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[RP/Deuil Royal] Hommage aux défunts & veillée funèbre

Aymeric_de_mistra
Comme depuis le début de la cérémonie, Aymeric était toujours à son poste. Hormis de rare moment où ses autres charges le requérait, le jeune Huissier prenait sa place afin de vérifier que chacun respectait le protocole.
Eilinn_melani
Prime.
- J'ai déjà vu trop de cercueils... Je n'ai pas envie, Edwards.
- Vous avez passé l'âge des caprices...
- Je le regrette parfois.
- Votre mère aurait surement été fière de vous, tout comme votre père. Refusant de marcher dans leur pas, vous avez finalement tracé votre propre voie. N'est-ce pas ce que Béatrice de Castelmaure fit aussi ? A devenir la première Reyne élue, surpassant les exploits de son père ?
- Peut-être...
- C'est le dernier jour, vous ne pouvez plus repousser la chose.
- Hélas.
- Vous craignez de faiblir ?
- Non. Je n'en pas la liberté. Tout comme je n'ai jamais vraiment eu de liberté pour le reste, finalement. Comme Béatrice.
La liberté n'est qu'une illusion, il n'y a finalement que... l'amertume de constater que la prison que nous choisissons n'est que plus dorée ou plus vaste que la précédente.
Mais cela reste une prison.


Tierce.
De noir vêtue, et voilée, même si cela l'identifiait irrémédiablement comme étant de sexe féminin, Eilinn pénétra dans l'édifice saint. Les visages connus furent vite identifiés, là un Grand Maitre des Cérémonie, là son Grand Echanson. Qu'elles étaient toutes grandes alors qu'Eilinn elle restait désespérément naine de cinq pieds.
Position fut prise sur le prie-dieu, ou machinalement le crédo fut récité, ainsi qu'un Absoute, lui d'une ferveur inattendue, qu'elle n'avait récité qu'une seule fois auparavant au-dessus du corps sanglant d'une Etincelle.


Délivre-moi, mon Dieu, de la mort éternelle, en ce jour redoutable:
où le ciel et la terre seront ébranlés, quand tu viendras éprouver le monde par le feu.
Voici que je tremble et que j'ai peur, devant le jugement qui approche, et la colère qui doit venir.
Ce jour-là doit être jour de colère, jour de calamité et de misère, jour mémorable et très amer
Donne-leur le repos éternel, mon Dieu, et que la lumière brille à jamais sur eux.


L'arrivée de la Reyne de Castille fit sortir Eilinn de son recueillement, tandis qu'elle apercevait enfin la silhouette de la jeune Josselinière. Intriguée de la trouver ici, Eilinn abandonna sans regret son prie-dieu, et à pas feutrés, s'approcha de la troupe castillane. Une rapide réverence à Elena.

Votre Majesté.

Eilinn ignorait si la Reyne Elena reconnaitrait l'un des membres de la cour de Béatrice lors de son voyage en Castille, et le premier Maitre d'Hotel ne chercha pas non plus à se faire reconnaitre, préférant poser un regard doux sur Yolanda-Isabel.

Une aumônière de cuir vint se poser sur les genoux de l'Infante. Qu'importait qu'elle soit obèse en cet instant, si cela pouvait la consoler un peu. Le lien de cuir, légèrement défait, laissa entrevoir quelques madeleines au citron, le péché mignon de la Rosy-Fée, qui venait de voir son monde merveilleux s'effondrer.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Froda


Formaba parte de la comitiva de Doña Elena de Castilla y León, vestida de luto y a paso calmo entró a la Capilla Real, las telas moradas y el aire cargado de incienso la sobrecogieron. Las flores de lis amarillas señalaban que se trataba de la Corona francesa.

Luego del Cardenal se acercó al féretro cubierto de un paño azul y orlado con lirios de oro. Depositó un ramo de claveles El Altísimo os reciba en el Sol y os acobije entre los Grandes. susurró y se retiró a ocupar su lugar entre la Nobleza castellana.

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Il faisait partie de l'entourage de Doña Elena de Castilla y León en habillée de noir, et le calme, il est entré de la Chapelle Royale, drap de pourpre et de l'encens de l'air chargé d'émerveillement. Le lys jaunes a indiqué qu'il était de la Couronne.

Puis le Cardinal est allé au cercueil recouvert de drap bleu et décoré de fleurs de lys d'or. Il a placé un bouquet d'œillets Le Très-Haut recevront le Soleil et vous recevez parmi les Grands. chuchoté et alla prendre sa place parmi la noblesse castillane.
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Familia Santisteban
Astaroth_14


Cómo de costumbre, llegó a caballo. Sus ropas simples destacaban entre el colorido de telas acuchilladas de la Guardia Real, entre la que cabalgaba. Bien sabían quienes conocían al Marqués que no soportaba los carruajes, y que realizaba los trayectos siempre a lomos de un corcel. Veleidade, en este caso.

Miré, y vi un caballo bayo. El que lo montaba tenía por nombre Muerte, y el Infierno le seguía.-repitió.

El Louvre se alzaba ante ellos. Sintió la tentación de sonreir, pero se contuvo a tiempo. Aquello no era una ocasión alegre, como otras. Y eso obligaba a algunas cosas.

Descabalgando, aguardó a que la Reina y el resto del séquito se preparasen para entrar al velatorio. Se colocó en un segundo plano. Cerca de la Reina, pero de modo que no lo pareciese. Controlando con su ojo sano. Nunca se sabía.

Una vez dentro, se hicieron las ofrendas de rigor. La de la comitiva castellana la depositó el Cardenal Borja. Astaroth seguía peinando la sala. Aquel viaje había acentuado su desconfianza, y creía ver puñales por todos lados. Tardó, incluso, en reconocer a la pequeña que ahora hablaba con Elena. Yolanda Isabel, recordó. Pequeña protegida de la Reina. Niña hecha mujer en apenas un instante. Sintió lástima, y su mente voló un instante a la lejana Illa de Arousa, donde sus propios hijos permanecían. No quisiera padre alguno leer jamás un dolor como aquel en los ojos de sus propios hijos.

De terra facta sum...et, in terram, pariter reverturur.-murmuró, para sí.

Al final, aquel día iba a darle demasiado que pensar.
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Comment d'une coutume, est-il arrivé à cheval. Ses vêtements simples se faisaient remarquer entre le coloris en tissus expérimentés de la Garde Réelle, entre qui il chevauchait. Bien savaient ceux qui connaissaient le Marquis qui ne supportait pas les voitures, et qui réalisait les trajets toujours aux échines d'un coursier. Veleidade, dans ce cas.

Ai regardé, et ai vu un cheval bai. Celui qui le montait avait d'un nom Mort, et l'Enfer le suivait. - il est revenu.

Le Louvre se levait devant ceux-ci. Il a senti la tentation de sourire, mais il s'est contenu à temps. Cela n'était pas une occasion joyeuse, comme les autres. Et voilà qu'il obligeait cela à quelques choses.

Dechauvant, a attendu à que la Reine et le reste de la suite se préparaient à entrer à la veillée. Il s'est placé dans un second plat. Près de la Reine, mais de façon à ce qu'il ne parût pas. En contrôlant avec son oeil sain. Il ne se savait jamais.

Une fois à l'intérieur, les offrandes de rigueur ont été faites. Celle-là de la suite castillane le Cardinal Borja a déposée. Astaroth continuait de peigner la salle. Ce voyage avait accentué sa méfiance, et croyait voir des poignards par tous côtés. Il a, même, à reconnaître la petite qui parlait maintenant à Elena. Yolanda Isabelle, s'est éveillé. Petite protégée de la Reine. Une petite fille faite une femme dans à peine un instant. Il a senti une pitié, et son esprit a fait sauter un instant à l'Illa de Arousa lointain, où ses propres enfants restaient. Aucun père ne voulait pas lire jamais une douleur comme ce dans les yeux de ses propres enfants.

De terra facta sum ... et, in terram, pariter reverturur. - il a murmuré, pour oui.

À la fin, ce jour allait lui donner trop que penser.
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Shoulder to shoulder, we'll answer Ireland's call!
Kalimalice
Le prévôt de Paris n'était pas dans les premières à cette veillée funèbre, mais elle avait était dans les premieres sur les lieux de l'assassinat .Elle est ses hommes avaient arrêté deux des trois des deux assassins .Ceux ci était enfermé au Chatelet, l’interrogatoire, le jugement puis la sentence devenait sa priorité.
Mais en attendant elle voulait saluer la souveraine avant qu'elle ne soit inhumée.
Et ensuite elle et son guet l'accompagnerai lors de la procession funèbre.



De noir vêtue pour marquer son deuil.Rapière déposée qu'elle reprendrait bien vite .

Elle s'approcha du cercueil, à ce moment l'horrible scène défila devant ses yeux, surement quelque chose qu'elle n’oubliera pas.
Elle souhaita à la dame de trouver le repos .Puis elle se retira, il était temps de préparer la procession
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Celticdom
Roderick accompagnait son amie et néanmoins supérieure, le prévôt de Paris.
Elle était présente lors de cette triste affaire , pas lui, occupé a d'autres taches.
L'atmosphère était lourde et tendue comme il se doit en ces circonstances.
Du coin de l'oeuil Roderick avait aperçu quelques visages connus .
Il s’avançât vers le catafalque et , aux pieds de la défunte, posa un genou a terre, se recueillant un instant...


Se relevant enfin, il s’inclinât en un dernier adieu et, se retournant suivit le prévôt, ils avaient du pain sur la planche .
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Blanche_
There she was : the little barbarian girl, with a round stomack, discreetly hidden under her clothes. There she was, awared by Henry de Silly, the only one who said it to her.
Was she that simple, that no one told her about Beatrice's Death ? She heard it like the others, on a public place, where everybody found it great and were glad. Beatrice's Death in Brittany, a brilliant reconcilement. Everybody's got to learn sometimes, they don't feel the same. While Blanche so sad was, were the other Bretons at the top of their joy.

Joyful, joyful, we adore Thee, God of glory, Lord of love !

She sniffed a little. In her spirit the hope she would see the gaze of Della. But the found another kind of eyes.


Astaroth ? she asked, opened mouth. She was so surprised she failed breath for a second.
Her closest friend -so he was-, as a rock here, and she started feeling better. She almost walked in his direction, but stopped when seeing her Majesty Elena Ruth and defered in front of her.

Your Majesty, she just said.
Lucky her. With Astaroth on her side, she was stronger to support Beatrice's Death.


Melt the clouds of sin and sadness...
Wasn't that Yolanda de Josselinière ?
She smiled. The little star of Anjou. Almost the...
She swallowed slowly.
...aunt.


Darling. Your look so...Gorgeous.

Black always is.
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Raphael83


Le Grand Maréchal de Logis du Roy, fit comme tous les membres de la Maison Royale...Mais c'est revêtu de son tabar aux armes du Saint Sépulcre qu'ilse présenta humblement dans la file des personnes venues rendre un dernier hommage au couple Royal.

L'atmosphère était lourde et rempli de tristesse .Malgré le monde qui se pressait dans l'édifice , un silence, à peine perturbé par les quelques chuchotements, régnait principalement.
Il aperçu son frère d'armes le Grand Commandeur de l'Ordre Royal du Saint Sépulcre qu'il salua d'un léger hochement de tête sans mot dire.
Yolanda_isabel
Ainsi fut Béatrice 1ère qui vit à son sacre, arriver la famille royale anglaise.
Ainsi fut la Castelmaure qui fit participer à la semaine de la mode française, la Reine de Castille et Leon.
Ainsi fut-elle, cette grande reine qui se lia d’amitié à une autre reine, blonde quand elle était brune, fine quand elle était ronde, si différentes et si semblables dans leur adversité de chaque jour.
Ainsi fut.. Puisqu’elle n’est plus.

Dieu qu’il est dur d’être parmi ses grands quand on est petite, mais pas longtemps, puisqu’une autre petite arrive, pas par l’âge, car la Melani est adolescente quand elle est fillette, mais pas la taille, car un pied seulement les différencie, la Melani, si petite, et elle, si grande pour leurs âges respectifs. Mais plus que le regard doux qui la jauge, c’est les madeleines qui attirent son attention, jusqu’à ce que le regard se lève sur la jeune fille. Peut-il être inexpressif ce regard d’enfant ? Absolument pas. Il est triste.. Si triste quand les mots s’échappent.


-« Je veux des broyés du Poitou.. »

Comme Marraine les aimait, parce qu’il lui faut compenser, alors elle compense. La nourriture toujours, et vers qui se tourner dans ces moments-là ? Vers qui d’autre que le Premier Maître d’Hotel ? Vers qui d’autre que cette amie improbable ? Les madeleines sont regardées de nouveau, comme un appel au secours, un appel à l’oubli.

Et Blanche qui arrive. Blanche qu’elle salue d’une génuflexion si lointaine, lointaine comme la Bretagne où l’Hermine s’est cachée loin d’elle quand elle souffrait.


-« Demat Gwenn.. Le noir va avec tout, vous l’avez dit. »

Pourquoi n’irait-il pas avec moi ? Pourquoi parler de beauté quand il est question de mort ? Et venir maintenant, alors qu’elle a tant pleuré ce départ où l’Hermine et l’Indécise lui tournaient le dos. Rancunière et fatiguée en cet instant, alors elle esquisse une révérence à l’égard de la Reine et du marquis.

-« Su Majestad.. Voy a .. No sé.. »*


Et enfin partir dans un murmure qui convient plus que les retrouvailles mondaines à cette atmosphère endeuillée. La main potelée de se saisir de celle de la Vicomtesse d’Avize pour l’entraîner au dehors de la chapelle royale. Les cuisines attendent leur bourreau. Amen.


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Así fue Béatrice Primera que vio a su consagración, llegar la familia real inglesa.
Así fue la Castelmaure quién hizo participar en la semana de la moda francesa, la Reina de Castilla y Leon.
Así fue, esta gran reina que se fue la amiga de otra reina, rubia cuando era morena, fina cuando era gorda, si diferentes y tan similares en su adversidad de cada día.
Así fue.. Puesto que se murió.

Dios que debe ser dificil ser entre grandes personas cuando es pequeña, pero no mucho tiempo, puesto que otro pequeña llega, no por la edad, porque la Melani es adolescente cuando es nina, pero por el tamaño, ya que un pie solamente los diferencia, la Melani, tan pequeño, y ella, tan grande para sus edades respectivas. Pero más que la mirada suave que lo mide, es los magdalenas que llaman su atención, hasta que la mirada se levante sobre la muchacha. ¿Puede ser inexpresivo esta mirada de niña ? Absolutamente no. Está triste. Si triste cuando las palabras se escapan.


-« Quiero tartas del Poitou.. »

Como Madrina los gustaba, porque necesita compensar, entonces compensa. ¿La comida siempre, y hacia que volverse en esos momentos? ¿Hacia quién de otro que el Primer Amo de Hotel ? ¿Hacia quién de otro que esta amiga improbable? Los magdalenas se observan de nuevo, como una llamada a la ayuda, una llamada al olvido.

Y Blanche que llega. Blanche que saluda de una genuflexión tan alejada, alejada como Bretaña donde el Armiño se ocultó lejos de ella cuando sufría.


-« Demat Gwenn.. El negro va con todo, lo dijo.»

¿Por qué no iría con migo? ¿Por qué hablar de belleza cuándo se habla muerte? Y venir ahora, mientras que lloró tanto esta salida donde el Armiño y la Indecisa le volvían a la espalda. Rencorosa y cansada en este momento, entonces resume una reverencia respecto a la Reina y al marqués.

-« Su Majestad.. Voy a .. No sé.. »


Y por fin ir en un murmullo que conviene más que los reencuentros mundanos a esta atmósfera enlutada. La mano potelée de agarrarse la de la Vizcondesa de Avize para arrastrarlo fuera de la capilla real. Las cocinas esperan a su verdugo. Amen.

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* - Votre Majesté.. Je vais .. Je ne sais pas.
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« Les envieux, les haineux, tous ceux-là n'auront pas de cadeaux à la Saint-Noël. C'est tout. »
Della
Elle avait fini par s'asseoir, sur un banc, les mains jointes, le dos voûté et les yeux fermés.

Elle priait, priait, priait encore, cherchant le réconfort dans de longues litanies, dans des répétitions sans fin du Credo, elle priait, sans même entendre les allées et venues autour d'elle, comme enveloppée d'un voile qui la rendrait invisible aux yeux des autres.
Une voix vint la tirer de sa chute vers le vide solitaire...La voix de la Colombe...elle semblait lointaine, comme irréelle...
Cependant, Della ouvrit les yeux et releva la tête, doucement, comme pour ne pas risquer de faire plisser le voile qui l'abritait du monde extérieur.
Et elle la vit...Belle encore, Blanche...
Saisiraient-elles cette occasion de se consoler mutuellement ?
Ou la douleur les laisseraient-elles murées dans leur solitude ?

Oh, Béatrice...j'ai besoin de vous.

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Eilinn_melani
Un mince sourire vint flotter sur les lèvres d'Eilinn. Du broyé du Poitou, rien que ça. Mais surement qu'il en restait quelque part aux cuisines, ainsi cela n'inquiéta le Premier Maitre d'Hotel, qui plia le genou pour chuchoter quelques mots réconfortants.

Je devrais pouvoir te trouver ça.

Quand l'appétit va tout va, c'est bien connu. Quelques mots échangés, et la menotte de l'Infante vint prendre la sienne. Eilinn se laissa entrainer sans résister, se doutant bien ou voulait la mener l'enfant. Une petite révérence pour la Reyne de Castille, avant de retourner à l'air libre.
La prison de Béatrice pour sa chair était bien petite, mais Eilinn espérait sincèrement que celle de son âme serait au Soleil.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Yocto


Le recteur de l'Ordre du Saint Sépulcre aurait aimé découvrir Paris et le Louvre dans d'autres circonstances, mais le sort vous joue souvent un mauvais tour et cette fois-ci, il ne s'en était pas privé, une fois de plus.

Si trouver le Louvre ne lui posa pas trop de problèmes, parvenir à s'y frayer un chemin fut une autre affaire tellement la foule était venue nombreuse pour rendre à la Reyne un dernier hommage.

La gorge serrée, il se remémora les fois où il avait eu la chance de la côtoyer et de la servir et n'aurait jamais pensé que ce sort aussi tragique survienne aussi tôt.

Il se recueillit en silence et adressa ses prières au Très Haut pour la paix de son âme.

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Andaine


14 juillet – jour 1


Elle avait rallié le Louvre depuis ses terres natales de l'Anjou après une longue convalescence un arrière goust d'amertume dans le fond de la gorge. Les blessures guérissaient certes mais elles laissaient irrémédiablement des cicatrices. Force était de constater que l'homme était en guerre depuis que le monde était monde, c'était dans sa nature assurément. Il fallait vraiment avoir des œillères et se regarder le nombril à longueur de temps pour affirmer le contraire. L'annonce de l'assassinat de Béatrice 1ère, reyne de France n'avait fait que renforcer un sentiment de désarroi chez la Blanche, coquille de noix au cœur d'une tempeste intérieure. L'image d'un Samson, ébranlant avant sa mort les deux colonnes qui soutenaient l'édifice d'une nation s'imposa alors à son esprit. Nonobstant des velléités de rejoindre une cellule monastique, elle avait répondu présente à l'appel de sa capitaine. Premier jour consacré à la veillée des dépouilles de Béatrice de Castelmaure et de son époux, Guise von Frayner. Accompagnée de ses sœurs d'armes, Andaine escorterait les dépouilles du couple royal entre la Sainte-Chapelle et la nécropole royale de Saint-Denis où seraient placés les cercueils.

Houppelande blanche, cape frappée de l'Ecu Vert, brassard de deuil, l'escuyère visage fermé avait traversé la cour à grands pas, alors que les cloches sonnaient le glas, droite dans ses bottes, elle voulait rendre un dernier hommage à cette jeune reyne qu'elle avait eu la chance de rencontrer à la commanderie et qui leur avait offert le plus biau des présents, celuy de la vie. Balayant l'espace de ses opalines argentées elle nota la présence de moult gardes aux abords de la chapelle. D'autres devaient estre postés à l'intérieur. Elle fut à mesme d'en juger en pénétrant dans la semi pénombre de l'église castrale. Andaine s'immobilisa sous l'assaut odoriférant soudain et violent qui l'enveloppait à présent. Une fois sa vue accoutumée, elle prit le temps de l'observation à la lueur vacillante des chandelles avant d'avancer le long de la nef centrale pour rejoindre le chœur de la chapelle jusqu'à une barrière dorée à la feuille et parée de rubans violets. Le couple reposait là. La Blanche angevine se signa et effectua une légère génuflexion sans quitter des yeux le coffre mortuaire enveloppé du drap d'azur soutenu parsemé de fleurs de lys d'or. Ses doigts fins et agiles se refermèrent sur le goupillon d'eau bénite dont elle caressa le métal froid. Le temps s'était arresté.

Si seulement le geste de bénir pouvait donner le pouvoir de transformer une vie...

Un immense frisson parcourut l'échine de la jeune femme dont les genoux venaient d'embrasser le bois glacé d'un prie-dieu. Ployant une nuque gracile, le casque des épis blonds sévèrement coiffé et relevé sur le haut de sa teste, Andaine adopta une position contrite laissant échapper de ses lèvres pourtant scellées avec volition, un mince filet de voix, une dernière prière à sa défunte reyne.

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Nihil lacrima citius arescit
Elizabelle
[Jour 2]

Parce que le premier jour, elle était sur les routes... Parce que tombée malade, les poumons atteins, elle avait du être envoyée dans un couvent plus au sud pour guérir. Parce que la nouvelle était tombée telle un couperet sur la tête d'un condamné... Parce que souvent dans la vie, on est pas là où l'on souhaiterait être...

Elle avait voyagé tout le jour et toute la nuit, la Pupille Royale, pour arriver enfin au Louvres, le parcours ponctué de nombreuses haltes pour lui permettre de se reposer et de ne point arriver épuisée au palais. Durant tout ce temps, soutenue par sa camériste, entre les quintes de toux qui la secouaient par trop fréquement, elle avait prié... Prié comme il se doit pour une Reyne que l'on a admiré, pour une parente aussi, cousine d'une mère qu'elle chérit plus que tout...

Enfin, alors que la matinée commençait à peine, le carosse avec ses chevaux fumants s'était arrêté dans la Cours. Là, une servante s'était précipité pour lui remettre la tenue de deuil spécialement faite pour elle, commandé par sa mère. C'est bête, elle n'y avait même pas pensé. Passant donc par sa chambre, elle avait revêtu cette tenue de deuil, ce tissus si froid de par la blancheur de la neige, abaissant le voile sur son visage si pâle, masquant ses yeux rougis et son teint maladif.

Elle avait enfin rejoins les autres, ceux qui veillaient la Reyne Morte... Sa mère était là, bien sûr, si belle et si digne dans sa douleur de perdre une cousine qui l'avait accepté malgré son défaut de naissance, et qui avait accepté qu'elle se maria par amour. Ses soeurs aussi étaient là... La douce Jeni qui voulait tant ressembler à son aînée, et la si jeune Espérance, qui ne comprenait peut-être pas ce qui se passait.

Elizabelle du haut de ses quatorze printemps ne comprenait que trop bien elle... La Mort était une vieille compagne depuis si longtemps... Elle se dirigea vers sa famille, adressant un pauvre sourire aux siens avant de s'agenouiller pour prier le Trés Haut d'acceuillir en sa demeure une femme qui avait sû relever le défi lancer par le Ciel aux hommes... Endosser la Couronne et faire rayonner la France...


[Jour 3]

Les genous douloureux, les doigts gours de serrer si fort le chapelet... La poitrine douloureuse à force de contenir les quintes de toux, pour ne pas déranger ceux qui se recceuillent... Elizabelle priait dans cette atmosphère immobile et glacée, qui n'arrangeait certe pas son état de santé, mais si propice et convenable au Deuil et à la douleur de perdre un être cher...

Bien qu'elle sache qu'elle aurait été en droit de se retirer pour se reposer, l'adolescente n'en faisait rien. Parce qu'elle se devait d'être forte pour les siens... Forte pour sa mère, ses soeurs... Forte pour faire honneur à cette Reyne qui l'avait acceuillis parmis les Pupilles bien qu'elle ne soit pas de sang des Castelnau de Montmiral...

Les yeux baissés sur ses mains à la peau glacée, elle priait pour le repos de l'âme de cette Reyne qu'elle avait admiré et voulu servir... Elle priait pour sa famille, qui souffrait de la perte d'une parente... Elle priait pour le petit Prince, qui perdait une mère autant qu'une Reyne, comprenant sa douleur, elle qui avait perdu la sienne alors qu'elle avait le même âge... Elle priait aussi pour les Pupilles... Pas pour elle-même, non... Mais pour les autres... Son amie Alice, et celles qu'elle n'avait pas eu le temps de connaitre...

Car à présent que leur Protectrice était partie rejoindre les Anges, qu'adviendrait-il d'elles ? Qu'adviendrait-il de ses jeunes filles pas encore femme, plus tout à fait enfant, qui avait été offerte à la Reyne comme fleur délicate dans sa Cours ? Qu'adviendrait-il maintenant de ses fleurs si fragiles, maintenant que leur soleil avait péris ?

Alors, malgré la fatigue, la maladie et le chagrin, Elizabelle priait, espérant trouver aurpès du trés Haut, une réponse à ses questions...

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Elena_ruth
L'air était sec et était mêlé par les odeurs de l'encens et du corps. C'était une odeur qui ne plaisait pas, mais aussi c'était une odeur familière pour la souveraine. Elle avait vu mourir à beaucoup de personnes, et très peu nombreuses de celles-ci ils avaient les raisons par lesquelles mourir. Les raisons que la propre Fortune livrait comme voulait et contre la volonté des victimes. La Mort traînait ses âmes après, en les conduisant vers un destin incerte, selon las Saintes Écritures , qui se trouvait dans le Soleil, près de Christos et Aristote. Mais elle ne croyait pas, ou au moins elle n'était pas sûre, qu'il était tel; elle espérait pleinement qu'au-delà de la vie la mort se trouvait, et au-delà de la mort il ne resterait plus que le souvenir de quelqu'un qui a agi bien, selon les uns, ou mal, selon le mécontentement qu'il causait.
Elle a tourné le visage, déconcertée. Dans son giron elle avait une petite fille en pleurant, bien qu'elle ne saurait pas réellement dire si ses larmes poussaient comme cristaux petits et salés liquides ou comme les mots qui, au-delà de fournir une consolation, blessaient le coeur de la filleule de la reine. Elle a essayé de la consoler, mais elle ne savait pas comment lui faire. Elle était une petite fille, on ne lui avait jamais donné bien les enfants, et sûrement la petite attendait quelques mots de consolation, d'un geste. Et voilà qu'elle n'a pas autrement su réagir, que quand Yolanda a levé le visage elle l'a embrassé dans la joue avec douceur et elle l'a souri, malgré le fait que son geste était triste et reflétait la peine de celui qui regrette de ne pouvoir faire plus.
La petite s'est éloignée à l'instant, en se disculpant et en disparaissant de la vue du monarque. Il est été dans ce moment quand quelqu'un l'a saluée chez un français scrupuleux, en la disant "Votre Majesté" et en le distrayant à l'instant. Elle s'est retourné vers cette personne qui lui parlait, et tout de suite l'a reconnu, puisque non en vain elle avait une très bonne mémoire. Son visage lui semblait familier, elle l'aurait sûrement vu dans les Joutes qui ont été célébrées en Castille et Leon. Oui, elle était sûre, elle parierait ce qui était parce qu'elle était elle, cette jeune fille qui lui avait offert d'essayer quelques plats français et qui si bien ils l'ont su. Elle n'a jamais profité comme de ce présent français, et en prenant un vif plaisir encore les jours suivants du souvenir du goût qui restait dans son palais, elle a dit à ses cuisinières qu'ils imitaient la recette. Mais personne n'a su comment obtenir que la Reine se complût, par ce qu'ils ont renoncé à lui faire. Elle l'a souri avec amabilité et avec un geste de la tête elle a correspondue à son salut, et aussitôt qu'elle s'est retirée, s'est retournée vers l'autel de la chapelle ardente. Elle a crue que c'était convenable prier pour le corps de son amie, et en s'agenouillante devant même a ordonnée avec la vue à sa suite qu'ils fissent le même, et ensuite a mis à être dit.


- "Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

Amen "


Les prières l'aidaient à réfléchir, et ainsi il passait le temps sans repos, jusqu'à ce qu'en cet instant elle a cru convenable s'élever et se retirer. Ils étaient étrangers, et ils n'avaient pas à peine celui qu'ils reconnaissaient pour qu'ils fussent traités par les honneurs dûs, par ce qu'elle a jugé se retiré. Elle a joint les mains, et les Enfants et le reste de la suite en allant après elle, a avancé par le long couloir avec légèreté, en fixant comme a objectivé la sortie de l'édifice. Mais on a empêché quelque chose, et en se retournant vers ce 'quelque chose' a vu le visage d'une jeune. Une blonde, de peau très blanche, et l'audace dessinée dans son visage. Elle n'avait pas les mêmes yeux verts qu'elle, mais en revanche elles gardaient un petit semblé alors qu'une grande différence. Elle était probablement une noble, mais aux peines elle ne s'approchait pas au rang d'une Reine. Elle l'a regardée de là-haut à bas, avec une grimace de mécontentement et un geste de supériorité.

- Votre Majesté... - elle avait aussi dit, pour une plus grande indignation de la souveraine, que, disposée à donner avec son visage, elle a reculé un pas et l'a prise depuis sur le menton pour la regarder aux yeux.
La jeune a tourné après le regard vers Astaroth, étaient-ils connus? Elle a souri. Les amis de ses amis étaient aussi les leurs. À l'exception de qui ils osaient aller au-delà du dû.


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El aire era seco y se mezclaba con los olores del incienso y del cuerpo. Era un olor que no gustaba, pero también era un olor familiar para la soberana. Había visto morir a muchas personas, y muy pocas de ellas tenían razones por las que morir. Razones que la propia Fortuna entregaba según quería y en contra de la voluntad de las víctimas. La Muerte arrastraba sus almas después, conduciéndolas hacia un destino incierto que, según los Santos Libros, se hallaba en el Sol, junto a Christos y Aristóteles. Pero ella no creía, o al menos no estaba segura, de que fuera así; confiaba plenamente en que más allá de la vida se hallaba la muerte, y más allá de la muerte no quedaría más que el recuerdo de alguien que obró bien, según unos, o mal, según el descontento que causara.
Volvió el rostro, desconcertada. En su regazo tenía a una pequeña niña llorando, aunque no sabría decir realmente si sus lágrimas brotaban como salados y pequeños cristales líquidos o como palabras que, más allá de proporcionar consuelo, herían el corazón de la ahijada de la reina. Trató de consolarla, pero no sabía cómo lograrlo. Era una niña, jamás se le había dado bien tratar con niños, y seguramente la pequeña estuviera esperando algunas palabras de consuelo, un gesto. Y no supo reaccionar de otro modo, que cuando Yolanda alzó el rostro ella le besó en la mejilla con dulzura y le sonrió, a pesar de que su gesto era triste y reflejaba la pena de quien siente no poder hacer más.
La pequeña se alejó al instante, disculpándose y desapareciendo de la vista de la monarca. Fue en aquel momento cuando alguien la saludó en un escrupuloso francés, diciéndola "Vote Majesté" y distrayéndole al instante. Se volvió hacia aquella persona que le hablaba, y enseguida le reconoció, pues no en vano tenía una muy buena memoria. Su rostro le resultaba familiar, seguramente le habría visto en las Justas que se celebraron en Castilla y León. Sí, estaba segura, apostaría lo que fuera porque era ella, aquella muchacha que le había ofrecido probar unos platos franceses y que tan bien le supieron. Disfrutó como nunca aquel presente francés, y deleitándose aún los días siguientes del recuerdo del sabor que permanecía en su paladar, trató de que sus cocineras imitaran la receta. Pero nadie supo cómo conseguir que la Reina se complaciera, por lo que desistieron. Le sonrió con amabilidad y con un gesto de la cabeza correspondió a su saludo, y en cuanto se retiró, se volvió hacia el altar de la capilla ardiente. Creyó que era conveniente rezar por el cuerpo de su amiga, y arrodillándose ante el mismo ordenó con la vista a su séquito que hicieran lo mismo, y a continuación se puso a rezar.


- "Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

Amen "


Las oraciones le ayudaban a reflexionar, y así pasaba el tiempo sin descanso, hasta que en aquel instante creyó conveniente alzarse y retirarse. Eran extranjeros, y no tenían apenas a quienes les reconocieran para que fueran tratados con los honores debidos, por lo que juzgó prudente retirarse. Juntó las manos, y yendo tras ella los Infantes y el resto del séquito, avanzó por el largo pasillo con ligereza, fijando como objetivo la salida del edificio. Pero algo se lo impidió, y volviéndose hacia aquel 'algo' vio el rostro de una joven. Rubia, de piel muy blanca, y la osadía dibujada en su rostro. No tenía los mismos ojos verdes que ella, pero en cambio guardaban un pequeño parecido al tiempo que una gran diferencia. Debía de ser noble, pero a penas se aproximaba al rango de una Reina. La miró de arriba abajo, con una mueca de desagrado y gesto de superioridad.

- Votre Majesté...- había dicho también, para mayor indignación de la soberana, que, dispuesta a dar con su rostro, retrocedió un paso y la cogió desde la barbilla para mirarla a los ojos.
Volvió después la mirada hacia Astaroth, ¿se conocían? Sonrió. Los amigos de sus amigos también eran los suyos. A excepción de quienes se atrevían ir más allá de lo debido.
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