Jehan_djahen
J'étais de retour depuis un moment, et l'Hostel de ma famille était poussiéreux.
Après avoir fait ouvrir les grilles, la voiture s'arrête dans la Cour Intérieure, et un garde ouvre la porte qui donne sur la demeure. Ce fut donc avec beaucoup d'appréhension que j'entrais entouré d'une fourmilière. La Garde d'Exat était présente, et quelques serviteurs de la forteresse, pour aérer. Cela fait étrange, je suis là, seul, à marcher lentement, posant les yeux partout, alors que les serviteurs, entrent, sortent, courent presque pour rendre aux lieux, un peu de la beauté d'antan. Les bois sont retirés des fenêtres afin de laisser entrer la lumière du soleil, et que les nuages de poussière accumulée depuis des années sortent. J'entre et découvre les pièces, lentement au milieu du balet vif des serviteurs qui sortent tapis et autres tentures pour les dépoussiérer à l'extérieur.
Cela parle fort, cela rit, et pour ma part, c'est une découverte, un voyage d'exploration dans ce qui fut l'hostel de mes aïeux. Je regarde, fouille, et passe d'une pièce à une autre, frôlant des doigts des trophées de chasse ou encore des parchemins.
Au rez-de-chaussée se trouve une boutique pour vendre les productions du domaine. Les affaires entreposées là sont vieilles, et poussiéreuses. En y regardant de plus près, j'interroge un des serviteurs.
- Paul ? Ces affaires sont-elles moisies ? Tout ce qui se trouve ici, dans la boutique ?
- Non, Senher Jehan. Elles peuvent encore être vendues.
- Bien, alors pas de ventes, il faudrait les laver, et vous aurez fort à faire. Offrez-les aux miséreux. Ils pourront se vêtir décemment.
- Mais Senher, cela provient des ateliers de confections de votre Grand-Père.
- Oui ? Eh bien, ils auront chaud l'hiver prochain en portant ces vêtements. Je ne vais pas faire concurrence à Mestre Zirgouflex.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre, poursuivant en me dirigeant vers l'autre partie, des armes, certaines rouillées d'autres encore intactes. Là, on m'avertit qu'elles sortent des ateliers de Couffoulens et de Marseillan. Je demande au Capitaine de la Garde de les faire porter à la forteresse. Elles serviront pour les entraînements.
Me dirigeant vers l'étage, les appartements de mes aïeux, ma gorge se serre. Quelles seront les surprises, les trésors, les tranches de leurs vies que je vais découvrir ?
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