[RP] Si je te lâche, tu coules ?

[La grande bleue, petit ventre naissant pour petits cours de flottaison]

Accompagné de sa jolie brune, ils étaient arrivés la veille à Montpellier, leur destination finale pour une promesse à tenir. Azkaban s’était évidement préparé aux aurores lors de ce premier matin languedocien, il avait aussi dressé le petit déjeuner pour deux afin qu’ils puissent aller à la rencontre de la grande bleue au plus tôt, le chantier semblait assez ardu.

Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas profité de la vue sur une vaste étendue d’eau, il avait hâte de se nourrir d’images d’un azur fabuleux, de moments merveilleux où il apprendrait à nager à sa gitane, Azkaban avait dans sa jeunesse côtoyé les bords de la Dordogne là ou naturellement la nage s’était imposée à lui. Nageur émérite il l’était mais…maître nageur il n’avait disons, jamais pratiqué, ceci dit, malgré que le blond soit moins imposant mais surtout moins bête que les célèbres sauveteurs d’alerte à Malibu ce qu’il ne possédait pas c’était le petit slip rouge qui va bien, dommage…

Dans un premier temps, Il avait prévu pour ce cours un petit tronc afin que la jeune femme puisse appréhender la flottaison, lui-même, il y a quelques années, avait suivi le courant de sa belle rivière avant de commencer à se libérer de toute aide matérielle. C’est donc avec le fameux morceau de bois sous un bras, beaucoup de patience et énormément d’excitation qu’ils se dirigeaient tous deux sur le chemin côtier qui menait à la plage de sable fin. Sa main serrée dans la sienne, il avait la mine réjouie puis s’adressa à Attia pour la rassurer elle qui était étrangement silencieuse.

Tu n’as rien à craindre Attia, je resterai près de toi. Regarde !
en découvrant un panorama avec vue sur la mediterranée
comme le paysage est fantastique.
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[ Les chattes n'aiment pas l'eau]

Silencieuse elle l'était.
Non pas qu'elle ne fut pas enthousiaste a l'idée de partager de bon moments avec le blond.
Non au contraire, qui aurait résisté a ce tableau ?

Seuls sur le sable les yeux dans l'eau, le rêve était trop beau... ennnnnfin breeeef!

Trêve de nian nian, Au fond en vrai, la gitane avait les pétoches.
Oui vous avez bien lu.
Il ne s'agissait pas d'une promenade de santé pour respirer des sels bienfaiteurs et se mouiller les orteils, mais pour apprendre a nager, ce qui voulait dire plonger son corps dans l'onde et cela... ce n'etait pas vraiment du gout de la gitane.

De loin qu'elle se souvienne elle avait eu un rapport houleux a toute étendue d'eau de plus qu'un baquet de bain. Si si .
Déjà petite elle avait failli tomber dans un puits, et même si elle était née et avait grandi dans une ville portuaire, elle n'avaits jamais vraiment pu apprivoiser cet élément.

Puis il y avait eu la mort du père, noyé, emporté par des eaux en furie, et la tentative de noyade orchestrée par la sadique Sadnezz alors qu'elle n'avait que 12 ans.

Il y avait ensuite eu cet accident de barque a Albi avec le folépi ou elle avait failli mourir , et enfin, la tentative de son double subconscient de la noyer en Bretagne alors qu'elle se trouvait dans un état mental déplorable...

Non je ne suis pas en train d'exagérer, la gitane n'aime pas l'eau, car l'eau bien trop souvent avait voulu sa perte.
Alors l'idée d'un cours de natation avec son cher et tendre était certes belle, mais cela n’empêchait pas son ventre de se serrer, et encore plus a l'idée que le petit habitant qui y avait élu domicile avait peut être hérité de cette phobie.

Alors plus l'eau approchait et plus le blond était en extase devant le paysage, la gitane appréhendait, les dents serrées...

- Moui... C'est de l'eau quoi...

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Quand à un : Regarde !...Comme le paysage est fantastique.
On y répond : Moui...C'est de l'eau quoi...

Il est fort à penser qu’il existe un enthousiasme bien différent entre ces deux personnes là.

Lui, ne pouvait s’empêcher de tirer sa belle vers cette mer qui l’attirait, les pieds à peine sur la plage, il lâcha enfin sa main ainsi que son rondin pour se déchausser entièrement. Puis, il releva ses braies au dessus des genoux, sa hâte se faisait sentir, il était presque tremblant lorsqu’il se redressa le regard perdu vers l’horizon...C’est avec un plaisir immense que ses pieds s’étirèrent et se crispèrent dans le sable fin, il prit une grande inspiration, arborait toujours ce sourire qui ne le quittait plus depuis le début de matinée avant de courir vers le rivage.

J’reviens, J’vais tester l’eau, j’te dis si elle est bonne…prépares toi.

Les vaguelettes de la méditerranée n’avaient rien de comparable à la houle bretonne, tout comme température de l’eau. Ses premiers pas dans l’onde pure furent plus succulents qu’il avait pu imaginer, il posa son attention vers le sol sur les coquillages qui roulaient dans les ressacs d’écume légère. C’était l’endroit presque idéal pour les leçons promises…

Attia ! Tu peux venir, la mer est excellente...

Il accompagna ses mots d’une remontée de plage afin d’être auprès d’elle pour la motiver, il savait que d'elle même , elle ne viendrait pas... Ses gestes se voulaient rassurants, il emporta aussi le lopin de bois qui servirait de bouée moyenâgeuse mais non moins ingénieuse. Tout en lui expliquant le déroulé de leur futur cours de natation, le blond l’entrainait sans discontinuer vers les flots.

On va commencer doucement, tu te détacheras de moi au fur et à mesure que tu te sentiras à l’aise, ça te va ?
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Non il n'y avait aucun enthousiasme chez la brune.
De plus il fallait rajouter que les plages montpellierines elle connait.

Blessée elle y etait restée quelques années auparavant a ecouter le ressac accompagnée de Sandino, le poete rrom, quand tous les deux malchanceux avaient subi les foudres d'une armée vengeresse...

Non vraiment aucun enthousiasme, juste un sourire qu'elle concede a celui du blond, a sa candeur quand il se jette dans l'onde, a son amour...

Elle reste loin, le regardant profiter de l'eau, jusqu'a ce qu'il l'appelle.
Sa machoire se crispe en un sourire jaune alors que Ses pas la menent independamment de sa volonté qui voudrait qu'elle s'eloigne au plus vite.

Le blond la rejoint mais elle ne s'en sent pas rassurée le moins du monde.
Il est beau a regarder les goutellettes d'eau scintillant sur sa peau, ça doit etre salé...
Elle avait une bien meilleure idée la tout de suite. Oui pourquoi ne pas experimenter l'amour sur le sable hein ? Non ?
Bon ben c'est non hein...

Mal gré elle se laisse entrainer essayant de trouver des pretextes pour exquiver.

- Laisse moi oter mes chausses...

Chausses otées. Elle restait en robe, ou le profil se dessinait joliment.

- Tu es sur que c'est bon pour nous ? Je ne voudrais pas atrapper un vilain rhume...

Ce disant elle sentait deja l'eau sur ses mollets, l'angoisse grandissante alors qu'elle doit bien avouer que la temperature de l'eau est parfaite.

On va commencer doucement, tu te détacheras de moi au fur et à mesure que tu te sentiras à l’aise, ça te va ?

Non cela n'allait pas du tout.
Si son corps avait suivi jusque la, cette fois il se crispait, tendu de partout, resolu a ne plus faire le moindre mouvement.

- Et s'il m'arrive quelque chose... Az jai peur!

Non elle n'a pas honte.
N'avez vous donc pas lu ses antécédents avec l'eau ?
Le poil se hérisse alors qu'une légèe brise vient lui chatouiller le visage.

- j'ai peur...

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Azkaban n’écoutait qu’à peine les prétextes qu’Attia tentait de déployer pour s’éviter le bain qu’elle aurait certainement défini comme effrayant…les chausses…le rhume…ses excuses le faisaient sourire.

Mais quand le corps de sa belle brune vint s’exprimer à son tour en se raidissant, il la regarda pour essayer de comprendre ce qui pouvait bien se produire dans son corps et dans sa tête.

- Et s'il m'arrive quelque chose... Az, j’ai peur! J’ai peur.

Il entendait parfaitement cette détresse mais aurait aimé avoir une explication à cette peur qui pour lui était inattendue. Il savait que la peur était un sentiment individuel, que sa propre histoire de vie faisait et défaisait les craintes les plus profondes, celles qui nous hantent souvent la nuit…Il savait aussi que ces terreurs étaient parfois incontrôlables et inexplicables, car il connaissait très bien ses propres appréhensions majeures…Elle s’était l’eau, lui, les liens sacrés, elle avait peur d’un élément vital, lui avait peur de lui même... La séance de natation allait donc s’avérer plus compliquée que lors de sa première perspective imaginaire.

Il inspira donc fortement en la prenant dans ses bras pour la porter contre son torse. Il fallait s’armer de patience et d’écoute, à ça, il était préparé…Doucement mais surement, c’est ainsi qu’il était revenu dans sa vie, c’est ainsi qu’il lui donnerait confiance…Confiance en lui, confiance en cet élément qu’il trouvait pour sa part des plus agréable.

Bien, alors on débute juste par une immersion dans mes bras, on va y aller tranquillement, tous les deux…Je ne te lâcherai pas.

Il voulait lui faire partager les sensations bienfaisantes qu’une baignade pouvait apporter, la fatigue délassante de quelques brasses, la douceur d’un corps à corps dans le fluide maritime…Il espérait qu’elle puisse véritablement apprécier la grande bleue.
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Raide comme un piquet elle laissa un frisson lui remonter la jambe et insinuer un froid dans son corp.
Les yeux fixaient l'onde bleue qui semblait tellement enjouer le blond.
Elle aurait pu en pleurer... se sentant coupable de gacher le moment, incapable de surmonter la peur qui comme le froid la glaçait.

Aussi se laissa t'elle surprendre par son geste.
Il venait de l'envelopper dans ses bras dans un geste aussi protecteur que tendre. Un instant elle se sentit mieux.
Elle crut qu'il la ferait sortir de l'eau, qu'il l'emmenerait loin, mais c'etait mal le connaitre.
Il voulait qu'elle surmonte ses peurs et elle le savait.
Elle s'agrippa a lui, legerement tremblante, soufflant doucement pour evacuer l'angoisse.
Tout allait bien se passer il n'y avait pas de raison.

Bien, alors on débute juste par une immersion dans mes bras, on va y aller tranquillement, tous les deux…Je ne te lâcherai pas.

Elle sourit en regardant son visage tranquille et elle se sentit legerement mieux.
Il n'y avait au final aucun mal a se baigner dans les bras de l'homme qu'on aime.
Alors doucement elle hoche la tete.

- On va pas trop loin hein... et ... tu me lache pas hein...
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Il avait sourit à sa demande, bien sur qu’il ne la lâchera pas…mais il ne pouvait l’exprimer dans une réponse directe car dire : « tu sais bien que jamais je ne te laisserai tomber », ça c’est une phrase à laquelle elle ne croira que moyennement l’expérience du passé jouant contre lui. Tout en avançant vers le large il savait qu’il ne fallait pas la brusquer, elle qui ces temps ci avait les sens plus que développés, symptômes de la grossesse d’après certains dires.

Immergés jusqu'à mi torse, il lui libéra lentement les jambes, ses mains la soulevant au niveau de sa taille. Puis tout simplement, avec un calme qui le caractérisait parfois il lui murmura :

Je ne vais pas faire prendre de risques à ceux que j’aime le plus en ce monde, non ? Maintenant laisses toi aller, laisses ton corps se faire porter par les eaux…fais nous confiance, tu vas voir comme c’est plaisant.

A ce rythme là, ce sont des années qu’il faudrait pour qu’elle sache nager…mais là n’était plus le but principal de cette baignade, celui-ci avait dérivé vers une simple volonté d’apaiser ses peurs de l’eau, plus profondes soient elles.
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Tu verras comme c'est plaisant...
Oui plus facile a dire qu'a faire en réalité.
Notre gitane crispée jusqu'au sourire s'essaie a l'exercice de confiance.
ce n'est que de l'eau après tout .

C'est comme un bain Attia, un bon bain avec Azkaban.
C'est pas la mer a boire... quoique...
Doucement elle se laisse aller a l'onde.
Il n'y a pas si longtemps elle arrivait encore a refreiner sa phobie, mais les circonstances avaient fait que c'etait devenu physique et la il fallait une bonne dose de patience.

Le sable glisse sous ses pieds, ses pieds s'enlisent comme dans le bourbier breton et soudainement elle a un frisson qui la fait s'accrocher a son cou en lachant un petit cri.
Elle souffle dans son cou, elle a honte, d'etre faible face a un élément si naturel, honte d'etre si craintive quand lui la voudrait presque sirène.

Elle ose un nouveau pas et doucement l'eau lui arrive a la taille.
Elle s'accorde une pause et ferme les paupières.
Elle se remémore un souvenir agréable.

Celui d'un bain dans une auberge du Poitou.
Tous les deux dans un grand baquet, ils jouaient dans l'eau, les corps se découvrant doucement pour la premiers fois et pour la première fois il lui avait dit qu'il l'aimait...
C'était il y avait tellement longtemps, quand elle n’était encore qu'une jeune fille qui se mangeait la vie en pleine face.
Et c'est a la faveur de ce souvenir qu'elle se rendit compte qu'elle était devenue une femme, une future mère, une femme comblée...

Et doucement sans le savoir elle se détendit et sentit l'onde la soulever doucement...
Elle respira un grand coup, toujours accrochée a son cou.

- Et maintenant ?
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Et, Maintenant ?

Alors qu’il avait abandonné l’idée de faire de sa belle brune une créature aquatique,
oui, ce défi semblait bien difficilement atteignable pour ce jour,
le réajustement du moment était de la familiariser lentement avec cet élément.

Le blond était plutôt convaincu qu’elle devrait apprendre seule, au fil de l’eau,
qu’elle devrait appréhender les possibilités qu’elle se donnerait, ce progrès se ferait quand elle serait décidée,
sa main dans la sienne mais avec sa seule volonté, son propre courage. Il serait là…

Pour l’heure, il arborait à son grand plaisir un magnifique collier de charme…
Et s’il lui disait de quoi il avait envie, le cours terminerait sur l’instant.
Il souriait malin à cet aveux intérieur, de légères couleurs pourpres venaient colorier ses pommettes au fur et à mesure que son imagination dessinait ses envies.
Pour reprendre pied, il se concentra sur ses appuis, ses mains posées fermement sur son corps et secoua légèrement la tête.

Hmmm…Alors maintenant, tu peux…battre légèrement des pieds, pas trop vite ni trop fort
et laisser ton buste se mettre à l’horizontal…Et on va avancer un peu.
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Avancer ? Mais avancer ou ?
Nan parce que plus loin devant elle est pas sure d'avoir pied la Gitane .

Elle souffle. Elle ne pas va gâcher ses efforts pour une angoisse de plus.

Battre des pieds...

- Mais comment ça battre des pieds ?

Oui bonne question. C'est qu'elle a jamais battu des pieds alors elle n'a pas de references.
Pour une fois la brune se fait blonde.
Les pieds commencent a remuer la surface de l'eau en desordre, sans rythme, bien loin de la sirène qu'on vous dit.

- C'est bien comme ça ?

Comme la sensation que les mains du blond glissent contre elle, elle ne sent plus son emprise , sa poigne, le coeur se serre.

- ne me lâche paaaaas !

Ne pas se replier pour serrer maladivement son cou.
Se concentrer et faire comme le blond dit.
Les jambes commencent a trouver un rythme, mais ce n'est pas encore ça.
Le buste caresse davantage l'eau et les reins se cambrent pour trouver un équilibre de flottaison.

- Az... T'es au courant que j'ai l’équivalent d'une ancre dans le ventre ... Et si je coule ?

La bonne blague, le foetus de quelques centaines de grammes pourrait il la tirer vers les profondeurs... ?
Sans doute pas.
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sur l'air de : "nage, nage petit poisson"
Il fredonnait le blond, complètement détendu, même si il sentait son élève crispée, il savait que sur la terre ferme, d'ici quelques minutes, il trouverait bien le moyen de la détendre.
L'endroit était idéal pour d'autres leçons très particulières...


- Mais comment ça battre des pieds ?
Peu importe les mouvements qu'elle ferait, il la maintenait en flottaison et reculait pour lui donner l'impression que ses efforts étaient efficaces.


- C'est bien comme ça ?
Il lui répondit d'un sourire et d'un léger mouvement de tête pour acquiescer,
oui elle se débrouillait très bien pour une première fois.


- ne me lâche paaaaas !
il riait légèrement tout en ressentant son étreinte sur sa peau
Mais non je suis là. Fais moi confiance.


- Az... T'es au courant que j'ai l’équivalent d'une ancre dans le ventre ... Et si je coule ?
Si je te lâche, tu coules...Mais jamais ça ne sera le cas...


Ici comme ailleurs, il était et serait là pour elle tout comme pour leur enfant...
Cette petite merveille qui commençait à prendre de plus en plus de place dans son ventre douillet, sa taille devenait volumineuse au fur et à mesure des semaines passées ici.
Mais les douleurs qu'Attia ressentait les préoccupaient tous deux, il faudrait peut être écourter le séjour
et penser à rentrer en Bourgogne, retrouver le soutien nécessaire, l'expérience à la hauteur de l’événement à venir..
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