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Début: guerre Ponant/ Autres et naissance des deux Mauléon-Penthièvre

[RP] Chasteau-En-Anjou (3)

Kilia
[ Dans la cuisine]

Kilia marchant en canard avait étalé toutes les poêles sur la table. Une à une, elle les prenait en main, les faisait pivoter cherchant celle qui serait le mieux. En même temps Gertrude soufflait, maugréait, les bras montant au ciel toute les 5 minutes.

T'arrêtes Gertrude, je dois choisir au clame. Et pas la peine de faire cette tête je vais y aller et pis c'est TOUT!


C'est la folie qui vous commende le cerveau duchesse. cette fois je vais pas rester à regarder sans rien dire, et puis vous savez que j'vous aime et le p'tit là. * Montrant le ventre bien rond de la duchesse* Il a le droit de vivre.

Mais je ne vais pas y passer, je vais rester derrière et j'prends les poêles justement pour me défendre Patity y arrivait très bien. D'quoi je vais avoir l'air avec une épée? J'ai le ventre trop large pour la manœuvrer, pas envie de me couper un bout de ventre au passage.

Elle brandissait la poêle qui lui fallait bien large, avec un queue bien ronde qui se prenait bien en main et assez épaisse pour ne pas s'abimer au combat.
Gertrude ne peut retenir un autre grognement.

Vous savez très bien que je vous parle pas de ma poêle. S'avez pas à partir au combat dans votre état. C'est d'la folie. Votre époux vous aurez pas laissé faire et moi je me dois d'vous l'dire c'est folie, folie duchesse.

Kilia le savait s'était pure folie, mais dans sa tête elle ne pouvait laisser les autres y aller sans elle. Pourquoi cette acharnement, pourquoi ne pas dire un jour dans sa vie, non je ne peux pas. Grosse comme elle est monter même sur un percheron était épique. Si elle se faisait pousser et si elle tombait à terre jamais elle ne pourrait y remonter seule, quand à faire la marche à pied impossible, depuis deux jours le nerf de la cuisse devait être comprimé et elle avait un mal de chien à marcher.
Son regard croisa celui de Gertrude et bien que les deux femmes jamais n'avaient eu le cœur assez ouvert pour se faire confidence, entre la duchesse et sa cuisinière il y avait un rapport bien plus fort que celui de noble à servante.

Gertude, je sais que c'est de folie, je sais que c'est déraison mais je dois y aller. J'ai mobilisé le peuple angevin, je ne peux les regarder partir sans moi. J'pourrais en assommer quelques uns je pense.

Mais y a pas pire tête de bois que vous duchesse même moi, à mon age, j'pourrais faire plus de dégât que vous c'est pour dire! Même Bagminton, j'suis certaine qu'il serait plus efficace.

Le garde de la duchesse leva un œil vers elles deux. Il été assis devant la cheminée de la cuisine, qu'il ne quittait plus depuis qu'il avait gouté la cuisine de Gertrude, fumant sa pipe. Depuis bien longtemps il avait abandonné l'idée d'ouvrir la bouche devant la duchesse et encore moi devant Gertrude. Mais cette fois il sortit un : "mouais c'est pas faux!" Clair et nette.
Le regard des deux femmes se tournèrent vers lui étonnait de s’apercevoir qu'elles n'étaient pas seules tellement il ne faisait qu'un avec cette cheminée.

Vous n'allez pas vous y mettre Bagminton!

L'homme prit une bouffée avant de répondre.

C'te fois si. aussi lentement que la première fois il reprit une bouffée.

J'vous ai s'vit toutes ces années, j'ai rin dis. c'te fois, c'te idée, c'est d'la folie. D'main j'srai obligé d'creuser un trou pour vous et votre gamin. J'vais prendre votre place, j'vais prendre votre cape rouge, et avec mon bide personne verra.

Gertrude ne tarda pas à prendre la suite.

Et ben, c'est la seule idée qu't'a eu dans toute ta vie, mais elle est bonne, t'as bien fait d'attendre pour penser, Bagminton.

La duchesse resta à les écouter la poêle à la main. Qu'est ce qu'elle devait faire? Si son époux était là elle aurait su, mais là...

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Dict Lumière de l'Anjou,EX-Paire. Future Reyne! FORUM GUERRE
Kilia
[La buse ne pense pas c'est bien connu...]



Elle n'avait rien répondu et était retourné à ses appartements.
Devait? Devait-elle pas? Une Penthièvre se pose-t-elle la question en fait? Non, pourquoi se la poser, on combat parce qu'il le faut, parce que les autres y sont et qu'on préfère être avec eux en cas de pépin.
A l'étage elle alla frapper chez son fils, qui était en pleine déprime depuis quelques jours. Il semblait comme dans son monde de néant ou rien ne semblait le toucher. Tout ce qu'elle lui disait était en vain. La guerre, la vie plus rien ne lui donnait envie.
Déprimée, sachant au fond elle qu'il ferait une connerie, s'attendant à ce qu'il parte ou... ne préfèrent pas penser elle alla préparer son barda.
Se donnant du courage en quelques mot. " T'es Duchesse, t'es angevine et Penthièvre, c'est pas suffisant pour aller combattre grosse comme tu es?" La réponse était évidente.

C'est ainsi que quelques heures plus tard elle était parmi les troupes qui se mouvaient vers le nœud Angevin que la Touraine avait pris.

[ texte faisant doublon avec [Ig/RP] Ponant et Royaux I: Osons , ils n'osent plus! http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=67609995#67609995]



[i]Cape rouge au ventre proéminent, montée sur un percheron voilà ce qu'on pouvait voir au passage des troupes ponantaises. Le blason du couple Mauléon Penthièvre ornant le tout.


[ Bataille du samedi 23 juillet, armée " Phénix"]


Un percheron c'est confortable mais ça n'avance pas... la duchesse avait entendu les cris, vu les gens courir, mais elle était arrivée à la fin des combats. Elle avait quand même réussit grâce à sa poêle à faire fuir deux ennemis qui avaient fait retraite à l'envers. Personne n'a jamais dit qu'un Tourangeau ça avait un cerveau. Ils avaient voulu lui prendre son bourrin pensant qu'elle était femme faible perdu sur les chemins surement... Mais elle ne s'était pas laissé faire. Les voyant arriver, elle n'avait pas bougé. Faisant sa femme faible et kikiche (technique élaborée par elle).

Descend ta monture femme! avait crié le premier.
On a jamais vu une grosse pareil sur un canasson. s'était gaussé le second.

SLAM! BLAM! BOUM! PAF! PAF! Avait répliqué la duchesse avec ses deux Poêles.

L'affaire était faite, les deux nigauds avaient prit leurs jambes à leur cou. La duchesse en était pas peu fière en vérité. Évidement comme elle pouvait pas trop se tourner sur son cheval, elle n'avait pas vu que l'armée "La légion des Ombres" rappliquait derrière elle...Pour elle la poêle était une révélation!

Peu après, les hurlements de joie des soldats, comptant le nombre de cadavre ennemis, mirent du baume au cœur à tous.

La vie reprenait comme après chaque combat. La futilité était le seule remède à la réalité.
Kilia n'en démordait pas elle voulait le blason de Falco, J'l'ai pas embroché d'accord mais je l'imagine bien sur le mur de ma salle des trophées il irait à ravir... ou trouvez moi ses dents c'est pour un collier pour le petit....

[ Un Dimanche à la Campagne.]

La taverne ouverte à la croisée des chemins faisait le plein. Et notre duduche même si elle n'était pas dupe du danger, se prit quelques chopines pour faire comme tout le monde... oublier que rien n'était joué et que demain la boucherie pour eux commencerait. Tout le monde en taverne le savaient, mais au lieu de s’étendre sur ce sujet, ils étaient repartit à parler des ragots de ce monde. Qui couche avec qui, qui est la plus grande catin...
Ponctué de:
Mal' t'as vraiment couché avec la femme de Namay!? Nan, j'te crois pas! Ben ça alors...
Ou de:
Roooh vous me faite marcher là il s'est pas fait Namay avec... quand même...
Ponctué d'éclat de rire, d'autre ragot, et d'autre rire. Tout ceci se finissant sur avoir un œil crevé qui était bien moins pire, à l'avis de toute les femmes, à un Paupaul qui pouvait plus monter.
La duchesse prit congé, dans ses entrailles il y avait de la rébellion dans l'air, elle souffrait mais serrait les dents, le gamin ne naitrai pas en Touraine quitte à en crever.
Fallait prendre du repos avant de reprendre les armes à l'aube.

[ Quand faut y aller...]

A la boucherie, on aime y aller quand on est le client et qu'on va se régaler. On aime y aller quand on est le boucher et qu'on aime taillader... le bovin, lui, ça lui plait pas plus que cela d'entrer dans la court d'un boucher... Kilia à l'aube avait comme cette impression d'être la grosse vache qu'on allait bouffer pour le diner et ça ne lui donnait pas trop envie de chanter. Les autres se donnaient du courage en gueulant plus que de permis. Mais elle, ce matin, avait mal partout. Elle avait un sourire de belle fille quand on ouvre les cadeaux de noël de la belle mère.
Poulidor, son cheval, avançait au rythme des autres, et quand elle vit les ennemis sortir de partout, l'adrénaline monta en elle.

TOUNGAAA! Avait-elle lâché de toute ses forces. Où était Vad? Où était 19? Où était les Penthièvre, les hommes? Il y avait Alat un peu plus loin, Fifou aussi. Les autres, elle ne les avaient pas croisé, mais pourtant leur cris de guerre était là, et elle y était aussi!
Elle en sortit vivante, hurlant tellement dès qu'un ennemis arrivait en secouant ses poêles qu'on avait surement pas envie de l'agresser. Sauf une femme, commença le combat, et la frappa du plat de son épée sur sa botte. La duchesse se mit à hurler:

MON PIED!!! MAIS VOUS AVEZ PAS HONTE DE FRAPPER UNE FEMME ENCEINTE!?!? VENDALEUUUH!!!!!

Pitié ou oreilles brisée? La duchesse ne le saura jamais mais la femme l'oublia et s'acharna sur un voisin. Peut être aussi qu'elle avait crié assez fort pour que les personnes qui l’escortaient viennent à son aide...

Le repli à Saumur avait été annoncé, la duchesse avait bien été secouée.


[ Quand on secoue l'arbre la pomme tombe...]

Le retour jusqu'au château avait été une vrai torture. A chaque pas de son cheval, elle avait l'impression qu'on écartelait. Ses reins la lançaient comme si elle avait prit un coup de massue.
Depuis la veille, elle n'avait rien voulu dire. Elle ne voulait pas accoucher en Touraine. Elle ne voulait pas accoucher sous un arbre, pas non plus dans une roulotte au Limousin, encore moins dans la neige et elle serrait les dents.
Elle voulait mettre au monde cet enfant dans son lit, avec ses servantes, et surtout avec son époux, lui tenir la main, sentir sa force à travers sa peau, et se plonger dans ses yeux afin de ne plus avoir mal. Voilà ce qu'elle voulait.

Les bras de Neron l'aida à descendre de sa monture. Il l'a transporta à l’intérieur du château.
Les cris de la cuisinière sur son insouciance lui semblait à des dizaines de lieux d'elle. Tout ce qu'elle savait c'est que le petit allait arriver. Tout ce qu'elle voulait s'était son lit et son époux...

De grâce Gertrude, préparait ma chambre pour la venue du petit.

Retirant sa cape.

Badminton à vous la cape, la poêle et le percheron, ils m'ont tellement vu ainsi que maintenant, ils n'y verront que du feu si vous restez en arrière.

Une fois dans son lit elle allait pouvoir mieux gérer.
Neron, pouvez vous me porter jusqu'à mes appartements?

Le garde, fort comme un bucheron, la monta en quelques secondes dans l’alcôve. Enfin le petit allait voir le jour.

Avait-elle vraiment tout prévu? Ne lui manquait-il pas quelqu'un pour que le scénario soit parfait? Son époux l'avait assuré de son retour, il devrait être déjà là. Avait-elle mal comprit? Avait-il eu un problème? Une contraction arrêta son souffle. Le bébé allait venir, et là, plus la peine de luter, fallait laisser faire, laisser venir...
Entre deux contractions, missive fut envoyées par pigeon express.

Citation:

Mon époux, mon aimée, mon adoré,

L'enfant arrive ne me laissez pas!!!

Votre duduche qui ne pousse pas tant que vous n'êtes pas là.



Notre duchesse avait encore des illusions à en croire la missive, mais dans peu de temps, je vous promets qu'elle fera comme toutes les autres femmes de cette planète, le moment venu, elle poussera de toutes ses forces.
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Dict Lumière de l'Anjou,EX-Paire. Future Reyne! FORUM GUERRE
Clelia
De retour en Anjou, elle ne pouvait pas ne pas passer par le château de Kilia, elle lui avait promis des miches de pain qu'on lui avait violemment dérobée sur la route. Comme si c'était le moment, comme s'il n'y avait pas assez de troubles en Anjou, il fallait qu'un imbécile de frère d'une ancienne duchesse angevine qui plus est, agresse les passants. Elle ne s'en était pas très bien sortie, sa figure était tuméfiée mais il fallait qu'elle prévienne ma duchesse au plus vite. Elle n'allait pas pouvoir prendre les armes tout de suite, le temps de se refaire quelques forces.

Arrivant devant le château de Kilia, elle savait aussi que Thibauld était là quelque part, il le lui avait écrit. Mais après leurs derniers échanges, elle n'avait pas envie de le voir pour le moment.

Donc la voici devant l'imposante demeure. Un peu honteuse de son aspect négligé mais bon, pas le choix, elle devait se rendre au rendez-vous de son père et n'aurait probablement pas beaucoup de temps à accorder à la duchesse. Mais elle venait pour s'enquérir de sa grossesse, de la guerre, du champ de bataille, de qui était tombé, de qui était encore au front. Elle savait que sa mère y était encore, ce qui ne lui plaisait pas beaucoup.

Elle se fit annoncer.

--Labonnegertrude
Dans un domaine le propriétaire n'est pas toujours présent et c'est souvent un serviteur, ou un garde ui prend touts les décision. A Chasteau-en-Anjou, c'était Grtrude qui faisait la pluie ou le beau temps, tenant tout son petit monde à la merci de sa cuisine, personne n'osait la contredire, à part bien sur les châtelains et encore.
Quand la jeune femme ouvrit la porte et comprit qu'il y avait visite pour la duchesse un vent de panique souffla sur le château. Personne ne devait savoir que la duchesse n'était pas en armée, personne ne devait savoir qu'elle avait abandonnée sa place.

Camille fit entrer dans le hall.

Bien le Bonjour Madame, je vous laisse patienter, la duchesse ne semble pas être dans les lieux. Je reviens!!

Et voilà Camille partir à toute vitesse vers la cuisine.

Gertrude! Gertrude, y a la nièce de Madame la duchesse à la porte je fais quoi?!
J'lui dis ou pas?


Tu lui as dit quoi?

Que la duchesse était p'êtes pas là.


P'êtes!?!? Bougre d'idiote!

Mains qui s’essuient sur son tablier en passant le long couloir.

Bien le bonjour, Madame la Duchesse ne peut recevoir. Balança Gertrude d'une voix posée à la visiteuse.
et notre Camille aussi intelligente qu'un caniche de rajouter.

Va plus y en avoir pour longtemps

S'il y avait des regards qui tuent, celui lancé par Gertrude à cet instant aurait transformé Camille en poussière.

Clelia
QUOI??? Plus pour longtemps?? Ce n'était pas dans les habitudes de Kilia ne pas vouloir la recevoir, encore moins de ne pas vouloir le faire. Elle avait toujours été une oreille attentive, avait toujours répondue présente même si sa propre mère ne le faisait pas.. Ainsi donc, les questions se bousculaient dans l'esprit de la jeune fille. Hein?? Là mais pas là? Que pouvait-elle donc avoir à cacher?

Elle était surprise tout de même de ce qu'elle venait d'entendre. Connaissant Kilia, elle l'imaginait déjà les cheveux aux vents sur un fougueux destrier en train d'aller égorger quelques imbéciles tourterelles.

A cette pensée, elle ne put s'empêcher de sourire, elle lui plaisait énormément, surtout après s'être faite insultée par la procureur hystérique puis par la prévôte, elles devaient vraiment avoir un grain celles-là.

M'enfin bref, qu'est-ce qui aurait bien pu empêcher Kilia d'aller faire cette glorieuse épopée? A part le bébé, elle ne voyait pas bien.
Justement.. le bébé... c'est que la dernière fois qu'elle l'avait vue, sa Grâce la Duchesse n'avait plus grand chose de gracieux en fait, enfin surtout pas son gros ventre, mais elle ne le lui avait pas dit. C'est fou ce que les femmes enceintes peuvent être susceptibles, donc autant ne pas en rajouter.



Je sais que la duchesse est ici!!! (parce que je pense que la duchesse est ici, ça aurait eu moins de poids). Alors, laissez-moi aller auprès d'elle, je suis de sa famille (nièce au énième degré même!)!! Je reviens de Touraine, alors ma patience est à bout, je vous préviens.


Joignant le geste à la parole, elle porta la main à son épée. Ses yeux lançaient des flammes, son visage reflétait la colère mêlée à l'inquiétude qui montait en elle. Avec les traces de griffures et de coups qu'elle avait un peu partout, l'ensemble donnait une vision diabolique de la jeune fille, qui en était bien loin en temps normal.

Gertrude ne dit mot. Clélia continua.



Conduisez-moi auprès de la Duchesse, j'espère qu'il ne lui ait rien arrivé de fâcheux. Je reviens de Touraine et j'ai des choses à lui dire. Peut-être vous a-t-elle dit de refuser toutes les visites, mais moi je veux la voir, et vous allez me laisser passer...


Son ton s'était un peu radouci. Elle n'avait pas l'habitude de donner des injonctions pareilles mais là, elle commençait à s'inquiéter pour Kilia. Peut-être même était-elle blessée? Et Gertrude avait entouré tout cela d'une telle aura de mystère qu'elle en était agacée.

Plongeant ses yeux noisettes dans ceux de la femme devant elle, elle attendait sa réponse.
Killijo_de_denere
Killijo avait entendu que sa marraine, enceinte jusqu'aux yeux, avait décidé de participer aux combats. Avec une poêle, qui plus est. Dans les femmes de son entourage, entre les louches ou les poêles, il était servi... Faut dire qu'avec les casseroles qu'il traînait, la boucle était bouclée. Il avait décidé d'aller rendre une petite visite à sa marraine, déjà pour se rassurer de son état, ensuite, espérer peut être la convaincre de rester chez elle, et attendre patiemment l'arrivée de son bébé.

Il se présenta aux grilles du château, et s'ils ne reconnaissaient pas le nom Killijo de Dénéré, le nom de la duchesse Joffrey, lui passait beaucoup mieux. Surtout ses armes sur l'équipement de son cheval, à côté de celles des Rosiers. Il entra tranquillement dans le domaine, et alla déposer son cheval aux écuries. En étant au conseil, il avait ses sources, et savait que sa marraine n'était plus à Saumur. Elle ne pouvait donc qu'être en son domaine. Il se fit introduire par un valet.

Messire, je ne peux pas dire ça !

Mais si tu peux, sinon, tu n'auras point le bel écu que je te promets

Mais non ! Je ne peux point !

T'inquiète, j'assumerais, allez, dépêche-toi ou je le fais moi-même.

Messire Killijo de Dénéré, connétable, seigneur des Rosiers, diacre de Saumur et confesseur de ces dames

Il s'était déjà enfui, sans inviter Killi à entrer dans le salon, attrapant au passage tout de même l'écu promis. Il entra dans le salon où il trouva Clelia, aux prises avec la terrible Gertrude.

Le bonjour, mes dames ! Alors, où est ma marraine, que j'aille l'embrasser ?
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Chez moi
Kilia
La nuit avait été longue. les entrailles de la duchesse lui faisaient payer tout les moments de tendresse avec son époux. Elle tenait bon, laissant venir à elle les vagues de douleurs, respirant le plus doucement possible.
Gertrude en qui elle avait le plus confiance s'occupait de la duchesse aussi bien qu'un de ses cochons de lait quand elle le préparait pour le repas du dimanche.
Au chant du coq, la duchesse ne se souvenait même plus qu'elle avait dit qu'elle ne pousserait plus avant que son époux arrive. Elle poussait comme une furie ne pensant plus qu'à sortir d'elle la cause de tant de douleur.


La femme de chambre, Camomille, tenait le chiffon mouillé sur le front de la duchesse regardant ailleurs pour ne pas tourner de l’œil. Gertrude s'occupait de la partie basse en demandant à la duchesse de pas y aller trop fort, ou plus fort.. doucement, ça va, poussez, poussez pas...
La duchesse, elle, évidement ne l'écoutait pas, mais tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Un petit mâle sortit au chant du coq.
Les larmes coulaient des yeux de la duchesse, de ceux de Camomille et même de Gertrude.

Il a tout ce qu'il lui faut duchesse, un peu maigrichon mais tout est là.

Le petit couinait comme ils se devaient, Gertrude attendait la délivrance en ronchonnant que si ça n'allait pas plus vite y aurait pas de pain aujourd'hui. Elle n'avait pas eu d'enfant mais trouvait tout cela un peu long quand même.

Camomille t'restes avec la duchesse j'vais faire le pain!

La duchesse elle s'en moquait bien. Le petit emmitouflé dans un linge immaculé avait trouvé les bras de Kilia. Les yeux du petit avait chopés les siens, et la grande discussion avait déjà commencé.

Que tu es beauooooo mon fils. Comment ça se fait que j'avais un ventre aussi gros? T'avait prit toute la place. T'es fort mon bébééééé. Que t'es beauooooo.... oh wui tu veux parler à moman...

Tout ceci ponctué de gouzigouzi, enrobée d'une voix mielleuse, et de fin de mot qui n'en finissait pas.

Le petit bougeait bien, mais dans ses entrailles la douleur montait de plus belle. Il y avait un truc qui clochait. Kilia voulait pas s’inquiéter mais quand elle eu l'impression qu'on lui planta un couteau dans le ventre elle ne put se retenir et poussa un grognement en se raidissant de tout son corps.

Camomille va appeler Gertrude et viteuuuh!!!!.

La demoiselle décampa en courant, descendant les marches quartes à quartes hurlant dans le château.

GERTRUDE!! GERTRUDE la duchesse va pas bien, elle souffre!!! GERTRUDE!!!

Personne dans la cuisine, elle arriva en trombe dans le hall et dans le salon qui normalement aurait du être vide...

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Dict Lumière de l'Anjou,EX-Paire. Future Reyne! FORUM GUERRE
Lexy
Lexy avait mis du temps à arriver au domaine de sa mère. Voulant accompagner son parrain à Beaucouzé, cela l'avait retardée. Une fois à bon port, elle l'avait quitté, le laissant régler ses affaires. D'autant plus qu'elle savait qu' une certaine personne y serait également, personne qu'elle ne désirait pas rencontrer et ne plus jamais rencontrer d'ailleurs. Cela allait poser un énorme problème quant à l'avenir.

Les gardes eurent le sourire quand ils reconnurent la monture de leur jeune demoiselle qui avait bien grandi.

Oh ! m'dame la Duchesse va être folle de joie de vous revoir damoiselle Lexy !

Souriante à son tour...

Je l'espère... je l'espère...

Lentement elle pénétra dans le château, saluant les domestiques tous heureux de la revoir. Ce fut ainsi qu'elle apprit que du monde se trouvait au salon, son "grand frère" Killijo ainsi que celle qu'elle ne désirait vraiment plus rencontrer, celle qui jugeait sans rien savoir, celle qui se croyait au dessus de tout le monde, celle...Bon sang, elle était partout elle, un vrai parasite. Du coup, toute la joie de la jeune fille s'évanouit et elle décida de repartir. Autant retourner dans l'armée. Elle fit donc demi-tour et repartit comme elle était venue. Elle attendrait le départ de l'intruse pour rendre visite à sa mère. Et oui ! c'était un comble... du moins un boulet.

édité pour une meilleure cohérence.

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--Labonnegertrude
C'est qu'il y avait du Penthièvre dans le château, la jeune fille devant elle ne voulait rien entendre et heureusement qu'ils n'étaient pas dans sa cuisine parce qu'elle l'aurait surement sortie à coup de balaie. Y a que ça qu'un Penthièvre comprend et la pratique des têtes de bois la Gertrude elle connaissait bien.
Elle avait commencé à mettre ses poings sur ses hanches en mode pas contente.




Dites Mademoiselle, quand on vous dit c'est pas le moment, on vous parle en François ou en Anglois?


Pas le temps de grogner plus fort, que Camomille, cette bécasse arrivait en hurlant.

Elle leva les bras aux ciels, pas le temps de répliquer qu'elle partit vers le grand d'escalier, marmonnant, elle voulait pas que ça se sache, ben ça se sait!

Clelia
Elle vit Lexy arriver et vite repartir sans la saluer, probablement beaucoup de travail pour les préparatifs du futur mariage avec son frère. N'ayant pas le pouvoir de lire dans les pensées, ni dans les lettres que les gens s'envoyaient, elle ne pouvait deviner que c'était sa présence qui faisait fuir la jeune femme. Sinon, elle aurait bien entendu demandé à Kilia la permission de s'en aller et de laisser sa place à sa fille, dont la présence à ses côtés lui semblait plus primordiale.


Elle salua Kilijo. Ayant reçu une missive de sa fille Annelyse le matin-même, elle était contente de pouvoir le voir pour lui demander la permission de s'inviter de nouveau dans sa demeure.

Sa présence allait certainement faire plus d'effet auprès de Gertrude que la jeune fille maigrichonne qu'elle était. Ainsi donc, elle allait saluer Kilijo et s'enquérir de sa santé, surtout quand on savait les batailles qui se livraient chaque jour à quelques lieues de Saumur, quand une femme de chambre visiblement affolée et perdue arriva en trombe devant eux. Surprise l'espace d'un instant, elle ne se ressaisit pas et continua d'hurler de plus belle.



OU EST-ELLE???, lui demanda Clélia en la prenant par les épaules pour la calmer et obtenir une réponse.
Et aussitôt, elle s'élança vers la chambre de la duchesse dans laquelle elle entra sans frapper et sans prendre les précautions d'usage. Les bruits de douleur et de souffrance qu'elle avait pu entendre lui avait fait comprendre que sa grossesse était sur le point de se terminer.

Aussi, qu'elle ne fut sa surprise quand elle vit Kilia, tordue de douleurs avec dans ses bras un tout petit bébé. Une grimace prit place sur son visage à son insu, c'est qu'elle n'avait jamais rien vu de pareil et elle manqua de défaillir quand elle vit la scène. Elle se raccrocha à tout ce qu'elle trouvait à portée de main, c'est à dire Kilijo, l'espace de quelques secondes. Puis, reprenant ses esprits, elle alla prendre le bébé dans ses bras qu'elle plaça sans ménagements dans ceux du jeune diacre.



Oh mon Dieu, Kilia!!!


Mais que faisait-elle seule à ce moment là? Instinctivement, la jeune fille sauta sur le lit, s'assit derrière la duchesse, en tailleur, et la maintint tout contre elle, passant ses bras autour de son buste. Ainsi, elle pouvait prendre appui sur elle pendant ses efforts avant la délivrance.
Tout contre Kilia , elle lui murmurait à l'oreille des mots d'apaisement. En pure perte probablement, mais d'apaisement quand même.
D'une main, elle reprit le chiffon mouillé lâché dans la précipitation par Camomille et commença à éponger à son tour le front de la duchesse. Elle en avait complètement oublié la réaction étrange de Lexy, Kilijo, le premier bébé et même Gertrude.
Kilia
La duchesse pas si cruche que ça commençait à comprendre ce qui lui arrivait, pas la délivrance mais un retour gratuit à la casse enfer. Les contractions revenaient de plus belle, elle tremblait de tous ses membres.
Elle n'imaginait pas la course poursuite qui avait commencé dans le château.
C'est une Clelia bien en forme qui commença à courir vers l’escalier, une Gertrude moins alerter qui lui prenait le pas, puis une Camomille qui avait prit le départ sentant que si par sa faute la chambre de la duchesse était envahie, elle allait retrouver l'entretien du poulailler fissa. Camomille allait dépassé Gertrude mais c'est sans compter la vigueur de Killijo qui réussit à les rattraper. En haut de l'escalier Clelia était toujours en tête, mais Killijo était juste derrière elle, la femme de chambre avait beau hurler " Faut pas entrer!!!" les deux devant n'écoutaient Rien, et Gertrude, quand à elle, bonne dernière tournait en boucle un "Mais c'est pas dieu possible...mais c'est pas dieu possible...mais c'est pas dieu possible" à chaque pas qu'elle faisait.

C'est ainsi que tous déboulèrent les uns après les autres.
Pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'on lui prenait son chère petit des bras et qu'elle avait une Clelia derrière le dos.


La duchesse en bien mauvaise posture pour avoir de la visite en resta le souffle coupé. De toute façon elle avait une contraction alors... elle pouvait pas dire grand chose.

Camomille n’arrêtait pas de dire " j'leur ai dis Duchesse...j'leur ai dis d'pas v'nir, je vous jure duchesse, j'leur ai dis.

Gertrude déboulant avec ses "Mais c'est pas dieu possible...mais c'est pas dieu possible...mais c'est pas dieu possible" Venait de se relever les manches et se mettre la tête sous le drap. La duchesse elle ne put que dire.

J'veux Mon VicomteEEEEUUUUUUUUUUUH!!! Tant disque une nouvelle contraction lui déchirait les entrailles.

Elle avait en elle se mélange de "c'est pas juste" accompagné de "c'est pas normal"avec un zeste de " c'est la faute de Baillant" et une pointe de "j'vais crever". Beau mélange soit disant passant.

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Dict Lumière de l'Anjou,EX-Paire. Future Reyne! FORUM GUERRE
Lexy
Les pas de la jeune fille résonnaient sur les pierres du couloir. C'était comme si elle avait plusieurs pieds, en tout cas bien plus que deux... Bizarre ça ! Ce qui était encore plus étrange c'était que les bruits ne provenaient pas tous du même coin. Se retournant elle vit les domestiques courir dans tous les sens paniqués. Elle en choppa un au passage et le tenant par le col lui somma de s'arrêter et de lui expliquer ce qui se passait.

Vite ! Vite ! du secours ! ça va pas ! le bébé est là mais ça va pas...

Quoi ? le bébé ? mais quel bébé ? Sa mère a accouché ? toute seule ? Et qui va pas ? le bébé ? sa maman ?

Repoussant le valet qui s'affala de tout son long contre une armure en décoration, elle courut à vive allure en direction de la chambre de sa mère et entra. Elle s'arrêta net en voyant le tableau. Une petite chose qui braillait dans son coin, abandonnée par les bras de sa maman, Gertrude qui paniquait, Camomille qui n'arrêtait pas de dire qu'elle leur avait dit... mais dis quoi au juste ? Et le bouquet final, l'autre qui soutenait le dos de sa mère. Sa mère qui semblait souffrire le martyre, qui avait une tête épouvantable et qui réclamait son Vicomte. Ben oui ! il était où celui-là ? Où se terrait il encore ?

S'approchant de sa mère...


Maman ?

Elle s'agenouilla près du lit et lui prit la main, et plongea son regard inquiet dans celui de sa mère qui se fermait devant la douleur. De son autre main elle repoussa les mèches noires qui étaient tombées sur son front.

Qu'arrive-t-il maman ? Tu as mal où ? Que se passe-t-il ?

Voyant sa mère souffrir le martyre, elle tourna sa tête vers Gertrude. Il fallait que quelqu'un prenne une décision. Hors de question de laisser sa mère dans cet état.

Vite Gertrude ! Fait quelque chose ! Tu n'as rien pour calmer la douleur ? une tisane quelque chose quoi ? Et toi qui a sans doute vu des accouchements , sais tu si c'est normal ce qui se passe ?

Et Gertrude de continuer ses "Mais c'est pas dieu possible...mais c'est pas dieu possible..."

GERTRUDE ! BOUGE TON SÉANT RAPIDO ET TROUVE QUELQUE CHOSE POUR LA DOULEUR ET SURTOUT UN MÉDECIN OU UNE QUELCONQUE PERSONNE AYANT DES CONNAISSANCES MÉDICALES !

Nul ici ne semblait s'y connaitre, il était grand temps que quelqu'un prenne les choses en main. C'était la première fois que Lexy se mettait à commander dans la demeure de sa mère. En tout cas Gertrude se bougea enfin et passa à l'action.

Le bébé pleurait toujours et caressant le front de sa mère...

Je suis là maman ! Tout va bien se passer ! ne t'inquiète pas ! essaie de te détendre entre deux douleurs. Je vais chercher le bébé, il pleure trop. Je reviens près de toi avec lui.

Abandonnant la main de sa mère un moment, elle se dirigea vers la petite chose braillante. Elle hésita un moment avant de le prendre dans ses bras. Lexy se décida enfin et le prit, la couverture enveloppant le bébé glissant légèrement laissa apparaitre ses attributs masculins. Ainsi la jeune femme avait un petit frère. Leurs regards se croisèrent et machinalement elle le berça, en lui parlant d'une voix douce.

Bonjour toi ! Je suis ta grande sœur Lexy ou Lexouille comme dirait papa ! bienvenue dans la famille petit frère !

Elle pencha sa tête pour lui embrasser le front. Comme il avait la peau douce ! Le bébé se calma bien vite dans ses bras et finit par s'endormir. Le gardant dans ses bras elle revint près de sa mère.

Il est magnifique maman et je l'adore ! Il est si doux ! Tu lui as déjà trouvé un prénom ?

Lexy essayait de changer les idées à sa mère en attendant les secours, lui faire oublier la douleur comme elle pouvait. Au moins elle s'occupait de son petit frère en attendant que sa maman aille mieux. Elle s'assit près d'elle, le bébé sur ses genoux, blotti dans un bras et son autre main prit celle de la duchesse comme pour lui donner sa force.
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--Labonnegertrude
C'est vrai qu'elle avait accouché des vaches déjà dans sa jeunesse et puis une fois aidé à l'expulsion de chiot de la chienne de la voisine, mais l'accouchement d'une femme, une vraie, à part avoir entendu dire, elle en savait pas plus que cela.
Le premier elle l'avait vu sortir et s'était pas bien différent des chiots, en plus gros. Mais là le col était bien ouvert, et ce qu'elle voyait la fit se taire. Et quand Gertrude se tait, là c'est pas bon.

Elle se redressa, regarda Lexy et fit une grimace.

J'crois bien qu'y en a un autre mais c'est pas la tête qui vient.
Faut faire une prière j'pense, pour que Brutus nous ramène de suite quelqu'un qui sait faire parce que là, j'touche à rien.

Des heures que Brutus était parti chercher une sage-femme, des heures qu'il revenait pas. S'il sentait le vin sûr qu'il y aurait un mort à Chasteau-En-Anjou dans la journée.
--Haldetrude
« Mais si, venez, on a besoin de vous! »
« Nafout' j'vous dis, aut' choz ' à faire que d'vnir là-bas... Namého! S'suffit!! »



Il avait fallu tâcher de la convaincre, pendant de longues minutes. Pas facile à bouger la gueuse, pas facile à faire déplacer et quand on lui avait dit que en plus, il fallait aller chez la Duchesse, ses vociférations avaient redoublé.

« Nafout' j'te diiiis! C'f'ra des bouches en moins à nourrir! C'est la guerre! Lt'emps qu'y d'viennent soldats, l'temps d'tous crever... J'ai aut' choz' à faire, j'ai des enfants à nourrir, pas l'temps d'aller aider les z'autres à pondre les leurs.. pff.. Pis d'abord, 'voudra pas d'moi c'te duchesse, les duchesses, c'pa d'not'monde hein. J'l'ai même jamais vue, c'est dire.. mpfff..  allez! Du balai! Viens pas m'donner l'tourni avec tes histoires là, m'en fous!»

Finalement, ce fut un argument de choc qui la fit se lever. Une belle bourse pleine d'écus réussit à vaincre sa réticence. C'est que tout compte fait, c'était pas si loin ce château.



Arrivée au Château


Catapultée au milieu d'un chaos indescriptible, la sage-femme comme on voulait l'appeler, embrassa la pièce du regard et fronça les sourcils. Elle n'avait pas eu le temps de se changer, ou tout du moins de s'habiller plus convenablement et faisait l'effet d'une vieille paysanne toute crasseuse.
Son visage ne reflétait pas son âge, on aurait pu lui attribuer trente, voire quarante ans, même s'il était rare que les gens comme elle vivent encore. Ses habits étaient vaguement grisâtres, d'une couleur assez indescriptible et qui n'avait certainement pas été belle au départ. Ses chausses étaient maculées de terre et c'est avec dégoût qu'on l'avait introduite là. Elle n'avait pas bronchée, après tout, on était venue la supplier de venir alors.
Mais la scène qu'elle voyait ne lui plaisait pas. Trop de monde, trop de désorganisation. C'était quoi ce cirque? D'une voix forte, aidée par sa forte corpulence, elle s'écria, énervée :



Pas qu'ça à faire moi!! Alors tout ceux qui n'sont pas utiles, ouste!!! dehors! Du balai! Pas idée d'rester autant dans z'une chambre.. Vous, m'sire, sortez! Les deux mamzelles là, yen a une de trop! Bon, jourd'hui ch'ui gentille, la brune reste, la châtain sort! Pas b'soin d'être à plein ici.. Ah tiens, c'quoi ça?


Elle avait découvert le bébé. Enfin, le premier bébé car les douleurs qui agitaient encore la mère n'était pas feintes. D'un geste, elle commanda qu'on aille le mettre au calme dans la pièce voisine.


Un deuxième? C'est qu'on m'l'avait pas dit à moi, qu'vous aviez bien réussi l'premier.


Brièvement, Gertrude lui expliqua la situation. Mais c'est qu'elle n'avait pas l'habitude de s'occuper de ça, et puis elle n'était pas très douée en plus de ça, mais personne ne le savait, elle avait toujours donné le change. Seulement aujourd'hui, dans la chambre d'une duchesse, elle s'imaginait mal faire quelque chose de travers. Ah, l'appât du gain l'avait mise dans une drôle de situation.


Humpff.. bon, vous, Gertrude, des ling' propres, et d'l'eau, toute une bassine, j'dois m'laver les mains hein! Et un tabouret.. et j'veux bien un verre d'vot'meilleur alcool!


Perdait pas le nord!
Elle regarda la brune qui se tenait aux côtés de la duchesse. A voir son regard préoccupé, sûrement sa fille.



Z'êtes sa fille? V'lui r'semblez... Continuez là, épongez lui l'front et maint'nez là. Z'allez bien duchesse? M'enfin non, z'allez pas bien.. Bien, alors, ça s'présente pas trop mal, mais z'êtes fatiguée et le bébé aussi alors... Doucement, poussez pas trop fort, ça d'vrait aller...


L'eau arrivait, ravie, elle y plongea ses mains qu'elle dut frotter longuement pour en enlever la crasse. Du savon, de l'eau, des linges propres.. manquait rien.. Ah mais si!! Son verre!!


Bin, et mon verre? M'faut du courage pour voir ça...
Killijo_de_denere
Killi avait salué Clelia d'un signe de tête, mais la Gertrude ne voulait point qu'ils voient la duchesse. C'était sans compter sur leur dynamisme et leur volonté de s'assurer qu'elle allait bien. Si elle les bloquait, c'est qu'elle devait être bien mal en point. Clelia avait donc commencé à courir dans l'escalier, et Killi avait profité qu'elle attirait l'attention de la grosse servante qui avait bien du mal à déplacer ses bourrelets pour monter à son tour dans l'escalier. Il l'avait d'ailleurs dépassée, montant les marches deux à deux puis 4 à 4 pour prendre une belle avance, mais Clelia était bien plus rapide que lui.

Killi était arrivé en haut de l'escalier juste après la jeune fille, accusant le poids des années aussi. Il n'écoutait point la dondon qui braillait à s'époumoner pendant qu'elle montait comme elle pouvait. Et la jeune servante les avait tout de même rattrapés, mais rien ne les empêcherait de rentrer, et d'ailleurs... Oups, il aurait mieux fait d'attendre un peu qu'elle lui explique. Sa marraine était en couche. Affaire de femmes tout ça. Il vit sa petite Lexy, devenue grande qui tenait un bébé dans les bras, sa marraine, en sueur, et l'autre la tête sous les draps que Killi ne voulait rien voir, ni encore moins savoir.

C'était comme pour sa mère, il était né, mais par l'opération du St Esprit, et sa marraine, elle comptait les perles, le soir, dans son lit avec son mari. Il ressortit vite, sans vouloir en voir davantage. Il attendrait dans le couloir, en essayant de ne point trop écouter. Il songea d'un coup, blanc comme la neige, que bientôt, il serait dans cette même position, mais que ce serait son propre enfant qui arriverait.


Kilia a écrit:
J'veux Mon VicomteEEEEUUUUUUUUUUUH!!!


Il retourna dans la pièce, ne s'occupant point des femmes, et prit la main de sa marraine. Allez, à la guerre comme à la guerre, il pouvait bien soutenir sa marraine. C'était un homme après tout. Il lui serra la main et lui dit doucement

Je suis là marraine, ne t'inquiète pas.

Il s'assit aux côtés de sa marraine, trouvant une place là où il le pouvait, mais la tête commençait à lui tourner. Ce sang, ces femmes, le bébé qui braillait... Il se sentait étouffer. Doucement, mais sûrement. Il s'accrocha à la main de sa marraine quand il vit une matrone arriver, demandant un coup à boire, et annoncer un 2è. Il ne comprit pas ce qu'il se passait, un voile noir était tombé devant ses yeux.
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Chez moi
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