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Maison Cianfarano, réouverture.

Rhys_sage
Perplexe devant la tournure spéciale de ce qui aurait du m'aider à combler quelques lacunes en matière de linceul et de manière d'organiser le dernier repos, je ne peux empêcher quelques pensées de surgir.

Devrais-je me lever et partir avant de finir transformé en épouvantail pour les derniers instants avant l'enterrement proprement dit?
Finalement, je ne suis plus vraiment rassuré, en sécurité, ici.

Quelle idée aussi de compter bêtement encore sur les "adultes" et sur la "famille" pour m'aider ...
Tout le monde ne peut pas être comme maman, papa.. ou même Fleure.. voire Guillaume et savoir sans que je le dise tout ce que j'ai à l'esprit..
Et heureusement que Jen ne le peut pas...

Mécaniquement, je sors un bout de parchemin et dessine ce que je compte maintenant déposer auprès des parents, détachant le concept du fin fond de mes pensées.

Ce ne sera pas couleur sang.. mais d'une teinte que j'espère plus calme, douce et chaleureuse.

Plus qu'un bout de tissu, l'idée se précise pour un écusson ou même une petite poche à herbes pour qu'ils emportent un bout de Provence avec eux.

Après l'esquisse du contour, je m'attaque à la touche de personnalisation.

Un loup gracieux et gracile, sans âge, plus vrai que nature, plus déterminé que celui de la famille du Mystraal.
Un solitaire vivant dans une meute, prenant soin des plus jeunes, des plus fragiles.
Un loup au milieu des loups.

Un papillon en mouvement, toujours..
Un papillon pourtant figé au milieu d'un battement.
Une bestiole volante au milieu des autres.
Une rêveuse parmi les rêveurs.

Perdu dans l'esquisse, j'écoute quand même un peu alentour, surtout pour savoir quoi ne pas rajouter du tout.
Je peaufine chaque détail afin que tout soit prêt pour la préparation, si tant est que ce soit réalisable..
Pas de fanfreluches, tout dans la simplicité, tout dans l'expression, tout dans le réalisme.

Peut être l'esquisse suffirait, mais pour combien de temps?..

J'aimerais pouvoir dire... : C'est ça que je veux!
Et que ce soit fait.. mais tout n'est jamais aussi simple.

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Prunille.
Carmin... Coûteux... Soyeux... Il pensait que c'était ce que Madame avait commandé pour lui ? Pas du tout mon ami ! Elle l'avait pensé tout d'abord, mais le voyant déballé devant ses yeux...

Naaaaaaon Christina ! Ça c'est ma tenue d'équitation. Hum.

Et, à Thuf, une langue dument tirée, comme par hasard au moment où il se tourne vers Anyya, et donc ne la voit pas.

Christina, c'est de Madame dont il s'agit. Il faudrait prendre ses mesures, avant que je puisse travailler avec elle sur les modèles.

Ceci expédié, elle se tourne vers le si discret Rhys-Sage... Et le trouve en train de dessiner. Se levant de son fauteuil, elle alla s'asseoir sur l'accoudoir de celui de son petit neveu, pour mieux observer l'objet les traits prenant forme sous la mine du fusain. Fini de rigoler ou de jouer les pimbêches. Elle parle avec beaucoup de douceur, et cherche bien ses mots avant de les prononcer, ne voulant pas le brusquer.

Le loup... C'est ton père. Et le papillon, c'est ta mère. J'ai une idée, pour elle, en voyant ce dessin. Je voudrais faire une robe blanche. Une robe aussi légère que l'air. Et là, juste là...

Elle pose une main sur son sein gauche...

Broder un papillon aux ailes bleues, bleu comme l'immensité de l'océan.

Et puis, pour ton père... Les mêmes couleurs dominantes, ils étaient si bien assortis dans la vie, ils se doivent de l'être aussi dans la mort. Mais sur sa poitrine, au lieu d'un papillon, nous pourrions mettre un loup.


Et, ne sachant trop sur quel pied danser, attend son assentiment avant de passer aux tenues des jumeaux.
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--Christina


Et, à côté de la douceur et du calme qui émanent de la Blonde - normalement - en folie, la "tornade Christina" n'entend pas adopter le même comporter.

Consciente d'avoir fait un faux pas, elle balance l'ensemble incriminé n'importe où, et comme par hasard la chemise atterrit sur la tête du boîteux. Ben oui, sinon, ça ne serait pas marrant !

Mais peu lui chaut, elle a trouvé sa nouvelle victime, alors elle tend la main vers Anyya pour l'inviter à se lever, et à aller se placer derrière le paravent.


Ma chérie, tou es manifaïque ! Jé né vais pas avoir beaucoup dé travail avec toi, quérida !

Et, une fois les deux femmes derrière le paravent, bien à l'abri des regards, la couturière déclare :

Mainténant tou té mets en chemise, sinon je ne vais pas pouvoir prendre tes mésures !
Rhys_sage
Ai-je sursauté?
Sûrement, pourtant mon trait n'a pas dévié.

J'écoute la voix sur l'accoudoir.
Comment elle est arrivée là?

Le choix des détails m'a perdu.
Un poil dans ce sens plutôt que dans l'autre..
Une ombre du levant ou du couchant..
Une aile mordorée ou à tâches..
Des antennes tournées vers le passé ou vers l'avenir..

J'hoche la tête pour les vêtements..
Bien que je ne sois pas sûr maintenant qu'il soit bien possible de les leur faire porter..
Le temps a déjà fait son oeuvre, ainsi que la boîte de bois.
Le soit disant acquis est bien fait pour être changé après tout..

Je suis sûr qu'ils sont ensemble là.
Et s'ils nous voient, je pense que ca plaira à maman, le bleu.
Ils aimaient beaucoup l'eau tous les deux.
Mais.. pas bleu aussi le loup, hein!

Je peux avoir aussi, comme l'esquisse, quelque chose de plus petit à mettre à côté d'eux?

Au cas où...

Après.. j'ai pas vraiment de symbole pour les jumeaux..
Fleure voulait surtout être libre, complètement libre de tout, tout et son contraire.
Y a une plante qui représente la liberté?
Guillaume, lui ce qu'il voulait c'était sans cesse rêver.. comme...


M'arrêtant au milieu de la phrase à court de mots, je tourne le parchemin pour trouver un coin de libre et dessine une grosse bulle avec un monde intérieur particulier.
Sans couleur et pourtant pas terne du tout, complexe et sans cesse en mouvement.


Les jumeaux aussi, ils étaient assortis.
Pas longtemps l'un sans l'autre dans les parages.


Malheureusement, des fois, Jen avait tendance à faire pareil.. rien que pour pouvoir m'embêter.. et c'était pire maintenant.
Mais.. il allait falloir faire avec.. en espérant qu'on aurait pas droit aux même choses dans la vie comme dans la mort..
Sinon...

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Anyya
Devant l'air de pucelle offusquée de son époux à la vue de la tenue, c'est finalement l'amusement qui l'emporte, et fait se relever en un sourire en coin les lèvres ourlées d'Anyya.

Voyons, ma douce... qu'en dis-tu? Tu crois que récolter les légumes dans cette tenue ferait augmenter le salaire?

La douce penche la tête sur le côté, regarde tour à tour les vêtements et son homme. Le sourire se fait plus taquin.

Ma foi si c'est un cultivateur de tomates, sans doute, tu ferais double emploi, les cueillir et les faire rougir. Mais nous ne le saurons pas, puisque ce sont des portes que tu tiens maintenant.


Le sourire est toujours là. Mais le regard est limpide, trop limpide. Il faut se méfier de l'eau qui dort, dit l'adage. Et là les yeux d'émeraude se font mer d'huile, ne laissant plus rien transparaitre de ce qui se trame derrière. Car elle est maire à présent, en plus de mère aimante et d'épouse comblée - en théorie - et c'est étonnant les choses que l'on peut apprendre en exerçant cette fonction, en cotoyant d'autres personnes, dans d'autres villes... notamment sur l'ouverture d'établissements publics...
La voix se fait songeuse, mais les yeux ne cillent pas, scrutant Thufthuf.


Je me demande bien quand même pourquoi la couturière a ramené cette tenue là en te voyant...

C'est une exclamation étouffée qui sauve l'époux d'une réponse à donner.

Naaaaaaon Christina ! Ça c'est ma tenue d'équitation. Hum.

Anyya papillone des cils, zyeute cette fois tour à tour la Comtesse et la tenue. Une tenue d'équitation, ça ?! Regard en coin et complice pour son compagnon, qui n'exprime plus que ses pensées amusées.
A se demander quel genre d'étalon elle peut bien chevaucher attifée ainsi, n'est ce pas ?
Elle étouffe un petit toussotement derrière sa main pour masquer son sourire, quand la dite main se trouve attrapée et toute sa personne emportée avec énergie derrière un paravent. A peine le temps de bredouiller un vague
"Oui mais heu... Thuf..." et de voir celui ci disparaitre sous l'étoffe de la chemise, et la voilà face à Christina . Elle rosit du compliment, avant d'être invitée de manière très directive à se deshabiller. Quelques secondes passent, la couturière ne fait pas mine de la laisser seule. De toute façon elle va la voir en petite tenue pour prendre ses mesures, alors la voir se deshabiller, on est plus à ça prêt ! Deux bas, une jupe, et un corsage vont donc s'empiler sur le rebord du paravent, laissant Anyya en fine chemise, épaules et genoux denudés. Elle sourit, ecarte les bras.

Je m'en remets à vos mains expertes Christina !

Le ton est malicieux, les mots prononcés distictement, assez pour porter jusqu'à une paire d'oreilles proche, même cachée sous du tissu. Autant donner à son tendre époux matière à s'occuper l'esprit en attendant, c'est qu'elle ne voudrait pas qu'il s'ennuie ! Et quoi de mieux que de les taquiner, lui et son imagination... Deux femmes dont la sienne, des habits en moins, un paravent en plus...
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Thufthuf
Le sourire de son épouse le fera toujours fondre. Même si là, sil avait été fumeur, il aurait eu grande envie de sortir fumer quelques cigarettes. Des froufrous, l'Illustre, un dépressif, une tornade basanée qui voulait lui faire porter une tenue idiote. Oui, heureusement qu'Anyya est là! Elle et son humour, propre à désamorcer la majeure partie des changements d'humeur thufthufiens. Elle le désarme d'ailleurs tellement bien, sur le coup, qu'il ne note pas son changement d'attitude. Et pourtant, il la regarde, l'admire même. Il a toujours aimé la dévorer des yeux, que ce soit en face ou à la dérobade, comme il y a si longtemps, quand ils rénovaient la salle des fêtes de St-Dié.

Pas le temps de répondre à sa question, le rocambolesque continue. A la Comtesse de s'illustrer (ça c'est du jeu de mots, n'est-ce pas? Non? Allez vous faire voir!), faisant semblant de dévoiler sa vie privée, pour protéger Deos sait qui. L'éclopé n'ayant jamais mis les pieds chez Cianfarano avant ce jour, Prunille ne faisait sûrement pas cela pour lui. A moins qu'elle ait deviné rien qu'en voyant la canne? Et Christina de renchérir, lui balançant à la figure la chemise qu'elle voulait lui faire enfiler puis de lui voler son épouse pour l'entraîner dans un coin de la pièce, à l'abri d'un paravent sur lequel viennent vite s'empiler les vêtements d'Anyya.

Sa femme, sans vêtements, dans un recoin exigu. Il n'en aurait pas fallu plus pour faire fonctionner son imagination. Mais non, il faut qu'en plus elle le provoque par ses mots. Même s'il sait ce en quoi les dites mains sont expertes, il ne peut s'empêcher d'imaginer d'autres choses. Des choses qui font poindre en lui autant d'excitation que de jalousie. Un pas de côté, en espérant s'offrir une vision du corps de sa femme, un coup d'oeil pour vérifier que Prunille est toujours occupée, puis un autre pas. Et une chute. Un pli dans l'épais tapis, une canne qui s'accroche, un esprit vagabond, et un corps qui valse. Vers le paravent et ses occupantes.
Rhys_sage
Oooooh, un pigeon!

Ha.. non.. erreur..
C'est un homme qui vole.
Un homme qui bat des ailes en croyant qu'il ne va pas toucher le sol.
Un homme qui va y perdre des plumes, sûrement.

Un homme qui s'étale le nez contre le paravent qui oscille dangereusement.
Tombera, tombera pas?

J'écarquille les yeux.
Alors même que je vois ce qu'il se passe dans le dos de la cousine de Père.


Il n'y aurait pas un oiseau, un très bel oiseau qui rêve?
Pour mettre sur la tenue de Guillaume?


Pourquoi faire attention au fracas alors que tout ce qu'il me faut est peut être à portée de main.. et que je suis préoccupé par le temps..
Le temps de repartir pour Forc.
Là où tout a commencé et où tout finira.


Ca fait juste pour tout préparer avant qu'on se mette en route ou pas?
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Prunille.
Réflexions pruniliennes, intenses. Une fleur de liberté, un oiseau qui rêve.

Un coquelicot. Fleur sauvage, qui pousse où elle veut, quand elle veut, et qui jamais ne survit à la cueillette...

Elle allait embrayer... Quand le Pépé tombe. Choit, lourdement. Valse et se retrouve à plat ventre, fracas de canne contre le sol, et regard braqué vers... Le paravent. Elle comprend, s'en amusera plus tard, là... Peut-être commencer par vérifier qu'il ne s'est pas cassé le col du fémur.

Tout va bien ? Rien de cassé ?

Elle s'approche, et lui tend la main. Quel beau geste, tendre la main à un marquisal. Elle s'émouvait elle-même. Et pendant ce temps là, lance à Rhys...

Un moineau ! L'oiseau à l'oreille duquel les belles dames des romans anciens murmurent leurs secrets.

Et, pendant ce temps là, Christina intimait à Anyya l'ordre de ne pas bouger. C'est sérieux, les mesures.
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Anyya
A l'abri des regards, Anyya se plie de bonne grâce aux mesures de Christina, un sourire malicieux toujours accroché aux lèvres. En long, en large, en travers, la couturière s'attelle à sa tâche avec concentration et sérieux. Mains chaudes qui frôlent la peau diaphane, font lever un bras, tourner sur soi. Mains qui contrastent avec le froid du mètre ruban, qui se déroule sur l'épiderme et le fait frissonner. Et des pensées qui tourbillonnent vers d'autres mains, souhaitant qu'elles soient là à la place des unes... Mais ces mains désirées sont de l'autre côté du paravent, qui tangue...
Comment ça, qui tangue ?!
Anyya écarquille les yeux de surprise. A peine le temps de reculer d'un pas en arrière, que l'oscillant objet, heureusement plus massif qu'il en a l'air, se stabilise, alors que le bruit d'un objet chutant lourdement résonne à leurs oreilles. Christina ne semble guère s'en émouvoir, perdue dans ses mesures. Anyye, elle, penche la tête, pour jeter un coup d'oeil de derrière les panneaux décorés.
Oh, elle se doute de ce qu'elle va découvrir... et ne peut que constater que ses craintes sont réalité. Son époux git au sol, au pied du paravent, canne finissant de rouler à ses côtés. Les mains semblaient vouloir la rejoindre tout compte fait. Mais elles ont été coupées dans leur élan par la maladresse et la distraction bien coutumières de leur propriétaire. Les yeux d'émeraude se voilent d'inquiètude, comme à chaque fois. Cela ne l'amuse pas, cela ne peut pas. Elle se rappelle le temps où l'homme blessé était encore jeune et fringuant, et vaillant sur ses deux jambes. Maladroit ça oui, il l'était déjà ! Mais cette boiterie qui en fait ricaner parfois, n'est pas le fruit de ce manque d'agilité. Elle est l'heroique cicatrice d'un combat à mains nues, contre un plantigrade lorrain, pour sauver deux jeunes femmes parties laver leur linge... Oui, elle se rappelle, la blessure, les soins, le long rétablissement, et pour finir la sequelle irremediable. Balafre mal placée, handicapante à jamais, diminuant physiquement un homme obligé de s'aider d'une canne, pour remplacer un morceau de chair par un morceau de bois.
La maitresse de maison, fort aimable, s'approche de Thufthuf, lui tend une main secourable. Anyya la gratifie d'un regard reconnaissant.


Tout va bien ? Rien de cassé ?

Anyya guette la réponse de son mari, anxieuse comme à chaque fois qu'il ne se soit fait gravement mal. Mais elle ne se précipite pas à ses côtés, malgré son envie de le faire. Non pas que ce soit pour obéir à l'injonction de Christina, qui tourne dans son dos en continuant son ouvrage. Ni à cause de sa tenue très légère, la pudeur ne fait pas le poids face à la crainte d'un coeur aimant.
Non, si elle ne bouge pas, se contentant d'observer, seule sa tête dépassant du côté du paravent, c'est pour ne pas ajouter à l'embarras de son époux. C'est un homme, même diminué, son homme, avec sa fierté. Orgueil mâle, aussi fragile que son pendant féminin, qui va être assez mis à mal par cette démonstration de vol plané, et qui n'a pas besoin en plus, elle le sait bien, d'une demonstration publique d'inquiètude conjugale.
Elle attend, donc, s'efforce de rester où elle est, crispée, un pincement à l'estomac, son regard fixé sur la silhouette étendue, si près et pourtant bien trop loin à son gôut. Elle demande simplement, d'une voix douce, où une oreille habituée pourra cependant percevoir la nuance d'angoisse :


Tout va bien de ce côté ?

Et quelques mots échangés de traverser son esprit.
Tu ne prefererais pas quelqu'un de valide parfois ?
Non, jamais... Plutot une moitié de toi qu'un autre entier...

Même à cet instant. Surtout à cet instant.

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Thufthuf
Fille de joie de maison close emplie de défection. Version lisible, raccourcie et non exhaustive du juron qui aurait pu franchir les lèvres de ThufThuf s'il ne les avait gardées closes. De rage, de honte, de stupeur. De tout ce que vous voulez. Affalé sur les tapis épais du salon de réception de l'Illustre/Couturière/gamine capricieuse, il peste contre le sort, la malchance qui le prive du spectacle du corps de sa femme manipulé par une paire de mains tout aussi féminine. Furieux contre lui-même d'être à nouveau au sol en public (et devant la même joueuse, en plus. Le sort s'acharnerait-il aussi sur moi?), contre l'ours de lui avoir arraché une partie du postérieur, contre sa canne, belle mais pas si pratique que ça, contre... tout en fait. Et aussi contre la presque plus adolescente qui lui tend la main en ce moment.

Ces cinq doigts tendus vers lui, il les a bien trop vu déjà. Des gros, des fins, des poilus, des glabres, des ridés, des lisses, des courts, des longs, ... De tout, dans tous les décors imaginables, été comme hiver, par tous les temps, depuis la Lorraine jusqu'en Provence. Villes, villages, montagnes, plaines, neige, soleil, feuilles mortes, herbes folles. Partout la même scène, toujours la même rage. Dans sa haine de l'infirmité qui le touchait et de ce qu'elle avait fait de lui, il ne voyait dans les mains tendues vers lui que de la pitié. Et cette prétendue pitié lui faisait le même effet qu'un crachat au visage. Et provoquait toujours la même réaction Grommellements d'abord..


Merci, ça ira.

Œillade assassine, dédain manifeste pour l'aide apportée, geste vers la canne, le tout suivi d'une pénible remise sur pieds. Même avec l'habitude, le relevage reste fastidieux, tant le manque de sensibilité dans sa jambe gauche gagne du terrain. Bientôt, il le sait, il ne la sentira plus du tout. La douleur intense des débuts laisse peu à peu la place à... rien. A part une colère toujours plus intense au creux de son ventre, qui jaillissait parfois hors de lui tel un torrent furieux. Mais pas en ce instant. Pas tout de suite, du moins.

Ne t'en fais pas, ma douce, tout va bien.

Voix tremblante de rage contenue. Elle le remarquera, comme à chaque fois. Mais tant pis... Elle est habituée. Dernier regard au paravent avant de se reporter vers la propriétaire des lieux, lueur assassine toujours plantée au fond du regard.

Veuillez m'excuser... J'ai besoin de prendre l'air...
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