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[RP] Be My wife said he. Yes! said She !

Attia.


[Semur, le matin du grand jour]

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Ceci aurait pu être le cri matinal de la petite Livia quand il lui plaisait aux aurores de tirer sa pauvre mère du lit.
Ceci aurait pu etre le cri de la laitière qui venait de casser son pot de lait et voir s'envoler tous ses rêves en une fraction de secondes.
Cela aurait pu être la clameur entêtante d'une rue qui s'eveille sur les cris de ses commerçants, les hennissements des chevaux, le chant du coq et les aboiements des chiens.
Ce n’était que le cri d'angoisse d'une gitane qui venait par la même de réveiller sa fille redoublant encore d'angoisse.

C'était le grand jour.
Le jour ou ils allaient se dire oui.
Le jour du mariage!


- C'est la cata !!!


Rien n'était prêt...
La mariée se dépêtrait de ses draps arrangeant sa tignasse avant d'attraper la môme qui réclamait son petit déjeuner.
Alors que son sein était ainsi réquisitionné, la Des Juli faisait les cent pas.
Le soleil pointait a peine sur une aube exceptionnelle ou pas...

La des Juli avait songé a annuler ce mariage, le reporter...
En effet les évènements qui venaient d’ébranler le royaume avaient turlupiné le cerveau fatigué de la Des Juli qui se remettait des joies de l'enfantement.
La mort d'une souveraine, et l'angoisse liée au sort d'une cousine dont la folie l'avait menée au régicide... étaient un cocktail qui avait plongé la gitane dans le doute.
Il lui avait fallu par la suite regarder le regard clair de son enfant pour y entrevoir des réponses toutes aussi claires.
Elle avait attendu toute sa vie ce moment et il était hors de question de le reporter.

Alors qu'elle écoutait les soupirs rythmés de la petite qui tétait, elle s'organisait en silence.
Il lui faudrait:

- Trouver quelqu'un pour surveiller la petite.
- Quelqu'un pour l'aider a enfiler sa robe et se coiffer
- Quelqu'un pour la rassurer sur les vertus du mariage
- Quelqu'un pour lui dire que le ciel ne leur tomberait pas sur la tête...

Bref la mégalomaniaque Des Juli imaginait sans doute une armada dediée a son si modeste mariage... Pour l'heure dans cette chambre pourtant, elle était seule, enfin presque.




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Azkaban
Comparé à sa gitane, ses plaintes étaient intérieures, tôt ce matin il avait rejoint la nef pour tenter de réaliser ce qui allait s’y produire dans quelques heures, l’église était bien évidement déserte à cette heure ci et ce n’était pas l’aurore qui avait éveillé le blond mais les braillements affamés de leur merveille, jolie brune prénommée Livia. Délicatement ses mains avaient entourées la petite pour l’apporter auprès des réserves de lait maternelles, endroit maintenant squatté par la pitchoune, parfois à son grand regret, à l’évidence, la mère avait fait son apparition dans leur couple, il lui fallait trouver sa place.

Entre elle et lui, des choses avaient évoluées, lentement, insidieusement….Depuis son arrivée il y a environ un mois, ce soir d’été, le blond voyait en Attia, une mère dont il était très fier, il admirait la femme qui prenait soin de leur enfant mais n’avait pas encore retrouvé l’amante, celle avec qui l’osmose était totale. Dans un premier temps, les élucubrations de certaines sur le corps postpartum et son inaptitude à l’amour n’avaient pas aidé pour que ce couple de jeunes parents puisse se retrouver…Oui il était possible de s’aimer suite à un événement tel qu’un accouchement, depuis la nuit des temps les femmes surmontaient cette épreuve avec courage, les hommes apprenaient avec délicatesse à mutuellement se procurer du plaisir sans l’ombre d’un doute. De plus, la petite avait une faim digne d’un ogre au sortir d’une hibernation, de quoi fatiguer énormément la jeune maman. Il était bien difficile de devenir parents.

Ses paumes posées autour du bénitier, il regardait son reflet le visage fermé.
Etait ce là la tête d’un futur époux ? Avait-il voulu que cette journée débute ainsi, emplie de doutes et de remords ? Pourquoi s’obliger à précipiter les choses ?
Oui, la demande était faite mais ils avaient encore le temps pour retrouver ce qu’ils étaient avant…Il s’en voulait de penser que son amour de fille pouvait être responsable du mal être entre eux deux…Etait ce seulement possible ? Non, il ne pouvait y croire…Seuls eux avaient le pouvoir de faire changer le cours des événements, n’étaient ils pas maitre de leur destinée ?


En rapetissant les mètres qui le séparait de sa famille, il se disait qu’il était trop tôt, arrivé près d’elles, Attia avait toujours la petite pendue à son sein…Il passa une main dans les cheveux de l’enfant, un geste tendre accompagné d’un sourire. Puis un regard sur la mère, comment lui dire maintenant…que l’événement qu’elle attendait le plus, il avait idée de l’annuler et cela le matin même…Allait elle prendre ça pour une nouvelle fuite comme par le passé ? Il ravala sa salive sans pouvoir sortir un seul mot, trop troublé par ce qu’il devait expulser du fin fond de ses entrailles.

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Attia.
[ C'est une belle journée, je vais [pas] me marier ]

En tête a tête avec sa fille qui tétait goulûment, la gitane cogitait.
Elle croisa son reflet dans la psyché qui trônait dans la pièce.
Elle observa ses traits, tirés et amaigris.
Elle n'avait pas vraiment fait attention a son corps qui avait changé encore suite a l'accouchement.
Elle n'avait pas vu s'enfuir les rondeurs, celle du ventre qui désenflait, les hanches qui fondaient, les joues qui avaient fuit lui creusant les pommettes pour offrir a son visage un air plus mature, plus sérieux.
Seule sa poitrine subsistait par la force des tirées de la capricieuse et affamée petite Ménéac.
Seule dans la petite maisonnée qui devait normalement se trouver agitée, la Gitane observait le visage concentrée de sa fille.
Qui eut cru qu'elle aurait pu devenir une mère ?
Et en si peu de temps une épouse ?

La des Juli grimace et s'assit sur le rebord du lit, écoutant le soupir léger et le bruit de succion.
Depuis la naissance de leur fille, Az et Attia n'avaient pu se retrouver.
Accaparés par le petit être qui s'imposait dans leur vie, ne leur laissant pas le temps de se préparer convenablement a s'unir devant Dieu et devant les hommes.

A cet instant, la gitane se posa la question. De quoi avait elle vraiment envie ?
Elle était a deux doigts de la parfaite petite vie idyllique qu'elle avait tant rêvé auprès du blond.
Il avait changé, il était moins égoïste, plus aimant, plus démonstratif et aujourd'hui encore elle se laissait surprendre par la nouvelle facette qu'elle lui découvrait. Elle était heureuse.

Pourtant, il y avait au fond d'elle un sentiment qui la titillait.
Ce qu'elle avait toujours aimé dans sa relation avec le blond, en dehors de la délicieuse souffrance qu'il avait su lui infliger entre les bras d'autres femmes, c'était ce brin de folie qui faisait de leur existence quelque chose d'original, c’était ce chatouillement dans ses entrailles quand elle le sentait contre elle le matin en soupirant intérieurement de soulagement qu'il soit la encore un matin... car oui la crainte de le perdre lui faisait apprécier chacun des jours qu'ils partageait ensemble.
Et aussi vrai qu'Az était épris de Liberté, elle était éprise de lui et loin d'elle était l'idée de lui ôter cette liberté, car a la seconde ou il se sentirait piégé pensait elle, le paradoxe contraire opérerait.

Un doigt glissa dans la paume de sa fille. Elle ne serait plus jamais seule certes, mais elle ne se sentait pas prête a convoler...
Et il y avait sa cousine, au sort encore incertain.
La belladone qui avait cédé a une quelconque folie, celle qui avait mis au monde sa fille, celle dont les jours étaient à présent incertains...
Il y avait...
Il y avait le doute.
Il y avait cette nouvelle vie qu'ils devaient apprendre. Ils devaient s'apprendre parents pour se retrouver amants, unis.
Pour cela ils avaient besoin de temps, car du temps il leur avait fallu pour arriver a s'aimer sans se dechirer.
Il y avait lui.
Apparu sans qu'elle l'entende. Celui dans les yeux desquels elle se noie, nage et lit.
Alors qu'il caresse l'enfant, elle cherche dans ses yeux, la même angoisse, les mêmes questions.
Ces instants la, il devaient les vivre a deux.
Doucement elle pose la petite dans son couffin puis revient a lui.

Silencieusement elle le regarde, l'attire vers la psyché et doucement se love contre lui, posant ses larges mains sur le ventre qui un mois auparavant se tendait fièrement.
Elle le regarde dans les yeux au travers de son reflet, laissant s’égrainer les secondes avant de se tourner vers lui, un pale sourire aux lèvres, barrant sa bouche d'un doigt fin.

- Je sais...

Doucement elle se penche pour lui offrir un léger baiser.

- Je ne suis pas prête... pas encore.

Elle ne parlait pas la de la belle robe rouge confectionnée par Breiz et qui attendait d’être portée, elle ne parlait pas de la cérémonie qu'ils n'avaient pas pris le temps de préparer avec le curé, elle ne parlait pas du banquet pour lequel elle n'avait pu prendre aucune dispositions, elle ne parlait pas de son témoin dont elle n'avait pas eu de nouvelles au jour J, elle ne parlait pas de la forme non...
Elle n'était pas prête.


- Pardonne moi...

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