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Pour le plaisir d'une prose en fable.

[RP] Taverne-auberge des Anges Protecteurs

Ambrinelle


Tout estait calme, sy calme, trop calme, ces estudes aristotéliciennes avaient été mise entre parenthèses, ces escortes estaient au ralenties...
Un retour à Bayeux semblait donc logique, elle quy depuy toutes ces années n'avaient encore jamais trouvé son chez ell.
Son domaine, elle l'évitait. Trop de mauvais, et pourtant sy bon souvenirs également y régnait.
Alors, elle décida de retenter sa chance et d'ouvrir à nouveau une taverne, comme lorsqu'elle vivait à Lisieux.

L'endroit se voulait simple, chaleureux, un lieu pour les villageois et les voyageurs. Un bon repas, une chambrée, tout le confort nécessaire pour estre comme chez soy...

C'estait peut estre là que la Sainct Pierre devait tout reprendre à zéro...


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Ambrinelle




Les jours se suivaient et se ressemblaient inlassablement...
Bayeux n'estait poinct désert, il suffisait de voir son stock se vider chaque jour à la taverne...
Quelques estrangers foulaient le sol de la ville déserte et s'empressaient de reprendre la route...
Elle aurait du mettre à profit ce temps pour estudier et suivre les projets qu'IL avait prévu pour elle, mais Ambre n'y parvenait plus...Elle avait perdu sa flamme...Pour preuve, jourd'huy, elle voulait écrire quelques vers sur un renard et une chèvre...Une petite histoire comique quy s'achèverait par une moralité...Mais, seule devant son velin, aucun mot ne venait, aucune inspiration juste le néant...

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Twa_corby
Le renard, né malin, forma le chant fertile
D'un trait de cette fable en bons mots mode goupil
Agréable indiscret, qui, conduit par le chant,
Passe de bouche en bouche et s'accroit en marchant.


C'est ainsi qu'il entra dans cette taverne.
La rime en sourire et l'instant d'un soupir.
Il adorait s'amuser sur les mots
autant que ceux là glissent "sur les flots".

Ainsi donc une inspiration opportune
Fisse le croisement d'un soleil sur une lune.
Une fable qui en quelques phrases raconte
Un renard, un vrai et une chèvre en conte

Il entre et sourit tout en posant son barda
Entre la souris et son air de barde ah !
Fait une révérence à l'ambre d'ici
"Ce-gain" d'une chèvre qui seule s'ennuie


La liberté Normande en ses vers se déploie,
deux animaux pour un conte à naitre dans la joie.
Toutefois n'allez pas, goguenard dangereux;
faire Déos le sujet d'un badinage affreux.

A la moralité que l'athéisme élève,
conduisent tristement le plaisant dans son rêve.
Il faut même en chanson, du bon sens et de l'art,
Mais pourtant jamais ne voir un goupil au hasard

Inspirer pour la chèvre, une muse bien seule
Et fournir sans génie, un couplet dans une gueule
D'un renard affamé qui profite de la pauvre
Et se joue à son nez, la badine tout en prose.

Chère amie la chèvre, ne vous fiez pas au sourire
Il n'est que le couplet d'un fromage ou bien pire
Un pauvre corbeau que j'ai déchaussé au ramage
J'espère qu'au contraire, vous serez bien plus sage

Mais pour un vain bonheur qui vous a fait rimer,
gardez qu'un sot d'orgueil ne vienne vous enfumer
Souvent l'auteur rinard de quelque chansonnette
Au même instant prend droit de se croire poète

Alors qu'en fait il vous voit assouvit
A ses moindre paroles, une chèvre abasourdit
Pour laisser le renard s'infiltrer et faire croire
Que le bon calva se trouve derrière le comptoir


Le renard tout en rimant joyeusement
Fait le tour dix fois de celle aux yeux luisants
Puis il se sert un pichet au complet
De cette boisson qu'il se verse en excès

En quelques ribambelle de rubans dans le vent
Le voilà bien content et s'enfuit en marchant
Rassasié de ses mots et d'une chèvre ébahie
Il sort de la taverne et la morale sourit.

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Ambrinelle


A défaut de chopes s'entrechoquant pour trinquer, de rires et de converses, c'estait les soupires d'Ambre quy résonnaient dans la taverne...
Elle avait perdu toute notion du temps depuy...il luy estait d'ailleurs impossible de le dire elle mesme.
L'arrivée inopinée d'un renard vint pourtant illuminer sa journée...
Sans l'attendre, l'animal arriva dans la tanière, de son plus biau pelage, il innonde la chèvre de rimes et de ritournelles...
La sainct Pierre en a plein les mirettes, et encore sous les notes des vers prend conscience que jà le goupil s'en estait allé comme il estait arrivé...
encore ébaudie par ce passage animalier...

Et bien ma foy sy tout mes clients me faisait pareil prose pour un godet je serais certe bien pauvre en écu mais surement la plus riche de mots bien habiles !

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