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[rp]Musartine et Ghell ... Anges? ou Demons?

Musartine
Elle n'avait rien promis. Muse reconnaissait là sa fille, vive d'esprit, intelligente, et gardant toujours en tête de quoi pouvoir répliquer plus tard. Elle maniait le verbe avec la même finesse que son père. Qui donc pourrait le lui reprocher ? Pas sa mère en tout cas.

D'accord ma puce, finis de manger, prend ton livre, et nous repartons sur Valence


[sur les routes]

Et a nouveau, ils étaient dans le vago familial, mais l'enfant en plus. Muse ne lui avait toujours pas dit de quoi il retournait, mais elle la voyait feuilleter l'ouvrage de temps à autre. Elle se satisfaisait d'avoir demander à Marguerite d'être sa nourrice, ainsi l'ancienne secrétaire de mairie lui avait appris à lire et à écrire. L'enfant serait plus tard une femme instruite, et au vu de son intelligence, certains devraient s'en méfier, elle saurait faire bon usage de tout cela. Muse regardait maintenant les paysages qu'elle n'avait pas vraiment vu à l'aller. enfin ... elle ne les voyait pas plus maintenant, son univers était constituer de sa famille qui était là, réunie autour d'elle.

[Mende, le 01 Juin 1459]

Arrivée à Mende. Jour étrange que celui-là. Jamais jour ne fut aussi long depuis qu'elle était née. Mais ce n'était pas la seule particularité de ce village. Non seulement le jour était particulièrement long - caprice d'Aristote ? - mais il était annonce de résultat des élections municipales. Malheureusement, Suma, le maire élu, fut renversé le jour-même, et ne put même pas entrer dans la mairie. Des pilleurs étaient là, et vidaient de façon non scrupuleuse les caisses et les stocks de la mairie.

Dans un premier temps, la réaction de Muse fut simple : ce ne sont pas nos affaires.
Mais très vite, elle constata à quel point le nouveau maire ne comprenait pas ce qu'il se passait, à quel point celui qu'ils considéraient comme le sage du village était fou (l'amour rend certains fous, et les empêchent d'avoir une once de raisonnement ... tout le monde sait cela), et àa quel point le comté laissait cette ville se débrouiller seule. Les mendois n'avaient aucune chance de voir leur maire légitime en mairie ... non aucune. Après concertation avec la famille, il fut décidé purement et simplement de les aider à reprendre la mairie, de se battre sur les remparts, encore et encore, jusqu'à ce que la mairie soit reprise. Puis une fois celle-ci en place, aider le nouveau maire dans ces nouvelles fonctions.
Là-bas également, elle pu constater la langue de bois des élus comtaux. Une fois la ville reprise, ils accusèrent les mendois de tout les maux, oubliant volontairement le fait que le Languedoc n'avait mené aucun ostien à Mende afin de l'aider ... Mende n'a pu compter que sur des étrangers pour être libre... et le Languedoc a connu la colère dont Muse pouvait faire preuve lorsqu'elle était témoin de lâcheté...

L'occasion fut alors idéal pour apprendre à Anghell le maniement de l'arme féminine familiale : la poele. Chaque jours, des heures durant, la mère et la fille s'entrainaient sur les pilleurs, montrant à tous à quel point l'arme était redoutable.

Puis ... il fut temps de quitter Mende à son tour. Mais Muse savait déjà qu'à leur retour, certains n'hésiteraient pas à dire en LD que cette sauvegarde de la ville, n'avait été qu'un vil pillage. Nul doute que le sage-fou Delatourelle n'aimerait entendre de tels propos ...

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Observer les indices disséminés pour ne pas geindre par la suite.
Musartine
Et c'est sur ce retour, après Mende, que commença l'aventure Genvevoise ...



JOURNAL DE BORD DE L'ETOILE...

le 12 Juin 1459

Nous avons été contacté afin d'escorter des ambassadeurs à Genève.
Permière mission de l'Etoile... et loin d'être des moins périlleuses.

Tout le monde fut vite à bord, et le désamarrage se fit le plus rapidement possible. L'affaire était urgente et par chance, les vents nous furent favorables. L'Etoile... voguait vite. Elle me rendit fière d'elle. Le lieu où elle nous menait augurait de sombres avenirs, et il fallait tenter d'éviter cela à tout prix. Peu nombreux à bord, le strict minimum avec une enfant qui plus est, nous ne cesson de courir partout. Personne pour prendre la relève. L'équipage était contrôlé. Nous ne pouvions prendre d'hommes en plus, il nous faut tout faire nous-même. Le repos ne sera pas de ce voyage.

En 2 jours, sans halte aucune, nous aperçevons enfin Genève. Nous avions été prévenus que la guerre avait également lieu sur les flots, et le nombre de navires visibles confirment ces faits. La Nave de combat s'est retirée afin de nous laisser passer... Nous n'avons donc pas entendu ses canons, et nous en sommes grandement soulagés. Doucement mais surement, nous amarrons enfin. Le chef de port était là, à nous attendre et à nous acceuillir, malgrès la surcharge de travail qu'il doit avoir avec cette guerre.

Fourbus, fatigués de n'avoir point dormis, nous sommes immédiatement plongés dans la réalité d'une guerre qui nous semblait lointaine jusqu'à présent.

L'odeur du sang est partout. Elle recouvre même l'odeur de poisson si fréquente dans les villes de pêche. Elle nous empêche de dormir, elle s'insinue dans chaque pièce, dans chaque recoin. Les cris se font également entendre. Il n'y a aucun doutes : les combats ont lieux aux portes de la ville. Mais nous devons rencontrer des genevois, ils nous faut donc mettre pied à terre. Le premier lieu où nous allons est bien sur une taverne. Là encore, la guerre est présente. Les assoiffés ne boivent pas. Ils nous regardent, méfiants, ne nous connaissant pas, et leur premiers mots sont "vous êtes des croisés ?". Nous en déduisons qu'il s'agit là de réformés. Nous appriment plus tard que des aristotéliciens ont rejoints les troupes des réformés pour défendre leur ville de ce qu'ils considèrent comme une invasion. Certains vivent cette guerre comme une guerre de religion, d'autres comme une simple guerre de conquête. Ils en sont tous méfiants. Le moindre mot que nous pouvons dire, le moindre sourire, tout est accueillit par des grognements, par des mots de défiance, par des provocations. Nous sommes d'emblée considérés comme des ennemis. Il nous faudra rester ici quelques jours, nous verrons bien si leur méfiance s'estompe.

Mais une chose est sure, je ne m'habituerai pas à cette odeur de sang ...


Le 17 Juin 1459

Nous sommes restés quelques jours à terre, et nous venons d'embarquer pour prendre le chemin du retour.

Dès le premier jour, nous vîmes les conséquences de la guerre. Leur méfiance fut dure à apprivoiser. S'ils ne nous connaissent pas, c'est que nous sommes ennemis. Nous avions décidé de faire fi de cela, bien que Anghell n'osait pas sortir dans les rues. Nous pouvons les comprendre. Comment agirions nous si d'autres venaient déclarer la guerre à notre Lyonnais-Dauphiné ? surement de la même manière qu'ils nous ont accueillit. D'autant que les combats sont virulents. Les armées, quel que soit leur camps, attaquent tout passant, toute personne dont ils ne connaissent pas l'identité. Et voir des étrangers arrivés en leur ville rend ces étrangers bien suspects à leurs yeux.

L'autre conséquence de la guerre à laquelle nous furent directement confrontés, c'est la famine. Très vite nous avons pu constaté les visages faméliques, blafards. Très vite nous avons pu constater les étals des marchands vident, et le peu qui est présent est hors de prix. Un bout de pain, un simple bout de pain, le minimum pour survivre, revêt une valeur inestimable. Et nous comprenons mieux pourquoi, apprenant notre arrivée, les genevois avec qui nous étions en contact, nous demandaient si nous transportions des vivre dans nos cales. Mais la méfiance a rendu les dirigeants de cette ville tout aussi agressifs que les autres. Dès qu'ils apprirent que nous avions à manger, les personnes rencontrées étaient virulentes, prêtes à nous voler cette nourriture. Il nous a fallut nous battre pour ne point tolérer cela. Et le fait de nous battre nous rendait encore plus suspicieux à leurs yeux. Mais pire à mes yeux, les entités dirigeantes semblent vouloir profiter de cette situation, cherchant à se faire un maximum de profit. Ils cherchent à faire vendre aux vendeurs éventuels à perte, pour, par la suite, au cours du marché. Les dirgeants ne doivent-ils pas se préoccuper du bien être de leur population ? Nous avons refusé de participer à une telle décadence...

Je constatais alors qu'il existait des marchés parallèles. Les ventes se pratiquaient dans des recoins cachés, entre personnes qui se connaissaient. Mais à quel prix ? Nous prîmes alors une décision simple. Nous sommes allés sur le marché, et avons proposés nos produits, à prix plus bas que le court, et lorsque nous croisions des êtres particulièrement faméliques, nous leur donnions cette nourriture.

Peu à peu, ils prirent connaissance de cette pratique, et ils cessèrent de nous considérer comme ennemis. Peut être pas comme amis, mais nous n'étions plus des ennemis.

Enfin, nous voici à nouveau à bord, et nous allons pouvoir nous éloigner de cette odeur que je n'oublierai jamais. Ni les cris. Ni les mots cadavres, empallements ...

Le 19 Juin

Sitôt désammarés, un pigeon de Genève m'est parvenu. Il semblerait que les dirigeants de la ville soient revenus à la raison. Ils nous demandent de la nourriture, à prix honorable. Malheureusement, il est trop tard. Enfin, le principal étant que notre nourriture ait tout de même été distribuée aux plus nécéssiteux. Si nous avons la possibilité de leur faire parvenir de la nourriture, nous le ferons...

Voilà deux jours maintenant que les vents sont contre nous. Enfin il me semble. Plus le temps passe, et plus je doute de mes capacités à tenir la barre comme il se doit. Mon moral est au plus bas, je ne sais comment faire. J'ai tenté d'aller vers le nord afin de contourner ce vent, mais rien n'y fait. Je regarde régulièrement les rations alimentaires qu'il nous manque, et cela commence à me préoccuper. Il nous faudra surement penser à nous rationner.

Après avoir parler avec Ghell, je lui ai laissé la barre, et il semblerait que sa manoeuvre est mieux réussi que mes vaines tentatives. Je fêterai surement cela avec lui en buvant quelques bières, et peut être que de voir enfin notre navire avancer m'aidera à retrouver un peu de sourire.
Se pourrait-il qu'il nous faille toujours nous mêler à l'équipage et partager leurs cris de joie afin d'être un bon capitaine ? Il semblerait que oui. Je n'aurai pas du négliger ce détail.

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