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[RP] F-Rigide ou Orgasmique ?

Istanga
Prologue

Les matins d'été sont beaux sur le Dauphiné, même sans Dauphin : le temps est au-dessus des considérations de tout ordre.

Mais, sur une petite place de Lyon, à la terrasse d'une taverne, le temps est aux considérations de tout ordre.
On peut y voir attablées quelques personnes connues, d'autres moins ou pas du tout, qui ont en commun un but : lever la tête bien haut, pouvoir clamer à la terre entière : Je suis Lyonnais-Dauphinois, et j'en suis fier !

Non loin de la place, un marché aux bestiaux.
On peut entendre d'ici les disputes qui ont remplacé les marchandages, on peut voir les bouchers se frotter les mains des bonnes affaires emportées sur le dos des éleveurs, plus encore qu'à l'accoutumée.

Plus loin, un marché aux céréales.
On peut entendre les cris de désespoir lancés par les cultivateurs de blé, de maïs qui voient leurs récoltes achetées à vil prix par les puissants minotiers, qui profitent sans vergogne de la nouvelle politique de prix bas.

Des prix bas, certes, mais appliqués à une seule frange du peuple : les paysans.

Acte 1 – Scène 1 -

Darius, du haut de ses quinze ans, observe le spectacle, le cœur serré.
Lui n'a pas de soucis d'argent, il est riche, de naissance.
Mais il a appris une chose de son père, qui a gouverné un royaume en donnant à tous, paysans, commerçants, artisans, poètes, mathématiciens et médecins, les mêmes chances d'évoluer et se cultiver : il faut rester à l'écoute de son peuple.

Darius ne comprend pas.


Mère ! Me dit-il. Qu'est-ce que la politique, exactement ?

Ah ! Darius ! Bonne question... plusieurs réponses, plusieurs points de vue..
.
Aristote s'appuie sur l'observation du réel pour en déduire des principes théoriques.
Cette approche aristotélicienne est aussi vraie en politique. Pour Aristote, l'homme est fait pour vivre en communauté politique.
Pour lui, la cité est voulue par la nature et est donc inhérente à tout groupe humain, selon le principe que l'homme est un animal politique.

Cela signifie que nous sommes tous des politiciens ?

Non, pas exactement, mais nous faisons partie d'une communauté où chaque avis doit être intégré, d'une communauté de laquelle personne ne peut être exclu, d'une communauté où chacun se doit d'écouter l'autre, le respecter, l'aider à évoluer.

Et chacun d'entre nous, du plus humble au plus nanti, du gueux au duc, a le pouvoir et le devoir de travailler pour la communauté.


Darius réfléchit quelques minutes et reprend :

Oui... d'accord.... mais ici, cela ne se passe jamais comme cela... Regardez ces pauvres gens, Mère !

Répond-il en désignant une paysanne aux yeux rougis que son époux tente en vain de consoler


'T'en fais pas, Manon, j' trouv'rais bien un vieux bout d' cuir pour t' faire des chausses...mais vraiment, vouloir aller rencontrer l'duc ! C't'idée qu't'as là ! Chais bien qu'si on pouvait s'ach'ter une échoppe, ça irait mieux, les enfants mang'raient à leur faim ! Mais va savoir s'y nous pondraient pas cor' un'loi qui nous empêche d'gagner not'vie ! »

Eux travaillent pour la communauté, comme tous les paysans !
Et pourtant, on les oblige à baisser leurs prix, comme si on pensait qu'ils n'ont pas besoin de manger, s'habiller, s'amuser parfois !


Oui, Darius, c'est ainsi que les hommes, dès qu'ils arrivent au pouvoir, oublient ce qu'ils ont été, oublient à qui ils doivent d'avoir chaque jour leur assiette pleine, à qui ils doivent leurs postes et même, pour certains, à qui ils devront leurs fiefs...
_________________
Ami Bourgeois = Rôliste au service du Tamago
Gontrant, incarné par Istanga
[autre scène, autre lieu. La maison familiale des Hell, Valence]

Acte I, scène 2

Muse à son bureau, une fois de plus, le nez dans ses papiers, enfin dans ses tiroirs, elle semble chercher un document.
Gontrant, le visage bouffi par l'alcool, la peau tânée par le travail en extérieur, se tient sur le pas de la porte qu'elle laisse toujours ouverte, triturant fébrilement son couvrechef troué.


- M'Dame Musartine !?

La jeune femme lève la tête.

- Oui Gontrant ? Vous m'avez l'air bien inquiet. Je n'ai pas l'habitude de vous voir ainsi... Que se passe-t-il ?

- c'est que ... voyez-vous Dame Muartine, j'me posons une question. Comment qu'j'fais pour être bourgeois comme vous ? J'vous avons connue qu'vous étez pas habillée en plein hiver, toujours à vous réchauffer près des ch'minées en tavernes. Et vous v'là maint'nant bourgeoise. Alors j'me posons la question. La Gervaise m'dit toujours d'moins boire. J'sais bien qu'ça pourrait faire faire des économies. Mais j'me d'mandions... un pauv'gars comme moi ... il a l'droit de d'venir bourgois ?

- Mais bien sur qu'il a le droit Gontrant ... bien sur que oui. Tout le monde a le droit de s'élever socialement.

- oui M'Dame Musartine ... faut pas croire ... pas parc'que j'suis pas intelligent que j'comprend pas. J'entend bien c'qui s'dit ... Et j'me posons une question ... à quoiqu'ça sert le peuple ?

- Alors là Gontrant c'est une vaste question. Le peuple ... ce sont tous ces gens, payans, artisants qui travaillent dur pour nourir et habiller tout le monde, riches et pauvres. Le peuple ... ce sont tous ces gens qui forment la société, qui créé la vie. tout ces gens que nous voyons dans les rues, dans les tavernes. Lettrés et non lettrés.

- Mais alors M'Dame Musartine ... pourquoi qu'les gens d'la haute on les voit jamais dans les rues ? dans les tavernes ?

- On en voit certains Gontrant, tous ne se terrent pas. Et pourquoi on en voit peu ... Peut-être qu'ils ont peur ? Peur d'avoir à répondre à des questions comme les vôtres en ce moment même. Peut-être qu'ils ont oubliés ce qu'est le bon sens populaire, et que se rendre compte qu'ils l'ont oublié est une chose fort déplaisante pour eux.

Muse regarde par la fenêtre, en réfléchissant quelques instants.

- voilà ce que je vous propose Gontrant, vous n'êtes jamais allé à Lyon. Je vous y emmène, nous en profiterons pour acheter quelques bêtes, et peut-être rencontrerons nous du monde en taverne là-bas.

- Moi ? M'Dame Musartine ? Aller à Lyon ? Mais j'ai jamais quitté Valence moi Dame. J'f'rons qu'des bêtises à la capitale M'Dame Musartine !

- Mais non Gontrant, vous ne ferez pas plus de bêtises que d'habitude, j'en suis certaine. Et puis il y a un début à tout. Vous verrez ainsi à quoi ressemble notre capitale. C'est décidé, nous partons.
--Zouyi


Le nous de toi
Le nous de moi
Que cette parole floue noyée d'incertitude s'adresse à une femme ou à un camarade importe peu. Derrière le prochain masqué apparaît une possibilité de réunion. L'amour comme la révolution deviennent permis.

Ainsi naîtra Orgasme.


Acte 1 – Scène 3

Le gars Zouyi, muet de naissance et poète fleur bleue, s'approche de la table autour de laquelle sont rassemblés Istanga, Darius, Robert et bien d'autres.
Il est accompagné d'Omar, le fidèle Omar, son parolier attitré.


M'dame Istanga, mon p'tit prince, vous savez quoi ? On en a marre !
Marre de ces gens qui font comme mon Zouyi, qui parl' pas, qui répond' pas aux doléances, alors qu'ils l'ont bien pendue la langué, quand y s'moqu' de nous passe qu' on est des gueux, qui nous insult' et nous mépris' mais qu'nous on a pas l'droit d'faire pareil !

Alors, mon pote il a écrit un' chanson !
J'vas vous la chanter, pis y m'accompagn'ra avec sa boîte à chagrin.
Le tit'c'est « Combien qu'ça coûte l'indifférence ? »


De sa voix gouailleuse, il se met à chanter tandis que les badauds s'approchent et écoutent, étonnés, les deux olibrius.

Puisque la seule valeur qui vaille
Dans cette fin de millénaire
C'est la monnaie, la mitraille,
Le fric, le pèze, le numéraire

Les avoirs et les pépettes,
La fortune, la grosse galette,
Le flouze et les picaillons,
La fausse noblesse, et le pognon

Dans ma grande naïveté
Une question me préoccupe :
La nouvelle pauvreté.

Combien ça coûte, une famille
Pour qu'elle survive une année
Juste en bouffant que du maïs
Et en payant son champart ?

Combien ça coûte, la souffrance ?
Combien ça pèse, la détresse ?
Combien ça coûte, l'indigence ?
Dans cette belle région de France

Un cocktail pour Arwel?
Les grands travaux du Conseil ?
Combien ça coûte, le prestige ?
Combien ça coûte, l'indifférence ?
*

Zouyi sourit à Istanga. Ces paroles ne s'adressent ni à elle, ni au jeune Prince.
Eux les ont accueillis et sortis du mauvais chemin qu'ils avaient emprunté, Omar et lui.
Finalement, ils sont égaux, malgré leurs différences.



* D'après les paroles de François Béranger. Sa chanson a été reprise par MAP, Ministère des Affaires Populaires, un groupe composé de Lillois et de Roubaisiens.


_____________________________
L'opinion publique, ce monstre puissant qui fait peur aux niais parce qu'il est fait de niais, qu'on imagine en foule.
Musartine, incarné par Istanga
Acte I, scène 4

Muse et Gontrant sur la charette qui les conduira à Lyon, Muse tient les rênes.
Marguerite, la secrétaire familialle, et surtout nourrice d'Anghell, arrive sur le perron de la porte, essouflée.


- Madame Muse !!!! Madame Muse !!!

- Oui Marguerite ? Vous avez encore perdu Anghell ?

- Oh non Madame, elle est avec Sire Ghell. Ils ont trouvés les pots de miels.

- arf ! Alors je ne donne pas cher de la vie de ces pots. J'imagine donc que vous vouliez me parler ?

- oui Madame. Je voulais vous demander, puisque vous allez à Lyon, pourriez-vous parler pour moi d'un sujet qui me tient à coeur ?

- Menfin Marguerite, cessez donc d'être si timide, et exprimez-vous par vous même. Montez dans la charette et venez avec nous à Lyon. D'ailleurs, de quoi voulez-vous donc parler ?

Marguerite, au teint naturellement blafard, blêmit, autant dire qu'elle verdit. Elle grimpe néanmoins dans la charette que Muse fait avancer de sitôt.

- Ce que je ne comprend pas, Madame, c'est ce qui justifie un tel totalitarisme en notre duché.

- ah ... vous abordez là un bien vaste sujet.
Nos dirigeants se basent sur le droit vassalique, estimant que le duc étant la personne devant justifier de la gérance de ces terres au Roy, devient de ce fait la seule personne ayant tout les pouvoirs.


- mais ce droit vassalique n'est-il pas aussi celui les obligeant à protéger le peuple ? et non l'inverse ?

- tout à fait Marguerite. Mais j'irai même plus loin. Si le duc est la personne étant en effet considérée comme responsable de la bonne gestion du duché, il n'en demeure pas moins qu'il est élu par un conseil ducal, lui-même élu par le peuple. Ce simple fait Marguerite, qui peut paraître si anodin, est justement la limite même du totalitarisme.

- Mais pourtant Madame, ce totalitarisme est bien présent. Comment expliquez-vous cela ?

- Oh ! rien de plus simple Marguerite. Il a suffit à ces gens se partageant le pouvoir de mettre en place certaines de leur relation à des fonctions non-limitées dans le temps. De facto, elles contrôlent toutes les institutions. De même, promettant fonctions et autres avantages, elles s'acquierent ainsi les voix de personnes influentes, écoutées de par ces mêmes fonctions. Et ainsi, peu à peu, la toile fut tissée sur l'ensemble du duché.

- mais dans ce cas, la solution serait donc simplement de limiter dans le temps ces fonctions ? de faire appel à candidature régulièrement ?

- cela serait, en effet, un début de solution. Permettre aux plus jeunes de s'investir s'ils le souhaitent, et non parce qu'ils sont connus et reconnus. Nous serions alors probablement surpris de voir le nombre de personnes prêtes à faire un travail colossal pour le bien de ce duché.
Mais n'oublions pas, Marguerite, que lorsque nous évoquons ce genre d'idées, nous sommes taxés d'idiots.


La charette continue d'avancer, plongeant nos 3 acolytes dans d'intenses réflexions politico-sociales.
Istanga
Interlude

Des cages recouvertes de drap blanc sont amenées par une bande de gaillards à la musculature puissante, luisant de l'huile de massage spéciale concoctée par mes soins, sur la Grand Place de Lyon.

Des cages s'échappent des glougloutements et le bruit de froissements d'ailes.


Oh Mère! Qu'y a-t-il dans ces cages?


Je souris à mon fils.

Les figurants de notre prochaine représentation, mon cher Darius. Et tiens, puisque tu es là, vas-donc afficher ceci un peu partout.





Dès mercredi 27 juillet 1459, une représentation sera donnée en Place de Lyon, pour une durée indéterminée. Séances gratuites, distribution du programme accompagné d'un pichet de vin aigrelet et d'une tartine campagnarde. Venez nombreux!

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Ami Bourgeois = Rôliste au service du Tamago
Musartine
[sur les chemins entre Valence et Lyon]

Acte I, scène 5

Muse tient les rênes, et dirige la chariotte.
Gontrant, se tient comme à son habitude, c'est à dire qu'on ne sait jamais vraiment ce qu'il a compris et ce qu'il n'a pas compris.
Marguerite, la voix toujours aussi fluette, passe son temps, au fil des conversations, à blêmir, rougir, toujours rongée par la timidité.


- M'Dame Marguerite. Vous êtes déjà à Lyon ? comment qu'c'est la ville ?

- Oui Gontrant, je suis déjà allée à Lyon ... deux fois. Et la ville c'est très grand ! On y trouve de tout ! Des gens partout, dans les tavernes, dans les rues, partout ... c'est terrifiant !

- Y a des tavernes ? Y savent boire aussi à Lyon ? V'là t'y pas qu'c'est une bonne chose ça ! Et pourquoi qu'c'est terrifaint ? Sont méchants les gens d'la ville ? Si y en a un qui vous veut du mal, M'Dame Marguerite, j'allons m'occuper d'son cas ! vous en faites pas j'vous protégerai !

- ...
les gens de la ville sont civilisés ... mais je n'aime pas la ville, c'est trop grand.


- trop grand ? vous voulez dire, M'Dame Marguerite, qu'on a jamais trouvé la fin d'une ville ? on rentre et on trouve pas la sortie ?

- ...
si on trouve la sortie, mais on s'y perd tout le temps. Tenez, un exemple, un jour Dame Musartine m'a demandé de lui trouver un document affiché au bureau du cam. Je n'ai jamais trouvé ce bureau. Je me suis perdue. Et je suis revenue sans avoir le document.
...


- quoi qu'c'est-y un quamme ?

- un cam, le conseiller aux mines.

- y a un conseiller pour dire qu'y faut qu'les mineurs travaillent à la mine ? J'savions pas. Vous avez étée voir dans les mines ? moi son bureau j'penserai qu'il est dans une mine.

- oui il y a un conseiller aux mines. Je ne sais pas à quoi il sert.
...
Vous avez raison, peut-être que son bureau est dans une mine, je n'avais pas songé à cela, sinon je pense que les bâtiments abritant son bureau seraient grandement visible, en plein coeur de la ville de Lyon.


- Il y a un conseiller pour chaque chose ayant besoin d'être conseillée au duc. Le cam a beaucoup de responsabilités : il doit organiser les travaux d'entrentient, gérer les stocks de fer et de pierre, afin de déterminer s'il faut en commander, répartir les équipes de mineurs, afin de tenter de les remplir comme il se doit.


- Ah d'accord M'Dame Musartine.
M'Dame Marguerite, p'têt qu'il est comme vous, le conseiller. P'têt qu'il a peur des gens.


- ...
Le conseiller à changé depuis. Il faut croire que c'est l'habitude que ce bureau soit caché dans les mines ... Votre raisonnement signifierai que tout les conseillers aux mines depuis un an, ont peur des gens. Je ne pense pas que cela soit ça.


- ben pourquoi ?

- ...
des politiques avoir peur du regard des autres, c'est impensable. Il doit y avoir une autre raison à cela.


Ils arrivent à Lyon, sur une place où se trouve nombre de taverne, et ils voient un jeune homme distribuer des affiches.

- Marguerite, Gontrant, ce jeune homme ressemble à Darius. Mon amie Ista doit être là. Entrons dans la taverne d'où le jeune homme sort.
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Istanga
Acte I - Scène 6

Dans la taverne

Assise en compagnie de Robert Arctor, mon intendant et de tous mes gens, si heureux d'être à la capitale, je sirote lentement un verre de clairette, dont la douceur ne me fait pas oublier la hargne des maîtres des Lyonnais Dauphinois.

Lorsque je vois arriver Musartine en bel équipage, je me lève et me dirige vers elle pour l'embrasser.


Bonjour, ma Muse! Bonjour, Gontrant et Marguerite! Je suis contente de vous voir, venez vous joindre à nous. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, n'est-ce pas?

Je les laisse prendre place, Muse est face à moi.

J'espère que nos amis vont bientôt nous rejoindre, ainsi que ton époux et ta fille. Je me suis amusée à préparer un petit spectacle sans prétention, qui se jouera sur la place.


Je souris, énigmatique.

Et ce sera l'occasion de décerner un dindon d'or.
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Ami Bourgeois = Rôliste au service du Tamago
Tiryon
Revenu de voyage, Tiryon décida d'aller écouter les pièces de théatre de Muse et d'Istanga, dont il avait tant entendu parler.
Il les vit sur la scène, se dirigea vers elle, et les salua en criant une de ses rengaines favorites.


"OU EST-CE QU'ON PEUT BOIRE ICI?"
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Tout le monde sait que Tiryon paie toujours ses dettes.
Istanga
Je vois arriver notre Tiryon, dressé sur ses courtes jambes, et, d'un sourire, l'invite à prendre place à notre table, sur un tabouret où j'ai déposé un coussin pour le mettre à notre niveau, physiquement, s'entend.

Assieds toi donc ici, Tir. J'ai commandé un tonnelet de bière pour toi et ceux qui le voudront, quant à moi, je commence à apprécier la clairette.
Tout ce qui vient de Dié n'est pas forcément mauvais, Dieu merci...


Le spectacle ne devrait pas tarder à commencer.
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Ami Bourgeois = Rôliste au service du Tamago
Musartine
Acte I, scène 7

Le trio arrive à la rencontre d'Ista et des siens

- Bonjour Ista ! Oh oui, je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Gontrant et Marguerite ne cessent de me poser des questions, et je les ai mené à la Capitale afin de leur montrer un peu ce qu'il s'y passe.

Gontrant, nerveux, regards hagards tout autour de lui, triturant à nouveau son couvre-chef.

- b'jour M'dame Ista. C'est la première fois qu'j'allons à la capitale. Mais chui content d'voir qu'on peut y boire ! hein M'Dame Marguerite qu'c'est bien la grande ville ?

Marguerite, toujours de sa petite voix, reste cachée derrière Gontrant. Une fois Muse assise, elle s'installera derrière celle-ci.

- ...
Bonjour Madame Ista ...
...
C'est grand la ville ... il y a plein de monde à la ville
...


- ahumm belle déduction ... en effet, il y a plein de monde en ville.
Ceci dit Ista, c'est vraiment sympathique cette idée de spectacle !!! vraiment !! Je suis sure que Gontrant et Marguerite seront ravis de découvrir cet aspect de la capitale !


Muse se retourne vers Tir à son arrivée.

- Oh Tir ! te revoilà !! tu as laissé Ghell en salle de doléance ? je vais le chercher de ce pas ...

Muse s'éloigne de la taverne, laissant Marguerite face à Ista, afin de se rendre quelques rues plus loin chercher son époux...
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Ghell
Ghell arrive en courant,et voit Muse qui vient le chercher... il avait du passer a la Mairie de Valence, aussi reserver des Marchandises pour la meme Mairie...
Que de choses a faire pensait il...
Il prend la Main de son epouse et ils se dirigent vers la salle

En arrivant ilvoit ses amis et les rejoint en souriant

Bonjour bonjour... Ya t'il une place pour nous^^?

Ghell sourit en voyant Tir s'aggriper au tonneau...

Ne t'inquietes pas Tir, les tonneaux ca roule d'accord^^ ca flotte aussi^^
Mais celui la est en position verticale...
Donc pas de soucis...Mais je crois que si tu bois tout ca^^
C'est toi qui va rouler sous la Table^^


Ghell s'approche de Muse son Etoile et lui donne un doux Baiser...
Il se penche vers Ista et lui donne un bisou Chaste et vertueux sur la Joue^^
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Huna
Acte I, scène 8

[Sur le marché de Dié]

Le marché était un lieu où tout s'achetait et se vendait : des vêtements aux denrées alimentaires, tels que des morceaux de viande, des bouteilles de lait et des légumes en abondance, chose étonnante pour un village doté d'un verger, où d'ailleurs il n'y avait aucun fruit.
Profitant de cette période de peu affluence, Huna continuait son approvisionnement avant de repartir sur les chemins pour son déménagement, et, elle craignit que cela se ferait sans l'ombre d'un trognon de pomme.

Elle flairait dans les allers, à la recherche d'une bonne affaire tout en regardant les gens autour d'elle.
Il semblait que deux hommes se disputaient des titres fictifs. Amusée par leur jeu, Huna les regarda un instant et s'éloigna, ayant trouvé ces deux miches de pain.

Plus loin, derrière une allée, un enfant distribuait des parchemins sur la grande place : une invitation pour voter le droit de s'exprimer quand sa maman a tort.
Huna fut heureuse d'être conviée - de façon officielle - à voter quelque chose dans le duché.

Huna prit le parchemin qu'on lui tendait mais fut interrompue dans son geste par l'arrivée d'une grosse femme, aux joues bien rebondies et rouges, criant à l'enfant :


" Il faut être bien petit pour en arriver là! Que t'ai je dit? Tu t'exprimeras quand tu sauras!"

L'enfant fit triste mine face à cette dame et tenta de dire quelque chose :

"Mais Maman, à table j'ai dit quelque chose de vrai, j'en suis certain!"

"Que t'ai je enseigné? On ne parle pas à table! Et je suis ta mère, alors j'ai forcément raison! Donc tais toi maintenant et file à la maison!" , reprit la mère d'un ton qui n'avait rien perdu de sa verve.

Huna ne savait que faire, intervenir? En aurait elle le temps face à l'autoritarisme primaire! Une décision trop hâtive a été prise devant l'enfant qui ne cherchait qu'à faire entendre sa voix. Était ce un cri d'alerte?

Un peu secouée par ce à quoi qu'elle venait d'assister, Huna arriva à hauteur de la dame, fit un sourire et répondit gaiement, cherchant à calmer les ardeurs :


Vous avez un très bel enfant, il est adorable.

La mère se mit à rire et prit un ton arrogant, autoritaire, méprisant quand elle le désigna :

Si vous arrivez à en faire votre pantin articulé, je vous paie une choppe!

Huna fronça les sourcils et toujours aussi tranquillement et pleine d'entrain, dit :

Le secret réside dans le fait qu'il faut qu'une confiance mutuelle s'instaure entre vous deux, un sens de l'écoute, sans être obligé de tenir votre enfant un peu plus sévèrement.

La femme la regarda, une lueur perplexe et se radoucit en ajoutant :

Probablement...

Huna la salua et partit, tout son baluchon était près.

[Sur les chemins]

Huna n'était pas seule sur les chemins. Son compagnon lui avait proposé de faire le voyage ensemble.
C'était avec joie et plaisir, qu'ils marchaient ainsi, s'arrêtant de temps en temps pour admirer quelques plantes très particulières.
Riant avec complicité, partageant les deux miches de pain achetées un peu plus tôt sur le marché de Dié, au prix fixé par la loi. Ah qu'ils s'aimaient!

Le temps passa vite à ses côtés, entre le coucher de soleil et l'aube et ils furent vite arrivés. Sur le pas de la porte, une invitation pour un spectacle.
Embrassant avec tendresse son bien-aimé, elle alla en taverne.


[En taverne]

Sourire aux lèvres, joyeuse, Huna salua ses amis et fit tout de suite signe au tavernier :

Tournée générale s'il vous plait! Et pas de faille entre le prix indicatif d'une chopine et le prix imposé pour que ce soit rentable! faites moi un bon prix!
_________________
--_darius
Darius est heureux. Pour la première fois de sa jeune vie, il participe à l'éclosion d'un parti, avec sa mère et ses amis Musartine, Huna et bien d'autres. Qui plus est, un parti créé véritablement pour défendre les droits des plus démunis.

Fils de roi, il sait combien le pouvoir peut être destructeur pour les humbles, et il est vraiment heureux de penser que son père serait fier de lui, s'il était encore en vie. Fier de voir son plus jeune fils se préoccuper du bien être d'autrui.

C'est donc souriant qu'il se mêle à la foule qui commence à affluer, distribuant de ci, de là, quelques feuillets.








Chaque fois, il accompagne son geste d'un petit mot et d'un grand sourire.

Demandez le programme! Une collation sera offerte à la fin du spectacle!"

Istanga
Premier Tableau

Mais cette machine dans ma tête
Machine sourde et tempête
Mais cette machine dans ma tête
Leitmotiv, nuit secrète
Tatoue mon âme à mon dégoût
*

Le Bateleur :



Ailleurs, il y a des guerres, ailleurs, il y a des libertés bafouées. Oui.

Mais ici aussi, en Lyonnais-Dauphiné, il y a des oppressions. Mais elles sont plus cachées, plus subtiles. Ici aussi, les gens vont mal, à tel point que certains suppriment leur vie pour cela.

Nous devons découvrir les oppresseurs. Ces oppresseurs-là, ils sont dans nos têtes.

Nous devons changer cela ! Apprenons à les reconnaître ! Faisons sortir le gendarme qui sévit dans nos cervelles ! Portons les sur scène, qu'ils soient visibles de tous ! Souvenez-vous de ceux qui furent un jour des oppresseurs, de ceux qui ont été par le passé des gens de chair et d'os, exhibez les ! Ne les acceptez plus cachés dans vos têtes sous forme d'images d'interdit, de terreur, de séduction, d'impuissance.
Affrontez les, vos démons ; exposez les, tels que nous allons vous les montrer ici.
**




Dis donc, Gudule ! Tu sais que l'Commissaire au Commerce y magouille su' l' dos des paysans ?

Han ! Faut l'dénoncer, voyons, Isidore ! C'est pô juste !


T'es raide fou, toi ! Qui qu'irait dénoncer un fonctionnaire au cou rompu ? Pas envie qu'ça me r'tombe su'l'poil ! T'as vu comment qu'on les traite ceusses qui s'contentent juste d'poser une question ?

Ah mais! T'as bin raison ma foi !


......

Dis donc, Gudule ! T'sais pourquoi qu'on a pas l'droit de d'mander des esplications quand on comprend pas une loi ?

Ben, d'où qu't'as vu qu't'avais pas l'droit, toi ?

Ben, j'connais des gens qui s'font traiter d'buse ou d'tout' sort' d'noms d'oiseaux dès qu'y mett' les pieds en salle de tollé rance ! Et c'est général !

Ben j'crois qu'y faut êt' nob' ou bien êt' des amis des conseilleurs pour qu'on soye écouté/

Ah ! Ben t'as p'têt raison ma foi !

.........

Tiens! v'là l'Bayard !
Dis nous, toi qu'as peur de rien, pourquoi qu'on peut pas aller réclamer not'dû, pourquoi qu'on a pas l'droit d's'opposer, qu'on a pas l'droit d'crier à l'injustice ?
Hein ?
Pourquoi ?


Ah ben mes amis, c'est bin simple.

Au lieu d' vous contenter d' discuter d' tout ça ben au chaud dans vot' foyer, ou à voix basse dans les tavernes, en épiant vot' entourage, en muchant à chaque coin d' rue, dans chaque lieu public, des agents d'la prévôté en civil ou des indicateurs payés par l'pouvoir en place, pourquoi qu'vous vous l'vez pas tous ensemb' et qu' vous protestez point ?
Pourquoi qu'vous manquez tant d' courage ?
Qu'esse vous attendez pour vous mett'en colère ?
Pourquoi qu'la solidarité elle vous fait défaut ?

Faut pus attend' pour l'chasser, faut l'faire taire, l'gendarme qu'est dans vous !
Faut apprend' à êt' un homme lib, à vous débarrasser d'vos vieux réflesques d' méfiance, d'vot'manie d'vous censeuriser!
Faut qu'vous luttez !

TOUS ENSEMB'


* Axel Bauer "Cargo de Nuit"
** "Un flic dans la tête", technique théâtrale

_________________
Ami Bourgeois = Rôliste au service du Tamago
Miroilouette, incarné par Istanga



Intro:

Ah qu'il était beau, ah qu'il était fier de ses valoches! Il les avait bien méritées pour sûr! Aller un pti roupillon au débotté.
Mmmmmh mais c'est quoi ce boucan tout autour de moi, 'béciles! Heureusement que j'ai les yeux fermés, ils peuvent pas m'entendre! Faut qu'ils vénèrent Armelle ce tas d'incapables que ma gouaille légendaire galinanise (et paf) (quelle sortie!) Même s'ils s'attendent à ce que je me surpasse à chaque réplique, et ben je le fais quand même, quelle bande de niais!.....J'ai toujours les yeux fermés! Vous me répondez pas hein, c'est pas du juste paceque regarde ma grosse paire de valoche bien mérité à faire peur à un pti suisse!

Le sommeil s'empara de lui tandis que l'assistance émue tentait de qualifier ses ronflements.

-C'est bien un grognement hein, paceque ça doit forcément vouloir dire quelque chose

pchhhhh

-j'ai bien entendu grain à vil prix nan?

rrrronnnnnnn

- rhooo, qu'est-ce qu'il grogne bien!

Une voix discordante:
Mais au fait, il est pas sorti du poulailler?


Se réveillant le Remugle:

J'ai toujours les yeux fermés vous pouvez pas re-pondre!
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