Sofio
Espoir et résignation.
Plantée debout devant la fenêtre de sa chambre dauberge, elle simprégnait de ce monde nocturne, silencieux et parfois si dangereux.
Elle aimait la nuit, cette complice de bien des moments de rêverie et de solitude.
En écouter les bruits, en humer les odeurs, en saisir les nuances, les couleurs, les ombres, même. Le temps était a la guerre, il paraissait, pourtant du Sud au nord du Bourbonnais Auvergne, rien ne semblait changer, des tavernes fréquentées par intermittence par des gens insoucieux, étonnée elle létait de voir que la plupart des Auvergnats nétaient pas au courant de la guerre, ni nentendaient les bruits de fer.
Le prix du sang et de lhonneur intéressait bien moins de nos jours les aventureux, seuls comptait les amourettes passantes et le prix du blé, triste constat, mais étendu de par et dautre du Royaume, la guerre se professionnalisait, les fourches et faux nétaient plus aussi tranchantes que dantan, le monde tournait aux débats politiques et pécuniaires.
Plus haut au Nord, les échanges de courriers lui rapportaient moult combats qui faisaient briller détoiles ses pensées vagabondent, ils étaient nombreux pourtant a vouloir partir se battre contre les Lions en terres éloignées, et si peu aux portes des villages prêts à se battre pour défendre leurs repas et valeurs.
Une taverne sur Montbrison, lui avait fait prendre conscience de ce quelle redoutait le plus, la vie était belle et parfumée de senteurs variées de fruits des bois, la vie était propre et enchantée, le monde était dune douceur aux variables cachées, damour et de rose, de maisonnettes et de tartes aux pommes, triste reflet de la réalité et de la conformité.
« La guerre ? » lui avait on dit . », mais cest au nord ! pas ici »
Eh oui, la guerre était au Nord, une guerre qui sengageait mémorable certains la prévoyaient, politique pour dautres elle était déjà finie, toujours est til que la guerre, cest moche que les gens en crèvent, que la famine suit, que la souffrance en devient son allié, mais que les soldats engagés, partis, nen reviendront peut être pas tous, les champs de bataille regorgent de croix au sol, mais qui sen souciait vraiment . Fameux adage du PANOU.
Plantée debout dans sa chambre dauberge, bercée par la chaleur dune douce nuit dété, un ciel étoilé, si calme, un regard pour lui qui dort paisiblement, une bouffée de chaleur pour le rejoindre à ses cotés, comme elle sait pertinemment quil la rejoindrait même plongée dans les pires méandres de ses tourments, doucement quelques nuages venant du Nord viennent troubler la douce quiétude de la lune majestueuse, les enquiquineurs du Nord encore eux ..
Peu à peu, lazur brillant tant guetté de cette nuit de tourments apparait, se hissant sur la vallée le soleil perce, laissant deviner à son approche la vie qui séveille, déposant des baisers sur ses yeux endormis, elle se glisse furtivement de la pièce protectrice de la nuit, envie de parcourir les rues du village qui bientôt se réveillera a son tour, des étals qui souvriront emplis de senteurs et de mets, bien loin du marché de Provence que rien ne peut égaler, mais les produits dAuvergne réputés pour leurs originalités ne manquent pas dattirer les voyageurs.
Bousculée, par un passant sans soucis, celui-ci se retourne, se confondant en plates excuses pour une épaule malmenée sans douleurs ni heurts, elle le toise et lui dit.
Cest la guerre .
Déjà le dos se tourne, pour poursuivre son chemin, certainement quune affaire lattend sur le marché, ce nest point lheure des galanteries, mais celle du commerce, des jeunes filles aux yeux démeraudes ouvriront leurs volets clos, pour bailler aux corneilles en clignant de lil, sattardant sur une penderie qui déborde détoffes et de dentelles, attirante à la convoitise et à la coquetterie, quelques hommes causeront aux abords des tavernes,racontars multiples dexploits passés, imaginaire monde dépées et de combats, ou bien évidemment les vainqueurs sont les gentils Savent-ils ? Connaissent-ils ?.
La lune vient de séclipser pour laisser place à la dorure du soleil, cest une belle matinée qui sannonce, bouffée de chaleur du mois de juillet qui remontent de la terre et des champs, quand sur les hautes plaines descend le brouillard, bouffée de délire, qui la prend et létreint une envie un désir, les choses les plus folles ne sont pas à contenir, se restreindre cest ne plus sappartenir, du regard elle cherche un point culminant, un endroit doù elle pourrait grimper, sélever et voir .Rien et peut être que personne nentendra rien, peut être que les passants lignoreront en traçant leurs chemins, mais ce besoin létreint plus que jamais, alors elle gonfle ses poumons en sinstallant au beau milieu des étals qui se déploient et lance .
Oyez oyez cest la guerre en notre duché nentendez vous rien ?
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Plantée debout devant la fenêtre de sa chambre dauberge, elle simprégnait de ce monde nocturne, silencieux et parfois si dangereux.
Elle aimait la nuit, cette complice de bien des moments de rêverie et de solitude.
En écouter les bruits, en humer les odeurs, en saisir les nuances, les couleurs, les ombres, même. Le temps était a la guerre, il paraissait, pourtant du Sud au nord du Bourbonnais Auvergne, rien ne semblait changer, des tavernes fréquentées par intermittence par des gens insoucieux, étonnée elle létait de voir que la plupart des Auvergnats nétaient pas au courant de la guerre, ni nentendaient les bruits de fer.
Le prix du sang et de lhonneur intéressait bien moins de nos jours les aventureux, seuls comptait les amourettes passantes et le prix du blé, triste constat, mais étendu de par et dautre du Royaume, la guerre se professionnalisait, les fourches et faux nétaient plus aussi tranchantes que dantan, le monde tournait aux débats politiques et pécuniaires.
Plus haut au Nord, les échanges de courriers lui rapportaient moult combats qui faisaient briller détoiles ses pensées vagabondent, ils étaient nombreux pourtant a vouloir partir se battre contre les Lions en terres éloignées, et si peu aux portes des villages prêts à se battre pour défendre leurs repas et valeurs.
Une taverne sur Montbrison, lui avait fait prendre conscience de ce quelle redoutait le plus, la vie était belle et parfumée de senteurs variées de fruits des bois, la vie était propre et enchantée, le monde était dune douceur aux variables cachées, damour et de rose, de maisonnettes et de tartes aux pommes, triste reflet de la réalité et de la conformité.
« La guerre ? » lui avait on dit . », mais cest au nord ! pas ici »
Eh oui, la guerre était au Nord, une guerre qui sengageait mémorable certains la prévoyaient, politique pour dautres elle était déjà finie, toujours est til que la guerre, cest moche que les gens en crèvent, que la famine suit, que la souffrance en devient son allié, mais que les soldats engagés, partis, nen reviendront peut être pas tous, les champs de bataille regorgent de croix au sol, mais qui sen souciait vraiment . Fameux adage du PANOU.
Plantée debout dans sa chambre dauberge, bercée par la chaleur dune douce nuit dété, un ciel étoilé, si calme, un regard pour lui qui dort paisiblement, une bouffée de chaleur pour le rejoindre à ses cotés, comme elle sait pertinemment quil la rejoindrait même plongée dans les pires méandres de ses tourments, doucement quelques nuages venant du Nord viennent troubler la douce quiétude de la lune majestueuse, les enquiquineurs du Nord encore eux ..
Peu à peu, lazur brillant tant guetté de cette nuit de tourments apparait, se hissant sur la vallée le soleil perce, laissant deviner à son approche la vie qui séveille, déposant des baisers sur ses yeux endormis, elle se glisse furtivement de la pièce protectrice de la nuit, envie de parcourir les rues du village qui bientôt se réveillera a son tour, des étals qui souvriront emplis de senteurs et de mets, bien loin du marché de Provence que rien ne peut égaler, mais les produits dAuvergne réputés pour leurs originalités ne manquent pas dattirer les voyageurs.
Bousculée, par un passant sans soucis, celui-ci se retourne, se confondant en plates excuses pour une épaule malmenée sans douleurs ni heurts, elle le toise et lui dit.
Cest la guerre .
Déjà le dos se tourne, pour poursuivre son chemin, certainement quune affaire lattend sur le marché, ce nest point lheure des galanteries, mais celle du commerce, des jeunes filles aux yeux démeraudes ouvriront leurs volets clos, pour bailler aux corneilles en clignant de lil, sattardant sur une penderie qui déborde détoffes et de dentelles, attirante à la convoitise et à la coquetterie, quelques hommes causeront aux abords des tavernes,racontars multiples dexploits passés, imaginaire monde dépées et de combats, ou bien évidemment les vainqueurs sont les gentils Savent-ils ? Connaissent-ils ?.
La lune vient de séclipser pour laisser place à la dorure du soleil, cest une belle matinée qui sannonce, bouffée de chaleur du mois de juillet qui remontent de la terre et des champs, quand sur les hautes plaines descend le brouillard, bouffée de délire, qui la prend et létreint une envie un désir, les choses les plus folles ne sont pas à contenir, se restreindre cest ne plus sappartenir, du regard elle cherche un point culminant, un endroit doù elle pourrait grimper, sélever et voir .Rien et peut être que personne nentendra rien, peut être que les passants lignoreront en traçant leurs chemins, mais ce besoin létreint plus que jamais, alors elle gonfle ses poumons en sinstallant au beau milieu des étals qui se déploient et lance .
Oyez oyez cest la guerre en notre duché nentendez vous rien ?
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