Oniki
La petite brouette dévalait la ruelle, bringuebalant en tout sens
Oniki ne poussait plus la brouette, mais courrait derrière comme pour essayer de la rattraper. Melilou était cramponnée aux rebords à tel point quil y aurait surement des marques dongles dans la chair tendre du bois. Elle sétait tapie au fond de la brouette, adoptant une position « aérodynamique » pour augmenter la vitesse
mais le problème était quOniki ne parvenait plus à contrôler la vitesse, ni la trajectoire et que le ruisseau était de plus en plus proche.
Arrivant à la hauteur du pont (si lon peut appeler cela un pont !), Oniki aperçut une grosse pierre proéminente. Elle essaya de freiner lengin et de le détourner de sa trajectoire. La brouette fit une embardée sur le coté, mais cela ne fut pas suffisant pour éviter lobstacle elle dégringola dans le ruisseau boueux. La brouette sétait renversée, projetant son occupante en avant. Oniki avait de leau jusquaux genoux, les chausses toutes crottées et Melilou se relevait à grand peine, rattrapant sa besace qui commençait déjà à senfoncer dans leau. Oniki étouffa un juron et alla aider son adjointe à se relever. La foule riait et applaudissait la première cascade de la course. Et de une !
« ça va ? rien de casser ? » demanda Oniki.
Apparemment plus de peur que de mal.
Une fois debout, les jeunes femmes purent constater lampleur des dégâts. On ne distinguait plus la brouette, si ce nest une poignée qui émergeait, ce qui était inquiétant où était la seconde poignée ? Le léger courant du ruisseau commençait déjà à entrainer la brouette doucement avec lui. Oniki et Melilou se ruèrent ensemble pour la rattraper, mouillant le peu de vêtements qui étaient encore secs. Heureusement quelles bougeaient, sans quoi le froid glacial de leau les aurait stoppé net. Elles rattrapèrent la poignée de la brouette de justesse avant quelle ne disparaisse sous leau. Elles tirèrent de toutes leurs forces pour faire sortir la brouette de leau, mais avec leau qui remplissait la vasque, elle était lourde comme un âne mort Pendant ce temps, les rires fusaient, quelques encouragements mais aussi beaucoup de moqueries. Pas tous les jours quon pouvait se payer la tête du maire ! Pendant ce temps, les brouettes défilaient sur le pont et elles prenaient du retard sur le peloton de tête
On pouvait dores et déjà tirer un enseignement de cette course : les brouettes ne sont pas convertibles en barques !
Elles réussirent finalement à extraire la brouette du cours deau, dérapant sur les galets, glissant dans la glaise de la berge, pour finalement constater que la brouette nétait plus en état de fonctionner une poignée était cassée !
Oniki regarda Melilou, visiblement navrée ; elles ne pourraient pas finir la course dans ces conditions.
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En deuil de sa sur...
Arrivant à la hauteur du pont (si lon peut appeler cela un pont !), Oniki aperçut une grosse pierre proéminente. Elle essaya de freiner lengin et de le détourner de sa trajectoire. La brouette fit une embardée sur le coté, mais cela ne fut pas suffisant pour éviter lobstacle elle dégringola dans le ruisseau boueux. La brouette sétait renversée, projetant son occupante en avant. Oniki avait de leau jusquaux genoux, les chausses toutes crottées et Melilou se relevait à grand peine, rattrapant sa besace qui commençait déjà à senfoncer dans leau. Oniki étouffa un juron et alla aider son adjointe à se relever. La foule riait et applaudissait la première cascade de la course. Et de une !
« ça va ? rien de casser ? » demanda Oniki.
Apparemment plus de peur que de mal.
Une fois debout, les jeunes femmes purent constater lampleur des dégâts. On ne distinguait plus la brouette, si ce nest une poignée qui émergeait, ce qui était inquiétant où était la seconde poignée ? Le léger courant du ruisseau commençait déjà à entrainer la brouette doucement avec lui. Oniki et Melilou se ruèrent ensemble pour la rattraper, mouillant le peu de vêtements qui étaient encore secs. Heureusement quelles bougeaient, sans quoi le froid glacial de leau les aurait stoppé net. Elles rattrapèrent la poignée de la brouette de justesse avant quelle ne disparaisse sous leau. Elles tirèrent de toutes leurs forces pour faire sortir la brouette de leau, mais avec leau qui remplissait la vasque, elle était lourde comme un âne mort Pendant ce temps, les rires fusaient, quelques encouragements mais aussi beaucoup de moqueries. Pas tous les jours quon pouvait se payer la tête du maire ! Pendant ce temps, les brouettes défilaient sur le pont et elles prenaient du retard sur le peloton de tête
On pouvait dores et déjà tirer un enseignement de cette course : les brouettes ne sont pas convertibles en barques !
Elles réussirent finalement à extraire la brouette du cours deau, dérapant sur les galets, glissant dans la glaise de la berge, pour finalement constater que la brouette nétait plus en état de fonctionner une poignée était cassée !
Oniki regarda Melilou, visiblement navrée ; elles ne pourraient pas finir la course dans ces conditions.
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En deuil de sa sur...