Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP] Coutures, Viscères et Amputations... Tente médicale...

--Apo
Oh ça va chier des bulles !


Bordel de putain de foutre de diantre de sanguienne de sacre dieu de merde ?

C'est quoi ce foutoir ?

Encore ?

Il en a pas marre de crever, le frangin, l'âme soeur ? Sans déconner, il pourrait varier les plaisirs. Pour une fois la rejoindre, hein ? Ou au moins, pendant sa brève mort, se la faire, ça changerait ! Mais non, que dalle. Ça parlotte, ça turlupine, mais de turlutte, pas une à l'horizon !

Dire qu'elle avait du crever telle une charogne en foutant un môme ingrat au monde, pour apprendre qu'Il l'aimait. Dire qu'elle n'en avait même pas profiter alors que la moitié du royaume pouvait, elle, dire que ouais, c'tait trop un bon coup le colosse.


Foutredieu !

Et voilà qu'il crève, pour la énième fois. Elle se pointe pas, elle sent bien que c'pas la peine. L'en a plus grand chose à carrer, son Eik, même si pour elle le temps s'est arrêté et qu'elle n'attend plus que lui.

N'empêche qu'elle lit la missive d'Amb. Bah vi, c'est sa Minette. Depuis quasiment toujours. Et d'autant plus depuis qu'elle s'est enfin décidée à ectoplasmiser comme la brunette susnommée. Il lui en a fallu du temps avant de rejoindre le club VIP des crevés, mais enfin elle a fini par se décider. Plutot cool comme nouvelle, Apo s'emmerdait comme un rat mort.

N'empêche, elle aurait pu se passer de cette missive la Norf. Genre Apo aurait trouvé quelqu'un d'autre. Genre, après la révélation à sa mort qu'Eik était THE one, elle aurait pu s'en faire un vite fait là haut... C'est mal la connaître. Apo, l'amoureuse éternelle, elle a trouvé son sien, elle sait, et donc elle attend, tout éternel qu'il paraisse, son ame soeur.

Le regard courroucé et le sourcil froncé, l'ectoplasmique brunette se tourne vers sa Minette :


Sans déconner, t'as écrit ça ?
S'il le lit et qu'il y croit, j'te jure, non seulement je marave ton coq, mais aussi son fantome, et tous ceux qui te tiennent à coeur.
Que ce soit clair !


Et même pas elle rigole en disant ça. D'toute façon, elle a jamais eu le sens de l'humour, Apo. Droite dans ses bottes, une vraie connasse. Flippante.

J'te jure Minette, ça va chier s'il y croit !

Et de rédiger dans la seconde une missive :

    Mon Autre, mon Tout,

    J't'aime, tu le sais. Je t'attends, tu le sais aussi. Mais là, franchement, c'est un peu tot. Un peu plus de barbe, un poil plus de sang, et tu mériteras ton nirvana dans mes bras. Venge moi, venge toi, venge les. Marave les tous, y'en a pas un qui mérite la pitié.

    M'oublie pas, pour toujours et à jamais.

    Ton Autre.

Voilà, clair, précis. Namého, faut pas déconner non plus.

Cymoril
Sa main trainait un peu en longueur sur la fin, peut-être un peu trop caressante peut-être simplement lasse… Elle finissait de nettoyer le visage du grand endormi… Comment aurait-elle pu ne pas voir, ne pas entendre ?
Le ricanement comme une revanche, et la paupière entrouverte.. sur une prunelle lourde de haine et de rage… Le linge sur le front se fige dans la petite main avant qu’elle ne cesse et la retire lentement, exhalant un soupir comme s’il était le dernier à venir.

Peut-être la maudit-il d’avoir réparé l’enveloppe, comme elle maudit Achim de l’avoir fait pour la sienne… Le carré de linge glisse lentement vers le sol alors qu’elle déplie sa ridicule petite carcasse et déjà lisse un pli invisible dans son vêtement sans forme, vieux geste machinal pour masquer une nervosité timorée.

Et puis vient cet air glacial, comme une bise d’un matin de novembre qui vous glace jusqu’au sang, comme un esprit malin, empreint de haine et de malveillance, et qui la fait frémir. Sans doute la fatigue...

Les soins du colosse achevés elle n’a plus rien à faire là. Au fil des pas dans la tente, elle ramasse ses affaires, sa vieille cotte à réparer, peut-être, elle n’en sait rien. Elle enfile ses bottes et abandonne le reste de ses frusques. Qu’Achim les brûle ou en fasse des torchons elle s’en moque.

Elle sait que si elle reste il voudra qu’elle avale ses drogues, qu’elle dorme ; et ça elle ne veut pas s’y risquer. Pas encore, et surtout pas là, dans cette tente aux relents de mort. Un dernier regard sur son patient avant de saluer le chirurgien d’un signe de tête et elle se dirige vers la sortie, le visage toujours de cette pâleur sépulcrale, tentant quand même un sourire à la blondinette qui vient d’entrer avant de disparaitre derrière les pans de tissu.
--Achim_al_quasim





Il profite de sa pause, le maure. Les traits légèrement tirés, il accuse la fatigue des interventions successives. D'aucuns doivent très certainement penser que tout cela n'est rien, que les opérations s'effectuent en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Pourtant il n'en est rien.

A défaut d'assistant, il ramasse çà et là les linges maculés de sang qui jonchent le sol un peu partout. Arborant une fausse indifférence en voyant la Fourmi se remuer enfin, alors qu'il suit ses mouvement du coin de l'oeil en réunissant dans un amas coloré les tissus à nettoyer et blanchir.

Le chirurgien observe la jeune femme. Il la connait assez pour déceler la faiblesse du corps, les livres perdues durant sa léthargie, deviner le tremblement léger des doigts fins bien qu'elle essaye de le réprimer. Mais il sait aussi sa capacité à se refermer dans sa bulle pour se concentrer et effectuer l'opération avec dextérité.

Durant ces heures d'un calme relatif, que rien ne vient perturber que le souffle régulier des patients encore sédatés, chaque instrument utilisé est nettoyé avec soin, plongé dans l'eau remise à bouillir puis séché dans des linges immaculés, afin que tout soit prêt en cas de nouvel assaut ennemi et d'un nouvel afflux de blessés.

Le ricanement soudain de l'homme perturbe ce semblant d'harmonie et ses prunelles d'ébène viennent se poser sur la petite brune, l'interrogeant du regard. Sans effet. D'ailleurs elle en finit rapidement et se lève déjà. Son teint encore plus pâle qu'à l'ordinaire inquiète le chirurgien presque autant que le mutisme qu'elle oppose.

Sans un mot de plus, il la regarde rassembler ses affaires, son regard s'assombrissant en se rapprochant du colossal patient de la Fourmi. Pas vraiment pour vérifier le travail puisqu'il n'a cessé de veiller de loin durant l'opération, mais plus pour observer l'homme étendu là, encore sous l'effet de la dose de pavot.

Depuis des mois, il l'étudie de loin, après avoir remarqué la légère claudication et le tic qu'il semble avoir de pencher la tête sur le côté, assez significatif et symptomatique d'un mouvement effectué pour apaiser douleurs et tensions. Un cas pratique étalé sous ses yeux. Et le chirurgien maure ne peut se résigner à ne pas en profiter en dépit des grognements distincts que la masse corpulente laisse échapper en prémices au réveil.

Il fait d'emblée l'impasse sur un examen de la jambe boiteuse, pour venir glisser ses doigts sous la nuque de l'homme, effectuant un rapide toucher de quelques pressions du bout des doigts sur les cervicales, considérant silencieusement ce que son parcours tactile lui apprenait. Une main revient glisser jusqu'à la base du crâne tandis que l'autre reste sur la nuque, la maintenant d'une main douce mais ferme. Une légère traction, suivie d'une pression sur le côté opposé de celui où la tête préférait se pencher naturellement, et il sent sous ses doigts expérimentés un petit craquement, presque imperceptible. Une seconde manipulation vient réaligner le rachis après une dernière traction, même s'il sent encore de nombreuses tensions sous ses doigts. Le chirurgien identifie sans trop de mal la présence de petites calcifications des tissus qui doivent très certainement augmenter la pression artérielle intracrânienne... Il ne fait même aucun doute que l'artère vertébrale doit en souffrir aussi...

Lentement le chirurgien retire ses mains et repose le crâne sur la paillasse. Concentré. Avant que son regard ne soit attiré par une chevelure blonde qui vient illuminer la pièce comme un soleil naissant. Sourcil en hausse d'intéressement soudain et Achim s'approche à pas lents de la jeune femme qui se tient là, apprêtée plus pour un bal que pour une annexe de campement militaire, et de lui souffler de sa voix aux accents chauds :


Dame. Vous semblez perdue...

Le maure parcourt lentement du regard le visage de la blondinette, découvrant trace de douleur muette. Peut-être cherche-t-elle un fiancé tombé au combat ?

En quoi puis-je vous être utile ?
Marzina
Perdue dans ses pensées qui dérivent au loin, bien loin d’ici, et s’inquiètent sur l’avenir qui se dessine, empreint de sang, de violence et de douleur…Du coup, ca renforçait un peu plus son inquiétude sur ses propres douleurs. Il y avait eu tant de malheur dernièrement, et il y en aurait encore tellement…Se pourrait-il que sa maladie la force à laisser le monde dans cet état ? A moins que, comme elle en avait le pressentiment, ce ne soit pas vraiment une maladie…Plutôt un genre de parasite laissé là par un polak particulièrement inspiré.
Malheur.
Elle secoue la tête, essayant de chasser cette idée de sa tête, et voit que le médecin l’observe. Elle voit directement à son regard qu’il a pensé la même chose qu’elle lorsqu’elle était entrée : elle faisait tâche dans le décor local. Ses joues rougissent légèrement, et elle toussote un peu pour se donner bonne figure. La voix de l’homme la surprend un peu, son accent ne ressemble ni à celui breton, ni à tous les accents français qu’elle avait connu jusqu’alors. Normal pensa-t-elle avec un sourire, observant sa couleur de peau avec une curiosité presque naïve. Elle releva alors ses yeux noirs vers lui, et répondit de sa voix cristalline à l’accent doux du breton de Vannes.


« Pas vraiment perdue, je pense être précisément au lieu où je voulais me trouver…Mais un peu perdue dans une science qui me dépasse, je pense… »

Léger sourire charmeur, l’habitude probablement, elle n’y fait même plus attention, elle devrait peut-être maintenant qu’elle a promis devant Doué.

« A vrai dire, je ne sais si je peux accaparer un peu de votre temps pour cela… »

Son regard se promène à nouveau vers les blessés tout autour, dont les blessures mettent plus qu’une douleur en jeu, leur vie…Mais elle poursuit quand même, maintenant qu’elle est là, maintenant qu’il lui demande, il serait idiot de faire marche arrière.

« J’ai été blessée au combat. Aller sur le champ de bataille était d’une stupidité sans borne, mon corps n’est pas taillé pour ce genre de chose…J’ai récolté une belle plaie qui aurait pu m’offrir à l’Ankou, ca me servira probablement de leçon, chaque fois que je la verrais. »

En parlant, elle pose la main sur son ventre où se trouve la blessure en question, laissant échapper une grimace, plus de honte que de douleur.

« Cette blessure là est presque résorbée, quelques chirurgiens angevins ont fait le nécessaire…Malgré tout, je souffre de quelques maux depuis que j’ai été blessée. »

La suite semblait plus complexe, décrire le symptôme qui l’inquiétait le plus était particulièrement gênant…Surtout au milieu d’une majorité d’hommes. Sa voix se fit presque murmure, hésitante.

« Et bien…j’ai depuis cette blessure quelques saignements qui ne sont pas localisés sur la plaie elle-même…Un peu plus bas… »

Quels mots utiliser, choisir ? Certains lui semblaient trop naïfs, d’autres risibles. Dans les différents façons de décrire cette partie de l’anatomie, elle n’en choisit aucune finalement, et préféra amener la chose en la contournant.

« Ce n’est pas là trace de déniaisement, le mien a eu lieu il y a bien longtemps. Quant aux saignements qui surviennent régulièrement dans la vie d’une femme…ils sont habituellement plus abondants. De toute façon ça fait un moment que je n’ai pas dû les subir. »

Elle mettait ça sur le compte de sa vie plutôt rangée maintenant, avec son mariage, étant donné que les menstruations étaient impures, le fait qu’elle se soit rapprochée d’une vie correcte expliquait pour elle le fait qu’elle n’ait pas à subir ces pertes qui rendaient infécondes les terres, et faisaient tourner le lait. L’Eglise avait bien enfoncé ses idées dans la caboche blonde de la pécheresse. Pauvre d’elle qui devant l’inconnu elle faisait confiance aux prélats.

« J’ai peur que le mal ait pris ma blessure…La nourriture me répugne de plus en plus souvent, et lorsque je me force à l’ingérer, je n’arrive pas à la garder en moi. Ma vue se trouble dernièrement…j’imagine que cela tient de ma faiblesse, étant donné que je vis presque à jeun ! »

Un peu plus renseignée qu’une gueuse certainement, d’autant plus avec une tante herboriste, mais même avec toute la connaissance requise pour comprendre ce qui lui arrivait, elle ne pouvait ouvrir les yeux. La peur de sa première grossesse qui s’était déroulée dans une forte dépression, et s’était terminée dans un bain de sang et des douleurs atroces, cette peur était encore bien trop présente, et ses traits tirés dans l’attente des premières paroles du médecin traduisaient bien cette angoisse face à ce qu’il allait lui apprendre.
_________________
--Achim_al_quasim





Il l’a écoutée longuement, la laissant détailler avec précision ses maux et les raisons de sa venue… Durant tout ce temps, il n’a eu de cesse de la dévisager, de fouiller chaque expression, chaque mimique même infime sur le visage.
Un sourire discret se dessinant sur ses lèvres sensuelles à la fin de l’exposé, alors que dans ses yeux noirs la lueur d’excitation s’était éteinte.


Je vois Dame… je vois…

A dire vrai, n’importe quel médicastre un peu expérimenté aurait aisément deviné de quel mal elle souffrait rien qu’en l’écoutant narrer les symptômes dont elle était affligée.

D’après ce que vous dites, il est tout à fait raisonnable de penser que vous êtes grosse… Cela devrait très certainement ravir votre.. époux.

Il subodore, d’après l’allure et les manières affectées de la donzelle, au moins un époux pour justifier l’état et ne pas encourir la honte irréversible qu’engendre ce genre de situation, avant de poursuivre.

Donc, plus de chevauchée au grand galop, encore moins de guerre pour vous… Si vous voulez garder l’espoir de mener cet enfant jusqu’à la naissance…

Il énonce les faits et les recommandations d’usage, surtout si elle souffre de saignements, ce qui est rarement bon signe.

Repos, de bons repas… Et si l’on rechigne, dites que c’est le médecin qui l’a dit.

Il glisse un sourire charmeur à son intention, parce qu’il ne peut s’en empêcher…

Mais vous comprendrez que je ne vous ausculte pas ici… L’endroit ne s’y prête guère…

Un hôpital de fortune comme sa maigre tente n’est là que pour parer au plus pressé, réparer les atrocités guerrières… Certainement pas pour dévoiler une fleur délicate à la vue de rustres grossiers.

Je ne vois rien d’inquiétant dans vos symptômes.. Tant que les saignements sont légers et que vous ne souffrez d’aucune douleur vive… Je ne préconise que du repos… Et de vous forcer à vous alimenter par petite quantité pour que vous arriviez à garder la nourriture…

Il ne voit rien à rajouter sur l’instant, espérant avoir rassuré la jeune femme sur ses peurs et ses doutes, et qu’elle suivrait au moins un peu ses maigres recommandations.



Sortie un peu à l'arrachée, pour cause de départ de la ville. Avec toutes mes excuses.
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)