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[Ig/RP] Ponant et Royaux I: Osons , ils n'osent plus!

Falco.
(Ouvert à tous dans l'habituel respect du contexte IG et RP. Pensez à Localiser et identifier vos perso avant de poster: ex:Saumur- Valeureux Angevin de la Zoko . Hésitez pas à Mp. Si besoin, y aura un ptit topic HRP pour définir les rdv Rp entre persos selon les événements IG et autres envies.Pis gérer la cohabitation. Bon jeu!)



Entre Saumur et Chinon: Fortin/Taverne " A la Buse Clouée".
Armée Semper Vivum


La Buse Clouée..Le moulin fortifié jadis abandonné non loin d'un bras mort de la Loire sert de relais de Chasse à Falco d'Cartel, Seigneur d'Oserez, depuis quelques temps déjà.
Au petit matin du 22 juillet, sortant des brumes et du crachin, une file de cavaliers légers portant étendart de Touraine jaillie de la route de Chinon.

L'oriflamme de la Semper Vivum est promptement hissé au sommet de la Buse Clouée alors même que les environs sont piétinés pour en chasser d'éventuelles patrouilles Ponaines.

S'y ajoute rapidement l'étendart de Touraine.

Anjou s'était ramassé une raclée devant Chinon.
Il vient à présent de perdre un joli bout de terres riches et giboyeuses. Une route marchande fort empruntée et source de moults revenus.

La troupe investie les lieues et son bras gauche, auprés de la Capitaine, guide chacun.


La Vivum dormira et fera le guet au sec et au chaud, chevaux en écurie.
Nous sommes premiers arrivés et c'est chez moi..Laissons aux autres les joies des tentes sous la flotte! Ah!Ah!

Oh..Pour fêter cela, j'ai fait préparer un ptit menu typique..Nous verrons cela plus tard.

Du haut de la tourelle on a jolie vue sur les abords de Saumur..


Les montures piaffent dans la cour alors que la grose poignée de cavaliers s'affaire.
La Vivum est une troupe composite comme adore le manchot.
Avec autant de soldats réguliers que de truands, de coupes jarrets, voleurs de filles et autres guerriers de fortunes.
Avec ceux la pas besoin de materner, ils savent quoi faire seuls et le font bien.
Reste uniquement à la Pitaine à attribuer à chaque section tel ou tel mission ou secteur..Le reste roule tout seul.
Si un assaut surviens, un ordre suffira pour que les chevaux s'alignent en un temps records ou que chaque meurtriére et arbalétriére du fortin se hérisse .

Il se sépare d'avec Phyla la Pitaine. Bras gauche de la Vivum il grimpe au sommet du moulin regarder Saumur.

Au dessus vole une nuée de corneilles qui les suivent depuis Chinon.
La où Cartel est, les charognardes vont.
Il rédige un bref message à l'intention des autres troupes qui ne vont pas tarder.
Un des piafs sombre ira livrer cela.
Ils sont dressé à aller d'un oriflamme à un autre.Adorant bouffer le pouce de ceux qui décrochent la missive minuscule.




Messers Capitaines,
Route et position dégagée.
A la Buse Clouée vous et vos troupes auront à boire et même à manger si besoin.
Aucune activitée ennemie jusqu'au pied des murs de Saumur.

Mes respects

Falco d'cartel
Seigneur d'Oserez
Bras gauche de la Vivum


Il rigole, observant Saumur au loin.
Selon ses rapports de la veille les armées étaient en désordre et fort agitée à tenter de recruter tout ce qui tenait debout dans la ville.
Surtout le Breton...Mais ces gens la font la guerre même avec des canards, pourvu que ça posséde deux pieds.
Mais il se doute bien que leur venue n'aura pas surprise le Ponant.
D'ailleur la Vivum l'ayant proclamé haut et fort..Il aurait fallu que leurs espions soient sourds pour pas l'apprendre!

Par contre vue les infimes étendarts qui gigotent devant les blanches murailles de Saumur, ya de l'agitation, voire de la frénésie.
Seconde missive.
Pour son Duc.
Citation:


Ser Duc,
Sans coup férir, l'initiative est passée de Ponant à défenseurs des valeurs du Royaume.
Si vous avez message à donner aux angevins, poitevins, bretons et autres félons artesiens ou mercenaires d'en face, soyez assurés que nous sommes en mesure de le faire.

Respects

F de C


Ce message la porte au verso une mention bien connue des services ducaux:

Aux Yeux du Duc seulement



Plus qu'à patienter et veiller dans la salle commune à ce que l'avancée des troupes se fasse dans des conditions de confort qu'envierons les pauvres Bretons obligés de parcourir tant de lieues hors les villes et sous la pluie...


Acceder à la Taverne "La Buse Clouée":
http://www.lesroyaumes.com/EcranPrincipal.php?l=5
Dans vot barre d'adresse

_________________
Phyladelphia
Au retour de son bras gauche, la Capitaine de l'armée arrêta sa troupe en levant le bras et fit faire demi-tour à son cheval

Soldat... nous bivouaquerons ici
Déposez vos bardas mais garder vos armes
Ne monté pas les tentes nous occuperons le fortin "A la Buse Clouée"
Que les éclaireurs montent sur les points de vue et me fassent rapports
Etablissez un tournus pour les gardes
Vous avez cartier libre jusqu’en fin de journée ou je demanderais le rassemblement prêt au départ
Les ordres seront donnés
Falco ravitaillement des troupes…
Je ne vous demande qu’une chose… restez sobre…
Falco... prenez la releve...


Elle retourna son cheval et partit vers la tente de commandement qui ce montait deja et ou les autres chefs d'armées commencait à ce rassembler
_________________
Falco.
Fortin "A la Buse Clouée" - Semper Vivum

Ce que j'aime avec cette Capt'aine.C'est qu'elle est plus maline que la plupart.
Au moins l'a pas fallu lui expliquer deux fois le principe d'avoir un bras gauche..


Il en rit , songeant que le bras droit est pieuse, ancienne diaconnesse et sans doute meurtrie du fessier par la chevauchée.
L'un est Réformé, gentilhomme brigand et de guerre. L'autre emplie de vertus Romaines.

Les nouvelles sont excellentes.
Aux chefs de sections il expose la situation.
Foin des protocoles.
De toute façon copie du tout est déjà en route vers l'Etat Major.


A Saumur comptez 5 armées..Dont 2 derriére les murs , les angevines.
Une autre, angevine mais battant pavillon poitevin campe mollement devant les murs.Celles la sont quantité negligeable pour le moment.
Reste 3 armées.
2 poitevines et une bretonne.
Toutes sont en désordre à tenter de se réorganiser et aucunement aptes à marcher sur nous ce jours.
Depuis l'arrivée des Bretons tous braillent et vont de portes en portes pour tenter de se renforcer..Sans trop de succés.
Pour faire bref..Ils sont morts de trouilles et ont perdus toute chance de reprendre l'initiative.

Mais ne criez pas victoire ...La partie sera rude.
Ces andouilles sont aussi nombreux que des puces dans un lit de bordel.
On a la qualité..ils ont de la piétaille à gacher..



La carte des abords de Saumur est affichée à un mur de la grande salle.
Une autre montre en détail les fortifications et des épingles fanionées l'emplacement de l'ennemi.

Il observe la troupe, elle ne bronche pas.
Pas encore.


A Angers, semblerait que les agitations internes aient provoquée une famine sévére..Ce qui doit bien enquiquiner le breton qui tient la capitale.

Parlant de ça...Ya du raisin en dessert! Servez vous!



Il leur a parlé en chemise, le harnois oté et entre de bonnes mains.
Tout en passant un onguent puant sur sa jambe raide.
La Pitaine a dit quartier libre fort à propos.

Hormis une poignée d'angevins, rien ne peut justifier qu'ils portent armures et chevaux sellés plus que nescessaire.
Les gardes se feront par roulement, la vue est dégagée.
Et normalement les autres armées vont flanquer la rive jusqu'au coteau du fleuve..Tout baigne.
Et lui prendrait bien un bain.
Pluie et boue au galop toute la nuit..Tous ont des tronches de joueurs de soule aprés un match dans un marais.

_________________
Phyladelphia
Fin de la journée
Phyla arriva au coeur de sa troupe deja réunie par les bon soins de Falco

Soldat... vous avez cartier libre jusu'a demain soir
Nous avons des renforts qui arrivent est intégrerons encore demain
Donc instalez vous bien pour la nuit


Elle fit mine de descendre de son estrade quant elle entendu un de ces homme...

Heu, scusez moi, demain on est pas à SAUMUR ?
On va pas glandouillez sur ce noeud trois jours quand même ?


Phyla ce retourna et fronca les sourcil...

Et meme si c'était le cas...
On est meme pas encore partit que sa rale deja...
Vous êtes des soldats oui ou non
Que vous raliez aprés des semaines de campagne ok
Mais là... le deuxième jours ?
Si j'en entend encore un seul qui rale il sera de corvée de latrine
J'en trouverait expret pour lui...


Elle ce retourna vers Falco et lui fit un clin d'oeil comme pour lui dire...
J'ai été genial sur ce coup là non ?
Puis elle descendit de son estrade et alla rejoindre son frère au camps de la confrèrie
_________________
Marzina
Compagnie Che Guevarrec - Saumur

Dans l'armée du tubercule, les pauvres bretons devraient souffrir de la pluie ? Ce serait les sous-estimer! En Bretagne il pleuvait deux fois par an, et chaque fois ca durait six mois…Autant dire que le breton était dans son habitat naturel, ajoutons à cela que la guerre, il a ca dans les gênes et le sang, quel breton n’a jamais connu la guerre ?
La petite princesse juchée sur son cheval devant les remparts de Saumur piaffait d’impatience, attendant l’ordre pour l’action, cassant burnes et oreilles de qui se trouvait à proximité.


« Y’en a marre à force ! On est pas là pour dormir pendant que les françoys s’amusent à faire du camping ! »

Le camping, un concept qui lui était jusqu'alors inconnu, et que lui avait expliqué Kirke. On se balade de coin en coin, et on dort à la belle étoile, sans rien faire. C’était tout françoy ca ! Personnellement, elle préférait le Tro Breizh, au moins on boit ! Ou la conquête de terres françoyses pour agrandir le Royaume de Bretagne, c’est drôle ça au moins. La pluie tombait à verse, plaquant les longs cheveux de la Tornade Blonde sur sa mince cotte de maille que ses épaules peinaient à supporter. Elle n’avait pas encore réussi à supporter l’armure en entier sur son corps menu, mais son envie de participer à l’action ne faiblissait pas pour autant. Elle trépignait d'impatience, tout comme le reste de la Compagnie, ils n'attendaient qu'une chose pour foncer dans le tas: l'ordre des éminences grises. Plutôt la mort que la souillure! On va manger du royaliste avant la fin de la semaine!

« Allons allons ! Allons cueillir du royaliste ! On se fait chier là, j’aurais du rester à Nantes ! Si on attend qu’ils bougent, on arrivera vite à la saison des glaces ! C’est pas rapide du royaliste, surtout sans roi…Sont déjà pas doués… »

Le cheval grattait la terre de son sabot, Marzina grinçait des dents. L’inaction la pesait, elle avait hâte de raconter sa première guerre à son papa, le Sanglant. Il serait si fier d’elle, Elfyn, quand il saurait ça…La petite princesse qui a été sur un champ de bataille ! Après un énième soupir, elle lâcha dans un grognement :

« S’ils bougent pas bientôt c’est moi qui m’en irait seule leur botter les fesses ! Foi de Princesse de Bretagne ! »

Sur ces paroles, elle partit au galop dans les champs alentour, pour se défouler un peu. Orgueilleuse, fière, optimiste et naïve, la bretonne les dégommerait tous…Mais pas demain, elle apprend à tenir une épée.
_________________
Falco.
A la Buse Clouée - la Semper Vivum

Hey! Esta! T'es Sapeuse et l'Ponant aime bien avancer en tas..Hors ya qu'une route jusqu'ici.
Le reste c'est rives de Loire, prairies humides et forêts innondables.Vois si ta bouche à feu peu pas prendre en enfilade une ligne droite...Ou si tu peux poser une mine la où ils se rangeront en ordre d'assaut..


C'est la bonne heure pour ce genre de choses.
Ponant étant en vrac, Bretons occupés à remplir leurs escouades de gamines et de mendiants..Et puis les coursiers pullulent.
Et ça l'énerve trés vite les manoeuvres diplomatiques dilatoires le Falco.

Il épingle la dernière en date dans la salle commune du moulin fortifié.
Citation:

A Son Altesse Royale Icie de Plantagenet, Régente de France,
A Dame Dotch de Cassel, Grand Maître de France,
A Dame Alandrisse, Première secrétaire d'état,

Après maintes discussions que nous avons eues ensemble au sujet de la guerre menée par le Duc de Touraine et ses alliés tout aussi avides de ruiner le Berry,
Après que notre pression militaire ait fait en sorte que les armées belliqueuses s'attaquant aux berrichons et à leurs ressources se retirent du Berry,
Après échanges au sein du Ponant avec le Duc rendu félon et après que ce dernier ait accepté de ne point se présenter aux élections ducales sur ses terres,
Après que les élections se soient déroulées conformément aux lois Royales, et persuadés qu'enfin un Duc légitime règnera sur le trône Berrichon,

Nous, membres alliés du Ponant, sommes heureux de voir que le Berry, suivant les demandes de la Reyne, va pouvoir retrouver une stabilité et une prospérité tant méritées par son peuple. Après avoir subit les assauts injustifiés, après avoir tenu son château envers et contre l'adversité, le peuple Berrichon va enfin pouvoir reprendre une vie normale. Cependant, nous constatons que la dernière déclaration de la Touraine à propos des nouvelles élections démontre si ce n'est encore pas clair dans les esprits sains, que sa volonté n'était point uniquement de faire en sorte que le félon se retire...

Ainsi, ne souhaitant pas que le sang coule davantage et que soit trouvé un accord qui permettra à chaque soldat de rentrer chez lui, nous nous déclarons prêts à co-signer une trêve avec les envahisseurs qui, par leurs actes allant bien au delà des demandes royales, nous ont forcé à dépasser le cadre diplomatique pour employer la force. Nous demandons à la Dauphine de France de garantir une telle trêve, qui permettrait de ne pas plonger le Royaume dans un conflit généralisé.
Nous sommes prêts à retirer nos armées de la frontière avec la Touraine, à condition que les envahisseurs du Berry fassent de même.
Nous demandons que le Berry puisse enfin retrouver la paix et que ses élus puissent remettre sur pied sereinement le Duché.
Nous demandons que la Touraine rembourse à ses frais les ressources qu'elle a honteusement volées en s'octroyant les mines berrichonnes.

D'autre part, moi, Datan l'Epervier, conduirai dès ce soir une mission humanitaire vers le Berry, via la Touraine, afin que le peuple Berrichon puisse être alimenté ; ses ressources ayant été pillées par les envahisseurs, je ne puis accepter que d'autres morts surviennent en ces temps troublés.

Le Ponant, régulièrement la cible de provocations et d'insultes, a su démontrer qu'il était prêt militairement à défendre l'un de ses membres lorsqu'il était honteusement attaqué et rappelle une nouvelle fois son souhait le plus cher de vivre dans la paix aristotélicienne avec l'ensemble des provinces de France et des autres nations. Nous dénonçons les attaques qui sont faites à notre encontre et par ce courrier, montrons une nouvelle fois notre volonté d'apaisement.

Si par malheur cependant, la Touraine s'obstinait dans son envie de plonger le Royaume dans une guerre contre le Ponant, ce qui était son but initial comme nous l'avions dénoncé, elle se heurterait à nos forces, ainsi que celles de nos alliés et serait la seule responsable d'un nouveau bain de sang.

Faict à Cholet, pour l'Alliance du Ponant, le vingt-deuxième jour de juillet 1459,

Datan l'Epervier,
Vicomte d'Aulnay de Saintonge,
Chancelier du Ponant,


Dehors, son palefroi est caparaçonné légérement et lui même s'est fait aider pour n'enfiler que la bigandine, les spalières et le gorgerin. Foin du reste, c'est pour une reconnaissance.


Amusant Ponant...Il piaille aprés la Couronne quand Touraine montre les crocs..Mais se montre bien moins obséquieuse quand elle assaille Chinon ou annexe l'Anjou avec du breton...
Ce Datan veut apporter des vivres en Berry?
S'il passe ici, que ses charettes et son sang nourrisent donc Angers..Ou les troupes de Saumur.

Une trêve, hein?
J'pensais pas qu'ils avaient les chocottes à ce point..


Rire éclatant en fixant la salade et grimpant en selle.
La Pitaine a donné quartier libre..Il prend donc son temps libre pour préparer des lendemains chantants.


Mon Duc a eu raison..Nous voilà en Anjou et soudain tout s'éclaire.
Ainsi le Royaume peut voir qui est avec France ou contre elle.
Entrailles de Buses!
Ces pétochards sont deux fois plus nombreux , offensent les valeurs royales mais voudraient trouver refuge sous les jupons de la Régente?

Peuh!


Sans trop se soucier de savoir comment Esta va parvenir à le suivre avec son bazar d'artilleuse, il sort par la grande porte du moulin.
Banneret d'Oserez ben haut.
Il traverse sans ralentir les troupes des autres armées ayant suivie à pied.

La route est plate, date des anciens temps, celui de Foulque Nerra..Elle borde la Loire droit vers Saumur en suivant les douces ondulations du fleuve puissant.
Semble que ce soir la Lune sera haute.
La Lune..Une pensée fugitive qui parcoure le chaos de données qui fretillent dans son crâne.
Comme un cycle eternel.
La Lune, l'Anjou, Cartel...Et des flammes ou des lumières dans la nuit.

_________________
Elven
[ Saumur- Campement Compagnie Che Guevarrec ]

Voilà plusieurs jours que la Compagnie dirigée par son vieil ami Patate stationnait sous les remparts de Saumur.

Comme toujours les vaillants Bretons de tout horizon avaient répondu présent et étaient en première ligne avec les armées Angevines et Poitevines pour protéger quiconque des vils royalistes qui ne pensaient qu'à faire la guerre sous de faux prétextes.

L'ancien de l'ARB était rodé aux manoeuvres, ce n'était pas sa première guerre face aux bellicistes françois, d'abord l'attente quasi insoutenable puis les combats sanglants et enfin il faut l'espérer la victoire Ponantaise.

Il le savait très bien dès la première attaque les morts et les blessés allaient se compter en dizaine voire plus, de ce fait il n'y aurait que des perdants dans cette guerre que même leur défunte Reyne ne voulait pas.

La tension était montée d'un cran dans la journée lorsque des éclaireurs revinrent avec de tristes nouvelles, les royalistes auraient paraît-il franchis la frontière.

Tourangeaux , Auvergnats et Bourguignons Elven était fin prêt à en faire de l'andouille.


Bon Nael m'a promis quelques têtes de françois comme souvenir !

Ca vient ou ils vont se débiner et fuir à toutes jambes sous les jupes de leurs mères ?
Lucterios
Camp Poitevin – Saumur


La troupe vit a l'heure des appels, des corvées, des rondes et autres joyeusetés permettant a tout homme de s'occuper un brin. Un soldat inoccupé est a deux doigts de penser et la les emmerdes commencent. On tourne, on vire, on observe de loin le Breton qui s'agite, qui commence a sentir monter fourmis en ses petits petons. Et les insectes, ca choisi pas un camp plus qu'un autre, de leur coté aussi, ca commençait a grouiller.

Alors on tape de la gueule, forcement, ca évite de se gratter.


Dis, tu as entendu la dernière ?

Nan … y a distribution de jaja gratos ?

Parait que ca discutaille pas mal en haut lieu, veulent la paix … ou un truc du genre.

En haut lieu ! Lequel ? Le notre ou le leur ?

J'sais pas, le notre je crois … p'tet les deux ?

Tu délire l'ami, jamais le Ponant ne baisserait ses braies devant les danseuses d'en face !

Le Ponant, t'en connais quoi toi du Ponant ?

Pas grand chose a vrai dire. J'ai voyagé pas mal avant d'atterrir en Poitou. Mais je me suis laissé dire que les gus qui ont créé cette alliance en avaient dans les braies les salopards ! Des guerriers, des conquérants, le genre de type qui s'envoie un royaliste au p'tit dej … classe quoi !

Tu fréquente un peu trop les tavernes mon gars. C'est une histoire qu'on raconte aux enfants du coté du Domaine Royal ca … si tu mange pas ta soupe les ogres du Ponant vont venir te chercher !

Les ogres du Ponant … et c'est moi qui picole trop !

J'sais pas … je la sens mal cette histoire. La première vague a eu plus de chance que nous. Faute de tourterelles on va finir par être les dindons de la farce !

T'es pessimiste l'ami. On va l'avoir not'guerre. Qu' Esus réponde a nos prières !

Qui ca ?

Personne … t'occupe. Et si on allait s'en mettre une petite dans le gosier ! Fait soif !

Si ca continue c'est des éponges a vinasse qu'il vont retrouver sur le champ de bataille …

Et de retourner a leurs occupations, jetant un dernier regard vers l'horizon …
_________________
Coldtracker
[Angers 06h00 du matin]

Les cloches de l'église sonnent...

Le colosse sortit de sa couche et posent les pieds sur la tresse d'ajonc de ses quartiers...

Nu il se dirige vers ses vêtements et enfile des linges dessous, des chausses, des bottes et un doublet armant...
Il avisa son baudrier d'espée bastarde et alla directement vers la porte qu'il ouvrit à la volée et demanda à l'officier de garde...
-"Du neuf?"

Salut courtois de l'officier et signe négatif de la tête avec un:
-"Non Maréchal..."

-"Bien...Ils ne sont pas bien courageux ces fils de ribaudes..."
De tout façon, si action il y avait eu, en dehors de son quart qu'il prenait comme tout officier, on serait venu le réveiller...

Il vit le sourire carnassier de l'officier qui en disait long...

Le Duc de Rhuys réintégra ses appartement et mangea en consultant des plans de défense...
Rations de guerre ...Comme la plupart des osts en avaient...
Viandes séchée, pain de guerre fromage et légumes du pays, le tout avec du cidre largement coupé à l'eau...
L'alcool était proscrit pour les professionnels....

Ils avaient eu des convois de ravitaillement et l'armée ne manquait de rien alors il avait demandé à ce que soit distribué de la nourriture à la ville...
Les trente étaient habitués au 'frugal' et préféraient cela...

Il mangea peu et finit avec des fruits secs...
Il rangea les plans qu'il devrait ressortir plus tard et sortit de ses quartiers pour aller s'entraîner...

Un discipline en acier forgé était imposée au trente par le Maréchal de Bretagne, discipline à laquelle il était le premier à se plier...
Il avait étudié depuis son enfances avec les meilleurs mestre d'armes et de guerre d'occident et ses frontières et connaissait les méandres de ce qui faisait un ost de combat professionnel...

Partant vers la salle d'entraînement, il vit les patrouilles de relève le saluer auxquelles il répondit d'un court signe de tête à la façon des hommes d'armes.....

Il déboucla son baudrier et se mit à courir dans la salle....
S'échauffer, s’activer, réveiller le corps, le mettre en condition...Une bonne heure pour bien faire les choses...

Souffle régulier, toujours, le souffle était ce qui tenait le combattant, ce qui permettait d'être et de durer...

La chose faite, il tira l'éspée et travailla son 'lichtenauer' à l'espée bâtarde...
Il avait beau être devenu un mestre d'armes et de guerre, quand il s'entraînait; il entendait encore l'accent guttural de son mestre d'armes du saint-Empire germanique qui lui prodiguait des conseils...

La prise en main, le placement, le déplacement....
Les distances d'engagement: l'approche, l'engagement et le corps à corps..
les trois blessures, taille en taille et estoc...
Les gardes..
Les coups classiques, les coups de mestre...

Des automatismes qui étaient imprégnés en lui depuis l'enfance et qu'il enseignait depuis...
Il avait formé son second ainsi, lancéor de kerroch qui maintenant instruisait les recrues des Trente...

Le colosse en plein dans ses gammes d'espée sourit entre deux souffles en pensant aux recrues qui en bavaient sous la férule de son ami....

Il travailla sans cesse pendant une heure et finit par travailler le coup de Mestre qu'il préférait en partant d'un garde qui convenait à son gabarit hors-norme...

Ainsi il prit la garde "Von tag", la garde du toit...Croyant entendre Hans son mestre d'armes d'enfance parlant d'une voix de stentor:
-"La première garde du toit à droite se tient avec la garde de l’épée à hauteur du pectoral droit, le plat de la lame parallèle au corps, la pointe penchant légèrement vers l’arrière.
La seconde garde du toit à droite se tient quand à elle avec la garde au dessus du visage.
Du côté opposé le plat de la lame est exposé à l’adversaire et dans la
première variante la garde de l’épée est tenue à hauteur du pectoral gauche!"


Le corps du colosse prit position sans difficulté et s'apprêta en mettre en mouvement le coup de mestre tout en se remémorant le conseil du mestre:
-"C’est une garde efficace dans la distance de l’approche car votre adversaire devra s’avancer pour exploiter l’ouverture.
L’épée au côté permet de frapper vigoureusement sans armer le coup plus qu’il ne l’est déjà.
Les deux gardes du toit sont propices aux coups d’en haut et la première à tous les coups de maître."


Tout à l’effort, Maël dit tout haut :
-"Je sais Hans, je sais..."

Hans était mort depuis dix ans mais celui qui avait connu Lichtenauer en personne était toujours présent en lui....Il avait imprimé son enseignement...Gagnant ainsi son immortalité....

Dans la foulée Maël exécuta son coup de mestre préféré...
Le 'zornhau', le coup furieux....

Toujours au rythme des souvenirs des instructions de Hans:
-"Le coup furieux est un coup d’en haut généralement donné à partir de la garde du toit.
Il doit allier en un même élan puissance et précision, il ne s’agit pas de lancer un coup du paysan d’une violence aveugle et surtout dangereuse pour celui qui le donne.
La particularité du coup furieux réside dans son mouvement de jambes :
celui qui frappe avec le coup furieux n’effectue pas un déplacement droit sur son adversaire, mais plutôt un peu sur le côté en restant cependant dans sa direction, soit un peu à droite pour un coup donné par la droite et un peu à gauche pour un coup donné par la gauche.
Ainsi, un adversaire qui ne réalise pas un pas de côté pour se défendre du coup furieux voit toujours la pointe de son assaillant le menacer, voire le toucher.
Si ce coup à l’air simple, tout son intérêt réside dans ce fameux pas de biais...
N’oubliez pas, Maël, de ramener immédiatement votre jambe arrière afin de retrouver une posture stable.
Bien qu’il ne perde cette appellation, un coup d’en bas accompagné du pas de biais pourrait être un coup furieux, surtout s’il est donné à partir de la garde de la roue.
La position finale peut rappeler la garde de la charrue si vous êtes au fer ou la garde de la longue pointe du côté opposé si l’adversaire s’est dérobé et dans une sorte de garde du toit de l’autre côté si votre force vous a entraîné trop loin.
Lancé en réaction, le coup furieux vous permet de vous défendre efficacement et une fois au fer de reprendre l’initiative car si votre adversaire n’est pas déjà blessé par votre défense, et qu’il est faible au fer, il est alors aisé de le blesser par un estoc d’en bas..."


Il l’exécuta encore et encore de plus en plus rapidement et quand il fut satisfait, il souffla pour reprendre l'entraînement avec les autres coups de mestre adaptés aux différentes gardes de l'art...

Lichtenauer était l'escrime idéale de combat et était valable en habit de guerre ou sans et convenait à merveille au physique du colosse...
Il aimait aussi le 'Vadi' mais le travaillait plus rarement bien que l'enseignant aux petits gabarits ....

Il cessa enfin le travail de l'escrime et passa au renforcement du corps...
Soulever de la pierre de différentes façons, renforçait le corps en plusieurs endroits...
Son temps de mercenaire à Constantinople n'avait pas été une partie de plaisir mais l'enseignement grecque avait eu du bon sur le physqiue de Maël et aussi dans le domaine de la lutte...

Il avait appris le pancrace, l'art de lutter au corps à corps et au sol ou à distance , à coups de poing, de pied, de paume, de genou, de tête ...
Bref, de tout ce qui pouvait servir à faire du dégât...
Tout ce qu'il savait sur le renforcement physique venait de là...
On lui avait dit que l'art en question était ancien, très ancien...

Antique même...

Il en tirait tout le bénéfice possible...
Et cela s’alliait si bien au combat armé...

Il continua à travailler grinçant des dents sous l'effort...
Et cessa enfin quand les cloches sonnèrent neuf heures...

Il prit le temps de s'étirer, lentement, calmement...

Et se dirigea vers les étuves avec sérénité...
L'entraînement avaient des vertus non seulement physique mais aussi mentales..

Et tout en allant vers les étuves, il observa les hommes et femmes des trente qui en dehors de leur office s'entraînaient de même sans relâche.....
Il eut un hochement de tête satisfait...

Aux étuves, il sourit en sentant la bonne odeur du savon d'Alep et salua la tenancière qui lui indiqua un bassin privé...
Là, il se déshabilla devant les étuvières sans sourciller...La pudeur n'avait pas sa place en ces lieux...
Une jeune étuvière qui venait de commencer ouvrit des yeux ronds quand elle vit l'homme colossal couturé de cicatrices qui rentrait dans le bassin....

Les autres étuvières , dont certaines étaient anciennes, sourirent, elles connaissaient bien Maël, il venait chaque jour après l'entraînement et était déjà venu il y avait longtemps, la première fois qu'il avait défendu Angers contre les troupes royalistes françoises avec la Garde Grand Ducale...
Le colosse balafré était connu pour avoir vaincu en combat singulier le pair de France Héraklius en lui tranchant une main...
Celui-ci était mort des suites de sa blessure....

La jeune étuvière s'approcha presque craintive et dit:
-"Un service pour Messire?"

Un étuvière pouvait apporter plusieurs services, un repas près du bassin, vous frotter le dos ou éventuellement faire l'office de ribaude et s'occuper du service "dagues à couillettes"

Le Maréchal s'immergea entièrement, réapparut lentement et dit:
-"Non merci jeunette.."

Il fut un temps où il aurait accepté mais il n'était plus seul et ne consommait pas le plaisir du corps avec n'importe qui...

Il héla les anciennes et dit:
-"Affranchissez-là..."

Les anciennes dirent toutes ensemble et d'une seule voix en riant:
-"Oui Messssssireeeeee!!!"


Elles riaient tant et plus et lui se mit à rire aussi, la chose était rare...

Il prit un pain de savon et se frotta tant et plus en songeant à la situation tactique...
Récuré, de fond mais pas 'profond' et en comble il sortit de l'eau et on lui tendit immédiatement une serviette alors qu'un escuyer lui apportait une tenue propre...

Tout en s'habillant, il demanda:
-"Situation?"

L'escuyer se figea et déballa la complète , il avait été promu récemment:
-"Tout est au mieux Maréchal, les fortification ont été entretenues et renforcées, nous avons pris deux convois de ravitaillement aux tourangeaux, ils ont été distribués aux gens de la ville...

Nous n’avons aucune perte à déplore et avons reçu des renforts portant le nombre de l'Ost à 4500 personnes...Nous avons du matériel pour équiper encore 1100 soldats avec nous...

Tout les corps de spécialités sont prêts...
Nous avons installés les dernières bandes d'arstillrie selon vos ordres...
Nous sommes prêts à les recevoir..."


Une leur de sauvagerie passa dans les yeux du colosse et il dit:
-"Qu'ils viennent..."
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Roxannemontfortlaval
Non loin de là, une paire d'yeux gris n'avait rien manqué du spectacle...de l'entraînement du colosse. Parce qu'elle se serait bien gardé de suivre son héros dans les étuves la jeune blonde. Mais discrètement, elle n'avait rien perdu de l'entraînement du maréchal, prenant note de certains de ses gestes, mémorisant telle technique qu'elle savait pouvoir reproduire ou s'émerveillant de certaine autre qu'elle se savait trop faible physiquement pour imiter mais qu'elle pourrait très certainement adapter à sa morphologie à elle. Oui tu parles de sa morphologie actuelle. La blonde pestiotte retient un grognement énervé. C'est que dans quelques semaines, elle va arriver à son terme et pourra enfin reprendre de nouveau ses entraînements de folie à elle. Mais dans l'immédiat, elle se fait seulement l'effet d'être un orque qui se débat au milieu des éléments, qui ne connait rien à rien à ce qui l'attend dans quelques semaines. C'est que la jeune femme s'est isolée malgré le fait qu'elle vaque à sa besogne sans relâche et préfère ne pas penser à l'échéance qui l'attend. Elle a décidé de prendre les choses comme elles viennent et puis de toute manière, son mari est herboriste et décision a été prise depuis belle lurette que ce serait lui et nul autre qui serait présent lors de la mise bas...humm...de l'accouchement. Cette fichue manie de tout ramener aux chevaux la taraude toujours. Heureusement, la tantine n'est pas là pour la rappeller à l'ordre, d'ailleurs elle a même une paix royale en ce moment la belle blonde. Même son mari ne doit pas oser chercher à savoir ce qui se passe en elle. Haussement d'épaule, elle n'est ni la première ni la dernière à accoucher et bien qu'elle n'y connaisse rien, elle sentira bien quand l'héritier daignera vouloir montrer le bout de son nez. Tout en réfléchissant, la blonde jeune femme continue d'observer l'entraînement du colosse et inconsciemment, elle se met en position et prend exemple sur lui, travaillant ses feintes et ses passes. Oui da, ça elle peut le faire, son ventre qui prend encore plus d'ampleur chaque jour ne l'en empêche pas. Puis de toute manière, elle se harnache et se sangle plus fort chaque jour. Elle a tout de même l'intuition de faire quelque chose de travers mais vu qu'elle n'y connait rien et que personne ne semble se soucier de remarquer quelque chose de bizarre, elle en a fait son rituel.
Alors que le colosse termine son entrainement, Roxanne plie bagage discrètement, manquerait plus qu'il lui tombe dessus mais non, il semble pressé de se diriger vers les étuves.
Quant à elle, c'est sur le pas de tir qu'elle se dirige et qu'elle va travailler ses tirs, ses flèches durant encore une bonne heure. Elle est en nage, bizarrement essoufflée mais elle serre les dents et elle continue.

C'est en forgeant qu'on devient forgeron marmonne t'elle en direction de son ventre alors qu'elle sent l'occuppant qui s'en donne à coeur joie et qui tricote de ses petits petons. Prends en de la graine mini-brun, parce que c'est ce qui t'attend plus tard. Elle ne sait pourquoi, elle est persuadé qu'elle porte en son sein le digne héritier Montfort que son propre père aurait voulu. Un mini-brun il est clair pour la jeune femme qu'elle ne porte pas une fille. Elle ne pense même pas qu'elle pourrait se tromper. Elle a cette certitude.
La main est toujours aussi sûre et ferme et la volée de flèches décochées en témoigne. La jeune femme continue, s'épongeant de temps à autre le front en sueur, ne tenant nullement compte des quelques subites douleurs qu'elle peut ressentir au sein de ses entrailles. Lors d'un combat, enceinte ou pas, sur le point d'accoucher ou pas, il faudra bien qu'elle assume et qu'elle assume à la perfection, comme il se doit. Inlassablement, elle répète les mêmes gestes et c'est une douleur un peu plus forte que les autres et qui la fait se pencher violemment en deux, tête vers le sol reprenant son souffle qui la ramène à la raison.
Marcher afin de canaliser la douleur qui lui raidit le ventre. C'est à pas lents et expirant de manière qu'elle veut fort calme, que la blonde archère se dirige vers le campement.
Elle va peut-être finir par faire preuve de bon sens et s'asseoir un moment contre ce tronc, le temps que ces fichues douleurs qui lui ceinturent le dos et les reins veuillent bien s'estomper. Non elle ne panique pas, le terme est pour le mois prochain, ces douleurs doivent donc être normales. Le seul hic, c'est que pour l'instant, elles n'ont pas l'air de vouloir se calmer mais vont en crescendo. Qui a dit que la pestiotte est en panique ? Surtout lorsqu'on sait qu'elle la cache sa panique depuis le jour où elle a appris qu'elle était enceinte et qu'elle n'a vu aucun médecin ayant décidé de laisser faire dame nature.

Ah non mini-brun, tu ne vas tout de même pas me faire ça, ce n'est pas le moment de sortir !!!

Ne pas paniquer, surtout ne pas paniquer. Et dans un souffle, se raidissant sous la douleur qui la traverse de nouveau. Nom d'une triple buse, Alwen où est-ce que tu es !!! Ces hommes jamais là quand on a besoin d'eux ! Peut-être qu'au final, elle aurait du suivre son héros aux étuves parce que même lui est maintenant hors de voix.

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Signature hors normes, supprimée par {Alana}. Vous pouvez me contacter par MP si besoin.
--Lucia_de_luna
[Quelque part aux alentours de Saumur]




Lucia grommelle tapant rageusement du bout de sa chausse dans une caillasse boueuse. Pour qui ce Falco la prend-il ? Une corneille ? Elle ricane, pas faux, la belle n'est pas loin du fameux volatile de par la noirceur de sa chevelure et de son regard. D'ailleurs celui-ci fourrage autour d'elle, captant chaque silhouette féline de ses compagnons d'armes.

Falco étant indisposé il lui a ordonné mission. Soupir fataliste, alors que la pluie recommence à fouetter son visage. Elle grommelle encore plus fort, attachant ses jupons détrempés qui entravent sa marche rapide. Au creux de son décolleté, bien à l'abri de l'intempérie, se niche un parchemin plus important que sa propre vie, dixit le tas d'os. Elle a bien tenté de le déchiffrer mais comment faire quand on ne sait pas lire, ne serait-ce que son propre nom...

Ils approchent enfin de l'endroit désigné, là attend une charrette, un homme immobile siège à l'avant. Immobilité avérée par les liens entravant chaque geste de l'homme. Les regards bohémiens, fouineurs et affamés dévorent le tas de marchandises accumulées dans celle-ci. Lucia claque de la langue interpellant ainsi ses compagnons, leur intimant plus un geste rappelant ainsi à leur mémoire les recommandation du seigneur di Falco. Les mains crasseuses reculent non sans envie, puis s'affairent à mettre en œuvre leur mission :

Ramener aux autorités du Ponant le chargement tel qu'il est, en y ajoutant le fameux parchemin. Voici l'annonce, gentiment clouée à la charrette de Sieur Datan tandis que les gitans s'évanouissent dans la nuit :



Citation:


Aux autorités du Ponant,

Nous avons le plaisir de vous renvoyer dans sa charette le Sieur Datan, ses vivres et son escorte.
Lorsque vous souhaiterez aider le Berry sous des pretextes fallacieux.
Lorsque vous enverrez vers bien des cruauté vos gens sur nos lances en espérant ainsi paraître innocents comme colombes n'oubliez pas ceci:

Les Buses sont en ANJOU. Il ne faut pas confondre avec les gens de Touraine.

Avec les salutations de la Semper Vivum , cavalerie avancée de Touraine, ayant repérée, signalé puis regardé se faire massacrer votre Epervier contre notre infanterie admirative face à tant de stupidité.

Falco de Cartel
Seigneur d'Oserez
Linon
[Angers, à proximité du campement breton]

Elle avait quitté la taverne de Titi après une petite chamaillerie au sujet de la promotion affichée, et se dirigeait vers le port où elle voulait s'entretenir des réparations à faire sur le Kiflote avec le chef de port.

A proximité du campement breton, un gémissement l'arrêta. Surprise et immédiatement sur le qui-vive, Linon fouilla du regard les alentours. Un léger mouvement derrière les branches d'un fourré... elle hésita entre s'enfuir en courant pour donner l'alerte, et prendre sur elle pour aller voir. Un autre gémissement la décida. La main sur le pommeau de l'épée, la jeune femme écarta la branche et fit un pas.

Une blonde au ventre rond était assise là, contre un arbre, les grimaces qu'elle affichait exprimaient la douleur de tout début de l'accouchement... Un coup d'oeil à l'arc lui confirma que la parturiente était soldate, la couleur de ses cheveux témoignait d'une origine celte sans doute, et si proche du campement... c'était sans doute une bretonne. Comme tout angevin, Linon savait bien que les tourangeaux étaient bruns et moches. Pas comme son mari qui était beau, ni comme elle qui avait les cheveux noirs, ce qui n'a rien à voir.

Elle s'accroupit près de la blonde en essayant de ne pas l'effrayer.


Vous êtes bretonne? de l'armée de M...du Maréchal? N'ayez crainte, je suis angevine.. de Saumur. On m'appelle Linon.

Elle regarda à nouveau vers le campement, espérant voir quelqu'un arriver, puis ramena le regard sur la jeune femme. Doucement, elle posa la main sur son ventre.

N'ayez pas peur...


Elle sentit rapidement une contraction qui durcissait le ventre, la naissance n'allait sans doute pas tarder. Elle déglutit et sourit vaillamment.

Tout va bien... euh.. vous voulez que j'aille chercher de l'aide au campement? Je doute de pouvoir vous porter. Ou alors vous pensez pouvoir marcher et je vous soutiendrai?

Une autre contraction se fit sentir. La brune commençait à perdre le sourire.


Vous en êtes à combien de lunes au juste?
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Marzina
Saumur - Compagnie Che Guevarrec

Ils étaient excités comme jamais les barbares venus du Royaume où il pleut...Le Vicomtesque Tubercule avait ordonné ce soir que soient formés les rangs. Personne ne pouvait ignorer ce que cela signifiait: enfin un peu d'action! Ils ne seraient pas venus pour rien, on allait pouvoir poutrer du royaliste!

"Gast! C'est pas trop tôt!"

Ca s'agite dans le camp, ca ramasse son épée, ca enfile son armure, la compagnie n'est pas vraiment l'armée d'élite, juste des volontaires prêts à en découdre sans aucune formation pour la plupart, juste leur force, armés jusqu'aux dents, ils allaient foncer dans le tas sans réfléchir, à la bretonne!
L'armée est vite réunie, les bretons n'attendaient que ça pour se réunir sous les couleurs de l'étendard poitevin.


"Stank-ha stank, e ri, daou-ha-daou,
O vont da heul ar banielloù.
Hag a vransell glan ann Ankaou..."*


Le chant s'élève tandis que la marche commence vers le front, sur les chemins. On sait l'ennemi ici, on va aller le déterrer...S'il ne veut pas venir aux bretons, les bretons viendront à eux...L'ennemi est lâche, le breton brave, et c'est sans peur et la patrie au corps qu'ils s'avancent dans la nuit sur des terres amies, mais qui ne sont pas les leurs. Qu'importe! Ils vaincront, ils le doivent, ils sont bretons...

"Marc'h am kazek, ha mul am as !
Penn-lu am mael, ha den am goas !
Goad am daerou, ha tan am c'houaz..."**


La longue file se déplace aussi silencieusement que possible, rejoignant les autres armées battant pavillon poitevin, couleurs qui représentaient ce jour le Ponant venu en découdre avec l'appétit guerrier de la félonne Touraine. S'ils avaient pu, chacun d'entre eux en ce jour auraient probablement égorgé Llyr, mais le couard, personne ne l'avait aperçu sur le chant de bataille comme c'était à prévoir de la part de lâches. Ils sont en position, et l'adrénaline monte lentement en eux, les transcende.

"Er stourmat treuzet mar kouezomp,
Gand hor goad en em badezfomp,
Ha laouen galon a varfomp."***


Le soleil se lève, les cris de guerre se font entendre. Le bras armé du Ponant en une masse gigantesque se déplace dans un bruit assourdissant vers les trois armées belliqueuses, venant tenter de fracasser leur front.

"BREIZ ATAV!"

La bretonne est juchée sur le cheval avec lequel elle essaie de faire corps. Elle n'a pas la force de faire partie des forces piétonnes. Qu'importe, au fils des jours déjà l'ardeur guerrière multiplie ses forces, lui insufflant puissance. L'épée à la main, elle fauche les vies de son poste en hauteur sur les flancs de son armée, essaimant la piétaille tourangelle, suivie de près par quelques guerriers bretons érigés en garde du corps pour la bataille, censés protéger la Prinsez Breizh d'une blessure sérieuse, voire même de la mort, donnant leur vie s'il fallait. Elle fatiguait vite, la blonde, sous son armure trop lourde, et l'épée à la main. Elle n'était pas une guerrière aguerrie comme les autres Montfort, "Beauté transperce, Malice achève" annonçait sa devise: la diplomatie sournoise était plus dans ses cordes. Et pourtant aujourd'hui, pour la première fois de sa vie, elle fauchait d'autres vies. Elle avait toujours su, au fond d'elle, qu'elle devrait un jour faucher des vies royalistes...Elle en avait eu la certitude ce jour-là, lorsque Rohan était en flammes sous ses yeux d'enfant, jamais les bretons n'oublieront...

Ce jour-là, elle n'eût aucune blessure à déplorer, mais pas de victime particulière non plus, elle n'avait approché les plus grands guerriers des armées tourangelles, s'en tenant à tailler dans la piétaille, toute débutante qu'elle est. Son armure était souillée du sang françoy, et l'adrénaline bouillait dans ses veines aussi fortement que lors d'un ébat amoureux. Elle, la pacifiste, avait pris plaisir sadique à la guerre. Qui aurait cru que pareil démon pouvait se cacher dans si petit corps angélique?
Tout à son exaltation nouvelle, elle avait perdu Dariusz. Et le soir, tandis qu'ils reculaient pour reprendre des forces, elle ne le vit pas. Où était-il donc? Serait-il tombé au combat? Gast! Elle aurait dû le surveiller! Il n'a pas le sang breton lui, pas de chouchen dans les veines, à peine un peu de vodka...ça ne suffit pas à être un guerrier né! L'inquiétude la gagne tandis qu'on récupère morts et blessés, direction Saumur. Elle scrute chaque visage, craignant de voir le sien dans les traits des décédés de la nuit...
Après avoir fait le tour des décès, elle en est sûre, il n'est pas tombé au combat. Alors où est-il?...Trop tard pour chercher plus encore, déjà Saumur apparait...On va panser les plaies, et demain encore, on sera là pour tenir tête à l'ennemi...Plutôt la mort que la souillure!


"Mar marvomp evel ma dleet
D'ar aristotenien, d'ar Vretoned,
Morse na varvimp re abred !"
****


*Rangs serrés deux par deux,
Suivant les drapeaux
Que balancent le vent de la Mort.

**Etalon pour jument, et mule pour âne !
Chef de guerre pour guerrier, jeunesse pour années !
Sang pour larmes, et feu pour sueur.

***Si nous tombons percés dans le combat,
Nous nous baptiserons avec notre sang,
Et nous mourrons le coeur joyeux.

****Si nous mourons comme doivent mourir
des aristotéliciens, des Bretons,
jamais nous ne mourrons trop tôt !"

Extraits de Bale Arzur, La Marche d'Arthur

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Cestcoyote
[Retour aux remparts de Saumur, Phénix de Saintes.]

Les combats contre les paysans de Chinon n'avaient pas satisfait les ardeurs de combat de Cest, il n'avait point trouvé de combattant voulant se mesurer à lui, le vieux Coyote qui ne connaissait la guerre que contre les légendaires Bretons et contre la noblesse d'Anjou, maintenant alliés.
La veille, les Phénix apprirent que le Comte Datan avait été attaqué par les Semper Vivum. Les ordres furent donc de les chercher, les trouver et leur enseigner l'art du combat entre gens d'armes.

La nuit fut longue et meurtrière, les Phénix très peu touché avaient fait un carnage, la poignée d'hommes de Tourraine se trouvant en terre Angevine n'était point ce que les professionnels de carrière de Saintes et Cest s'attendaient à combattre. Comment diviser leurs forces quitte à faire tomber leur Duché? Les politiques et l'art de guerre...
Cest voulait à tout prix venger Datan, et quitte à bien faire son boulot, il chercha du noble, le noble était toujours plus grand parleur que combattant, mais au moin ils acceptent les combats, pour l'honneur, disent-t-ils entre eux.
Pas déçu par le combat qu'il avait mené contre se noble, qui malgrés ses écussons était un bon conbattant, Cest l'avait tout de même réduit en miette en mémoire à la basesse de l'attaque contre le Comte Datan.

Citation:
24-07-1459: Vous avez frappé Falco.. Ce coup l'a probablement ...

Cest pose le genoux à terre, l'homme vit, arrache l'écusson du domaine de celui-ci pour le garder précieusement dans sa collection.
Cest n'étant plus très jeune et donnait beaucoup pour revenir sain de cette nuit de combat, heureusement l'ordre de sa formation arrviva...


On se retire!!! Prenez les blessés!!

Cest s'exécute, et fatiguait s'en retourne à son campement, dans son regard nous pourrons y lire de la fierté pour ses compagnons d'armes...
Felina
[Dans la plaine entre Saumur et Chinon, armée « Compagnie Che Guevarrec » / Nuit du 23 au 24 juillet.]


Des nuits maintenant que les armées de deux camps s’observent, nuages d’étendards de toutes origines flottant au vent.
Les hommes s’impatientent, les chevaux piaffent d’énervement, mais rien ne se passe et l’attente dure. Et attendre, voilà bien une chose que la Rastignac déteste au plus haut point, d’autant plus lorsqu’elle ne sait rien des objectifs et ne reçoit aucun autre ordre que celui jutement ... d’attendre.

Suivre sans broncher, elle en a perdu l’habitude, et il lui faut donc toute la force de sa volonté pour se retenir de mener la charge seule. Une pensée pour son fils l’en empêche sûrement, après tout ne lui a-t-elle pas juré de se montrer prudente?
Tu vieillis Rastignac … tu vieillis. Autour d’elle, des visages connus, des silhouettes reconnaissables entre milles. Un Borgne, un Colosse, entourés de donzelles, comme il se doit. A ses côtés son brun, aussi impatient qu’elle d’en découdre et de faire exploser sa colère après leurs déconvenues bourguignonnes.

Mais, lorsqu’enfin le couperet tombe et que les chefs d’armées se décident à se mettre en ordre de marche, c’est une Féline excitée et ivre de violence qui monte en selle. Attaquent-ils, défendent-ils ? Elle n’en a strictement pas la moindre idée, mais elle s’en contrefiche comme de sa toute première dague. Tout ce qui compte pour elle en cette nuit qui s’annonce sanglante, c’est de faire jouer son épée, blesser et tuer le plus de tourangeaux, tout en essayant de préserver sa peau, tant que faire se peut.

Enfin, ça c’était le plan de départ quoi …

Alors elle fonce dans le tas, sans réfléchir, se fixant pour cible l’un des étendards ennemis. Dans les hurlements et les cris qui s’élèvent dans la campagne angevine, la mercenaire, aveuglée de colère et de hargne, ne voit pas le pommeau de l’épée qui vient s’abattre violemment à l’arrière de son crâne, et, sans qu’elle n’ait pu frapper encore le moindre soldat adverse, la voilà désarçonnée de sa monture, gisant sur le sol alors que les armées s’éloignent dans la nuit, dans le bruit et la fureur.

Quelques longues heures plus tard, alors que le soleil sera déjà bien haut dans le ciel, elle ouvrira les yeux, se retrouvant seule au milieu des cadavres, et devra boîter longtemps dans la plaine rougie du sang de tous les valeureux tombés au combat, avant de rejoindre le camp de retraite pour y retrouver les autres blessées. Devant sa tente sa vieille jument l’attendra, et pour un peu elle aura l’impression que l’animal est en train de se moquer d’elle. Sale journée !


Bilan du premier jour : un fiasco !



Citation:
24-07-2011 04:06 : Garlaban vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
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