Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Quand la foudre s'abattit sur Lenay

Linon
Titi avait accepté, c'est tout ce que Linon retenait, lui pardonnant volontiers sa mauvaise humeur qu'elle comptait bien voir disparaître à coups de vin chaud. En plus il retrouvait des manières civiles en offrant un abri aux soldats de Maël. Allons, c'était bon signe ! La jeune femme qui se réchauffait lentement grâce au feu, à défaut de couverture, embrassa doucement le dos de la main de Titi pour le remercier de la laisser voir Maël et la reposa sur son genou.

Elle s'inquiéta un peu en entendant parler de rôdeurs... qu'est-ce que Thoros ferait dans le coin...? Mais elle chassa son inquiétude et répondit au colosse qui lui souriait en lui offrant un sourire lumineux. Pour grimacer légèrement en l'entendant se décrire comme une raclure ayant tué des dizaines de gens. Bon, qui l'avaient sans doute cherché, mais quand même. Mais il avait toujours été ainsi, déjà plus jeune, c'était un homme d'armes accompli. Un de ceux que Linon avait détestés après avoir appris sa mort... Compliqué d'affronter en même temps la joie de retrouver le grand amour de sa jeunesse et à travers lui, sa peur des soldats.
Elle buvait ses paroles, retrouvant sa voix, ses intonations, ses gestes, le regard ne pouvant s'empêcher de détailler la stature de l'homme, encore plus fort que dans son souvenir. Et sa fameuse Bretagne... Déjà sur le bateau, il n'avait que la Bretagne à la bouche, et comptait l'emmener là-bas. Elle aurait été bretonne...

Elle ouvrit la bouche pour protester qu'ils n'avaient appelé personne quand Finam avait renversé le duc élu, et que Maël ou la Bretagne avaient été manipulés au profit d'intérêts parfaitement individuels et mesquins, mais elle serra plutôt les dents, gardant pour elle la rancoeur qu'elle avait contre toute la petite troupe de traîtres et de lâches qui s'étaient arrangés pour faire du duché le royaume du mensonge et du déshonneur. Elle espérait bien qu'un jour, tout cela se paierait, et particulièrement ses blessures...

On devait sans doute comprendre à son expression ce qu'elle pensait de cette affaire, aussi tenta-t-elle de l'adoucir quand Maël revint sur cette affreuse nuit. Elle avait pardonné, il valait mieux qu'ils essaient tous les deux d'oublier et se réjouissent de s'être retrouvés.

Elle reprit la main de Titi et la serra quand le colosse blond assura que Kilia était en vie. Voilà qui devrait définitivement le rassurer.

Quand Maël eut terminé, elle prit à son tour la parole.


L'Anjou unie? Je ne sais de quelle Anjou tu parles Maël, mais non, il n'y a pas d'union magique. En tout cas moi, je n'en fais pas partie. Peut-être y a-t-il une fumeuse "union sacrée" à cause des menaces, qui permettra aux traîtres de se racheter une virginité. Mais elle éclatera dès la paix revenue, j'en suis certaine.

Et comme tu le comprends, nous sommes très isolés des discussions de ces décideurs auto-proclamés. Qu'est-ce qui se passe au juste ? De quels combats parles-tu?


Miel revint à cet instant avec le vin chaud. Linon sourit avec satisfaction et la remercia.

Tu deviens une jeune fille accomplie Miel, merci beaucoup.

Mais l'enfant avait déjà détalé. Sa mère huma prudemment le vin chaud, et approuva en hochant la tête. Aucune odeur étrange, ça sentait même très bon. Elle sourit aux deux hommes et les invita à boire, puis trempa les lèvres à son tour dans le breuvage. Et en plus, c'était excellent !

_________________
Letiti
Mais de rien. Ca me fait tellement plaisir d’abriter une compagnie bretonne.
Et encore mieux qu'ils patrouillent sur mes terres sans, et même plutôt contre, mon avis.
Quelle gentillesse!


Commença-t-il fort peu subtilement au vu de l’absence de remerciement du maréchal pour lui même et ses soldats. Titi devenait sarcastique...c'était pas vraiment bon signe ca.
Habituellement il n’aurait très certainement pas écouté grand-chose d’un tel rapport, mais l’adrénaline pas encore retombée aidant, il réussie à rester concentré quasiment tout du long…quasiment…
L’Histoire il l’avait vécue et l’intéressait aujourd’hui aussi peu qu’à l’époque. Les questions que soulevait Linon ne l’intéressait plus vraiment non plus, n'y comprenant goutte. Il en avait assez de l'Anjou et de sa manière d'être "dirigée". Il préféra revenir sur les dires du breton:


Pour vivre avec la plus grande avocate de l’histoire, laissez moi vous dire que vous en feriez un merdique.
D’après moi et vu votre « petite histoire » voila ce que vous êtes :
Un vrai soldat qui ne brille décidément pas par sa jugeote.

Tuer vous savez faire, mais laisser vivre…
Trognon serait donc les œufs cassés de l’omelette ?
Dans le doute on taille tout ce qui passe dans l’armée ?
J’y étais sur le bateau... Je vois vraiment pas quel grand mal nous aurions pu vous faire. Vous casser un ongle peut être...

Et donc si je comprends bien, vous venez rendre une espèce de visite de courtoisie, voir de pénitence à cause de votre incompétence à dérouiller une cible et une seule.
Ceci lourdement armé et bien accompagné


Ajouta-t-il en désignant l’attirail que le malotru avait déposé sans façon sur la table. Pour ne rien arranger, le petit bonhomme détestait les soldats.
Il poursuivit :


Voila qui ouvre vraiment à la confiance et la discussion. Et vous vous étonnez surement de mon agressivité à votre égard…

Il secoua la tête, le visage fermé.

Grâce à vos grands talents de diplomates et de courtoisie, je suis très certainement passé à deux doigts de me faire embrocher et vous peut être guère mieux mais dans un autre registre, l’épée n’étant pas ma voie.

Il agita les doigts en l’air comme pour lancer un sort, un sourire tout sauf jovial plaqué sur le visage. Il se tourna vers sa femme, un air d'incompréhension sur le visage.


C’est un ami ca Linon ?!
Je devrais le voir autrement que comme une menace?!
On n’a probablement évité de s’entretuer que grâce à la providentielle bien qu’insouciante intervention de Miel.


Plus que tout il ne digérait pas la façon dont Linon avait de le regarder. Normalement il était le seul à recevoir de tels regards. Les petites attentions de sa femme aidèrent mais ne suffirent pas à lever l'aiguillon persistant. Il préféra garder ca pour lui.

___________________________________________________________________________
Coldtracker
Linon a écrit:

L'Anjou unie? Je ne sais de quelle Anjou tu parles Maël, mais non, il n'y a pas d'union magique. En tout cas moi, je n'en fais pas partie. Peut-être y a-t-il une fumeuse "union sacrée" à cause des menaces, qui permettra aux traîtres de se racheter une virginité. Mais elle éclatera dès la paix revenue, j'en suis certaine.

Et comme tu le comprends, nous sommes très isolés des discussions de ces décideurs auto-proclamés. Qu'est-ce qui se passe au juste ? De quels combats parles-tu?


Tu deviens une jeune fille accomplie Miel, merci beaucoup.



Le colosse lui répondit :
-"Je ne sais de quoi tu parles, il semble que l'union sacrée fonctionne et fonctionne sacrément bien même ...

Ce que tu dis par la suite est juste par contre, je pense que l'isolation joue contre vous mais en ce moment c'est obligé, nous sommes en guerre...On tient tout secret, du moins on essaie..."


Il fit une pause et laissa Linon parler à sa fille et à son tour il dit:
-"Voilà une une belle jeune fille...La beauté de sa mère..."

Et reprit:
-"Je vais tout t'expliquer..."

Et il allait le faire quand le mari revint à la charge verbale...
Il fallait même parler de diarrhée verbale...

Pas moyen d’en placer une, pour peu, s'il il n'avait pas été le mari de Linon, il l'aurait 'séché' pour avoir la paix deux secondes...

Mais il écouta stoïque...

Letiti a écrit:
Mais de rien. Ca me fait tellement plaisir d’abriter une compagnie bretonne.
Et encore mieux qu'ils patrouillent sur mes terres sans, et même plutôt contre, mon avis.
Quelle gentillesse!


Et il sentit qu'il allait devoir faire un effort pour se taire et pensa:
Genre , on allait te demander la permission mon petit père...On est pas au pays des bisounours, c'est la guerre ici...

Letiti a écrit:
Pour vivre avec la plus grande avocate de l’histoire, laissez moi vous dire que vous en feriez un merdique.
D’après moi et vu votre « petite histoire » voila ce que vous êtes :
Un vrai soldat qui ne brille décidément pas par sa jugeote.

Tuer vous savez faire, mais laisser vivre…
Trognon serait donc les œufs cassés de l’omelette ?
Dans le doute on taille tout ce qui passe dans l’armée ?
J’y étais sur le bateau... Je vois vraiment pas quel grand mal nous aurions pu vous faire. Vous casser un ongle peut être...

Et donc si je comprends bien, vous venez rendre une espèce de visite de courtoisie, voir de pénitence à cause de votre incompétence à dérouiller une cible et une seule.
Ceci lourdement armé et bien accompagné


Évidemment là, des fois c'est un peu trop et à défaut de l'estriper sur place un:
-"Ha mais le manque de jugeotte vous conchie dans les bottes le mago à la manque..."

Il pensa très fort et un sourire spécial fit son apparition :
Ses œufs ne sont pas du tout cassés et je les connais bien...
Baffe mentale...
Maël tu devrais avoir honte de penser comme ça...
Oui mais...
Ma doué c'est pourtant vrai...
Claquade!
Ferme-là, mais je ne parle pas!!!!
Bis repetita!!!
Ha oui c'est vrai alors ferme là mentalement...!!!

Du coup il ne répondit pas aux reste, perdu pendant un instant dans se souvenirs...

Letiti a écrit:
Voila qui ouvre vraiment à la confiance et la discussion. Et vous vous étonnez surement de mon agressivité à votre égard…


Réponse laconique:
-"J'ai vu pire vous ne respirez pas le danger, par contre je suis sûr de pouvoir vous trouvez un emploi en Bretagne mon duché personnel a besoin d'un amuseur, vous feriez bien l'affaire non? Vous n'avez pas un ours à montrer?
Cela pourrait compléter vostre panoplie de troubadour...
Bien sûr en échange, vous aurez le droit d'essayer de m’empoisonner régulièrement, voilà qui mettrait quelque activité dans ce monde très sérieux..."


Large sourire....Obligé....
Coup d’œil à Linon histoire de faire savoir qu'il plaisante...Lui...


Letiti a écrit:
Grâce à vos grands talents de diplomates et de courtoisie, je suis très certainement passé à deux doigts de me faire embrocher et vous peut être guère mieux mais dans un autre registre, l’épée n’étant pas ma voie.


Pensée:
Tu n'avais aucune chance de faire quoi que ce soit, aussi malin que ce soit, tu ne sais même pas la chance que tu as bonhomme, non tu ne sais pas...

Et c'était vrai...Maël était dangereux plus que dangereux...
Il se contenta d'une réflexion ironique bien appuyée:
-"Oui je vous remercie de m'avoir laissé la vie sauve, j'ai eu très peur...
il va surement falloir que je change de chausses..."


Letiti a écrit:
C’est un ami ca Linon ?!
Je devrais le voir autrement que comme une menace?!
On n’a probablement évité de s’entretuer que grâce à la providentielle bien qu’insouciante intervention de Miel


Cela fusait sec dans son esprit...
Le 'ça' était plus qu'un ami, le 'ça' est plus qu'un ami et sera toujours plus qu'un ami...Elle était ma femme avant d'être la tienne crétin et j'aurais donné ma vie pour elle et je le ferais encore ...


Il dit à la jeune fille qui filait avec semblait-il une haleine quelque peu alcoolisée...:
-"Merci à elle alors..."

Et il pensa à sa propre famille, les choses seraient-elles un jour faciles?

Il écarta les mains, des mains puissantes en adéquation avec une stature de soldat et dit:
-"C'est bon? Cela va t-il mieux?
Je vais être courtois et vous dire que vous avez la plus longue, cela va peut-être vous détendre n'est ce pas?
Respirez un grand coup et buvez frais voulez-vous...?
Tiens, faites comme si vous étiez chez vous et que vous ne risquiez rien.."


Il fit semblant d'ouvrir de grand yeux et dit faussement étonné:
-"Ho!!!mais c'est le cas!!!!"

Oui, il n'était pas un diplomate et faisait dans la franchise et reprit sérieusement:
-"Si vous en pouviez pas avoir confiance, vous seriez mort à l'heure qu'il est....
Vraiment, arrêtez, vous pourrez dire ce que vous voudrez...C'est le cas...

Détendez-vous, vous ne risquez rien, votre famille ne risque rien...Du moins pas de la part de la Bretagne et du Ponant..."


Il soupira et dit:
-"Bon, Linon, je t'explique la situation?"
_________________
Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Linon
Et hop, c'était reparti ! Consternée, Linon regardait tour à tour Titi et Maël, redoutant qu'ils n'en viennent aux mains. Titi était bien capable de se jeter sur le colosse, et celui-ci était sans doute capable de l'occire d'un revers de main sous les yeux de sa famille. Que cette famille soit Linon suffirait-il à le faire se maïtriser?

Elle implora d'abord son mari du regard, sa colère était justifiée certes... mais c'était Maël !


J'ai pardonné Titou... tu ne peux pas le faire, je comprends bien... mais...

Incapable de trouver comment lui expliquer à quel point le breton comptait pour elle sans renchérir sa colère, elle lança un regard suppliant à Maël.

Je t'en prie, c'est mon mari. Tu aurais été dans le même état si un étranger s'en était pris à ta femme...

Elle baissa la tête sur son bol de vin, et choisit de le vider. Avec un peu de chance, elle serait vite trop ivre pour voir un dénouement probablement fatal.

_________________
Letiti
Le maje regarda son verre d’une mine écœurée pendant les réponses du grand breton. Insultes, moqueries, il avait l’habitude bien sur, mais pas chez lui. Il n’eût qu’un mot à peine murmuré:

Abruti

Et sa femme qui lui demandait de faire un effort, comme s’il exagérait. Incrédulité... encore... qu’elle prenne la défense du breton. En taverne elle le défendait bec et ongle et la... rien. Le petit bonhomme se leva, le visage sombre sous son chapeau.

Trognon, tu…
je…


Grosse contrariété du petit homme.

Il vaut mieux que je vous laisse discuter tranquillement. Ce vin va me laisser un gout amer je sens et je suis trempé.

Je vais me changer.


Il tenta un malheureux sourire à sa femme, lui tendit son verre de vin auquel il n’avait pas touché et quitta la pièce. Ses deux petites consciences se mirent en marche:

- Y t’prend quoi de t’en aller comme ca ?! De fuir de chez toi ?
- C’pas une fuite ! c’est une retraite stratégique.
- Et qu’est ce qu’elle a de stratégique cette retraite ?
- Ben y a une petit alcôve à l’étage du dessus
- Tu veux dire avec le trou ?
- Cui la même
- D’où on peut voir et écouter en toute discrétion ?
- Tout à fait
- Mais… c’est pas manquer de confiance envers Trognon d’faire ca ?
- Non!
- Sur ?
- Parfaitement ! C’est en le breton qu’on a pas confiance
- Ah bah dans ces conditions


La jalousie, l’inquiétude et la fourberie (on dit aussi intelligence) ayant pris le pas sur la confiance, le calme et la bêtise (l’honnêteté j’voulais dire), le maje se dépêcha de s’installer dans l’alcôve à l’étage, profitant pleinement de la discussion qui se poursuivait. En route il avait envoyé balader sa chemise qui chu sur le plancher du premier étage. Il était en position. Il avait envie de vomir.

edit: fichu clavier^^
___________________________________________________________________________
Linon
Son premier mouvement fut de se lever pour suivre Titi et lui demander pardon. Ils se connaissaient depuis si longtemps qu'elle sentait bien à quel point il était blessé, et elle aurait vertement remis à sa place n'importe quelle personne s'en prenant ainsi à lui.

Sauf que là, c'était Maël, et ça changeait tout... pour l'instant.

En suivant du regard son mari qui quittait la pièce, Linon pas très fière, se promit de faire amende honorable dès qu'ils seraient en tête-à-tête.

Elle ramena son attention sur le colosse, la joie des retrouvailles légèrement émoussée par la pénible scène, vida d'un trait le verre abandonné par Titi, et se mit à attiser la petite flambée puisqu'elle aussi portait encore des vêtements humides.


Tu es dur, Maël... comment aurais-tu réagi à sa place?

Mais elle sentait bien que c'était à elle-même que les reproches devraient s'adresser, bien avant lui.

Bon... avant qu'il ne revienne, explique-moi donc cette foutue situation.
_________________
Coldtracker
Le mari parti, il se détendit un brin et souffla:
-"Je suis désolé, je n'imaginais pas nos retrouvailles ainsi, je ne les imaginais pas du tout d'ailleurs..."

Il s'assied l'air visiblement fatigué et reprit:
-"Oui, je suis dur, que veux-tu?
La vie ne nous a pas fait de cadeaux n'est- ce pas?

On doit s'estimer heureux tout les deux et pourtant, je ne peux pas m'empêcher de me sentir maudit...

Ne t'inquiète pas pour ton mari, j'aurais réagis de la même façon ou pire encore..."


Et linon savait de quoi il était capable...
Il continua:
-"Ton mari est un homme bien, à part l'asticoter, je ne lui ferai pas grand chose sauf si il se montrait agressif physiquement et franchement, je n'en ai aucune envie...

Bon, parlons de la situation, c'est un vaste bordel à vrai dire, l'Anjou est gavée d'armées et il y en a encore qui vont arrivées...
Et tout ce joyeux petit monde va se mettre sur la gueule... Enfin des que nos ennemis auront retrouvé leurs couilles..."


Il se surprit à être gêné de parler ainsi devant elle...

Il reprit:
-"J'ai une armée à Angers aux effectifs presque complet, ru ravitaillement à ne plus savoir ce qu'en faire et des renforts qui arrivent encore, on va dire que j'ai vu pire, on attend le choc mais ils ne viennent pas...

Cela s'appelle la trouille je suppose...

Pour te faire une idée d'un point de vue carte...Heu, tu as de quoi dessiner que je puisse te montrer cela?"


Il se permit de la regarder en détails..Elle faisait encore plus femme qu'avant, et plus belle encore que par le passé....
Il lui sourit....
_________________
Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Linon
Elle essaya de ne pas se troubler sous le regard indiscret du chef de guerre, et pour masquer son trouble, hocha la tête, sourit sans le vouloir et se dépêcha de se lever pour rejoinde l'écritoire. Là l'attendaient toujours les documents rédigés un peu plus tôt.

Oups...

Elle fourra vivement l'annonce de recrutement dans une manche, et roula le testament et les attestations pour les déposer sur les autres, puis rapporta un parchemin vierge, une plume et de l'encre. Assise près de lui, elle déposa tout ça devant Maël et le regarda tout en chaussant ses vieux binocles.

J'ai ramené ça d'Italie... ça m'aide des fois, pour les codex écrits tout petit...

Petit sourire pour atténuer l'effet sans doute un peu risible que devait lui donner l'instrument de vue.

Alors tu disais, plein d'armées prêtes à se battre en Anjou? C'est une situation récurrente... déjà l'été dernier nous avons passé les semaines ainsi, à nous regarder de part et d'autre de la frontière. C'était d'un ennui... Les tourangeaux sont des couards, tout le monde sait ça. Ils n'oseront jamais...
_________________
Coldtracker
Le colosse sourit et dit d'un ton taquin:
-"Cela te va bien....Mamie..."

Il porta sur elle un regard affectueux, trop affectueux peut-être mais il n'en avait pas conscience...
Il avait l'impression que Venise, c'était hier, il la retrouvait comme il l'avait connu, en plus mature...

Mais tellement de choses étaient arrivées depuis...

Il secoua la tête comme un loup en train de s'ébrouer et prit la plume....

Il se mit à dessiner à main levée une carte de l’Anjou...
La précision de ses trait détonnaient singulièrement par rapport à son gabarit...

Qui aurait pu croire que le soldat professionnel aimait écrire et lire...?
Il maîtrisait quatre à cinq langues et lisait tout ce qu'il pouvait , cela allait de l'art militaire à tout ce qui lui passait sous la main...

La carte finie, il plaça chaque armée et donna les noms....
Sa voix baissa pour n'être plus qu'en murmure....

Il lui expliqua où étaient les ennemis et où étaient les alliés et la situation dans la quelle il se trouvait lui....

Quand il parla sa voix remonta, sa situation à lui était connue et ne confinait pas au secret militaire...

Quand il vit qu'elle avait assimilé les choses, il se leva et jeta le vélin dans le feu et s'assura qu'il brûlait..

Il revint s'assied et dit:
-"Et donc me voilà assigné à la défense d'Angers avec mes hommes....
ce n'est pas ce que j'aime le plus et mes hommes non plus mais c'est ainsi, on serait mieux au combat mais je suppose que cela ne va pas tarder à nous tomber dessus..."


Il regarda le feu qui réchauffait les lieux et dit:
-"Tu es toujours aussi jolie...Le temps n'a pas eu de prise sur toi..."
_________________
Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Miel.
[L'hypocras, une boisson traître!]

Pompette, elle ne s'était pas rendue compte que le retour vers la salle principale était si long à parcourir. Etrangement, pour une fois, il fallait grimper l'escalier, traverser le bureau, et arriver sur son père. Le voit en train de regarder par un petit trou ...

Mais euh, qu'est ce que tu fais là? Hein? HAAAAAAAAAAAN t'espionnes maman!!

... Instant de reflexion. Son esprit est trop embrumé pour qu'elle y voit le mal et la perfidie de son pere. Miel le pousse un peu, faut penser à partager le spectacle, dediou!


Partage donc l'espace cinéma!

Elle est jolie, M'man, hein.
Pis le mosieur il est sympa. Tu sais qu'il m'a donné des dattes séchées? J'sais pas trop trop ce que c'est, mais c'est vachement bon. Sucrée, ptete un peu trop, mais quand t'en prends juste une, t'as l'impression d'avoir du soleil dans ta bouche! Pourquoi qu'on en a pas, à la maison? Hein? Pourquoi?


Le monologue ne la dérange pas, l'hypocras lui a délié la langue. Tendant un morceau du saucisson à l'ail -minuscule, mais c'est le geste qui compte!, elle continue de grignoter en suivant la scène avec attention.

R'garde, M'man, elle est toute triste que tu sois pas là bas. Tu sais qu'elle est souvent comme ca, quand t'es pas là, ou que vous vous disputer? Nan parce que vous croyez toujours que je dors sagement, que j'suis sage, et tout, mais en fait, j'utilise beaucoup mon don de majicienne pour vous regarder, comme tu le fais!

Et tu sais, ici, c'est pas le meilleur endroit. Dans la pièce à côté, j'ai creusé un trou, il est plus grand, on a une vue sur tout le salon! Même qu'avec Aurélie, on rigole bien quand vous êtes tout rouge de colère! Pis ce qu'y a de plus chouette encore, c'est que vous ne nous entendez pas, puisqu'on est en hauteur!


Ou l'art de se griller seule.

_________________
Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.

Créatrice officielle du fan club "Rikiki powaaaa"
Linon
Ma mie... les mots la prirent de court et résonnèrent dans son coeur. Elle eut un petit sourire triste mais ne dit rien.
Penchée sur le dessin précis de Maël, le temps s'effaçait pour elle aussi. A nouveau l'élève écoutait attentivement le maître, hochant la tête, se concentrant sur le murmure qui donnait les noms et les emplacements, surprise par certains, les dents serrées en en entendant d'autres...

Quand il se leva pour brûler le dessin, elle était plongée dans ses réflexions, inquiète malgré sa colère contre le duché, de ce qu'il lui avait expliqué. Elle leva le regard sur lui.


Qu'est-ce qu'il faut faire...?

Mais ses réflexions furent interrompues par un compliment. Linon rosit et baissa pudiquement les yeux.


Merci... hélas, le temps fait son oeuvre sur moi comme sur nous tous. Tu vois là?


Elle ôta ses vieux binocles et plissa exagérément les yeux pour lui montrer toutes les rides qu'elle se voyait au coin des yeux.


Bientôt je serai vieille et fripée comme une pomme de l'an passé...


Petit soupir de coquette et coup d'oeil en biais au colosse.


Toi en revanche... la maturité te va bien. C'est d'ailleurs souvent le cas chez les hommes, ce qui est parfaitement injuste.


Elle sourit doucement... il était juste aussi magnifique que dans son souvenir, l'expérience lui apportant ce supplément d'aura qui devait faire de lui un chef très charismatique. Le colporteur n'avait sans doute pas menti au sujet des femmes qui se pâmaient sur son passage. Tss tss... si jamais elle chopait des noms...

Sentant que ses pensées s'égaraient et que la conversation allait prendre un tour beaucoup trop intime, la brune s'ébroua mentalement et revint à l'urgence de la situation.


Mais pour la guerre... tu m'as l'air paré et les angevins aussi. N'y a-t-il rien d'autre à faire ?


Un petit plan commençait à se dessiner dans l'esprit de la jeune femme, qui avait le double avantage de lui permettre de rester près de Maël sans que Titi trouve à y redire, et d'aider la situation du bon côté sans avoir l'air d'y toucher.

J'ai ici des dizaines d'épées et de boucliers, un... héritage. Et il y a du ravitaillement à bord du Kiflote, qui est toujours à Angers normalement.


Elle continua pour elle-même

On pourrait déposer Miel chez Kilia et on dormirait à la taverne avant de ramener le bateau... il y a eu des dégâts lors de l'accostage que j'ai forcé à Angers, Titi pourrait superviser les travaux afin qu'on le ramène. Et sans doute l'exercice permettrait à ma jambe de se remettre complètement...
_________________
Letiti
Le petit bonhomme fit les gros yeux à l'arrivée de sa fille et lui fit signe de venir près de lui.

Tchhhhhuuuuuttt

Peine perdue, la gamine s'était transformée en moulin à parole. Les yeux rivés sur la scène en bas il grommela:

Ma mie?!
J'te foutrais des "ma mie".


Un nouveau juron coloré s'échappa de ses lèvres concernant le breton. Il préféra ne rien dire et faisait tout sont possible pour arrêter de penser à l'absence de réaction de Linon.
La conversation se tournait vers la stratégie et Miel continuait de parler. Le regard vague il lui répondit:


Elle est magnifique maman... merveilleuse...

Puis dans un grognement:

Des dates séchées? On causera de la sécheresse d'été plus tard si tu veux bien Miel!

Il avait encore été sec et désagréable avec elle. Décidément il était entrain de devenir un sale con. Un vieux sale con même. Il secoua la tête comme pour chasser ses mauvaises pensées:

Pardon Miel, moi aussi je suis triste...
Tu as été une courageuse, quoique téméraire, majicienne tout à l'heure.
Pense à me le rappeler ainsi que cette histoire avec Aurélie hein?!
J'aurais quelques petites questions à te poser.


Un léger sourire retrouvé sur le visage il écoutait la suite. La situation militaire se terminait sur.. des compliments pour Linon. Décidément il ne lui revenait pas du tout celui la. Le maje ne put retenir un regard amusé et attendri à la réponse de sa femme... jusqu'au compliment retourné. Pas méchant, mais suffisant pour que le petit bonhomme affiche à nouveau une mine renfrognée. Mine qui ne s'arrangea guère quand Linon commença à parler de la cargaison du Kiflote.
Il ajouta tout bas plus à lui même qu'à miel:


Et tu le trouve sympa ce sale type...
J'vois vraiment pas c'qu'il a de sympa.


edit fautes...
___________________________________________________________________________
Coldtracker
Il sourit derechef et dit:
-"Tu n'as pas trente ans, tu t'inquiètes un peu vite, je te rassure tu es une très belle femme, quand à moi à vingt huit ans, il paraît que j'en fais largement plus...

Je suis un peu marqué dit-on, j'ai rajouté quelques cicatrices à la collection commencée à Constantinople....

Tu te rappelles?

Je ne disais pas un mot alors que je douillais comme un diable, je faisais mon malin...

Quant à la maturité, ma vie et mon métier s'en sont chargés... "


Il pensa un moment au voyage sur le bateau et revint au sujet:
-"Paré pour la guerre?

Oui, c'est mon office...Tu sais bien que je suis le meilleur dans ma partie même si c'est loin de m'amuser...

Mais ton coup de main est le bienvenu si tu le veux...J'aurais bien besoin d'un représentant angevin de confiance ce qui est ton cas, je te connais et en plus les autorités angevines dont Kilia ont toute confiance en toi...

Tu n'aurais pas besoin de te battre mais tu pourrais assurer le lien angevin...

Et oui, tout équipement et ravitaillement supplémentaire est bon à prendre..."


D'un point de vue communication, la chose avait ses avantages car certains angevins préféraient parler à des gens de chez eux surtout quand la situation était critique....

Il reprit :
-"Qu'en dirais-tu 'conseillère' Linon? je crois que tu nous aiderais beaucoup à rassurer la population quand nous nous déplaçons..."

Le regard du colosse ne collait pas aux paroles....Il disait autre chose...
_________________
Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Linon
Petite moue boudeuse en entendant les mots sacrilèges "trente ans"... Bien sûr que non elle n'avait pas trente ans, elle en était même trèèèèèèèèèèès loin !

La moue se transforma en grimace au souvenir des blessures de Maël des années plus tôt, blessures qu'il avait refusé qu'elle soigne, et heureusement d'ailleurs, puisqu'elle n'avait rien pour ce faire.


Bien sûr que je me souviens...


Petit soupir intérieur en se rappelant de ne pas le toucher. Ça semblait si injuste... Maël brisa l'instant de mélancolie qui les envahissait en revenant à sa préoccupation première. Linon lui sourit avec confiance, elle ne doutait pas qu'il était le meilleur dans sa partie, la guerre et les combats étaient déjà toute sa vie quand elle l'avait rencontré, et l'expérience acquise depuis n'avait pu que renforcer ses compétences militaires. Elle était donc toute prête à s'en remettre à lui aveuglément dans cette guerre.

Mais elle resta interdite de surprise quand il évoqua la confiance qu'auraient en elle les autorités angevines et Kilia.


Ah bon??

Son regard s'échappa vers la fenêtre en pensant à eux. Elle leur en voulait à tous... Et Kilia aurait dû remonter sur le trône comme elle avait essayé de l'en convaincre. L'Anjou avait besoin d'un pouvoir fort et incontesté pour se redresser. Elle avait refusé, fatiguée par sa grossesse mais avait pourtant mené une courte et brillante régence de l'avis de Linon. Quand cela se représenterait-il? Petit soupir douloureux... où étaient-ils tous maintenant? En sécurité au château au moins? ou devant des murailles, occupés à se faire tuer...

Elle revint au chef de guerre, se demanda un instant si il ne lui racontait pas des fadaises. Mais comme finalement le plan proposé arrangeait tout, elle sourit lentement en acquiesçant.


Bien sûr, tu peux compter sur moi. Et je te remercie de ta confiance en ces temps troublés. Je t'aiderai autant que je peux. Et... l'Anjou aussi... ça va de soi.

Quant à se battre...
Le regard bleu de nuit se perdit dans les souvenirs d'un apprentissage intense sur un bateau vénitien, avant de revenir au présent et de fixer le bleu de glace qui n'avait pas changé depuis. Tu sais Maël... tout ce que tu as essayé de m'apprendre... Après ta mort, enfin, quand je t'ai cru mort... je n'ai plus jamais été capable de manier une épée. J'ai même été tout à fait consternante dans tous les combats auxquels je me suis retrouvée mêlée. J'ai repris en haine tous les soldats du monde, j'ai essayé d'en empoisonner à coups de gâteau à la mort aux rats.. bon, c'était des Dames Blanches ou des Licornes, mais quand même... j'ai même causé la perte de ceux qui m'avaient protégée, mes premières blessures datent de là... Elle baissa la tête, le lourd fardeau de la dette de sang lui retombant sur les épaules. Maudit Périgord, maudit Poitou...

Elle inspira profondément en relevant les yeux, forçant les terribles souvenirs à refouler.


Voilà, je préfère que tu le saches... s'il faut se battre, je le ferai, mais... c'est pas dit que ce soit bien joli à voir.


Petit sourire d'excuse un peu misérable à son ancien maître d'arme, elle avança la main pour la poser sur son avant-bras et arrêta le geste juste à temps. Un toussotement gêné et Linon se leva.

Alors allons-y ! Il ne reste plus qu'à convaincre mon mari.

Partie la plus facile du plan, bien sûr....


Je me demande où il est passé... il la tisse lui-même cette chemise sèche?


Appuyée sur sa canne, elle avança vers la pièce suivante, et buta sur les cotes de mailles. Elle les ramassa en pestant contre son mari qui laissait tout trainer, mais un sourire malicieux égayait son visage en se redressant. Elle avait trouvé comment convaincre Titi... mais d'abord, la petite majicienne qui avait disparu elle aussi.

Linon cria vers la cuisine


Mielounette? Sors du garde-manger et ramasse tes affaires, on va te déposer chez Kilia !


Puis la tête penchée en arrière pour crier dans l'escalier

Titouuuuuuuuuuuuuuu !! Descend vite prendre ta cote de mailles ! Faut que t'ailles raser la Touraine !!


Non parce que s'il y avait bien une chose que Titi aimait encore moins que le breton, c'était bien la Touraine. Hé hé hé...
_________________
Miel.
[Arf. Quand la famille vous demande... ^^"]

...
Oh he hein bon! La sécheresse de l'été, c'est une question cruciale, faut pas la négliger!
...

D'accord, d'accord, elle n'avait strictement aucune idée du pourquoi il lui a répliqué cela. Mais ne voulant pas perdre la face, elle rentre dans le jeu. Bluffant.
L'enfant regarde son père se transformer en un adulte infecte. Sec, méprisant, horripilant et irritable. Soit. Va pour un second monologue, alors. Niark.


Râle pas sur moi, hein. C'est pas moi qui suis en train de faire une bêtise, mais toi ... C'est pas bien d'écouter aux portes, tu sais. Meme si là, c'est pas réellement une porte, mais plutot un trou. Mais l'expression, elle marche quand même hein! Enfin marche, nan, ca marche pas, ca se dit, je sais.
'fin bref! Pour dire que écouter aux trous, c'est pas bien.

...

Ah mais en fait, j'aurai pu dire plus simplement "écouter aux murs"! Chui bête hein?

Wé, donc, j'disais! Faire ca, c'est faire une bêtise, car tu vois, ca montre que t'as pas confiance en m'man, alors qu'elle est folle de toi. Enfin j'crois. C'est pas forcément dans le bon sens, tu me diras. Parce qu'elle peut etre folle de rage contre toi aussi. Ou folle de colère. Ou folle d'angoisse. Ou folle de jalousie. Ou folle, tout simplement. Mais tout ca de toi! Pis ptete meme folle amoureuse, hein, qui sait. J'sais pas, j'suis pas vraiment dans votre couple, hein, j'écoute pas vos ... comment qu'tu dis? Sport de grand! Oué! Ca, j'écoute pas, ca fait trop de bruit.


Bien entendu, vu ses monologues enfantins, la Demoiselle Féerique n'a strictement rien entendu de ce qu'il se passait en bas. Ca ne l'interesse simplement pas. Juste saouler son père, afin qu'il cesse de faire sa tronche d'enterrement.


Un peu de saucisson à l'ail ?


Normalement, ca, ca devrait le calmer.

Mais au tour de la môme, de grincer des dents... Miellounette?! C'est quoi ce surnom horrible?! Sans penser que le Mâje était proche d'elle, la ptiote lâcha un "
Peau d'vache!", avant de se lever, et d'aller répondre à l'appel de la Mère.

CHUI LA ! JSUIS EN HAUT AVEC PAPA! ON JOUE A ....


Un coup d'oeil vers le dernier. Caftera, caftera pas? Mhm, ca se joue à pile ou face, là. Après tout, jouer à Big Brother is watching you, avait du bon. Surtout que là, elle pourra faire chanter son père, si jamais il la gronde encore. Alors va pour se taire.


... A APPRENDRE LE SORT DE BROTHERISATION.

He oui, les gens, les sorts magiques se doivent d'avoir des titres classes et incompréhensible. A défaut de connaitre la langue elfique, ou la langue serpentard, la petite a quelques dérivés de l'anglois. Sans le savoir. Juste des mots qui jaillissent de son esprit, comme ca...

Tornade qui descend les escaliers, pour retrouver Linon...


Wééé? Tu reveux de l'hypocras, que j'parie! Mais tu sais, tu peux en faire toute seule, hein! C'est facile, j'te montrerai!

_________________
Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.

Créatrice officielle du fan club "Rikiki powaaaa"
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)