne reconnaîtra plus la Vivum.

Son regard se posa sur la croix que la jeune femme portait à son coup, et fronça les sourcils. Sa main se posa instinctivement sur la croix d'Aristote nichée dans son décolleté et qui ne la quittait jamais
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http://img148.imageshack.us/img148/9315/19690614.png[/img]
L0velune
La baronne d'Entrammes avait séjourné en Maine quelques jours... heu non, en fait, c'était le planning initial ça, disons plutôt quelques mois étant donné les circonstances. Donc quelques mois, voilà, ce qui lui faisait moins de route à parcourir pour se rendre à Chinon, là où sa cousine lui avait donné rendez-vous. Bon, c'était pas un rendez-vous ordinaire, comme une balade dans un joli paysage ou une discussion autour de tasses de thé et petits gâteaux, mais un rendez-vous quand même. La baronne allait sûrement combattre. Voilà qui faisait longtemps!

À première vue, qui oserait croire que Marylune avait l'étoffe d'une guerrière? Personne, sans aucun doute... Elle portait une armure dont le métal était rosé... ses vêtements étaient aussi roses, d'où son nouveau surnom ''L'Ambassadrice rose'' ou encore: ''La Baronne rose''. Mais voyez-vous, c'était beau le rose! C'était à la pointe de la mode! Et le Très Haut sait que peu de personnes ont le courage de porter les plus beaux habits. Voyez-vous, quand vous portez un vêtement magnifique, on vous remarque à coup sûr! Il faut être prêt pour affronter tous ces regards impressionnés. Et la baronne avait toujours été prête. Partout où elle passait, de grands yeux fixaient ses habits roses. C'est ça le signe qui confirme la mode! (Bon... c'est ce qu'elle croyait, bien sûr...)

Bref, sous ses tissus roses de merveilleux goûts se cachait l'ancienne Intendante de l'Ost mainoise. Ça, c'était avant son déménagement à Saint Fargeau, en Bourgogne, là où elle vivait désormais avec sa famille. La rouquine avait combattu quelques fois jusqu'à ce qu'on lui assigne une nouvelle tâche: compter les paies des soldats et s'assurer qu'ils soient tous payés. C'est le moment où vous vous dites ''Elle était tellement nulle qu'ils lui ont donné des tâches gestionnaires''. Et bien non! Car elle était Chef de l'armée de Montmirail en même temps! Ça vous en bouche un coin, hein? Mais chez les Mirandole, ce n'était pas une surprise, car chacun d'entre eux, hommes ou femmes, devait faire un service militaire pour faire honneur à la famille. (Et rendre Vaxilart hyper fier!!!)

L'Ambassadrice arrivait donc à Chinon sur sa monture, un nouveau cheval, tout jeune, tout beau, avec une crinière tressé décorée de boucles roses un peu partout. Magnifique, n'est-ce pas? Le seul élément qui jure: sa bannière. Du bourgogne, du rouge, du blanc, du jaune, du vert, du noir... Heureusement qu'il n'y avait pas de bleu! Tout le monde sait bien que le bleu est la couleur du deuil! Et le rose, celle de la vie! Prenons l'exemple des bébés. Quand un bébé est mort, il est bleu et quand il vient de naître en bonne santé, il est rose. C'est si évident!

Marylune arrivait au campement, le nez en l'air à la recherche d'une silhouette familière (ou familiale, c'est comme vous voulez). Aucun signe de sa cousine. Humpf! La baronne restait sur sa monture, plissant les yeux pour un deuxième essais. Toujours pas de Duchesse en vue... mais là, un écureuil!


Hiiiiiiiii!

C'est ce qui s'appelle un cri de joie. Comme une enfant, elle pointait le rongeur pour que tout le monde le voit. Mais voilà, quelques têtes se retournèrent et haussèrent les épaules.

Ouais, vous vous en fichez... aucun respect pour les belles choses de la vie. Mais bon, ça se voit à votre allure. Tiens... mais c'est quoi cette armée?


Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, la baronne se parlait à elle-même. Là, elle réalisait que l'armée dans laquelle elle s'embarquait manquait de classe... ''Rustique'', ''Pas fréquentables''. Sa cousine l'avait prévenu. Ça lui rappelait les brigands qui l'avaient enlevée il y a plusieurs mois lors d'un voyage au Poitou. Bon, il fallait avouer que dans sa quête du Prince charmant, ça l'arrangeait de jouer la jolie jeune femme en détresse, mais quand elle avait reconnu Eymerick dans le rôle de son sauveur, son conte de fée venait de changer en ridicule.

Dernier regard vers l'écureuil... tiens, ça lui rappelait la dernière fois qu'elle en avait vu un... un écureuil blond qui avait renversé un pot de teinture bleu sur sa robe. Elle frissonna rien qu'à y repenser.

Comme Marylune ne retrouvait pas Angelyque aussi aisément qu'elle l'aurait cru, elle du demander de l'aide à quelqu'un. Elle n'irait pas jouer à cache-cache dans tous les bâtiments! Ah non par exemple!


Excusez-moi, je cherche ma cousine, la Duchesse Angelyque.

Valait mieux mentionner le nom de sa cousine, car les ''rustiques'' ne devait pas s'y connaître beaucoup en noblesse. Ils ne connaissaient peut-être même pas les noms des terres de Sa Grâce. Aussi bien leur faciliter les choses en partant. Surtout que la personne à qui elle venait de s'adresser n'avait pas l'air très très intelligente... Mais Marylune avait un grand coeur: elle pardonnait. Le Très Haut n'avait pas fait tous les hommes égaux.
_________________
Estainoise
Campement de la Vivum...au pied du Fort de Coudray

Esta sortait du fort de Coudray pour retrouver le campement.
Elle avait encore tant et tant de choses à régler, qu’elle y allait de son pas alerte.
Elle avait la pêche l’Esta…..
Elle regrettait toutefois de ne pas avoir pu attendre que sa duchesse préférée sorte du bain pour profiter elle aussi de ses eaux usés pour se décrasser et espérer un léger massage de ses cervicales de la part de Drunk…
mais bon, à la guerre, comme à la guerre….
Donc Esta, tout en relisant ses notes sortait du fort de Coudray d’un pas alerte.
Comment j’l’ai déjà dit ? Vous êtes sur ? Bon….

Arrivée au campement, elle alla vérifier que la tente double cloche, réservée à l’angelyque de la Mirandole était bel et bien montée. C’était le cas et le campement avait fière allure avec cette tente aux couleurs de la bourgogne, qui se dressait, là....
Plus belle encore que celle du commandant…..qui n’avait qu’une simple cloche.
Pour sur que la prestigieuse Vivum savait attirer l’ beau linge.

Esta était, on peut le dire, en extase, devant cette tente qui lui rappelait le temps où elle-même, excellente excellence en Gascogne pour le compte de la Bourgogne, mais n’ayant jamais réussi à faire ratifier quoi que ce soit, vivait dans ce genre d’habitacle.
Aujourd’hui, elle se contentait de dormir dans cette petite tente dressée un peu plus loin, sa poudrière qui abritait comme son nom l’indique sa poudre mais aussi elle même.

Elle continua ensuite son inspection du campement.
Les chevaux étaient bien garés là, prêt à démarrer au quart de tour.
Ils avaient eu leur plein d’orge et d’avoine, leurs sabots avaient été vérifiés…tout était impecable…
La Vivum…La classe….
Même le poney d’Alpha semblait en pleine forme….pour dire que tout roulait merveilleusement bien!

Satisfaite, Esta allait se rendre au village pour….aller travailler à son bureau « La Chopinette » lorsqu’elle entendit…..


Excusez-moi, je cherche ma cousine, la Duchesse Angelyque.

Esta pile net, se retourne…. Elle salue enfin la femme en rose tout en disant…..

Votre cousine Angelyque ? Bah, elle est au Fort….

Esta montre de la tête la bâtisse….

On s’occupe bien d’elle.
Devrait plus en avoir pour trop longtemps….
Disons une heure ou deux….

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Falco.
Rhaaa! C'est le Démon ce Manchot!
Vieux marché de Chinon


Oui da gentil bourgeois, épices et essences de fleurs, assez de drap des Flandres pour une tente ..Hum..Voyez les dimensions pour une Compagnie de 10 nobles environs..
Bonjour ser Croque Mort..En effet..Pour les morts faut plus piétiner les vignes, le raisin sera beau..Entreposez les en mes caves fraîches, comme d'habitude..voila..
BLAM

Hum... T'es d'où toi? Un manchot qui boite à Chinon, c'est pas la bonne cible pour tenter de lui piquer sa bourse..Si la Prevoté t'arrête..fais moi appeler..Sais t'on jamais..Peut être auras tu le choix entre l'épée et le gibet..


Bonjour mesdames les lavandières...Tss...Planquez pas vos mômes, j'mange pas d'bébés avant midi...Ah bon...Un Bateau battant pavillon ducal est parti hier et est revenu ce jours? Hum...J'heberge quelques nobles..si vous avez des courageuses pour récurer jupons, culottes et dentelles ..Envoyez les..Osselet ne peux pas tout faire seul..Hélas..


Ah..Le courrier...Hum...Encore une Mirandole? Si j'avais encore un doute, me voila assuré de qui m'a remis en jeu...



Au même moment, une Estainoise , aprés un arrêt aux étages inférieurs du Donjon, dévale tout juste la pente ou campe la Vivum...
Sa Croix Huguenote brillante au soleil qui perce aprés les averses nocturnes.
Lui achève presque sa tournée de la cité commerçante.
Il était pourtant resté au sommet de Coudray..
Ya de la démonerie la dessous.

Où, comme l'apprendrons ceux qui décideront de prolonger un bout de leur vie à l'ombre de la bannière de Cartel et Oserez..Des astuces rigolotes offertes par des ingénieurs futés.
Le reste est affaire de portes dérobées, de clés huilées, d'echelle de fer et autres pots de vins fort important donné à un propriétaire d'une batisse de la ville...

Pas d'armure, pas d'armes, mais le mantel violet qui permet aux Tourangeaux de le reconnaitre de fort loin et de l'éviter s'ils ont des raisons de le faire..
Ses abominables cicatrices, les rumeurs sur son crâne recousus en bien sur fait le tour de Chinon.
Qu'on l'épie donc, en faisant signe de croix ou baisant une relique ou deux si ça chante les superstitieux..Lui se proméne de fort bonne humeur.
Chassant avec une extréme douceur une araignée pâle perdue sur son col .
Ptite bestiole soudain bien loin de son antre humide habituel.

Au sortir du bourg, au pied de la Tour du Moulin, angle du Fort de Coudray de ce coté ci, il aperçoit Estainoise en conversation avec une arrivante attendue.
La Mirandole manquante...
Inratable.
Gloussement au spectacle.
Boitant vivement, de sa démarche d'échassier chassant la grenouille, il se dirige vers ses terres et le Camp de la Vivum.


Sapeuse!
J'ai oublié de te dire...


Reste à savoir si elle va juste sursauter ou mourir d'une crise cardiaque en le découvrant à trois pas derriére elle.

Du coin de l'oeil il note la présence d'un pantin désarticulé en cours de fixation sur un cheval ensanglanté.
Ca tombe bien, il a une missive à envoyer à Saumur...Le messager sera tout trouvé en la personne de cette pauvrette hachée menue .

C'est l'démon ce type.
Ou alors Coudray est pleine de farces et attrapes..




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L0velune
Votre cousine Angelyque ? Bah, elle est au Fort….

La dame lui indiqua la direction du fort. Ce n'était pas très loin. Parfait!

On s’occupe bien d’elle.
Devrait plus en avoir pour trop longtemps….
Disons une heure ou deux….


Une heure ou deux? Mais de quoi diantre parlait-elle? Qu'est-ce qui peut prendre autant de temps et qui a pour but de s'occuper de quelqu'un? Ciel! Elle est blessée!

Vu l'urgence, Marylune n'entendit pas le gloussement habituel de quelqu'un qui admire son style vestimentaire, ni ses paroles qui résonnèrent comme un bruit de fond derrière elle. La rouquine galopa sur quelques mètres, descendit de cheval presque en sautant, failli se casser le nez sur la porte du fort si ce n'était pas de son équilibre de dernière minute et entra. Et quand on dit entrer dans cet état, on dit pousser la porte d'un grand coup, comme si un policier y pénétrait à la recherche d'un dangereux criminel.

Un couloir... de nouvelles portes... à peine avait-elle fait quelques pas qu'elle entendit une voix familière. Encore une porte à défoncer et...

Elle avait le souffle court et... l'avait toujours. Angelyque prenait un bain. L'odeur fleuri... (du lilas?) lui monta au nez, rassurante, mais surprenante. Une heure ou deux? C'est son bain qui était si long? Elle en sortirait toute ratatinée pour sûr.


Oh!

Un instant de silence, changement d'attitude en chargement. Loading... loading... loading...


Votre Grâce!

La Mirandole se sentit bête tout à coup. Son cheval qui attendait devant la porte du fort poussa un hennissement. C'est qu'il n'avait pas été attaché et franchement, ça n'avait rien de normal.

Je... j'ai été mal informé. Je vous croyais blessée.

Un petit sourire rassuré et voilà Marylune qui respirait à nouveau. Elle remarqua finalement un homme en sa compagnie. À première vue, elle aurait cru qu'il s'agissait d'un amant ou d'un potentiel amant ou je-ne-sais-quoi, mais la duchesse prenait un bain vêtue d'une chemise. Ce n'était sans doute pas le cas. Et à bien y penser, il n'était présentement pas au goût d'Angelyque... non sûrement pas. Après un bain et quelques soins quotidiens (et des vêtements à la mode), là, on pourrait changer d'opinion.

Je vous dérange?

C'est évident non? Habituellement, quand on prend un bain, on ne veut pas être dérangé... mais au lieu de quitter timidement la pièce, la baronne était plantée là, sûrement encore sous le coup de la surprise.

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Gatimasse
Chateau de Tours, 8 aout 1459, 10h48 et 54 secondes.


Gati venait d'envoyer un message de soutiens à tout les capitaines des armées alliés présentes en Touraine. Ça en faisait un paquet ma foi!
Elle travaillait à son bureau, mais surtout attendait livraison.


Madame, ils sont là!

Ah enfin! j'arrive!


Elle parcouru le long couloir de la section économique. Tableaux remplis de chiffres de partout, le bailli était passé par là. Bilan de la semaine affiché. Elle s'arrêta et lu bien évidemment : satisfaisant. Le long du couloir, sacs pleins, sacs vides, vélin a tour de bras.

Dis donc tu me rangeras tout ca après, faut que je compte les sacs et si c'est le foutoir je m'en sortirai pas.
Donc qui arrive ? les MA normands ? Bourguignons ? Flamands ? Orléanais ? Un marchand itinérant pour les commandes privées ?


je sais plus, ils ont juste plein de pains, plein de maïs, et surtout de la barbaque à foison, je savais même pas où les mettre alors je les ai mis dans la grande grange, j'ai pas trouvé plus grand.


Tu as bien fait, même si c'est pas des plus accueillant


La transaction se déroula parfaitement bien. Courtois, même sympathiques. Les employés du château montèrent tout ca à l'aide des chevaux qui firent office de remonte charge par les grandes fenêtres.

Offre leur un bon repas et viens ensuite m'aider pour la distribution.

Gati compta les denrées ainsi livrées.
Ces pains là pour la Vivum, ils sont affamés il parait, on leur mettra 50 maïs bonus on peut largement se le permettre.


Dame je viens de recevoir missive du maire de Vendome.
Il fait don de quelques centaines de maïs et pains et même des écus je crois


Ah ben c'est pas la maire de Tours qui ferait ca!
Dis aux autres d'aller chercher tout ca, Leinad leur donnera écus nécessaires.

Ensuite, la centaine de sacs de mais, ce sera pour la Semper Fi, et les 100pains là pour la Beatritz.
Les autres j'attends, ils ont encore largement de quoi tenir, juste la Vivum à penser, je metterai 80 pains de côté pour eux après et le maïs là leur est réservé.
Les bourses d'écus que tu vois là sont aussi a distribuer, petit bonus du duché pour remercier les soldats pour leur engagement


je leur décompte de leur soldes ?

Que nenni, cadeau j'ai dit.

Bien, je m'exécute....

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Enragée, énervée, méchante, tous les défauts du monde réunis en un même être.
***
Commissaire au commerce de Touraine
Estainoise
Campement de la Vivum…et Fort de Coudray…

A peine Esta avait-elle répondu à la dame aux rubans roses qui l’interrogeait Angelyque, que celle-ci talonna violemment son cheval qui galopa jusqu’aux portes du château ?
Ceci qui fut très rapide puisqu’il faut peut être le rappeler, le campement est au pied du Fort….

Et ben, on dirait qu’il y a débarquement de Mirandole… Ca ne va pas faciliter ma tâche, pensait-elle encore en continuant de suivre des yeux la cousine qui pénétrait déjà dans le Fort, en abandonnant son cheval.

Esta allait enfin reprendre sa route vers son bureau la Chopinette, qui se trouvait au cœur du village.
C’est qu’elle avait à faire encore !….
Il lui fallait envoyer courrier pour obtenir les denrées nécessaires pour nourrir les hommes de la vaillante Vivum….et c’était pas une mince affaire….

Mais…..derrière elle…..encore….décidément, ça devenait une habitude…..elle entendit….


Sapeuse!
J'ai oublié de te dire...


Si elle avait eu alors les bras chargés, pour sur que tout aurait volé en l’air tant sa surprise était grande.
Mais heureusement, elle avait les mains vides.

Avant même de se retourner, et tout en se demandant comment diable Falco se trouvait derrière elle alors qu’elle l’avait quitté en haut de son donjon il n’y avait que quelques heures et à l’article de la mort, avait-elle cru….
...elle répondit tout en levant les yeux vers le ciel….


Vi, Falco, dis moi ?
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Drunk
Fort de Coudray - Salle de Bain improvisée

Aux diverses remarques que fit la Duchesse sur son hygiène, le breton sembla acquiescer.
Il aurait pu passer aux étuves avant d’effectuer cette mission, mais ces derniers temps, il prenait encore moins soin de lui que d’habitude.
Après tout, il ne côtoyait plus personne, toujours perdu dans ses pensées, frôlant le mysticisme, candidat parfait pour l’inquisition.
A la Vivum, il devait passer pour un fou, un routier égaré en terre Touraine.
Qu’y faisait-il exactement ?
Il suivait les ordres.
Et pour l’instant l’ordre était de donner le bain à la Duchesse du Charolais.

Mais, qu’est ce que vous faites là ?.....

Drunk regarda Estainoise d’un air absent.
Mais que faisait-il là en fait ?
D’habitude, ce n’était pas le sort qu’il réservait aux gens de la noblesse.
Ses yeux se posèrent sur la nuque de la Dame.
Le col de la chemise détrempée découpant la blancheur de sa peau.
Des mèches mouillées y dessinaient des calligraphies savantes.
Percevait-elle le regard du mercenaire ?
Ses mains glissèrent vers sa nuque.
Les muscles du guerrier se contractèrent.
Il ferma les yeux et ceux qui l’auraient vu à ce moment précis, auraient dit qu’il résistait à quelque chose.
Quand enfin il les rouvrit, c’était pour afficher un visage apaisé.

Soudain, une femme fit irruption dans la pièce du bain.
C’était Une sorte de tornade Rose avec une chevelure de feu, du moins c’est comme ça que Drunk la perçut et cela se voyait sur la trombine du breton tant il parut effaré.

Je vous dérange?

Drunk continua le massage comme si de rien était, il se devait de satisfaire le Très Haut…
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