Eikorc
[Saumur - Dans larmée dun tubercule
]
Cela fait bien des années quil ne sest pas retrouvé dans cette position Simple soldat au milieu des autres, sans aucunes informations, sans la moindre idée des effectifs qui se trouvent en face Et malgré lagacement quil peut ressentir, il serre les dents. Se contentant chaque nuit de jouer avec ses nouvelles armes, pour toujours mieux shabituer à leurs poids, à léquilibre de chacune. Réentendre les lames siffler dans lair est toujours aussi grisant, mais il lui manque quelque chose. Quelque chose comme la mort et le sang
Parce quEl Diablo adore la vue comme lodeur du sang Il lui suffit de fermer les yeux pour ressentir les fragrances métalliques de ce liquide carmin quil adore faire couler. Les pognes imposantes viennent même presque rêveusement caresser le cuir qui recouvrent ses lames encore dissimulées, lheure nest pas encore venu daller au combat et de laisser jaillir toute la haine qui dort au fond de son être... Pour linstant du moins.
La rage bout au fond de sa carcasse vide et il nattend que le moment propice pour la faire exploser Comme il y a quelques mois sur le port de Saumur ou des années auparavant dans les ruelles sombres de La Rochelle Ou plus loin encore quand il commençait à peine à apprécier les sensations dune colère sans limite.
Les paupières souvrent dun seul coup, dévoilant les pupilles étrécies à léclat métallique alors quun sourire carnassier vient se glisser au coin de ses lèvres alors quil vient de se rappeler son passage dans les geôles Bourguignonnes, celles là même où on avait pris un malin plaisir à torturer les membres de son ancienne compagnie Le gout du sang emplissant sa bouche et sa gorge alors quil se souvient du pauvre gardien qui avait fait les frais de sa folie
Lentement lazur de son regard balaie le campement en train de se préparer au combat Et il se force à effacer le sourire qui étire le coin de ses lèvres, tout comme il inspire profondément pour calmer la douce chaleur qui se distille dans ses veines Du regard samuser de voir le borgne et la lune non loin, histoire de rappeler des vieux souvenirs, avant de lentement déplier sa gigantesque carcasse.
Colosse qui dun seul coup sent un trop plein dénergie lenvahir, essayant au maximum de réprimer lenvie qui étreint tout son être, titillant ses instincts les plus sombres à len faire grogner Jusquà ce que le signal tombe.
Son sang ne fait quun tour et déjà il a oublié tout ce à quoi il pensait, son regard se faisant plus dur alors que sans un dernier regard pour ses compagnons darmes il savance vers les limites du campement Doucement, presque amoureusement, ses doigts puissants viennent se refermer sur la garde de lépée accrochée dans son dos, tirant habilement la lame gigantesque hors de son fourreau dans un crissement Alors que la seconde pogne arrache quasiment la hache pendue à sa ceinture
Cest donc une montagne de muscles avide de sang qui se dirige sans attendre vers la clameurs des combats qui ont déjà commencé au loin Un grondement rauque monte même dans sa gorge alors quil laisse enfin toute la colère enfouie éclater, un sourire mauvais venant même étirer le coin des ses lèvres alors quil accélère le pas Oubliée les anciennes blessures, oubliées les douleurs sourdes quil peut ressentir au quotidien, seule son boitement persiste alors quil savance vers la première victime quil a choisit
Homme ou femme, peut importe Cela pourrait être un enfant quil nen aurait rien à faire, un ricanement lui échappant même alors que la silhouette sombre disparait dans son ombre Et la senestre senvole de toute la force de son épaule, entraînant avec elle la hache meurtrière qui va sabattre violemment sur un bouclier, transperçant sans mal la seule défense pour aller se ficher quelque part dans le torse
Dune ruade il libère son arme, repoussant le corps sans même vérifier sil est encore en vie A quoi bon de toute façon ? Au pire il aura apporter souffrance au lieu de mort, il nest pas là pour se battre proprement, il est juste là pour voir le sang couler Et laisser traîner son regard sur la lame recouverte de carmin suffit à aviver son désir de tuer encore
Une silhouette semble foncer dans sa direction, et sans réfléchir, par des gestes tant répétés quils sont devenus instinctifs, la hache senvole à nouveau pour cette fois arracher larme de son adversaire tandis que lépée suit le mouvement pour sabattre violemment sur une épaule A nouveau le liquide de vie séchappe, laspergeant même alors quun rire lui échappe, et il repousse violemment sa nouvelle victime dun coup de botte en pleine poitrine Juste avant quune grognement sourd ne monte dans sa gorge quand il entend une voix crier pour appeler à la retraite Déjà ?
Sans un regard pour son adversaires, il pivote, grommelant en laissant traîner son regard sur le champ de bataille, ignorant les gouttelettes de sang qui macule son torse comme son visage Passant à travers les rangs pour rejoindre le campement, cest seulement là-bas quil connaîtra les dégâts En attendant, il doit à nouveau serrer les dents, pour contenir et à nouveau assoupir sa folie meurtrière
On vous a jamais dit que cétait difficile dêtre un mercenaire sanguinaire ?
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"Pour toujours... Et à jamais."
Zoko & Fablitos
Cela fait bien des années quil ne sest pas retrouvé dans cette position Simple soldat au milieu des autres, sans aucunes informations, sans la moindre idée des effectifs qui se trouvent en face Et malgré lagacement quil peut ressentir, il serre les dents. Se contentant chaque nuit de jouer avec ses nouvelles armes, pour toujours mieux shabituer à leurs poids, à léquilibre de chacune. Réentendre les lames siffler dans lair est toujours aussi grisant, mais il lui manque quelque chose. Quelque chose comme la mort et le sang
Parce quEl Diablo adore la vue comme lodeur du sang Il lui suffit de fermer les yeux pour ressentir les fragrances métalliques de ce liquide carmin quil adore faire couler. Les pognes imposantes viennent même presque rêveusement caresser le cuir qui recouvrent ses lames encore dissimulées, lheure nest pas encore venu daller au combat et de laisser jaillir toute la haine qui dort au fond de son être... Pour linstant du moins.
La rage bout au fond de sa carcasse vide et il nattend que le moment propice pour la faire exploser Comme il y a quelques mois sur le port de Saumur ou des années auparavant dans les ruelles sombres de La Rochelle Ou plus loin encore quand il commençait à peine à apprécier les sensations dune colère sans limite.
Les paupières souvrent dun seul coup, dévoilant les pupilles étrécies à léclat métallique alors quun sourire carnassier vient se glisser au coin de ses lèvres alors quil vient de se rappeler son passage dans les geôles Bourguignonnes, celles là même où on avait pris un malin plaisir à torturer les membres de son ancienne compagnie Le gout du sang emplissant sa bouche et sa gorge alors quil se souvient du pauvre gardien qui avait fait les frais de sa folie
Lentement lazur de son regard balaie le campement en train de se préparer au combat Et il se force à effacer le sourire qui étire le coin de ses lèvres, tout comme il inspire profondément pour calmer la douce chaleur qui se distille dans ses veines Du regard samuser de voir le borgne et la lune non loin, histoire de rappeler des vieux souvenirs, avant de lentement déplier sa gigantesque carcasse.
Colosse qui dun seul coup sent un trop plein dénergie lenvahir, essayant au maximum de réprimer lenvie qui étreint tout son être, titillant ses instincts les plus sombres à len faire grogner Jusquà ce que le signal tombe.
Son sang ne fait quun tour et déjà il a oublié tout ce à quoi il pensait, son regard se faisant plus dur alors que sans un dernier regard pour ses compagnons darmes il savance vers les limites du campement Doucement, presque amoureusement, ses doigts puissants viennent se refermer sur la garde de lépée accrochée dans son dos, tirant habilement la lame gigantesque hors de son fourreau dans un crissement Alors que la seconde pogne arrache quasiment la hache pendue à sa ceinture
Cest donc une montagne de muscles avide de sang qui se dirige sans attendre vers la clameurs des combats qui ont déjà commencé au loin Un grondement rauque monte même dans sa gorge alors quil laisse enfin toute la colère enfouie éclater, un sourire mauvais venant même étirer le coin des ses lèvres alors quil accélère le pas Oubliée les anciennes blessures, oubliées les douleurs sourdes quil peut ressentir au quotidien, seule son boitement persiste alors quil savance vers la première victime quil a choisit
Homme ou femme, peut importe Cela pourrait être un enfant quil nen aurait rien à faire, un ricanement lui échappant même alors que la silhouette sombre disparait dans son ombre Et la senestre senvole de toute la force de son épaule, entraînant avec elle la hache meurtrière qui va sabattre violemment sur un bouclier, transperçant sans mal la seule défense pour aller se ficher quelque part dans le torse
Dune ruade il libère son arme, repoussant le corps sans même vérifier sil est encore en vie A quoi bon de toute façon ? Au pire il aura apporter souffrance au lieu de mort, il nest pas là pour se battre proprement, il est juste là pour voir le sang couler Et laisser traîner son regard sur la lame recouverte de carmin suffit à aviver son désir de tuer encore
Une silhouette semble foncer dans sa direction, et sans réfléchir, par des gestes tant répétés quils sont devenus instinctifs, la hache senvole à nouveau pour cette fois arracher larme de son adversaire tandis que lépée suit le mouvement pour sabattre violemment sur une épaule A nouveau le liquide de vie séchappe, laspergeant même alors quun rire lui échappe, et il repousse violemment sa nouvelle victime dun coup de botte en pleine poitrine Juste avant quune grognement sourd ne monte dans sa gorge quand il entend une voix crier pour appeler à la retraite Déjà ?
Sans un regard pour son adversaires, il pivote, grommelant en laissant traîner son regard sur le champ de bataille, ignorant les gouttelettes de sang qui macule son torse comme son visage Passant à travers les rangs pour rejoindre le campement, cest seulement là-bas quil connaîtra les dégâts En attendant, il doit à nouveau serrer les dents, pour contenir et à nouveau assoupir sa folie meurtrière
On vous a jamais dit que cétait difficile dêtre un mercenaire sanguinaire ?
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"Pour toujours... Et à jamais."
Zoko & Fablitos